La Vesdre: bulletin bi-mensuel destiné à tous les soldats de la région de Verviers

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15 September 1918
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s.n. 1918, 15 September. La Vesdre: bulletin bi-mensuel destiné à tous les soldats de la région de Verviers. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qf8jd4r08b/
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No 90. 15 Septembre 1918. Sovons unis ; Flamands, Wallons, Ce ne sont là que des prénoms; Belge! est notre nom de famille. Antoine Clesse. LA VESDRE O, por mi, ju sos fir, Quand fsos à l'étringir, D'aveur sutu hossi En ô trô comme à Vervi. CORNEIL OOMZÉ. Organe périodique envoyé gratuitement à tous les soldats de la région de Verviers. Exceptionnellement, le bulletin pourra être envoyé aux civils qui en feront la demande, moyennant une souscription minimum de 2 florins par semestre. Tout ce qui concerne le bulletin doit êlreadresséà N. TOMBEUR, Bureau Belge de renseigne aents, Lange Voorhout 17. LaHaye AVIS IMPORTANT. —:— ✓ Les personnes désirant correspondre avec des soldats de l'agglomération verviétoise dont elles ignorent l'adresse militaire exacte peuvent nous les fa're parvenir comme suit : LA VESDRE Bureau belge de Renseignements Lange Voorhout, 17 LA HAYE. Pour remettre à M habitant avant la guerre à rue , n? Nous nous chargerons bien volontiers de faire parvenir ces lettres à leurs destinataires. , * * * 1 ' Qui que vous soyez, où que vous habitiez présentement, n'oubliez pas que les renseignements d'ordre économique, faits divers, nécrologie, etc., que vous pourriez nous faire parvenir, sont destinés uniquement aux soldats de notre ré-g'O"-POUR NOS SOLDATS. Nous avons encore reçu la somlnie de 20 florins a;u profit des soldais de la région de Verviers. Un groupe des internés de Tilburg florins 9.00 Idem 8.50 H'uiberl Spée Heerlen 2.50 Total fl. 20.00 Nous pripns les généreux souscripteurs de croire à noilre vive gratitude.1 Cela nous a permis d'envoyer douze mandats de 5 francs aux militaires oir-desisous que le sort a dés-igné : Colard Julien, Counet Charles, Dejosé Jean, D'Olne Dieudomné Hutoerly Octave, : Istas .Gaston, Jansen Ivan, Laffioieur-Georges, Lprquet Pierre Laurent Emile, Pelletier Théo, Simon Guillaume. i ♦ * * Si par hasard, un de ces mandats, est adressé à un soldat qui se trouve dans une situation privilégiée, nous priions celui-ci de penser à des concitoyens plus deshérités qui se trouvent près de lui. - N. T. Remerciements. M. M. Colpaert Fernand 1 Henri Debaar Gustave Dulmkmlin Edmifcwid List ont bien voulu spontanément nous envoyer leur obole pour soutenir le bulletin „La Vesdre". Nous les en remercions bien cordialement. i OIV DEMANDE : Un brave soldat de l'agglomération verviétoise (Ensival1) serait très reconnaissant eiavers la personne qui aurait la générosité (dte (llui offrir defiq.uoii, acheter un nouveau costume pour soin prochain mariage avec une demoiselle d'En.si val" réfugiée en France. *■ * * Sont priés de nous donner leur adresse exacte pour renseignemlents M.M Joiseph Fuya (D 106 E M 1 Cie> et Edouard Wnldmfcm anciennement en PiHJCSIÉO AVIS. M. et Mme Charles Labeye »•**« ^*7 viers actuellement à Mazamet nous an- ,, non cent l'heureuse naissance d'une filile !j Marcelle. Nos cordiales salutations aux heureux parents. LA FÊTE NATIONALE 1918 A VERVIERS sous l'occupation allemande. J'ai dû fouiller bien avant dans1 m!a ; pauvre mémoire, pour rassembler épars j quelques vagues spuvenirs de ce qu'était, en Belgique, avant l'horrible fléà» qui \ frappe toutes les âmes, le jour de la ; ' FêL> Nationale. Quatre longues années ; <'éj; ont creusé leur sillon insondable ■ depuis les teniips heureux de la paix tant chérie. J'étais jeune alors, et à nos yeux ' d'écolier la Solennité nationale n'avait ; d'autre avantage que d'ptctroyer à nos , . têtes avides de liberté et de grand air. •-une bienfaisante jprurnée de congé,avant goût des vacances prochaines. 