Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1915, 11 May. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8g8ff3nj9h/
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D1TJXI1HX A1WJ5*, - a» us.f ' — ffiJtAQK HXMISIX fis.eofl KSBMPEÀiasa sut! ssaïutsi S»8KÏ® B. MARDI 11 MAI 1915 LE BRUXELLOIS ABONKSJMBKTTS S | au, 12 fc&aeSo — 6 mois, 7 francs. — 3 mois, 4 fea©»o 1 saois,, S Éftacso Journal qmotidLiea indépendant RÉDAÇTIONi,, ADMINISTRATION, PUBUOiTI «S„ «ii«s- Sîexufi 3kdÊ»*MB, «S, 3Starui^®iï®® ^,2<n«rc»JPrGXB9 % IPsiU-Divers, k ligne 2 francs. Nécrologie, 1k Hga« S ttaiêî Petites annoncesj h, ligne 20 cea&sea L'attaque des Dardanelles (VUE D'ENSEMBLE : FEVRIER A MAI) Les opérations contre les Dardanelles viennent d'entrer dans une nouvelle et troisième phase. Tant d'événements sur le théâtre mondial de 1« guerre attirent jour par jour notre attention fragmentaire, qu'il est indispensable, après un certain recul, de condenser les faits et de les montrer en leur succession logique, avec leurs causes, buts et conséquences. Ce travail, agréable au lecteur, mais ardu pour l'auteur, nous allons le tenter en ce qui concerne les opérations au détroit des Dardanelles, opérations dont la portée lointaine est d'atteindre Constantinople et le détroit du Bos-, phore. Les Dardanelles, le Bosphore, Constantinor.il/.) c'est tout l'Orient antique, pittoresque et enso/pj]„ lé que ces noms évoquent à nos imaginatior ravies. Au prestige des beautés naturelles s'ajoute celui des grands souvenirs historiques. la plus haute antiquité grecque, c'est Dàïd^nus, le fondateur de Troie, chantée par Iloinèv/; et Virgile, l'ancêtre des Trovens et des Ron^.ins, donnant son nom au long détroit qui sépr/pj l'Asie de l'Europe. En 490 avant Jésus-Chr/g't c'est Darius, le grand roi de Perse, qui $ait traverser l'Hellespont, ou Pont des Hellène^, à son immense armée, laquelle devait subraf_.rger la petite Grèc# et se vit bientôt dispersr'/e par Miltiade à Marathon. Un siècle et demi ,pTus tard, en 334, avec Alexandre-le-Grand, c^ n'est plus l'Asie envahissant l'Europe, mais t^.en la Grèce qui part à la conquête de l'Asie mystérieuse. Enfin, par un nouveau retour des f/fooses, les Turcs, venus des plaines asiatiques, _t traversent en 1355 la route liquide des Dardane)jes pour conquérir le sol européen et s'y établir à l'autre extrémité de la Mer de Marmara, à l'entrée du détroit du Bosphore^ conduisant^ a la Mer Noire. Tous ces pas- -, TTTitrt. i ir\ ", l'endroit le pl'js étroit du défilé, à 21 kilomètres environ de 1' entrée. Dardanel'^ et Bosphore sont donc comme deux canaux ét Voit s unissant et séparant trois mers. Pour les (Oardanelles entre la Mer Egée et la Mer de Marvi>ara, elles ont une étendus de 70 kilomètres smI" une largeur variant de 7,500 à 1,350 mètres, 'A l'entrée se trouvent les forteresses Sedd-ul^fibhr (château d'Europe) et Kouin-Kaleh ^thâteau d'Asie). Le détroit est alors largement ouvert pour se resserrer à une distance de 20 kilomètres. Là sont accumulés les principaux travaux de défense. A un tournant, sur la côte d'Asie, est la ville de Dardono-s ou Dardanelles. Là se trouve l'endroit le plus étranglé du détroit, défendu, en Europe, par la forteresse de Kilid-Balir (verrou de la mer), et en Asie, par celle dénommée Kalé-Sultanié, c'est-à-dire grande forteresse du Sultan. Jusqu'à Constantinople et au Bosphore, nombre «le forts et de batteries protègent, l'une et l'autre rive et menacent la navigation militaire. En effet, et par un accord unanime, à la Convention des Détroits, les puissances européennes, en 1842, se sont interdites le passage de tout bâtiment de guerre dans les Dardanelles, afin d'écarter ainsi pour chacune d'elles toute possibilité de posséder Constantinople, au préjudice et à l'exclusion des autres puissances. Cette défense fut renouvelée après la guerre de Crimée, car elle vise particulièrement la Russie, toujours prête pour remplir le célèbre programme national légué