Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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09 October 1917
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s.n. 1917, 09 October. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/639k35n97g/
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Lis BRUXELLOIS PROPOS LIBRES ET VARIES Aveuglement et incréduSité Nul n'est prophète dans son pays, mais ce que l'on peut affirmer, c'est que tôt ou tard le monde est destiné à périr comme toute chose ici-bas. A voir les événements qui ee dessinent si tristement et après des obseirvauon» psr-aomuelles, on reste perplexe devant tant d'ignorance d'une grande partie de la foule qui, malgré les bonnes volontés de La grande mas-0e, ne veut absolument pas reconnaître l'erreur dans laquelle le monde a. été plongé du-dant des siècles. Il est vraiment douloureux de devoir constat.r que plus on marche avec le progrès, plus on va vers l'abîme. Cela resta un fait acquis et prédit depuis longtemps avant notre ère même. Si l'on voulait pourtant revenir à de meilleurs sentiments,les choses iraient bien mieux. Mais hélas! que peut-on contre une foule stu-pide et aveugle à la fois. Malgré tous les enseignements donnes par Dieu dans un Testament légué spécialement par lui, l'incrédulité reste et n'est pas encore prête à d.'sarmer.Aujourd'hui encore, nous assistons à un spectacle qui sort complètement de la banalité. A propos. En supposant même qu'on en arrive à un résultat négatif au point de vue philosophique, il ie»te néanmoins ceci de fondé, c'est que plus on persécutera les pae; listas, plus les idées évolueront en leur faveur. Le plus bel exemple d'incrédulité vient encore de se produire lorsque le Pape a voulu se poser en médiateur et en arbitre dans le conflit européen. Pourtant., il serait si simple de s'entendre et d'arriver à un résultat, si on voulait raisonner sans parti pris. Pour quelle raison l'Entente refuse-t-elle d'accepter ia médiation du Pa/pe, qui s'est tenu dans la réserve la plus stricte au point de vue de la neutralité'! Ce chef suprême de l'Eglise &e trouve à- la tête de 250 millions d'être» humains et il est le représentant du (Jlinat. C'est une intelligence des plus haut cotées. Donc sa place est toute désignée au fauteuil présidentiel du tapis vert, où l'on discutera demain la paix. Quel est donc la vrai motif de tant d'obstination vis-à-vis d'un homme qui ne veut que le bien de l'humanité? Aux Ih.mines dt bonne volonté, nous disons, pendant qu'il en e§i temps encore : revenez à de meilleurs sentiments, sinon le monde court à sa ruine. Aux ouvriers,-mes camarades de travail, j'a-dreess un Servent appe] : qu'ils nous aident à monter au haut dé l'échelle qui nous conduira un jour au faîte de l'apothéose comme travailleurs èt penseurs. <4.uaui a ma., dès aujouid'liui, je m'inciine devant la sagesee du Pape, lequel, au surplus, comme citoyen et comme homme, a bi< n voix nu chapitre, sinon comme médiateur, bout au moins comme délégué d'une pu ssance morale incomparable. Pourquoi nous, socialistes ou démo rates tliré-tàeiis — car ne sommes-nous pas tous des chrétiens en fait et ne desc< ndons-nous j^as toue d'un même père, e'ost-à-diic de celui qui fut le créateur et le fondateur de la société dans Je que lie nous vivons tous, — pourquoi, dis-je, refuserions-nous à notre toux de faire des proîiositions de paix, alors qu'il est de notre intérêt et de notre d'avoir d'y aller sa.11 s ^détour et sans embagos? Qu'on soit jaune, rouge ou blem, tous nous devons avoir un seul et unique désir : c'est de nou*> entendre en vue de conclure une paix, et une prix qui doit être ba-■ée sur l'amour et la fraternité. Te; devrait Être le désir de chacun ici-bas. Quelle volonté nous ©mpêch1' donc d'agir et d'obliger nos dirigeants à entamer des pour-par.eis avec les pays belligérants? Il me semble que les ouvriers ont payé assez de leur aang •t subi assez de souffrances, pour- qu'enfin