La Métropole

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11 February 1914
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s.n. 1914, 11 February. La Métropole. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6d5p844p47/
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jMELlO^I SiÊtr ERNEST TINCHANT 21e Année * NÔT42 Edition B LA METROPOLE abonnbmeivts le numéro Journal quotidien du matin le numéro _.' ****£$% Uoto. • • • • • • • •• • • • • Ë#Ia Annonces financ.id. » I 00 Faits divers fin id. » 2 00 Si* mol§ • ••##••«••••• • P* Réclames la ligne, » 1 50 La Ville id, » 5 00 Trois mois «ou g- Tniiq ÎP<5 ïniirc 59tPUede3 Peignes, Anvers î e dimanche ^ Faits divers airtistd.» S 00 Emissions Prix à convenir On .'abonne * tous fa» bureaux de poste et aux facteur». O 10US leS J0UrS Le Cf Pour toute ïa PubUctté. sauf celle de la province d'Afl- ETRANGER. le port en sus: da4à10 Administration: » 3519 de10ÔI6 Ters' 5 a C|S BRUXELLES : 8. place des Martyrs. Pour I» HOLLANDE, s'abonner de préférence aux CENTIMES DSON P4/»aWlnn • TOIAnhnn» RIT DaqeS CENTIMES à LONDRES » ^.v'chfla°sWe Mercredi Il Février 1914 Paul Claudel ? ■ M. Robert Vallery-Radot, lo jeuni auteur do l'Eau du puits, qui nous a don 06 l'autre jour une si éloquente conte renc-e sur Io renouveau catholique qui s'aocuse dans les lettres françaises, ter minait récemment la tournée triomphal» qu'i' a faite en Belgique par une curieuse causerie sur l'œuvre de Paul Claudel, poète et dramaturge, dont, il y a quelque; mois, les dilettanti d'Anvers ont pi entendre jouer l'Annonce faite à Marie- Le nom cie Paul Claudel, sa-ns doute n'ect point familier au public; les drame q~'il a réunis sous ce titre synthétique l'Arbre, et ses Odes, écrites en Chine ov il put longtemps consul, n'ont point at teint la grande foule. Mais ils ont con quis uno élite, et les jeunes poètes d'au jourd'hui regardent comme un initia tour, une sorbe do prophète inspiré, li joonsul de France a Hambourg. Comm< naguère Laf argue, Verlaine, Mallarmé Arthur Rimbaud, Claudel est le maîtri suprêmo de quelques rares initiés, qui d'être seuls à le comprendre et à le goûte] pleinement, ne laissent pas de concevoir un orgueil qu'excuse leur foi. Il y a tou jours quelque mystère dans ces cultes lit téraires des jeunes, — mais ne confon dons pas ici mystère et mystification: car si Stéphane Mallarmé fit autrefois su son poêle un sonnet indéchiffrable (c qui, on en conviendra, était vraimeri d'un fumiste), rien n'est plus digne, plu sérieux, plus respectable et plus grav que les œuvres do Paul Claudel, -œuvres que tout le monde discute, qui quelques-uns ont lues, que très peu on Comprises. M. Robert Vallery-Radot, qui a qualité pour cela, va nous introduire dans c* temple interdit vulgaire profane, nous en interpréter les rites et noue en montrer les grandeurs. «- «- Dégager le mouvement initial et la direction essentielle do la pensée claudé-lionne (on dit déjà clan délien, comme dantesque ou ivaynérien; c'est assurément un signe), dissiper l'équivoque d'obscurité d'une œuvre qui ne semble difficile qu'à ceux qui no perçoivent pas son enchaînement secret: tel est le but qu'avoue le jeune conférencier. La première lueur de la vérité, c'est d'Arthur Rimbaud que Claudel la reçut. Les Illuminations, Une Saison en enfer, lues par lui fiévreusement, constituèrent dans sa vie un événement capital, ouvrirent une fissure profonde dans l'enveloppe. do son matérialisme. C'était vers Î8S0: lo désordre lyrique du romantisme avait renversé et noyé toutes les assises spirituelles; l'homme, emporté malgré lui vors les gouffres du panthéisme, ne savait plus où il allait. De l'océan tumultueux, émergeaient seuls quelques îlots où la foi trouvait un refuge; Lafargue, Verlaine, Rimbaud enfin, qui, fixant désespérément la porte des paradis per dus, faisait éclater tout à coup, au mi lie-' du positivisme, ™ coup do tonnerr< qui foudroya Claudel: <i Et il me sera loisible do posséder la Vérité dans une &mo et un corps ». De là date la naissance poétique do Claudel, qui sut incorporer à sa substance morale cette soi'' inapaisée de possession intime. Désir naïvement impérieux, qu'était ce cri d'Arthur Rimbaud, sinon, tout simplement, la réintroduction dans la métaphysique de l'émotion mystique? La Vérité, désormais, no sera plus une abstraction, mais un être vivant, tangible. Contre le désir de cette possession. Claudel tente d'abord une farouche dé îensc: renouvelant le combat de Jacob avec l'Ange, il essaye tout pour résister à oev.e forco qui s'abat sur lui, mysté rioiiso, invincible, — présente. Et son désarroi est complet. Tête d'or, son premier drame, figure cet ébat de lutte angoissée, avec ses feux de torches fumeuses qui brillent çà et lh dans 'a nuit. Douloureux efforts de l'homme orgueilleux livré à lui même, et qui dhire éperdument, mais sans courage! L * vérité n'est pas dans l'homme: c'est en dehors de l'homme qu'elle est. La Ville, autre drame, nous la révélera. Cette Babylone claudélienne, c'est la cité du progrès, des grandes inventions modernes et des appétits furieux. Les jouissances matérielles y sont la seule conception que l'on se fasse du bonheur. Et lo poète y gémit... Mais la ville est anéantie par un soulèvement populaire; et soudain, les maîtres du pouvoir voient 6* avancer ^lentement vers eux, au profond ( étonnement .de tous, le poète vêtu en évêque, qui, k»son fils devenu chef du gouvernement, e-ascigne que toute vraie Jo: réside dans un Etre extérieur à nous. L nomme qui s'est soustrait à son Dieu ' doit i restituer à Luk mais Dieu seul ( pouvait rendre l'homme à Dieu, et c'est 1 pourquoi II s'est fait homme... La Vérité \ incarnée « dans une âme et un- corps », i te héros de la Ville l'a enfin découverte. Ji-n ce dramo, pour 'a première fois, le mystique rentre dans le lyrisme: tout .vk se renouveler on elle, non