Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 10 July. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 09 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gm81j9908z/
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4m* Année - N. 998 - Ed. S SU® CS1TINES Mardi 10 juillet 1917 ABONNEMENT POSTAL, ÉD. g Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS ; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. 1 Avril 1 Juillet l Octob. On peut s'abonner toutefois pour le» fleux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois Fr. 3.00 - Mk.2.40 Fr 1.50 - Mk.l .20 TIRAGE PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . ft. 5.00 Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières ... 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.50 La grande ligne. . . = . • LCO TïftAGE : lf0e©ÛO PAR JOUR [] a Journal fiiellilea laiipsiiias! m |R"SlISTS 1ENRI MAUS | tonifirs Cnmmnniftrips Officiais ££gr JSL -ûa. ALLEMANDS 'BERLIN, 9 juillet. — Officiel de midi : Théâtre da la guerre à l'Ouest. Par un temps de pluie et de brume, l'action est testée minime jusqu'au soir dans presque tous les secteurs du front ; puis, elle s'est ranimée fréquemment. Pendant la nuit, dans plusieurs endroits, des combats de reconnaissance ont eu lieu, couronnés de succès en noire faveur. Auprès du groupe du Kronprinz allemand,des attaques en vue d'améliorer nos positions au Cherain-âes-Dames, ont été exécutées avec un plein succès. Après une attaque inopinée par le feu des lance-mines et des lance-bombes contre les objectifs d'assaut, l'infanterie s'est élancée, protégée par le jeu de barrage de l'artillerie. Les troupes d'assaut formées de bas-Saxons, Turingeois, Rhénans et Westpkaliens, ont pris, par un choc vigoureux, les tranchées françaises au sud de Pargny-FUain, sur uns étendue de 3 112 km., et ont maintenu les lignes gagnées contre cinq attaques ennemies. Par une opération de diversion contre l'adversaire, peu de temps auparavant, sur la pointe Laon-Soissons, des détachements d'assaut de bataillons de Hesse-Nassau et de Westphalie s'étaient introduits dans les tranchées françaises et sont revenus, conformément aux ordres reçus, dans leur propre ligne, après accomplissement de leur mission, avec un grand nombre de prisonniers.L'ennemi, opposant partout une vive résistance, a subi des pertes sanglantes élevées, qui se sont accrues encore par des contre-attaques infructueuses, également pendant la nuit. 30 officiers et plus de 800 soldats ont été ramenés prisonniers. Le butin en matériel de guerre est élevé. Sur la rive ouest de la Meuse, les Français ont pu garder quelques petits éléments de tranchée à la suite de combats pendant la nuit du 7 au S juillet. Des poussées déclanchées aujourd'hui, avant le lever du jour, au nord-est d'Esnes, ont été rejetées. Théâtre de la guerre à l'Est. .Groupe d'armée du îeld-maréekal général Prince Léopoid da Bavière: Groupe d'armée du général-colonel von Boehm-Srmolii : Tandis qu'entre la Strypa et la Zlota Lipa, "une vive action d'artillerie a seule régné, et que quelques poussées nous rappariaient des prisonniers, piès de Stunisluu de nouveaux combats ont éclaté. Les troupes qui s'y trouvaient entre Ciczotv Cag-wordz (12 kilomètres) ont été refoulées vers les hauteurs boisées du Czarny, par de vigoureuses attaques russes. L'intervention de réserves allemandes a arrêté le choc. Front d'armée du général colonel archiduc Joseph: Dans les Carpaihes, l'action animée des batteries russes a persisté. Des attaques russes localisées ont échoué dans plusieurs endroits. Groupe d'armée du feictmaréeâal général von Hacliejasen : et / Front en Macédoine; La situation est inchangée. Sur mer. BERLIN, 8 juillet. — Officiel : Par l!action de nos sous-marins, dans la zone barrée autour de f Angleterre, *25,000 tonnes de jauge ont encore été anéanties. Parmi les navires coulés se trouvaient six vapeurs, qui étaient tous escortés; quatre d'entre eux ont été détruits au sein d'une seule escorte. De