par Picrre-le-Grand, à vouloir dépasser la mer Noire et à reprendre avec Coastantinople, Ste-Sophie, demeurée la métropole religieuse de tous les Orthodoxes.Vu du côté russe ou de la mer Noire, le Bosphore montre de pittoresques collines où à gauche est situé le fouillis eurooéano-oriental des maisons et édifices de Constantinople. Quant au détroit des Dardanelles, il offre du côté de l'Europe une côte élevée et taillée à pic et vers l'Asie une plaine qui s'étend en amphithéâtre jusqu'au pied du mont Ida, si célèbre dans les antiques légendes de la Grèce. C'est dans ce chenal enchanté de souvenirs et de beautés naturelles, mais que la guerre a maintenant hérissé de forteresses et semé de mines que la flotte franco-anglaise devait cingler vers Constantinople en attendant que la flotte russe de la mer Noire put, par le détroit, du Bosphore, venir à sa rencontre et concourir à la chute de Constantinople.Le 20 février, le monde entier apprit non sans surprise l'attaque des Dardanelles par les flottes anglo-françaises, composées de 19 vaisseaux de guerre sous le commandement du contre-amiral français Guépratte et de l'amiral anglais Mickaël de Itobeok. L'entreprise préparée en grand secret devait par sa soudaineté produire un grand effet moral, particulièrement en Grèce et dans les Bal-kan». Comme la Russie, la Grèce, depuis des siècles, rêve de reprendre à Constantinople l'héritage des empereurs byzantins et d'aller achever à Sainte-Sophie la messe qn'interrompit le 29 mai 1453, l'entrée, do sultan Mahomet II. D'ailleurs, très nombr/kus? sont les Grecs dans la Turquie d'Europe |6t 'surtout d'Asie, l'antique berceau de leur racf^ 'et que les chefs-d'œuvre d'Homère et de tant *ù'autres poètes ont illustré. Les Alliés esconij^.'aent donc sur le concours intéressé de la Grècfj; 'ainsi que de la Bulgarie. Celle-ci, lors d.' la p^o'mière guerre turco-balkanique, s'était avancée A'ers Constantinople à travers la Thrace, par victoires de Kir-Kilissé, Lule-Bourgas, Andri-'4rople et Tchataldja. Mettant à profit les divisions intestines des Etats balkaniques victorieux, mais divisés sur le partage du butin turc, la Turquie avait repris Andrinople. Est-ce que, à son tour, la Bulgarie n'allait pas être tentée de profiter des embarras de la Turquie? Les Anglo-Français espéraient bien, tandis nu'eux-mêmes forceraient les détroits par mer, que Grecs et Bulgares les aideraient sur terre. De là le coup de main tenté le 19 février contre l'entrée des Dardanelles. En réalité, ni le but militaire, ni le but- politique, ne furent atteints. Sous la direction jl'officiers allemands, von der Goltz, Liman von San-ders, etc., les Turcs offrirent une résistance inattendue. Par ailleurs, les prétentions de la Russie à s'installer seule à Constantinople, éveillèrent plutôt la défiance de la Grèce, de la Bulgarie i-t de la Roumanie. Même l'Angleterre ne pouvait envisager de bon œil la réalisation du rêve de Pierre-le-Grand. En Grèce, une grave crise s'ouvrit par la démission du très influent premier ministre. M. Venizelos, dont le Roi n'approuv i pas la politique d'action aux côtés des Alliés. Après le bombardement sans grand résultat di s forts d'entrée et une tentative de débarquement le 25 février, les opérations se ralentirent pour reprendre vers la mi-mars. Une seconde fois, les Alliés tentèrent de forcer le passage des Dardanelles. Ils ne réussirent pas et éprouvèrent même H-rr r rhci - ■ ■ V:.: par la. (l, ; ; \ ] . : vaisseaux de guerre anglais : l'Irrésistible et l'Océan, et du Bouvet, vaisseau français; avec chacun de ces navires des centaines d'hommes périrent. Le cuirassé français le Gaulois fut aussi très endommagé. Dans la même tentative, le pet^t croiseur français Améthyste, qui s'était lancé à corps perdu pour débarrasser le détroit des mines, sauta lui-même, ayant touché une mine. Le 22 mars, l'Inflexible était à son tour touché par des obus turcs et avait 47 hommes tués. De plus en plus, l'opération contre les Dardanelles apparaissait n'avoir des chances de réussir que si l'attaque par mer s'accompagnait d'un débarquement sur les deux rives européenne et asiatique. Les journaux, tant anglais que français, traitèrent même d'aventure l'entreprise telle qu'elle avait été conçue et exécutée. Un nouveau temps d'arrêt, se produisit. De Marseille et de Toulon partirent des corps expéditionnaires français et, de son côté, l'Angleterre envoya des troupes d'Egypte et d'autres parties de l'Empire. 