Le Belge indépendant

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18 December 1918
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s.n. 1918, 18 December. Le Belge indépendant. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/f18sb4163w/
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LE NUMERO 1 PENNY NO 2e belge INDEPENDANT ADMINISTRATION ET REDACTION: TODOR HOUSE. HJDOR ST.. E.C. *. TÉLÉPHONE: CITY 3SH MERCREDI 18 DECEMBRE 1918 (i MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS < 6 MOIS. 17 SHILLINGS (l AN. 32 SHILLINGS GOUVERNEMENTALES A tous les malheurs subis par la Belgique il faut joindre celui de n'avoir pa-eu à sa tête des gouvernants à la hauteur des circonstances tragiques que '( pays a traversées. Cette triste constatation a été faite par nos compatriotes, ainsi que par nos alliés. L'enchainemenl de la nation, la dispersion des réfugiés, 3'inertie obligée des parlementaires on1 permis au gouvernement de prendre une allure dictatoriale, seyant fort peu à ses capacités. ^ Parmi les mesures que le défunt gouvernement a cru devoir prendre, il en est peu qui aient revêtu un caractère pratique et qui soient conformes au simple , bon sens. Où l'inconscience atteignit son comble, ce fut dans l'interdiction d'importations en Belgique, sauf une licence spéciale. Comme personne ne sait l ien, même dans les bureaux du gouvernement, où ces licences sont obtenables, comme il n'existe ni formules de demande, ni règlement, ni indications d'aucune sorte, l'arrêté-Ioi a mis le blocus autour de la nation belge. Et cependant, tous les renseignements qui nous parviennent du pays libéré— et on semble prendre soin à les retenir et à les tamiser—dépeignent la situation comme épouvantable. Pas d'habits, pas de linge, pas d'étoffe, pas de fil, pas de souliers—des prix fous pour toutes les choses alimentaires—aucun moyen de transport et presque pas de communications. Tout ' tait défaut, et le gouvernement nous dit : " Je vous défends d'importer." Cela ressemble à un coup de folie. Motifs invoqués A l'appui de cette prohibition, qui parait inconcevable, certains gens à attaches officielles, et bien en cour, invoquent les raisons disparates suivantes : 1. Il faut empêcher les Allemands d'inonder le pays de leurs produits, en se servant de l'intermédiaire des neutres. 2. Il faut protéger les Belges contre les exploiteurs et les profiteurs, qui pourraient leur vendre ce qui leur manque, à des taux usuraires. 3. Il faut maintenir le change belge et exclure tout achat d'articles'Me luxe qui pèseraient lourd sur la balance commerciale.4. Les Puissances alliées ont monopolisé certains articles et attribueront à chaque pays son contingent. Notre part étant limitée, nous devons l'employer à bon escient. 5. Les moyens de transport sont limités. Consacrons - les aux choses nécessaires et éliminons le superflu. Voyons ce que valent ces motifs et s'ils justifient d'une manière quelconque l'ordre draconien qui condamne la Belgique à une prolongation de souffrances. Articles allemands On veùt les exclure. Rien de mieux. La défense de faire le commerce avec l'ennemi existe déjà. Si l'on craint le détour par les nçutres, qu'on applique l'interdiction d'importer des pays neutres aux articles qui pourraient venir d'Allemagne. Permettons l'entrée de tout ce qui fait défaut à la Bochie, autant qu'à nous-mêmes, les matières premières, les denrées alimentaires et coloniales, les étoffes, la laine et le coton, les produits des contrées tropicales. Ce n'est pas parce que l'on veut empêcher l'introduction de fabricats allemands, qu'il faut généraliser la prohibition.Le pays agonise, il meurt d'inanition. Prix exagérés La libre importation fera tomber automatiquement les prix. Veut-on, durant les premières semaines, empêche-le rançonnement des populations? Qu'on établisse des prix maxima des divers articles pour la vente au détail. Le système des permis d'importation permettra à quelques favoris de prélever le lourd tribut de la famine sur une nation ruinée. Une atmosphère de suspicion pèse déjà sur tous. Change belge Pour rétablir la balance commerciale il faut la