plus, ont été coulés, les voiliers anglais «Gauntlet» et «Gizzie-Ellen». BERLIN, 9 juillet. — Officiel d'hier soir : Une attaque, prononcée par nous au Chemin des Dames, au sud-est de Pargny-Filain, nous a valu un gain de terrain considérable aipsi que plus de 700 prisonniers. A l'est les Russes ont attaqué de nouveau près de Stanislau et gagné du terrain. AyTIÎgCHiSH VIENNE, 7 juillet : Aujourd'hui, nous avons également repoussé complètement dans le courant de la matinée et de l'après-midi de fortes attaques en masse des Russes, près de Stanislau. Près de Brzezany, il n'y a pas eu de grandes opérations de combat. VIENNE, S juillet : Théâtre de la guerre à l'est. Dans les Carpathes le feu d'artillerie ennemie a été modéré et l'activité d'éclaireurs minime. Près de Stanislau, l'ennemi a réitéré hier et aujourd'hui ses attaques avec une grande opiniâtreté; après une faible poussée qui échoua,il engagea des forces supérieures en nombre contre nos positions des deux côtés de la route Stanislau-Kalusz, dans le but de frapper un coup décisif. Mais toutes ses attaques échouèrent devant h vaillante altitude et la superbe coopération de toutes les armes de notre division de Mïkdez. L'ennemi qui était parvenu à pénétrer en quelques rares endroits de nos tranchées avancées, en fui immédiatement rejeté en contre-attaque. Dans la soirée notre artillerie fit échouer une attaque ultérieure,- une poussée entreprise ce muun sans préparation d'artillerie, resta également sans résultat. Dans la vallée de Bysiritzs-Solotivinska près de II ut a l'ennemi a également engagé des forces considérables pour l'attaque. Le régiment éprouvé d'infanterie silésienne « Empereur-roi François-Joseph 1 », a maintenu au cours d'un combat opiniâtre, ses positions en cet endroit. Dans les régions principale d'attaque des jours précédents, il n'y a pas eu d'opérations de combat de grande envergure à l'exception d'une poussée ennemie restée sans résultat, au sud-ouest de Zborow. Théâtre do la guerre italien, et Théâtre de la guerre au Êud-Est, Situation inchangée. runes CONSTANTINOPLE, 9 juillet. — Officiel du S: A la frontière persane, à l'est de P'aruischwin, nos troupes ont attaqué les Russes le 6 juillet et les ont battus. Jusqu'à présent, on mentionne comme butin : quatre canons de montagne, trois mitrailleuses et des prisonniers, dont le chiffre précis n'est pas encore connu ici. A 25 kilomètres au nord-ouest de Serdeschi, un combat d'une heure a eu lieu, dans lequel les Russes ont été repoussés avec des pertes nombreuses. Au front du Caucase, action habituelle d'artillerie ei de patrouilles. Au littoral d'Anaiolie, notre artillerie a exécuté une attaque à Vimproviste, bien réussie, contre l'île de Tenedos. Plusieurs voiliers ennemis ont été coulés et vraisembhblement une station de radiotélégraphie ennemie a été détruite. Des aviateurs ennemis ont jeté des bombes sur la ville de Smyrne.Une personne a été tuée. Tous les blessés appartiennent aux nations de l'Entente. Par la défense aérienne bien organisée, d'autres malheurs ont pu être évités. CONSTANTIN OPLE, 7 juillet. — Officiel : Pas d'événements particuliers à signaler sur aucun des théâtres de la guerre. BSJLCS&KES SOFIA, 7 juillet. — Officiel ; Front en .Roumanie : Entre Mahmudia et Tulcea, feu d'artillerie et d'infanterie. Près d'isaccea, coups de canon isolés. SOFIA, 9 juillet. — Officiel du 8 juillet ; Front en Macédoine : Dans la boucle de la Czerna, un détachement d'éclaireurs ennemis a été dispersé par notre jeu. Dans la région de Moglena, près de Rahovo, des détachements serbes ont tenté d'attaquer un de nos postes, mais ils ont été abattus par notie feu. Sur la rive droite du Vardar, feu d'artillerie assez vif et entreprises de reconnaissance favorables pour nous. Nous avons fait des prisonniers du 1er régiment d'infanterie grecque. Sur le reste du front, feu d'artillerie isolé et combats pir endroits entre patrouilles et postes. Front en Roumanie: A l'est de Tulcea, échange de fusillade entre