100,000 hommes au moins, sous la direction des généraux d'Amade et Baillaut, Français, et Ha-milton, Anglais, se trouvèrent réunis à l'entrée des Dardanelles vers la mi-avril. Une troisième phase s'ouvrit alors : le débarquement avec l'attaque par terre, combiné toujours avec le bombardement des forts par les navires alliés, auxquels les batteries turques répondaient non sans succès. Ce qui importait surtout, c'était l'occupation de solides points sur terre. Dès mars, les Alliés avaient pris, sans scrupule, comme base de leurs opérations, les îles grecques de Tenedos, de Samothrace et d'Imbros, lieux peuplés aussi d'antiques souvenirs. C'est de là qu'ils partirent pour la seconde attaque, ainsi que pour le débarquement du 25 avril. Celui-ci eut lieu aux deux côtés de l'embouchure des Dardanelles, les Anglais prenant terre au cap Tepoé et au cap Tekké, au Nord et au Sud de la presqu'île de Gallipoli, et les Français à Koum-Kalé, sur la côte asiatique. D'autres débarquements moins importants eurent lieu sur plusieurs points de la presqu'île. Partout les Turcs, comprenant l'enjeu de la lutte, opposèrent une résistance héroïque. Lés attaques à la baïonnette leur permirent de déployer leurs antiques vertus militaires, exaltées comme jadis par le sentiment religieux. Après deux jours do combats acharnés, qui dégénérèrent en effroyables massacres, les troupes françaises, sur la côte d'Asie, durent se retirer vers la mer; sur l'autre rive, à Sedd-ul-Bahr, quatre brigades anglaises furent également rejetées à la mer et anéanties. Les Anglais n'ont parlé que de quelques bataillons et ils affirment avoir pris solidement pied sur la presqu'île de Gallipoli. Pendant que ces combats duraient encore, on apprenait que dans la nuit du 26 au 27 avril, le croiseur cuirassé français, le Lénn Gambetta avait sombré, victime d'un sous-marin autrichien, à hauteur d'Otrante, dans l'Adriatique. 136 hommes furent sauvés, mais l'océan en engloutit 742, parmi lesquels tous les efficiers et l'amiral français. C'était une perte douloureuse pour la marine française, ainsi que pour la flotte anglo-française des Dardanelles, que le Léon Gambetta était en voie d'aller rejoindre. On se ferait difficilement une idée de l'enthousiasme suscité à Constantinople par ces succès. On eut dit que la nation turque reprenait une jeunesse nouvelle, elle qui si longtemps avait semblé endormie et comme morte. L'Europe, d'ailleurs, par crainte de se voir échapper une proie longtemps convoitée, avait toujours favorisé ce sommeil léthargique. Seule l'Allemagne avait, par ses officiers, «es ingénieurs, ses fonctionnaires, infuse un sang nouveau à l'Homme Malade, comme on se plaisait à appeler la Turquie. Et voilà qu'ou en semblait revenu aux premiers temps de la conquête turque. Bien qu'un peu prématurément, 'e titre de i Ghazi », c'est-à-dire de Victorieux, fut conféré au sultan Mahomet V dans la cérémonie solennelle du Selamlek (30 avril). Le 29 mai, date de la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, verr: -t-il, en 1915, la rentrée des Chrétiens dans la V ile, reine de l'Orient? Ou bien, assisterons-nous à une consolidation de l'Empire turc? Un prochain avenir nous le dira Quoi qu'il en soit, galvanisés par le tplent des généraux allemands, et sachant que la réussite df. cette croisade entreprise pour le compte de3 Tzars russes par la France et l'Angleterre, rayera la Turquie de la carte du monde, on peut s'attendre à ce que les Ottomans résisteront jusqu'à l.i dernière cartouche et avec la plus sauvage énergie à leurs envahisseurs. Aussi doutons-nous beaucoup du succès de cette aventureuse expédition. TONY. Lisez en TROISIÈME PAGE îes derniers télégrammes arrivés pendant la nuit. - »t, _?