ABONNEMENT POSTAL, ÉD. & Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois I Mois Fr. 3.00 -Mk.2.40 Fr.l .50 - Mk.l .20 TSIRAGE ; 90*000 PAR JOUR Le Bruxellois Rédacteur en Chef : Maro tî o SArvM Journal Quotidien insénenfianf I Rédaction, Administration, Publicité, Vente : j BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS | ANNONCES - — La ligna Faiis divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 2.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.40 La grande ligne 0.75 TIRAGE: ©O.OOO PAR JOUR LE SAUCISSON D'ARDENNE 00 LA STRATEGIE ROUMAINE Lorsque succéda, à la première bataille de la Do-brudscha, une période de calme relatif, on put hésiter sur la cause pour, laquelle Mackensen suspendait brusquement sa poursuite. Les opérations allaient-elles, sur ce nouveau théâtre, s'immobiliser aussi dans une guerre énervante de tranchées? L'armée victorieuse avait-elle rencontrée quelque obstacle ignoré, ou attendait-elle sur place les convois de ravitaillement, lents à se mouvoir dans cette contrée pauvre en voies de communication faciles? Le problème était d'autant plus malaisé à résoudre que sa donnée principale était elle-même une inconnue. Tout, en effet, dépendait de l'importance des forces que les coalisés avaient pu jeter sur cette case de l'immense échiquier stratégique et, sous ce rapport, nu! ne possédait de renseignements sûrs, n'eussent-ils été qu'approximatifs. La nouvelle victoire, dont l'occupation de Cons- -tanza et de Cernavoda ont été l'immédiate conséquence, a dissipé les doutes des critiques militaires. Après leur première défaite, les Russo-Roumains s'étaient réfugiés dans une position retranchée à l'avance au sud et non loin du mur de Trajan. Pour les en déloger sans perdre plus d'hommes qu'il n'était nécessaire, il avait fallu mettre en action une forte artillerie. L'offensive de Mackensen n'avait donc été que suspendue, et l'on peut en conclure ^ue ce déjà célèbre maréchal dispose d'effectifs suffisants pour entreprendre des opérations de plus grande envergure, pour envahir peut-être la Grande-Valachie. De son côté, Falkenhayn ne s'était pas endormi sur ses lauriers d'Hermannstadt. Malgré la résistance honorable des débris de l'armée roumaine de Transylvanie, il acheva de délivrer les Roumains hongrois de leurs libérateurs ; ce dont ils se montrèrent particulièrement satisfaits. Il pourra donc . bientôt lier son action à celle de Mackensen, et de cette opération résulteront des possibilités qu'on peut indiquer sans ambitionner le titre de straté-giste en chambre. La Roumanie est l'Etat européen qui, par sa configuration, se prête le moins à la défensive. Elle affecte la forme que notre industrie charcutière se plaît à donner aux saucissons d'Ardennes : un boudin long plié par le milieu. Pour les servir en tranches, nos ménagères ont coutume de passer d'abord le couteau par le pli, et comme ils ne sont pas dépourvus de sens pratique, il ne serait pas impossible que les maîtres-queux de la cuisine coalisée suivent leur exemple. Faisant preuve cette fois d'un sens stratégique qui lui a manqué jusqu'ici, la Roumanie s'avise enfin du couteau de Damoclès suspendu sur son coude. Il ne s'agirait rien moins que d'une évacuation hâtive de la Vaiachie, y compris Bucarest qui, fortifié par Brialmont, serait reconnu indéfendable. Les chutes lamentables de Liège, de Namur et d'Anvers ont déboulonne anticipativement la statue que la Belgique reconnaissante projetait d'élever à son « premier ingénieur du monde ». Ce bruit mérite confirmation, mais n'est pas invraisemblable. L'évacuation de la Vaiachie ne serait, après tout, que le pendant de notre abandon précipité d'Anvers, en d'autres termes, un nouvel exemple de la façon dont les grands Etats de l'Entente protègent leurs petits alliés. De même que l'Angleterre guignait l'armée belge pour boucher la trouée de l'Yser par laquelle les Allemands pouvaient marcher sur Calais, ia Russie comptait exploiter l'avidité roumaine pour rétablir les affaires compromises de Brussilow. Nous avons