postes.SOFIA, 7 juillet. — Officiel : Front en Macédoine : Feu animé d'artillerie ennemie sur la Cervena Stena et au centre de noire position dans la boucle de la Czerna. Un détachement serbe de reconnaissance qui cherchait à s'approcher de nos postes à l'est de la Czerna, près de Tornovo, fut dispersé par notre feu. A l'ouest du lac de Doiran, feu d'artillerie modéré. A la Strouma inférieure, combats entre détachements d'infanterie et de cavalerie. FIANÇA!» PARIS, 8 juillet. — Officiel de 3 h. p. m. : Sur le front de l'Aisne, la nuit a été marquée par un bombardement intense dirigé sur nos positions depuis le nord du Moulin-de-Lafjaux jusqu'aux abords de la ferme Froidemont. Au point du jour, l'ennemi a déclanché dans quatre secteurs différents de ce front des attaques violentes menées par de forts contingents. La résistance acharnée de nos troupes a eu raison des masses ennemies qui ont subi des iieries très lourdes.Au run-d et à l'est du Moulin-de-Laffaux, vers h firme Monjean et à l'ouest du Panthéon, nous avons repoussé toutes les tentatives et maintenu intégralement nos positions. Entre Les Bovettes et la ferme Froidemont, l'attaque ennemie s'est développée sur un front de trois kilomètres. Après uns lutte de plusieurs heures, nous avons réussi à rejeter l'ennemi d'une partie de nos éléments de première ligne, où il avait pénétré au piemier choc. A l'est de Cerny, nous avons réussi hier en fin de journée une opération de détail qui nous a permis d'élargir sensiblement, nos positions que nous avions conquises au sud d'Ailles le 1er juillet et de faire des prisonniers. La lutte d'artillerie a été'vive toute la nuit dans la région de Sapigneul. Nous avons dispersé des reconnaissances ennemies qui tentaient d'aborder nos lignes. Sur la rive gauche de la Meuse, après une courte préparation d'artillerie, nos troupes ont briUamment enlevé trois saillants fortement organisés, l'un à l'ouest du Mort-Homme, les deux autres au sud-ouest de la côte 304. Des contre-attaques ennemies sur les points conquis ont été repoussées. Divers coups de rtuin tentés sur nos postes avancés vers les Hauts de Meuse et en Haute-Alsace, ont échoué sous nos feux. PARIS, 8 juillet. — Officiel de 11 h. p. m. : Dans la région Panthéon - ferme Froidemont, la lutte d'artillerie s'est maintenue très vive. Dans la journée, de vifs combats locaux nous ont permis de réoccupcr quelques éléments de tranchées. Actions d'artillerie en divers points du front, notamment vers Hurtcbise et dans le secteur du Mont-Haut. fournée calme partout ailleurs. PARIS, 7 juillet. — Officiel de l'Armée d!Orient ; L'aviation britannique a bombardé avec succès les stations de Porna et d'Angisia (20 km. à l'est de Serrés). Dans Ja boucle de la Czerna, les Bulgares ont tenté un coup de main qui a été repoussé. Actions d'artillerie assez vives dans la région de Huma et dans celle de Monastir. RUSSE PETROGRAD, 6 juillet. — Officiel ; Front à l'Ouest: Forte activité des artilleries réciproques dans h direction de Zloczow. Dans la région au nord-ouest de Retniki et de Pressikilany, une série de courts mais âpres combats s'engagea entre nos détachements et Vadversaire. L'artillerie ennemie bombar- -ai" .-ca- .Jài. -&•&. -«y -«a». x»' de avec instance nos positions à l'est de Lipn'-ca-Dolna. Sur le restant du front, fusillades. Front du Causasa: Dans la direction de Sakkiz, nos troupes combattirent dans la région de Biston et de la rivière Abi-chirvam, contre des détachements renforcés de Turcs. Sur le restant du front, fusillades. ITALIEN! ROME, 6 juillet. — Ojjiciel ; La nuit du 5 juillet, dans certains secteurs, de hardis détachements italiens ont prononcé une attaque; ils oni avancé noire première ligne au nord-ouest de Celo (Carso), enlevé quelques postes ennemis avancés et fait des prisonniers. Ils se sont maintenus dans leur nouvelle position malgré les violentes contre-attaques immédiatement déclanchées par les Autrichiens. La nuit suivante, après une violente prépuation d'artillerie, l'ennemi