Le bruxellois: journal quotidien indépendant

1220 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1917, 04 July. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/b56d21sj3d/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

LE BRUXELLOIS il i —— — Les événements militaires de la semaine finissant le 27 juin 1917 Quoique de grandes opérations militaires ne si soient pas développées sur aucun front la semaine dernière, l'aspect des théâtres de ]a guerre isolés permet, toutefois de jeter un coup d'oeil intéressant sur la situation générale. A l'ouest le9 Anglais montrent une activité qu semble devoir précéder de grands événements. Lt feu d'artillerie, qui eut pris un caractère de granus violence et des poussées de reconnaissance, om alterné de temps à autre depuis la côte jusqu'er Artoio. Il est visible qu'on,y procède à de nouveau} groupements. De petites attaques ont eu lieu entr{ le canal de La Bassée et le ruisseau Sensée. Par contre les Français se sont principaleanen; bornés à une activité d artillerie qui s'étendait depuis StQuentin jusqu'à Verdun et à la défense des poussées allemandes au Chemin des Dames et dan< le Champagne de l'ouest, poussées absolument I l'avantage des Allemands. On éprouve l'impression que la tentative agressive se relâche dans l'armée française. Ceci esi prouvé avec la plus grande évidence, non seulemeni par les débats à la Chambre et les articles de journaux, mais aussi par des lettres trouvées sur Les soldats. Les Italiens se sont tenus complètement tranquilles en général. A la crête de frontière, au sud de M vallée de Sugana, les Autrichiens ont pair contre remporté un succès qui leur a rapporté 1,800 per-sonnes et un riche butin. L'armée italienne est tellement affaiblie après les pertes énoncées de k dernière bataille, qu'elle a un besoin urgent de concentrer de nouvelles forces. A l'est une certaine activité persiste autant ai front allemand qu'au front austro-hongrois. L'artillerie russe, même de gros calibre, a été particulièrement active en Volhynie, en Galicie et dans le« Garpathes. L'activité aérienne a repris également, Entre la Strypa et le Dniester, des détachements mobiles ennemis ont été chassés. Pendant qu on projette de retirer des divisions russes de la France et die Macédoine, les dirigeants provisoires,appuyés par les chefs politiques de ten. «lances bourgeoises et par la propagande anglaise, s'occupent de nouveau à mettre en mouvement k rouleau compresseur de l'armée. Ces projets s'élaborent tout au morns à l'effet de détourner la guerre civile à l'intérieur du pays par de vigoureuses opérations militaires. Reste a savoir ai, en raison de la confusion grandissante et de la crise menaçante des vivres, une offensive de grande envergure,avec les préparations qui y sont indispensables, sera exécutable. En Macédoine, les Bulgares ont suivi les arrière-gardes des Anglais jusqu'à la Struma, pendant que /aile droite de l'armée de Sarrail s'est retirée derrière ia crête du Krusza-Balkan. Au lac de Doiran, l'activité de l'artillerie s'est ranimée de temps à autre. L'avenir nous dira, comment les événements se développeront en Grèce, qui, complètement aux pérations favorables pour l'armée de l'En.enîe, Propos libres et variés LA LIBERTE DES OPINIONS. — Toute opinion sincère, toute conviction vraie est respectable. Il y a cependant des gens — heureusement chaque jour plus rares — qui n'abondent point dans ce sens et qui trouvent un malin plaisir à contredire «ne idée } cependant généralement admise. Cette attitude . provient de ce qu'il y a toujours quelques opinions dont on a peur.Les timides les désavouent en pu-! blic, bien qu'ils en soient partisans en secret.Quel. ( quefois — rarement — ils les cachent dans un but louable. Ils craignent de compromettre la vérité en l'exposant hors