prouvé; ûans un précédent article, que ce fut le motif pour lequel elle favorisa 1 invasion de la Transylvanie, si contraire au but tant politique que stratégique qu'elle affichait. L'insuccès de cetle diversion ne lui a pas fait renoncer à son projet. La grandeur de l'empire moscovite exige que l'armie roumaine, abandonnant la capitale et la moitié du royaume, se concentre sans tarder en Moldavie. Un général russe vient d'être attaché en qualité de conseiller militaire à la personne de Ferdinand 1er. Cette mission à la Churchill ne dit rien qui vaille ni pour sa couronne, ni pour son pays. Le déportement des restes de l'armée royale aux confias de la Russie constituerait d'ailleurs une solution élégante de la question roumaine. Il debarras--seiait les grandes puissances de l'Entente des criail-leries tant du petit Etat, que des publicistes qui ont cris au sérieux la comédie de la délivrance de Sar-rail et de la conquête de Constantînople. Le saucisson roumain vidé, on ne s'en occupera plus davantage que des coteaux brabançons et du Monténégro. En attendant que s'épanûe au nord du Danube le silence sépulcral, Gustave Hervé, entre autres, reprenant la succession du vieux Jérémie, se répand en lamentations sur l'abandon de la Roumanie, à laquelle il prédit les pires malheurs. « C-îs messieurs, dit-il (c'est des états-majors alliés qu'il parle), sont partis de cette idée que les Allemands n ont plus, de monde, que leurs elfectifs sont très bas. C'est un axiome pour eux. Par conséquent, Falkenhayn n'a qu'une faible armée. C'est avec une faible armée qu'en quinze jours il a chassé de Transylvanie toutes les armées roumaines. A qui fera-t-on ava-ier de pareilles bourdes? La vérité, c'est que I-al-kfnhayn a une grosse armée ; c'est que Mackensen, que les Russo-Roumains ne réussissent pas à chasser de la Dobrudscha. a une grosse armée, qui s'accroît tous ies jours; c'est qu'il y a une autre grosse armée bulgare et austro-allemande au sud du Danube — on s'en est aperçu quand les Roumains ont franchi imprudemment le Danube; c'est qu'il y a du côté d'Orsova une grosse armée austro-allemande en voie de formation et de concentration. Cette armée, dont personne ne paiie, que les avions n'ont peut-être pas découverte, comme ils n'avaient pas découvert l'armée austro-allemande qui a écrasé la Serbie, cette armée, 011 ne tardera pas à la voir poindre. Voilà six semaines qu'il est certain, archicer-tain, que les Atistro-Allemands vont jeter un million d'hommes sur la Roumanie! » La sollicitude du rédacteur au siisl d& la « Vic toire » exagère. Celui qui, d'une main ferme, conduit l'attelage à quatre chevaux des puissances centrales vers un but commun, ne s'embarrassera pas de gros canons pour aller à la chasse aux alouettes. Quand il jugera que le moment est venu de châtier la Roumanie de son parjure, il y mettra, ni plus ni moins qu'il ne faudra. Puisse cette prédiction dissiper les inquiétudes de son roi. Car Ferdinand, tout comme un écolier surpris en flagrant délit de méchante gaminerie, commence à se gratter l'endroit où sa couronne le démange. Ce n'est pas moi, a-t-il déclaré à un journaliste neutre, qui ai commencé ! » La Roumanie a attendu le moment où elle pourrait agir avec l'assurance de pouvoir se défendre et de recevoir l'appui de ses grands alliés... » et il ajoute plus loin : « La Serbie et la Belgique sont entrées dans la guerre sans savoir comment ies puissances centrales se comporteraient vis-à-vis des petits pays qui avaient pris ies armes contre elles... » Espérons que cette naïveté désarmante lui vaudra l'induigcnce des coalisés. G. d'Héroaville. LA GUERRE eeatmsflfttiiës nutaa A£>LfeJ8LÀM «US BERLIN, 2 novembre. — Officiel de midi ; liieûlre de la guerre a l'Ouest. Groupe d'armée du prince héritier liuppreclit de Bavière, Dans la région au nord de la Somme, l'activité de l'artillerie s'est raniinee en partie considérablement. Une poussée anglaise au nord de Courcelette a été aisément repoussee. Des attaques françaises dans le secteur de Lesbieufs-Rancouit oni