ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger abonnements sont reçus exclusivement par loua les PURE AUX M POSJES. Les réclamations concernant le-; abonnements doivent ftrc adressées exclusivement au bureau de poste qui a ftëlivivî l'abonnement. PRJX DES ABONNEMENTS : 3 mois: 1 mois 1 mois : Fr. 9,00 Fr. 6,00 Fi. 3.00 T58AGE î 125sOOO par jour Le Bruxellois J w JOtTRNAIv QUOTIDIEN INDEPENDANT ANNONCES Faits divers et Echos ....... La Itgns, fr. 5 00 Nécrologie . . < 3>0 Annonces tomnrerciales ..... ...... . 2.00 Annonces financières 2.C0 PETITES ANNONCES. La blinde ligne. 2 00 Rédacteur eu chef : Rcvf. ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125fOOO par jour COMMUNIQUES OFFICIELS ALLEMANDS BERLIN, il janvier (Officiel), midi : Groupe d'armée du feld-maréchai général prince héritier Rnppiecht de Bavière ; Des tenta wes ennemies, pour s'int,odu %i fat tu-rprise et après ime pré-parution d'ar.iller.e, dans la ma inée du 10 janvier, au sud-cs. d'i près dam no* positions, <mi échoué. Toute la journcQ t au front, de Flandre et au. sud-oliest de Cambrai s'est dérouté un vif duci d'uni leri.e. En re M ouvres et Marc<Kng, le feu d'artt.lerie angUt.a fat renforcé passagèrement dans (a soirée et à l'aube jusqu'à la plus gra.de violence. L'artillerie Jrança.se'éga em.cnt'. a é.é animée de part et d'au.re de 9kf$umti» >>t dans certains sec-i&vrt en re t'O sà et l" Aisne. Groupe a'armte du prince Aibrecht A l'»u€st de Bi nitOiV, action renforcée. Théâtre da ia guerre à l'Est: Jlien de nouveau. hiom, en Macédoine. Théâtre de la guerre italien. Pas d événements spéciaux^ BERLIN, lû janvier (Officiel); Rien de nouveau de* théâtres de la guerre. La guerre sous-marins, # BERLIN, 10 janvier ~(Officiel); De nouveaux sucrés de nos s->tus-marina dans ta Méditerranée ; 36,000 tonnes de jauge. Les tusvires transpor.atCni pour a plupart dei chargements précieux pour ?Italie et l'administration de cjuCrre anglaise en Orient. Vans une attaque effectués habilement et avec o'p'.n'â.re-te, nous avons réussi éi âétrure deux convois, composés de six rapettrs. Parmi ceux-ci nous avons x>u constater les vapeurs anglais chargés et armés « Fukus » (4,070 t.), « Turnbrklge » (2,874 t.), « Glif.oiula e » (3,311 t.) et « Wave? ey » (3,853 t.). lAs deux derniers portaien ehacvn un chargement de 5,000 io>w>es de charbon pour Malte respt'a.ivemcnt pour Fort Sa:id. Du vapeur anglais « £■'<■ ftondale. » qui éîa.t armé d:' deux mortiers de 15 cm. et d'un canon de tw rapide de 7,6 cm., le cap f tine a été fait prisonnier. En outre te vapeur armé italien, « Pie-frv » (3,360 t.j a é.é coulé à coups de itanon dans une at.aqvc de. surprise, tandis que h vapeur » Fersia » (3,874 t.j, protégé par des navires de patrouille et qui naviguait chargé vers Olranlo, a eoidé, victime d'une torpil'e. AUTRICHIEN :.£&■ TIENNE, 10 janvier (Officiel); Ihéd.rç de h enterre à i'Esf ; A-'"' . • *tic9. Théâtre dé la guerre ita'ien ; A l'ouest d'A-eiac/o, nous avons repoussé une attaque ennemie.TURCS CONSTTNTINOPLE, 10 yn-vïer (Officiel 'dit 10 janvier) : Pas d'événements d'envergure. CONSTANTINOPLE, 8 janvier (Officiel); A part L'activité de patrouilles et un feu 'd'ariillene animé contre no're secteur du littoral, jms d'événements pa: Xculi.rs. COMMUNIQUES DES ARMEES DE L'EMYENTE "» tf FRANÇAIS t. PARIS, 10 janvier (Officiel), 3 h. . Nous avons aisément repoussé un coup de tnam ennemi sur nos p^Ms poste$ à la lisière ouest de la Hauie-Forèi de Coucy. Activité assez marquée de l'arh lef.e dans la région de iVuuxaiUon. Nuit ca'me partout ailleurs. TARIS, 10 janv'Cr (Officiel), u h. P.M.: Activité réciproque d'artilieme en Champagne, dans a région des Monts et sur le front Jiezonvaux-bou des Ouvrières. Pas d'action d'infanterie. Les Négociations Paix à Brest-Litowsk IJeux interviews. Vienne, 10 janvier. — Interviewé par le .Correspondant à Berlin do la. « Nouvelle Presse Libre », M. Wekerlé, président du OompîI des ministres hongrois, a déclaré: : .