superficielle- 1 ment mais substantiellement, non par le ' dehors mais par le dedans; ce n'est plus seulement une esthétique, c'est une méta- ( pnysiqneet une ontologie qui s'annoncent ; dans la f ille. . Dans la vérité ainsi embrassée, plus 1 a abstractions nues. Pour Claudel, les i Métaphores ne sont pas de vaines figures * de rhétorique, mais des transpositions f sp. lunles, qui nous aideront à décou-;U'Cur l ,scorct entre les choses. La parole, chez lui, est vraiment un acte, un- créature vivante qui se développe en r nus e qui a y multiplie. Chacune de ses r tkUCel ,0S dans une î langue faut antique: oubliant le sens, ou r conventionnel ou artificiel, dont l'usure E des siècles a chargé les mots, et les em- !! ployant dans leur substance même, il leur restitue une fraîcheur insigne, une dar- S vû i aurore. , * * * Paul Claudel a retrouvé « la forte idée d Ou concret et de l'individuel i>, c'est-à- q "Ji'o l'idée de la création. Incapable de r nous prêter une destinée de vertige et de 0 joma-atiquo désordre, il chante 1» r,ro- *' oléine grandiose de l'homme soustrait au S S(M'd. «ui s© dresse dans son œuvre £ ainsi qu'une force sacrée, avec 6on courage indompté et sa superbe mélancolie. Claudel est enclin à croire, comme les docteurs soolastiques, que la parfaite connaissance est identique à l'amour. La femme apparaît, chez lui, comme l'amie terrible et douce, notre chère faiblesse, dont il faut toujours avoir un peu pitié, » — le mystère même de notre être. Telle est la vision lyrique, célébrée par - Paul Claudel, de la Vérité possédée dans une âme et un corps. Si les jeunes genéra- - tions vont à lui avec ferveur et d'un élan > unanime, c'est parce qu'il leur donne ; Dieu même. Il pose les lois de toute vie et de toute vraie liberté, comme elles le ; furent au Sinaï, à Bethléem et au Cal-i vaire. La nature, dans son œuvre, est le miroir de Dieu, une réalité qui nous est , soumise pour que nous l'aidions à coopé-; rer à l'éternelle gloire. L'Esprit remplit : l'univers: chaque mot, dans la création, i nous révèle un sens nouveau de la per- - fection divine; la mort elle-même n'est - plus que la germination de la fleur im- - mortelle. Tout fraternise ici-bas dans une immense communion: l'antagonisme dis- } paraît entre la science et la foi, et le > monde régénéré semble une préfigure du , ciel. , * * * , Si l'éloquente conférence de M. Vallery- • Radot a, pour quelques initiés, éclairé • d'une vive lumière les intentions essen- - tielles contenues dans l'œuvre claudé- - lionne, il serait exagéré de dire qu'elle a, - dès l'abord, familiarisé les autres avec ce p vaste édifice. Les nombreux extraits qu'il [• a lus, d'une voix aussi souple que vi- > brante, ont paru, à ses auditeurs, avoir t je ne sais quoi de fruste, de puissant, de 3 primitif, d'un peu barbare, pour t< î dire: quelque chose comme une haute mon- - tagne, avec ses abîmes et ses neiges où î grondo un éternel tonnerre, ou comme un b steppe immense et rude que balaierait un vent sauvage. Rien, en tout cas, dans ces : accents, du dilettantisme anémié et de la : fadeur décadente que trahissent tant d'œuvres d'aujourd'hui. Et qui'sait? Paul Verlaine aussi, que tout le monde 1 présent admire, fut incompris et méconnu par les « bourgeois » de son époque. Qui sait si, dans quelque trente ans, les potaches ne pâliront pas sur les Ode8 de Claudel, qui, vers l'an 1900, nous arrivèrent de Chine par le dernier bateau î Quoi qu'il en soit, et quoi qu'on pense du génie de l'auteur de Y Arbre ( je n'oserais plus guère, à propos do lui, parler de talent), il faut envier un poète qui suscite de tels enthousiasmes dans l'âme des jeunes gens qui l'entourent. Franz Ansel. L'Actualite Les puissances et les problèmes d'Orient —0 Les affirmations optimistes des Ji/r fgonce® officieuses ou semi-officiel-•W.ÏÏJL los enregistrées prosqu© j ou molle-i'^-" avec une certaine résignation par les principaux organes de la presse finiront bien sous x>ou par lasser tout le monde et certainement depuis tout un temps le orédit que l'on accordait à ces affirmations rassurantes se trouve fortement ébranlé. Il est bien naturel, on effet, que l'on finisse par se métier des gens qui annoncent tous les jours comme imminente la solution des problèmes les plus épineux de la politique internationale et qui le lendemain se voient obligés d0 recommencer la môme antienne et cela pondant dos semaines et des mois. Si l'accord tant do fois affirmé entre les : [puissances était aussi solide et aussi sériou-.sement établi que l'on veut bien le dire, il y a longtemps que la trop fameuse question des îles, comnie colle de la délimitation de l'Albanie, serait résolue. Mais tous les jours on enregistre de nouveaux retards et tous les jours on annonce de Londres principalement que les puissances sont d'accord c ï.ur la solution à donner, sauf quelques po- , bits détails sans importance sur lesquels l'ci tente était faite en principe. Ce jeu cependant cache mal la véritable c situation et il n'aurait guère fallu d'un ar- / ticle possimiste du « Times » pour faim comprendre aux moins olaii-voyants que la situation internationale est loin d'être sa- r tisfaisante ou même simplement très rassu- f rante. Il est olair qu'un désaccord complet >ubsisto entre les puissances au sujet de la c question des îles tout d'abord et sur les ? moyens qu'il convient d'employer pour assurer l'exécution des décisions do la conféren- s 2é de Londres en second lieu. n La Triplice sans doute est d'accord avec a Triple Entente sur l'attribution des île3 ie la mer Egée aux pays indiqués comme bénéficiaires de ces îles par la conférence de Londres ,o'ost-<\-dLre que la Grèce doit gar- p 1er les îles qu'elle occupe, mais qu'elle doit •ostituer ô !