o;i •e décide à les écouter : Nous sommes à l'approche d'un hiver' qui ■'aamorioj de» plus rigoureux, et que va-t-il «dvenir de nos femmes et de nos enfants, tout au moins des enfants de nos ouvri- rs, qui auront à subir de nouveau les plus terribles soui. frances qui soient? Cela uniquement pour les deux yeux dune nation qui a fait fi des desiderata de la Belgique. Car ne perueez pis que l'Entente ae bat pour l'indépendance de la Belgique; elle défend uniquement sos propret Intérêts. L'égoïsme et l'entêtement de l'Angleterre sont spécialement les causes de tout le mal. D'autre part, il est pénible dj constater que lies eocialiistes se laissent devancQr par celui qui a toujours été considéré, d'après oerbaiuf fanatiques sectaires, comme le défenseur du veau d'or et comme l'adversaire le plus irréduc. tible de la démocratie 1 Et nous qui croyions être les champions de la paix... A présent nous recevons du Pape une rude leçon de pacifisme, 11 est vrai que les irîé-s évoluent d une façon telle que le sco.a-lisme est devenu la réaction la plus révoltante. Hointc à nos dirigeants et mandataires, coupables d'un? inertie et d'unei apathie sans nom ! L<cs ouvriers s'en souvieiidro-it longtemps. Un socialiste p rtisau de la paix. A TRAVERS BRUXELLES fiu Quartier cie la rue a'rinderleeht Au quartier de la rue d'Anderlecht on iro-u. va.it autrefois le couvent des grands Carmes, l'un des prem.érs de l'ordre en Brabant. ordre, pretend-t-on, remonte aux temps biblique tandis que Us carmes déchaux et les carmélites ne datent que du X.\ IIe siècie. .persécutés en Orient par ks Sarrasins, les Fieras de Notre-Dame du Carinel vinrent londer de nombreux monastères en Europe. Celui c-Bruxelles fut construit en 1249 par Smiows Stock, un Saxon du comté de Kent où i1 mourut en 1265. Ce Simonis Stock, dont on ignore le vrai nom avait- dès l'âge de 12 ans hxc ea résidence dans ie creux d un arbre, ce qui lui valut son surnom. Les carmes eurent à Bruxelles une existence assez agitée. On les trouva d'abord tout-puis-sanîs à la Cour. La duchesse Jeanne avait pour confesseur un moine du Carmel du nom de Jean De H.rlogh. Au temps de Philippe le Bon la communauté se crut assez forte pour brav1 r la colère du prince en donnant as le à un aventurier qui avait dupé la cour de Bourgogne. Les carmes ientrcr.-nt cependant en grâce moyennant un certain nombre de tinsses, et en 1501 Philippe le Beau tint dans leui église un chapitre de la To:&ou d'or, où le futur Charles-Quint qui venait de naître, fut armé chevalier. Lorsque les guerres de religion éclatèrent, la couvent des Carmes échappa grâce aux relations int mes du prieur Laurent Cuperus avec l un des chefs du parti calviniste. Toutefois, les huguenots prêcheront dans i'église, les Carmes séiaiiu réfug ts a Engh.en. Us revinrent en î£85. Sous le règne d'Albert et IsabeiJe, ils faillirent être ex-pinsés par le peuplé qu'ils avaient appelé à leur aide pour d<et.tuer leur provincial. Le couvent fut démoli en 1797 a.près avoir servi d'abattoir de la ville. L'église des Carmes était grande, la boiserie des chapelles et des confessionnaux sculptes avec art.La cha.re de vérité représentait un roch 'r er^ux où l'on montait par un escalier qu. semblait taillé dans le roc, et pafsait entre des palmiers avec plusieurs anges .jui y grimpaient. On remarquait le prophète Elie dans l'attitude d'un homme lae de vivre et caché dans la cavité du roc pour 6e soustraire à la fureur do Je;>ab1 ' 1. Un ange lui apjKi.ta.it à manger. Lootj chaire sculptee par i'iun ierè est aujourd'hui à l 'église de la Ghapt lie. Daiih ie chœur décoré de stalles de chêne et dans 1>'6 chapelles des pourtouis se trouvaient des tableau* «4e Jaus. sejis représentant des scènes de la v.e du prophète Elie °t d'autres toucs remarquable^ de Bub.ns, de Quellyn, de Van lïelmont et de J. Van Orley. Cet loi.e» ont dsparu lors du bombardement de La ville en 1095 Outre' le mausolée de la