de saison. Mais le plus souvent, ce silence ,ces contradictions, viennent d'une sorte lie ! jésuitisme intime et inconscient dont le mobile principal est un amour-propre exaspéré. Nul n'aime à se déjuger. Chacun sent qu'un homme en vaut un autre et se place sur le terrain de la dignité personnelle. Or, comme l'esprit demeure, aujourd'hui, le seul avantage réel qu un homme puisse avoir sur un autre homme, il y a peu de personnes qui consentent à être stupides. J'en confiais qui préfèrent i'épithèts d'escroc à ceile d'imoé-cile. Il n'y a que les railleries visant leur esprit qu'ils ne pardonneront jamais et vengeront, à l'occasion, avec délices. Voilà pourquoi [es hommes de notre siècle sont parfois un peu timides quand il s'agit d'exprimer certaines vérités: ils craignent qu'on ne les traite de présomptueux et de nigauds. Le respect humain se montre dans toute sa force. En se taisant, ils passent pour accepter les opinions reçues,pour être, par conséquent, des gens d esprit. El chose bizarre, ces mêmes hommes s'échaufferont jusqu'à la colère pour soutenir des convictions artificielles, bien portées, sans avoir, au fond, l'intention de persuader personne. Je connais un monsieur de ce genre qui avoue franchement son cas. il appartient à cette catégorie de gens incontestablement si.nsés et intelligents, qui 11^ font pourtant Que des bêtises tou.e leur vie. Quand je ]ui demande pourquoi il sP met dans de si belles rages en soutenant des opinions très contestables, il me repond que, comme y n est pas bien convaincu lui-même de ce qu'il dit, il s'emballe pour tâcher de se convaincre. Et peut-être y en a-t-il ainsi des quantités qui discutent furieuse, ment pendant toute leur existante et qui meurent sans être convertis aux idées qu'i.s ont si àprement défendues. Il existe encore une autre classe de récalcitrants. Je parle des médiocres. Gare aux novateurs avec eux! Leur mentalité est exquisement obtuse quand il s'agit de persécuter une opinion houvtlie que toutes les in eiiigences n'ont pu déjà s'assimi,-r. A une époque de uànsition comme la nôtre, dans une période troublée ou .a « société » se aivioe en deux camps au sujet d'un principe quelconque, ces messieurs sont d'un ridicule charmant. Ils ne savent plus o<i donner de ta tête, ni à quelle conviction se vouer. Et iis ont un public qui les croit des oracles. Il faut pailer. Après des hésitations satis nombre,! s 61° décident enfin, et c'est presque invariablement pour l'opinion la plus saugrenue... Mais quels adeptes fanatiques ne deviennent-ils pas de cette même Idée quand elle a enfin obtenu droi de wilé? Ils en oublient leurs premières persécutions. Oui, ils ■ma—■m mu i in» nan—ennwa—un inim ms adopteront l'idée victorieuse après tout le monde et s'imagineront être les hérauts du rrogrès 1 Hommes de peu de foi l La liberté des opinions est un principe sacré.Contrairement aux affirmations des hypocrites et des jouisseurs, la vérité est toujours bonne à dire. Il me paraît même que celui qui ! est sincèrement convaincu d'une ou plusieurs vé-: rités devrait respecter ses propres convictions et savoir supporter quelque chose pour elles. A mon avis, un homme épris de l'idéal r.e doit pas rougir de ses convictions, même si elles ne sont pas con. 1 formes à celles de son milieu. Est-il donc nécessaire de masquer le goût de la vérité, de la sucrer : comme si elle é^ait une pilule amère ? Mais en voilà assez. Ma conviction est faite.Qu'on vienne me dire que je suis infatué de mes idées, cela m'est égal. Je ne fais de tort à personne en exprimant franchement ce que je crois ê:re la vérité, Pourquoi me taire, alors? Rik. Opinion d'un Espagnol au sujet des opérations de la flotte allemande Madrid, 3 juillet. — Un article de José Barbastro dans l'« A.B.C. » de Madrid, du 18 juin, exprime une admiration