apporté à l'enne-irU de légers avantages au nord-est de Morval et à la lisière nord-ouest du bois de St-Pierre-Vaast. En général, elles ont été toutefois repoussées avec des pertes sanglantes. A!os troupes, malgré une résis-tance française opiniâtre, oni piogicssé dans la partie septenirionaie de Sailly. Armée du Kroiijirinz allemand. A plusieurs reprises, la lutte sur la rive droite de la Meuse s'est accrue jusqu'à une grande violence. En particulier, les Fiançais ont dirigé ipsqu'à présent un feu desti ucteui intense contre 'te iari de Vaux, évacué déjà dans la nuit par nos ftpupes suivant les ordres reçus et sans avoir été dérangés par l'ennemi et où auparavant nous avions fait sauter des éléments importants. Théâtre de la guerre à l'Est. Armée du lehlmarccliai général prince Léopold de Bavière. • Au groupe d'armée du général von Liasingen, des t'oupes ivestpha'iiennes ei de la Frise orientale ont pris d'assaut, sous le commandement du général-major von Ditfurlh, les positions russes avancées à Vitonicz ei au sua de cette localité sur la rive gauche au Stochod. Outie des pertes sanglantes élevées, l'ennemi a perdu en prisonniers 10 officiers, 1508 soldais et a laissé entre nos mains 10 mitrailleuses et 3 lance-mines. Nos pales sont minimes. Pius au sud, à Alexandrowka, nous avons ramené d'une poussée de reconnaissance réussie 60 prisonniers. Front du général de cavalerie archiduc Charles : Dans les Carpathes, opérations accompagnées de succès contre des positions avancées russes au nord de Dama Wafra. Sur le front oriental de Transylvanie, la situation est inchangée. Des attaques roumaines, prononcées icntre les tioupes coalisées, qui s'étaient avancées au-delà du défilé d'AUsehanz et de celui de Prcdéal, ont échoué sous de grosses peites. Nous avons fait prisonniers S officiels et 200 soldats. Au sud-est du défilé de la Tour Rouge, les combats, favorables pour nous, continuent. Théâtre de la guerre des Balkans. Groupe d'armée du t'eidniaréchal général von Mackensen. Consuma a été bombardée inefficacement du côté de la mer. Front en Macédoine. Des poussées serbes ont été repousse es dans la boucle de la Czerna et au nord de la Nidze Pïqninù. Au front de la Siruma, vifs combats d'avant-postes. Evénements sur mer. BERLIN, 2 novembre. — Officiel : Dans la nuit du I an 2 novembre de légères forces Lie combat allemandes, patient des points d'appui de la Flandre, se sont avancées vers la route de navigation des bateaux marchands entre la Tamise ei la Hollande. Plusieurs vapeurs ont été arrêtés et deux pai mi eux, paraissant suspects ont été amenés au port, un troisième vapeur, qui devait également y i'.ire conduit, n'~st pas arrive. Au cours de leur rentrée au portquelques-uns de nos torpilleurs ont été bombardé sans succès pendant un court laps de temps par quatre croiseurs anglais. Nos forces de combat sont rentrées ail complet et sans avarie, AUTRICHIENS VIENNE, 2 novembre : Théâtre de la guerre à l'Est. .'Vrillée du général du cavalerie archiduc Charles. Dans la région du VOres Toronyer (défilé de la Tout Rouge), nous avons encore progressé. Au sud et au sud-esl de Brasso (Kronstadt) des troupes austro-hongroises ei allemandes ont repoussé des attaques roumaines. Dans la Bucovine méridionale et dans la région du Kaftal nos nette prise s ont eu un plein succès. I ront du ïeldinaréelial générai prince Léopold de Bavière : Des tioupes allemandes de l'armée du colonel-général von Tcrsztyansky ont chassé l'ennemi hors d'une position solidement fortifiée (au sud-est de Sohvina). Nous avons fait prisonniers 22 officiers et 1,500 hommes ei capturé :i0 mitrailleuses et 3 lance-mines. Théâtre de la guerre italien. L'offensive italienne a commencé dans la région de Goritzia. La deuxième et 'a troisième armée italienne qui, depuis les derniers glands combats, a-raient éié remplacées par des troupes fraîches, ont attaqué au-delà de Goritzia. Grâce au courage héroïque de nos troupes le premier assaut général a été icpoussé.