Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 24 April. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8k74t6gr6d/
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5m0 année. - M0 1278 * E< ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Les abonnements sont reçus exclusivement par tous les BUREAUX DE POSTES. Les réolamatîons concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement au bureau de poste qui a délivré l'abonnement, PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : 2 mois • \ mois : Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 Tirage : 125,000 par jour DIX CENTIMES JOURNAL QUOTIDIEN INDEPENDANT Mercredi 24 &vini IS88. ANNONCES Faits divers et Echos la ligne fr. 5 01 Çgga Nécrologie 3 00 Çsjgf Annoncos commerciales 2 00 Z Annonces financières 2 00 PETITES -ANîTOîïCESrla grande ligna 2 00 Rédacteur en chef Renk ARMAND. ter Rédaction, Administration, Publicité, Vonto BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne, 1 irage : 125,000 par jour» LAGUERRE Communiqués Officiels ALLEMANDS ; BERLIN, 33 avril. — Officiel, midi : Théâtre <ie la guerre à l'Ouest. Aux fronts de bataille, l'action, après un fuel &artillerie se ranimant, ■par moments et . des entre-prises d'infanterie localisées, est 'demeurée limitée. L'infanterie anglaise fut très active notamment, entre Lens et Albert. Des détachements de reconnaissance, qui s'avancèrent contre nos lignes en de nombreux points, furent partout repoussésVai- ( nement, l'ennemi tenta de reprendre avec ( d'importantes forces le terrain perdu le 31 avril au bois d'Aveluv et de gagner des deux côtes de la route B ouzmcourt-Aveluy, La voie ferrée au nord d'Albert. Au cours de multiples assauts marqués de nombreuses pertes, il perdit des prisonniers. Sur le reste du front, rien d'important. Ces deux derniers jours, 30 avions ennemis furent abattus Le lieutenant Bûcher rem- . ■porta sa 82e, le lieutenant Wenckhoff sa 35e victoire aérienne. Front de Slaeédoinc : Entre les lacs d'Ochrida et de Frespa, ainsi qu'au nord-ouest de Monastir, duels d'ar- \ tillerie et de mines. Des détachements allemands attaquèrent les positions françaises à i l'ouest de Mafzoïvo. Des troupes bulgares re- ; poussèrent au sud. du lac de Doiran des attaques anglaises partielles. Quelques Français et Anglais furent faits prisonniers. BERLIN, 32 avril. — Officiel du soir : Rien de nouveau des théâtres de la guerre. La guerre sons-marine. BERLIN, 33 avril. — Officiel : 6S0,0CI0 tonnes de cale ennemie ont été anéanties, au total, au mois de mars 1918. La cale mondiale qui se trouve à la disposition de nos ennemis a diminué par des mesures guerrières seules d'environ 16 millions 469,000 tonnes depuis le commencement de la guerre. AUTRICHIEN VIENNE, 32 avril. — Officiel .* Le combat d'artillerie persiste au front tyrolien et dans les Sept-Communes. BULGARE SOFIA, 20 avril. — Officiel : Sur le front^en Macédoine, courtes attaques de l'artillerie ennemie sur divers points dans la. boucle de la Cuerna. A l'ouest du Vardar, violente canonnade réciproque. Dans le village d'Huinà, nos postes ont dispersé une forte patrouille ennemie près de Doiran. Grande activité réciproque de l'artillerie à l'est du lac de Doiran. Au sud- ( ouest de Sérès, nos détachements d'infanterie ont dispersé plusieurs détachements d'in- , fanterie ennemie. Sur le front de la Dobroudscha, armistice. TURC 'ÇONSTANT1NOPLE, 30 avril. — Officiel: , Sur le front en Palestine, protégées par un ' violent feu d'artillerie, plusieurs brigades de , cavalerie anglaise, suivies par des troupes d'infanterie, ont tente de prendre l'offensive ' sur la rive orientale du jourdam. L'ennemi a ' été 'Cpoussé par une contre-attaque, et notre i artillerie lui a infligé de fortes pertes. 