La Métropole

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24 February 1914
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LA MÉTROPOLE 21e Année NcTss Edition B A.EO JsnVEMEaVTS Un u £• 'b 2 Sli moli ■•••••••••*'* È'!j«> Trou mois . . . . £r. < 50 Ou l'abonne i tous les bureaux de poste et aux tacteurs. ETRANGER, le port eu sus: Pour la HOLLANDE, s'abonner de préférence aux i _ j. ntufAt nn'-m ioiirnal mAmft. le numéro Journal quotidien du matin le numéro Tous les jours SS.ruedesPelsnes,Anvers Le dimanche ^ d3 4 à 10 Administration: » 3519 de10àl6 centimes pages Rédaction : Téléphone 617 pa9es centimes j3LJULXJ.C»iLILU03» • la petite Chronique sportive la ligne ligne .... £r. 0 80 fr. 3 00 Annonces fina.nc.lcL » ! 00 Faits divers fin Id. » 2 00 Réclames la ligne, ® ! 50 La Ville id. » " GO Faits divers corps id. » 3 00 Emissions Prix à convenir Pour toute la publicité, sauf celle de la province d'Anvers, l'adresser à l'AGENCE HAVAS : à BRUXELLES : 8. place des Martyrs, à PARIS : 8, place de la Bourse. A LONDRES : u3. Che:n le E. C. Mardi M 24 Février 19Î4 Causerie Littéraire Les élections à l'Académie. — Propos et potins: vanité de la gloire. La vie lit-taire- « Les Maîtres de l'heure » par M. Victor Giraud. — « Histoire de l'art », publiée sous la direction de M. André Michel. Tome V. De longtemps l'on n'avait autant parlé d'élections académiques qu'en ces dernières semaines. La nombre des candidats, leurs chSilices, leurs opinions propres, cel'es de leurs amis et celles do... leurs confrères, tout était discuté, répété, pese, pointé: on ne parlait plus que de cela dans les salons, dans les académiques comme dans le# autres: les anecdotes couraient après les « on dit » et les potins allaient leur train. On citait la brouille entre deux femmes, de grande situation, dont l'une tenait pour un poète et l'autre pour un philosophe tous deux également candidats. On répétait le mot d'une autre et « très honneste dame », qui, parlant de ce même philosophe à un académicien, juge redouté et très influant, s'était écriée, devant quinze personnes au moins: « Mon cher maître, mon cher maître.». S'il n'est pas élu je crois quo j'en mourrai. » Le cher maître n'a point voulu san3 doute que la dame mourût; elle était Américaine et fort jolie: toujours est-il que le philosophe, bien aimé malgré lui et l'un des plus curieux esprits de ce temps, a été élu. Beaucoup d'Américaines, d'autres jolies femmes aussi, se sont fort réjouies. Faisons comme elles. Quant au politicien, qui se portait candidat n'ayant d'autre bagage que sa politique — et que voilà qui était léger de-van^ l'histoire littéraire mais écrasant devant l'autre ! — on n'en parlait qu'à voix basse comme quand la mort est là On sentait comme une honte qui menaçait l'Académie, c'est-à-dire les traditions et un peu ou beaucoup la gloire de la France. Cette honte s'est dissipée. Les regards, les conversations ont repris leur assurance. Il semble qu'on respire mieux. Dieu soit loué! Ne parlons que des élus. Ils sont trop connus sans doute pour qu'il soit besoin d'en parler beaucoup. M. Alfred Capus qui remplaça M. Henri Poincaré est un homme de beaucoup d'esprit, un chroniqueur charmant et un auteur dramatique qui a eu la Veine. M. Pierre do la Goice succède fort bien à M. Thureau Dangin: car il a, comme lui, l'estime des historiens, qui l'ont lu, et celle des honnêtes gens, qui croient* volontiers les historiens sur parole. Je pensais jusqu'à ces temps derniers, M. Henri Bergson fort connu comme philosophe, et non seulement- dans le monde académique. Tout le monde a parlé des Données immédiates de a conscience, de Matière et Mémoire, du Rire, cle 1' Evolution Créatrice: non point qu'on ait lu tout ou partie de ces! ouvrages; nais parce qu'il était bon d'en parler et qu'on prend toujours considération à purler d'ouvrage.; que d'autres ont loués, qui peut-être les ont lus. J'avais tort de croiro M. Bergson connu de tout 1-3 monde. J'ai entendu, il n'y a pas huit .;ours, dans un salon que l'on dit très littéraire, une dame, qui n'était point américaine, il est vrai, demander à ure autre et le plus innocemment du monde: « M. Bergson est-ce que ce n'est pas lui qui a fait oette pièce qu'on a dû interdire aux Français l'an dernier. » Confondre M Bergson avec M. Bern-stein, que dirait l'Amérique? Mais voilà la gloirel * * * A propos de l'une des dornières études de M. Victor Giraud, publiée par la Revue des Deux-Mondes, j'écrivais récemment:... L'autour y fait paraître les qualités d'érudition, d'analyse, de pénétration psychologique, et aussi bien d'ironie supérieure, enfin ce gratfd don de viè, qui l'ont fait reconnaître de beaucoup comme le continuateur très autorisé de Sainte Beuve. A relire aujourd'hui en volume ces trois études, qui forment la seconde série des Maîtres de l'heure, je pense tout de même — et un peu plus. Car il est une qualité que je n'ai pas marquée d'abord, sans doute parce qae j° ne l'apercevais pas cher Sainte Beuve — et c'est tant pis pour Sainte Beuvo — mais que je trouve très développée chez M. Victor Giraud. Et qu'il me plaît donc l'y trouver! Les Maîtres de l'heure portent en sous-titre: Essais d}histoire MORALE contemporains. Et, en effet, l'auteur ne croit pas qu'il doive se tenir ici à son art d'auteur, si grand soit cet art, ni qu'il lui suffise do fai-e vivre les œuvres qu'il étudie et se mouvoir les hommes qu'il nous présente. Mais de ces œuvres et le ces hommes il veut savoir d'où ils viennent, de quel parti, de quelles doctrines ils se recommandent, que1 but ils prétendent atteindre, où ils veulent entraîner les autres, ou bien, sans le vouloir, ils peuvent les conduire. Ni il no pense que l'art se suffise à lui-même, ni il ne veut que cet art, qui est fait pour les hommes, se désintéresse de ses conséquences humaines. M. Victor Giraud est, après Brunetière et avec M. René Doumic, un critique moraliste. Et, par là, son ceuvre, déjà considérable, se