3° Année. - N° 485. Edition & CINQ CENTIMES MERCREDI 2 FEVRIER 1916 ABONNEMEHTPOSTAL, ÉO.B Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements trimestriels ; ceux-ci prennent cours les . i c*7anv. 1 avril 1 juillet 1 octob*;' l On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au , prix de : 2 Mois i mois fr-3.002.40 Fr-1.50-Mk-1.20 TIRAGE : 75.000 par jour » Le Bruxellois I Rédacteur en Chef : Maro <1 o SAT^M ■ Journal Quotidien Indépendant m I Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 2.00 Nécrologie I.O0 Annonces commerciales . 1.00. » financières. . . 0.5(f PETITES ANNONCES La petite ligne 0.20- La grande ligne. . . ... . O.-lÔ' TIRAQE : 75.000 par jour : Bombardement de Liverpool, Manchester, Nottmjham, Sheïeld par une escadre de dirigeables allemands Derniers Communiqués Officiels Théâtre de la guerre rte l'Ouest Berlin, 1 février. (Communiqué de midi.) — Au cours de la nuit du 30 au 31 janvier quelques faibles détachements anglais ont tenté un coup de main contre nos vosi-tions à l'ouest de Messines (Flandre), après ' avoir en un seul endroit momentanément réussi à 'pénétrer dans notre tranchée, ils ont été tous repoussés. Près de Fricourt, à l'est d'Albert, notre feu a empêché l'ejinemi d'occuper un entonnoir qu'il avait lui-même creusé en faisant exploser une mine. Au nord de là, des patrouilles allemandes se Sont avancées jusque dans la position anglais ie,d'où elles sont revenues avec quelques prisonniers et sans avoir subi de perte. Au sud de la Somme, à la suite de combats livrés à cotips de grenades, les Français ont encore perdu du terrain. Théâtre de la guerre de l'Est Pas a'événements particuliers. Théâtre de la guerre des Balkans Un de nos dirigeables, survolant le port de fSalonique, y a attaqué des navires et des dépôts de l'Entente. Nos observateurs ont constaté un bon résultat. Bukriliiiat le Lrnrpol, ianetater, Mutai et SlielM par dis escadre île Jinpata aliénais Berlin, 1 février. (Officiel.) — Une de nos e ■ itères de diripeahle* A» i? <•, -J - la nuit du 31 janvier au 1 février, lancé de nombreuses bombes explosives et incendiaires sur les docks, les installations du port et îtfs usines de Liverpool, de Birkenhead, et des environs de ces dejix villes, sur les forges et les hauts fourneaux de Manchester, sur les usines et les hauts fourneaux de Not-tingham et de Sheffield, ainsi que sur de grtmds établissements industriels situés sur les bords de l'Humber et aux environs de Great Yarmouth. Les effets produits ont été considérables car partout on a pu observer de fortes explosions et de violents incendies. En outre, une batterie, postée sur les bords de l'Humber, a été réduite au silence. Dans toutes les places survolées on a furieusement tiré sur les dirigeables mais sans les atteindre. En dépit de la rigoureuse action de défense, tous sont rentrés indemnes. Berlin, 31 janvier. — Gomme on le sait, nos ennemis de l'ouest prononcent constamment des attaques d'artillerie et aériennes contre les localités situées dans le territoire occupé par nous en France et en Belgique. Les protecteurs de l'humanité M'ont pas, à cette occasion, le moindre égard envers les habitants de leur propre nationalité. La Gazette des Ardennes publie depuis quelques mois les noms des habitants tués et blessés. Une récapitulation de ces données nous apporte les chiffres suivants au sujet de l'efficacité du feu ennemi sur la population paisible.Tués. — Hommes septembre, 28; octobre, 41; novembre, 11; décembre, 9; total : 89. Femmes : septembre, 40; octobre, 60; novembre, 21; décembre, 10; total : 131. Enfants de moins de 15 ans : septembre, 24; octobre, 31; novembre, 13; décembre, 7; total : 75. Blessés. — Hommes : septembre, 45; octobre, 92; novembre, 23; décembre, 22; total : 182. Femmes : septembre, 46; octobre, 110; novembre, 25; décembre, 27; total : 208. Enfants : septembre, 24; octobre, 