— J'espère que no-as signerons la paix préliminaire arec la Paissie. » M. WeJcerlé a appuyé sur le mot « préii-Baimaire » ; il semble ne pas croire à une paix générale et a l'impression que l'Angleterre û'eeb pas disposée à négocier. BefÛn, 10 janviesr. — Du « Berliner Tage-^l«,tt » Au coua's de son séjour à Pétrograd, lo coioiiel Focke, membre de la délégation tusseï do Brest-LitoWsk, a déclaré : m —, H ae faut pas oublier que ceux qui négocient la paix doivent agir coinn» d'habile». commerçants, c'est-à-dire demander beaucoup pour obtenir quelque chose. » . L'allure des aégocat'.oas avec les délégués 4e la Quadruplice donne l'impression au co-îonei Focke que l'Allemagne est désireuse de "Conclure urne pai xiionorà-ble avec la Euftsîe. LA RUSSIE PEEÏ'E A CONTINUER LES NEGOCIATIONS. BREST-LITOWSK, 10 janvier; . Dans la séance tenue ce matin, ta délégation fusse s'est déclarée prête à poursuivre les négociations de pane à Brest-IMowsh. EVe a en-smte établi que l'exposé officiel con errant la têance du 28. transmis par l'agence Wolff, est ' '^(jnforme à la réa> ité des faits. La nouvelle jfansmisc par l'agence télégraphique russe con-itrnpnt les péripéties de cette séance a ê,é qua-*$i/e inexacte de source ru*.se. Lea péripéties. Discours ds M. von Mhlmann Protestation de la direction suprême de l'armée allemande, Brc&t-Liïowsk, 10 janv, — Ce matin, à 11 heures, uufi sJance pîénièrR a e-u lieu, à laquelle f oni pria paît 'toutes les dé!%atk>fl& et îos repré-[ sen.aintB de. l'Ukraine. Le grand-viair Ta'aaf-f Pacha ouvrit la séance et passa ensuite la pro-sklencc art teoi'élaire d'Etat von Kuh1ma.n«, qui prit la parole eu eeg termes : j Les fonnaiitég auxqueili'îy nous nous -sommes tenus juïqu'ici pour le» séances seront, je le snppCBÊ, considé) ces à l'ftu.aninii.e comme suffisantes a"u^i pour te cours ultérieur des négociations. Commo diverses niodifieatiotis sont in. tervenuea dans la composition de certaines dé-1 «gâtions, il ne me paraît point superflu de jeter au début de «os travaux, un bref coup d'œil en arr.ère, sur le prologue et sur le cr.m's suivi jusqu'ici par les négociations. Par le radiotilégrammc «A tons», data du 28 novembre, le gouvernement russe actuel a déclaré, en faisant part de certaiw's da ses dé-C'Skms, qu'il éSait dispeeé à OH-lamet des négociations de paix avec les belligérants. Sur c£s enrefaite», M. 'e comte von HoïtWng, Chan-r eeiier de l'Empire, a fait dans son discoors' ' piogramme d'eu-.réo, devant Pa>c&c-i)ibl6e popu. laire du Reichstag, en date du 29 novembre ICI7, les déclarations suivantes : « Le gouvernement riifse a lancé ii'er. soir, do Tsarskoïc-Sîlo,. un radiotél%ramme, signé ; par M. Trotzki, commissaire du peuple pour les a.ffi) irefj étrangère» et par M, Lonine, pré-! s-idsnt du Conseil des commissaires du peuple, ' par iequd il propose d'entamer à bref délai de» négocintrons en vue d'un armistice et d'ur , ' paix général© avec les gouvernements dej pays belligéran t. Je n'hésite pas à dire que d'après ce qui nous est actuellement connu dfs pro-posifiona russes, celles-ci contiennent des bases d'scutabi-fB pour entamer des négo<¥a;ions e quî nous sommes di&]X)sés à y donner srtite aussitôt que "le gouvernement russe nous enverra tes re. ' ]>té:cntaiit3 plénipotentiaires à cet effet. J'espère et je souhaite que ces aspirations puissent bientôt prO-ndTe une forme eoaarète et qu'elles 1 nous apportent la paix. » Les hommes d'Etat dirigeants de» autres pjys &Hiés .fii'cat djes déclai-ation3 dans le même sens. La 3 décembre 1917, les négociations au F.ij.-t de l'ara)ist!<:e ce.mmer.cèr'nt ?