1 Sur le front du Caucase, nos mouvements i te développent méthodiquement, j Sur les autres fronts, la situation ne s'est < jgwj modifiée. , FRANÇAIS 1 PARIS, 22 avril. — Officiel, 3 h., p. m.: { Un coup de main ennemi a été repoussé t la nuit dernière à l'est de l'Avre dans la ré- t gion de Thennes. Nous avons fait des pri-sonniers. Un autre coup de main ennemi a l'est de Reims n'a pas eu plus de succès. ' L'ai tillerie est demeurée active en plusieurs * joints du front. i PARIS, 32 avril. — Officiel, 11 h., p. m. : Rien à signaler au cours de la journée en * dehors d'une assez grande activité de l'artil- 1 lerie dans la région Montdidier-Noyon. I Aviation : Dans les journées des 20 et 21 1 avril, quatre avions ennemis et deux ballons 1 captifs ont été détruits par nos pilotes, un 1 cinquième avion a été abattu par les tirs de i notre infanterie. En outre seize appareils ] ennemis sont tombés dans leurs lignes fortement endommagés à la suite de combats [ aériens. Dans la même période notre avia- r tion de bombardement a effectué de nombreuses sorties. 40,000 kilogrammes de pro- 1 jectiles ont été lancés sur des gares, can- 1 tonnements, terrains d'aviation ennemis 1 dans la région de Saint-Quentin, Jussy, 1 Chaulnes, koye, Ham, Guiscard. Deux in- i cendies ont éclaté en gares de Chaulnes et « de Asfeld. Un dépôt de munitions à l'est de' 1 Cuiscard a fait explosion. ] ITALÎfcN i ROME, 20 avril. — Officiel ; Sur le front de la montagne, nos patrouil- 1 les et celles de nos alliés ont été actives; t files ont infligé des pertes à l'ennemi. Nous 1 •avons efficacement bombardé les positions t ennemies établies sur le haut plateau d'A- i çiago. Nos batteries ont aussi tenu sous y leur feu un grand nombre de détachements | 'ennemis qui tentaient d'évacuer Grave di , Vapadopoli pour échapper à la Grue de la \iave. ï ANGLAIS ■ LONDRES, 20 avril. — Officiel ; t Au cours d'une petite opération réussie au y 'sud de la Scarpe, nous avons fait hier quel- j '{nies prisonniers et nous sommes emparés t de neuf mitrailleuses et d'un lance-mines. A la nuit tombante, l'ennemi a prononcé c' • une contre-attaque dans ce secteur mais a d Hi repoussé. o Çttte nuit, la Première division a, par , r une contre-attaque réussie, rejeté l'ennemi hors des points qu'il avait occupés le 18 courant, au prix de grosses pertes dan t. nos ouvrages de défense avancés près de Given-chv et de Festubert. Tous nos objectifs ont été atteints et nos positions complètement rétablies à cet endroit. Des attaques locales dirigées contre nos positions au sud-est de Robecq ont provoqué de violents combats à l'issue desquels l'ennemi a été repoussé. Sauf l'sirtivité de l'artillerie des deux par-' fis sur différents points du front, il n'y a rien d'antre à signaler. ^ Au sud d'Hébuterne et au sud de la Scarpe. nous avons effectué ce matin de petites opérations fructueuses. Nous avons lé-1 gèrent erit avnlicé notre Vrne, fiit .17 p-isonniers et capturé 3 mitrailleuses. L'artillerie * ennemie a été ar^ve vrèr d'Avette et au sud j du canal de La Bassée. Pour le reste, rien a signaler sur le front britannique. i — — ; Dernières !)£nêohes Les pertes anglaises. ' Londres, 23 avril. — Les î'stes de psi" , tes anglaises du 1er au 14 avril, accusent uni total de 213,874 hçmmes. L'appui des Français au front do l'Ouest Berlin, 22 avril. — Avant l'offensive . allemande contre les prolongateurs de la guerre, l'O'se constituait la frontière approximative des airmées française et anglaise. Dans le courant du premier moiis de combats, les Frarioa'g ont dû reprendre le front amgla's jusque dans 'a vég on de la Somme. Les secteurs du : front cédés m,r les AnarVs comportent environ 100 km. et comprennent toute la boucle méridionale du coin d'rigé sur Amiens au cours de la b"t" lie.Les Fran ; çaJs n'ont toutefois pae âéu,1ent?nt dû relayer les Anglais dans la partie du front mentionnée ci-dessus, mais 'ls durent en , outre exnédier de forts continents d'ar-? tifterie, de cavalerie et d''nfanterie pour soutenir les Anglais a.u fromt de la Lys. Comme les