■ - DÉPÊCHES LE BLOCUS Christiania, 8 mai. — Jior-j de la déclaration de la perte du Vapeur norvégien Amerika, aucune preuve nlausible n'a été flonné à l'appui de la déclaration du capitaine qui a affirmé que Amerika a été coulé sans le moindre doute possible. Londres, 8 mai#— L'équipage et les passagers du vapeur Cathay de Copenhague, qui était en 'oute pour la Cliihe, qnt'débarqué ce matin à Ramsgate. Le navire a heurté une mine ou a été torpillé ; il a coulé en vingt minutes. Le schooner trois-mâts Karl of Lathom a été torpillé hier par un sous-marin allemand à l'ancien nier de Kinsdale- Queenstown, 6 mai. — Le Cayo Romano annonce qu'il a été attaqué le 5, au matin, par vn sous-marin qui tira une torpille qui ne porta pas. Whitbv, 6 mai. — Un sous-marin allemand a coulé le toueur iierry IslinQtnfi dans ta mer du Nord. L'équipage a débarqué à Whitbv. Lyon, 8 mai. — On annonce d'Aberdeen Progrès que les trois navires anglais. Endor Brenninghton et Aric ont été poursuivis par sous-marin allemand et sfi sotii réfugiés dan- i port d'Aberdeen. Les matelots ont déclaré (pie les sous-marins ont coulé deux autres navires ' glais dont les équipages ont probablement péri Lo.,dnes, 9 mai. — L'Agence Reuter annota Un sous-marin allemand a torpillé, à la côte d. Northumberland, le vapeur britannique D on, 1 'é quipage fut sauvée. LA GUERRE SUR MER Berlin, 8 mai. —; Le 7 mai le destfbVetir a ■ glais Maori a été coulé devant Zeebrugge par '• ' feu de nos batteries de la côte. lie destroyer Crv sader qui vint porter assistance, fut forcé de retirer et d'abandonner eos canots de sauvel qu'il avait mis dehors. Tout l'équipage du M:i ri et îes hommes occupant les canots du Crui.<r■: der ont été sauvés par nos navires et conduits îi Zeebrugge, en tout 7 officiers et 88 hotnmes. L'■-de l'avance de nos troupes vers Lihau, nos &><••>■>< maritimes de la Baltique ont soutenu l-'atip :> par le bombardement du côte de la mer. ANGLETERRE. — La perte du « Lusitania Londres, 8 mai. (Reuter). — Jusqu'ici on publié peu de nouvelles au sujet de la perte d> Lusi.tama. On l'attribua à la circonstance nue ! station sans fil est établie sur un cap isolé.lui) de l'intérieur et ne disp03o que d'une communication télégraphique défectueuse. Parmi les passagers, il v a bcauconn d'Américains très en »•>.. Dn sous-marin allemand opérait dans les derniers jours à la hauteur de Kinsale. D'après une cum-munication de l'Amirauté, 11 survivants seulement ont été débarques à Kinsale. LA GUERRE Communiqués officiels RUSSES Pétrogradé, 8 mai. — Vétat-major russe annonce sous la date du 7 : Dans la région de Mitau, nos troupes con! nuent à exécuter une forte pression sur Vennemi.Vans la région de M.'awa, nos succès y obtem •> dernièrement continuent. Au Cours du 6 ma , nous y avons conquis les villages de Marcisze ft de Grzymka et y repoussèrent 3 contre-attaqucs ennemies. Les tentatives repété-es des Allemands de reconquérir la ferme de Parmoni, sont resté s vaines. Au 6 mai, Vennemi a tenté dans la région oe Kosiowetz, de traverser la Pilitza„ il fut toutefois repoussé par notre feu. En Galicie, entre la Vistule et les Carpathes, les combats continuent avec le même acharner ment. Ils se sont développés à une grande batail-le de campagne. Plusieurs corps d'armée allo mands ont été amenés comme renfort. Dans la région de Mess Labortz nous avons repoussé cLe violentes attaques. Le nombre des prisonniers faits dans la région de Màkuwlta augmente. Egalement nous avons obtenu des avantages dans la vallée de la Lomnitz. Théâtre de la guerre du Caucase : A Olly nos troupes ont entrepris à Siwrtschai une attaque vigoureuse contre les Turcs, qui furent jetés de leurs positions retranchées. Dans la vallée d'Alaschzert