3°"= * Année N.653 Ed. B CIXfQ CENTIME! Samedi 22 Juillet Î91< ABONNEMENT POSTAL, ÉD. | Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 c Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les IJanv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob ' On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2" Mois 1 Mois Fr 3.00-Mk 2.40 1.50-MM.20 TIRAGE : 75.000 PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. °.00 Nécrologie. ........ ? 00 Annonces commerciales . 1.00 » financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.1 La grande ligne 0.50 YÏR&QE : 75.000 par jour I--- mm —,g<r v-wvr- Rédacteur en Chef : Maf o cle S AIvM lœirsil Qusilâisn liilpgBSaïf 1 Rédaction, Administration, Publicité, Vente | BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS iwnggpiwiarwmrza». mai— ii/nw»rimtifiiirraniwm30 Derniers Communiqués Officiels ALLEMANDS 'BERLIN, 21 juillet. Midi : Théâire de la guerre à l'Oaesi L'attaque anglaise, annoncée hier, dans la région de Promettes, qui a eu lieu le 19 juillet, a été effectuée, comme on a ■pu le constater par deux fortes divisions. La courageuse division bavaroise, sur un des secteurs du front de là-quelle elle s'est heurtée, a compté plus de 2000 morts ennemis dans l'amnt-terrain et a ramené jusqu'à •présent £81 prisonniers (dont 10 officiers), ainsi que 16 mitrailleuses. Sur les deux côtés de la Somme, les ennemis se sont, comme on s'y attendait, élances Mer pour un coup principal. Il a échoué. Les attaques ont été prononcées après une vigoureuse préparation en vagues nombreuses sur un front de plus de ^.0' km., de Poziè-res jusqu'à l'ouest de Vermandovillers. Plus de 17 divisions avec plus de 200,000 hommes y ont participé. Le résuTtat pitoyable pour l'adversaire est que la première ligne d'une division allemande a été enfoncée dans une largeur d'environ 3 1cm. au sud de Tlardecourt, des tranchées les plus avancées dans les tranchées situées à 800 m. en arrière, et que des détachements ennemis ont pénétré dans le petit bois, faisant saillie au nord-ouest de Vermandovillers. Sur tout le restant du front, des assauts furieux seront brisés à la fidélité de devoir héroïque jusqu'à la mort de nos troupes sous des pertes extraordinaires pour les ennemis. L'entrée surprenante dans la guerre de tran-çhées de cavalerie anglaise à cheval n'a naturellement pu rien y changer .Jusqu'à présent, 17 officiers et 1200 soldats ont été faits prisonniers.Des autres fronts des événements d'une importance particulière ne sont pas à signaler. L'activité de l'artillerie et des lance-mines s'est accrue rar rafales, au sud du canal de La Bassée et au nord-ouest de I.ens, ainsi qu'en, Argonne et des deux côtés de la Meuse. Au nord de Yendresse (région de l'Aisne) $e. faibles détachements français se sont avancés après une ex^osion Je mine inefficace et ont été refoulé». Les <utonnoirs ont été occupés par nous. Un avion ennemi, abattu dans un combat aérien est tombé brisé au sud de Pozières, un autre est tombé en notre pouvoir au nord-est ' 'de Bapaume. Théâtre de la guerre à l'Est SU'ïséïs du feJdnjarécfcaî-géaéraî voa Hitideaburg : Au sud-est de Riga, l'ennemi s'est borné à 'un" faible tentitive d'attaque qui a été étouffée dès le début. Des tentatives des deux côtés de F riedrichstadt pour traverser la Dwina iiiit été empêchées. Au nord de Diceeten un petit détachement a réussi à passer sur la rive orientale. Au nord-est de Smorgon, des patrouilles avancées ont pu éviter des attaques (Mi- mies supérieures en nombre. firmées da Eeldmarécîial-généra! pfiuca Léopold da Esvière : L'<■ situation est inchangée. ■ , Xrinées du général von Linsingen : Après qu'entre Werben et K°rsow des attaques russes eussent été