réserves françaises ont é^é sans cesse engagées dan,s les foyers de combat et ont principalement été affrétées à de nombreuses corttre-a.ttaques aussi vaines que sanglantes, les pertes françaises on morts, blessés et disparus au cours du dernier mois, sont extraor-dinairement lourdes. Le conseil de s'uÇrr^v&eJSLersaTes. Bâte, 22 avr'l. — De 1' «Echo de Ta ris» : Le oonse'l de guerre de Versailles, récemment modifié, se compose à présent comme suit : Présidence, général BeJ n (Fraoos); membres : général Sackv l'.e-West (Angleterre), général Robilan (Italie), général. Polies (Etats Unis). Les cîfeta de la guerre sous-iuar;ne. BerLn, 23 avril. — Encore une étape dans lo cours de l'échange d'explications a\oc l'Angleterre, échange de vues gros \ de sacrifice®, mais ceux-ci sont mévjita bise, et les buts poursuivis sont d'une hauiie moralité. Une perte <ie Ct>9,0tX) tonnes par mois rev_ent pour les Puissances occidentales à 42.5 p. c. de tout le tonnage dont elles disposent pour leur utilisation milita,ae et civile, tonnage global qui, aux termes de la staiist que : officielle aJlemande étabi-c au 1er janvier dernier, n'atteignait plus 20. millions de tonnes. Où <ionc Geddos va-t> il puiser Le courage de parier, comme lors <ie son discours du D mars au Parlement, d'une dépression de la courbe caractérisant les pertes de ia manne marchande | britannique? Il prétend, dans son L.vie blanc, que le tonnage de la marins marchande mondiale n'avait éoopé que de 11.8 milLons de tonnes jusqu'à fin 1917, alors que l'Amirauté allemande accusa, en chi.tfres ronds, 5 millions do tonnes au delà de oe chiffre, en i'a«_t de pertes par la guerre sons-marine, s.nistres ma,-riiimos, ttc. Hais on a démarqué le truc auquel recourt l'Amirauté britannique a.ux fins de faire miroiter ces résultats inexacts aux yeux du monde civi-Lsé. Lloyd George et Geddcs escamotent les pertes causées aux navires en route pour destination d'ordre militaire, les pertes eu croiseurs auxiliainas, navires de hauts mer, bateaux-lazaret®, très probablement. aussi les transports de troupes ©t die mun'-tions, c.-à-d. préc-sémcnt ceux la plus exposés à l'action das sous-marins allemands. C'est oe qui, d'après le «Times» du 13 décembre, a été exposé à la Chambre des Communes par le Dr. Mac Namara, répondant à une interpellation du député Dr. Pringle. Seule,cette omissilon volontaire a permis au Cabinet britannique de produire une statistique donnant satisfaction aux quest.ons qui lui étaient posées avec une vive insisi-tanoe. Or, malheur au pays dont les mi-niistres doivent recourir à semblables procédés ;le jour du règlement des comptes doit fatalement arriver; le Livre blanc anglais, loin do constituer une preuve démentant les données officielles allemandes, ne fait que les accentuer, devient une arme meurtrière dirigée contre ces ministres faussaires, dès le moment où le subterfuge a été révélé par les Allemands, dont l'action décisive ne trouve chez Geddes et Lloyd George qu'une contre-partie de mensonges et duperies opposées désespérément, par oes politiciens anglais, aux arinM d'airain de l'Allemagne. ' ' ^ v v > Les combats près cl'Amîeus. Berlin, 22 avril (off'c'éux). — Lors de S'enltBeprfee fructueuse des Allemands au nord d'Albert, le 21 avril, l'ennemi subit dès la prépara,l'on d'artU'er'e et de lance-mines des prr,ïn(s ?sv-> ayantes ex-traordinaire-vroent lévrdes. Les trouoes ( d'assaut allemandes qui ava'ent pénétré des den*-4!Ôtés de la route qu: s'étend au nord du chenrrn d'Anthuiillw à Meen:l, 1 ont trouvé les trm-obées anglaises pleines de cadavres. J,e restent cle la ecarni-' son fut fait w'son'-.i' r a."vrèg un combat onin,"fifre. OvJkre SB nri,sonn:ers mentionnés et le grand no-mbne de ïà.n^e-m'-ros. nous avons capturé de nombreux 1 fus"'®. r ï.