71; novembre, 15; décembre, 18; total : 108. Globalement 793 citoyens français et belges ont été tués ou blessés par leurs compatriotes ou par les Anglais pendant les quatre derniers mois de l'année dernière. AUTRICHIENS Vienne, 1 février (d'hier). — Il n'y a pas U'événements particuliers à annoncer, des trois théâtres de la guerre. ITALIENS Home, 1er février. — (Comm. off. du 30 janv.J r— Sur tout le front, l'activité de l'artillerie a été favorisée par le temps calme. A l'isonzo moyen, une de nos batteries a bombardé la gare de Santa Xucca, dans le secteur de Tolmein. L'artillerie lourde ennemie a tiré plusieurs coups contre l'endroit San Martino di Gaisca, qui ont fait quelques ïictimes parmi la population. FRANÇAIS Paris, 30 janvier. (15 heurès.) —- Au sud île la Somme, l'ennemi a prononcé hier soir une attaque sur nos positions en face de Vompierre. Par deux fois Vinfanterie enne mie a été rejetée dans ses tranchées par les' tirs de barrage de notre artillerie et par notre fusillade. Rien d'important sur le reste du front. Paris, 30 janvier. (23 heures.) — En Artois, au sud du chemin de Neuville à La Folie, nous avons fait exploser une mine qui a bouleversé les galeries ennemies. Notre artillerie a exécuté des tirs de destruction sur le centre de ravitaillement de Sallaumines (sud-ouest de Lens) et sur des parcs et bivouacs ennemis au nord de Vimy. Entre la Somme et l'Oise, nos batteries ont pris sous leur feu des troupes en mouvement dans la région de Beauvraignes et une colonne d'infanterie sur la route de Dancourt à Roye. Au nord de l'Aisne, en face de Soupir, nous avons détruit, par notre tir un ouvrage ennemi, dont la garnison a été anéantie. A l'est de Reims, tirs efficaces de nos canons de tranchées sur les organisations adverses de Cernay. En Alsace, bombardement des positions ennemies d'Aspach, au nord d'Alt-liirch.ANGLAIS Londres, 1er février. — Comm. off. du quartier général britannique en France du SI janv. — Pendant la nuit dernière, activité intense d'artillerie à Vaux. Trois de nos patrouilles ont jeté avec succès des bombes sur des tranchées allemandes à Seire et ont pourchassé une patrouille ennemie.Aujourd'hui, il règne du brouillard. A Fricourt,l'artillerie est entrée en action. Sinon rien de nouveau..Pétrograde, 1er février."*^(Comm. off. du 30 janv.) — De Riga jusqu'à la région du rripet, calme général. Au sud du lac de Hobït seulement un fort détachement allemand a prononcé une attaque contre nos retranchements ; il fut toutefois repoussé par notre feu. Au sud-ouest de l'endroit Kollci, au Styr,, nos patrouilles ont fait prisonnier un poste complet de l'ennemi. Des renforts envoyés par les Autrichiens ont été dispersés par notre feu. Au front de la Strypa, nmis avons bombardé deux batteries ennemies. Dans le même secteur, nos patrouilles ont coupé les obstacles en fil de fer ennemis sur une grande étendue et on découvert 25 mines. Dans la région au nord-est de Czernowitz, nous avons fait sauter une contre-mine qui a causé des dégâts aux ouvrages de retranchements cle l'ennemi. TURCS Constantinople, 1er février. — Au front de l'Irak, près de Felahie, feu d'infanterie et d'artillerie réciproque avec intervalles. Le calme règne à Eul-el-Amara. Au front du Caucase, combats insignifiants. A la cote anatolique de la Méditerranée, un navire de guerre ennemi a débarqué dans la nuit du 27 janvier, unjadétachement de troupes contre Fenilce et Mohri, près du village de Endclfi, vis-a-vis de l'île de Castelloriso. Le village a été encerclé le matin du 27 sous la protection des navires de guerre; quelques fonctionnaires et une partie de la population ont été fait prisonniers et traînés à bord du navire. On a enlevé également des vivres et des meubles. Constantinople, 31 janvier. — Au front des Dardanelles, un croiseur a lancé, le 28 janvier, 20 obus sur les environs de.Sedd-ul-Hahr et