duchesse J e mue, l'ancienne église renfermait les tombes d'Arnold de lieciveld, Amman de Bruxellois, de Jean de Baronaige, baron de Perck et de sa femme Catherine de Lign?, d Aniiré del Marmol, pié-sident du grand Conseil de M&lin<es, <iu vicomte de Gnmbeigbe, de plusieurs mcmbres de la famille Van dfei Noot, etc. Bue du Lombard, autreioi.s ta ru-: des Fou. ions, on voyait le Moiit-de-Piété fondé par i'iniaate' Is be.le pour extirper l'usure ot ies usuriers qui pi étaient sur gages. L édit porte ia da^e du 13 décembre 1618. L'infante po-à la première pierre de 1 édifie1' .qui fut inauguré e 28 6 'picmbie 1619. Wenceslas Go berger, pe ntre et architecte, en fut nommé surintendant.Dans la partie du quartier s'é-endant vCj?s le rempart s'alignaient d>es petites maisons habitées par des artiyaafc. Ltt hommes tricotaient des bas et des bonnets,les femmes fabriquaient des dentelles. A l'extrémité de la rue du Lombard, dans un étroit carrefour se tenait le marché aux charbons. Tout à côté la Senne passait sous un polïï dp pierres, vois ne d'une antique chapelle dediée à Saànfc-J acquêt,. En 1025 pendant le carême ,1e sacristain Jean Meeus, y trouva dans un tas d'ordures une statue de 'a Vierge qui se mit à opérer des miracles. Bientôt ou forma une confrérie dont l'Infante Isabelle accepta le patronage, puis on érigea 1 église de Notre-Dame de Bon Secours. L'église fut détruite par le bombar- «acasabgg^jamfctmwn»» « n »ik—ii»<ihi»iii>««ii wnimi il ii dément, elle fut teconstru te peu après et restaurée en 1825 à l'occasion du deuxième centenaire de sa fondation. En descendant vers la- porte d'Anderlecht par une rue tortouse appelée rue de Mons ou trouvait près de la porte même à cli 'vai sur la Senne, une petite chapelle nommée Notre. Dame-au-rouge, la Vierge de ce sanctuaire fut ainsi nommée parce qu on l'invoquait dans les cas de fièvre scarlatine, ou contie les hémorragies. La kermesse de Notre-Dame-au-rougC est fêtée tous les ans par les naturels du quartier sert de prétexte à des sorties où le faro coule à flots. V. d. II. semis ae la Ptsssê La çètisttre pAi %qyfi françaUs*— Le «Temps» écrit, sous ce titre, ce qui suit : M .Painievo, en abordant av'c franchise, dans explications,- les divers, probiènue qu'il entend résoudre, a traité ia ques.ion si délicate de la cen-siure. A prendre ses observations au p.ed de la leure, on pourrait ctn>ire que le régime de la censure va de nouveau subir des mediifications, que la censur> politique va être sinon sévère-méàit rétablie, tout au moins séiieus^ment re-n-foroée. La censure aurait aiusi passe par des régimes différents, et ce manque d'uu.té u'esiv pes sans présenter de réels m convenants. Ce lut d'abord la c.nsure assez rigoureuse de M. Viviam; oe fut ensuite la censure aggravée du M. Briand, qui -avait bien semblé poser en principe que la critique des actes du Gouvernement devait être interdite, parce qu'elle portait atteinte à l'autorité du Gouvernement; et, oomme il montait la garde, selon les termes mêmes d'un de ses discours les plus retentissants autour du moral du p-iys, n entendait que la censure montât la garde autour de l'auvorité gouvernementale. M. Kibot, selon sa promesse — et combien les événomentâ lui ont dv/imé raison ! — réduisit tellement la censure polit que qu'elle lut, en fait, à peu piès supprimée. Il estimait qu'il y a plus d niconve-nien'-s à cacher au p. ys la vérité qu'à risquer des révélations soudaines sous le choc des événements qu'on ne p ut toujours dominer. Va-t-on, avec M. Paimevé, d'esprit pourtant ei libéral, vo.r ae rétablir la censure pol.tique? S'il en était ainsi, on ne pourrait que le déplorer, mais on devrai- reconnaître que psut-ê-re ceux-là mêmes qui ee plaindraient souit aussi ceux qui auraient suffi lit la mesure. Oc ■ titre 1 ÛeiiSiirej vol à de tes coups... — Le « Pays », de Paris, a reçu de l'Agence Ra. d.o cette protestation, qui est éminemment suggestive : « Monsieur le Directeur