La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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05 February 1918
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s.n. 1918, 05 February. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pn8x922k6j/
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The Newspaper for Belgians LA MÉTROPOLE IONE PEIMNY < „..T . ( CINQ CENTIMES îffiiinE • VIJF CENT felKENTi DIX CENTIMES PARAISSANT FROVISU1KEM.EJNT A JLUJNJJKJU» Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : Holbora 212. ABONNEMENT g 1 mois, 3|sh. ; £3 mois, 9 sh. 25« ANNEE MARDI 5 FEVRIER îyiS No. 36 La qkjlbii>ïs ca-xju h*r»i] I Echec probable des grèves allemandes A GUERRE JUSQU'AU BOUT Après le conseil de guerre de Versailles K a troisième session du Conseil supe-Kr interallié de la guerre, tenue à Versailles, et à laquelle la France, la Inde-Bretagne et l'Italie étaient repre-Utées par leurs représentants politiques ■ militaires les plus éminents etauxdis-Itions politique de laquelle assistait un ■gué des Etats-Unis,s'est terminée sa-Lt! et a donné lieu à un communiqu au, a fait la meilleure impression-Outre qu'il marque l'unanimité complète des Allés il contribuera fort heureusement à dis-gpèr le "nuage pacifiste" provoqué arti-lellement par l'illusionnisme des socialistes alliés et que le discours du chanceler impérial avait déjà réduit à ses justes proportions. La résolution du Jnseil de Versailles nous replace en pre-■ace des faits des réalités concrètes — ist-à-dire de l'attaque probable et meut probablement imminente de l'Allemagne militariste et autocratique et elle |us convie à faire face au choc avec les âmes bien trempées et des armes plus ïcaoes que de beaux discours... If communiqué du 2 février 1918 est ■eux qu'un bref compte rendu. Il a Illure d'un manifeste. Il constitue la Ééponse claire et nette des Alliés au comte Herfling. L'Entente affirme à la fa-^ te du monde que le programme de paix' Joyd George-Wilson constitue un minimum irréductible, que ce programme n a Sovoqué du côté des porte-paroles de Ennemi aucune disposition honnête «ccepter les seuls principes sur laquelle une paix durable, et honorable peut-être établie, qu'au contraire ces porte-proles ont révélé à Brest-Litovsk des fans de conquête et de spoliation et que, (ans ces conditions, la seule tache qui t'impose immédiatement aux Alliés est la Intinuation de la guerre avec la. plus manie vigueur et dans la collaboration «plus étroite et la plus effective. Lorsque ces efforts auront provoqué chez les gouvernements et les peuples ennemis le langement d'attitude qui pourrait les iti-ler à accepter les conditions pourtant ■ modérées des Alliés — mais alors seu-pent ! — il sera pÔssible d'espérer la jfùx et de négocier sans trahir morale-fcnt notre cause. Jusqu'alors, toute Kgestian de paix impliquerait l'aban- devant un militarisme agressif et In s repentir, de tous les principes dfe li-jrté, de justice et de respect pour le loit des nations que tes Alliés sont fer-Iment résolus à défendre jusqu'au Dut. IDans ce but, le» fonctions du Conseil Ipérieur de la guerre ont été elles-mê-jes étendues et les bases de l'unité d'ac-pn militaire et politique, reconnus tar-pement à apallo, en novembre dernier, [us la pression de l'offensive austro-al-piande contre l'Italie, recevront un nou-Jau développement "concret et prati-p". Quoique puisse en dire une par-f de la presse britannique, ce développaient ne peut se faire que dans le sens [une plus grande unité d'action et celle-I— on finira bien par le reconnaître — F peut-être obtenue que par un petit imité véritablement dictatorial, c'est-à-Fe disposant de pleins pouvoirs, y com-[ls celui de la formation et de la direc-on de la "masse de manœuvre" qui a pijours fait défaut à la s.tnatégie alliée. |idéal serait évidemment un généralisée doublé d'un bon "second". Nous e voyons pas pourquoi le premier ne se-F pas un général français et le deu-Fme, un maréchal britannique... jLes Etats-Unis ont très bien compris fia, du reste, et quoique leur part dans I guerre, si celle-ci se prolonge, soit pstmée à devenir prépondérante, ils Pnt pas hésité à accorder pleins pou-1^ au Conseil de Versailles pour qu'i1 J>se exécuter des décisions vitalement Iportantes sur le front occidental sans tn référer préalablement aux divers ! ernements intéressés. Le Sun de ■rX°rk révèle que ce résultat est dû | msistance de M. Wilson, qui a résisté PrRiquement aux efforts de l'école qui maintenait le principe contraire. Ce n'est pas sans raison que le Times peut dire que la Conférence de Versailles c<9fe-' stitue un grand succès. Nous ajouterons qu'elle est aussi un succès personnel pour M. Lloyd George, dont l'attitude énergique à Rapallo commence à porter des fruits. Comment pourrait-il en être autrement du reste? L'heure est grave, comme le dit Lord Laverhulme — un libéral avancé, libre-échangiste bon teint, internationaliste d'avant-guerre — dans une interview à la Daily Chronicle : "La Russie est sortie de la guerre. La Roumanie est sortie de la guerre. L'Italie a reçu un coup sensible. La France et l'Angleterre sont tes seuls ennemis qu'il reste à écraser. L'Allemagne a l'intention de les écraser avant que l'Amérique entre en jeu. Elle croit qu'elle est capable de les écraser. Toutes ces parlotes de paix ne font que la renforcer." Il est temps, conclut-il, que nous songions plutôt à l'action et que nous attendions l'ennemi de pied ferme, comme les Français le firent à Verdun. Le coup viendra-t-il de l'Ouest? Peut-être. On publie à ce sujet, de source française,des renseignements intéressants sur les effectifs présents de l'Allemagne sur le front occidental, entre Bâle et Nieuport. Ces effectifs seraient compris entre 180 et 190 divisions, dont 115 en ! ligne et 65 à 75 divisions en réserve. En avril dernier, le nombre total des divisions concentrées à l'ouest était de 143; avant l'offensive alliée il s'élevait à 147, J dont 105 en ligne-et 42 en réserve; à la mi-juin, il s'était accru jusqu'à compren- j dre 155 divisions, mais au début d'octobre, sans doute à'"eause des opérations italiennes, il était redescendu à 149. L'accroissement (comparativement à l'an dernier) est donc de 35 à 40 divisions, dont dix seraient déjà en ligne- Ces chiffres sont assez rassurants. On ne pense pas, en effet, qu'ils puissent s'aerroître encore très sensiblement, le front russe ayant déjà été "écrémé" pendant toute l'année dernière et l'offensive contre Verdun en 1916 ayant "usé" rien moins que 76 divisions. Néanmoins, il faut toujours compter sur l'appoint des jeunes classes et des "regroupements" qui se poursuivent presque continuellement dans l'armée allemande. Le rapport officieux dont nous tirons ces chiffres émet l'avis que les divisions nouvelles, y compris celles' en réserve, ont été réparties également sur tout le front. Il faudrait donc admettre que jusqu'à présent, aucune concentration dangereuse ne s'est manifestée, ce qui pourrait faire supposer que, si elle doit se produire, une offensive allemande dans l'ouest n'est pas imminente. Les mesures prises par le gouvernement 'allemand contre la grève des socialistes minoritaires paraissent avoir produit leur effet. Les avis les plus sûrs de la semaine dernière montraient que les grévistes fléchissaient et faisaient prévoir qu'on assisterait lundi une reprise importante du travail. Ces mesures gouvernementales consistaient surtout à réduire les grévistes au silence aussi complètement que possible. On les empêcha par la force de tenir des meetings, leur conseil ne put pas se réunir, ils ne purent exprimer leurs vues dans là presse ou au parlement; dans cet état, et sans paie de grève, ils se trouvent en outre placés sous une forte pression militaire pour reprendre le trav->' On ne voit pas très bien, dans ces conditions, qufe leur mouvement puisse avoir la moindre issue. On dit qu'à Hambourg et à Brème, les ouvriers reprennent le travail. A Berlin, sept grandes usines à munitions ont été placées sous 1e contrôle direct des autorités militaires, qui ont donné aux ouvriers jusqu'à lundi à sept heures du matin pour reprendre le travail sous peine d'être traduits en conseil de guerre et d'être envoyés au front. Cent-soixante arrestations (probablement de Réunion du Conseil économique belge . Le Conseil économique belge s'est réuni le 30 janvier, à Paris, sous la présidence de M. Cooreman, ministre d'Etat, remplaçant M. Poullet, ministre, des Affaires économiques, indisposé. Lecture a 'été donnée d'un télégramme de M. Poullet, exprimant ses regrets de ne pouvoir assister à la séance et annonçant la constitution définitive d'un organisme d'achats dénommé : Comptoir national pour la reprise de l'activité économique en Belgique. M. Segers, ministre des Chemins de fer, Marine, Postes et Télégraphes, a fait un exposé des études et travaux entrepris par son administration en vue de la restauration des chemins de fer en Belgique.Le Conseil a ensuite décidé à l'unanimité de constituer dans son sein une "Commission des transports". o—o Comme les pestiférés ! Si les Belges, après plus de trois ans de guerre, ont encore le moral excellent et le patriotisme ardent ils ont aussi la haine profonde et savent en manifester les sentiments au grand détriment de ceux qui ont mal mérité de la Patrie. Le tristement célèbre Verhees, qui, dit-on, fait partie du ministère des "trente deniers", en fit, il y a quelques semaines,, la cruelle expérience dans oette commune de Woluwe, où, depuis quelques années, il promène sa suffisance et son insatiable ambition. S'étant mis en tête d'assister à la messe certain dimanche à l'église Saint-Henri, le dit Verhees n'eut pas plus tôt fait son entrée dans le temple que la foule, qui connaissait le pitieux presonnage,s'en écarta comme s'il' avait été frappé de la peste et le laissa au milieu de l'église, rougissant, verdissant et rageant d'impuissance devant la manifestation de haine silencieuse de ceux qui se trouvaient là. Depuis ce beau dimanche, on ne vit plus le traître Verhees à l'église de Woluwe.0~ ' " " meneurs) ont été effectuées pendant la semaine. A Cologne, un Conseil de guerre a condamné un ouvrier à un an de forteresse pour avoir distribué des pamphlets incendiaires. M. Dittmann sera traduit en cour martiale; il est accusé de trahison. Les cours martiales sont autorisées à prononcer la peine de mort, exécutable endéans les vingt-quatre heures. Comme on voit, Hindenburg n'y va pas de main morte ! Diverses dépêches parlent de nouvelles "émeutes" jeudi et vendredi, mais ajoutent que la foule hostile fut dispersée à coups de plat de sabre, ainsi qu'il convient aux Berlinois. Ce qub est certain, c'est que le gouvernement refuse de parlementer avec les grévistes. Les fronts restent calmes. On n'y signale que des raids et des exploits d'aviateurs. Le 30 janvier, tes Anglais ont avancé quelque peu en Palestine, près d'Anutich, à 20 kilomètres au nord de Jérusalem. Tout ce front est actuellement entranché, comme tes autres. Dans le Mozambique, tes colonnes anglo-portugaises ■ refoulent les Allemands dans la vallée de la Lujenda, affluent de la Rovuma. On annonce te torpillage 1e 21 janvier dans la Méditerranée orientale du navire de recherche armé britannique Louvain. Il y a 224 victimes. Le Louvain était, avant la guerre, un des navires du Great Eastern, du service Harwieh-Hoek van Holland, le Dresden. Le conflit entre le gouvernement anglais et les ouvriers métallurgistes n'est toujours pas solutionné et la grève de la Clyde reste dans l'ordre des possibilités. Il faut remarquer que le gouvernement se trouve dans une situation très difficiles, tes autres trade-unions, qui soupçonnent les métallurgistes de vouloir obtenir des avantages personnels, étant opposés à une conférence particulière et exerçant une forte pression dans ce sens. A Brest-Litovsk, les séances du comité "territorial" ont repris, mais se buttent à l'hostilité entre les Bolchéviks et les Ukrainiens qui ne parviennent pas à se mettre d'accord au' sujet de leurs sphères d'influence respectives. Les Austro-Boches encouragent évidemment ces divergences de vues pour tes exploiter. Faisons la guerre integrale ! A QUAND LE GRAND NETTOYAGE? Il est certain que nous approchons d'un tournant dangereux de la guerre. La défection russe et la trahison de la démocratie occidentale par les théoriciens bolchévistes ont libéré un certain nombre de divisions allemandes et autrichiennes et surtout un matériel important qu'Hindenburg essayera certainement d'utiliser à son avantage en attendant que les Etats-Unis puissent intervenir'en force. Il est faux par contre, comme certains critiques irréfléchis le prétendent, que nous soyons replacés dans une situation analogue à celle qui se présenta au lendemain de la bataille de la Marne. Les braves gens qui s'en vont répétant cela n'oublient qu'une seule chose, c'est que les Alliés peuvent se relayer dans la lutte contre l'Austro-Allemagne, alors que chez les Centraux ce sont toujours les