détache en quelque manière du temps, prend une portée générale et humaine, qui assure sa durée. * * * | Apres ious avoir présenté M. Jules , Lemaitre, cet « arrière-petit-fils de Mon- . taigne, qui se serait nourri de Racine et i qui aurait beaucoup écrit dans les jour- j Tiaux; après nous avoir montré chez 1 iLd. Kod le profond nu^is indécis penseur, ( le moraliste subtil et tendre, le « Bourget 1 moins latin, plus ondoyant et moins ar- 1 tiste »; a.irès nous avoir fait vivre — 1 en quel admirable et implacable requisi- < ioire! — chez M. A. France, le merveil- ! irai artiste, le littérateur prestigieux, et, i aussi bien ou davantage le démoralisa- < teur conscient et tenace, le corrupteur 1 déterminé de la jeunesse, M. V. Giraud 1 croit pouvoir chercher enfin et marquer ] 1 influence exercée par chacun de ces ! maîtres de l'heure sur l'esprit de leurs •oatemgorain» X' a'wculte-- il diannoe- i tique: en face do cette littérature d aujourd'hui, née d'hier et qui est déjà-colle de demain, il se demande quelle pré-vision il pourra établir. Et il y discerne les indices, et déjà l'expression dun esprit nouveau• Cet esprit apparaît, se marque dans « une sympathie respectueuse et croissante pour la religion en général et lo catholicisme en particulier, sympathie allant-, parfois, jusqu'à 1 adhésion formelle; une préoccupation morale très intense, très réaliste aussi; une disposition très philosophique à répudier les empiétements illégitimes de la science et à la contenir dans ses justes limites; un libre retour en littérature à notre grande tradition nationale et classique; un grand désir ue justice sociale et d'équité politique dans une France plus forte, plus respectée, plus unie. » Puisse M. Giraud dire vrai! Par la puissance de la pensée, par le choix de la documentation, l'étendue des vues et la sûreté du jugement; par l'art littéraire et par le goût classique; enfin par la vigueur, la clarté, le charme de la langue, ce livre des maîtres de l'heure paraît être le livre do l'heure présente et il pourrait bien être aussi l'œuvre d'un maître. * * * M. André Michel continue, à la librairie Armana Colin, la publication d< sa précieuse histoire de l'art. Ce nouveai volume qui étudie une période de tran sitio«n, avec peu de vrais talents, sam très grands noms, aurait pu être for austère. Par la grâce, ou par l'éruditioi clairvoyante des historiens et des critiques il ne l'est pas. C'est une promenade ei pays u'art que nous accomplissons sou; la 'direction de guides avertis. Et nou y trouvons plaisir. Les causes du changement profond qu va s'accomplir dans l'art du XVIe sièch nous les avons aperçues à la fin du demie] volume. Elles sont religieuses, morales ei sociales. Elles sont liees au changemenl qui est survenu dans les^ croyances et dans les conditions de la vie. La réforme d'une part avec Calvin, le catholicisme d'autre part au Concile eio Trente se sont élevés contre îes « attraits provocants > des images, ont proscrit, poursuivi partout les nudités — pour un temps. Bientôt et avec le triomphe assuré *de l'Eglise, l'art reprendra tous ses droits. En chaque pays et après des tâtonnements plus ou moins longs, il s'adaptera aux conditions nouvelles de la vie morale et sociale, il prendra une nouvelle vie avec de nouvelles expressions, de nouvelles formules. C'est cette période de tâtonnement que nous présente d'abord en Italie MM. Pé-raté et André Michel, puis en France, M. Brière et, en Espagne, surtout avec :< l'ardent et utchirant Gréco », M. Ber-teaux. . La magistrale "étude de M. Louis Gillet-, lui traite de la peinture en Flandre et dans les Pays-Tias à la fin du XVIe siècle, clôt le volume. M Gillet nous fait assister à l'exode, à la grande course vers l'Italie, où s'engagent tous les artistes flamands après la grande crise de la première moitié du siècle. Le premier effet du contact est do désorganiser la palette flamande; en même temps que les formats, les personnages grandissent, les fonds, les paysages deviennent d'importance. Au contraire l'étude du nu, jusque là sacrifiée, passe au premier rang des préoccupations des peintres. Enfin l'immobilité fait place au mouvement. Ainsi la vie s'annonce, se montre déjc chez Frans de Vriendt avec son admirable Homme au Faucon, chez de Vos, chez A. Vrancken dans l'accent de verve popu laire et la lumineuse clarté de son Martyre de SS. Grépinien et Crépin, chez les maîtres de Rubens, Otto Venins et Adam Van Noort, ailleurs, dans l'éoolc de Haarlem, enfin dans le genre et la peinture de mœurs avec l'étonnant Pierre Breughel, l'ancêtre ele la dynastie des Breughel, le réaliste puissant, au prodigieux elon do vie, à l'extraordinaire mémoire d'observateur, l'homme au comique le plus lugubre, l'artiste des chefs-d'œuvre navrants. Les œuvres de ce merveilleux peintre et celles, rarement très belles, des autres qui le précèdent ou qui le suivent, sont la condition des chefs d'œuvres qui vont venir. L'histoire de l'art a sa place marquée élans la bibliothèque de tous les Amis, aujourd'hui si nombreux, do tous les Muséçs. Elle l'a aussi dans celle de tous les amateurs d'art — et c'est dire de beaucoup de monde. Georges Lechartier. >-<=> * Si—c L'actualité ® œ»—<- Le bloc de gauche en Allemagne L'association des libéraux ot des socialistes connue en Allemagne soui -îOfX le nom de Bloc rougo passe décidément de mauvaises journées. Trois élections partielles viennent d'avoir lieu daus des circonscriptions électorales fort distantes leî unes des autres et dans les trois élections le bloo a été battu. Il est à noter que dans i/es trois élections, c'est contre l'association immorale du libéralisme avec les socialstes [jue les électeurs entendaient protester très nettement et d'une façon très peu équivoque. A propos ele la récente élections dans la circonscription de Cologne-campagne, nous ivons dit ce qui s'étaifc passé et comment les nationaux-libéraux, qui n'avaient pas trou-ré le courage d'affirmer