la cavalerie russe a livré avec succès un combat aux Kurdes. Des autres parties du front rien de nouveau à annoncer. j...4 ...... ( ^ A Londres, le torpillage du Lusitania a causé une profonde impression. À la Bourse de New-York, l'effervescence est grande ; tous les cours >iit baissé. La nouvelle#est arrivée comme une Iminbe à Washington. Dans les cercles officiels, mi s'efforce à savoir s'il y a des victimes américaines.Berlin, 8 mai. — Le vapeur de la Cunard î : ne Lusitania, d'après une communiqué de l'agence Reuter, a été coulé, hier, par un torpilleur (einand. Le Lusitania était naturellement, comme sn-re la plupart des navires marchands anglais, uT-\ de canons. Il avait, en outre, à bord, comme le sait incontestablement, des quantités énor-•;es de munitions et de matériel de guerre par-i son chargement. Les propriétaires connaissent donc le dauger auquel ils exposaient leura ji issag£rs. Eux seuls portent l'entière responsabilité de l'événement qui vient de se produire. Pu •nté allemand rien n'a été négligé pour les aver-i à plusieurs reprises et avec beaucoup d'insis-ince. L'ambassadeur impérial à Washington a j/icore ar^nelé l'attention sur les dangers dans un avis publié le 1er mai. La presse anglaise s'est noquée dans le temns de cet avertissement en taisant ressortir In protection que la flotte anglaise assurait au trafic transatlantique. Le Lusitania a été coulé nar un sous-marin. Un •il coup de torpille de bonne portée a détruit le . tiond géant de la mer, jaugeant 32,550 tonnes. C'est un coup terrible porté à la marine marchande anglaise. Cette perte produira une clameur immense. Mais on ne dira pas que le Lusitania avait à bord line quantité considérable ne matériel de guerre pour l'Angleterre et se» al-iiés et qu'il était armé de 2 canons de 12- cm. prêts à enfoncer le sous-marin qui s'en serait approché. C'était encore le Lusitania qui à soii preiiUef j lepart, après la déclaration de la guerre sous-marine allemande arbora le pavillon américain. Les passagers avaient été prévenus du danger avant leur départ. L'Angleterre proclame qu'elle ivait pris toutes les mesures pour rendre la fotlte absolument sûre. Les Allemands regrettent profondément la mort de nombreuses victimes innocentes et surtout celle tlec victimes aMérigifles, ftiais la faute incombe aux victimes elles-mêmes attendu qu'elles avaient été expressément averties du danger auxquels elles s'exposeraient. Londres> 8.mai; On annonce qu'en plus des 20 bateaux de sauvetage du Lusitania, 16 autres embarcations furent sur les lieux. Parmi les passagers de marque se trouvaient également le • irectenr de théâtre Charles Frohmann. Londres, 8 mai. (Télégramme Ëeuter.) — 46 .jutrëS survivants du Lusitania furent débarqués • Queenstown par un vapeur de f/êth?.- Récit d'un survivant. .Londres, S mai (télégramme Jte^.te*') ----- T«e jown«list,<? canadien Cowper, de Toronto, •.•n survivant du Lvsitania, qui fut interrogé à Qtte<ms-town, s'est exprimé comme suit : Lorsque le vapeur s'ap-îrocha de la côte d'Irlande, on scrutait anxieusement l'horizon. Je perlais justement avec un amis lorsque nous aperçâmes, h 2 heures environ, â iïftë distant*? 4e 1,000 yards, Je périscope d'un sous-marin. Immédiatement après, on pouvait, voir la ligne blanche d'écume d'une torpille lancée. Le Luxitunia touche sur le devant. Une explosion formidable en suivît -et des parties du 3orps déchiré du vnisv?nu sautèrent dans l'air Un peu plus tard, une deuxième torpille toucha 1® vaisseau, qui commença à* pencher à bâbord. L'équipage commença de suite à embarquer les passagers dans les bateaux de sauvetage. Un ordre parfait régnait. Une jeune fil-lo de 16 ans me pria de la sauver. Je l'ai por-'ée dans un canot; je crains toutefois que ses parents n'aient péri. Moi-môme je montai dans dernier bateau. Quelques canots de sauvetage ne purent être descendus par suite du penchement du navire et ont dû être ooupéa lorsque le bateau coula Dans la deuxième classe se trouvaient beaucoup de femmes et environ t0 enfants nu r!f>. v-ii: do un an. Des chiffres exacts ne peuvent pas encore être établis, mais il est dès maintenant certain que moins de 6Q0 personnes furent sauvées. Comme on raconte, le millionnaire américain Vanderbilt se trouve parmi les noyés. Les survivants déclarent que beaucoup de passagers furent tuéa ou blessés "par Jes torpillles. Sur le navire se trouvaient : 188 Américains, 956 sujets britanniques et 109 personnes de nationalités diverses. Le Press Bureau annonce qu'au total 658 personnes ont pu être sauvées. 