et cher confrère. Nou6 avons l'honneur de porter à votre con-na t-sance le fait suivant, qui a lésé vos intérêts autant que les nôtres. Nous avions pris toutea les dispositions pour que nous fût communiqué, dès la première heurt-, la réponse de l'Allemagne à la note du Pipe. Comormément à nos ins rnotions, hier, 21 septembre, à 3 h. 25 de l'après-midi, l'un de uci, correspondante nous télégraphiait du bureau français d'Anne, nr es" un résumé très complet de la réponse al-lemande. Cette première dépêché fut suivie, à 22 h. 50, d'une nouvelle tuerie de télégrammes nous dooïnâïitTle -texte m-ext-'nso des deux notes allemsnde ot autrichienne. Or, toutes c*:s dépêche» — l'analyse ex l'in-extenso, — nous sont parvenues ensemble aujourd'hui, 22 septembre, à 1 b'-ure die l'après-midi. Si c£B dépêches nous avaient été remises dans les délais normaux, un certain nombre de journaux du matin auraient publié les documents in-extenso, ot tous sans exception auraient eu oc.nn : if san ce de l'analyse. Nous n'affaiblirons l'exposé de oos faits par aucun commeataiie, pereuadœ quoi ieur gravité ne saurait voue echapper. Croytiz, Monsieur le Duectcur et cher confrère, à nos sentiments les plus dis-t.ngués, (tjigijé) Le directeur-général : Henri Turot. » «t-, "Cette le-tti-e te passe d- tout commentaire... écr t. Les frais <1/ y une de l'Angleterre. — M. Cardiner, le rédacteur en chef du « Daily Newiî », publie dans sou journal un article quf met cm lumière d une façon éclatante le problème compliqué qu'auront à résoudre i" e gouvernements des Etats belligérants lorsqu'il s'agira de solder la « douloureuse ». Voici ce qu'il écrit : « Supposons un moment que la guerre vienne à Unir aujourd'hui. Devant quelle situation nous trouverious-nouj ? Nous avons dépensé yroti.ïu modo 5 milliards de livres sterling en frais de guerre. Au taux actuel, chaque année de guerre en plus nous coûterait 3 milliards de livres sterling. Des 5 milliards de li- 49 FEUILLETON DU BRUXELLOIS. Mes Pontons NEUF ANNE.ES DE CAPFiVITE PAR Louis G ARMERA Y •— Eh ! certes ! veux-tu me faire croire que lu lutteras en même tempg avec avantage floirbre deux boxeurs anglais? — Ah b en 1 tu es jeune encore, toi, s écria le Breton en riant aux écla-te, quoi t tu ne comprends pas la frime? — Je comprends que les dix coups de poing que tu consens à îëcevoir d'avance suinronx et au delà pour t assomm<T et t'envoyer à l'hôpital,et c'est ça que tu appelles une fri-Bue?— Mais oui, c'est cela 1 PardieU, je sais ktussi bien que toi comment ies Anglais vous fenvoient un coup de [>oing Au premier que je recevrai je verrai trente t,ix chandelles, et *u cinquième ju aurai perdu au moins deux dents... — Une jolie perspective! Et au dixième et dernier... •—Je serai étendu tout de mon long, sans jpoiuiaissance, sur le pont... — Ah ! tu en conviens ! Aloif, où est donc la belle malice? '— Ma malice, camarade, faut croire pour-i»nt qu'elle n'est, pas si cousue de fil blanc, puisque t'y ne l'as pas encoi-e devinée ! Ma ma-pce, c'est qu'assommé cm non, je commencerai rr palper deux livres sterling, c'est-à-dire ■omme dont nous avons besoin pour notre évasion 1 La voilà, la malice 1 . Ce dévouement si simplement exprimé me toucha plus que je ne saurais le dire; je sentis des larmes nie venir aux yeux, et je ne pus, tant j'étais ému, que serrer fortement la main du Breton. Tu comprends et m'appwuv'6 main oc-nant, me dit celui-ci, qui ne s'aperçut seulement pas de mon émotion, tant ce qu'il faisait lui sembiait une chtse naturelle, allons placarder notre at't.che sur le pont.. — Aon, Bertauo, je ne concentirai jamais à te laisser acoomp.ii un toi suicide ! m eonai» je avec chaleur. —- Parole d honneur, tu es troj) l)èle ! Où diable vois-tu donc un suicide 'I Quinze jours d hôpital et tout sera dit; noiis nous évaderons aprcfc. Ou sait que l opin.arrête bretonne «si proverbiale :Bertaud me confirma cette vérité;ear malgré mes prières, malgré m.s