enrayées, le secteur fa liant vers Werben a étc porté en arrière devant des attaques enveloppantes prévues. firîaée du générai comte von Bothmer : Pas d'événements en dehors de petits com-'■hais d'avant-gardes. , , Evénements aériens. Du grand quartier général, 21 juillet. ■— Officiel : La nuit du 17 au 18, l'aviation française a renouvelé ses attaques contre les villes ouvertes d'Allemagne. Un de ses aviateurs a attar (rué l.i petite commune de Kandern, dans la Forêt Noire, y tuant une femme et ses quatre enfants. D'après des nouvelles complémentaires arrivées hier, les communes de Ilohen et (le Mappach, également dans la Forêt Noire, furent attaquées, mais ne subirent que de légers dégâts matériels. Ces communes sont situées de l'autre cô'é du Rhin, donc en dehors de la zone d'opérations, et n'ont aucune importance militaire. Quant aux attaques de l'aviation allemande, elles n'ont eu lieu que contre des fortifications ou des établissements appart •nant à des communes jituées à l'intérieur de la zone d'opérations, tels que gares de jonctio-n de chemins de fer, campements de trouves, stations de débarquement en corrélation- immédiate avec les opérations, etc. Toutes les localités citées dans le radiot clé gramme frança's du 28 juin : Béthunei Amiens, Ifaze-brouçlc, Bar-lc-Duc, Epernay, Fismes, Saint-Dié, Gêrardmer, Luné ville, Baccarat et Raon l'Etape, se trouvent dans ces conditions. La nouvdlr attaque de l'aviation française contre une petite commune de la Forêt Noire, insignifiante au point de vue militaire, dénote, comme celles effectuées sur Fribourg et Ca-rls-ruhe, l'intention d'agir, non pas sur des établissements militaires ou des troupes, mais sur la population paisible et sans défense du Hin-ite/land. Les raisihs invoquées par le commandement de l'armée française pour justifier ces attaques en les faisant- passer pour représailles manquent de fondement. Nous allons plutôt nous vou- obligés d'en faire, au moyen 'cle la puissante escadrille de combat que nous n'avons Vas encore mise en action, autant; il y a en somme un grand nombre de villes françaises qui, au delà de la zone d'opérations; iàfit accessibles à nos aviateurs. AUTRICHIENS VIENNE, 20 juillet : iùéùlr© de tu guerre russe. Dans la Bucovine et au nord-est de la croupe du Prislop, il n'est rien survenu d'important.Près de Zabie et de Tatarow, les combats se sont poursuivis hier avec une intensité variable. Sur le front en Galicie, au nord du Dniester, il y a eu des combats locaux entre avant-postes.En Yolhynie, les troupes allemandes ont repoussé l'ennemi à l'ouest de Zw-ieniacze dans la vallée qui conduit vers le nord. Dans le coude du Stochod, au sud-est de Kas-zou'ka, des détachements austro-hongrois ont attaqué à i'improviste une redoute russe avancée.Théâtre de la guerre italien. Les opéiations ont été généralement restreintes. Seuls quelques secteurs du front à l'est du Tyrol et de la zone-frontière de la Garmthie se sont trouvés de temps en tem.ps sous un vif feu de l'artillerie ennemie. ThCillre de ia yucrre Sud-Est. Escarmouches sur la Vojusa inférieure. La garnison d'une île située au sud de la Dulmatie a descendu un aviateur italien. L'avion a été incendié et les occupants ont été faits prisonniers. Evénements sur mer Dans la nuit du 11/. a i 10 juillet, nos torpilleurs ont coulé dans VAdriatique moyenne un sous-mâi'in italien; douze heures plus tard, ils ont coulé, dans l'Adriat que méridionale, un sous-marin de nationalité inconnuer Aucun homme des deux équipages n'a pu être sauvé. Il n'y a pas eu de pertes de notre côté. Le 19 juillet au matin, 8 hydroavions italiens ont survolé le groupe septentrional des îles et ont jeté quelques bombes sur des localités, ainsi