4me Année - N. 967 - Ed. g Clifû CEMTSH2S Samedi 9 Juin 1917 abonnement POSTAL, ÉD. S Bruxelles - Province - Etranger 3 mots : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux <1e poste en Belgique et J l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. 1 Avril 1 Juillet ï Octob. On peut s'abonner toutefois pour les | deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois Fr. 3.00 - Mk.2.40 Fr 1.50-Mk.1.20 TIRAGE : ItO.OOO PAR JOUR Le Bruxellois Rédacteur en Chef : René Armand e Journal Quotidien Intffpsndanf , a Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS ANNONCES — La ligna Faits divers et Echos . fr. 5J30 Nécrologie. 3.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières. . . 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne 0 50 La grande ligne 1-00 TIRAGE : ÈIO.OO0 PAR JOUR Derniers Commanioaés Officiels ALLEMANDS BERLIN, S juin. — Officiel de midi ; Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armée du feid-maréckal prince héritier Supprecht de Bavière: Sur te littoral et au front de l'Yser, l'action est encore demeurée minime. Les attaques déclanchées par ies Anglais après un violent feu destructeur qui « ùteré pendant des jours entre Ypres et le bois de Plaegsteert, au nord d'Armentières, ont été repoussées au sud-est d'Ypres par des régiments de la Basse-Silésie ci du Wurtemberg. Sur l'aile méridionale du champ de bitaiile, nous avons combattu également avec succès. Par contre, l'adversaire a réussi, grâce à l'effet de nombreuses explosions de mines, à faire interruption dans nos positions près de St-Eloi, de Wytschaete et de Messines. Une contre-attaque énergique, exécutée par tu garde et des troupes bavaroises, a rejeté l'ennemi sur Messines; Pms au nord, des troupes fraîchement amenées lui ont imposé l'arrêt. Plus tard, nos régiments, combattant vaillamment, ont été repris de l'arc, faisant saillant à l'ouest, sur une position de ccnde préparée entre le coude du canal de Hollebeke et le bassin de Douve, à deux ldlomètres à l'ouest de Waineton. Au front d'Arras, la Mie d'artillerie s'est flccriK en plusieurs secteurs. Groupe d'armée au Kronprinz allemand: Sur la partie occidentale de la crête du Chemin des Dames, l'action d'artillerie s'est accrue depuis plusieurs jours; sur les bords du canal Aisne-Marne elle s'est égal- ment ravivée. Groupe d'axmce du duc Albrecht : Dans les Vosges et dans le Sundgau, des déta-chemins de reconnaissance des Français s'élançant en avant après de violentes vagues de feu, ont été repoussés à plusieurs reprises. Aviation. En maintes Utiles aériennes, particulièrement sur : le front en Flandre, 12 avions ennemis ont été j abattus et 3 autres par le jeu de défense de nos canons spéciaux. Theàtre de la guerre à l'Est, et Front en Macédoine : La situation générale ne s'est modifiée ni auprès de nos troupes ni auprès de celles de nos alliés. BERLIN, 7 juin. — Officiel du soir ; Dans la boucle de Wyfschate l'adversaire a pénétré ùans notre zone de positions avancées. Le combat qui oscille bal son plein. La guerre sous-marias, BERLIN, 8 juin. — Officiel ; On été coulés dans le détroit et dans l'océan atlantique pur l'activité de nos sous-marins : 25,000 tonnes. Parmi les navires coulés figurent un vapeur ang'ais armé, d'une taille moyenne et deux'vapeurs anglais d'environ 2,500 tonnes. AUTRICHIEN VIENNE, 7 juin : Théâtre de la guerre à l'est, Rien de nouveau. Théâtre de la guerre italien. A l'isotno l'ennemi a continué hier ses tentatives pour reconquérir à tout prix les positions que nous lui avions enlevées le 4 juin. Ce fut de nouveau le champ de bataille de Jamimo qui fut le théâtre de la plus violente lutte. Les Italiens ont eu le dessous. Partout leurs attaques en masse échouèrent avec de lourdes pertes. 