se retira ensuite. Pas de nouvelles importantes des autres fronts. «9. Dernières Dépêches Nouvelle attaque aerienne contre Paris Paris, 31 janvier (Havas). — Dimanche soir, à 9 h. 50, on donna l'alarme des dirigeables. Toutes les mesures de précaution furent prises. Le préfet de polic-e annonça qu'on signalait un dirigeable venant du Nord, mais qu'on ne savait au juste dans quelle direction il volait. Par mesure de prudence, l'éclairage de la ville fut éteint. Vers 10 h. du soir, retentit die nouveau dans tout Pacris le son des cloches, ainsi que des sons de trompettes. Toutes les mesures prévues pour le cas d'une attaque de dirigeable furent immédiatement exécutées.Des gardes de nuit ©teignaient les flammes de gaz au moyen de longues perches et les citoyens grimpaient sur les réverbères et éteignaient les lumières, venant ainsi à l'aide de la police. Chaque maison, dont les fenêtres était éclairées, fut informée du danger menaçant-.Les promeneurs se trouvant dans la rua sonnèrent aux portes et firent éteindre les lumières. L'alarme fut donnée plut tôt hier soir-que la veille. Les nombreux promeneurs du dimanche se concentrèrent sUr la3 places, dans les rues et observaient curieusement le ciel noir. Malheureusement, la nuit était plus nébuleuse que la nuit précédente. Les personnes se trouvant chez elles, quittèrent nombreuses leur mais,on quand résonnèrent les signaux de cornet des nompier-s et commentèrent sur les trottoirs le grand événement sans montrer la moindre crainte. Pou après, 10 h., un dirigeable allemand parut au-dessus de Paris. Bombardé par les canons de défense et par les aéroplanes, il jeta.'de nombreuses bombes qui n'occasionnèrent pas de dégâts. (?) d'après les nouvelles reçues juisqu'à présent. Genèvre, 1 février. — On annonce de Paris : 33 personnes ont été tués et au moins 42 blessées lors de l'attaque du Zeppelin, dans la nuit de samedi à dimanche. L'évaluation parisienne qui ne se rapporte qu'aux bâtiments privés, estime le dégât matériel, causé par l'attaque du Zeppelin, de 3 à 4 millions de francs. Les propriétaires des maisons à 5 étages détruites sont des sociétés. Paris, 1 février. — Le conseil municipal a décidé de mettre à la disposition des familles lésées par l'attaque aérienne un crédit t j 20,000 francs. Le préfet ue police a fait exécuter des travaux de déblaiement dans la maison détruite par une bombe ; on y a trouvé des bombes non explosé es d'un poids de 63 kgr. Berne, 1 février. — Le3 raids des zeppelins au-dessus de Paris constituent les prin- CinfUlT " r » ; T. Matin évalue le nombre ^ victimes a Jô tués et 29 blessés. A juger d'-près les illustrations l'effet des bombes a été considérable. Les journaux énumèrent les noms des victimes de chaque bombe, ceci fait entrevoir que seulement la première et la 14 nie bombes n'ont pas fait des victimes humaines. La première bombe a fait un trou béant dans le tunnel du Métropolitain, de façon que le3 voies sont complètement visibles. La dernière a fait explosion en plein champ. Les journaux crient vengeance. Par exemple, Capus écrit dans le Figaro : Un seul cri retentit sur toutes les lèvres : Des représailles! De la vengeance! aux villes allemandes, voilà le but de la navigation aérienne française. Egalement, le Matin se passionne et écrit : Tout le peuple, même le droit et la justice y font am-ei. L'opinion publi^ j veut sur le champs de terribles représailles. A côté de cela, des voix se font entendre qui blâment le service défectueux do"surveillance. Ainsi, le Temps dit qu'il est regrettable que la préfecture de police n'a pas cru devoir avertir les Parisiens plus tôt. A 9 h. 25 m., l'approche du zeppelin fut annoncée de la Fer té Milon, à 10 h. 5 seulement les pompiers ont parcouru les rues et à 10 h. T on a déjà entendu les premières détonations. Il est intéressant de constater que la censure ne permet pas qu'on nomme