«s conftqts en franears". Berl'n. 22 avril (off'cievx). — Dans la nu't du an 21 avril, anrès une préoa-rait'on d'aiHillerie dos plus forces, l'ennemi a ten!té de frjitich'r 'e canal de La Passée au nord-oue^t d? Béthune, au moyen de pontons, dans 1e but de refou-V. '^.s lignes allemandes en cet endro't. Il îi-^ta 4 n&atens. grâce à une forte protection d'art'.'ler'e, mais les grenades ijlemandes v'nront s'abattre sur les r>ont"ns nn.i furent détruits de fond en comble- Tous les occupants doivent avoir Berlin, 22 avril (officieux^. — Au nord-ouest de I.a Bissée, tin bitaillon de lance-mines avait reçu l'ordre de collaborer à ramollir les portion1; ennemies. Ce bataillon réussit malgré 'a plus violente contre-action ennemie et fa'gré le nomb-e de ses servants, amoindri par les pertes subies, à décharger le mfme nombre de projectiles qu'en temps de repos lor-, de la guerre de positions. A un moment donné la mèche d'une mine orete à > être déchargée dans le tube, fut allumée par un éclat de grenade ennemie. Sans hésiter, un soldat du génie s'élança aussitôt pour la retirer.mais le mécanisme ne fonctionne pas. Avec le plus grand sang-froid le mîme homme visse un nouvel écrou d'allumage et tire. La mine éclate à quelques mètres de la position sans causer de dégâts et les hommes sont sauvés grâce à cet acte aussi courageux que rapide.T.e feu rageur des lance-mines reprend aussitôt. La position' de l'ennemi se trouve cu'butée*Me fond en comble par les portées rap'des des mines et une demi-heure plus tard, elle est prne d'assaut. En dépit du plus violent feu ennemi 1er» lanceurs de mines suivent de près les troupes d'assaut. Deux mitrailleuses ennemies avant repris leur tir, le nid Je i> i U. ««Ilctiees en m mies s'écroule à la suite de deux coups de mines bien dirigés. i v.i combats en Flandre. Berlin, 22 avril (officieux). — Lorsqu'à la fin <ie la bauulie oe i-ianàre, eu 1917, les Ang.ais parvinrent au prix a un dernier et exticnie ettort à s'emparer de Pasàcùeiidae-le, iis avaient, atteint ia lisière orientale Ou ferraTn vailonnê cte hauteurs a travers lequel ils 6 étaient traye un passage sang.ant durant ^es mois. Deja ils pouvaient ou haut •uu ctocuer ue Passclienacie_ie qui n'ejt p.us tjii uu monceau de ruines rougeatres,jeter les rcgaRiS our 1a piaine ou Us pouvaient voir te6 n>u,rs et les p.gnons tie Kou»eis. Une seu-ia crei/e cle hauteurs, ceilc ue Moorslede, se iro-uvait eiicoie aux mains des Allemands. u ri.iig.ete.. re se tiatiait <i avoir conquis le t/enraui d une nouvelle raarene en avant pjur îyiô, ce qui lui permettrait <i enlever tout le iront u' iprt\> par un oermer et vigoureux assaut, <i aiiacuor aux Allemands leur oa^e sous-manne et a.e ueiivrer la tleigique. Uuraiit <ies mois toute la-rmee anglaise s'était péniblement avancée à travers le marécage flamand. iViamtenanc les Anglais ont uu ctk.er oe nouveau oans l'espace oe quelques heures le sol ûetrempé par le sang et uevenu historique par les noms oe JPasùcnen-uaele, oe J^oeiKapene, cle /.onneOeKe et de i_«iug>;m<*rK. Our^ut lapiès-mioi ou 15 avril tes uvaiii-postes ailemauo-s purent remarquer oaiis leurs entonnoirs boueux iei jwepa-ratifs ue la retraite anglaise pies d'ipres. Déjà toute la ligne menaçait oe céder automatiquement sur une plus grajxte ecnelle. A i aïoe de piancnes posées our oes poutres, ils Poursuivirent i ennemi à travers les lignes ooueuses et utilisèrent les routes de ma-ariers posées par les Anglais pour y faire passer ies batteries allemancies. Nulle part les Anglais n'eurent le temps oe oétruire ce quils avaient construit penoant des années oe travail at-sidu sous le teu aiicmand. Toutes ces installations ont maintenant été utilisées par la marche en avant allemande, à travers la région marécageuse. A 1 heure actuelle les Anglais et les Beiges que faute de torceft propres suffisantes ils avaient appelés à la rescousse, ont été icjetés au-oeià ou Steanbeek, dont la rive occiaentaic a été organisée en vue d'une défense opiniâtre. Les Anglais voulaient à tout prix garder ia tête oe