• Après que le feu violent de i ennemi eût a< quis durant la matinée une intensité extraordinaire. l'infanterie ennemie déclancha son attaque vers midi. Les tioupes ennemies avaient pour consigne de s'emparer à tout prix des hauteurs situées à l'est de Vertoibice, dans la vallée de la Wippach. Sept biigades ennemies qui avaient pris position sur un espace étroit furent nettement refoulées. Un peu après 11 heures du matin, un assaut en masse d'infanterie italienne eut lieu sur une partie septenirionaie du haui-plaieua du Karst, et elle gagna d'abord quelque terrain du côté de nos lignes avancées détruites par la ea ionnade. Les contre-attaques enveloppantes de nos vaillantes iroupes parvinrent à repousser les Italiens, néanmoins Lokvica resta aux mains de l'ennemi Huit divisions italiennes ont pris part a celte poussée. Dans la partie méridionale du haut-plateau nous avons gardé iouies nos positions malgré les plus furieux assauts. Le régiment d'infanieiie de la landwehr de Grein, n. 27, et le régiment d'inf nierie de la Landsktrm de la Galicie occidentale 'i. 32, resté intact, ont pus une part prépondérante aux succès de la journée de bataille d'hier. Ils ont repoussé sur place des attaques ennemies cl se sont maintenus vis-à-vis de forces supérieures en nombre. Les régiments n. 41 et n. 11 méritent également tous les éloges. Nous avons fait plus da 1,0-0 prisonniers et capturé 7 mitrailleuses. liieâtre do la guerre Sud-Est. Situation inchangée. Evénements sur mer. Le 1 novembre, dans ia soirée, plusieurs de nos escadrilles d'avions ont a: ùqué très efficacement Cervignano, San Giorgio ài Nogaro, Pieris, Grado et les ouvrages ne VAdria à Monfalcone. De nombreuses atteintes ont été constatées sur des objectifs militaires et des voies ferrées dss localités susnommées, ainsi que sur Un chantier de la siation i'aviation de Grado. . ^ ' CON$TANTlJi&îX Wf > ' - (Voirt.n. au 1er noi.) — Sur aiui'tWfôit un événement d'im-vôr tance. i Au front en Galicie, ntos troupes ont traversé le 30 octobre, au coins d'uni,■ violente attaque, trois lignes, situées l'une derrière l'aatre, de la défense ennemie et se sont empâtées de la hauteur 407, au nord de Molocho, ainsi que de la hauteur Copowilc, située plus à l'est. Au cours du combat, nous avons fuit 120 prisonniers, dont 4 officiers et capturé 4 mitrailleuses et 2 lance-mines. Les attaques réitérées que l'ennemi a déclwe.hées avec des forces supérieures en nombre, le 1er novembre, afin de reprendre les hauteurs lut arrachées, sont demeurées stériles vis-à-vis de la résistance héroïque de nos tioupes. FRANÇAIS PARIS, 1er novembre, ô h. p. m. Officiel : Au nord de la Somme nous avons réalisé au cours de la nuit de nouveaux progrès au nord-est de Les-bœufs. Ce matin, l'ennemi a prononcé une violente attaque débouchant du nord et de l'est sur le village Je Sailly-SailUsel. Joutes les tentatives ont été brisées par nos feux et les assaillants rejetés dans les Vanchées de départ; 70 prisonniers environ sont restés entre nos mains. Dans les Vosges, une tentative de l'ennemi sur une de nos tranchées près ae Largiizen, sud-ouest d'Allkirch, a échoué sous nos tirs de barrage. Rien à signaler sur le reste du front. PARIS, ter novembre, li h. p. m. Officiel ; Au nord de la Somme nos troupes ont réalisé des gains sérieux au cours de la journée. Au nord-est de Lesbœufs, poursuivant leurs avantages de la nuit, elles ont enlevé après un rapide combat deux nouvelles tranchées ennemies ei fait 125 prisonniers, dont 5 officiers. Une autre attaque dirigée par elles au sud-est de Saiilisel les a rendues maîtresses d'un système de tranchées fotlciîienl organisées à la lisière ouest du bois de Si-l'icne-Vaast. Une cinquan. ruine de piisonnieis sont restés entre leurs mains à h: suite de cette action. Il se confirme que l'attaque lancée ce matin par l'ennemi sur Sailly-Saillisel constituait un importait effori pour nûus chasser du village. L'échcc a été complet et a coûté des pertes très élevées à l'ennemi, à en juger par le nombre de morts qui couvrent le terrain de la lutte. Aviation. — Sur le. fioul de la