libre entrée de toutes marchandises, y compris celle des articles de luxe. C'est l'indcnture de luxe qui est la plus profitable à une nation. Il faut i faire revivre. Que nos orfèvres, que no bijoutiers, puissent reprendre leur act: 1 cité le plus tôt possible ! I Nous attendons dans le pays u grand nombre de visiteurs. La Belgi que sera un pèlerinage mondial. Il faut que les voyageurs y trouvent 1 ; confort et le luxe. Il faut que nos maga . sins leur offrent des objets artistiques e ! précieux. Si la nation ne peut pas travailler com me elle l'entend, c'est la ruine irremé : diable. Quant à la balance commerciale, c sont les emprunts gagés par l'indemnit de guerre, qui pourront seuls payer no importations, jusqu'ay moment où le activités professionnelles pourront pro duire. Ce moment, on le recule par l'in terdiction d'importation. Articles contingents Si certains articles sont réellemen monopolisés par les Alliés, pourquo étendre la,nécessité d'une licence d'im portation \ tous les autres? Faites ui arrêté-loi limitant les licences à ces ar ticles ; ayez soin de les indiquer. Ne pro longez pas la léthargie de toute la nation Transports Les articles de première nécessité son importés par la Commission for Relief Laissez donc la liberté aux industriels Si l'Etat veut organiser lui-même de: transports maritimes, qu'il fasse ses con ditions de fret, mais qu'il n'interdise pa1 à tous ceux, qui en trouveront le moyen d'organiser des services et d'importé: des marchandises, des matières pre mières, des machines, des outils, tout ci que le pays réclame. La crise des transports maritimes du rant la guerre eut pour cause principal* — non la destruction des navires — mais la multitude des transports mili taires. La crise a précédé la guerre sous marine à outrance. L'amirauté anglais* dès 1916 avait, en effet, réquisitions plus de 60 p.c. des navires britannique* pour les besoins de la marine et de l'armée.Le tonnage mondial n'a pas sensiblement diminué depuis 1914. Les chantiers de construction se sont multiplié; au point de combler en quelques mois les vides causés par le torpillage. 'Sous peu, i! y aura crise d'abondance. Que l'Etat redoute d'établir des fret; exagérés au profit de sociétés d'arme» ment et au détriment de la nation ! Rumeurs Les bruit les plus fâcheux courent à Londres, On assure que certain armement belge a acheté des navires à un prix égalant quatre fois celui du coût de construction d'avant-guerre. Aucun armateur britannique ne consent à payer la moitié de ce prix de guerre. Comment la compagnie, qui fait ce? acquisitions onéreuses, entend-elle se récupérer? en profitant des restrictions d'importation et en escomptant le monopole ou le quasi-monopole des licences d'importation? en s'entendant avec les importateurs ? Les entraves mises à la correspondance avec la Belgique alarment également l'opinion belge et britannique. La rumeur veut que l'Etat belge veut passer au crible toutes les offres et demandes. On veut annoter et cataloguer le tout. Est-ce ainsi qu'on entend faire revivre le commerce et l'industrie? Au profit de qui, cet espionnage? De l'air, de l'air, la Belgique délivrée veut respirer à son aise. Qu'on retire le fâcheux arrêté-loi et qu'on le limite au strict nécessaire pour arrêter le trafic de l'ennemi. Que la correspondance soit activée au lieu d'être entravée. Qu'on donne confiance aux négociants et aux industriels. Qu'on fasse crédit à l'intérêt bien entendu de chaque homme d'affaire travaillant dans sa branche. Il sera plus entendu que tous les bureaux et que toutes les administrations officielles. FERD. VANDE VORST. DE MIEUX EN MIEUX Nos soldats peuvent retourner dans leurs communes passer quelques jours de congé. Or ils emportaient dans leurs petits balluchon un peu de café, un peu de sucre, un pot de confection. Or actuellement ils ne peuvent plus emporter la moindre petite provision. N'est-ce pas absurde, et de quels esprits de telles interdictions peuvent-elles germer? AU PAYS NOIR n (De notre correspondant.) A Mons Des ponte ayant sauté et les routes e' ayant été ravagées par les obus et les - mines, il est impossible