roaiontraiiicea et ma colère, une demi-heure plus ta.rd la fameuse afiiebe, attachée au pied du grand mât, attirai;, tous ies regards. L'effet qu'elle produisit fut immense: on ne-par la bientôt plus d'autre chose sur le pon- tOll. — Je suis bien sur qu'avant demain mon dcii «era connu de tout Portsmoutfc. et de toii^ • Ccsportb, me dit Bertavtd.Leà anglais aiment beaucoup ocs sortes de machines, je suis sans inquiétude; les amateurs ne manqueront paa. J'étais occupe a faire une partie d'échecs, car nous avions renoncé pour le moment à continuel de creuser notre trou, à peu prèe terminé,, lorsque j'entendis un soldat anglais s'infoimer auprès des prisonniers du -nom de la personne qui avait écrit l'affiche. Pensant, ce qui était fort piésumable, que le capitaine du Frutée voulait sévir contre le coupable, je m'tmprcssai de me présenter au lieu et à la place de Bertaud. On me condui sit aUissi'tôt chez le lieutenant commandant du ponton. «■"" i Le lieutenant, que l'on appelait ordinairement cmmanUer, me r garda pendant quelques secondes saus prononcer une parole.' — C'est vous, me dit-ii, qui avez écrit l'af-bebe ? — Oui, capitaine, c'est moi. — Est-ce vous qui vous nommez Bertaud ? A ceete question, j'hésitai. Tout fois, réfléchissant que mon mensonge serait b.entôt découvert, je pris ie parti de répondre que non. — Alors ce n est pas vous qui voubz boxer deux Anglais? — Iléke 1 capitaine, je ne demanderais pas mieux, mais je ne su t p.is assez fort pour me procurer oe plaisir. — Et ce Bertaud, est-.l doue bien fort? A cette question, il me vint une '.uW qui, je l'espérais, devait empêcher le sccriiice d' Ber-Utud de s'accomp.il. .— S'il est fort, CfUt 'iitiuderlm' écr ia i - je avec un an d'admuatièn et de surprise admirable, meiit jeue. In <'n avez vous doue jamais entendu parler? 11 est cependant connu de toute la flotte Iran»; ai se. — huiecdt Et il sait boxer, ou Bertaud? — Ah ! quant, à cela, je dois tfous avouer que non, capitaine. Seulement, comme rieai n'est plus facile pour lu que de mer un homme d'un seul coup de pomg, il ne s'inquiète pas de ce détail . Je l'ai vu do nies piopres yeux, à Bourbon, aplatir la tête d'un negre comme* eût p>i te faire une bembe. — En vérité!... L Anglais réfléchit un moment, pus se tournant de nouveau ver» moi: Et c'est vous qui avez écrit l'affiche? reprit-il en changeant de convex-sation. — Oui, capitaine; Bertaud est mon ami. Et puis, comment refuser à un pareil homme ce qu'il exige? je n'ai pas un crâne oasomaté. (A suivie.j vrcs sterling déjà dépensés, nous avons payé 1 milliard de livres st^rl.ng sous forme de con-tribiiuons, tand s qà© les 4 milliards restants t o-ut été empruntés. De ces quatre milliards de n livres sUirimg, nous avons prêté un ni.lliard r de livres sterling à lies Dominions et à nos alliés; comme nous pouvons stippe&er que cet-u te somme nous s ia remboursée, nous ne nous s en occuperons pas dans cet article. Pour payer l .ntérët de ô ui,UL,rds de l.st., il nous taudra e trouver ltiO mi-lions de l.st. Mais oe n'est pas tout. Cotte dette est amorti,-.siblé ou rciiouve. e lable. Une partie doit être remboursée en 3 ou 4 i.ns, tandis que le tout devra être renouvelé ou amorti en 3C ans, ee qui nécessitera la constitution d'un fonds d'ainuit bsement. Si nous ue lixons ce ioncis qu à 1 p.c., ce qui est incontestablement ie eniftre ie plus bas possible, i' convient d'ajouter aux lou millions dé l.st. nécessaires poux le s.rvice de l'intérêt, ia soni-l" lue dO millîiOiiâ de l.st., ce qiu fait ensemble 190 l~ millions de l.st., ou, en chiffres roaiiue, 200 mil.ic'iis de l.st. par an. Le total de nos de-ld penses normale* avant la guerre était de 200 a milboas de l.st. Ce chiffre doit être beaucoup >> plus élevé actuelitm-nt,tout ét-nt devenu plus ■- uher. Portons ce ciiilire à ^60 millions de i.st. l- Sil faut que nous nous préparions à de nou-!