« Turquie les îles situées à l'en- ^ irée des Dardanelles. C'hios et Mytilène, si- p ;uées en face de la côte asiatique et dominant le port de Smyrne, vont donc à la a >rèce également. En outre, le groupe d'îles j xxïupées par l'Italie doit faire retour pure- j nent et simplement à la Turquie. Il y a, comme on 1e voit, dans cette ques-ion de nombreux intérêts fcrès divergents en >résence. La Turquie ne veut ou ne peut (]( >resque pas admettre qu'on livre à la Grèce q es deux îles principales sur la côte asia- ^ •iquo dont la Grèce constituerait la plus ,.( ?"ave menace^ p°ur l'intégrité de l'empire ij. »fc™*qan et même pour la paix en Orient. La xr c? t!0P°ndant, forte des décisions de La «.c jonfëranco dc« ambassadeurs, réclame 6on lu et M. Vvmizeîos, au cours de sos visite» m .ux gouvernants des grandes puissances, t du persuader ïes puissances de la Triple Z Lntente qu il conviendrait de prendre en fa- {,) 'our de la Grèce des rneture3 de rigueur con-re la Turquie si celle-ci ne voulait pas éva- +-uer les îles de Chios et de Mytilène. Il est jT rès probable que l'Allemagne ne consentira •as h prendre des mesures de ce gOnrc contre „ \ Turquie et elle le fera d'autant moins que aS Italio est, de son côté, directement inté-essée dan*-- cette affaire par suite (le l'oocu-ation du Dodécanèse. La Triple Alliance ne pi eut ou ae peut donc pas donner des ga-anties de ce genre à la Grèce, mais elle de-îando. d un aùtro côté, que le gouverne-îent hellénique retire pe«s troupes des con- s'< rées méridionales do PA'banie attribuées ar la commission de délimitation à cette lit ornière principauté. Pour cotte évacuation, ni i date extrême a été fixée au 31 mars pro-'gr hain. Les Grecs cependant ont l'air de ne ire qu'ils n'en feront rien aussi longtemps on ue la poasession des î'ea ne leur soit assu-br ^e par ane mesure énergique des puissan- cij m. On se trouve done en présence de cette Vi tuation assez singulière: d'un côté, la Tri-!no le Lntente qui veut assurer à la Grèce la ici '>ss«f«ion des îles par des mesures navales ce a muitaires à prendre oontro la Turquie -.[bk de l'autre côté, la Triplico qui demande qu les puissances orientales exécutent elles-mt mes les décisions de la conférence d© Lon dres sans l'intervention des grandes puisean ces. Et ainsi en se disputant sur des mosu re destinées à conserver la paix de l'Europ les diplomaties des doux groupes do pnissan ces risquent de la compromettre. Il est clair que 6i le désaccord des puis sauces vient encore compliquer la situatio] déjà peu claire on Orient et si les intrigue qui se poursuivent en ce moment un peu dan tous les coins des Balkans dans les buts le plus divers doivent être ramenés à une ac fcion des diplomates des grandes puissances la situation deviendrait à la longue très p© agréable. Il serait u souhaiter qu'on en fi nît une fois pour toutes de ces questions ii ri tantes et que la presso en vînt à demande dans tous les pays que l'on cesse ce jeu ave le feu quo l'on poursuit depuis de longue semaines dans les Balkans. Ce jeu n'est pn absolument sans danger, mais on ne voi guère ce qu'il peut profiter à la cause d la civilisation et du progrès pacifique de peuples occidentaux. La seule action méri toire, la création d'une Albanie indépendan te, est virtuellement terminée, et cela doi suffire. — J. Joerg. Échos LA VILLE Programme de la fournée : FETES ET CONFERENCES Jardin zoologique. — A 8 beuires, grand concei symphonlque avec le concours de Mil© Bé&trlc Kacerovska, cantatrice. Cercle d'Etudet photographiques. — A hu] heures et demie du soir, au «Café Suisse». 9. plac Verte, conférence par M. P. Lepage : « Los Haute Fagnes. » COURS Polyglot-Glub. — A 8 heures 45, au Syndicat d commerce et de l'industrie, courte rue Neuv< réunion de La section d'anglais. Club Africain. — Cercle d'Etudes coloniales, -A 8 heures et demie, à l'institut supérieur d commerce, cours de géographie et d'organisa 11 o administrative, par M F. Noël ; cours de langu espagnole par M. L. George. Boriitz School, 8, Meir. — Langues vivante*. EXPOSITIONS Sallo de3 fôîe8 de la vtlle. — De 10 à 4 heure exposition du cercle d'Art « Aze tek kan ». (ouvert jusqu'au 2ô février). Cercle Artistique. — De 10 a 4 heures, cxposltlo Richard Baseleer• aVenlse» (ouverte Jusqu'au 1 'Ôvriêr). Salle Foret, — De 10 à 0 heures, exposition Pau Hagemans et Lucien Jottrand (ouverte Jusqu'à 20 février). Le temps Il est franchement merveilleux, exception nelleanent doux pour la saison. Ce n'est pa encore la brise parfumée des éclosions prin tanières, mais cela ne tardera pas, pour pei jue continue cette délicieuse températAir* jxempte d'aquilon. Ceux qui sortent pour courir h leurs af Paires s'en réjouissent. Ceux et celles que a'appallent pas au dehors de>s courses urgentes s'empressent de parcourir nos gran les artères qui présentent aux heures la meilleures dp la journée une animation in tense. Lo roi du jour, c'est assurément « bé bé ». Il tient le haut du pavé et ce nou: 3st une fierté, un plaisir et uno consolâtioi de constater qu'il y a tant d;enfants dam notre bonne ville. Quant aux flâneuses, elles pullulent et 1: devanture des grands magasins les tenton toujours. Grandes dames, simples bourgeoi ses ou modestes ouvrières, elles s'arrêtent regardent, admirent, et tien n'est plus élo quent quo 1e regard do chacune d'osés, suivant la caste où la destinée l'a placée. Seul, bébé a les yeux toujours les mômes, grands ouverts sur la vie, tout pétillante de force, de joie intime, de franehc gaieté. Bébé est le vrai soleil de la rue, s'a musant, de tout, do rien, ot pour un rien aus >i pleurant à chaudes larmes, nous faisanl ilors souvenir que les ondées ceîlestes son seut^être prochaines. Ainsi va la vie, houreusement t L'exposition maritime de Londres Une fouillé libérale du soir continue à ra lotcr autour de cette question. Nous la défions simplement elo reproduire oxtueîlement les eleux phrases suivantes : « La Ville de Rotterdam a voté un crédit e 75,000 