Somme, dans la joui née d'hier, deux avions ennemis ont été abattus par nos pilotes. RUSSES PETROGRAD, 31 octobre. — Dans la direction de Lugk, dans ia région de Pustomyty ei d Otzeff, au sud de Siviniuchy, nos détachements se sont emparés de tranchées ennemies, après avoir détruit les obstacles en fils de fer barbelé ei s'y sont installés ensuite. Des contre-aliaqucs de l'ennemi prononcées contre une tranchée prise dans la région d'Otzeff ont été repoussées par nos feux. Au sud de Btzezany, dans la région des villages de Miischistschieff et de Lipnitza Dolna, l'ennemi après un violent feu a'artillerie, a déclanché contre t.'os tranchées une série d'attaques successives. Les attaques ont été repoussées par nos feux. Vers 4 h. de l'après-midi, l'ennemi a piononcé une nouvelle te/native d'attaque. Il a été repoussé de nouveau par des réserves fraîchement arrivées. Nous avons fait des prisonniers à. celte occasion. Au nord du village de Swistelniici, pendant toute la nuit jusqu'au matin, combat à coiqis de gicnûdes à main. Dans les Larpaii/es boisées, lutte d'artillerie et entreprises de reconnaissance par nos éclaireurs. ROUMAIN BUCAREST, 1 novembre : Aux ïronts nord et nord-ouest : Rien de nouveau de Toelgyes jusqu'à Tablabutzo. A Bratocea ei Predelus petits combats. Dans la vallée de la Piahowâ, nous avons repoussé une attaque ennemie, prononcée contre Michia Mar. Sur l'aile gauche le combat se poursuit encore. Nous avons capturé 38 prisonniers. A l'est de l'Oit le combat continue avec violence. Dans la vallée du Schiu la poursuite de l'ennemi continue. Nous avons fait prisonniers 6 officiers et 606 soldats et capturé-une grande quantité de matériel de guerre. Sur le lestant du iront la situation ne s'est pas modifiée. ITALIENS ROME, 2 novembre. — Officiel du 1er novembre; Forte activité d'artillerie, favorisée par le beau temps, sur tout le front. L'après-midi, le feu d'artillerie devint passablement violent à l'est de Goritzia et sur le Karst. Il y eut de nombreux engagements entre escadrilles d'avions autrichiennes et italiennes. 14 Caproni escor-iés d avions de combat Nieiiporl ont bombardé efficacement ies gares de Nabresina et Dottogliano et finalement le Karst. L'ennemi les piit sous le feu de nombreuses batteries et exécuta des attaques aériennes contre eux. Nos vaillants aviateurs sont tous rentrés à leur port d'attache. Des aviateurs ennemis ont jeté des bombes sur la vallée de Cordcvole, sur la partie supérieure du Variai, sur les environs de Tolmezzo et sur quelques localités de l'isonzo inférieur. Il n'y eut aucun dégât. ANGLAïS LONDRES, 2 novembre. — Officiel du 1er novembre, après-midi ; Nous avons entrepris des coups de main, couronnés de succès contre des tranchées ennemies au nord-est de Fcstubert et de Messines. Communiqué du 1er novembre, soir ; L'après-midi nous avons, en collaboration avec les Français, fait une attaque locale à l'est de Les-bœufs, qui nous a valu un léger gain de terrain. Violent feu ennemi, de grenades entre Le Sars et Gueudecourl et à proximité de la redoute de Souabe. Nous avons canonné avec, succès des tranchées ennemies, près de Huliuch. L'ennemi a attaqué ci l'ouest d'Angres, mais il fui aisément repoussé. Nos aviateurs ont bombardé avec succès des batteries ennemies.LONDRES, 2 novembre. — Officiel de Saloniqne J.u 1er novembre : A ICI SUltC r un ». 0 n r ov<?c brio, nous avons conquis Baraiclu Dscfiuma tt f... ,.. niers. L'ennemi est chassé des villages de Prosenik et de Kumii, qui sont actuellement occupés par nos troupes. ..