30 officiers et 500 hommes sont restés en dernier lieu entre nos mains, ce qui fait que le total des prisonniers amenés depuis le 12 mai, dépasse 27,000. Dans la vallée du Gai'i, m biplan italien a été abattu te 5 juin, les deu. occupants non blessés ont été foJ's prisonniers. Le même four nos troupes spéciales d'assaut ont pénétré avec succès dans les positions ennemies sur le territoire de Dreizinnen. Hier, canonnade italienne violente r1»; la vallée de Sugana et sur le haut plateau des Sept-Commu-nes.Taéâire de la guerre au Sud-Est, Dans la région au sud-est de Berat nos troupes de couverture ont repoussé des détachements ennemis dans la vallée d'Osul. TURCS CONSTA NTINOPLE, 6 juin. — Officiel ; Le caiine prévaut sur tous les fronts, FRANÇAIS» PARIS, 7 juin. — Officiel de 3 h. p. m. : Dans la région au nord-ouest de Saint-Quentin, un fort parti d'ennemis a tenté vers minait l'attaque nos lignes sur un jront de six cents mètres environ. Nos jeux déclanchés avec violence et précision ont arrêté net cette tentative. Les assaillants fortement éprouvés, sont immédiatement rentrés dans leurs tranchées de départ. Au nord du Chemin des Dames, l'activité des deux artilleries se maintient très vive sur le front ah sud de File in. En Haute-Alsace, un coup de main ennemi à l'ouest de Bisel a été aisément repoussé. Aviation. — Deux oppareils ennemis ont été abattus le 6 juin. PARIS, 7 juin. — Officiel de 11 h. p. m. : La lut!a d'artillerie a été assez violente au cours de la journée sur le Chemin des Dames, notamment dans la région au sud de FUain. Partout ailleurs canonnade intermittente . __ -<a 'f RUSSE FETROGRAD, 5 juin. — Officiel ; Sur le front à l'ouest, dans la région de Krevo, violente canonnade ennemie. De faibles tentatives faites par l'ennemi pour pénétrer dans le secteur de Potasgen, sur la Bérésina, ont échoué s eus nos fusillades. Sur le reste de ce front et sur le frcmi en Roumanie, fusillades. Il ALIEN ROME, 6 juin. — Offciel ; Hier, le duel d'artillerie n'a cessé d'être violent sur le secteur du front compris entre le mont Nero et les hauteurs qui s'élèvent à t'est de Gorizia. Sur le Corso, l'ennemi a de nouveau violemment bombardé nos positions établies depuis Versic jusqu'à jamiano ; nos batteries ont énergiquement répondu à ce feu. Hier après les batailles acharnées de la veille, le combat a été moins violent au sud de Jamiano. Nous avons replié légèrement noire nouvelle ligne vis-à-vis de Flindar sur des positions offrant p.us d'avantages au point de vue tactique. Hier, nous avons fait 25G prisonniers, parmi lesquels 10 officiers. Nos amateurs ont montré une grande activité. Hier, nos canons de défense ont forcé un avion ennemi à atterra rapidement dans la vallée de Seyien. Un autre appareil ennemi a été descendu hier matin au cours d'un combat aérien livré entre Vodice et le Santo. Malgré le violent feu des canons de défense ennemis, nos ascadrilles aériennes ont tancé cette nuit plus de deux tonnes d'explosifs sur la gare de San Pietro, de la voie ferrée Trieste Lu-biana; nos appareils sont rentrés indemnes. ANGLAIS LONDRES, 6 juin : Nos troupes ont attaqué hier an cours de la nuit au nord de la Scarpe et ont réalisé de nouveaux progrès sur les versants ouest de la hauteur de « Groenland ». A l'ouest de Lens nous avons gagné un peu de terrain. Pendant La nuit des poussées heureuses ont été effectuées au nord d'Armentières. iv uuc j*» - T-n n <-> r-> ri 1+3 oyo *•-» t- -J /w-i — !.