pont d'Ypres, oes monceaux de ruines de laquelle dépend le dernier éclat du prestige anglais. Leis Anglais tombés aux mains des Allemands en cet endroit, se trouvent dans une ûisposition d'esprit toute autre que ceux qui furent faits prisonniers près de St-Quentin, de Bapaume et d'Amiens,car c'est là que furent perdues des régions chaudement disputées et que fut sacrifiée la fleur de l'armée anglaise. Ils ont perdu tout espoir de. victoire anglaise. Ceux qui ont été faits prisonniers près d'Ypres laissent pendre la tête. Aucun commandement n'a aidé, la retraite a été volontaire. Chacun se rend compte ce que signifie la çerte du gain sanglant de la bataille de Flandre. L'abandon de la boucle d'Ypres est cent fois pire que celui de Gallipoli; ce sont les Australiens qui y ont laissé leturs meilleurs soldats, et à côté des tombeaux en masse des Australiens, des Néo-Zélandais, des Hindous et des Ecossais, c'est là le cimetière gigantesque des meilleurs soldats de l'Angleterre. Un cri d'alarme du maréchal Haig. Berlin, 22f avril. — Le, cri d'alarme du ' ^maréchal Haig en vue do troupes de ren- » Jf JCV JLJS A. iX. JL fort Tour neutraliser les perles angla:sei le devient sans cesse plus pressant. Il ne ls s'ag"t nas seulement de la mère-patrie et ai des colonies anglaises, mais il adresse ?t avant tout son, appel aux alliés de l'An- ï- gleterre, aux Français, aux Américains, ?s aux Belgies et aux Ital'ens, qui servi- ■ ré raient ainsi à combler les brèches dan- id gereussment béantes de son armée, !• L'évacuation de Paris. • Du « Belgiicher Kurier » : Toutes les personnes quittant la France pour se rendre l* en Suisse sont exprersément obligées de ne divulguer aucun détail relatif à l'étendue des dégâts causés par le bombardement de x Paris; malgré cela, on peut conclure, des insinuations de ces voyageurs, qu'à Paris, la population est déprimée au noint de rendre , le séjour en ville intolérable: denuis le jour surtout où les projectiles portèrent 6ur le v centre de la ville, alors que précédemment ils n'atteignaient que les 19e et 20e arron-<a djssements, le trafic est tombé à peu près ;u au point zéro. On sait déjà que l'église Saint-Eustache, où précisément il v avait une au-dition de musique religieuse, fut détruite v par un obus; un attaché de l'ambassade suis-se s'y trouvait avec sa famille, tous périrent J dans le désastre; ce qui est mjints connu , >s peut-être, c'est que 1e Grand Hôtel, au bou-levard, reçut également un projectile qui dé-tr truisit son hall vitré, et que plusieurs banques de la rue Laffitte furent complètement d- rasées. Ce sont surtout les quartiers sud qui e- ont souffert des derniers bombardements, a- Il n'est donc pas étonnant que le gouver->n nement ait revisé ses décisions relatives à »n l'inopportunité dé quitter la ville; bien au s, contraire, il favorise à présent les départs et er la restriction de la vie économique. Paris aa devra, autant que les circonstances le per-in mettront, être évacué en sorte de n'y laisser à i que la garnison militaire. Il va sans dire ir qu'on commence par s'occuper du départ des , r, foules de réfugiés arrivés des régions où sé-la vit l'offensive allemande, et dont les popu-s. latiôn-s prirent la fuite sur tous les véhicules n- imaginables avec leurs bagages. Dorénavant, e. ces fugitils ne seront plus admis à Paris, où i- ils ne font qu'empiéter sur la nourriture es commune sani; aucune perspective d'y trou- i ix ver de l'occupation vu la quantité d'usines < e- qui depuis les bombardements ont dû être ae fermées et laisser leur personnel sans pain. ] es A l'avenir, toutes ces bouches inutiles seront . re dirigées vers le sud. On accélère également it le transfert des œuvres d'art qui sont forte-le ment compromises par les bombardements. ' t. Depuis longtemps déjà Notre-Dame et le ' is Louvre sont rembourrés de sacs de sable, et ! é- leurs U'esorB-artisfc.