â vellés gueires, li gios»ira encore davantage. A ce moment, il convient d ajouter pour pea-0 s.ons, etc., un min.mum de 5U millions de i^t. 1- ce qtu établit noere budget comme suit : Dc-■;U f^enees ordinaires, 250 muiiions de i.st. ; intérêts D et amortissements ue ia aeute, 2C0 millions de i.st.; pensions, etc., 50 millions de l.stb., total, 'e 500 muacais de l.st. Ce ch fire ne saurait être tj plus petat; il sr'ra vraisemblableaitont beau-'- coup plus grand ©e atie-indra peut-être bien oOO ni.liions de l.st. Et pour chaque nouvelle t- année de guerre, H s'accroîtrait de 150 millions e de l.st. Comment passer tout cela? Gardiner « rejette ridée de supprimer la dette d'un trait lt de plume. Les iin^oto non plus ne peuvent e produ.re ce qu il laut. 11 prtoeUise un - u.«i-e J- moy_n, radical : « Nous devons saisir la pro-:- priété. Nous n'avons pas eu p.taé des v.ee hu. >r marnes. Nous ne pouvons donc pas avoir pitié ï- des richesses. Nous devons apurer notre dette t- n ,;i n a le ern supprimant ia tortune sup-rllue t- des pfertâeuliei's. s^ue s'eùt-ii paisé dan* O'-s an-tl nées terribles? Que.qu^s m biens d'entre nous, ies soldats, ont v'êou dans la beue et dans la ciasse; l'ombre de la mort, avec un cite Uni g x par jour. Et plusieurs millions de iemiu-s et d hommes ont peiné sans trêve dajis la forge et dans la mine, pour chauffer à blanc la fournaise de ia guerre. Et quelques-uns, par cou-- ire, ont gagne des trésors grâce au sinistre mon. a- diai. Je n accuse personne. La plupart de ce» it gens ont fait ce que nous amioias rait si nous avions été à leur piace. Le vent a souillé dans e. leur directk/u et l.s fru te sont tombés dans n- leur- jaruin. Mais quelqu un oseraic-il prétien-ts dre qu'il est equitable que certains sont eii.le. ea vés à jeurs arfayres pour mourir pour leur pays il- et doivent abandonner les leurs dans la nu-.1- sère, tandis que d'autres restés tranquillement à chez eux, ont amassé des trésors et sont lais-25 ôés sons plus en pœectioian de leur inoisaon te iorm dable ? Avant la guerre, le revenu ua-e. tJiOiual, o'est-à-dire l'ens mble des revenue die tl. tous les citoyens, était évalué à 2,400,000,000 à de livre® sterling par au; peut-être, s'elève-t-il ©s b.en à 4 milliards de l.st. Nous devons preu-ix dre uin prélèvement sur le capital. La fortune es privée de l'ensemble d s citoyens s est accrue pondant la guerre de 16 milliards de l.st. qu'il 22 était à 20 milliards de l.sts. bas mot. Un pré->£B .èv 'ment de 10 p.c. produirait deux milliiaixis té- de l.st. et- amortirait notre dette nationale ix d'un même import, diminuant ainsi de 100 n- millions de l.sit. ia rente annuelle à payer. De eu c tte façon, notre budget r d -vr narait pres-ns que normal eL notre soivab iité nationale se-e, ra.t maintenue. Ce prélèvement devrait être us greiàsif ; il devrait être par exemple de 5 p.c. et sur lés fortunes de 1,000 l.st. à 20,000 l.st.; de is- 10 p.c. sur celles de 20,000 à 50,000 l.st:; il do ,ri viait atteindre jusqu'à 30 p.c. sur les fortunes ,, do plus de 1 million de i.st. Celui qui possède 1,000 .st. aurait donc à ]>ayer 50 l.st:.; o-iui dont la fortune s'élève à 50,000 i.st. payerait 5,000 l.st., ot le possesseur d'une fortuné de 1 miLion de l.St; payera t 300,000 l.st. J ai la conviâtii^ii qu'il n'exisb: pas d'autre moyen îy approprié et nous serons bien forcés d'en ve-u'i nir là. Et il ne faut pas qu'on etsaie de s'y eoufteraire 1 » U- ni. ï FAITS DIVERS u La femme soypée en morceaux IMPORTANTE DECOU VERTE. — M.iol'-QJ ftcier Claéseens vient de découvrir la maison * où la malheureuse Fini je' Elskens a été attirés •j" poui y êc.f« assassinée. Cette maison porte le n. 104 de la rue d'Allemagne, à Cureghem, elle est. vidé. L'individu quf l'avait louée pour' y H perpétré'r son horrible forfait, a dit se nom-mer Demoor, il a jx.ye un acompte de 25 fr. nt Aussitôt que ie orime eut été commis, il a disparu. Avant de partir, il a dépose dans la boire- te aux lettres de ia maison un billot portant el- qu'il