fr. (soixante-quinze mille fr.) pour ue son _ poi-t soit utilement représenté à Exposition maritime de Londres, » D est inutile que le port d'Anvers soit eprésenté à cette expédition. » Si. comme nous en sommes assurés, la dite euiile s'abstient et continue à ergoter à oups d'arguments fi-elatés à côté de la uestion dans le but évident de dissimuler ses lecteurs la véritable portée de nos ob-jrvations, nous considérons l'affaire oom-le vidée. Un point, c'est tout. L'élargissement de la rue Léopold Nos lecteurs n'ignorent pas que parmi les rojets d'embellissement ele la ville conçus a-r l'administration communale figure en anne place l'élargissement do la rue Léo-jld.S'il faut ajouter créance à certains bruits, ^ant déjà circulé à ce sujet, la Ville mènerait de faire cet élargissement du côté du: ardin botanique. Un de nos abonnés nous éorit h ce propos : « Il ne faut pas être grand clero, ni maî-e-ès-arts, pour voir quo cet élargissement >vrait Se faire de l'autre coté de cette rue. n aurait ainsi à l'un bout la Banque Na~ Dnale, et à l'autre lâ. rotonde du Théâtre yal, coimne belles variantes de la triste ;ne elroite qui cache eîes deux monuments, l'on consen'erait par-dessus le Jarelin be>-niquo qui en vaut îa peine. » Les deux enclos qu'il faudrait entamer it d© la profondeur, ce qui permettrait des constructions convenables et ce serait une oasion pour amorcer l'élargissement et anbellissement de la rue de la Santé. » L'augmentation eles frais d'expropria-m se rotrouvorait en partie dans La pro-ndeur des enclos, b L'idée de notre corresponelant nous a paru sez intéressante pour être soumise à ceux ie la chose concerne et les faire revonir, s'il çn est pas trop tard, sur une décision déjà ise. La crise théâtrale Le correspondant bruxellois du ■ Matin » >n (x«upe. ■ On n'entend parler que do mise en fail-e, do difficultés, de combinaison* ingé-3US-Ç6 pour sauver certains théâtres. Les andes scènes, les théâtres classés « tion-nt le ooup », comme e»n dit, mais ailleurs se débat élans des difficultés sans nom-B. Cette crise du théâtre n'est pas spé-kle ^ Bruxelles; elle existe à Paris, h enne, à Londres et à Berlin, comme chez us, mais on ressent davantage ses efîets parce que le champ est plus petit et parque les ressources sont moins oonsidéra-s. . 3 » Sans doute, le cinéma et son énorme suo- - cès populaire expliquent pour une large - part cette crise, mais il y a aussi l'état d'es- - prit du public. Il semble que le goût du - théâtre tende à diminuer, ce qui est très le>-d gique quand e>n réfléchit ejue la passion - sportivo pousse les foules dans d'autres directions. La crise du théâtre — surtout en - œ qui concerne la comédie et le drame —' î est une conséquence do la crise que subit, s l'Lntellectualité générale. ; » Puis, il faut bien lo dire, beaucoup; s d'entrepreneurs de spectacles, pour lesquels; - le souci littéraire est lo moindre des soucis,: , sont responsables de cet état de choses ; ils i ont été les premiers à ravaler le goût du; - public par des spectacles ou le luxe des dé-! - cors et l'ingéniosité des déshabillés mas-! r quaient mal la grossièreté malsaine, corrup-? trice première eles esprits. La foule e>st al-s lée plus loin dans cette voie que ses étran-^ ges « éducateurs » eux-mêmes, — et ils se t ruinant aujourd'hui vainement en elée>ors dei î féerie, en exhibition de chair ele luxe, sans' 5 parvenir h retenir le.publio irrémédiable-! - ment blasé. » Cela est parfaitement dit. t II y a cependant une chose^ qui nousi étonne, c'est que ce' appréciations sévères,] ot combien justifiées, sur « l'ingéniosité desj • eléshabillés » ot l'exhibition de « la chair; do luxe », s'étalent dans le moniteur do Pa-risette. , , Le « Matin » aurait-il deux morales: celle de sa rédaction d'Anvers et celle de sa réelaction de Bruxelles 3L Singulière interprétation L'administration a parfois des idées singulières et aime à interpréter les lois à sa; façon. La loi du mois elo septembro dernier a remplacé l'ancienne ta-xo sur les sociétés ane>-nymes par un droit de patente sur les revenus et- profite réels. Lo législateur a voulu t ainsi mettre fin aux nombreuses contesta.-? tions et aux procès auxquels donnait lieu l'application du droit do patente, î En toute équité, la- loi stipule toutefois s que les sommes déjà frappées du droit de patente ne seront pas soumises à la. nouvelle taxe, et cela même en cas de liquida-1 i t-ion do la société. Ce n'est pas ainsi que l'entend l'administratie>n des finances. Dans, une circulaire, elle décide que même les r&-serves antérieurement :taxées du droit de n patente seront soumises à la taxe nouvelle, c parce que la distinction entre les réserves; qui ont supporté l'ancienne patente et les autres, serait pratiquement impossible. Il nous semble cependant que la distinc-l tion serait facile à établir. Il suffirait de retrancher du total des résorves celui ins-i î orit au dernier bilan avant l'application de '2 la loi nouvelle. Une simple soustraction donnerait le chiffre. ] Ce serait sans'eloute trop simple pour les ronds de eruir administratifs et le fisc pré-l fore peut-être les additionner aux soustractions. N'empêche que le but de la loi sorait manqué et que l'ère des procès reoommenee- - rait. Mais qu'on se rassure, la circulaire n'aura pas longue vie ot l'on rappellera vite l'administration au respect ele la loi. Les précautions En vue des journées pendant lesquelles la Folie agitera ses grelots et la Bêtise cachera ses traite sou3 un masque pour pouvoir sans rougir so montrer dans son aspect naturel, lo bourgmestre a fait réimprimer les prescriptions d'usage, remontant pour lo moins au temps où Jean-Etienne Werbrouck, maire d'Anvers, encourut la colère injustifiée du premier Napoléon. Tout comme au début du XIXe siècle, il e«t défendu d'induire les passante en tentation de déguster le hareng-saur balançant