<■ o tranchées ennemies, injligeant aux garnisons des pertes sérieuses. Une opération commencée pendant la nuit au nord de la Scarpe a été terminée pendant la journée à notre avantage. Tous les buts visés ont été atteints Nous avons occupé les positions ennemies à l'ouest de s versants de la hauteur de « Groenland » sur une étendue d'un mille et avons fait 162 prisonniers. Action d'artillerie intense au nord de la Scarpe près de Vimy, d'Armentières et d'Ypres. Les pertes aériennes anglaises. LONDRES, 7 juin. — Officiel : Nos pertes totales lors des attaques aériennes d'hier, s'élèvent à 12 morts et 36 blessés. Les dégâts matériel ne sont pas fort importants. Dernières Uepeclies La poussee anglaise à la coiie des -landres. Amsterdam, 6 juin. — Le « Daily Telegraph » considère La mamralto activité des Anglais à la côte des Flandres comme une offensive régulière contre le point d'appui allemand peter Les sous-marins. Le journal dit que cette offensive est une suite à l'activité de l'artillerie dans La région d'Ypres, au jet de bombes sur la côte belge, au bombardement d'Os-tende par navires de guerre anglais, en au combat navaii qui a eu Lieu. La bataille de Jamiano. Vienne, 7 juin. — On mande du quartier de la presse de guerre : La bataille de Jamiano a continué hier avec la même violence. De même que les jours précédents, les Italiens se sont efforcés, en engageant leurs plus grandes masses, de reconquérir les positions perdues le 4 juin. Us n'ont fait qu'augmenter Leurs pertes. Malgré qu'ils augmentèrent leur feu d'artillerie jusqu'à la plus extrême violence et lancèrent sans cesse de nouvelles réserves à la place des brigades d'assaut complètement épuisées et anéanties, tous leurs efforts restèrent vains. Le nombre des prisonniers que nous avons faits s'éiève à 30 officiers et 500 hommes. Les efforts des Italiens au cours de la 10e bataille de L'Isonzo, tendaient, d'après leurs déclarations, en encercler Hermada du Sud et du Nord, d'où Leurs furieuses attaques dans La région de San Giovanni et de Jamiano. Celles-ci leur rapportèrent bien, il est vrai, quelque gain de terrain, mais leur coûtèrent de® sacrifices qui ne sont nullement en proportion avec les succès obtenus. Par notre victoire du 4 et du 5 juin,, ils se sont vus enlever également ce. modeste gain. La vigueur de notre attaque dans la région de San Giovanni a complètement anéanti leur pîan d'encerclement du Sud. En même temps, notre action, mené© a/vec entrain, dans la région de Jamiano,qtd occasionna tant de pertes aux Italiens, empêcha la réalisation, des desseins de l'ennemi au Nord. Malgré tous l'es assauts renouvelés, les Italiens ne parvforeht pas davantage à refouler nos troupes en cet endroit ni à leur enlever le gain de terrain obtenu. La Chambre française. La Haye, 7 juin. — Lé «Vaderland» écrit oe qui suit : L'orage qui a sévi dernièrement pendant quelques jours à la Chambre française s'est apaisé et l'atmosphère *st purifiée, comme c'est je cas chaque fois après uïî séance secrète. « Pour purifier l'air à la Chambre, on y ferme les portes ! » dit spiri-. tuelkment un homme d'Etat français qui rue treuve probablement pas suffisant la tactique d'apaiser les esprits par un comité général. Quand les débats deviennent trop ■ ttirmiltueux et que La dignité de la Chambre est en jeu, on ferme Les portes et 'a nation française ignore comft-ent on a aplani Les difficultés ! Changements dans le commandement français Berne, 7 juin. — Les ciiangemenits dans le commandement suprême frarcais continuent. D'après le «Temps», le générai de brigade Tiinan a été nommé directeur du département de la cavalerie du mi-iii&ère de la guerre, en r-cmpLacement du générai de biigade Torqueray. Le général de brigade Jullfen a été nommé directeur du département du génie, en remplacement du général de division Chevallier. Les généraux Régnier et ArnoaàJLe, qui dirigeaient le département de l'aviation au ministère de la guerte) ont obtenu des commandements au front. Le moral des troupes françaises. Berlin, 7 juin. — L'insuccès de la grande offensive à l'Aisne et dans !a Champagne de l'ouest, a fortement ébranlé le moral des troupes françaises. Ce qui est caractéristique pour les sentiments de oes troupes, c'est