sincère pour la flotte allemande. Il y est dit dans les commentaires au sujet des poussées dans la Manche : « Les moyens matériels de l'Allemagne sont'immenses ; mais les succès allemands dépendent principalement du facteur humain et d'une organisation dont nous ne savons pas ce que nous devons le plus admirer, ou la méthode de leurs pians ou l'inflexibilité scientifique et l'abnégation fidèle avec liesqueies ils sont exécutés. Ces courageux soldats de ia mer ne se baissent pas abattre par des retraites; les pertes ne les retiennent pas et ils ne craignent pas le nombre de leurs ennemis ; au contraire, ils se sentent stimulés pour de nouveaux ï combats si le sort leur est défavorable et que la gloire ne leur sourit pas. Nous devons presque ctol-; re que si un jour la flotte allemande subissait une grave défaite, nous verrions peut-être les Allie-: mands combattre avec plus d'enthousiasme encore. Une foi semblable est incompréhensible pour de nombreux hommes. La source de l'énergie allemande est inépuisable. Dans le cairé maritime, dont Ramsgate, Douvres, Calais et Ostende forment ir.s coins, on prouve consomment ce que peut et ce que vaut une énergie bien conduite et exercée. Aujourd'hui ce sont Calais et Douvres, demain Ramsgate et Mat gâte, Dun-kerque, etc., qui ont constamment à souffrir des suites du bombardement eli^s destroyers allemands, et s'il se confirme que dans la nuit du 20 au 21 aviil, les Allemands ont perdu deux unités, et que les Anglais ont fait d'autres partes, — ce qu'ils contestent, — il est toutefois oer.aia que, d'après '© bilan généra! des pertes de ce jour, les Allemands ne sent pas désavantagés ; ces pertes qui, abstraction faite des dégâts qu'ils causent aux côtes frao/co-an-glaises et principalement à Calais, renforcent leur prestige d'une façon enviable et rnencçmte vis-à-vis de la suprématie sur mer tant vantée par les Anglais; car il n'y a rien de plus inquiétant pour les puissances tr^l EnrtrnTC^ prerar wi i^uramia mx.- me en Angleterre, — que de voir que lies Allemands passent avec tant de persévérance à hauteur de Dunkerque, qu'ils conduisent à volonté leurs escadres volantes à travers les zones dangereuses, voisines des points d'appui de l'adversaire, et qui sont en outre pc.i semées de mines, coulant les destroyers anglais et semblant ménager d'une façon singulièie les allemands. On ne doit pas oublier en outre que cas poussées favorisent 'a guerre sous-marine allemande. L'activité des scus-marins est en effet rendue difficile par les navires auxiliaires, les bateaux de pêche et les bateaux à mo.eur ennemis, qui circulent à la côte anglaise et sont d'une valeur militaire insignifiante ; si les destroyers allemands chassent maintenant ces éléments, ils assurent aux sous-marins une plus grande liberté d'action dans les zones fréquemment visitées par les destroyers. EN REPUBLIQUE III. — Lu magi^ira ure. Plus encore que la politique, la Justice devrait être un sacerdoce. Or, c'est à pein mie carrière, quelquefois même, c'^st un gagne-pain. La vérité est que l'on entre aujourd hui dans la magistature, comme l'on entre dans une adminis.raition quelconque. On y entre même souvent avec moins d'enthousiasme. C'est parmi les avocats que se recrutent ordinairement les magis.rats. Mais, je le demande, vit-on jamais un avocat qui avait l'espoir de conquérir une haute si.uation au barreau, solliciter une place au tribunal ou au parquet? Cette profession, ia plus redoutable de toutes et pour laquelle aucune préparation ne semble assez forte, assez soignée, assez comp'ète, est une cte ce.les précisément pour laquelle on se décide généralement à la dernière extrémité. On deviens juge, comme on deviendrait industriel. On décide de la vie et de l'honneur des citoyens, comme on décidé d un produit économique. Les