que sur des vapeurs ancrés et en marche, sans occasionner le moindre dégât. Deux avions ont été forcés d'atterrir, dont l'un, non endommagé, a été ramené par un torpilleur. Les occupants des deux hydroavions, trois officiers et un sous-officier valides ont été faits prùonniers. FRANÇAIS PARIS, 20 juillet, 3 h. p. m., officiel : De part et d'autre de la Somme, notre infanterie a attaqué ce matin les positions ennemies et réalisé des avantages marqués. Au nord de la Somme, nous avons enlevé les tranchées ennemies depuis le mamelon d'Ilardecourt jusqu'à la rivière et porté notre ligne à l'est d'ElardecouH, sensiblement le long du chemin de fer à voie étroite qui va de Combles à Cléry. Sur cette partie du champ de bataille, nous avons fait jusqu'à présent IfiO prisonniers. Au sud, de la Somme, entre Barleûx et Soyecourt, toute la première ligne de tranchées ennemies est tombée en notre pouvoir. En Champagne, nous avons pénétré dans une tranchée ennemie au nord-est d'Auberive et ramené des pi isonniers. En Argonne, l'ennemi a tenté hier vers 7 heures du soir un coup de main sur nos petits postes du saillant de Bolante. Après un vif combat à la grenade, il a été repoussé. Sur la rive droite de la Meuse, nous avons progressé au cours de la nuit à l'ouest de l'ouvrage de Thiavmont. Au sud de Fleury, un ouvrage fortifié, puissamment tenu par l'ennemi, a été enlevé par nous. Plusieurs officiers et 150 hommes ont été capturés pendant cet assaut. Sur la rive gauche de la Meuse, bombardement continu dans la région d'Avocourt et de Chattancourt; lutte à coups de grenade sur la pente nord-est de la côte SOJf. Aviation : Dans la région de la Somme, un appareil ennemi a été abattu hier dans l'après-midi par un de nos pilotes à l'est de Pé-ronnr. Un autre avion ennemi, attaqué par un de nos avions, s'est écrasé sur le sol près de GremiVy (région de Verdun). PARIS, 20 juillet, 11 h. p. m. : Au nord de la Somme, nous consolidons tes positions conquises par nous ce matin. Ali sud de la Somme, nous avons élargi notre front d'attaque au cours de l'après-midi et enlevé entièrement la première position depuis Estrées jusqu'à la hauteur de Vermandovillers.Au cours des combats de la journée, nous avons capturé de part et d'autre de la rivière 2900 prisonniers dont 30 officiers. Trois canons, une trentaine de mitrailleuses et un important matériel sont également restés entre nos mains. Sur la rive droite de la Meuse, nous avons continué à-progresser à la grenade à l'ouest de l'ouvrage de Thiaumont. Le chiffre total des prisonniers faits par nous ce mastin est de 300 dont 6 officiers. Aviation : Nos aviateurs de bombardement ont effectué de nombreuses opérations dans la nuit du 19 au 20 juillet. Les gares de Thion-ville, de Montmédc, de Brieullcs et des bivouacs près d'Azannes (région de Verdun) ont reçu de nombreux projectiles. Un autre de nos avions a également lancé 8 obus de groc calibre sur des établissements militaires de l'ennemi. EUSSES PETROGRAD, 19 juillet. — Hier matin If avions ennemis jetèrent 18 bombes sur la ville de Revah Au front de Riga, continuation du combat d'artillerie. Sur le lac MiadzolMtuitre infanterie et la flottille du lieutenan! OU *chewsky attaquèrent à l'improviste les AU: tr.ands, la nuit, et provoquèrent parmi eux uni-folle panique (i) Les aviateurs ennemi déployèrent une grande activité sur le front au sud de la Duna jusqu'aux marais de Pinsk. Sur le Stochod, feu d'artillerie en de nombreux points.Notre feu xiepoussé un essai d'offensive de l'ennemi ai delà des marais d'Ob-zire. Par suite des plu.'s, le niveau du Dniester a monté d'environ 2 m. 50, et le fleuve charrie de nombreux . -'bris de ponts et bacs de passage des Autrichiens. Sur