que les prisonniers de la 17e division d'infanterie, amenés Le 22 mai par Les Allemands près de Corbeny, suivirent les patrotiiuleg allemandes sans la moindre résistance. Un des prisonniers avait dormi au poste et ne se réveilla quia lorsqu'il vit partir ses camarades avec Les patrouilles allemandes, à la luîur d'une fusée. Il jeta immédiatement son fusil, quitta la tranchée et suivit la patrouille. pour qu'elle l'emmenât également. Les buts de guerre de l'Angleterre. Rotterdam, 7 juin. — Le « Daily Chrcnicle » écrit que le moment est favorable pour permettre au premier ministre de faire une déclararion concernant les buts de guerre. Ribot et Wilson l'ont précédé dans cette voie en donnant ainsi le bon exemple. Les diSicultés du ravitaillement cnglais. La revus anglaise « The Economist » écrit dans un article sur le ravitailtemieot de l'Angleterre : Même s'il n'y avait pas de gous-nm'ins allemands, nous n'aurions pas assez de navires pour amener les vivres dont notre populatiç a besoin-, et de plus ni i j. - ~ r Tiic t uo ».v —- qu'ils pourraient nous envoyer. Mort d'aviateur. Grefeld, 6 juin. — Le lieutenant aviateur Schafer, dont on a signalé hier la 30e victoire aériena», est tombé à la tète de son escadrille. Le cadavre de l'aviateur, qui n'était âgé que die 25 ans, sera inhumé à Crefedd avec les honneurs militaires. L'indépendance albanaise proclamée par l'Italie. Berne, 7 juin. — La déclaration de l'indépendance albanaise a provoqué une surprise complète en France. Apparemment la nouvelle a été retenue par la censure. Les premières epiniens connues de la presse se montrent passablement surexcitées. Elles sont unanimes* à affirmer que l'indépendance ne pouvait être réglé© de façon décisive quie. tars des négociations de paix. Le «Temps» déclare que la proclamation italienne se fait sur un territoire dan§ lequel le dc'sir d'établir des Etats Balkaniques libres rivalise avec l'Ialie. On a tout d'abord l'impression que l'Italie veut tenir en échec l'ambition de l'hellénisme au cas où celui-ci serait à même de constituer une unité nationale. La future carte des Balkans ne pourrait être formée que d'après les engagements contractés et en tenant compte de la libre volonté des nations. Le «Matin» déclare que la proc.amation ne peut être que profitable aux entreprises qu» l'Entente voudrait mener ultérieurement et soustraire ainsi les Balkans*, une telle influence. L'afitiîude die l'Italie est justifiée pour autant qu'elle représente une partie essentielle du plan commun des Puissances de l'Entente. Berne, 7 juin. — La «Stampa» écrit au sujet de la proclamation de l'indépendance de l'Albanie : CeKe-ci sera utile à l'Italie, attendu qu'elle favorise l'incorporation d'Albanais dans l'armée italienne. On procédera maintenant à un recrutement régulier pour l'armée d'occupation italienne. La Conférence de Stockholm. Berlin, 7 juin. — D'après une nouvelle de Lu-gano au « Berliner Tageblatt », les chefs du parti socialiste italien ont décidé de participer ofiicieli.e-ment à la Conférence de Stockholm et de maircher la main dans la main, dans je sens des décisions prises à Zimmerwald, avec les compagnons russes. Rotterdam, 7 juin. — D'après 1e « Nieuwe Rot-terdamsche Courant », on annonce de Pétrograd au « Daily..Telegraph » ; Il est possible que la proposition de la commission des ouvriers et des soldais soit modifiée en raison de la Conférence socialiste internationale. Henderson, Thomas et Vandcrvelde ont négocié avec les chefs socialistes afin qu'u/ne conférence préalable des socialistes des Alliés ait lieu à Londres. Les délégués russes à la conférence de Stockholm. La « Nationalzeitung » de BàLe se fait télégraphier de Pétrograd que le Conseil des ouvriers et des so»dats a désigné comme représentants à la Conférence de