mêmes acteurs qui font les frais du drame. L'intervention franco-anglaise a d'abord permis à la Belgique de souffler, les nouvelles armées britanniques ont ensuite donné aux Français le temps de procéder à leur récupération ; demain, ce seront les bataillons américains, frais et jeunes, qui iront directeur mot à Ludendorff. En Allemagne, au contraire, les blessés repassent deux, trois, quatre fois dans la fournaise, le " matériel humain ""pour employer l'affreux terme usuel, est utilisé — doit être utilisé — jusqu'à extinction ; les divisions qui sont allées se "reposer" sur le front russe sont les mêmes qu'on voit apparaître ensuite en Flandre ,et vice-versa, les hôpitaux sont des bureaux de recrutement, et il n'y a, aujourd'hui, en Allemagne, que l'amputation d'un membre ou la cécité totale qui dispensent du service actif. Personne n'ôsera prétendre qu'un pareil régime, qui dure depuis deux ans, n'exerce aucune action sur le moral d'un peuple, quelque bien trempé qu'il puisse être. On le voit assez en Autriche. On le verra tôt ou tard en Allemagne. Hertling a beau faire le matamore et monter sur ses ergots ; il n'ignore pas que les listes de pertes allemandes forment aujourd'hui trente volumes de deux cents pages, et qu'il ne peut sans péril augmenter de plusieurs tomes cette sanglante bibliothèque. Or, quel que soit le résultat qu,e pourrait donner une offensive allemande sur le frofit d'occident, le seul vital, elle aboutirait fatalement à d'énormes pertes. C'est ce qui permet de douter qu'une attaque de" grand style, telle que l'hécatombe de Verdun, puisse se répéter encore.Par contre, de notre côté, dès que nous disposerons des armées américaines, nous pourrons nous livrer sur nouveaux frais à toutes les combinaisons possibles, en conjonction avec les éléments admirablement entraînés des armées européennes. Au point de vue diplomatique, la situation est parfaitement claire. M. Lloyd George est allé jusqu'à l'extrême limite des concessions. Il a fait l'expérience que les socialistes minoritaires anglais le pressaient de tenter. Il a proposé indirectement à l'Allemagne un arrangement dans le style d'avant-guerre, un accord quelque peu inspiré de la vieille école qui rétablissait à peu de chose près le statu-quo ante avec la possibilité de s'entendre au sujet de l'Alsace-Lorraine, de l'Italie irrédente et de la Turquie en échange de la liberté d'action germanique à l'est et du retour des colonies allemandes. La reconnaissance du caractère sacré des traités aurait été " assurée " par la simple réparation des " dévastations " commises en Belgique, il n'était plus question de " garanties ", et la Ligue des nations devenait un simple accessoire in fine... Comment l'Allemagne a-t-elle répondu à ces propositions pourtant si modérées et qui laissait debout les Hohenzollern, la caste militariste et autocratique, celle-là même qui avait voulu et préparé la guerre? Par un refus pur ■ et simple et par de nouvelles exigences, approuvées, du moins tacitement, par tous les chefs de ses partis politiques, y compris les socialistes majoritaires. Dès lors, il n'y a plus qu'une solution : continuer la lutte et la continuer avec l'appui de tout le prolétariat définitivement éclairé, espérons-le, sur ce qu'on peut attendre en ce moment des " camarades " de Bochie ! Au fond, et quoiqu'on en puisse dire, cela vaudra mieux ainsi.La guerre est dure, certes et personne ne peut souhaiter en conscience la voir se prolonger une seule minute 's'il était possible d'arriver au strict minimum des buts légitimes des Alliés sans de nouveaux sacrifices, mais dès qu'il est prouvé que cela est impossible, il est préférable d'aller jusqu'au bout. En dépit de ce que prétendent certains illusionnistes, toute solution du conflit qui pourrait intervenir dans l'état présent des choses se ferait en effet au profit de l'Allemagne. Il y a un an- encore, on pouvait dire peut-être que -le blocus allié et la conquête des colonies allemandes compensaient la carte de guerre favorable aux Centraux. Depuis lors, le contre-blocus allemand, la défection russe, la nécessité où se trouvent les Alliés de distraire des forces industrielles très importantes dans la direction du ravitaillement, ont introduit dans la situation plusieurs facteurs dont il convient de tenir compte. Peut-être serait-il utile à la paix