au bout d'une ficelle. Sous aucun prétexte, 1e contribuable auquel les nouvelles taxes ele la Ville auraient laissé encore quelques drachmes n'est autorisé à lancer ces pièces do monnaie sur les passante. Les autres mesures prises dans l'intérêt do l'ordre public sont tellement surannées que nous trouvons absolument superflu elo les rappeler ici : qui elo nos lecteurs songev rait à allumer un feu de joie ou à faire partir des fusées et des pétards à l'occasion du carnaval P Le temps où nous vivons n'e^t pas folâtro au point de vous inspirer le désir de. vous livrer à pareilles manifestations. Et pour ce qui est do la ■ circulation, remettez-vous en à votre cocher, habitué professionnellement à côtoyer les petite abîmes sournois elo la contravention sans y choir jamais. La Vie militaire Manœuvres d'armes combinées. De nombreuses eliscussions ont été soulevées dans les milieux militaires par la question de savoir s'il valait mieux adopter la brigade que la division comme unité mixte. Le ministre de la guerre a, on le sait, résolu le problème en décrétant l'organisation ele la division en brigades mixtes comprenant do l'infanterie et de l'artillerie. Il est certain qu'au point ele vue de l'instruction eles officiers, le système offre des avantages. Voici, on effet, la décision que vient ele prendre le général Gobesaux pOur sa brigade, décision qui serait d'une réalisation difficile dans une division. < Dans le but de familiariser les officiers ' appelés à se présenter devant les . commissions instituées par le règlement sur l'avancement, avec le commandement d'unités et ' do détachements de eliverses armes et d'ha- ' bituer les troupes d'infanterie et d'article- ' rie de la brigade à ex>mbiner leur action par la concordance des efforts, le soutien et l'appui mutuels, il sera exécuté en principe une ; manœuvre d'armes combinées par semaine. : La direction en sera confiée à un officier su- ! périeur qui établira le thème général et les ' thèmes particuliers. : Les officiers du génie aux manœuvre». ' Voici une nouvelle mesure que vient ele ' prendre le ministre de la guerre pour empêcher les officiers du génie appartenant aux services techniques de s'enliser peu à peu ■' dans leur rond de cuir: les officiers du gé- ] nie sont autorisés à assister chaque année à des manœuvres de division. Us seront adjointe à un oommandant ele troupes d'une autre arme, de grade égal ou supérieur au leur. Ces stages seront donc sans commandement, sauf certains c$f» particuliers. Peut-être aurait-on dû rendre ces stages obligatoires. r La sécurité aux chemins de fer1 Des pourparlers sont actuelîeanent onga- c gés. entre le département des chemins de rer , ot un ingénieur bege, en vue de l'appliea- j tion sur le réseau belge d'un système d'arrêt automatique des trains. U s'agit d'un appareil arrêtant automatiquement les locomotives en cas de fermeture dos signaux, pour lo cas où le mécanicien brûlerait ces signaux. Des essais avec le nouvel appareil auront lieu incessamment et le département des chemins do fer a mis à oet effet une locome>-tive du dépôt du Nord à la disposition de 'ingénieur. Dos pourparlers analogues sont mgagés par cet ingénieur ftveo ie uouv#rne-nenfc français» QUESTION )o( On n'a peut-être pas assez insisté sur la lettre collective des députés libéraux d'Anvers qui a été lue dimanche dernier au meeting de l'Algemeen Nederlandsch Vorbond. Les journaux libéraux paraissent organiser autour de ce dexmnient qui, d'après la Chronique, « est diversement commenté » parmi leur clientèle, la oonspiration du silence. Aucun de e>eux, en tous cas, qui ont insisté si bruyamment sur les prétendues .t d-v>*.ons » du parti catholique à l'endroit des amendements flamands; n'ont eu la loyauté, pourtant élémentaire, de le reproduire. Peut-être faut-il en chercher la cause dans le fait que cette lettre est rédigée en langue néerlandaise. Dans oe cas, don-nons-c-n ici la traduction: Nous tenons à vous donner l'assurance et à eléolarer publiquement que nous considérons le vote d uno disposition dans le sens de l'amendement Franck-Van Cauwélaert-Huys-mans COMME LE DROIT INCONTESTABLE DE LA POPULATION FLA -MANDE. Tels étaient d'ai'lleurs le but et le texte de l'amendement Pécher. Dans ce sens aussi nous avéras voté unanimement en première lecture; nous en ferons de même à la seconde lecture et nous ne nous arrogeons de ce fait aucun autre mérite que celui de rester fidèle à notre programme, ce gui est le premier devoir do tout homme politiepie. (Signé) Louis Franck, Fréd. Delvaux, Ed. Pécher, Léo Augusteyn» , Gust. Royers. Getto déclaration n'a pas empêché que le vote négatif de M. Delvaux, signataire de la susdite déclaration, ait été stigmatisé dimanche au meeting de l'Algemeen Nederlandsch Verbond par M. Albéric Deswarte, et que lo nom do M. Delvaux ait été accueilli, à l'égal do celui de plusieurs mandataires catholiques, par de vigoureux hou ! hou ! Et si les députés libéraux du banc d'Anvers so déclarent partisans de l'amendement Franck-Van Cauwelaert-Huysmans, ils peuvent évidemment prendre à leur compte toutes les violentes critiques dont cet amendement a été l'objet de la part de la quasi-unanimité de la presse libérale, et que l' Indépendance qualifiait encore hier matin de u monstrueuse absurdité » Nous n'apprécions pas. Nous constatons.Et nous demandons à la presso libérale, qui a fait ses choux gras du meeting du "Burgerkring, de nous dire comment elle considère la situation que la déclaration des cinq mandataires libéraux du banc d'Anvers au meeting de l'Algemeen Ne-dorlandsche Vorbond fait au parti libéra1 t La gabegie des hospices laïcs Le déballage diu linge sale des hospices a continué kandîi au conseil communal de Bruxelles.Dire que le* conseil d'administration de ces hospices sort très reluisant de tourte œtite bagaiiTe seraiit donner un sérieux accroc à la