le flanc gauche de la région des rivières Czcremosz noire et Czeremosz blanche, votre infanterie a avancé,au sud-ouest de E ut j,. contre les villes montagneuses.ITALIENS ROME, 19 Juillet. — Dans les vallées de Leder e£ de Lagarma, u'artillerie ennemie a pris nos positions sous un feu violent. A os batteries ont riposté énwgiquement. Sur le Fasubio des détachements ennemis considérables ont attaqunos lignes dans la nuit au 18, mais ils furent repoussés avec de fortes pertes. Dans la haute vallée de Posina nos troupes ont recommencé hier, après des ^-préparatifs d'artillerie, leurs attaques contre les versants du Gorno del Coston. i -s batteries ennemies, qui s'étaient tues pen :ant notre bombardement, commencèrent alors à lancer une grêle d'obus, vigoureuse et fa >ude.Nos troupes d'in-iatitcrie parvinrent toi 'efois à s'emparer de nouvelles positions sur tas versants impraticables et rocheux de la )nontagne. .Sur le restant du frt\it, combats d'artillerie qui furent particuU'ûement animés dans la haute vallée de Boite' à l'entrée de la vallée de Sesera, où l'en -%-mi avait amené de nouvelles batteries de < vos calibre êt conti e le# hauteurs à l'ouest d Cors. Un aviateur ennemi < 'ïic deux bombes sut Marostica où. y - ^ j ' ■ v>r.tmcn et des dégâts minimes. ' AN'GÎ .AÏS LONDRES, 19 juillet}. — Du général Haig; Après de très violentes a\taques opérées par les Allemands en masses t'ès compactes sur nos positions à l'est de Ba.entm, et ayant commencé hier à 5 heures 30 après-midi, on a combattu toute la'nuit. L'ennemi, après avoir éprouvé de très lourdes pertes, réussit, à l'aide de renforts importants à reconquérir sa position dans la forêt de Delville et à prendre pied ferme au contour nord de Lo-ngueval. Le combat continue avec violence en cet endroit. Sinon, les attaques allemandes, y compris trois assauts indépendants sur la ferme de Waterloo, Se sont complètement écroulées sous not're feu. n.r TTTreEsaar«r»n«-nw— Dernières Dépêchés Le discours do :.l. latouow Bulgarie. Sofia, 21 juillet. — L'ex-miaietr© 'iatonow, doait le discours siguifi© la clôture des discours païkiceîitairas, a exprimé ces paroles, remarquables chez lui qui passe pour être russopliile : « Pendant plus de 20 ans de ma carrière parlementaire, je m© guis abstenu de parler politique extérieure; mais, à prétsent que la Bulgarie lutte pour son existence, qu'elle a, suivi une voie déterminée et immtiab.e, qu'elle a indubitablement) réalisé des avantages, le moment est venu d'en parler. La voie qu'on vient d© choisir ne doit pas constituer un programme de parti; c'est celle que la Bulgarie toute entière suivra sans distinction jusqu'au bout; aussi, tout© la Bulgarie a-t-elle l'obligation d'accélérer la marche des événements. C'est précisément au Parlement qu'incombe I© devoir de s'exprimer au sujeft des efforts produits après une brillante victoire commune aux côtés de nos alliés. Le règlement de la question du budget ne doit Se heurter à aucun difficulté de ce chef. » Le biocus anglais. Londres, 21 juillet.— Le «Daily Telegrapli» annonce de New-York qu'un mouvement étendu contre l'Angleterre se propage aux Etats-Unis, parce qu© l'Angleterre tente d'empêcher le commerce avec ses ennemis. Toute la presse américaine proteste à ce sujet et demande a Wilsom d'envoyer à Londres la note la plus catégorique qui jamais ait été rédigé© par lui pour la défense des intérêts américains. La question irlandaise. Londres, 21 juillet. — (Comm. de l'Agence Reuter.) — M. Redmond publie un mémoire qu'il a envoyé mardi à MM. Asquith et LLoyd Georges. Il y déclare que le retard apporté dans le dépôt de la loi du home-rule, ainsi que le discours récent de M. Lansdown© à ]a Chambre des Lords, ont créé