leur volonté de ,'entendre au deuxième tour avec les au->res partis bourgeois contre les socialistes, >nt non seulement perdu 2,000 voix sur le chiffre des élections précédentes, mais ont •eculé de beaucoup plus ele voix, puisque le •orps électoral s'était accru de 8,000 voix. Vvec la perte des 2,000 voix enregistrée, les lationaux-libéraux ont reculé certainement m total et en tenant compte* de l'augmentation du corps électoral de 5 à 6,000 voix [ans cette circonscription seulement. La vic-oire du centre au premier tour est due cer-ainement en granef® partie à l'attitude stu->ide des nationaux-libéraux. La môme chose à peu près s'était produi-e d'ailleurs peu de jours auparavant dans| a circonscription d'Orrenburg-Kelil, dans le! :raiid-duché de Bade. Dans cette élection, lo entre n'a pas triomphé au premier tour ; il t dû conquérir ou plutôt reconquérir le siè-'e qui lui avait appartenu pendant de longues années au deuxième tour de scrutin eulement Le candidat socialiste avait une issez belle avance cependant, et si les voix adicales se portaient sur lui au scrutin de >al!ottaff,\i le oentra n'avait aucune chance de gagner la partie. Or, les électeurs radicaux ont fait faux-bond, ils n'ont certaine ment pas voté tous pour le candidat socia-liste^ puisque le candidat du centre, tout er mobilisant des réserves importantes do vois catholiques au second tour, a triomphé ave( une majorité de moins de 100 voix sur sor concurrent socialiste. Enfin une troisième consultation électora le vient d'avoir lieu dans une des circonscriptions électorales de Magdebourg, c'est-à-dire en pleine Prusse. Ici la lutte avait pris un aspect encore plus intéressant. Elle avai' lieu entre un candidat socialiste et un can didat conservateur. Au premier tour, 1< candidat socialiste avait obtenu 12,667 voh et le candidat conservateur 12,098 voix. L< candidat socialiste avait donc une avance qu n'était pas très forte, certes, mais elle avaij son importance, d'autant plus que le candi dat radical avait obtenu > de son côté 6,90! voix qui semblaient devoir échoir en trè: grande partie sinon en totalité au socialiste au deuxième tour. Le résultat de ce mot d'or dre fut que lo candidat conservateur a triom plié au second tour avec 16,625 voix contr< 15,259 données au candidat socialiste. Ei comparant les chiffres des deux tours cl scrutin, on constate que 64 0/0 des électeur, radicaux ont donné leur voix au candida conservateur et ont voté contre lo socialist et contro la direction de leur propre parti C'est là un événement de la plus haute im portance et les journaux des partis bourgeoi ne manquent pas d© le souligner comme i convient. Il est assez curieux cependant que préci sèment au lendemain des débats sur les af faires de Saverne et des fautes commises in contestablement par les conservateurs prus siens eux-mêmes, des élections de ce genr< puissent avoir lieu. Toute l'excitation de 1< presse radicale qui, il faut le reconnaître rendait de» points dans l'agitation démagogi que, n'a donc servi qu'à une ohose: à savoi à faire comprendre aux radicaux eux-même que la politique du bloc ne peut être ciue fu neste au pays. Indiscutablement, il y a ui revirement profond à constater dans l'opinior politique allemande et on a pu entendn bien des fois affirmer dans ces derniers temp que les juifs et la presse judaïsante de Ber lin a empoisonné l'opinion publique et 1'; complètement égarée. Des personnes d'ordi naire très calmes et n'ayant nulle envie d se compromettre avec des agitateurs antisé mites ont fait cette constatation. Le « Berli ner Tageblatt » et consorts ne sortent pa^ tout à fait indemnes de cette bagarre. Oi considère cette presse radicale comme la vé ritable inspiratrice de la funeste politique d< la direotion du parti radical Contre laquell les électeurs viennent de protester si éner giquement et avec tant de succès. — J Joerg. Échos LA VÎLLE Programme de la journée : FETES ET CONFERENCES Cercle Catholique. — A 8 heures, soirée d« co médîe française par La troupe José Max, de Dru xeUes : « Les Femmes savantes ». Collège Notre-Dame. — A 4 heures, solrôe cira matiqu© et musicale. Collègo St-Stanislas. — A 3 heiures et demie séa.nce oiTiénuatographlque. Csrcle Laetitia. — A3 heures, k l'hôtel yvehea thô^ diansant. COURS Berlitz School, 8. Melr. — Langues vivantes. EXPOSITIONS Sallo des féte3 de la ville. — De 10 d 4 heure exposition du cercle d'Art « Aze ick kan », (ouvert jusqu'au 25 février). Cercle Artistique. — De 10 à 4 heures, expos! tion Charles ïheunlssen (ouverte Jusqu'au 2G fé vrier). LeCarnaval La seule différence marquante entre h première journée du carnaval et celle d'hie fut que le lundi se vit favorisé d'un temp passablement agréable. A part cela, le deu xième des jours gras fut aussi... maigre qu son devancier. Çà ot là quelques groupes d© masques, cha hutant ou serinant uno dos scies populaires qui n'ont pas même l'attrait de la nouveau té, attendu qu'elles ont traîné dans tous le beuglante d'Allemagne avant de nous arri ver via Paris. Très peu do costumes témoignant d'un boi goût ou d'une originalité, excusant la cho so. Une masse de dominos faits à la grosse assez bien do a Vuil Jo's » et de ckwns uni formes. Il est vrai que le temps n'est plus oi l'on s'appelait « beau masque » 1 Les marchands de confetti et de serpen tins n'ont pas fait de brillantes affaires à la grande joie des prétoriens de la P. P., qu écopaient le plus dans cette oombinaison. Beaucoup de bruit par intermittences, as sez bien do monde sorti « pour voir ce qui 6< passait », mais pas de franche gaîté. Tel semble être le diagnostic de la jour née d'hier. De plus on plus, le Carnaval des rues se meurt... " Up to date ,, Le maire de Nantes paraît avoir eles néces sites actuelles une idée plus complète que M De Vos. Tandis que ce dernier se contente d'oxhu mer à chaque carnaval les interdictions e ! les arrêtés périmés, son collègue françaii s'est soucié des serpentins