abiaidonn.ait la maison à cause- de la mort subite de sa femme 1 La police espère quo jf- l'arrestation de l'assassin, dont elle potsède actuellement un signalement aussi complet que possible, u'e&i pius qu'une qu'tîLioin de quel-d ? qu es jours. (A.) lé-' ON CEKT1EKJAT AUTOGRAPHE. - Du lé- ;i Cri de Paris », cette «musante anecdote : m. Un préfet bien connu a l'bab;tude très ré pan - -:er due parmi les hauts fonctionnaires, de ne jamais lire les pièces qu'il revêt de sa signature. >as C'est aies: qu un boa.u jour, le ministre de l'Inné térieur reçut la missive suivante : « Le préfet ou département X... à Monsieur le minisire de lTntér.e'ur, Paris. Je me permets d'aissurer je à Votre Exoelleiièe sur la parole d'honneur et er. sous ma propre signatur •, que je n'ai [>as davantage iu ce document que tous les autres rec que je signe. — Le préfet ; (signe) Z. » inu-le. taJo de dire qu'on à beaucoup "ri au ministère ;n- de l'Intérieur, ce jour-là. ule LE FiL ROMPU.— D manche après-midi, entre 3 et 4 h., une grande perturbât ou dans la circulation des tramways des Iniulevards ter j^iriph- riques a été occasionnée par la rupture e«i d'un fil du trolley. Tous les tramways allant ni- du noid au sud étaient arrêtés â toutes les été grandes intersections, tel.«'s que rue Royale, res p. a ce Madou, rue de ia Loi, des certaines de *re personnes attendaient sous Ta pluie battante le rétablissement, du courant, qui se fit at-19- tendre. Lorsque le trafic fut rétabli, au bout ol: dune heure, tous les tramways »3 trouvèrent >"J1 bondés et ce ne fut que vere 5 h. qu'on put constater le retour à l'état normal. Et EXPLOIT D ESCROC. — Samedi un in-ce dividu se présenta dans le magasin de Mme Delpierre, rue Royale, 194, et lit choix de / trois fourrures qu'il pria là négociante d'en voyer chez lui à vue pour que sa femme puisse chois r celle qui lui plairait. L'individu remit à Mme Delpierre sa oarte qui portait Morifl-. seau Charles, rue de l'Acqueduc, 79. Qu'uvd le garçon de magasin s'y présenta., il fut reçu par un autre individu qui prit lea fournir' t et le 'lit attendre, dans une pièce au rez-de-chaussée. Au bout d'une demi-heure LES T RIBUNAUX L'AFFAIRE DE PRELLE DE LA NIEP-PE. — Nous avons annoncé, dit i'« Indépendance Beige », que la Cour militaire belge d'Hondschoote avait ordonné la mise en liberté provisoire, mais sous caution, des piéve-nus de Preile et consorts, impliqués dans une ailaire de détournements au préjudice <le l'E rat bf>lge. On apprend aujourd'-hui que les accusés ont été remis eu liberté après a vo.r verso une caution de 225,000 francs, soit 140,000 fr. pour de Preile de la Nteppe, 50,000 fr. pour Van den Plas, 50,000 fr. pour Masui et 15,000 frantes p ur Max Mahieu. LA JURISPRUDENCE DE GUERRE. — Les b ux des fonctionnaires. — « La promotion ou le changement cle résidence d'un fonctionnaire ne constitue pas le cas de force majeure, pouvant entraîner ia résiliation- du bail de l'immeuble par ltu pris en location, rappelait le 15 mai 1915 encore, le Tribunal civil de Bruxelles, dans une affaire où il s'agissait d'un directeur de l'enreg str ment. Pour que .a résiliation puisse, dans oe ojs, &e produire avant terme, il faut qu'elle soit prévue par une clause particulière, dite « clause d s fonctioninai-res ». Telle était, en effet, la jurisprudence constante. Mais un arrêté du Gouverneur-gé^o-arl allemand en Belgique, en date du 31 mars 1917, a mod.fié la situation en faveur du personnel enseignant de l'Etat : « En cas de transfert d'une localité dar.sune au re, les fonctionnaires, employés et membres du personnel enseignant de l'Etait pourront, même s'ils ont fait un bail par écrit (article 1736 du Code civil belge), donner congé aux bailleurs de la chose louée (maison, appartement, etc.) qu'ils habitent, à la condit.on do tenir compte du délai de congé fixé par l'usa, g' des lieux. Les conventions contraires au présent arrêté sont sans éff..t. » EN PROVINCE A