Stockholm, MM. Tcheidze, Branson, Soko-loff, Statkevitch (délégués ouvriers) ; Kozlowski (maximaliste), et Wichniak (socialiste révolutionnaire).L'efiervescence en Norvège. Christiania, 8 juin. — Pendant la journée de démonstrations organisée par les associations ouvrières, le travail a chômé partout. Tùutes ies écoles communales, ainsi que toutes les maisons de com merce, les magasins de denrées alimentaires, lei restaurants, les cafés, les tramways et l'usfcue à gas sont restés fermés. Aucun journal n'a paru. Dans le pays entier, ttae interdiction des boissons alcooliques avait été édictée. A Christiania, 40,000 personnes, précédées de bandits de calicoit, postant de{ inscriptions contre la cherté d«s vivres^ ont traversé les rues. Une délégation de manifestants a été reçue par le président du Storthing. La situation en Chine. D'après l'Agence Reuter, le correspondant à Pékin de la « Shanghai Press » annonce que la démission du président Li-Joua-Hcung a pu être empê-1 chée au dernier moment par Kong-Kouo-Tchang. Le vice-président Touan-Chi-Jui a démis le président du Conseil et le gcuveraeur^de la provincei de Kciuang-Si, qui tous deux avaient proposé la dissolution du Parfcmeot et Le rétablissement du gouvernement mandchou pour solutionner la crise. La situation à Athènes. On apprend à Lugamo qu'à Athènes trois colonels, cinq majors et deux capitaines ont été arrêtés sous l'accusation d'avoir tramé un ccŒfJct en vue d'assassiner des officiers anglais. La légation anglaise qualifie l'incident de « tellement grave, qu'on ne saurait en prédire dès maintenant les conséquences. » Le passage en Suisse ds 200,000 évacués français, A l'occasion du passage à Scliaffhcuse, du 200,000° évacué français, te comité a organsé une grande fête champêtre. L'ambassadeur de France, accompagné de M. Bernheim, délégué du ministère de l'intérieur, y assistait. Les. convois continueront jusqu'à l'automne. REVOLUTION EUSSE, La Russie se séparerait des Alliés. Berlin, 8 juin. — On mande de Copenhague au « Berliner Lokal-Anzeiger » : D'après des informations de St-Pétersbourg, il existe à présent au sein du Conseil des ouvriers et des soldais une majorité assurée, préconisant La séparation complète de la Russie et des Alliés. On s'attend prochainémieint à de nouveaux et graves troubles intérieurs, ayant pour but d'écarter également le Gouvernement actuel, qui serait remplacé par un gouvernement corn-p.lè'tenteiib socialiste. L'anarehie à St-Pétersbourg. Berlin, 8 juin. — De Stockholm au « Berliner Tageblatt » : D'aiprès l'« Aftonbladet », des voyageurs venant d'Haparanda affirment que St-Péters- fc'ariarcfiîe^compièté ré^e'râft (Usais là vïEeT * Kerenski agit, Pétrograd, 7 juin. — Un ordre du ministre de la guerre Kerenski décrète que tous les officiers atta-chésfau service de la Croix-Rouge ©t à d'autres organisations sanitaires de l'année, ainsi que tous les soldats âgés de moins de 40 ans attachés à ces organisations, devront être envoyés au front endéans les trois semaines. On n'autorisera plus d'exemptions. La Russie &t la Finlande. Stockholm, 8 juin. — D'après la « Vetcherneia Vremia », le gouverneur-JÉnérai de Finlande, M. Stachevitch, a dit au cours d'une conversation, que Le gouvernement russe repousse énergiquement toute autonomie ainsi que toute garantie internationale pour la Finlande. Dans Le cas où le grand-duché sa détacherait indépendamment, la Russie, qui y tient trois forteresses, déclarerait la guerre à la Finlande la nuit suivante et occuperait le pays entier. D'ailleurs, aurait ajouté le gouverneur, il n'y a que le parti suédois de Finlande qui exige l'indépendance du grand-duché. DEPECHES (Reproduites 4e l'édition preceaente.) Le bataille en l'iandre. Berlin, 7 juin. — Après que l'offensive du printemps des Anglais et des Français qui avait pour but la percée et le