a de nouveau tenté de reprendre le terrain perdu; mais, fauché par le feu de nos mitrailleuses et par notre feu de barrage, il s'est retiré, a subi des pertes sensibles et a encore laissé des prisonniers entre nos mains. Pendant la journée d'hier, nos batteries ont bombardé, avec une efficacité visible, des troupes et du charroi ennemis en mahhe dans la vallée de l'Adi-ge, dans la vallée de Travenanza, au débouché supérieur de la vallée de Zeebach, sur la route de Cha-povano, dans la direction d'Alisovizza et à l'est de Gorizia. ANGLAIS LONDRES, 7 juillet ; Après une forte canotinaie, l'ennemi a tenté une attaque contre nos tranchées à l'est de Loos, mais il fut repoussé avec des pertes considérables. Hier de nombreux combats mériens ont eu lieu, notamment au front entre Lins et Y près. De nombreux avions ennemis se sont rencontrés avec une escadrille de 30 avions. Sans tenir compte de cette activité nous avons bombardé les champs d'aviation ennemis, en causant dés dégâts et en rendant à notre artillerie des services signalés. L'activité com-battive se continua durant la nuit par le jet de ■bombes; l'ennemi fit preuve à cette occasion, de plus d'esprit d'entreprise qu'auparavant. Il jeta 144 bombes dans nos lignes, tandis que de leur côté nos avions de combat en <> çaient à peu près trois fois autant du côté ennemi. Dans le courent de la journée 14 avions ennemis oni cté abattus; cinq de nos avions sont portés manquants. A l'est de Wytschaie nous avons avancé quelque peu notre ligne. L'ennemi a tenté de pousser de l'avant dans nos tranchées près d'Acheville, mais il fut repoussé. Dernières Dépêches Les combats à l'Ouest. Berlin, 8 juillet. — Au front de l'Ouest, te feu d'artillerie a été exiraordinairemeat animé le 7 juillet sur différents points, depuis la mer jusqu'à la Meiuse; dans quelques sseteurs, il s'est transformé ©n un feu roulant. Dans la Flandre, notre feu a occasionne plusieurs explosions et incendies dans deg dépôts de munitions et des positions de batteries enc-mies. Le 6 juillet, à 4 heures de F après mid!, une patrouille ennternie, forte de 100 hommes, a pénétré, après un bref feu roulant, dans notre position au chemin de fer Roulexs-Ypres, mais il en a été immédiatement chassé. L'ennemi a abandonné un certain nombre de tués, de blessés e.t de p-i-sonnfcrs. Nos patrouilles ont ramené des prisou-ciers des tranchées ennemies. En Ar.ois, 'e feu ■ennemi a été particulièrement vicient contre le -territoire derrière Leus. Les observateurs d'un ballon captif ennemi, abattu par nous, au sud-est de Steen-werk, sont descendus a,u moyen de parachutes. Dans le secteur de Saint-Quentin, nous avons exécuté plusieurs ezitreprises de patrouilles heureuses à l'est d'Hargicourt et près de Saint-Quentin, elles ramenèrent un certain nombre de prisonniers et permirent de précieuses constatations. L«s vigoureuses attaques françaises au front de l'Aisne contre le plateau de Lovel ont commencé, après va feu roulant d'une de-mi-heure, à 5 h. 30 de i après-midi. On signale des pertes considérables du côté des Français. En ce qui concerne les atiaques françaises malheureuses du 7 juillet, notre feu a riposté avec succès au feu extraordinairement violent de l'ennemi dans la Champagne de l'ouest. Le matin, rt s batteries ont infligé des pertes considérables aux Français dans les tranchées fortement occupées, près du Poehlberg. A la Chambre française. Après lecture de l'ordre du jour par Deschanel, les députés Brisson, Blanc, Raffin-Dugens, ; insi que Mistral, représentant la minorité, ont exigé c'u président de ia Chambre qu'il donnât leci.ure en tout cas d«5 ordres du jour qu'ils lui avaient rwr.is. Beschanel refusa. L'ordre du jour lui paraissait inacceptable et contraire au texte de ia Constiiution ; il contenait en outre une insulte à l'adresse du gouvernement et constituait une immixtion intempestive dan® le commandement supérieur. Après de longues altercations, Atigagneur put enfin prendre la parole. Il regrettait, disait-Il, que