£ aboutirent avec 'siiccfe à la signature du traité d'armistice, le 15 décembre 1917. D'après l'article IX dm dit traité disant que « les partis' oMitrao.ants entreraient m négociations do paix aussitôt l'armistice signé », les quatre puissances coalisées ' envoyèrent à BrCsit-Litowak dos représentants plénipotentiaires qui entamèrent des négociations de paix avec les représentant du gouver. ( nement russe., le 22 décembre 1917. Celles-ci ae composaient de deux- parties distinctes : D'une discussion sur la possibilité d'une paix générale et d'une discussion des points qui devaient ou toutes circonstances être discutés entre les Puissantes do la Quadruplice et le gouvernement russe. Comme il a é;éf proposé dans la séance du 25 décembre par !a délégation russe, une interruption de 10 jours eut lieu au cours des négociations, afin que, selon la iéetaration russe, les peuples des gouvernements qui n'avaient point encore pris part aux négociations qui se ' poursuivaient en vue d'une paix générale, aient ' la faculté de prendi-s oonnaissanos suffisante des principes actuellement établis en vue d'xrn© 3 telle paix. Ce délai expiré, les négociations devaient ôfro reprises, abstraction faite du nombre relatif des états belligérants qui se joindraient aux négo-) dations. Ce délai est expiré le 4 janvier 1918 à minuit et les gouvernements coalisé*, après avoir eu connaissance de ce qu'aucun des gouvernements do l'Entente n'avait fait la moindre communication, ont fait part, dans un ra-diotélégramme, de la déc!»''ou commune stii-vaate ; « Dans leur réponse aux propositions de là délégation russe, les délégations de la Quadruplice avaient rédigé certaines clauses, le 25 dê-^ cembre, à Brest-Litowsk, en vue de la conclusion d'une paix immédiae. Afin d'éviter un en-1 gageaient unilatéral, elles avaient fait dépendre expressément la validité do ces clause^, de la condition que toutes les puissances actuellement en guerre, s'y fussent joint s sans exception dans le délai prévu, et s'obligeassent sans : réserve, à observer valablement les conditions * engageant de 'a même manière tous les peu-pies. Du consentement des quatre délégations coab'sées, la délégation russe avait fixé ensuite, un délai de 10 jours, endéans lesquels les au-1 txes belligérants devaient prendre eonnaissanoî des clauses rédigées à Brest-Litowsk, en vue d'une paix générale et immédiate, et décider de leur adhésion aux négociations de paix. Les délégations des puissances coalisées constatent que Le délai a pris fin le 4 janvier 1918 et qu'au-'• con autre des belligérants n'a fait une déclaration établissant Son adhésion aux négocia ions de paix. Ainsi qu'il résulte de la communication des gouvernements alliés, en date du 25 décembre 1917, la condition la p us importante y stipulée était l'acqu escem-snt unanime et uniforme des conditions liant tous les peuples, par les puis-î s an ces ennemies. Cette cendi l'ion n'étant pas remplie a eu tes conséquences résuiant du contenu de la déclaration et d£ l'écoulement du délai. ? Le document est devenu caduc. La première t tâche de notre assK'mb'ëe eût été avant tout de 3 reprendre les négociations au point où elles étaient avant la p .use de Noël, mais la déléga-t!oi) russo- envoya in télégramme suivant, signé par M. Joffe, au général Hoffmann: « Le gouvernement de !a République rusao estime qu'il est nécessaire do continuer les négociations ultérieures de paix sur terrain neit-tre et propose de son côté de transférer 'es négociations à Stockholm ». ^ Lo désir de voir transférer lie lieu des négociations en territoire étranger et nett.re fut exprimé également dans deg télégrammes ultérieure.