que les enfants surtout s'amusent à lancer sur les fils éleo ' triques des tramways et sur les appareils di prise ele courant des voitures automotrices Ce maître, qui doit connaître la physique dit que les serpentins enroulés autour ele! fils pourraient, s'ils vonaient à être mouil lés par la pluie, déterminer des court-cir cuits entre les fils conducteurs et les fils cl< protection qui ne sont pas isolés de terre et causer ainsi de graves accidents. En conséquence, à Nantes, le jet de ser pentins sur les fils électriques des tramways et sur les tramways mus par l'électricité osl rigoureusement interdit. Chez nous, on défend d'allumer des feu? de joie ot de faire partir des fusées. C'esl décidément moins moderne! Une mise au point La « Chronique » décidément joue de malheur. Elle avait prétendu expliquer récemment l'échec de la récente mission de pêche au Congo par le o sectarisme » des missionnaires. Le lendemain, à la Société do pisciculture, un conférencier libéral révélait que la seule cause de l'échec était.... la maladie du sommeil. Cet avatar, dont la « Chronique » ne s'est pas vantée, ne l'a pourtant pas guérie de sa déplorable manie de voir en toutes clio-s>es l'infiuence des curés. Pas plus tard qu'avant-hier, notre sagace confrère « découvrait » la raison profonele de la réorganisation des ponts-et-chaussées. A l'entendre, cotte réorganisation n'avait d'autre but que d'avantager les ingénieurs sortis de Louvain et qui sont tous, comme on sait, de parfaits cancres, ainsi que le prouvaient encore tout récemment los résultats du dernier concours des bourses de voyage, afin de faire pièce auK itLEénlaura sortis de Uruxenes qui uviwuni.- i-çu&m a imposer 10 concours d'entree à 1 administration. Or, hier, la « Chronique » insère sans un mot de commentaire une protestation anonyme dont on devine la source et qui ruine de fond en comble son argumentation. On peut y lire ceci : a L'initiative de la création des concours pour l'entrée élans l'administration de3 ponts et chaussées n'est JAMAIS venue de l'Université de Bruxelles, et ce, pour la bonne raison que le but de notre école n'est pas de former des ingénieurs destinés aux administrations publiques. » La population de l'école polytechnique de Bruxelles se recrute dans un milieu restreint, surtout dans lo milieu^ bruxellois, parmi des jeunes gens ayant généralement des relations dans le monde industriel et qui peuvent donc espérer se placer rapidement dans l'industrie. » Au surplus, le nombre des élèves sortant do l'écolo est restreint, parce que la sélection y <?st sévère. » Néanmoins, après que la loi de 1900 eut été mise en vigueur, l'Université libre, voulant rester à la hauteur des autres, a créé les grades légaux d'ingénieur des construction civiles et d'ingénieur civil des mines. » Ces grades sont bien rochorchés par Ioî élèves, mais ceux-ci ne so présentent généralement pas aux concours des administra tions de l'Etat; particulièrement en ce qu concerne les ponts et ohausseo3 AUCUIS 1 CANDIDAT DE BRUXELLES, à notre connaissance, ne s'est présenté. Peut-être en est-il un ou deux, des médiocres, mais cela ne permet en tout cas pas de conclure que cef résultats furent éorasants pour l'école de Bruxelles. » . Bien entendu, la « Chronique », dont leî prémisses sont ainsi démentis par les faits, se garde bien de rappeler les conclusions qu'el 1^ avait tirées d'arguments faiix et injurieux pour l'Université de Louvain. C'est ce qu'on appelle la loyauté libérale Encore la loi scolaire Nos lecteurs auront trouvé avec satisfac tion le texte de la nouvelle loi scolaire dane Le supplément de la a Métropole » de dimanche matin. Pour qu'il n'y avait pas ele fausse interprétation de certaines dispositions d< cette loi nous croyons copendant devoir si gnader une petite omission qui a été commisi dans la publication du texte. A la fin ele l'artiole 28 il convient de Lin encore : « Le 6e de l'article 19 de la loi du 20 septembre 188-1 — lo septembre est supprimé, j Sans cette suppression en effet les écoles ' libres eussent été clans l'obligation d'admet tro tous les enfants dont on demandait l'ad mission même ceux dispenses du cours d< religion et on arrivait à 1 a . laïcisation san, phrase de l'enseignement libre. Cette omission n'a pas été réparée jusqu'à présent par le « Compte-Rendu'Analytique » dont nous nous sommes servis "pour établir 1' texte de la loi, mais elle figure dans le a Annales Parlementaires » qui viennent d. paraître (page 1075, 2me colonne). A la Place de l'Aurore Les réclamations réitérées adressées par le * habitants de Zurenborg à l'administratioi communale au sujet de l'état de pavage" d la place de l'Aurore et clans plusieurs rue des environs viennent d'avoir un effet. On vient de terminer, enfin, la confec tion du cahier des charges do 1 adjudicatio] ■ des^ travaux ele réfection du pavage aux en droits les plus oubliés jusqu'ici. Nos édiles soignent leurs administrés., pourvu qu'on les y oblige ! 5 Curieux aveux Dans un long article sur Haeckel, 1; - a Flandre libérale » désavoue comme suit 1 système philosophique purement matérialis te qu'elle prône tous les jours et qui es fondé sur la négation ele tout ordre de fait i supérieurs au monde physique: r « Les adversaires do co système, reconnaî s la feuille doctrinaire, n'appartiennent pa - tous au camp orthodoxe. Le monisme, biei j qu'il s'élève beaucoup au-dessus du matéria lisme do la seconde moitié du siècle dernier - fixé par le livre do Buchner, « Foi-ce et ma , tière », COMMENCE A PARAITRE IN - SUFFISANT à la nouvelle génération, pa s ce qu'il a do trop précis, surtout dans 1; - forme un- peu étroite que lui a donnée Wil lia,m Ostwa.!d, le chef reconnu du monisme i de l'église moniste. » Le monisme fournit dc6 réponses Uî , PEU SIMPLLSTES ET BANALES. On re - commence, après uî» époque assoiffé© d clarté, à songer avac Shakespeare qu'il es i plus de choses AU CIEL et sur la terre qu notre sagesse paraît le