le Gouvernement n'avait de nouveau tenu compte <juô de l'ordre du jour général de Renault et consorts. Augagneur exigea des sanctions, même pour ceux qui remplissaient les fonctions suprêmes dans le ccmmsiade-meat militaire. Le Gouvernement devrait introduire un projet de loi, modifiant le code militaire dans ce sens. Si c'est nécessaire, des ministres même pourront être mis en accusation. Le Gouvernement doit songer aux soldats qui doivent jouir de la confiance du pays et dont on ne doit pas verser le sang jusqu'à en abuser ; on doit éviter des sacrifices inutiles et des entreprises téméraires. Abel-F&rry parla ensuite de la participation des divers Alliés aux opérations militaires et exigea que les Anglais reprissent des parties plus étendues du front et envoyassent plus de troupes en France. Dalbrez déclara ensuite : La responsabilité de l'offensive d'avril incombe au Conseil de guerre de Compiègne, qui a cédé à la pression des généraux présents. (Cris à gauche : « Poincaré! » Vif tumulte.) Dalbrez donna lecture d'une lettre du front, d'après laquelle à peine 40 hommes étaient retournés du haut-plateau de Graonne, et lur survivants de l'une des compagnies avaient été déférés à un Conseil de guerre pour ne pas s'être suffisamment défendus». Une grande partie de la Chambre ainsi que les ministres, ont protesté contre la lecture de cette lettre, qui ne pourrait que servir la propagande allemande, à quoi Dalbrez répandit qu'il s'était vu obligé de la liie. Il avait déjà souvent signalé dtea abus au ministre de la guerre, mais toujours sans aboutir à un résultat.C'est pourquoi il tient à mettre le pays au courant, afin d'exercer une pression. Il exigea du Gouvernement un accord avec les Alliiîs, afin qu'on sache quand les renforts arriveraient et que le pays ne fût pas leurré de vains espoirs, notamment en ce qui concerne les classes plus âgées. jobert déclara ; Au Conseil de guerre de Compiègne, une puissance occulte, insaisissable et innommable a été mal inspirée. On connaîtra bientôt cette puissance malfaisante et -on pourra 3a juger. Le Président de la République ne pourra être mis en état d'accusation que par la Chambre des députés et être condamné psi' le Sénat. Toutefois, d'après la Constitution, le Président n'est responsable qu'en cas de haute-trahison ; en tout autre cas, ce sont les ministres. Ces déclarations de Jobert ont été accueillies avec un vif succès par les socialistes. Ribot s'oppose à ce que Poincaré fût mis en discussion. Jobert continua : On doit mettre en discussion et flageller cette puissance occulte ; elle règne parmi la minorité, mais elle n'en a pa& moins voix prépondérante. Ce serait un sacrilège que de faire payer de leur vie par les soldats français la folie des autres.Sur ce, il y eut des discussions très vives entre Accambroy et Viviani, au milieu d'un grand tumulte au ssin de la Chambre, puis le ministre Painlevé prit la parole. Les Américains et les Juifs de Falsstine. Stockholm, 9 juillet. — L'« Aftonbladet » apprend que le gouvernement des Etats-Unis a deroarxlé au gouvernement suédois de prendre des renseign©mnts exacts sur la situation des Juifs en Palestine. Le contrôle des vivres eut Angleterre. Londres, 9 juillet. — Le « Daily Express » annonce que le nouveau contrôleur des vivres,Lord Rhoodda, a institué un contrôle sévère sur tous tes vivres en conserve, afin de combattre de cette façon l'augmentation croissante des prix. L'arrestation de Lenme. Berlin, 9 juillet. — De Vienne au « Lokal-Anzei-ger » : Le « Rousskoje Slowo » annonce que les officiers de Moscou ont décidé d'arrêter Lecine. La situation en Eussie. Stockholm, 9 juillet. — D'après l'« Utro Rossij », „ les troubles de Tsaritsyn s'étendant aux régions environnantes. Dans de nombreux villages, les paysans exigent le départ de tous les intellectuels, notamment des médecins et des instituteurs. Un représentant des cosaques a prié les autorités militaires d'assurer la protection de leurs territoires, — habités exclusivement par des