future du monde que celui-ci n'assiste pas à la défaite écrasante de l'Allemagne, encore qu'on puisse être assuré que les Alliés seraient généreux dans la victoire et qu'il ne faille guère craindre de voir les grandes démocraties occidentales, et en particulier la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, devenir la proie du militarisme pour maintenir des conquêtes assises sur la force.Leurs déclarations répétées et leur évolution politique constituent à cet égard, des garanties primordiales. Mais il paraît indispensable que l'Allemagne éprouve sur le terrain militaire un échec d'une magnitude suffisante pour donner un coup sérieux au militarisme prussien ; pour montrer aux Allemands que la Force au service des pires appétits peut être domptée par la Force servante du droit ; pour assoir sur des bases réelles — parce qu'empruntées à la réalité — les principes de probité internationale ; pour prouver que la loi du peuple ne le cède en rien à celle de l'autocratie; pour déclancher peut- " être, de l'autre pôté du Rhin, la révolte des esprits libres — s'il en est encore ! — contre l'asservissement et le caporalisme universels, et permettre à une Allemagne repentante et dessaoulée de gloire impie de demander humblement sa part des tâches magnifiques qui prépareront de meilleurs lendemains pour toute l'humanité. Mais pour parvenir à ce résultat si désirable, il faut que les trois premières années de la de guerre emportent une leçon. Il faut que nous nous mettions bien en tête que, pour asséner à l'Allemagne ce coup décisif, sinon écrasant, qui est la condition du bonheur des. hommes dans le monde entier, nous, devons employer les méthodes allemandes dans ce qu'elles ont de légitime,à savoir : faire la guer. re intégrale, et bander toutes nos ressources, quelles qu'elles soient et où qu'elles puissent être, contre l'ennemi, non seulement au front, mais aussi et surtout à l'intérieur. On l'a dit cent fois à cette place : Nous périssons du chancre allemand qui nous rongeait avant la guerre et que nous n'avons pas eu le courage d'extirper jusqu'à la racine au moment où nos yeux se sont enfin ouverts aux rudes et décevantes réalités. La France vient de nous donner sous ce rapport un magnifique exemple. Ses scandales sont des leçons pour tous les autres alliés, où le fait qu'on préfère y laver son linge sale en famille ne prouve nullement que la nécessité d'une grande lessive ne se fait pas urgemment sentir. Tant que les Alliés souffriront sur leurs territoires l'existence de foyers et d'influences germanophiles et défaitistes de n'importe quelle espèce, foyers et influences qui, dans l'ordre opposé, n'existent pas chez nos ennemis, la victoire nous échappera toujours. Le printemps approche. C'est l'heure du grand nettoyage. On demande, à Londres, à Rome, à Washington, à Ste-Adresse, quelques énergiques coups de balai... SIMPLEX. o—o L'incendie de Louvain Aveu indirect allemand Récemment,le quotidien hollandais De < Maasbode (15 janvier 1918) résumait, de la revue allemande Zentralblytt fur Bi-bliothekswesen, un rapport du Dr. Oeh-ler au sujet des fouilles effectuées dans les ruines de l'Université de Louvain — fouilles vaines, hélas ! — et dont nous avons reproduit l'essentiel. Le journal bruxellois, La Belgique (23 janvier 1918) fait suivre un court compte rendu de ces opérations des lip-nes suivantes : Une enquête approfondie a établie qu la bibliothèque n'a pas été incendiée directement. Il appert, en effet, des déclarations de témoins oculaires que le vent qui communiqua les flammes à l'église Saint-Pierre a de même occasionné l'incendie des halles et de la bibliothèque.Deux remarques s'imposent. D'abord, aussi "approfondies" que soient les enquêtes allemandes,leur caractère unillatéral ne leur en enlève pas moins toute leur force probante. Et l'on se rappellera à ce sujet qu'un tribunal impérial allemand condamna à neuf mois de prison pour des "manœuvres de chantage exercées sur la mère d'un soldat allemand en campagne", le Dr. Ivers, directeur des. enquêtes unilatérales, comme de coutume — sur l'incendie de Louvain.Ni la bibliothèque, ni l'église Saint-Pierre n'ont 'été incendiées directement? Même les personnes qui ne discuteront s pas oette allégation se demanderont : "Alors, le reste?..."

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