« Je n'approfond'rai pas ici les motifs connus de M. le délégué par l'exposé qui on a été fait ailleurs, et qui vendant impossible 5e transfert des négociations e^a un autre endroit que Brest-Litowsk, mais je voudrais d'or «s et déjà exprimer ici la ferme et inaltérable résolution des quatre puissanc's coalisées qui se trouve-ut dans l'impce&bilité de continuer en un autre endroit, les négociations entamées en vue d'une pa*x préliminaire. Commo il a été exposé antérieurement déjà, sans engagement, nçn-s aurions été disposés par courtoisie, à praaisférer les négociations foi me lies ' finales ©t la signature des préliminaires, dams un endroit à choisir* d'accard avec la délégation ruas s, et à entamer un débat quant au choix de l;endïoit. Nous ae pouvons passer sous eileno- que J»ur négocier, l'a.:mos^>hèi"e dans laquelle les négociations s« poursuivent est d'une importance capitale, vu que depuis la conclusion de l'échange de vues précédant P interruption provisoire des négociations, maintes choses se sont passéeg qui sont de nature à noua faire douter de la sincérité des intentions du gouvernement rufeSe de ooncBttr.î une paix rapide avec les Puissances de la Quadrupliez. Je voudrais dans ce but m'en référer au ton d»'; certaines corn muni cation s semi-officielles du gouvernement russft à l'égard des gouvernem«ats de Bi Quadruplice, notamment à ucie communication d'S l'agor.ce télégraphique de Péirograd, qui es.t considérée à l'étranger comme oi-gaue russe officieux. Dans C-t o communicatou — que je ne enterai pas tcxtuellenient afin de ne }>aa trop prolongya: mon discours, mais que je me réterv-e do reprodruire comme tiei'e le cas écbéaat, tau cours de la discussion ultérieure, — étAit reproduite in-ex-tenso une prétendue réwnse donnée par te- président de la délégation' rusEiV. Joiffe, dans 3b sém-cï du 28 décembre 1917, qui., ainsi qu'il résulte des documents, n'existe que dans l'imagination de son inventeur. Cette communi-atam, inventée de toutes pièces, a sensib'e'-meat contribué à égarer le jugement sûr le cours actuel d^ négociations et à en compromettre le* résultats. Si ma'gré cela je n'ai, point com-plètenivn: abandonné l'espoir de vo:r te cégo^ . étalions aboutir à un résuLat salutaire, cet espoir est food»> en premier lieu sur le désir du peuple russe d'une paix durable et assurée, qui , nous était connu rt nous a *.S expiima verba-lement. par la déicga'.ion russe, et sur les ex-périencCs que nous avons fai'es au cours des négociations conc 'triant mode de travail do la délégation russe. Pour autant qu'on puisse , piéjuger des négociations accomplies avant la ; pause dans les opérations, je ne considère pas les difficultés matérielles comme suffisamment grandes pour légitimer uiv échec de l'œuvre de paix et partant la reprise probable di's hostilités a l'est et ses conséquences incalculables. » Discours du Comte Czsrnin mlaisira des afiaires étrangères d'Autr.lche-KoBgrie. ; Messieurs, • « Je voudrais ajouter «ncore aux considérations do mon collègue allemand, ce qui suit : L-es motifs pour lesquels nous nous r&fusaas ; catégoriquement au transfert clés négociations en pays neutre, soni d'ordre double. Ils sont d'abord d'ordre technique : nous sommes rei-iés dirsetemeat d'ici par fils spéciaux avec nos ' gouvernements. Journellement, vous échan-' gez vos vues avec Pétirograd et Kréw et nous échangeons les nôtres avec nos Centraux. Au-' clin de nous ne peut se passer de cet, appareil sous peine d'aggraver et de retarder à l'infini tes négociations. Mas le second motif est encore plus impérieux que le premier. Vous mous avetz invités, Messieurs, en ttemps voulu, en vue de négociations d? paix générales. Nous avons accepté ce-fte invitation en nous uaisisftnt sur la base de la paix générale. C'est sur cette base que vous avez fixé à vos Alliés un ultimatum d® dix jours. Ils ne vous ont pas ré pondu et aujourd'hui il ne s'agit plm de négo-cations en vue d'une paix générale, mais en vue d'une peux séparée entre la Russie ef la Qua- ■ drupice. La transfert des négciaitioirs en terrain neutre fournirait à l'Emeute l'occasion qu'elle guette de s'immiscer en maîtresse. Der- i ricre les coulisses, l-e& gouvernements d'Angleterre et de France mettraient tout en œuvre pour cmpêclier la' conolusion de cette paix sé-puréî. Nous nous refusons à fournir cette occasion aux Puissances de l'Ouest, mais nous étions di&poE)23 à transférer dans un endroit a déterminer lies