une situation très grave en Irlande. Cette proposition qui s'écarte des conditions acceptées, forcerait le parti irlandais à déclarer suspendues les conventions.Les finances anglaises. Londres, 21 juillet. — Au sujet de la communication du Chancelier ds l'Echiquier à la Chambre des Communes par laquelle il faisait savoir que les frais de guerre journaliers s'élèvent depuis quelques temps au-delà de 6 millions de livres, l'Agence Reuter annonce plus explioitement"que 1© Chancelier de l'Echiquier a répondu que l'estimation, précédeai- ts de 5 millions de livres par jour avait été l'estimation de l'ensemble des dépenses et non pas seulement des frais occasionnés par la guerre. Par conséquent, les 6 millions de livres par jour se rapportent aux dépenses totales de ces derniers temps. Cette communication, fait remarquer l'Agence Reuter, n'a pas été, comme on l'avait dit; une nouvelle surprenante fait© occasionnellement au cours des débats, mais un rappel au quantum des dépenses annoncées hebdomadairement par le Trésor. Pendant es sept dernières semaines, la somme totale des dépenses du Trésor s'est élevée à 300 millions de livres. Les dépenses journalières effectives pour cette période ont comporté un peu plus que 6 millions.Les causes imprévues qui ont gonflé les frais jusqu'à cette hauteur ont été surtout le taux élevé des valeurs américaines vendues au gouvernement pour le règlement du cours du change, ainsi que l'importance qu'ont prise les avances consenties aux Alliés. La con-nexité de ces deux causes avait, plus rapidement qu'on ne l'avait cru précédemment, amené l'épuisement des ressources provenant des emprunts de guerre. Insolation des troupes anglaises à Karachi. Londres, 21 juillet. — L© « Times » reproduit un article du « Pioneer Mail » du 24 juin concernant l'accident de Karachi dont le dé-putéAstor a parlé au Parlement. Il en appert que parmi les troupes arrivées d'Angleterre aux Indes et transportées via Karachi dans le nord de l'IIindoustan, il y aurait eu 136 cas d'insolation, dont 15 mortels. La documentation anglaise sur les i>ardane{les et la Mésopotamie. Londres, 21 juillet. — A la Chambre des communes, -avant l'ouverture des débats concernant la conduite dies opérations en Mésopotamie et aux Dardanelles, M. Asquith a déclaré que, vu la phase critique caractérisant actuellement les opérations militaires d© la Grande-Bretagne, le Gouvernement s'opposerait à ce que la discussion put produire l'impression d'un manque d'union dans 1© pays. Le Gouvernement ne désire pas cacher les défectuosités re1"td"ee à "ors opérations, ni prendre sous sa protection quiconque en est respoassa.b.le.IÎ propose donc deux enquêtes séparées par.dee Commissions constituées par des représentants des deux Chambres et d'autres personnalités, par exemple des Australiens, ayant glorieusement participé aux opérations des Dardanelles. Ces commissions auraient pouvoir d'agir en secret dans le but de rendre possibles la révélation des faits. La condition fondamentale d© ces eu-quêtes, c'est qu'on soit assuré qu'elles n'entravent en aucune manière les opérations sur terre et sur mer. Un biil relatif à la constitution des commissions met à la disposition do oelles-oii des moyens d© contrainte pour se procurer le3 documents probants. M. Ôarson, qui avait à ouvrir les débats, a accepté la proposition du président. Chambre des Communes. Londres, 17 juillet. — L© Chancelier du Trésor proposa de donner la troisième lecture de la loi financière après la conférence d© la commission. Sir Frédéric Danbury répliqua que cela n© teraait pas à un jour de plus ou de moins. L© Chancelier du Trésor répondit que la situation militaire en exige l'accélération. Les fraie d© guerre