vérité. _ Ces fameux administrateurs, dans l'-imipos sibl-llité elie justifier les gabegies auxquelles ils ont préside, tentent c-n vaiin ele faire etév&er le elébat. Pendant. Qu'ewi s'injurie, pensent-ils, on ne pense^ plus aux comptes. C'est ainsi Que lundri la séance du ex>nscil communal bruxellois n été digne du Parlement d'Honoiuliu Cit qu'il a fallu la suspendre Un certain citoven Plaelet, qui est le délégué ele la Maison du Peuple au conseil des hospices et au conseil communal, a occupé le tapis pour prouver: i° que si M. Iïaïuwerus, président du exxn-seil des hospices, a pris à son service unie élève-inlirmière pour soigner sa femme, celte infirmière était très satisfaite de son sort et efue oe se>nt simplement les ennemis de la laïcité quii l'ont amenée à se plaindre. Le tout accompagné de quelques insinuations pimentées dont nous ne nous faisons pas l'écho. 2° Que cette question débattue au dernier huis-clos avait été communiquée à la presse — diixit Pladet — par le Dr Depage qui siiège avec honneur également à gauche. On voiit d'ici les fioritures qiu'uin délégué du ex>mké de salut publie est eiapa.ble de faire 9ur oe thème. U n'v a pas manqué. L'auitre citoyen, R. Huvsmans, a aussi pris lia eléfonse ele M. Bauwens et il n'a pas caché son désir ele voir le collège diémissionner ( On le remplacerait par les membres du conseil eles he>spices, en récompense, probablement.Comme cynisme, il n'y a pas mieux. Surtout au moment ou oes Messieurs se îramponnent à leurs sinécures laïques pour ie pas être jetés bas par le mépris pnbltic. Voilà donc à quoi e>n a passé trois heures i 'horloge ! La galerie cependant en est encore i solliciter des explications sur la gestion les fonds des hospices. Cela l'Intéresserait beaucoup plus. _ Passant élu petit au grand, on apprendrait linsi avec plaisir comment il se fait que les idiministnaiteurs des hospices s'offrent des lîners fins aux frais ele la caisse et comment e nouvel hôpital de Jette qui elevait ex>ûter ; millions en coûtera plus de 15, sera édifié m elépit du bon sens et ne conti&neka pour je joli elenier que la moitié du nombre de liits >rlmiiftivement fixé. Mais parions qu*on passera tout cela sous ilenoe, remarque la ((Patrie». Quand nos umis demandent des précisions, la bande dés ie>spioes hurle: («A bas la calotte !» et on àve la séance. Cela s'appelle la morale... laïque^, Aux naïfs d'en goûter encore. Un duel ! A la suite de la séance du conseil commu-lal ele Bruxelles, de luindî, M. le de>cteur )epage a envoyé cites témoins à M. Lemon-nier.M. Depagne reproche à M. Lemonnder l'avoir parlé «d'abus ele confiance». Les témoins de M. Depagne sont MM. Lrmamd^Anspach et Dubneucq. Ceux de M. vemonnier, MM. Lonand et Maurice Féron. — , U ifiétropole est servie gratuitement ( psndant 8 jour* sur demanda > LETTRES DE LONDRES Correspondance particulière de la «Métropolei L'ouverture de la session. — M. J0I111 Red moud au National Libéral Club. — Lon Derby et le baron de Forest. — Les Sœur ennemies. — Un tableau de 3 millions e demi. Londres, lç ç> février. Demain le roi George V ouvrira en per sonne la 4e session du 2 e parlement de st>j règne, laquelle promet d'occuper une plac mémorable dans l'histoire d'Angleterre. 15M< verra, en effet, les premières opérations du « Parïïament Act » ; — elle sera témoin d> l'adoption des deux projets ele loi sur L ((Home Rulc», et sur la séparation d< l'Eglise et de l'Etat élans le Pays de Galles — tous eleux d'une importance canitalc, -malgré l'opposition irréductible de la Cham bre des Lords. On pourrait ajouter: malgr l'opposition diu parti unioniste dans les Com muues, qui fulmine les mena oes les plus ter •ribles. Il demandera, il exigera des élection, générales ava-nt la promulgation de la loi su le (d-Iome Rule». Au fond, les tories son assez indifférents à la question de l'auto-nomi irlandaise; ce qu'ils voudraient détruire c'es le (( Panhiamentary Act », grâce auquel le bi! contre le vote plural sera adopté infaillible ment clans 1a session prochaine: Or, l'adop tion de cette loi coûtera de nombreux siège aux unionistes. Pour la même raison qu-l'opposition désire des élections générales, gouvernement ne veut pas en em tendre parlé et il paraît être le maître de la situation Afin ele lui forcer la main, les_ unioniste menacent d'avoir recours à la violence. U donnent à entendre que la Chambre des com munes pourra voir se renouveler eles scène comme exile diont elle fut témoin en 1891 lorsque tories et nationalistes irlandais s prirent aux cheveux, — du moins ceux qu en avaient, — et que tous se bourrèrent d: coups de poing et de coups de pied._ Cc.tt' petite guerre sera-t-elle un _ dérivatif à l guerre ciivile dont les Orangistes agitent 1 spectre et que les unionistes affectent d> prendre au sérieux ? Ce serait à désia'er pou la tranquillité publique, sinon pour la dignit élu Parlement. # * * A propos de <( Home Rule », le Nations Libéral Ç>jb, qui a rejeté clans l'ombre L Referai Club comme les radicaux ont mis le libéraux au second plan, a donné la semain dernière un grand dîner en rhonneur de _ M (ohn Redmond, le chef du parti nationalist' irlandais. C'était la première fois qu'un parei honneur était rendu à oelui-ci; aussi parais sait-il radieux. Remarquons, en passant qu'on est toujours surpris de voir M. Red mond en habit noir; il semblerait qu'une tog1 ou un laficlave conviendrait mieux à soi visage et à sa tournure d'empereur romain Le chef irlandais ne se montra pas enivré d-sa victoire, que, du reste, il ne tient pas en core: beaucoup de choses arrivent entre li coupe ot les lèvres. Il fit preuve de concilia tion et se déclara prêt à toutes les concession compatibles avec l'autonomie législative e administrative de l'Irlande, pour dissiper le craintes plus ou moins sincères des protes tants de l'Ulster. En même temps, il .; témoigné sa reconnaissance à ses amphi eryons on leur assurant que, bien qu'il n'ap partînt pas au parti libéral^ il était prêt : marcher la main dans la main avec les libé raux anglais afin d'achever lies conquêtes cl la démocratie dans les deux pays. Cola signd fie qu'en retour du ((Home'Rule » en Irlande les nationalistes sont prêts à sacrifier l'ensei gnement confessionnel en Angleterre. 