vieillards, des femmes et des enfants, — contre les excès des soldats vagabondant dans le pays. Stockholm, 9 juillet. — La « Novoje Wremja » apprend de Tabrin, que le cours du rouble a subi une dépréciation considérable en Perse : 100 roubles y valent actuellement 10 tomans, contre 60 naguère. Stockholm, 9 juillet. — Le général V/erdcrev/ski vient d'être nommé commandant en chef de la flotte de la Baltique, en remplacement de l'amiral Maxi-mofr.La guerre sous-raarina Rotterdam, 8 juillet. — Du « Maasbode » : Le schconer trois-màts «Vora» a sombré sur la route de Fowey 'à Cadix. DÉPÊCHES (Reproduites de le union prcutuenle.) Manilestations pacifistes à Paris. Genève, 7 juillet. — Du « Petit Journal »: Les associations syndicales du département de la Seine ont été fermées par ordre du gouvernement français. Vendredi dernier, un cortège de mille manifestants s'est dirigé de la Bourse du Travail parisien vers les bâtiments de la Chambre, précédé de placards demandant la paix. La police a dispersé les manifestants et a procédé à des arrestations. LA SUSSES AÏÏSIEHNK. Berlin, 7 juillet. — Dans la nuit du 7 juiUet des aviateurs ennemis ont survolé la région des fortifications de Coogne. Des bombes n'ont pas été lancées et l'activité des canons de défense n'a pas été requise. Ludwigshafen et les environs ont également été attaqués par des aviateurs. Les dégâts sont minimes. Pas de pertes humaines à déplorer. A l'aller et au retour les aviateurs ont survolé Karlsruhe, mais furent chassés par notre feu de défense. Finalement de nombreuses bombes furent . lancées au hasard sur Trêves et les environs. La" plupart tombèrent sans résultat, en rase campagne d'autres causèrent quelques dommages à certains édifices. Il n'y eut pas de dégâts militaires. Un enfant fut tué et un homme blessé. Un avion français a été obligé d'atterrir sous notre feu de défense près de Sarrebourg (Prusse Rhénane). Les deux occupants ent été faits prisonniers. -attaque nocturne dans la région industrielle allemande. Munster a/V/., 7 juillet. — Cette nuit, au lever du jour, quelques dirigeables ennemis ont visité la région industrielle. Huit bombes au total ont été lancées, qui ont causé pour environ M. 2,000 de dégâts. Les installations industrielles n'ont pas ét« atteintes. Personse n'a été bïessé. L'attaque aérienne contre Londres. Mou veaux détails. Londres, 7 juillet (Reut-er). — L'attaque aérienne contre Londres a été ia plus importante qui ait ei lieu jusqu'à présent.Les avions ennemis se sont ap. prochés lentement comme dans un cortège solenne' en se mouvant symétriquement. Ils paraissaient mépriser la grêle de grenades, qui explosaient autour d'eux. Ils volaient en rangs serrés et très bas. Seulement les avions, volant au centre ont jeté des bombes. Ceux qui volaient sur les côtés extérieurs servaient de couverture. L'ennemi est 'demeuré 12 à 15 minutes au-dessus de la « City ». Il a fait preuve d'une hardiesse extraordinaire, car il é.ait en grand danger en volant si bas. Les rues étaient bondées de monde. Avant qu'on eût entendu le 1er coup de canon, cfti pouvait à peine croire que l'ennemi était en route. Après que les avions ennemis eurent survolé la « City », le feu des canons de défense cessait et on pouvait apercevoir des aviateurs anglais, qui s'élançaient de différentes directions sur l'ennemi.Finalement les escadrilles aériennes se combattant, disparurent dans le brouillaro et on n'entendit plus que Le feu de mitrailleuses. ■ " rrwnrr<i^iag»^àâiâ£CTSL3Jii i ' ' ■■■■ Les Ruses de Guerre Qu'est-ce que la guerre, sinon ia liquidation par tous les moyens possibles ei imaginab'es,i'un conflit latent et de toutes les questions litigieuses qui s'y rattachent? La guerre actuelle aura fourni maintes fois l'occasion à la « ruse de guerre », de s'exercer, principalement sur mer. La ruse de guerre, essentiellement tributaire des circonstances, m vise qu'à tromper l'ennemi, afin d'en tirer un avantage plus ou moins important. L'mploi de la ruse de guerre ne^aursit