journalière s'élèvent depuis quelque temps à 6 millions de livres sterling. Les pouvoirs du gouvernement pour contracter des emprunts sont expirés. Danbury demanda quand les conférences seraient terminées. Le Chancelier du Trésor répondit : Mercredi ou jeudi. Sir Edward Careon déclara qu'on a assez des discours des ministres, qu'ils prononcent depuis deux ans. S'ils veulent retarder quelque chose, ils s'en repèrent à la situation militaire provisoire. Ls gouvernement croit pouvoir faire tout ce qu'il veut. Au plus tôt qu'il saura que la nation et le Parlement s© réveillent, d'autant mieux. Il devrait tout avec le Parlemeut. Un vote adopta la propos cation du gouvernement par 142 voix contre 29. Londres, 20 juillet. — Cromwall a demandé quelles sont les colonies allemandes! abstraction fait© de celles qui çont soumises au département des Colonies et aux gouvernements du Dominion, qui sont- complètement en pos-ses ion des Alliés et quel est le pouvoir responsable de leur administration dans les cas isolés. Robert Cecil a répondu : Les Carolines et les îles Marschall, à l'exception de l'île Narru et du district de Kiautschau, sont administrées par le gouvernement japonais.Dillon demanda si le gouvernement est disposé à soumettre immédiatement au Parlement son échange d'opinions avec le gouvernement américain au sujet du caractère du «Deutsch-land» et s'il est dispos© à tenir la Chambre des Communes au courant ck-s négociations à ce sujet. Lord Robert Cecil a répliqué que les négociations suivent leui's cours et leur publication ne sei-ait pas actuellement dans l'intérêt général. Dillon demande si Cecil pouvait assure: que le gouvernement n© provoquerait pas un incident avec les Etats-Unis à os sujet, sans que le Parlement us se soit occupé de toute la question. Cecil répondit qu'il n© croit pas qu© la Chambre désire une pareille assurante, mais qu'il eu conférerait avec 1© secrétaire d'Etat. Astor demanda à Chamberlain s'il avait reçu des nouvelles officielles au sujet de l'échec des arrangements au sujet des transporte de troupes de l'Angleterre aux Indes et si on prendra bientôt des mesures pour remédier à cette situation. Chamberlain repond:t que l'interpeUateur veut probablement parler d© l'événement remarquable qui s'est produit récemment lors du dernier transport d© troupes de Karachi. Il &n a demandé un rapport détaillé.Asquith répondit à une question relative à la continuation de l'état d© siège en Irlande, qu'il est certain que lorsque le peuple américain apprendra à mieux connaître les faits de la rébellion irlandais», il reconnaîtra qu'on est intervenu gans esprit de haine et dans l'intention seulement d© rétablir l'ordre et d'eai empêcher I9 renouvellement'. Visite de Resciwd Pacha au Suilan. Constajjtmopie, 21 juillet. — Reschid Pacha, délégué de Jen Reschid, le puissant chef de tribu arabe de l'Arabie occidentale, tammant d© la région du Nedjd, qui doit incessamment se rendre auprès de son souverain, a été reçu en audience par le Sultan. On sait, qu'il s'est toujours distingué par son loyal sme à l'égard du gouvernement turc. Réaction de l'offensive sur le marché financier anglais. La Haye, 21 juiÉet. -— D'après des télégrammes privés adressés de Londres à des banquiers hollandais, on a parlé d'une nouvelle liauss© d'un 1/2 p. c. du taux d'escompte de la Banque d'Angleterre; quoi qu'oin reçoive à la' Bourse constamment des nouvelles au sujet des progrès de l'offensive, on constate une baisse de toutes les valeurs d'emprunt anglaises. Le cours actuel du Consolidé Anglais est même de 4 p.c. pltis bas que celui de la semaine dernière, lors des premières nouvelles d© l'offensive anglaise. Les Puissances Centrales restent inébranlables. Berlin, 