croire. » On ne peut pas critiquer avec plus d< finesse et de délicate ironie le ridicule oi gueil de tous ces primaires qui s'imaginen avoir supprimé Dieu parce qu'ils ont compri - et mal digéré quelques ouvrages de scienc s trop profonds pour leur compacte cervelle La o Flandre libérale » commencerait-ell - à se convertir, ou bien l'article en questio: a-t-il échappé aux sévères censeurs de sa ré > dact-ion ordinaire? La mauvaise publicité A l'instar de ce qui s'est fait chez nous, ; l'initiative de M. Carton de "Wiart, ministr de la justice, la France a organisé une pro céduro spéciale pour juger les mineurs. Une circulaire ministérielle vient d'êtr adressée aux premiers présidents de tribu naux et- aux procureurs généraux afin d'as surer l'application de la nouvelle loi. Il y est dit notamment: « Toutes les dispositions de la loi tendent î redresser, à améliorer, et l'une des condi tions essentielles à leur succès est la sup pression absolue ele la publicité : un huis-clo; spécial interdit l'accès de l'audience aux sim pies curieux et jamais la presse ne pourri donner le nom du mineur poursuivi, ni repro cluire ses traits, ni donner la moindre illus tration des faits de la cause. » C'est 1a première consécration légale, dit 'a circulaire, des observations souvent faites relativement aux elangereuse3 sugges tions de la presse et de l'image. » N'est-il pas à l'honneur de la presse belge—à une ou deux rares exceptions prè: — que les autorités n'aient jamais dû avoii retours cemtre elle aux mesures dont se voil l'objet chez nos voisins du Sud certaine catégorie ele journaux d'information à grain tapage trop complète et voulant tout dire: Le " Mbret „ Aux titres en usage dans les familles régnantes: tsar, beguni, kaiser, mikado, kron-prinz, sultan, archiduc, dalaï-lama, grand-cacique, khédive, nogus, rajah, maharajah roi, reine, président de la République, grand-duc, grand-senoussi, grand-khan, dauphin, empereur, shah, diadoquo, infant, cheik. émir, eto., va venir sur les annuaires diplomatiques s'en ajouter un autre : « mbret ». Une dépêche de Vallona annonce que le prince Guillaume de Wied, le nouveau souverain do l'Albanie, ne prendra ni le titre (le prince ni celui de roi, mais prendra le titre albanais ele « mbret » (prononcez mbref), le seul mot existant on albanais pour désignei le chef suprême de l'Etat. Il aura donc le titre do « mbret de l'Albanie ». Mbret, à la bonne heurel C'est.,.,, bref 1 EXTERIEUR France LA GREVE NOIRE La situation dans les divers bassins Lons, 28 février. — La nuit dernière a été oaAme. Ce innatiu, le travail est normaQ, avec les défections habituelles causées par les fêtes de Carnavall, au mines de Drocouirt, Dourges, Liovin, Bethime, Lons. Aux mines de Cour-rières il manque 1.100 ouvriers sur 6.500 à la coupe dfu matin. On sait qu'à la fosse n. 3 de cette exxncessiotn la grève a été voteo hier. Aussi les absences son/t elles parbioulhèreanent nombreuses à ce puits. Le travail est complet aux mines de Meur-chin, l'Esoairpellle, Carviin, Ferfay, Maries, Os-tiûoaurt. Bruot et Nouods. Douai, 23 février. — En raison des fêtes ele Carnaval il ne paraît pas possible de défindir d'une manière précise la situation dans le bassin houdlifter. L'an dfânnier, le jour du luncli-gras, on comptant 289 dhômeurs aux minee d'Bscarpelfle et 1.870 aux undives d'Aniolie.^ Ce matin, otn a enregistré 700 chômeurs à l'Es-oanpefifi'o sur 2.700 ouvriers ett aux mines d'A-niiehe 2.200 sur 6.000. Aux mimes de Flines-Uee-Raelies, ill y a 200 dhômeurs saur 470 ouvriers et à Azincouint 288 suit un totail die 357 ouvriers. . , „ Rivo-<le-Gier, 23 février. — Le chômage était complet, ce matdtn, dans les mines de lia Haoïte-Cappe. On ne signale aucun incident. MonceauJle&-Mines, 23 février. — Un cinquième environ des ouvriers sont descendus ' dans les puits pour exécuter lle6 travaux urgents.Montpellier, 2-3 fevraer. — Les mineurs d€ Gnaissessac, Saiiit-Etienme-Etotehoux et Caan-pilong ont décidé la grève générale pour aujourd'hui.Carmaux, 23 février. — Le Conseil syndtoaJ du syndicat rouge, après avoir reçu des dépêches expédiées de diverses régions vient d< décider de déclarer 3a grève pour demain ma . tim. Des affiches forçant connaître la décisior d'e la réunion générale qui aura lieu oe soir Saint-Etienne, 23 février. — Les divers , renseignements parvenus, oe matin, de toui > les centres du bassin houSiletr de la Loure peu1 . omettent d'évaihier à 5 % le nombre eles ou } vriers qui sont descendus, ce matin, dans le puits. ^ Albi, 23 février. — Les mineurs de Cagna< et d'ATbi n'ont pas repais le travail, ce ma Aubin, 28 février. — Conformément à U > décision du syndicat des mineure d'Aubin l chômage est complet, dès ce matin, sur tou ; les chalutiers du bassin houi'Mier. Le oaimne n î ' pas été troublé. Chez les mineurs ; Paris, 22 février. — Les syndicats mineun ' de Firminy, Montceau le6 Mines, St-Etienne liivo de Gier et de plusieurs autres centres mi 1 niers ont tenu aujourd'hui des réunions ai » cours desquelles estimant que le vote du Se i 3 at sur la question des retraites ne leur don i naît pas satisfaction ils ont voté la grève gé î nérale pour demain lundi. A Carmaux les syndicats jaune et rouge de mineurs réunis ensemble ont décidé d|ajour ner leur décision jusqu'à jeudi, le projet su les retraites des mineurs devant revenir de * vaut la Chambre probablement mardi. 