négccdaàons formolfcs final-.e et La signature du traité de paix. En ce qui concerne la partie méritoire des négociations, au sujet de laquelle nous n'avons pas encore pu nous metore d'accord, noua noua soaime3 engagés de commun accord, lors de la dernière . séaace piénière, à nous référer en cette question à une commission qui est encore à nommer et devrait commencer immédiatement tes ; opérations. Les quatre alliés sont complètement d'accord pour mener à bonne fin ks opé-i rations sur La base élaborée entre le secrétaire s d'Etat et moi-même, qui nous engage avec a-s m-Esieurs de Russie. Si ces messieurs de la délégation russe se ni animés des mêmes inteatio. s, l noua aboutirons à un résultat satisfaisant. Dang 1,3 cas contraire les choses suivront leuir cours - nécessaire, mais alors la responsabilité pour la continuation de ia guerre imeombera exclusive-; ment à œs messieurs de la délégation ruse . » Le grand-vizir Tolaat-Paclua et le ministre ■ de la justice Popoff se rallièrent à ces déclarations au nom des délégations turque et bulgare. C Protestation du Général Hoffmann Le général Hoffmann se leva ensuite pour faire la protestation suivante : « J'ai ici devant moi un tas de radiotélégrani-rnfs et d'appels signés par les- dé'égués du gouvernement russe efc par la direction suprême de l'armée russe, qui coadieament d'une part des insultes à l'organisation militaiie al nnande et d'autre part des excitations à nos troupes, pré-sentaat un caractère révolutionnaire. C.s radio, télégrammes et cifs appels se beurt^nt indub.ta-blement à l'esprit de l'armistice conclu entre les deux armées. Au nom de la direction supté-me d? L'armée aîlemande, je proteste de la façon la plus formelle contre la forme ©t l0, tô-iueur de ces radiotélégrammeg et de ces appjs. » Lfy lieutenant feld maréchal von Csiesisiics, lie colonel Gantschcff et le général de cavalerie Izzft-Pacha, rallièrent à cette protestation au nom de la direction suprême d& l'armée bul-ga re et de l'armée ottomane. . 1 Dernières Dépêches Un discours du chancelier en perspective. Berlin, 10 janv. — Le brait couirt dans les milieux parlementaires que le chancelier de l'Empirp. Aurait l'iatenjoH de se présenter un de ces jours, probablement lundi prochain, devant la Commission principale du Reichsisig et do répondre pur un asse'/, loag discoure aux bu's de guerre die Lloyd George et de Wilsoa, Les combats à l'Ouest. BarlLn, 10 janv. — Il se confirme que leB Français ont subi, Sors de leur attaque à l'Ouest de Flirey, <ffechirée le 8 janvier, et qui s'est tamnnée avec une complète défaite, des pertes excessivement élevées. Dans un étroit stoteur seul plus de 100 PraaçaÎB morts otat été comptés. Très intéressant en face de cela esit le contenu du radiotéiégrainme de Lyon du 10 janvier, à 4 h. 30 du matin, qui annonce que les pCr;es deg Français, quelques légèrement blessés exceptés, a: se chiffrent qu'à 6 morts. Malgré lis. mauvais temps îes Anglaia «t les Françîis ont continué plus Intensivement leurs tentatives de reconnaissance sous une vigour.uaer prof-'c.icn d'artillerie. En Flandre, à l'ouest dS^5 Zandvoordo, de fortes attaques de patrouillas • anglaises ont net emeot échoué. Sur leg auires endi-oita du front à l'ouest, des détachements de reconnaissance qui se portaient en avant, n'ont même pas pu une seule fois arriver à nos obsta-. cles. '• Le 8 janvier nous avons vu le second «atoiver» sa ire du jour où l'Entente a décidé d'abandon, ner l'aventure des Dardanelles, entreprise que la presse anglaisé' qualifie de malheur natioaal. 1. s Anglais ©t les Frauçaia ont laissé sur ces rochers 300,000 hommes. 