magistrats, recrutés un peu au hasard, nommes par cte s ministres, sans autre 'oi que cede de la laveur ou de l'ititrigue, sortent habituellement du Quar ier latin, od ils ot-t eu ia jeunesse urageuse d^s étudiants en droit-, ils on; le scepticisme de leur milieu et, de plus, celui que donne la cou.ume de regarder en face les fautes et les crimes des hommes. Us savent qu'ils disposent d'une puissance formidable. Ils savent que l'administration de la justice ne aiifere pas des autres administrations. Ils sa\eni que le mérite ne suffit pas à déterminer la récompense. Ils savent qu'ils n'ont guère à redouter des sanctions. Jadis ils pouvaient croire sans trop de peine au caractère divin de leur justice, mais aujourd hui iis ne ci tient plus qu k la légalité. Ils n'offrent donc pss de garanties, ne connaissent pas de fieins, subis: s nt toutes les tentations, pcssèd'-nt tous les pouvons, et, cependant, je m'empresse de le oire, its s:.nt intègres. Bien entendu cette intégré e;n;.:ie de l'état actuel de nos mœurs, de la mtctalîto spéciale de l'époque, de l'organisation sscia e contemporaine airiérée. Elle n'cmpêclw aucun abus, pttmet les pi; es injustices, et M. de Jouvene. peut dire en toute vérité : « La justice est pleine d'arrière-pensées. » (La Répub..q-ic de* C m.Uudes, p. 4.) Si haut que les roagistra.s situ, ni leur prof.ssion, c'est tout de même une profession. Us em vivent niai, mais i.s en vivent. Ils n'ont peint de vénalité, mais iis ont de l'ambiticn : à défaut de la passion dt lucre, ils ont celle des honneurs. C'est un métie: où l'on garde une préoccupation supérieure i ceil, des bénéfices : « Cette chose effrayante, rendre lt justice, devient un métier comme un autre — e: dan® lequel il faut essayer d'arranger sa vie "et dt « faire son chemin ». (Ouvrage cité, p. 155.) Un magistrat, qui tient à sa tranquillité, doit évi ter les crises de conscience. Rien ne serait plut nuisible à son repos qu'un drame émouvant qu aurait son âme pour théâtre ; mais qu'on se rassure les institutions judiciaires sont faites pour permettre au juge d'échapper à sa conscience. La législatior est ainsi construite que les crimes sont déférés ; des magistrats d'occasion les jurés, qui jugent er fait et prononcent « en leur âme 6t conscience » tandis que les déli.s relèvent des magistrats d>e oar. rière qui jugent en droit, c'est-à-dire simplemen ©n vertu de textes écrits. Or, devant la raison pure le contraire serait tout aussi logique. Il faut dont chercher à cette règle inscrite dans le Code unit autre raison qu'une raison de justice, une raison de commodité. On a voulu soustraire les juges aux an-go.sats qui quelquefois assaillent les jurés. Ainsi es née dans le monde i'idee ae la légalité qui facilite singulièrement la -Lâche des magistrats. Le juge es dispensé de juger en conscience, il lui suffit de juger en droit. Il ne mesure pas l'équité, il pèse les textes juridiques et il confronte les «précédants», Ses convictions personnelles n'entrent pas ou peu er ligne de compte, si elles ont contre elles un arrêl dî la Cour de cassation. Dès lors, le juge peut avoir dans l'étude d'une cause,les curisosités d'un savant d'un philosophe ou d'un sociologue, mais jamais les angoisses d'un justicier : « La légalité, dit très bior M. de jouvenel (p. 15S) qui est la garantie des justiciables, est peut-être plus encore la sauvegarde dec magistrats. » Mais la loi évolue, elle est soumise aux fluctuations de la politique, parfois elle est subordonnée à tomes les juttes des partis. La jus.ice ne demeure point identique dans les conceptions opposées des hommes, elle évolue, non pas seulement avec les mœurs, mais aussi avec les gouvernements. Le ma. gistrat, qui applique la loi, ne peut pas mépriser le politicien qui 1 a établie. Il n'a pas à connaître les mobiles des