1 Le croiseur « Waideck-Rousseau » échoué ? Toulon, 23 février. — La préfecture mari 5 time a été avisée, ce matin, que le croiseur cuirassé « Wakleck-Rouseeau » s'est écliou au golfe Juan où se trouve actuellement l'ai 1 mée lia vaille et a réclamé le secours de deu: grands remorqueurs. La direction du mouve nient du port de ToufLon s'apprête à eaivoye ' imimédiateanent au golfe Juan les ranoi' queurs o Goliath » et c Travailleur ». L 0 W aUd'eck Rousseau » porte le pavillon d oontre-aminail de Rarnet de Sugnv, comman i danit l'escadre légère. s Le « Walldéck-Rousseau » s'est échoué 1<! - gèroment, lia nuit dernière, dain3 une r.ad b abritée du goflife Juan. La situation du na > vire ne présente aucune gravité. On espère 1 remettre à flot. t Un monument è Massenet î Monte-Canb, 23 février. — L'inauguratio] i du monument de Massenet a eu lieu, ce ma - tin, dans Ha aaÈe du théâtre e>n présence d' , prince de Monaco, de M. Jacquier, sous-se - cirétaire aux beaux-arts, remplaçant M. Vi - viani, empêché, et de nodrJhre uses notabilité r artistiques et politiques. ; Chin< LES MASSACRES DES MISSIONNAIRE! I °s méfaits des brigands du Loup Blanc 1 Shanghaï, 22 février. — lies Pères oatlio " liques français de Shanghaï ont reçu des let 3 très décrivant lo sac de Linn Tchao dans !■ b Nga.n Honi par le Loup Blanc et l'assassina - du P. Rich. Les PP. Rieli, Gibert, Allain e de la Taille étaient réunis à Linn Tchao pou * passer dans la retraite la fête du Nouvel-Ai " chinois. Lo bruit courait qu'il y avait de t brigands dans le voisinage, mais les habitant s se préparaient à célébrer la fête comme d> 3 coutume rassurés par l'attitude calme di * commandant Wang qui semble avoir lutté d' 3 son mieux Oontre les bandits bien supérieur 1 en nombre. On peut dire que le nombre de " brigands qui attaquèrent la ville fut de 6 i 7,000 tandis que Wang ne disposait pas mêm< de 100 hommes. Le dimanche 25 janvier ; 1 h. 30 du matin- les Pères furent réveilJé j par un rugissement général. Us virent un 5 partie de la ville en Flammes. A 9 h. 30 le . portes de la maison furent enfoncées et le bandits firent irruption demandant de l'ar j gent et des armes. Des pourparlers s'ensuivi l rent et les brigands devinrent un peu plu . calmes. Ils pillèrent la maison et dirent au: PP. Gibert; Allain et de la Taille de veni devant le Loup Blanc. On laissa le P. Ricl parce qu'il était le plus vieux. Les troj . autres, furent alors emmenés, non sans avoi . été fort maltraités par les bandits qui leu ; tirèrent la barbe et leur firent subir d'autre . ! utilités durant la t raversée de la ville qu t était on flammes en plusieurs endroits.Un de . brigands parut plus indulgent que les autre; . et il donna au P. Gibert la permission de re tourner à la maison pour protéger si pos sible le P. Rich. La première chose qu'il trou va à son entrée dans les jardins fut le ca . da- re du P. Rich recouvert d'un drap. Tou: les bâtiments de la maison étaient en feu i . l'exception de l'église qui ne fut pas endom . magéo. ! Il semble que lorsque le Père Rich fui . laissé à la maison, il se rendit h l'église poui . prier. Au bout de quelque temps il revint ven la maison. Il rencontra deux brigands qui fi rent feu sur lui. Les deux balles l'atteign.i rent. II mourut immédiatement. Un dômes tique trouva ensuite moyen de couvrir 1< corps à l'endroit où il se trouvait, sans êtr< aperçu. Le Père Gibert n'avait plu3 autn chose à faire qu'à rejoindre le Père AIJaii et le Père de la Taille. Tous trois furem oonduits devant le Loup Blanc qu'ils décri vent comme un personnage d'aspect très im posant. Le Loup Blanc les traita avec cour toisie et il parut fort contrarié du meurfon du Père Rich. Il déclara qu'il n'avait aucun< animosité contre l'Eglise catholique. Il pro tégea les Pères et leur permit d'enterrer li Père Rich avec tous les rites catholiques.Maû au moment où la lettre du Père Gibert à la quelle sont empruntés ces détails fut envoyé* par im ami a Lioutcheou les trois Père; étaient enoore captifs. On sait depuis qu'il! sont arrivés en lieu sûr. Il semble que le Louj Blanc ait évacué la ville de Linn Tchao aprèi l'avoir mis à sac et en avoir brûlé tes neu' dixième»* SUIS-JE CHRETIEN? II Suis-je chrétien? Ma vie rend=elle témoignage au Christ? Le disciple du Christ est uni témoin. L< Maître lui-même l'a dlit: ((A vous d'cttne me* témoins », «Vos autem testes estiis horum» Lorsque, aiu lendemain de l'Ascension-, le; Apôtres, les premiers disciples, _ la Sainte Vierge et quelques femmes pieuses son assemblés au Cénacle, dans l'attente de U venue du Saint-Esprit, la première préoccu pat ion de leur chef Pierre, est de complète: le Collège apostolique afin que, âelon k volonté dAi Maître, ils soient douze jx>u< attester la résurrection et, par conséquent, k divinité de la mission et de lia doctrine d* Notre Seigneur Jésus-Christ. Les premiers discours du Prince diu Collèg apostolique, qui conquirent à l'Eglise nais sainte cinq mille âmes, _ n'ont pas d'autn thème général que celui-ci: Nous sommes le témoins de La résurrection de Jésus-Christ. L'Apôtre Saint-Jean ouvre sa pnemdèr. lettre par ces mots: ((L'Eternel, le Verbe d< ba vie,-mous l'avons entendu, nous l'avons vi de nos yeux, il nous a été donné de le contempler et die le presser dans nos mains, e c'est lui que nous venons vous annoncer, afu que vous vous joigniez à nous et que, pa nous, vous entriez en communauté de vif , avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. > Presqu'à chaque page de l'Apocalypse, le enfants de Dieu, sont dépeints comme cou: 1 qui (( possèdent le témoignage du Christ », e ' qui à leur tour «rendent témoignage à Diei et à l'Agneau». Les ennemis diu Christ sont manques dr 1 signe de la bête, tandis que l'Agneau re5 ! suscité est debout sur la Montagne de Sion ' entouré de cent quarante quatre mille triom ; phateurs qui tous portent, gravés sur leu 5 front, le nom de l'Agneau et le nom de so Père. Lorsque, à l'époque des grandes_ perséci tions, les proconsuls romains voulaient obi. ger les disciples du Christ à adorer Auguste 1 Tibère ou Domitien, sous peine d'être livré l aux fauves de l'amphithéâtre, les persécute 5 répondaient: ((Je guis Chrétien»; c'était leu 1 témoignage. ILs étaient des ((témoins» oi selon le mot de la langue grecque, des «mai tyrs ». Car, mes Frênes, le mot « martyre 1 e»n grec, « martyria », signifie « témoignage ' et ce n'est que, par dériva tion-, que l'on " attribué aiu martyre la signification élevé 1 de témoignage scellé par le