12 vaisseaux do ligné e^ croiseurs ennemie, 17 croiseurs cuirassés Ct 20 torpilleurs et sous-marins ont été détruits ou endommagés par les batteries côtières turques • et lesi sous-marins allemands, tandis que Lea frais de cette expédifîon inutile ss chiffrent giosso-modo- à 5 milliards. Les financer de la Finlande. Helsingfors, 10 janv.l— La,reeonnaissance de l'indépendance de la Finlande est d'une impor. tanoe capitale par Suite de sa situation financière. Le créd.t de la République dans les diverses grande,? banques d'ici, se chiffre par environ 50 millions de mark. Comme au début de la guerre- la Finlande appartenait à La Russie, les dépots furent saisis. Le motif de ce fait est devenu caduc à présent et le gouvernem.n finlandais a chargé le Dr Wakleck, avocat à Berlin, comme mandataire juridique, avec p eins pouvoirs, de £aire lea démarches nécessaires pour la restitution de aëa sommes. La levée de séquestre imminente Soutiendra Les relations politico-commerciales du nouvel état et servira à faciliter esseniellement les r.îla jons nouées et à cultiver entre la Finlande et l'empire allemand, des rapporis écomomiqu'Bs, sur l'importance desquels le comité principal du Reichstag a déjà attiré f attention. La ioie de la Finlande indépendante. Helsingfors, 9 janv. — En raison de la reoon. naissano- de l'indépendance de La Finlande, La ville est pavoises depuis deux jours. Le Comité principal, du parti social-démocriaïiique, désire expr mer aux compagnons ru ses sa gratitude et propose une manrifesta.-ion solennelle à Laquelle seront- invités les délégués de la Russie. Par décret »n ;ribunal révolutionnaire a été institué sans tarder. Leaiae en Pi'alaaàe, Genève, 11 janv. — D'après une nouvelle da Petrograd, pubi'és dans le a P-sfit Par:sien », L'-nâne se trouverait, aetuonemerut <a Finlande pour prendre un congé do sauitô. La Norvège et la Finlande. Chi'istiaaia, 10 jaav. ( Norsk buivau té'égr.) : La Norvège a reconnu la Finlande comm-s état libre et indépendant! ha. i évolte au Portugal. Paris, 11 janv. — Le « Temps » avoue que le mouvement de révolte à Lisbonne, est dirigé contre la participaâon du Port ugal à 1a guerre. Contre les buis de guerre de Lloyd George. Londres, 1T janv. — Le « Mornin.g Post » annoncJ : La première assemblée des corps de métier anglais, qui s'est réunie après le discours de Lloyd George, ies ouvriers du port de Li-verpooï se sont exprimés dans taje résolution contre les buts de guerr_ do Lloyd George. Seeotiisees âsaiioue>5 en lotisse. Constance, 11 janv. — Dans 1a nuit du 9 courant, en a enregistré dians toute la région du Lac d>; Constance une violente -sfioouese sismi-que, d'une vigueur telle que de nombreuses personnes on ont é.é réveillées. Une opinion de Camille Huysmans. Stockholm, 11 janv. — Aa cours d'une interview qu'un correspondant de journaux a eue avec M. C-amiile Huysmans, celui-ci a déclaré entre autre» que 1# position de M. Lloyd George esit très difficile en ce moment. D'après M. Huysmans, il eg.t possiWe qu'un revirement e» manifeste du jour au !e*nd"maia ifens la politique européenne. .Changemeats dans l'amirauté britannique, La Haye, 11 janv, — Des cîi'ingemens ont ê'é apportés dans l'amirauté britannique. On s'occupe actuellement de la forma-tien d'an état-major pour ia flotte. Chaque membre de l'amirauté aura dorénavant sa tâche %ien définie. Le tout est copié sur l'organisation d'2 l'état-major de l'armée. Auront voix ea.re antres à cet étar-major, de jfunes officiers revenant du front et qu' y auront, acquis une pre'ei'eatse expé-rieno"! de la guerre. I)éî€mse d'exportation. Amsterdam, 10 janv, — L'agence télégraphique néerlandaise annonce qu- l'exportation du houblon est défendue. La politiaue fiscale en Hollande. La Haye, 11 janv. — La première Chambre a adopé par 30 voix contre 6 1«> projet de loi établiasant un impôt sur lea dividendes et l08 tantièmea, projet qui avait été dépose par lo ministre des finances, M. Treub. La peste en Chine. La Haye, 11 «Janv. — Tous les transports d« passagers et de marohan dises entre Pékin et Feng-Che-n — qui est actuelleanent le point t£rmmus de la ftgnc de chemin de fer Pékin-Sinynan — ont été arrêtés. On a notamment de-couvert une personne malade de la peste, qui voyageait entre Tsing-Fcu et Feng-Chen. On a déjà constaté do nombreux cas de peste à une distance d» quelques milles de Sinynan. Fne interpellation à la Chambre França-e. D'après les journaux pari&iens, le député Moutet a ineerpollé te gouvernement au sujet de L'aggravation des difficuttés du ravitiaille. meat dans ia région lyonnaise. Tôi dancss séparatistes en Russie. Le « Matin » apprend de Londres que plu-sieusrs auîses territoires russes habi.