21 juillet. — D'un article du «Ber-liner Tageblatt» intitulé : « L'Affaiblissement de l'Angleterre » : « Ces succès angl&i» ne sont proportionnés ni à l'énorme dépensa do matériel et d'hommes, ni à l'énormité <ka pertes. Cette offensive dans le but de soulager les Français à Verdun, ain i que les ïfcalicnà dans .lfe-Tyrol, n'aurait- atteint son but stratégique que si une percée de grande ®Livëtgnre avait pu se produire à l'un de ces fronts. Or, c'est ce qui n'a pas été atteint, ni à l'Est ni à l'Ouest. Et la situation actuelle peut d'autant mieux maintenir la confiance en Allemagne, que celle-ci est enfin parvenue, grâce à la pression sur les Français devant Verdun, à faire sortir les Anglais d© leurs tranchées, "puis à les affaiblir sensiblement. Tout© l'An-gleterre saigne par mille blessures, et dans un© proportion non encore constatée depuis l'existence du grand Empire britannique. Les hécatombe,-: de marins anglais tombés à la bataille navale du Skager-Rack et d© soldats tombés à la Somme viennent contredire la prophétie de Grey au début de la guerre, comme quai l'Angleterre ne souffrirait guère plus en participant aux hostilités qu'en s'abstena-nE. Quand l'avance minime de l'offensive anglaise sera révélé© au peuple anglais, le cri de victoire provoqué par la claque ne tardera pas à faire place au silence, et le beau rêve sera suivi d'un pénible réveil. A l'Est et à l'Ouest, les armées ennemies voulaient percer les fronts des Allemands et des Autrichiens, et ellea no sont parvenues qu'à faire reculer d© petites parties d© nos lignes. Ces dernières restent inébranlables à la Somma, de même qu'en Pologne et en Galicie; et, tout aussi inébranlables que leurs armées, les Puissances Centrales maintiennent leur confiance et leur volonté de, vaincre. Toutes deux ont toujours la vita^ lité ©t l'indestructibilité des premiers jours d© la vaste lutte mondiale, tant à l'intérieur qu© chez leurs troupes faisant face à l'ennemi. » Le sous-marin « Deuiscfcland ». New-York, 21 juillet. — Radiogramme). — On mande de Washington à 1' « Assocaated Press » : « S'il est vrai que la nouvelle du départ du « Deutsehland » est important© pour les ennemis d© l'Allemagne, les Etats-Unis n'en doivent pas moins, dans l'intérêt d© leur rationalité, faire le nécessaire pour empêchai! que cette nouvell© leur arrive. Les fo-nouonnai-res d© l'Intérieur ont donné à entendre qu'ils étudiaient la question quant au moyen de sauvegarder la neutralité américain© en cette circonstance. On lit, dans un article de fond d© 1' « Evening Post » : « La décision des experts d© la marine, aux termes de laquelle 1© « Deutsehland » est un navire marchand non susceptible de transformation immédiat© en navire de guerre, vient mettre un terme aux questions soumises par les ambassades des alliés. C'est pourquoi, à dater de c© jour, le « Deutsehland », briseur de biocus, est paas".-bl© de confiscation et a droit à un coup d'avertissement lors d'une rencontre avec un navire ennemi. L'opinion publique est d'accord avec cette décision. Nous pensons également que la création d'un trafic hebdomadaire par sous-marins siérait la bienvenue, étant donné l'opposition des Anglais au trafic pestai américain. Quel droit aurait par exemple l'Angleterre de déclarer qu'on ne peut recevoir un seul journal allemand aux Etats-Unis? Quel droit a-t-elle d'empêcher la propagation des journaux américains en Allemagne? Et l'Amirauté anglaise, qu'espère-t-elle effectivement obtenir en empêchant les Américains d© lire des journaux allemands ou vice-versa? Chaque fois qu'elle agirait de la sorte, elle n© fe-' rait qu© s'aliéner les sympathies américaines, >ï

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