sang, et que l'o " a appelé martyrs les témoins qui se for " égorger pour attester la puissance et la sir " cérité de leur foi. Le Christ est le premier martyr, c'est-à-don 5 le premier témoin de la divinité de sa miissio vis-à-vis du monde. r Les douze apôtres et les premiers disciple - — Ms étaient cent vingt environ, _ réunis a Cénacle, au lendemain de l'Ascension — soi les premiers à transmettre le témoignage d " Christ, les premiers organes de la transmit " sion ou, oe qui revient au même, ele la trad e tion des enseignements diu Christ; et, c " génération en génération, la tradition d 5 divin témoignage s'est, sous l'autorité d< " successeurs des Apôtres unis au successeï r de P'iierre, pouruivie jusqu'à nos jours. Je doute, mes très chers Frètes, que ne 3 catholiques d'aujourd'hui se rendent ass< 2 compte de oe rôle qu'ils ont à exercer dan " l'Eglise et dans le monde. «Vous êtes le sel de la terre, dfiisait Noti ~ » Seigneur aux foules, dans son sermon si 3 » la montagne; supposé que ce sel devîi " » insipide, qu'est-ce qui lui rendrait sa ss 3 » veur? 11 ne serait plus bon à rien, sino » à être jeté sur la voie publique, sous k » pieds des passants. 1 » Vous êtes la Lumière diu monde, cont. _ » muait le divin Maître. Voyez, là-haut, ! 1 » cité bâtie sur la montagne: vous ne oono » véz pas qu'on pût la dérober à vos regard " » Et la lampe, que vous allumez dans ve 5 )> maisons, vous ne la cachez pas sous u » boisseau, mais vous la posez sur un su] * » port, afin qu'elle éclaire toute la niaisoi » née. Ainsi faut-il que vous vous présenttk > » devant les hommes, comme une la-mf » éclairante, afin que le spectacle de 1 - » beauté de votre vie les porte à rendt - » gloire à votre Père céleste. » - Mes très chers Frères, iil est d'usage d'aij t pliiquer ces paroles ele Notre Seigneur au t prêtres, plus spécialement encore aux évêque * et aux docteurs de l'Eglise. Et ce n'est p<i i à tort, car ils sont, eu-x, plus que tout autre s responsables de la moralité publique et de 1 5 conservation de la vérité dans le monde. Mai î iil n'en est pas moins vrai que le Christ j i confié à tous ses disciples, sans d'istinctlo ï ni de rang, ni d'âge, ni de sexe, la sauve J garde de la pureté des mœurs et de la doc s trine ^wmgéïique. i Tous, vous êtes donc investis d un apostc i liât. Et c'est pour ce motif que, dlams un i instruction récente sur la modestie à garde 5 dans la toilette et dans les divertissement: î nous vous redisions la parole de Saint Léo 3 le Grand: ((C'est trop peu d'être bon poi: s soi, il faut l'être pour tous. La sagesse ei - trop courte, quii ne s'étend pas aux âmes d - nos frères... Les vertus véritables ont nati 5 rellement pour effet de retirer la foule de : ténèbres de l'erreur, en y faisant briller 1 r lumière de la vérité... Soyez éloquent, et suj i pliez; soyez philosophe habile, et persuade: s c'est fort bien, mais les exemples sont encor r plus puissants que les discours, et l'ensei'gM ■ ment d'une bonne action vaut mieux qu i celui de 1a parole.» . . i La doctrine fondamentale du christiamsm > peut être ramenée à ces termes : Le genr ; humain est Vicié par le péché originel. L - nature est incapable, d'elle-même, de se tek - ver de son état de déchéance. Il faut don • que le salut llui vienne de plus haut qu'elle ■ Et voilà pourquoi le Christ, dans un éla i d'infinie miséricorde, est venu parmi nou: i la régénérer, c'est-à-dire déposer en elle, pa - la grâce sanctifiante, bout à la fois le pnincip de sa guérison et le germe d\une vie sup( ; rieure, surnaturelle. ï-e baptême engencLr ■ l'âme à oette vie nouvelle. Il est la niort d ; vieil homme et la naissance de l'hcrnime noi ■ veau. A la vie de la chair iil substitue la vu - de l'espriit. < Non. pas que la grâce ait amoindri en ne > la nature. Au contraire, elle respecte tout c ! qui, daiïs l'être créé par Dieu, est susoeptibl > d'amélioration: elle surélève en tout inotr i idéal. Voulez-vous savoir, disait Saint-Pai , aiux Pliilippiems, suir quoi doivent porter vo • pensées ? ((Tout ce qui est vrai, tout ce qr - » est pur, tout ce qui est juste, tout ce qt: ■ » est chaste, tout oe qui est digne d'amoui > » tout ce qui a bon nom, la vertu et la diiso: , „ plime, tout cela mérite votre attention . » Vous savez ce que je vous ai enseigné e » » transmis, vous avez été les témoins cl ; » mes paroles et de mes exemples: qu'il ■ » vous servent de règle de vie, et le Dieu d : » paix lté vous quittera pas. » ; Mais noire nature, même purifiée, nés i plus à la hauteur de notre destinée présente ' car c'est lia vie divin'e qui doit être notre vrai i vie. Nous portons le nom d'enfants de Die 1 et nous le sommes en effet. Le chrétien, ap partiçnt à l'ordre diviiPi La foi, i'espérance la charité le relient directement à Dieu et, s'il est persévéramment fidèle à la grâce dé son baptême, la vie future réalisera pour lui la vision de Dieu, la possession de Dieu, la dilatation de tout son être dans l'amour de . Dieu. ; Voilà, mes Frères, quelle est la substance ' de l'ordre surnaturel ou spirituel auquel, de ; par notre baptême, nous appartenons. ' Et parce que la nature, viciée qu'elle est clans tous les descendants d'Adam, la très [ Sainte Vierge Marie exceptée, est non seulement impuissante à gravir ces sommets su- - blimes, mais même pratiquement incapable t die se maintenir clans la vérité et dans la • justice purement naturelles, il s'ensuit que t ceux qui jouissent du privilège du baptême, . ont la charge et l'honneur de garder, au sein de l'humanité, l'idéal d'honnêteté et de reli- > gion dont elle ne pourrait se priver sans mou-[ nir. Il l'a très bien compris, cet écrivain fran»-1 çais qui pourtant n'est pas des nôtres, mais qui a le regard assez pénétrant pour voir La . réalité à travers les surfaces, et l'âme assez > loyale pour dire les choses telles qu'il les voit. , (( Assurément il y a des adversaires déclarés du christianisme, qui font voir des vertus de sacrifice