justiciables, mais il ne doit pas ignora ceux des législateurs et du gouvernment qui les représente, pas plus qu'il ne peut rester indiffère^ sux considérations des partis politiques. Fréquemment pour faire l'application d'une de ces lois, que vicie la politique, le texte précis manque. Il y a d«s arguments — même juridiques — en faveur de l'uffE ei l'autre thèse : « Personne n'a jamais tout à fait tort et personne n'a tout à fait sairon. Les opinions des hommes, qui se contrarient à propos d'une loi morale, s'opposent à l'occasion d'un article du Code. La jurisprudence elle-même est pleine d'in. certitudes. » (Ouvrage cité, pp. 163, 164.) Tout compte fait, le magistrat, qui est un fonctionnaire comme les autres, dépend du gouverne, ment, au même titre que les autres. Il ne saurai* être corrompu par ]es justiciables, mais il est susceptible d'être influencé par les détenteurs du pouvoir. Comment -es négligerait-il, quand il s agi] de donner des gages aux hommes de qui dépend soit avenir? Celui que ne tenterait pas l'offre d'une fortune, peut très bien tout sacrifier à l'appât d'une X ut* — Iv «. i l «J ,, gouvernement le gouvernement a souvent besoin de la magistrature : « Toute l'histoire scandaleuse de la troisième République, déclare M. de Jouvenei (pp. 178, 179) est celle des compromissions et des conflits qui sont intervenus entre le pouvoir exécutif et l'autorité judiciaire. Le krach de l'Union générale, Panama, l'affaire Dreyfus, l'affaire Hum-bert, l'affaire Rochette ne sont que les épisodes de la vie du Parquet de la Seine, depuis trente ans. >: En ce moment même pourquoi ne juge-t-ou pas l'assassin de Jaurès? En ce beau pays de France, la justice répressive tient le premier des rôles politiques, et il est, en scnime, naturel que les autorités politique;- prétendent à la contrôler ! Un ministre de la Justice, qu: demande à un procureur général de lui désigner ur juge d'instruction ou un président « sûrs » sait parfaitement dans quel sens il sera entendu ; il sait aussi que le magistia; qui attend un avancement esi beaucoup plus « sûr » qu'un magistrat nouvellement ptoinu. Un trait, il est vrai, distingue le ma-gisttat du fonctionnaire : il est inamovible. Mais encore il est nécessaire de distinguer entre les magistrats . la magistrature assise, qui juge, est inamovible, mais la magistrature debout, qui requiert, ne l'est pas. La première relève, en principe, de la conscience; la seconde, en fait, du ministre de k Justice. Ainsi, par une sorte de magie, l'une est à h m-.rci de tous tes avancements, i amre à la merci de toutes ;es sanctions ; « Il n'y a, pour ainsi dire, dit l'auteur cité (p. 181), pas un dossier de magistral qui ne contienne au moins dix lecommamdaiions po-litiqu-s. C'est en pesant ces recommandations, qu« les ministres font les mouvements judiciaires. Nu; . ne saurait être autorisé à adminis.rer d'un peu haut la justice, s il n'a su, au préalable, administrer utilement ses amitiés. » Il ne suffi pas de rendre .a justice ; il faut d'abord l'administrer. Ici, ia loi n'intervient p'us, même théoriquement ; nous sommes dans le demaine du pur arbitiaire. Le premier président qui distribue les affaites entre tes diverses chambres, décide souvent par ce fait même de 1 échec ou du succès d'ui.e ins.ance. Les mtgi&tratâ de deux chambres voisines peuvent avoir des epiniens cccufcictoires suj la laço-n d'interpréter une même loi, et on eoin-prènd aisément que b.n nombre d.e justiciables se sont désistés parce qu'ils venaient d'sppr&ndre le nom du magistrat qui était appelé à prononcer l'ar. rêt; A son tour, le président de chambre qui fixe lit règlement de son audience, intervient dans le fond du débat, avant même de juger Et comme il est des cas où l'heure de la justice importe au ant que 1« jus.ice elle-même, it p-ut