45 cadavres furent débarqués. 2,160 personnes se trouvaient sur le Lusitania. Non officiellement, on annonce que 22 survivants sont morts à Queestown. De tous les officiers, seul le capitaine Turner fut sauvé. D'après une autre dépêche du Press. Bureau, seulement quelques passagers de première classe seraient sauvés. On croit que les passagers étaient d'avis que le navire ne coulerait pas. Cependant le Lvsitania coula en 15 à 20 minutes. L'arrivée d© trois bateaux de pêche avec environ 100 cadavres à bord est signalée. Parmi passagers de deuxième classe, se trouvaient 3 Hollandais.ANGLETERRE. — Perte douloureuse Rotterdam, 8 mai. — Le lieutenant C. A. Gladstone, du corps d'aviateurs anglais,est signalé manquant depuis le 30 avril. C'est le deuxième petit-fils du grand a Old Man », porté depuis quelques semaines sur a liste des pertes. LA GUERRE AERIENNE Lyon, 8 avril. — On annonce de ïïazebrouck au Progrès de Lyon : Un Taube a survolé Calonne sur la Lys et jeta des bombes. Un autre Taube survola Êstaire-Larenti. Deux Taubes allemands tentèrent de bombarder Hazebrouck, mais ils durent se retirer dans les lignes allemandes en rai-s i du feu d'artillerie des Alliés. Les journaux de Lvon apprennent de Paris que l'Allemand Mûller, de Château d'Eau, qui séjournait à Paris, a été arrêté, parce qu'on a observé des lumières suspectes dans son hôtel lors de la dernière visite des Zeppelins. HOLLANDE. — Un accord avec l'Allemagne Rotterdam, 8 mai. — Le Handelsblad annonce ju'un accord sera bientôt conclu au sujet du Kat-irijJe entre le Gouvernement néerlandais et U- Oou* veraement allemand. Cet accord sera publié in-cessâittment; » TURQÛÎO. — L'attaque des Dardanelles Constantinople, 8 mai. — De notre correspondant particulier : Les Alliés ont entrepris jeudi midi un mouvement progressif des fronts aux deux points de débarquement. Quoique l'attaque fut préparée par un feu violent continuel des canons de gros calibre des navires, l'ennemi dut se retirer en fuite sur Sedd-ul-Bahr, après l'échec complet des opérations. Les Turcs s'avancèrent ici jusqu'à l'eau et marchèrent sur le? canot? 1« baïonnette déployée. Près d'Ari Burnti îes arme* turques ont eu partout l'avantage. Vendredi l'ennemi a bombardé sans aucun succès Maidos. CHINE. — Les visées japonaises Amsterdam, 7 mai. — On annonce de Washington à Keuter : M. Bryan a fait une déclaration dans laquelle il répète que les Etats-Unis main» tiennent la politique de la porte ouverte et de l'intégrité territoriale de la Chine. L'unique intérêt qu'ont le® Etats-Unis, c'est que les négociations sino-japonaises aboutissent à une solution satisfaisante pour les deux nations, qui contribueraient ainsi à la paix mondiale. Le Gouverna ment américain ne pense pas n abandonner x\n seul de ses droits de traité en Chine; il n a e+c< sommé ni parle Japon ni par la Chine d* les abandonner. CHINE. — Les Japonais à Tsingtau Le conflit sino-japonais n'ayant rien perdu c^e son acuité, bien au contraire, il est assez intéressant de recueillir le témoignage d'un neutre, sur ce qui s'est passé à Tsingtau. Le missionnaire suédois Leander, arrivé à Stockholm ces jours->i, assure dans la Nya Daglight Allehanda que les Japonais se sont conduits brutalement envers Jai population chinoise pendant et après le siège da { Kiatitchau. Un n-.andarin déposa que 400 village^

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