1 Hormis donc les étudiants eI les ropdis-die-cuif des administrations publiques, la mr^se. laissait couler ce jour sans ' en fleurir les rives. Seulement, ne temps à autre, le soyeux pompon d'un gai piote venait tmppeler à notre mémoire distraite, la date oubliée. ' Car la vie de travail battait 'son plein. On était mlalgré soi, entraîné dans le tourbillon itaimense des affaires. On était tout imp reigné d'une ardente atmosphère de travail et de bruit. Verviers n'était qu'un vaste chantier. Les hautes cheminées1 de ses nombreuses usines crachaient dans l'air presque obscurci des flots de fumée épaisse et noirâtre. Le bruit des métiers bourdonnants perçait encore .parmi l'enchevêtrement du roulement sonpre, sur le pavé inégal des chariots pesamment chargés, le sifflet strident des lOicpmblives apportant de l'étranger les matières premières indispensables à la vitalité de notre industrie, la sonnerie criarde des traimlways se succédant sans interruption. Et dans ce chaos assourdissant, tout un monde, allait, venait, se pressait, affairé et rapt de, se bousculant presque dans sa course de tous les jours. L'activité complète, la fièvre ardente des affaires, absorbaient toutes les pensées, étaient l'objet de tpus les désirs, le but vers lequel tendaient tous les efforts. Alors, vu cet élat de choses, qui aurait pu croire possible qu'une daM* qui» avait pour seul objet de fêter si'in1-plement l'anniversaire de l'Indépendance >1 e notre patrie (l'Indépendance, c'est si peu de chose après 84 années de paix) aurait eu quelque ehiL prise sur des cerveaux chauffés à blanc, pour ainsi dire, toujours en tension par un travail incessant. Sans aucun doute, on avait bien ein ce jour quelque bonne et pieuse pensée pour la Famille Royale, et les nolmis chéris de Roi, Reine 1 et Patrie faisaient peut-être plus souvent remuer nos lèvres. Mais, ein résumé, nul acte marquant n'était venu distraire le cours de cette journée dans la vie familiale. A part le Te Deum solennel auquel assistaient les personnalités no-' tables de la ville, et un sehiblant de i revue militaire, nulle manisfesitatio|n pu-[" folique n'avait fêté ce jour-là qui, tout ordinaire, était sombré dans l'Océan du passé, sans laisser dans nos esprits le moindre souvenir Rien, a dit Musset, ne nous rend si grand qu'une grande douleur. Si l'immortel poète l'a pensé des hommes cet admirable vers est augsi vrai du peuple belge. Car il fallait qu'une grande a douleur fasse saigner le noble coeur * de la Patrie, il fallait que quelque épou-;t 'van table cataclysme vienne remuer de» ' fond en comble la terre natale^ pour miontrer à celte mère souffrante tout le profond aniour dont ses enfants l'aimaient. La douleur a rendu grande la Belgique. Ses souffrances héroïques ont porté par tout l'univers l'ilmmortel courage d'un peuple fidèle à son devoir. » Si dans la prospérité, le peuple belge | semblait, ne pas avoir le cuite de la ; terre palriale, au moins dans l'adversité. | il serait donné à la fière Belgique, d'en-! tendre de ses sujets les consolantes pa-l rôles qui cicatrisent les plaies, les pro-| testatio'ns d'éternel attachement à la terre violée. Il lui serait donné de voir, | malgré le poids écrasant de quatre ans d'occupation, la fidélité de ses enfants. ; marchant encore la tête liaule, mais le j regard méprisant pour l'ennemi jusqu'à présent plus ou mbins vainqueur. Et* la § «auerre est venue.... Depuis longtemps son aiguillon meur-' trier pénètre dans nos âmes. La vie bel- • ge, Violemment frappée en plein coeur, resta un instant étourdie. EL quand les premiers moments de frayeur passés, elle releva la tête, elle vit ses Messures larges et saianant encore. Elle les regarda longtelmps, frémissant <T5 Vmt son être. Mais un cruel ennemi la serrait dans ses chaînes. Elle parut se résigner et chercha en silence, l'huile cl le vin guérisseurs. Mais, au fond de son coeur, elle sentait encore sourdre quelque chose. Il fallait en ces jours de détresse, consoler le Roi, en lui mlontrant le culte de fidélité au sol belge, il fallait exaspé-* rer l'ennemi en méprisant ses lois. L'âme belge se souvint qu'elle avait injustement agi dans les temps de bien-être et d'abondance envers sa chèrei Patrie, en passant inaperçu l'anniversaire de son indépendance. Elle .voulut racheter sa faute d'une manière visible. Et c'est pourquoi malgré les menaces de l'occupant, le 21 juillet, en Belgique, resselmble à un dimanche On devrait, pour être vrai, non plus' appeler ce jour de Fêle nationale, mais1 plus justement, jour de Deuil National. Le Teuton a empêché toute manifestation active. Mais la Diouleur ne demande pas le bruit, le silence est soin asile. Je voudrais ici, ppuvocr rendre une description fidèle de noire cher Verviers, le 21 juillet, mais il faudrait la plume habile d'un Loti, pour montrer, d'une