de se rendre à t Mons en chemin de fer. La circulation se manifeste jusqu'à Braine-le-Comte, - mais à partir de cette commune, c'est le - vide. Il n'y a plus aucun moyen de locomotion jusqu'à la capitale du Hainaut. s L'on est donc obligé, -pour l'atteindre, i d'emprunter le fameux vicinal d'En-s ghien. Voici là-bas la tour du château s se silhouettant fièrement sur le ciel gris. - Nous approchons. Le long de la route, oe - ne sont que lourds camions et autres em-pedimenda défilant lentement. Nous apprenons qu'ils appartiennent aux Canadiens et que ceux-ci sont installés dans . la ville et la contrée à la visible satisfac-1 tion des habitants. En entrant dans la cité du Doudou, l'excursionniste n'aper-1 çoit que les fils du noble Canada au chapeau mousquetaire fraternisant avec les bourgeois et le populaire de la ville. Ils • sont mêlés les uns aux autres et se promènent en s'efforçant d'échanger des t idées. Ce n'est pas toujours facile, beaucoup de Canadiens qui ne sont pas de la, province de Québec ne connaissant ' pas un mot de français. Ils y arrivent toutefois, gestes aidant... et tous les . Montois se disent enchantés de leurs hôtes. L'un d'eux, qui en loge quatorze, ' a déjà reçu quelques invitations pour un prochain voyage à Montréal et à Halifax. S'il ne reçoit aucun billet de logement depuis la délivrance, par contre il est nourri par ses pensionnaires, à qui rien ne fait défaut, ni excellente viande, • <vj »ui légumç-f»,, ni fruits, ni dessert de tous genres venant en boîtes du Canada. Propres, prévenants, cordiaux, ne connaissant ni la : morgue, ni l'arrogance, au contraire, : d'une bonhomie séduisante, ils ont ai-' sèment conquis ceux qu'ils ont délivrés. ' Par exemple, avant la libération les Montois ont passé d'assez mauvais mo-' ments... La bataille du 10 novembre Venant de Condé, le long du canal, l'armée anglaise, désireuse de venger l'éoheo du mois d'août 1914, s'avançait à marches forcées. Elle 9e composait d'éléments canadiens, c'est-à-dire de l'élite des forces britanniques. Le dimanche 10 novembre, de grand rpatin, le bruit de la canonnade devint formidable et beaucoup de Montois descendirent prudemment dans leurs caves. Bien leur en prit... Dès 10 heures du matin, des obus commencèrent à tomber sur le faubourg de Bertaimont, et il se produisit une lutte acharnée, à l'avenue de Je-mappes, au boulevard Sainctelette et au boulevard Dolez, entre les infanteries canadienne et allemande. De nombreuses maisons furent atteintes, mais elles en ont été quittes pour leurs toits démolis, les assaillants, et pour cause, n'ayant employé que leur artillerie légère. En réalité, c'est l'avenue de Jemappes qui a le plus souffert-. Dès le dimanche, à 5 heures de re-'levée( les Boches eurent la conviction de leur défaite, ils pillèrent, pour ne pas en perdre l'habitude, les deux magasins communaux à proximité du gazomètre, puis ils y mirent le feu. Ils tentèrent également d'incendier le couvent des Petites Sœurs des Pauvres, mais les habitants purent éteindre les premières flammes. Il en fut de même pour deux autres habitations. Vers 6 heures, les infortunés Montois, qui se remémoraient les péripéties de la lutte en août 1914, sortirent de leurs abris, la voix des canons s'étant tue. La nuit fut tranquille et les Boches-, par les boulevards, battirent en retraite vers Nimy, où ils ont commis il y a quatre ans les pires atrocités. Le lendemain 11 novembre, à 9 heures du matin, les Canadiens entraient à Mons par les artères qui entourent la gare et par la rue de Bertaimont. Ils furent accueillis avec un enthousiasme fou, indescriptible. Un bon Canadien, à profil de médaille romaine, prétend qu'd a été embrassé plus de deux cents fois en cette matinée mémorable. Et il n'a pas été le plus privilégié ! Depuis, l'entente s'est établie absolue... si bien que Mons ressemble actuellement à une cité canadienne, où l'on commence à parler... l'anglais! Dans le Borinage Les Borains chôment depuis quelques jours, lés Allemands ayant enlevé différentes pièces essentielles des ma chines de nos houillères pour retarde] notre concurrence. Encore un crime