LIEGE. — Pour les victimes de la catas-truphe d'Odeur. — Le souvenir de la catastrophe d'Od< ur, où périrent 18 personnes et où une centaine furent blessées, est toujours présent à la mémo- re des Liégeois. Immédiatement; après la catastrophe, le journal « Le Télégra. , plie » a ouvert u>,e souser ption en faveur des ma heureuses victimes. L'appel da quotidien liégeois a été entendu. La souscription a atteint à ce jour la somme de 12,000 francs.Grâce à cette belle initiative, les victimes ont trouvé un seulag<unent immédiat. "Uroh «iT imr i INFORMATIONS FINANClFRES SOXJKSE OFFICIEU SE OS BRUXELLES. Les cours du jour. . Lundi 8 octobre. lten^s <- t Lots de vilies. — Rente Belge 3p.o. 72 1/4; Anvers 1887 83 3/4; Anvers 1903 66 1/2; J Bruxelles 1902 65 1/4. _ Che-mins de fer et ï'ramw ys. — Bruxellois div. 923 1/2; Secondaires cap. 517 1/2; îd. 1/10 fond. 1470; Espagne Eleetr. fond. 13fc>5; Raiï-way cap. 635; Tient® n fond. 2250, 2325; td.oau. 1427 1/2; Transport cap. 1114 1/2; id. 1/10 ifJ 1295; Grands Lacs 295; Bialyetock cap. 33 1/2. M :laiv.ryie. — Email. Goèse;ies cap. 144; AL liance 625; Tarestkoa fond. 1137 1/2, Baume (La,m.) 257 1/2; Baume-Marpent 1250; Mom-ceau-St-Fiacre c-p. 185 1/2; id.ord. 140; Bon-nehil 90. Charbonnages. — Chevalier à Dour 1667 1/2} Bois St-Ghislain priv. 200; id.cap. 90; Abhooa 960; Carabinier 990, 980; Fontaine-l'Evêqua 4075; Charb. Belges 645, 630, liai n au t feap. 6e0, 625; id.fondi 325, Est Bonme-Fortune 800; Gr. ' Conty 750, 755, Trieu 1490, 1480; Goston 2600; H&m-sur-Sambre 650; Hazard 950, 960; Grand. Mambourg 157 1/2; Ilornu 10,600; HouillcreB Unies 975, 985; Laura div. 1305, 1320; Maremeî-ie Nord 685, 690, Poirier 850; Willem-Sopbia 2325, 2300. Mht' S. — Baccarès 116 1/2; M nés d'Or Ausfc. cap. 193 1,2, id.div. 61 1/2; Nitrates cap. 103 1 2; id.d.v. 32 1/2; Vieille Montagne 297 1/2. i k'âlcfrs colônuues. — Belgo-Katanga capit. 70; id.div. 85; Haut-Congo ord. 880; Kaïsai 80; Kabanga es200, 3220, Lacourt fond. 665, 670; Seniiah Rubber- 73 1/2, 72 1 2; Soe.ngb i Lipoefc 535, 530; Union Minière 1750, 1770; Tanga 123 1/2, 123 1/4; Selangor 495, 507 1/2; Zuid Prean--ger 215; Simkat div. 450, 457 1/2. Va'Curs dive.ses. — Sucreries St Jean oap. 137 1/2; id.fond. 265, 268 3/4; F.or diCnne cap. 480; id.fond. 310, Pétroles Tusfamoff pnv.285* Pétroles Boryslaw div. 205; Belgo-Can. Pulp.--paiv. 630. Va Ours étr n'jèrcs. — Barcekma 122 1/2; Oe-. Agric. Egypt. div. 235; Dyle Bacalan ordiD. 1090; Héliopolis div. 207 1/2; Lujar 700; Ligure Toscan a 298 3/4; Argentine...; Diuépra. vienne 2650; Kolomna 550; Kaip ng 80, 83. ANNONCES. . ^ fr. la ligne On demande 2 chefs d@ construction, 6 terrassiers, pour travaux de construction à trolley et à exécuter à la surlace. m S'adresser à E. BAUMGARTEN et fils, G. m. b. H., r. Van Beminel, 2, Bruxelles. On demande d'urgence : marbriers, coBffeur* (pcsticheurs) pour hommes et dames, 64, rue Mane-'lhérèse. 638 19, rucdelaFratciniti.donn» VaPinei meuicai ,jan;>Ui.deBiabanti,Bruxtlles-Noid. Voies unn«ir«9. e06 Syplnlis 914. Cousultalionâ de 8 'i. r.jat. à fj li. soir, dimanche de B â 12 h. 1108 logeit is Jp IM TOUTES OPERATIONS SUR TITRES Ren&eignemeirts Paiement coupons irançais ci étrangers 387 50, rue <es Ponls-Comfnes, 50, LILLE Antiquités. Acliai meubies, ciist. porcet., faïences argent.,tabi., bibeiots. 112, r. cteThaux, Etterb.BM t«H5adiles du toi*, de ia vessie et des reSnssont radicalement gnéiies a tout â"e par les Capsules blanch«s du D> Davidson litoît«hJB:3fr. Dépots -.BUUXELLtS, i'inifin , 15, i.<ieaC»t>isad«»; ANVERS, De Beul, 57, Longat r. Ntuvc; (JHAHLEROl, Lelàvxt, $3, r, d» Mticlnell»; L1EOE, Goosens; OANf^. De Moor, r de Bruges. J-—;—: —r "Ô-. i — rr4—

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This item is a publication of the title Le bruxellois: journal quotidien indépendant belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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