«ragaaninfiri. Dernières Dépêchés La grève des employés de tramways à Paris. Les journaux suisses apprennent que les grévistes des compagnies de tramways parisiennes revendiquent un supplément de salaire de fr. 0.75 pour tous les ouvriers, y compris les femmes. Ils demandent de plus que ce supplément prenne cours à dater du te' août dernier. Les compagnies ont subordonné l'acceptation de cette exigence à l'autorisation municipale et départementale d'augmenter les tarifs, particulièrement le dimanche. Après l'échec de toutes les tentatives de médiation, le gouvernement a décidé, au cours du dernier conseil de guerre, de déposer à la Chambre un projet de loi, en vertu duquel il serait autorisé, pendant la durée de la guerre et dans l'intérêt public, à exploiter en régie toutes ies entreprises de transport, chaque fois que cela sera nécessaire. Cette précaution a été prise également en considération d'une grève possible des cheminots, parmi lesquels règne une certaine effervescence. L'obscurité à Londres. Londres, 2 nov. — Le «Daily Telegraph» raconte que la ville de Londres connaît en ce moment la mode des épingles de cravate et des boutons de manchettes lumineux; même les yeux des «têtes» dans les fourrures de femmes sont incandescents, afin de remédier quelque peu à l'obscurité qui règne le soir dans la capitale anglaise. Mort do l'ancien président du Conseiil autrichien. Vienne, 2 nov. — L'ancien président du Conseil, le prince François de Thun, est mort mercredi matin. Le défunt était le chef du parti féodal en Bohême. Politiquement, il se trouvait dans le camp tchèque. Il souffrait d'artério-sclérose et l'on attribue l'attaque de ces derniers jours à l'émotion qu'il ressentit du meurtre du comte Sturgkh. Le prince de Thun avait été président du Conseil de 1898 à 1899 et statthalter de Bohême jusqu'en mars 1915. I.e guêpier mexicain. L' «Agericia Americana», de Milan, annonce que 'a situation au Mexique s'est de nouveau empirée. Les désertions deviennent de plus en plus nombreuses dans l'armée de Carranza. Le général Villa aurait attaqué Chihuahua. Le général Gonzales se porte à sa rencontre à marches forcées. L'aggravation de la situation a décidé le gouvernement des Etats-Unis à maintenir les troupes américaines dans les positions qu'elles occupent à la frontière mexicaine.Demande en nullité du mariage du duc d'Orléans. Paris, 2 novembre. — De l'« Echo de Paris » : D'après ce qu'on dit au Vatican, ce n'est pas le tribunal de ia Rote, mais une commission cardinalice .spéciale, nommée par le pape, qui examinera le cas de nullité de mariage du prince d'Orléans avec l'archiduchesse Dorothée d'Autriche, et cela à cause de sa qualité de prince du sang. La décision définitive appartiendra au pape. A.u sujet de la perle du vapeur grec « Angeliki ». Amsterdam, 2 novembre. — Reuter mande d'Athènes à la date du 1er novembre : Le gouvernement communique, qu'aucun démarche officielle re- ! lative au vapeur coulé « Angeliki » ne sera faite, avant la clôture de l'instruction. Londres, 3 novembre. — On mande d'Athènes au « Daily Telegraph » ; L'ambassade allemande a publié une déclaration au sujet de la perte du vapeur( « Angeliki », dans laquelle elle donne l'assurance qu'aucun sous-marin allemand n'entreprendra quelque chose contre des navires grecs, dont les papiers se trouveraient en ordre. Seulement des navires transportant des soladts révolutionnaires pour renforcer les troupes de l'Entente peuvent être attaqués. En ce qui concerne le vapeur « Angeliki » l'ambassade allemande serait persuadée qu'il est impossible que ce navire ait été torpillé par un sous-marin allemand. Les circonstances, sous lesquelles le malheur s'est produit, justifient celte hypothèse. Le correspondant du « Daily Telegraph » y ajoute qu'en effet des doutes existeraient que l'accident r.urait été causé par une mine. L'amiral Fournet aurait introduit une enquête à ce sujet. La guerre maritime. Christiania, 2 novembre. — Le bureau télégraphique norvégien, mande Le gouvernement allemand s'étant déclaré dispO' sé, conformément au jugement du tribunal des prises, à payer des dommages et intérêts, pour le vapeur norvégien coulé « Sjoellyst » et pour le voilier norvégien coulé « Glendon », de Drammen, ceux-ci ont été établis hier, à Copenhague, par les soins du représentant du gouvernement norvégien, président Jantzen, d'une part, et par le représentant du gouvernement allemand, directeur Greve, d'autre part. Le remboursement a été fixé comme suit : 620,000 couronnes pour le « Sjoellyst », 520,000 pour le « Glendon » et 155,000 pour le chargement de salpêtre de ce dernier navire. Cologne, 2 novembre (privé).