nivellement du front allemand à l'ouest, eût complètement échoué et après avoir répandu tout le sang de leurs hommes, les Anglais oni commencé une nouvelle offensive en Flandre le 7 juin. Déjà vers la mi-mai l'activité d'artillerie s'était accentuée dans le coude de Wytschate où les positions allemandes s'étendent mi-circulairement, sur un large coude, au sud du canal d'Ypres. Après une courte pause du feu, du 16 au 21 mai., la préparation systématique d'artiliecie anglasej commença sans répit Le 22 mai, pour atteindre à partir du 1er juin, une violence extraordinaire, revêtant depuis plusieurs jours déjà, Le caractère d'un feu roulant.De fréquentes poussées de recannais-oace de L'ennemi ont prouvé ses intentions d'attaque. Dès le soir du 5 juin, plusieurs attaques nocturnes de patrouilles furent repoussées, et de ci, de là les Anglais qui ava'ent fait irruption furemt rejetés au cours de corps à corps. C'est en vain que les Anglais firent usage de lancé-flammes, dont l'un leur fut enlevé. Le même soir une violente reconnaissance entreprise au moyen de deux compagnies contre nos positions au sud du ruisseau de Douve a été repoussée avec des pertes considérables pour l'ennemi. A l'aube du 6 juin, deux patrouilles anglaises poussèrent de l'avant au sud de Messines, mais furent également chassées. Dans la matinée du même jour il n'y eut qu'un violent feu temporaire contre le front d'attaque et les terrains situés à l'arrière de celui-ci, où Les grenades anglaises malmenèrent les localités de Warneton et LabassevîLLe et surtout M'nin. L'après-midi le feu d'artillerie dégénéra en feu roulant des plus violents. Durant toute la nuit du 7 juin, un combat d'artillerie des plus Lourds se déchaîna. Nous avons repoussé de nombreuses patrouilles ennemies et fait de nombreux prisonniers. Vers 4 heures du matin, les Anglais firent sauter des mines en plusieurs ) endroits. Ces explosions furent suivies d'une vag«4> ; de feu des plus variantes. Vers 5 heures du maJa i les troupes d'assaut anglaises passèrent à l'assaut sur tout le front du coude de Wytschaifte. La bataille d'infanterie est engagée dans des terrains pour la i plupart plats, partiellement marécageux et coupés de petites haies et de petits bois. L'acuité d'artillerie et des aviateurs a augmenté. Nos troupes se bottent avec Leur vieille vaillance. Les combats aux fronts d'Artois et de l'Aisne. Berlin, 7 juin. — Le 6 juin, le feu d'artillerie a également augmenté de façon notable, surtout entre Loos et Roye. Durant la nuit- du 7 juin, des patrouilles ennemies furent repoussées avec les perte® les plus sanglantes, partout où elles cherchaient à pousser de ''avant. Près de Hulluch une tentative d'attaque entreprise vers 2 heures du matin, après une violente préparation d'artillerie, a été étouffée sous notre feu. Au nord-ouest de Hulluch et sud-est de Loos, des attaques de patrouilles qui s'avançaient, fortes de deux compagnies, ont échoué sous le feu de nos mitrailleuses et de noire artillerie. Des préparatifs ennemis à l'ouest de St-Eloi ont été anéantis par notre feu de destruction. Vers 3 heures du matin, de forts détachements ennemis furent repoussés à l'est de Liévin, de même que de fortes attaques au nord de la Scarpe. Nous avons reconquis ime partie de l'étroit élément de tranchée, près de la gare de Roeux, où les Anglais étaient panraang à s'installer hier. Le restant du seeteur de tranchée fut verrouillé et se trouve pris sous notre feu concentrique d'artillerie et de mines. Lors de la poussée couronnée de succès, que neug avons mentionnée, aitt sud de Pargny-Filoin, les Français ont subi au cours d'une contre-attaque opiniâtre, les plus lourdes pertes notamment entre 9 et 11 heures du soir, où grâce à L'emploi de Lance, flammes et en engageant des masses compactes, ils cherchèrent vainement à reconquérir les positions perdues. Révolution en Chine. Batavia, 7 juin. — La « NederlandschTndischa Persagentschap » mande d'Hcng-Kong, qu'un grand mouvement révolutionnaire a éclaté, au nord et au centre de la Chine. La p.;us grande partie de l'armée s'est jointe aux révolutionnaires. Ceux-ci se sont emparés de plusieurs villages. Les troupes républicaines fuient dans toutes les directions. Plusieurs villages brûlent. Il y a beaucoup de morts. Le Danemark et i —uemagne. Copenhague, 6 juin (Ritzau). — A l'occasion de JUtîfc^yseg&eJlLh .