les noms des hôpitaux, dans lesquels on a transporté les blessés. Berne, 1 février. — Lee journaux suisses apprennent de Paris que les autorités militaires ont interdit aux journaux de donner des indications quelles qu'elles soient, qui pourraient faine connaître le quartier éprouvé par les bombes jetées samedi soir par un Zeppelin. On peut cependant reconnaître d'après ce que disent les journaux, que c'est le quartier populaire de Belleville qui a été atteint. Le Matin donne le nombre de 25 morts et de 29 blessés. A en juger d'après des vues prises sur place, les effets du bombardement ont été considéra, blés. La première bombe a creusé un trou béant dans le tunnel du métropolitain, assez large pour que les rails apparaissent aux yeux des passants. On évalue les dommages causés aux maisons entre 3 et 4 million® d'e francs. Berlin, 1er février. — Les dégâts «occasionnés par les deux attaques do Zeppelins contre Paris, s'élèvent de 3 à 4 mlffiams de francs. Berlin, 1er février. — On rappelle dans différants journaux du matin, que, tandis que Fri-beurg est une ville qui, suivant les règles reconnues de la guerre continentale, ne peut-être bombardée (1-a Convention de La Haye de 1907 ajoute formellement •« par quelque moyen que ce soit », tout le monde considère Paria comme une place forte et même comme une dws forteresses les medl-leûres et les plus grandioses du monde. Paris, 1 février. — Les-bombes à feu jetées dimanche soir dans la banlieue du nord de Paris, par un dirigeable Zeppelin, ont occasionné quelques dégâts matériels. Plusieurs personnes déclarent avoir vu deux Zeppelins. On a jeté d'os bom bes sur sept communes de la banlieue de Paris. Plusieurs bombes n'ont pas explosé. L'Amérique et la gu»rr8 sous marine New-York, 1 février. — On annonce de Washington à l'Evening P^st : Le gouvernement américain s'est occupé par voie diplomatique, à obtenir un accord entre l'Allemagne et l'Autriche d'une part et l'Angleterre, la France, la Kussie, les Balkans et le Japon d'autre part, qui ferait rentrer la guerre sous-marine dans le cadre du droit des gens et- assurerait ainsi la sécurité des existences humaines à bord do navires-marchands pacifiques.Si ce3 propositions étaient refusées, les Etats-Unis ne seraient pas obligés de modifier leur propre attitude vis-à-vis du droit d'armement de navires-marchands et dans l'admission de navires armés dans les ports américains, mais il n'est pas impossible que le gouvernement américain se verrait obligé d'appeler l'attention de leurs citoyens sur les- dangers qu'ils courent s'ils voyageaient à l'avenir sur des navires-marchands des belligérants armés pour résister aux sous-marins. La rancœur italienne Rome, 1 février. —Le Corriere délia Sera du 30 janvier constate la méfiance des alliés à l'égard de l'Italie, parce que celile-ei n'a pas eu l'énergie de déclarer là guerre à l'Al-lemaghe, a mais, dit-il, l'Italie a rendu de tels services à l'Entente, que si edle en avait fait autant pour l'Allemagne, celle-ci l'aurait comblée de remerciements. Les Alliés, au contraire, n'ont que de l'ingratitude et des railleries pour l'Italie. » Le Corriere délia Ser.r se plaint dans un près"'les journaux de T'TSntente, l'Italie devait être partout : aux Dardanelles aussi bien qu'en Egypte, en Macédoine, en Albanie et au Monténégro. Il est pénible pour l'amour-propre italien et, d'ailleurs, déplorable d'entendre M. Hervé déclarer que les'Italiens ont de la vaillance, mais manquent d'initiative et d'audace, parce qu'ils n'ont pas la tradition des succès militaires. Mais que peut-on opposer à ces diatribes, du moment où les Italiens eux-mêmes ne parlent pas autrement. Et le Corriere délia Sera de s'écrier : <t Nous ne permettrons jamais que nos alliés considèrent notre frontière comme un théâtre d'opérations secondaires et nous no négligerons jamais notre propre territoire pour aller