1^ gou verne-ment l'a pris clans œ sens, car déjà 01 annonce un projet de loi qui supprimerait I1 régime confessionnel clans les localités où i n'existe qu'une seule école. Celle-ci serai contrainte d'accepter des instituteurs ou de; institutrices professant n'importe quel cult< ou même aucun culte; quant à rinstructior religieuse, elle serait réduite au Cowper Tcniplisme, c'est-à-dire à un simulacre d'en seignemont chrétien. Déjà en iqoô, la défec tion des députés catholiques irlandais, hypno tisés par la ptxnnessc clù « Home Rule » avaient permis au ministère de faire adoptea par la Chambre des communes le billl qu abolissait d'un coup toutes les écoles confes sionneilHes. Heureusement la Chambre dei lords repoussa cette loi scélérate; mais au jourd'huii le. » Parllameut Act » a mis à néan l'opposition eles Pairs, et alors... « « » I^e puiblfic anglais a été mis en belle humeua la semaine dernière par une provocation cr combat singulier à coups de livres sterling, lancée par le comte de Derby au baron ck Fcxrest, acceptée d'abord par ce dernier ert fiiialement retirée par l'un et par l'autre. Tout le monde connaît le comte de Derby. C'est l'héritier d'un des plus anciens noms et d'une des plus grandes fortunes du Royaume-Uni. On est moins fixé en cc qui concerna le baron de Forest. On ignore de quel pays il est originaire. Tout oe qu'on sait, c'est qu'il est le pis adoptif de feu le baron Hirsch, le richissime financier Israélite, qui lui légua son immense fortune. M. ele Forest n'est pas juif, on le dit même catholique. U s'est fait naturaliser anglais, et est entré au Parlement. C'est un homme fort intelligent ot qui s'oc-aupe spécialement eles questions économiques. Ce milliardaire est un radical, et même quelque chose de plus. U est en faveur de la nationalisation de la terre, — ce qui s'explique par le fait que sa fort une consiste on valeurs mobilières. Or, tout dernièrement, le haron de Foresi déclara dans une note publGée dans Le rapport de l'enquête sur la propriété foncière, que la famille de lord Derby avait acquiis en 1724,moyennant 7,000 livres sterling (175,000 francs) les terrains sur lesquels s'élève aujourd'hui la florissante ville de Bootle, et que la valeur de cette propriété est actuellement entre trois et quatre millions sterling (75 ou roo millions de francs). Lord Derby contesta l'exactitude de ces chiffres et offrit publiquement <de vendre a.u baron de Forest toutes ses propriétés de Bootle pour la somme de 1 million et demi livres sterling (37 millions î00,000 francs). Lo barewi de Forest parut accepter l'offre avec enthousiasme; puis l'on se mit à ergoter de part et d'autre sur les aonditions de vente. Finalement on sembla Y avoir renoncé, et l'impression que celte affaire a laissée dans le public c'est que lord Derby n'avait pas plus l'intention de vendrr ses prerpriétés de Bootle que le baron de Forest de les acheter. # # * Eschyle est mort deux mille et deux centf lins trop tôt. Après les ((Frères ennemis», i lurait pu traiter les ((Sœurs ennemies»: nais oe dennier sujet aurait peut-être étc' >lutôt cïu ressort d'Aristophane. Les suffragettes sont en lutte. Ce n'est pas la première fois que !'<( Union Sociale et Politique des Femmes» est désu-j lie. Déjà plusieurs sécessions avalent eu, ieu. Mu^s Despard avait quitté ses rangs parce, qu'elle n'allait pas assez loin à son gré; M. et me Pathick-Lawrence s'en étaient_ retirés >aroe qu 'ils estimaient qu'elle allait tre>p 1 oin. Ils refusaient ele suivre la politique mi-itanite.Mais le gros de l'armée des suffragettes, '((Union sooiale et politique des femmes», i^'a pas désarmé: elle continue la guerre. Chacun sait que l'«Union» est une organi-atiwi pour la glorification et l'exaltation de i la famille Pankhurst; lie droit de vote ne vient l qu 'après. Or, c'est entre deux membres d« I cette intéressante famille, miss Christabel et miss Sylvia que la lutte vient d'éclater. Les deux sœurs seraient en train de so crêper le. chigncni si heureusement le détroit du Pas-de-i Calais ne les séparait. La cause de la dispute est doublcj il y a une question de tactique et j une question de personnes. Miss Christabel î Pankhurst, chef ei'état-major de sa mère quî ? est le généralissime de l'armée des suffragettes, voudrait comme elle que 1' « Union dei* femmes» se tînt en dehors de tous les parti* politiques; miss Sylvia, au contraire ,a lié partie avec les socialistes, o* "aidé par eux, elle a fondé, dans l'Est de Londres, une orga-" nisation rivale de celle de sa sœur dans id ! West End. I La question de personnes est plus aiguë ' encore. Miss Christabel a dit: ((La politique ot ie programme de 1 ' « Union soda le et poli-; tique des femmes» sont définitivement for-rnulés; quant au c ommardement, il est exer-' cé par Mrs Pankhurst et par moi. » — « Par ' toi ? Jamais de la vie 1 « Non serviam », s'cïst écriée miss Sylvia, et elle est sortie en faisant l claquer les portes derrière elle. Maintenant ~ si cet Etioclc et ce Polynice en jupes entravées pou vaient s'entretuer comme les fil» I d'Œdipe, je n'y verratis pour ma part aucun l inconvénient. • « • \ Un tableau d)e Raphaël connu, sous le nom j de la ((Madone de Panshanger», parca j qu'elle était la propriété du comte Cowper, qui habitait le château de ce nom, vient d'être vendu par les brocanterws israélites MM. " Duyeen et Cie,. à un niclie amateur améri>-l cain, M; Windener, peur la somme énorme £ de 140,000 livres sterling (s millions et demi > de francs).Il v a