suffire d'une poui sauver les en.reprises d'un financier ou pour compromettre irrémédiablement les intérêts de ceux qui "l'assignent. Evk —Jnt on ne peut supprime] les désignations ni tes remises, rr"-; il '.s, regrettable qu elles servent quelquefois à coiriger le sort. Mille autres interventions gurgissén; encore pour fausser ia sentence du juge . une recommandation, une lecture, une statisiqu-.. Ce soni les éie m».nts impondérables qui déteiminent la plupart dt temps la conscience humaine . «Quand il n y a ri-n dit Montaigne, dans ui p.ateau de la balance, ij suffit poui faire pencher I au.re p'a.eau du songe u un< vieille. » « La justice, écr't M. de Jouvenel (p. 197), qu résulte d'un pareil état de choses n'est peut-être pat aussi mauvaise qu'on lie dit. Le magistrat demeure somme toute l'arbitre honnête des conflits parti t culier9. Mais il lui manque l'autorité nésessaire à la répression.Redoutable pour les petits,U est forcé. i ment indulgent pour les puissants. Il ne lèse peut-t être pas les intérêts des personnes, mais il défend . ma! ceux de la Société. Au total, il fait assez bien : son métier et ne remplit point sa fonction. » Et cele faute d'un principe certain sur lequel il puisse appuyer sa justice et la convertir en Equité. ; En dernière analyse, ii existe,en France,quelques i milliers.de personnes qui détiennent la puissance publique à des titres divers. Les hommes politiquej ; se laissent rarement corrompre, mais ils se lais-[ s:nt toujours intimider. Les magistrats ne trahissenj i pas la légalité, mais il leur suffit d'avoir des com-! plaisances pour discréditer la justice. lis sont char, gés de se contrôler les uns les autres, malheureusement ils préfèrent s'ent-.ndre tous ensemble. Chacun s'accommode dans son coin et, pour ne pas être gêné, se garde de gêner les autres. La République Française, qui aurait dû incarner les plus nobles aspirations de l'esprit humsin,n'est qu'une mauvaise contrefaçon d'un idéal é>'evé. Ce n 'est ni le gouvernement d'un 9eul ni le gouvernement de tous : c'est le gouvernement d'un certain nombre. Montesquieu avait conçu la possibilité d'un régime de cette espèce : il l'appelait « aristocratie » et l'imaginait comme le gouvernement des plus dignes. L'erreur de la République fut de remplacer « les plus dignes » par « jes plus pressés ». (A suivre.) Clovis. Echos et Nouvelles /vis, fui y central pour la collation des grades académiques; jury d'homologation des certificats d'études moyennes et d'épreuves préparatoires pour la partie administrative flamande du pays. D'après un premier avis paru dans le « Bulletin officiel des lois et arrêtés », du 20 juin dernier, l'es , deux sessions du jury central pour la collation des grades académiques s'ouvriront aux mois de juillet et d'octobre de l'année coûtante. Les demandes d'inscripiitn aux examens de juillet doivent être faites au président de l'administration civile (Président des Zivilverwaltung) de k province où le candidat a son domicile, entre les 20 et 30 juin 1917 inclus. Rien n'ayant été changé à la loi, les récipiendaires peuvent, à leur choix, subir ces examens en langue flamande ou en langue française. D'après un autre avis paru dans le même « Bulletin officiel des lois et anè.