et le plus beau sens de l'honneur. J Est-ce qu'on songe à le nier, demande Mau- - rice Barrés. Mais ces anit-ichrétiens perdent , de vue, ajoute-t-il, qu'ils vivent dans une sooiété toute formée par le catholicisme; il» 5 sont eux-mêmes compris et interprétés par ^ u ne société catholique ; ils bénéficient de ^ l'atmosphère, et leur noblesse morale, que j des observateurs superficiels seraient tentés de prendre pour une qualité naturelle, ils la j reçoivent de l'Eglise même.» Saint Jean Chrysostome commentant la parole que nous citions plus haïut, de notre l divin Sauveur, « Vous êtes le sel de la terre », r condensait ses exhortations au peuple chré--, tien en oes quelques mots: «Ce n'est pas de votre vie seulement que vous aurez à rendr* exempte; vous êtes responsables de toute i'hiif " manité. ((Non enim de vestra tai^unimodo vita, sed de universo orbe vobis ratio recfcëçgv-j da est ». s Le principe est posé, mes Frères, il n'y a j. plus qu'à tirer les conclusions. Votre premier devoir est d'être loyaux, sin-' cèies, justes, honnêtes. Puisque vous élevez , la noble prétention de dépasser, sous la mo-( tion de la grâce, le niveau ele la nature, c'est a bien le moins que vous tendez à honneur de e ne pas demeurer en deçà des vertus natu>-n relies. it Un homme d'Etat devant le désintéress*-i_ ment, la vaillance, la piété duquel toute la Belgique honnête s'incline bien bas, disait e naguère à la jeunesse: « Soyez les premiers d n les meilleurs en toutes choses. » Soyez les premiers dans votre jeunes» ,, par une vie pure et laborieuse... u » Préparez-vous à être les premiers dana ut vos professions... u » Préparez-yous aussi à être les premier» dans Les couvres...» i- Or, le chrétien est toujours jeune. Le com-e beau pour lui n'est pas un terme, mais un u nouveau point ele départ. A tout âge, tous, :s nous devons avoir la sainte ambition de mar-i>r cher en tête du progrès: progrès intellectuel, en encourageant de .nos deniers, de nos sym-is pathies, et, si nous le pouvons, par nos ceu-z vres, l'enseignement ot le savoir à tous les s degrés; progrès de la littérature et des aitsj progrès de l'hygiène, perfectionnement pro-e fessionne!, aide sociale à l'ouvrier et à la ir classe bourgeoise; amour de la patrie, acoep-lit Cation généreuse_ des charges qui doivent as-i- surer sa prospérité; dévouement, par patrio-n tisme et par religiojj, à notre colonie. Toutes ;s oes vertus privées ou sociales font partie d» notre idéal chrétien, et c'est bien mal juger i- La grâce, que de la prendre pour un substitut a commode de la perfection naturelle. Elle en est, au contraire, le levier et l'adjuvant. 5. Aussi, devez-vous opposer la digue de la >s morale évangélique aux courants malsains n. qui infectent notre civilisation. >- La parole du Précurseur Jean-Baptiste, le i- premier avertissement de Pierre aux foulei z avides de christianisme, c'était:«Faites péni-e tence», oe qui, selon Le sens profond diu mot a grec, veut dire : Redressez votre men talité, e Ne soyez pas des adorateurs du veau d'or. Poursuivre la richesse pour elle-même, les »- honneurs %pour les honneurs, c'est retomber x dans la conception païenne ele la vie, contre s laquelle vous avez protesté au jour de votre s bapteme, lorsque vous avez d'it: Je renonce , à Satan, à ses oeuvres et à toutes ses osten-a tations pompeuses. s La richesse^n'est pas un moyen de se faim i valoir ou de jouir, mais un instrument des-!i tûwé à assurer la subsistance de la famille et - à promouvoir les intérêts généraux de la - société. Les supériorités ne peuvent être que^ des >- moyens de servir plus puissamment ses infé-e rieurs. r Opposez donc, disais-je, la barrière de La morale évangélique aux fléaux du jour: à ri l'amour désordonné de la richesse, à la pas- • sion du jeu, au débordement ele la luxure, à ;t l'alcoolisme. e C'est trop peu encore. Nous ne somma, i- pas au monde, en effet, simplement pour s éviter le mai, nous y sommes avant tout pour a faire le bien et pour le propager. ►- La lloi chrétienne se résume essentieHe-:: ment dans La charité, c'est-à-dire _ dans e l'amour réel, affectif et effectif, de Dieu et de nos frères. ((Voici le signe auquel tous e vous reconnaîtront pour mes disciple©, dit Notre Seigneur: Vous vous adimerez comme e je vous ai aimés. » e ((Sans lia charité, dit saint Pautl, je ne suis fi rien. » ((Ne pas aimer son frère, c'est ne pas c vivre», dilt saint Jean. Et remarquez-le bien, mes Frères, c'est en-n vers tout le monde que vous devez pratiquer la charité. r Nous sommes trop portés, dans l'atmos-r phère poussiéreuse qu'amasse autour de nous - i 'agitation politique, à ne voir dans nos frères c que des partisans, et à limiter, du coup, nos u affections aux hommes d'un parti. Ce semti- - nient est contraire à l'Evangile. Vous devez ? aimer votre prochain, à quelque groupement qu'il appartienne; l'aimer, non pas des lèvres i ou du geste, en lui accordant les égards (fue e commande la courtoisie mondaine, mais e effectivement et, si vous en avez l'occasion c et le moyen, efficacement. Soyez intransa-1 geants, intraitables sur le terrain de !a doc-si trine. Mais pour les personnes, ayez toutes i les condescendances, toutes les générosités; i et lorsque vous irez jusqu'à rendre Le bien . pour le mal et à prier pour ceux qui vous - haïssent et vous calomnient, vous ne ferez . qu'écouter la parole de Ceillud qui^ a porté t jusqu'à ces hauteurs sublimes l'idéal^ du c chrétien: ((Vous avez entendu, dlit le divin > » Maître, que l'on tenait jadis ce langage: ? » tu aimeras ton prochain, mais ton ennemi » tu pourras le haïr. Mais moi, je vous dis; t » aimez vos ennemis et priez pour ceux c^uû , » vous persécutent, afin que vous devenue* : » de dignes fils de votre Père céleste qui ré-j » chauffe de son soleil les bons et les me- - » chants, et répand sa pluie bienfaisante sur , » tous, justes injustes,. Si xous n'aime*

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