àu'ss'sorr&enl'ouis dans i as 4es caves profondes. Même la fameuse sita- ! tue de Strasbourg, place de la Concorde, in- j signifiante comme œuvre d'art, mais, efti- ] la caoe pour la propagande patriotique, a été , ;s mise en sûreté. ^ et Ajoutons que ce n'est pas seulement la e- crainte des obus allemands,mais aussi celle lu ou vandalisme de la populace oui a dicté ces el mesures, car, en temps de bouleversement u- général, celle-ci se laisse aller à des dépré- ' it dations, comme on l'a constaté en 1914, si- • is tôt après la déclaration de guerre; alors déjà sa il y eut Oe véritables révoltes, où tout ce qui j n'était pas rivé ou cloué sur place était bri-u- sé en miettes; los cafés surtout avaient pâ- ' se ti oe ces tendances cestructives de la popu- ' s. lace; de nombreux déserteurs sont venus se le joinore au monde des apaches... Vraiment, it il y a grand plaisir à séjourner actuellement 2r oans la V ille-Lumière 1 La craint» des attaques allemandes sur àNovv-l'util. é- Borne, 22 avril. — On mande ds Lon-é- dres au «Temps» qu'à JNew-ïork on con-'t tinuo à as prémunir contre les effets, '* toujours redoutés, d'une attaque des L*t iii.emanda sur ta côte américaine, au "e moyen d'avions et de sous-marais. On il juge même fort possible que les aviateurs , r_ allemands pourraient, en partant direc- [ a- temisnt des sous-marins, survoler New-s. ïork et bombarder cette ville. JA Démarche du maire de Dublin eu ls Amérique, îs Berlin, 22 avril. — On mande de Baie i- au «Lokal Anzeigor» que le maire de Du- re biin au naît oté délégué à Washington, rt afin d'y solliciter du président YVulson fs son intiermition contre l'application du j. sarviee obligatoire à l'Irlande. La délégation de Livonie et d'Estlioaie j à à Berlin. , C- i te Berlin, 22 avril. — Dimanche 21, on a re-lt çu au grand quartier général la délégation livonienne-esthonienne composée de son chef ië le baron Dellinghauscn, M. von Stryck, re-présentant des propriétaires français livo-,r niens, M. von Brevein, représentant des pro-le priétaires fonciers esthoniens; Kehekampf, ,u bourgmestre d'Arensburg, représentant des lx îles o'Oesel; du pasteur Hahn de Reval, re-a. présentant le clergé; Dehiv, bourgmestre de Reval, et Tarask, député municipal de Dor-pat, à titre de représentants de's villes au-très que Riga; les députés municipaux von , Bulm-eiind et Krastkaln, représentants de a Riga, et les doyens de communauté Mursot-tas et Waldmann, représentants des commuté lia u tés régionales. -e Baz de marée gigantesque à la côte a méditerranéenne. Genève, 22 avril. — On mande de Toulon " qu'un typhon d'envergure colossale aurait ravagé toute la côte, surtout les chantiers ^ toulonnais,où nombre de bateaux furent soit ? brisés l'un contre l'autre, soit détachés de _ leur ancrage et lancés vers la haute mer. La '' grande digue préservant le port de Toulon aurait été trouée en de nombreux points, et les dégâts s'élèveraient à de fortes sommes, | indépendamment des nombreuses pertes hu- 1 mainas et naturellement une quantité d'é- i u paves ont été lancées de la mer sur le lit- i i- toral. * ; i DÉPÊCHES L'opération près de Seieheprcy, Berlin, 22 avril. — Comme déjà annonce le 22_iavril, le terrain conquis près do Seicheprey par les Allemands contre les Américains après une opération accompagnée de suocès, a été ensuite évacué méthodiquement selon les ordres reçus. La gar n "son des tranchées et les réserves de 1 adversaire ont subi de lourdes pertes ; seulement après minuit, il a tâté ie terrain avec des bataillons et n'osa que le 21 avril, etntre 5 et 6 h, du mat'n, réooeuper ses anciennes positions. La nouvelle, lancée par le radiotélégramme do la tour Eiffel relatif à ces combats, particulièrement en ce qui concerne la reconquête du terrain perdu, est inventée de toutes pièces. Los Français s'efforcent timidement, selon les apparences, pour des raisons politiques, de prendre à leur actif l'échec sanglant subi