d< plus, absolument inconnu à Bruxelles les relations étant si pénibles et si diffi ciles entre les cités belges. Ces bandit: que l'on exècre chaque jour davantage l'acte d'accusation porté contre eux de venant de plus en plus formidable avaient transféré sur le chaland "Oct-o vie" le produit de oe vol, particulièrement odieux, avec l'intention de le diri ger vers les eaux allemandes. Mais les Alliés ont avancé vite,et l'"Octavie"fui reprise à Viesville entre Luttre et Cour celles. Dès que l'on disposera du charro: nécessaire les pièces en question si utiles reprendront le chemin du Borinage el seront rendues à nos charbonnages qu: recommenceront leur extraction sans tarder. Depuis le début de leur grèv< forcée nos braves Borains, touchant un< indemnité de chômage, font une "noce carabinée" avec leurs libérateurs canadiens. Après avoir enduré les pire; souffrances le pays noir est tout à la joie comme Mons elle-même. • La chère cité a maintenant de grands projets. C'est déjà un centre important d'instruction puisqu'elle a une école des mines, et deux écoles commerciales de hautes études. Elle trouve que ce bloc scientifique est insuffisant et que l'on devrait y ajouter une faculté de droit et une faculté de médecine. Mons disposerait ainsi d'une université appelée à rendre de grands services aux populations du Borinage. N'allez pas croire que ceci -se rattache à un plan de séparation administrative. Les Boches en ont rendu odieuse jusqu'à l'idée! C'est un projet excellent que Jes deux ministres montois, MM. Masson et Harmignies patronneront certainement. M. Masson, dont l'attitude a été magnifique pendant tojute l'occupation, jouit à Mons d'une immense popularité. C'est à qui, libéraux, catholiques et socialistes, en fera l'éloge ! t À fa Louvière et Charleroi On ne se rend à La Louvière qu'après être resté en train de Bruxelles à Hou-deng pendant quatre heures. Les Anglais occupent la commune et la contrée environnante. Leurs officiers, très select, sont traités par les directeurs-gérants en alliés et en amis. L'éloge des Britanniques est sur toutes le lèvres. On loue beaucoup aussi les Noirs (Sudistes Africains), qui ont séjourné à La Louvière pendant quelques jours. La vie reprend en cette terre industrielle où, d'ailleurs, les charbonnages n'ont jamais oessé de fonctionner. Il en est de même au pays de Charleroi, où de nombreux Ecossais ont défilé. Us ont été remplacés j>ar des régiments recrutés à Londres. L'un de leurs officiers me faisait remarquer que certains coins de l'agglomération carolo-régienne évoquaient des visions de la rive droite, industrielle, de la Tamise, entre Chelsea et Putney. C'est exact... Rapprochement très curieux que les Belges de Londres n'avaient jamais songé à faire. Comme à Mons, comme à lia Louvière, Charleroi chante les louanges des soldats de sir D. Haig, populaires dans toute la contrée. On espère que lorsque l'occupation en Allemagne aura pris fin, oe sera au tour des Français de traverser le Pays Noir et d'en recevoir les témoignages de vive sympathie. Charleroi a beaucoup plus souffert qu'on ne l'avait dit de la furie germanique. Tout le boulevard Audent, la grande promenade du haut de la ville, est détruit ou à peu près, et, aux angles des brèches gigantesques disent la férocité des Huns. Si la guerre avait continué quinze jours de plus, qui sait si Charleroi n'aurait pas revu les jours sombres de 1914 ? Ses habitants le redoutaient. G. V. NOS TIMBRES Nous avons dit ici l'étonriement d'un compatriote qui, recevant une lettre dûment affranchie d'un timbre à l'effigie du roi Albert, est obligé de payer néanmoins double port. Un haut fonctionnaire belge veut bien nous donner la raison de cette singularité : Les Allemands ont volé, en Belgique,, pour des millions de timbres belges et les ont emportés, évidemment dans l'espoir d'en battre monnaie. Pour empêcher ce coup de réussir, notre gouvernement n'a pu que décréter que tous les timbres belges de l'ancien type étaient désormais sans valeur. Du même coup, malheureusement, voilà tout le service des postes paralysé. Il avait eu déjà beaucoup à souffrir d'une grève des