ÇSfiËÈîlfeni»lS,JP^fe% paix et a exprimé l'opinion que la considération du droit national rencontrerait, beaucoup de difficultés et qu'il n'était pas aisé de prévoir jusqu'où on pourrait en arriver. L'idée de laisser décider eux-mêmes les peuples par un référendum populaire à qui ils voulaient appartenir se trouve à l'avant-plan et il est naturel que le Danemark s'occupe de cette idée notamment en vertu du paragraphe 5 de la Conférence de la paix de La Haye. Mais le peuple allemand sait qu'il a dans le Danemark un voisin qui en aucuns circonstance ne lui tombera dans le dos. « Ce que nous souhaitons au point de vue national », dit le ministre, « nous ne voulons l'obtenir que par la voi^ pacifique èt par la tolérance. » REVOLUTION RUSSE. La situation à cronstadt. Pétrograd, 6 juin. — De l'agence télégraphique : M. Anissimof, membre du Comité exécutif du Conseil des ouvriers et soldats, s'est rendu à Kronstadt avec plus'eurs de ses collègues et a fait rapport sur son voyage à l'assemblée pLénière. Son rapport parle des événements déjà connus, notamment de la résolution prise par le Conseil des ouvriers et soldats de Kronstadt, qu'il considère comme l'unique organe du pouvoir dans la forteresse. Il estime que, si la situation perdurait et que l'exemple de Cronstadt fut suivi ailleurs, on irait tout droit à l'anaachie. 11 ajoute que le Comité exécutif du Conseil a élaboré le projet d'une résolution disant qu'à a vérité le Conseil des ouvriers et soldats de Cronstadt affirme son dévouement à la Révolution et à la liberté, mais qu'il n'en oriente pas moins l'énergie de la population révolutionnaire de Cronstadt dans une fausse voie ; que [a démocratie révolutionnaire cherche l'instauration d'un pouvoir unique ; que le Conseil dies ouvriers et soldats de Pétrograd com'pte sur la fidélité des compagnons à Kronstadt et exprime la certitude qu'ils, rentreront dans les rangs unis et inséparabtes de la démocratie russe. Après plusieurs discours des délégués du Conseil des ouvriers et soldats de Kronstadt et des ministres Zeretelli, Skobelef et Tchernof, l'assemblés a ajourné la suite de la discussion. Fin des incidents de Cronstadt. Pétrograd, 7 juin. — L'incident de Cronstadt est terminé. Le Comité des délégués des ouvriers et soldats y a reconnu l'autorité du gouvernement pro* visoire. La disette à Saint-Pétersbourg. Copenhague, 4 juin. — Comme on le télégraphie de St-Pétersbourg, on a proposé au gouvernement,' en raison des difficultés à pourvoir la capitale de vivres et de matières premières pour L'industrie, de transférer un certain nombre d'exploitations industrielles, avec leurs ouvriers, dans différentes villes de province situées près des gisements de charbon et de fer. Pas d'oSensive russe. Berlin, 7 juin. — De Malmoë à la « Kriegszei-tung » : Le « Djen », organe favorable à Kerenski annonce que par suite de son état de santé très delà- \ bré, celui-ci a dû interrompre son voyage au front, bien qu'il eût déjà visité le tiers du front; il a trouvé au front l'accueil auquel il s'attendait; il a ren-, contré une bonne organisation partielle de l'armée,' notamment au front de la mer Noire, mais très mau- ' vaise surtout à Kieff, où la situation est anarchiste^

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