uniquement par les Américains. Il n'était pas dans les projets de la direction allemande de maintenir la localité de Seicheprey, pris© d'assamlt, vu qu'elle^est située complètement dans un bas-fond et de oe failt tout à fait impropre à la défense. Dans la boucle d'Ypres. Du «Belg. Kurier» : L'effet stratégique de la bataille d'Armentières eft do oelle de la Lys a sa répercussion, à présent, dans la boucle d'Ypres. Les Anglais, forcés d'abandonner leur champ de bataille do l'été dernier, repassent, depuis hier, 1© ruisseau du Stoen, sous La poursuite des Allemands, par delà Io secteur qu'ils avaionlt pria en août 1917, moyennant des saorificee sanglants ; oe qui, outre Passchemdaele, déjà tombé lo 16 avril, fa t repasser au pouvoir des Allemands, Poelkapelle, Langemark et Hollebeke; ce n'est qu'à Saint-Julien que l'ennemi tient encore sur la rive est du ruisseau du Steen. Plus au sud, les Allemands ont pénétré jusqu'aux hauteurs de Weèthoek et jusqu'à la fo>-rêt du Polygone, à l'ouest de Becelaero et jusqu'à la boucle du canal dont la possession fut, naguère, si chaudement disputée ; oe qui fait, perdre aux Anglais, d'un seail coup, presque les deux tiers de tout leur gain de terrain d© l'an dernier, et les force à recourir dé nouveau à l'assistance des Français. Do même que devant Meteren,oeux-ci apparurent, hier, en de violentes contre-attaques dirigées sur Wytschaete. Sur les hauteurs situées au nord de la Lys, nouvelle progression entre Bailleul et Nieu-wekerke, des troupes allemandes, pan-venant ainsi jusqu'à la ferme de Salon, au nord-ouest de Bailleul. Ce quo disent les Italiens. Lugano, 22 avril. — Barzini annonces de Paris, au «Corricre délia Sera», quo l'intention des Allemands est claire ©t> nette : non seulement il s'agit pour eux do gagner plus ou moins de terrain,mais surtout de détruire l'armée anglaise, but devant lequel s'effaceraient même la chute d'Ypres, Cala-is et Amiens; il y a donc lieu ds se demander si les grands contingents auxiliaires dont l'Angleterre dispose encore, ainsi que le grand renfort américain, pourraient arriver à temps. Dan3 le camp de l'Entente. Berlin, 21 avril. — Le régiment anglais «Argyll and Sutherland Highlan-ders» a subi des pertes tellement éle- -vées, que les dépôts suppléants de France elt Angleterre n'ont pu lui fournir suffisamment d hom.nîs pour combler les Vides ; le dernisr transport ne comportait que la moitié d'Anglais, le restant so constituait de'troupes coloniales les plus diverses : remplaçants qui, étant lo.n d'avoir unie instruction suffisante,cp'rou-vèrent à leur tour de lourdes pertes sanglants». Quant aux mutilations que les soldats pratiquent sur eux-mêmes,elles ne font qu'augmenter parmi les troupes amér unes. Le moral des Américains, qui, d'ailleurs, sont incorporés dans des régiments français ou anglais plutôt que de former une armée par eux-mêmes, se déprime de plus en plus. Un livret de malades trouvé sur la perso a-ne d'un médecin militaire américain comportait la rubr.que: Self inflioted woundd (blessures qu'on sie fait soi-même), qui révéla, pour un seul bataillon, et una période de t-rOis jours, une demi-douzaine de oes cas. Le mémorial d'un autre de oes médecins, fait prisonnier lors d'un dos derniers combats au front d< l'Ouest, accusait une forte pénurie cte personnel et de matériel pour le servie* sanitaire ; l'une des dernières inscrip tions était alinsi conçue : « Nous ne recevons aucune assistance ni en fait do brancardiers ni en fait cle bandages ; nos supérieurs n'accomplissent pas leur devoir. » (Textuel.) Critiques françaises de l'attitude do Clemenceau. Paris, 22 avril. — Le député socialiste Marcel Oachin critique vivement, dan» 1' «Humanité» du 16, la conduite de Cle,. menoeau relativement à la lettre impé\ riale et publie quelques révélations au s'ùet d<*i prétondus pourparlers de paix. DÉPÊCHES

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