postiers. Le manque de timbres a com- • piété le désarroi. Et voilà pourquoi la > Belgique est restée pendant plusieurs semaines sans aucun service postal et pourquoi les lettres du pays-sont si rares. Mais pourquoi le gouvernement, si généreux de déclarations et de proclamations d'autre part, a-t-il gardé un silence obstiné sur cette affaire et nous a-t-il laissés dans une ignorance qui s'est transformée, pour bien des gens, en une mortelle inquiétude? i Et puis, ce vol des timbres par les > Boches, n'était-il pas à prévoir, et le gouvernement du Havre n'aurait-il jjas - dû prendre en temps opportun des me-1 sures pour y remédier? > Ce qui est vrai pour cette affaire-ci 1 l'est également pour cent autres. Avec ; un peu d'intelligence et de prévoyance, 1 on nous aurait évit-ç tout le gâchis ac- > maiï W. NOTRE CHANGE Il y a peu de jours le change belge 1 était à 26; c'est-à-dire, qu'à Londres, moyennant Fr. 26 belges, on pouvait acheter une livre sterling anglaise. Aujourd'hui, cette livre coûte Fr. 27. Pourquoi cette hausse? Pour des raisons très simples : les Belges commencent à acheter ici un tas de choses de première nécessité dans l'espoir de pouvoir les expédier bientôt en Belgique. Cela fait affluer beaucoup d'argent belge sur le marché anglais. Par contre, la Belgique n'a rien à vendre pour le aoment aux Anglais, ce qui fait que ces derniers n'ont pas du tout besoin d'argent belge et que celui-ci traîne sur !e marché. En attendant que le rétablissement plus ou moins normal des échanges commerciaux fasse remonter automatiquement la valeur d'achat à l'étranger des monnaies belges, il y a un palliatif que notre gouvernement, s'il avait un peu de sens pratique, aurait employé ; il se serait efforcé de se procurer des crédits sur l'étranger, rendant ainsi inutile l'exportation des espèces belges et prévenant l'avilissement de leur valeur d'achat, conséquence 4e ^eur troP grande abondance. Tout gouvernement avisé aurait agi ainsi. Le nôtre pas. Ainsi que nous l'avons déjà dit, plusieurs banquiers ont offert, tant au gouvernement qu'à la Banque Nationale, d'importants crédits sur l'étranger. Nous croyons savoir que par ordre— désordre serait mieux le mot—ces propositions ont été rejetées. Comment expliquer semblables attitudes? Mais la baisse de la valeur comparative des espèces belges ne fait pas le malheur de tout le "monde. Il y a des gens, on ne l'ignore pas, qui font métier de changer des monnaies et ceux-là ne détestent pas les fluctuations des cours. Des compatriotes, industriels et commerçants, munis de sommes importantes, viennent à Londres pour y faire des achats en vue de ravitailler et de réoutiller notre pays. Pour changer leur argent belge ils s'adressent tout naturellement à l'Agence de la Banque Nationale. ' Mais là on leur déclare tout net qu'on ne peut pas s'occuper d'eux, que la Banque Nationale ne fait le change que pour les réfugiés belges dûment inscrits et autorisés à jouir de ce privilège limité, du reste, a4, quelques centaines de francs mensuels. Cela équivaut à peu près à déclarer que la Banque Nationale s'est muée en institution philanthropique ! Si les clients insistent on leur conseille de s'adresser à la Banque belge pour l'étranger, filiale de la Société Générale de Belgique. Là, il^arrive qu'on consente à échanger leurs billets oelges contre les billets anglais, mais cela ne se fait qu'au cours arbitraire de 27. Et du coup tout ce que nos compatriotes achèteront en Angleterre leur coûtera de à 4 p.c. plus cher. C'est un joli point de départ ! Ajoutez des frais énormes de transport et de manipulation, de coûteux délais, etc., conséquences directes de l'impéritie de l'ex-gouvernement du Havre, et vous comprendrez que ce n'est pas encore demain que la Belgique redeviendra le pays de la vie à bon marché. Voilà une situation qui, nous semblc-t-il, devrait au moins préoccuper nos gouvernants. S'ils ne font rien, Dieu sait jusqu'où dégringoleront les fonds belges ! Et puisque nous y sommes, signalons encore un autre petit scandale financier qui n'a que trop duré et auquel le nou-

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