manière saisissante, tout le caractère patriotique de la manifestation générale toute passive et silencieuse. Dans la longue suite des jpurs de douleur, celui-ci encore est le plus triste. Pourtant, un gai spleil, radieux, tisse une écharpe d'or aux collines verdoyantes1 de nos pitlpresques environs. Mais dès l'aurore la ville a pris une aniimla-tioin très inaccoutumée. Les vo.lels de tous les magasins spnl restés descendus, comme si chaque maison avait à pleurer quelque défunt chéri. Mais quelque ohor se d'angoissant plane sur la foule noimL breuse, endimanchée, comme aux jpurs de grande fête. Elle circule, dense çt silencieuse, sous le triste et froid regard1 des1 maisons endormies. Le peuple est mbins1 à s|on aise. Tous les esprits sont tendus vers la même, grande '.et noblr idée. La Belgique souffre3 el une .parcelle de- ses souffrances retombe sur le coeur de ses sujets. Mais aussi, Lavec quel admirable esprit de sacrifice, elle accepte sa douleur!.... Les soldats allemands, nouveaux arrivés dans nos murs, ont des figures béates d'un étonne'meint intense en pré sence de ce diitnianche tombant à pic au beau 'milieu de la semaine!! Cette masse nombreuse de peuple circulant presque sans bruit, la vue des magasins fermés, produit sur leur moral, pourtant déjà tant rafraîchi, une impression fâcheuse exlra-prdinaire. On assure même que plusieurs de ces courageux et chevaleresques guerriers du Kaiser, craignant un soulèvement du peuple, pris d'une peur irraisonnée, précipitemmenL sont rentrés à. la caserne. (Quelle 'conduite doivent-ils tenir grainid Diicu! dans les tranchées de première ligne). Mais les anciens, niais les officiers de. salon, qui depuis quatre ans font la guerre dans npis miurs, connaissant le noble motif de cette manifestation, le regard rageur, les1 denLs serrées se pro^ mènent, prpfpindémenl blessés dans leur aimlour propre, dans leur patriotisme exalté. Ils doivent souffrir celte injure en silence, en silence aussi étouffer cette' rage grandissante qui gonfle leur poitrine, désespérant à jamais de vaincre le coeur fidèle des Belgles. Et, je termine ici, en formulant un souhait qui est le vôtre^ spldat, comme le ferme espoir de ceux qui vous attendent là-bas, tristes au coin du foyer, ic'esl de célébrer la prochaine fête nationale dans notre pelit coin, de terre, de nouveau libres et joyeux sous l.e bienheureux csxrrjrfru ùu t-mUrugi_-u.\ U jI " JOWY. AU JOUR LE JOUR! Verviers, août septembre 1918. Dimanche, jour du Seigneur! Tout est d'un calme plat. Les petites occupations journalières sont suspendues: pas, de visite au ravitaillement, pas de chasse, aux pommes die terre, pas de glanage; On vit de ses rentes ! (Faut-il dire que ces 24 heures semblent (bien longues et que les esprits ont ^e te!m!ps de battre la campagne. On fait fies voyages rapides diu fond de la Sibérie à l'Yser en passant; par la Palestine, Ja Macédoine, la Champagne etc. On joue au stratège en cham'-bre et le ferme espoir aidant, on eni arrive à des résultats superbes et ce très rapidement. • * • Nos Bairlbies. — Après la gfrle, îa grippe espagnole, la çholérine, nous voilà maintenant à Ja merci d'une maladie de la peau, d'une naLure très contagieuse, affectant principalement ja barbe.. C'est inouï Je jioimbre de -nos citoyens qui en sont fd'eints. 1 Cette affection qui débute par une petite rougeur grande icomtne mie pièce, de 1 centime p'agrandit cioncentrique-Uient en 24 heures tout en semblant se, guérir dans le poutre ; il arrive fréquemment que plusieurs plaques se montrent l'une à içôté de l'autre. L'origine de la jiialadie serait due à une cause externe, probablement par, le manque d'hygiène. Ordinairement celle affection, bénigne en elle-lmcme lorsqu'elle est prise au, début et soignée par un spécialiste des, affections de la peau, guérit en quinze, jours par l'emlpiloi fLe la teinture d'iiode, additionnée d'eau et par l'appji i,cation d'une pommade au calciner. Coimhie on le jviolt, il n'y. a _p'as lieu! de s'alarmer oulne mesure. * 1 - 1 * * > ' ■ Ma fetame est d'ans la désolation. Lies gosses vont rentrer pu classe et l!a question de feurs (fournituiies classiques est à l'ordre du jour. U11 Vulgaire cahier de, 12 feuillets se paie 1 franc, un journal de classe 3 frs. 93; une ardoise, 2 frs; une plume 0.30; (un crayon 1 franc. Comblent arrivera-t-011 à contenter »e&

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