qu- Iques années, on offrit 70,000 livres a lady Desborough pour cette ' toile qu'elle avait reçue en héritage, et celle-ci ' était disposée à" la céder à la nation pour cette somme, mais l'Etat recula devant un tel j achat. Les-prix qu'on donne aujourd'hui pour 5 les tableaux sont vraiment fantastiques. On ' rapporte cjue lorsque Carlvle, ce charlatan. • de la littérature, vint chez Mi liais poser pour , son portrait, le peintre lui fit visiter sa mal-; son. ((Comment faites-vous pour avoir tant ^ eje clioses qui ont dû coûter si cher?» de-.. manda l'homme à la digerstion pénible. (( Elle® ; ont toutes été achetées par mon pinceau», 'r répondit l'artiste. «Alors il y a plus d'irnbé-/ cil.es au monde que je ne l'imaginais », grommela l'ours mal léché. Pour une fois, je suis de l'avis de Carlyle. Au point de vue reli-I giieux, je donnerais toutes les madones elo ^ Raphaël pour les sept tableaux de Jart^iS . 1 représentant les douleurs de La Sainte-Vierge, ' dans la cathédrale d'Anvers. de X. ^ Une conférence sur un ; pauvre écrivain du bon Dieu —)*{— Un grand fait littéraire et religieux a mar-5 qué l'année qui vient de. se terminer: le { centenaire de Ix>uis VcuiHou Les catholiques 5 ont rendu justice à un des leurs et célébré le _ grand journaliste qui est leur gloire en même j temps que l'orgueil des lettres françaises. Tous sont venus, évoques et cardinaux, prêtres et religieux, lettrés et sociologues, et , ont faTt cortège jusque dans la basilique cU Montmartre pour magnifier celui qui fut 1 l'ardent défenseur de l'Eglise romaine. Le R. P. Janvier a parlé en termes louangeurs des années d'enfance de Vcuillot à Boynes; Mgr Toucliet a exalté le soldat du ' Christ; Paul Bourg ot a caractérisé le style ( français de l'artiste littéraire; le comte Albert de Mun n'a pas manqué de faire revivre ses . souvenirs d'ami; Pie X, lui-même, a trouvé des mots éloquents de douceur et d'autorité. (t C'est assurément un grand honneur,pour | un serviteur de l'Eglise, écrit Sa Sainteté le Pape, d'avoir pendant près d'un demi-siècle, ' projeté sur les événements qui se sont succédé dans le monde la pure lumière de la doe> Urine catholique, et d'avoir poursuivi sans trêve nii merci l'erreur qui s'étale au grand jour et l'erreur qui serpente élans l'ombre. Il ; lui reste le mérite et ka gloire de l'avoir fait avec le courage, l'entrain et l'enthousiasme 1 d'un homme qui possède la Vérité et (^ui sait que cette Vérité a des droits imprescriptibles. 11 lui reste le mérite et la gloire de l'avoir ; fait dans l'obéissance et la discipline, le regard fixé sur les directions du Saint-Siège. Il lui reste le mérite et la gloire de l'avoir fait avec un désintéressement complet, ne cédant Jamais aux séductions, aux louanges,^ aux promesses, bravant J'impopuLarité, les intrigues, les antipathies, les accusations calomnieuses de ses adversaires, ' parfois la désapprobation même de ses.compagnons d'armes, ((heureux d'avoir été trouvé cligne de souffrir des affronts pour te nom de ]ésus». Voilà tout VcuiiJlot: un homme de souffrance cachée. Sans nul doute, la réalité le fit polémiste. Il eût pu devenir un haut fonctionnaire, et même un député sous la monarchie de juillet; mais il préféra n'être, en toute dépenelance, comme l'écrivit Georges Goyau, qu'« un pau- ' vre. écrivain du bon I>ieu m . II y avait un Veuiîliot très aimant, très compatissant, et qui, le soir, après une journée de.labeurs et de luttes, causait, sous le halo de la lampe, avec sa sœur' Elise, de* combats à livrer^ des doctrines à défendre, des amis Môntalembert et Lacordaire, contro lesquels il fallait guerroyer et que son cœur aurait tant désiré épargner. Je ne sais, si l'on a beaucoup songé au cœur souffrant de Veuillot. I^es yeux enexxno rougis des pleurs versés sur les tombes de sa femme et de ses deux petites filles, il écrivant des lettres, qui sont de vraies prières, sublimes cris de douleur et mélodieuses pages d/o style. Quand ijuce, sa fille, s'en fut chez le* Vis'utandines, Veuillot se rendit ixvrcé d'un glaive de joie. Sa dou.Vmr fut d'autant plus aiguë que son cœur était plus riche: « Le bon Dieu me prend ma fiHe... Mon hiver a>m-me-noe ot son départ en a marqué le premier pas. Ce parfum n'a été donné que pour ma sépulture. Oui, cola est aeJmirable, surnaturel, divin. Mais, mon Dieu, que cela est dur dans Les premiers moments!» Ainsi, la joie dans l'âme et la peine dan* le cœur, Veuillot marche vors le soir de sa vie. Il se fait vieux, et sa pensée sommeille avec lui dans 1e grand fauteuil du coin de la cheminée. Parfois, qu«*nd son frère Eugène le quitte pour se rendre aux bureaux ele l'« Univers» et annonce machinalement qu'il va au journal: —«Tu vas au journal, reprend avec chagrin le malade, et moi je n'y vai* plus. » Et des pleurs jaillissent de ses yeux. Veuillot souffrait comnie un chrétien: U avait ce don si rare de parler de sa souffrance sur le ton ele la passion ert pourtant comnw luri sage. L'habitude de la vertu, en affinant La délicatesse, l'avait rendu plus apte à souffrir; ses convierions inébranlables et sa ucidité d'intelligence le rendaient capable d'accepter la souffrance; enfin, la possession • omp'.ète de la langue lui permettait ces cris de eloulour qud portent dans leur sincérité même une beauté instinctive... Oh ! oui, je voudrais trouver des vocable* divins pour parler de l'esprit de Foi et de Charité du grand Veuillot... Mais je n'aurai pas l'indiscrète présomption d'essayer un éloge de ce côté. Je 9ais quelqu'un qui parlera mieux que moi, avec une fougue et un enthousiasme qui vous étonneront, et avec touite la chaleur de l'aauâtié. Venez te 13 d«

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This item is a publication of the title La Métropole belonging to the category Oorlogspers, published in - from 1914 to 1918.

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