porter secours ailleurs. Si ni les Français, ni les Eusses, ne peuvent se tenir sans l'aide des Anglais, comment nous, que personne ne soutient, pourrions aller secourir les au très? » En Crète Berne, 1er février. — Le correspondant à Athènes du Corriere délia Sera télégraphie qu'un petit détachement de marins français a débarqué samedi après-midi à Roiini (Ilo do Crête) ; ils ont arrêté et amené sur un navire d® guerre l'aneien consul allemand Walter Masscher, actuellement- représentant de la firme Krupp. Le colonel House Genève, 1er février. — (Agence télégraphique suisse.) — Le colonel américain House, qui a séjourné à Berlin, à la demande du président Wil-son, et qui est arrevé hier matin à Genève, est parti le soir pour Paris et Londres et rentrera immédiatement en Amérique. Dans lo courant de la journée, il a eu un entretien avec Stovali, l'ambassadeur américain a Berne et avec Penfield, l'ambassadeur américain à Vienne. Il est accompagné de ea femme et de deux secrétaires privés, L'Italie et les Alliés Berne, 1er février. — En commentant la situation militaire, le Temps profite de l'occasion de faire ressortir, à la suite de l'occupation do Kara Burun, que des troupes italiennes ont participé pour la première fois aux opérations. Nous espérons, dr.t-on plus loin, quo nos aîlliés no s'en tiendront pas là. Cette fois-ci le journal cité des raisons stratégiques qui demandèrent une collabora-ration énergique. Tout lo pays, au nord de Valons est- dépourvu de routes au point qu'il est impossible aux Autrichiens d'amener des forces considérables contre la position italienne. On n'a donc pas besoin de grandes masses de troupes pour sa défenso. Une offensive des Alliés à partir de Saloniquc mettrait de suite fin à la menace de Valona. Pour justifier quo la France ne peut plu<; i envoyer de troupes dans les Balkans, le Temps finit par faire ressortir que les attaques allemandes en Artois, an sud do la Somme, qui seront probablement renouvelées, signifient qu'ils dirigeront leurs efforts contre le front ouest français. Tribulations d'un soldat belge La Haye, 1er février. — A Maastricht est revenu un certain N. Van Elowyck qui y résidait avant la guerre et qui, comme Belge, a fait toute la campagne avec l'année belge. Par l'explosion d'un obus il a perdu partiellement la vue et a été déclaré impropre au service par le gouvernement français et belge. En voulant rentrer au foyer, il dut passer par l'Angleterre. Lo Permit Office l'empêcha de continuer son voyage, comme étant ncoi'A propre au service et il fut renvoyé en France, où il fut do nouveau déclaré impropre au service. Il retourna donc en Angleterre, où cette fois le Permit Office lui délivra lo passe-port.Mais 10 pauvre Belge dut débourser de s;s moyens les frais do voyage en France, lo retour on Angleterre, etc. En Chine Moukden, 1er février. — Lo nombre des Mongols révoltés atteint 20,000, y compris une brigade chinoise do Huchanschon, qui s'est jointe à la cause des révoltés. Les révoltés qui possèdent 12 canons et 2 mitrailleuses, et qui ont à leur tête 1 ancien iaotai do Huihuifu, continuent leur marche sur Pékin. Aux Etats-Unis New-York, 1er février. — Iteirtar annonce : J^a presse (anglophile) résume le point do vue américain en ce sens, qu'il craint que le seul résultat d une défense d exportation de munitions, serait colui-oi : c'est que les commandes qui sont actuellement exécutées en Amérique passeraient au Japon. Lo Japon disposera alors d'un matériel! considérable qui lui permettra d'envisager une lutte contre tout autre pays. (On veut désigner l'Amérique en parlant d'un autre pays.) New-York, 1er février. — Tous les journaux commentent à fond les paroles sensationnelles do Wilson avec lesquelles il a réclamé des mesures pour la défense du pays. I>ans son discours à Pittsburg et à Cleve>!and, le président insista particulièrement sur l'honneur