és par des nations diverses, ont proclamé leur indépendance. Ils ont déjà formé un gouvernement ou ma-' nifesté l'innontion de le faire. On annonce entre -autres que plusieurs provinces de l'extrême-nord de la Russie, parmi lesquelles lia région d'Ar. khangej, ont proclamé !eur autonomie. L'expropriation en Russie. Londres, 11 janv. — Lo journal « Manchester Guardian » apprend de Péerograd que le gouvernement russe a l'intention de publier.. dar.0 quelques, jours an décret, annulant la dette publique de 5a Russie. Seules Ifs valeurs d'E at russe étant la propriété de citoyen® russes qui possèdent moins de 10,000 roubles de fortune^ seront remboursées et continueront à rapporter un intérêt qui sera de toutfr façon inférieur aux taux actuels. La mission militaiie française expulsée de Russie. Sicckholm, 10 janv. — De la « Nowaja Shisn »: « Trotzki a exigé que La délégation militaire française ferme son bureau de renseignements et qu'elle envoie ses appareils de télégraphie sans fil et ses officiers au-delà deg fronder"». > DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition précédente.) Les interpellations à la Chambre française. Cologne, 10 janv. — De Lugano à la « Gazette de Cologne a : La Chambre franç.-.i^ d s-cutera la semaine prochaine le refus du gouvernement d'accorder des passeports pour Stockholm. M. Albert Thomas interpeller» à ce sujet. M. Pichon lui répondra et fbra siennes les déclarations de M. Lloyd George. M. demeinoeau interviendra proibablemant dans le débat. M. Jobert a adressé' au gouvernement une question sur la façon de procéder de la censure e-n province; il s'agit d'un arlide attaquant violemment M. Clemenceaiv et publié par le journal de M. Jobert. A ce sujet, le président du Conseil a envoyé Ba note suivante à tous les journaux : — Le droit d'offenser les ministres devant rester intact, l'employé en cause sera poursuiv' disciplinairrment. » La libération des navires internés en Russie Berne, 10 jar.v. — L'agence parisienne « Ra-d!o » a.nnon ce, de St-Pébersbourg que 14 na,< vires autrichiens, tombés aux mains des Russes au cours de la guerre et représentant 40,000 tonnes de jauge, ont été remis en liberté. Un accord intervenu prévoit, paraît-il, la libération de tous les navires internés, sans Cxcept'on. Trotzki et les socialistes français. Paris, 10 janv. — La «Vérité» publie la lettre suivante adressée par M. Trotzki aux S'OcîîifiK's français : — Quoique le® df'-putés" socitaliBees français aient voté tous tes crédita de guerre, le gou-, vernCment ne leur a fait Aucune concession. Il a refusé de répondre nettement au en jet de' ses. buts de guerre et a barré aux socialistes la route vors les conférences internationales. L'atjtude des socialistes français est en oppo-sditon avec leurs principes. Depuis qu'ils ont', courbé lia tête sous les huimîiatxffls dont ils ont été abreuvés, ils n'ont plus te droit de condamner les maximalistes. Nous avons «sgea fait pour préparer une paix générale- miiis nous ne voulons pas d'une paix à tout prix. Nous avons établi les bases d'une paix démo-eratSque à LaqueU© Lîs pays aoelatfetes peuvent adliérOT. Par contre, qu'a-t-on fait à Paris? On nous a répondu par un cabinet Clemenceau, qui n'amènera pas lia paix. Le prolétariat français doit exiger que son gouvernement participe ans négociation. •S# 5m# année. • N° 1179 - Ed. B DIX CENTIMES Samedi 12 Janvier 1918

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