être interprété comm© un indice de faiblesse ou de lâcheté sournoise. Au contraire, elle est souvent très difficile à exercer. En remontant à la plus haute antiquité, on la trouve déjà en honneur parmi les combattants. Ella a toujours joué un rôle très important dans lea campagnes les plus célèbres. L'une des ruses de guerre les plus connues da l'antiquité est celle employée par les Grecs /ors du siège de Trcie) lorsqu'ils véhiculèrent à la faveur de l'obscurité nocturne, jusqu'à la principale porte de la cité, un immense cheval de bois, à l'intérieur duquel se trouvaient cachés des guerriers armés. Les Troyens, sous l'empire de la superstition mythologique, firent entrer ce cheval prodigieux dans leurs murs et, scellèrent ainsi leur perte. Virgiie, dans l'Enéide, l'a' longuement chantée. Cyrus, le grand roi des Perses, s'empara de «l'imprenable» Babylone) l'an 538 avant Jéius-Christ, en détournant le cours de l'Euphrate, auquel il avait fait creuser un nouveau lit. Le lit primitif du fleuve, qui traversait la ville, était en effet le seul et unique moyen d'accès dans la superbe cité, qui fut ainsi envahie brusquement, au miieu de la nuit, alors que justement les Babyloniens, en liesse, se , livraient à des orgies populaires. En 486 avant Jésus-Christ. l'Athénien Thémisto-cle réussit, par ruse, à forcer ia flotte perse à livrer la bataille de Salamine, qui aboutit à ia déioute lamentable des Perses, induits en erreur sur la force et l'état de préparation d«s galères athéniennes. Xorxès, l'orgueilleux monarque persan, vit sa flotte formidable anéantie. Annibal, — la terreur des Romains, — fut un maître en matière de ruses de guerre.Toute sa stratégie, qui coûta si cher aux légions de Rome, était basée sur l'induction en erreur de ses adversaires. Le général carthaginois avait poussé les choses à tel point, qu'il ne se trouva plus, dans tout Rome, un seul général qui consentit à se rencontrer avec lui en rase campagne. Ce fut grâce à une ruse habile qu'Annibal attira, en l'an 217 avant Jésus-Christ, les Romains de Flaminius dans les défilés voisins du lac de Trasimène «n Etruri®, où 11 le anéantit. Mais peu après, il se tiouva lui-même carné, dans les défilés die Paterne, par le dictateur romain Fabius Cunctator. Annibail se tira de œ mauvais pas en faisant attacher aux cornes d'une multitude de bœufs, des paquets de broussailles entremêlées de foin, auxquelles on mit le feu. Le bétail affolé s'enfuit dans une direction, vers lequel-le. les Romains se portèrent en hâte, laissant de ca fait un passage libre, par lequel les Carthaginois gagnèrent aussitôt le large. De même à Cannes, en 216 avant Jésus-Christ, Annibal sut, par d'habiles marches et contre-marches, faire prendre à sa propre armée une position extrêmement favorable, faisant front vers le nord, tandis que les Romains du consul Terentius Vairon avaient contre eux l'aveuglant rayonnement du eo'leil et les tourbillons de poussière que soulevait le vent- du Nord soufflant en bourrssque. Contre tes soldats de Pergame, au coure d'un combat naval, le même rusé Carthaginois lança à bord des galères ennemies des milliers de vipères qui jetèrent le désarroi parmi les équipages, ce qui permit de les réduire à merci. Le 28 septembre 1322, Louis-le Bavarois s'adjugea la couronne impériale allemande en gagnant la bataille de Muhldorf, grâce à une ruse de guerre. Il Svait fait munir sa cavalerie des signes distinctifs des uniformes de ses adversaires, ce qui lui permit! de surprendre ceux-ci. Grâce à divers stratagèmes, l'amiral hollandais De Ruyter battit plus tard trois fois sur mer les An, glais, dans le courant de la seule année 1666, et pénétra même dans la Tamise l'année suivante, pour forcer ses ennemis à conclure la paix de Bré-da. On avait surnommé, aussi bien chez les Anglais que chez les Français, De Ruyter « la Terreur des Mers ». Nul ne savait comme lui, en rusant, pénétrer dans les torts ou en sortir, malgré les plus

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