national. Dans un do ces discours, il déclara : a Vous pouvez compter sur ma décision inébranlable d'éviter la guerre au pays, mais vous devez être prêts à défendre votro honneur, &i cela est nécessaire. L'honneur d'un peuple est plus précieux que la vie. Il n'y a personne, aux liitats-Unis qui peut dire ce que nous apportera le jour le plus prochain, même l'heure la plus proche. Je sais quo ce sont des choses gra» Vt> 'WtiBefïVaiiT'pas la situation telle qu'elle est. » £!n Hollande La Haye, 1er février. — Lo ministre des finances Treub a été reçu, hier matin tôt, en audience par la Recne, pour mettre son portefeuille à la disposition de celle-ci. En raison de l'indisposition de la Reine, l'audience n'a duré que peu de temps et le ministro demandera probablement sa démission par écrit. Jugement suédois au sujet de l'Italie Un correspondant d'environ trente journaux da province suédois écrit au sujet de l'Italie : « Le rôle de Victor Emmanuel est vraiment triste. Lui qui, au début do la guerre, envoyait à l'empereur François-Joseph ses vœux de prospérité fraternels d'allié et ses hommages et qui rappelait les fières traditions do la maison do Savoie qu'un prince de Savoie ne viole jamais sa parole, 11 n'a presque plus de perspective de jamais conquérir un des territoires que l'AuAwcho voulait lui céder volontairement ; il se voit, par contre, menace d'un parti militaire excité que le Roi vio; née, les finances du pays ru-inées. C'est devant la menace d'un parti militaire cxo^« que le Roi viola sa parole et se lança dans une aventure militaire fatale. Le chef de l'état-major naval allemand au sujet de la guerre maritime Berlin, 1er février. — L'amiral von Hotzendorff chef de l'état-major naval, a déclaré au représentant de l'United Press, Charles W. Ackerman s Un blocus effectif do l'Allemagne est impossible. L'Angleterre ne peut, dans aucune circonstance, interrompre le commerce dans la Baltique entre la Suède, le Danemark et l'Allemagne. Depuis quatre semaines, aucun sous-marin anglais n'a obtenu un succès quelconque dans la Baltique et la flotte russe est prise par les glaces dans les ports russes. Le seul effet de la déclaration des Alliés est celui produit siur les neutres ; il fait clairement comprendre que l'Allemagne est préparée contre toute entrepijiso venant du gouverne, ment anglais. Un renforcement quelconque du blocus ne peut aucunement influencer les plans militaires de l'Allemagne. Nous possédons tous les moyens nécessaires pour soutenir une guerre do .longue durée, jusqu'à co que nous soyons victorieux. La guerre durera tant que les Alliés s'aper_ cevront qu'ils ne peuvent pas atteindre leur but. Cola pourra durer longtemps. L'augmentation de notre flotte et ceïïe de la flotte anglaise sont à peu près les mêmes. Macs la flotte de l'Allemagne n'a jamais été mise en danger par l'Angleterre* C'est notre flotte marchande que l'Angleterre craî* gnait et le fait que cette flotte est restée intacte jusgu'ici et est prête à reprendre son commerce pacifique à la conclusion de la paix,est la raison des soucis de l'Angleterre. Interrogé, sâ c'était vrai que pins de 50 p.c. des sous-marins était détruit^, l'amiral répondit -î « Pas la moitié do co que l'on dit, loin de là! Les Anglais croient, parce qu'ils ont posé des filets et des mines, que nos sous-marins ont été anéantis! Rien n'est plus inexact.Plus d'-un de nos sous-marins a passé à travers ces filets sans subir des dégâts ot le fait que plus do 1.300,000 tonnes en. vaspwirs marchandes ennemis ont éïe détruits en un an, prouve à suffisance comment nos sou^-marins savent menacer le commerce do l'Angleterre et de ses alliés. » Les dépenses pour la guerre en Italie On mande de Milan, 1 février : Les dépenses de guerre de l'Italie, pour l'armée ot la marine, avaient atteint au mois de décem-

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