— On mande d'Amsterdam à la « Kolnische Zeitung » que les vapeurs norvégiens « Caerlcck » jaugeant 658 tonnes et « Ra-va » jaugeant 1,260 tonnes ont été coulés. » D'après une dépêche allvas de Lisbonne, le vapeur norvégien « Tront » a été coulé. Le « Kopenhager Nationaltidende » annonce de Bergen, que par suite du grand nombre d'épaves flottantes, la navigation vers l'Angleterre est compromise et serait particulièrement dangereuse. Londres, 3 novembre. — Lloyds annonce : Le vapeur de pêche « Nellie » a été coulé. L'équipage est sauvé. En outre ont été coulés les vapeurs norvégiens « Delta » (3,103 tonnes) et « Tromp » (2,761 tonnes). Londres, 3 novembre. — Les journaux annoncent: Le navire « Zumayer » de San Sébastian a sombré. Un homme de l'équipage a été sauvé. Le vapeur d? - Arc.h.ieo ,, (97o fonnégl a sombré également. L equipage est sauvs: 1 -5- — Le vapeur de pêche « Hasumet » (2,500 tonnes) s'est échoué, de même que le trawler «Gird Edith». Amsterdam, 3 novembre. — Le vapeur ncerlan dais « Oldumbt » s'est échoué sur la plage de HP0* van Holland. Londres, 3 novembre. — (Télégr. Reuter.) — Le « Daily Telegraph » annonce que les vapeur norvégiens « Cazrloch » et « Rava » ont été coulés. Les équipages sont sauvés. BETECMES (Reproduites de l'éaition précédente.) L'arrivée du « Deutscliland » en Amérique. Amsterdam, 2 nov. — L'Agence Reuter annonce de Washington : Les autorités douanières de New» iondon annoncent que ni armes ni munitions ne se trouvent sur le «Deutschland». Il a été donné ordre de traiter le «Deutschland» comme navire mar-chand. La cargaison consiste en 750 tonnes de matières colorantes, des médicaments et des produits chimiques. Expédition postale par sous-marin, Amsterdam, 2 nov. — L'Agence Reuter mande, de Washington : L'ambassadeur allemand des Etats-Unis, le comte Bernstorft, a soumis la proposition d'expédier le courrier postal entre les Etats-Unis et 1 Allemagne par sous-marins marchands. Un fonctionnaire du département de la poste a déclaré que ia direction de ia poste serait disposée à accepter la proposition ; une résolution définitive ne serait toutefois pas encore prise. La Roumanie jugée par les neutres. Une opinion hollandaise. Amsterdam, 1 nov. — t^e correspondant militaire du «Tijd» écrit au sujet de la campagne roumaine ; Rarement, au courant de l'histoire de la guerre, on a vu tant de gaffes stratégiques se commettre sur un théâtre de guerre aussi restreint, et i! est très probable que ces fautes seront irréparables et que la Roumanie paiera la casse. En tout cas, elle ne l'aura pas volé, autant pour la façon peu sympathique dont elle est entrée en guerre, que pour le peu d'ha» bileté dont elle a fait preuvè au cours des opérations. Négociations entre les Cabinets de l'Entente. D'après ce que le «BerBner Tageblatt» annonce, il y aurait des négociations entamées entre les cabinets de i'Entente, pour convoquer à Paris une grande assemblée des états-majors de l'Entente et instituer un conseil de guerre suprême permanent» Extension de la grève des tramways à Paris. Berne, 31 oct. — Le «Temps» annonce que ' la grève du personnel des tramways, à Paris, s'étend. A Aubervilliers, à St-Denis, à Courbevoie et à Keuilly, il y a eu des collisions entre révoltés et', travailleurs. A Neuilly on a enfoncé les vitres d'un' tramway. Plusieurs arrestations ont été opérées. La; révolte menace de s'étendre aux autres compagnies de tramway ei aux voitures de place. La sa<ité de M. Tilloni. Rome, 31 oct. (Stéfanî). — Quoique rétabli^'am-i' hassadeur italien Tittoni devra passer l'hiver soua an ciel plus clément et pour cette raison il a olfert sa démission. Le Conseil des ministres a accepté' cette démission avec regret et élevé M. Tittoni àW dignité de ministre d'Etat, pour les services qu'il a. rendus au pays. 3me Année - N. 756 - Ed. A CHS© CENTIMES Vendredi 3 et Samedi 4 Novembre 191$

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