és » du 20 juin dernier, la prochaine session du jury d'homologation des certificats d'études moyennes et d'épreuves préparatoires à renseignement supérieur pour la partie administrative flamande du pays, s'ouvrira au mois d'août de l'année courante. Les demandes d'homologation de certificats et d'in^cr piien aux épreuves préparatoires doivent être faites entre le 16 et le 27 juillet 1917, au Président de l'administration civile (Prâsident der ZiviJ'ver-waltung) de la province flamande où l'élève a fait ses évudes. Rien n'ayant été changé à la loi en ce qui concerne l'homologation des certificats et l£® épreuves préparateires proprement dites, test anciennes dispositions sïïrT emploi ete là tangue flamande et fran-çaiae sont restées en vigueur. . Sur demande, le Ministère des Scieroes et des Arts, section de l'enseignement supérieur (rue Hydraulique, 14, à Bruxelles) et les présidents de l'administration civile dans le® différentes provinces, fournissent de plus amples renseignements. INFORMATIONS FINANCIERES BOURSE OFFICIEUSE I>E BBUa^L-LES Les cours du tour. — Mardi 3 juillet. Renies et Lots de villes. — Rente belge 3 p. c. mai-nov. 72, Anvers 1897 85 3/4, Bruxelles 1905 70, Bruxelles 1902 88 3/4, Liège 1905 66. Bunques. — Outremer cap. 577 1/2, Crédit Nat. Industriel ord. 307 1,2, id.priv. 310. Chemins de fer et Tramways. — Athènes-Pirée 22, Caire 550, Economiques 467 1/2, Vérone priv. 137 1 2, Grands Lacs 297 1,2, Espagne Eiectr. div. 53, id.cap. 131 1 4, id.fond. 1250, Métailwg.e. — Baume-Marpent 1255, Ccckeriil nouvelle 1065, Tarestkoi ord. 525. Charbonnages. — Grand Conty 525-545, Ander-lues 920, Aisseau 1000-1050, Strépy,2000-2025, Nd Gilly 2870, Houillères Uni s 775-785, Aibre Saint-Michel 465, Carabinier 800, C.ni.re Donetz 167 1/2, Charbonn. Belges 402 1/2, Gouffre 1562 12, Wil-hem Sofia 1625-1615, Ham-sur-Sambre 470, Nord Flénu priv. 230, id.ord. 60, Nord Rieu du Cœur 827 1 2, Prokorow 186 1/4, Trieu Kaisin 1287 1/2. Glcceries. — Bennert Bivort ord. 455. Eaux. — San Antonio cap. 72 1/2, id.div. 23. Textiles. — Lainière St-Léonard ord. 110. Valeurs coloniales. — Culture Java fond. 1145-1155, id.cap. 175, Hévéa 230, Kassai 79-78 1/2, Ka-tanga ord. 2945-2970, Plant. Lsccurt fond. 580-585, Sennah Rubber 73 1/2-74, Soenghei-Lipc&t 526, 527 1/2, Tanga 124 1,2-125 1/4, Kokosnoten Copr. 257 1/2-262 1/2, Union Minière cap. 1725-1730, Selangor 457 1/2-450. Valeurs diverses. — Sucreries Européennes cap. 102 1 2, id.fond. 91 80, Sucreries St Jean fond. 310-312 1 2, id.cap. 141 1 4-140, Pétroles Grtsnyi pr. 2975, id.ord. 2700, Sucrerie Pcntelongo ord. 440. Valeurs él'angèrts. — Barcelone act. 120-119, Cie Agr. Egypt. cap. 260-267 1/2, Tanganyika act. 124 3/4-125 1 4-124 1 2, Egyptien Entreprise div, 142 1/2-140, Nitrates Railw. 410 415, Kaiping 70-69 1/2, COURS DXJ CHAJÏG-E. New-York, 30 juin. — B.ilin —.—, Paris 5.75. Londres 60 jours 4.72, Cab.e Tiansfers 4.7655, Argent en barres 77 7 8. B'-rlin, 2 juillet Acheteurs Vendeurs New-York — — Hollande 274.75 275.'25 Danemark - 18/.50 190.00 Suède 199.25 199.75 Norwège 193.75 1!:4.25 Suisse 131 5/8 131 7/8 Autriche-Hôhgrie b4.20 04.30 Tutquie 20.ri0 20.70 Huigarie H.50 61.50 Itspagne 12. ..0 1.6.50 Zurich, 2 jufl'et. — A'-glet&rre A 23.03, V 23 08 France A 84 10, V 84 40, Alemagne A 63.50, V 69.5t : Autriche-Hongrie A 43.10, V 43.60, Ita.ie A 67.20 V 68.50, Hollande A 199, V 201, New-Ycik chèque i A 4.81, V 4.84, id. court terme A 4.82, V 4.85, Co t penhague A 140, V 142, Stockholm A 147, V 149 Christiania A 142, V 144, Pé.ersbourg A 108, V 115 Madrid A 114, V 116. Amsterdam, 2 juillet. — Londres 11.575, Berlin^ Hambourg 34.65, Paris 42.325, Suisse 50.21, Vkm< ne 21.85, Copenhague 70.85, Stockholm 74.15. Paris, 1 juillet. —Londres 27.16, New-York 5.70J Pétersbourg 130.50, Italie 79.50, Suiss>e 119, Espa-i gne 677.50, Hollande 237, Danemark 168, Norvège 169.50, Suède 175. Anvers, 2 juillet. — Cours du florin 357 argent, 3Ô2 papier. BOURSE DE PARIS. Paris, 30 juin. — Rente 3 p.c. 60.20, Emprunt 5 p.c. 88.30, Espagne Ext. 4 p.c. 106, Russie 1906 5 p.c. 73.75, Russie 1896 3 p.c. 45, Turcs unifiés 4 p.c. 62, Crédit Lyonnais 1102, Nord Espagne 414, Saragosse 431, Suez 4400, Thomson-Houeton 210, Raff. Fay 480, Briansk 365, Le Naphte 326, Ricm Tinto 1730. BOURSE DE NEW-YORK. New-York, 30 juin. — Atch. Top. and S. Fé 4 p.c. 101, Unit. Stat. S.eel 5 p.c. 104 1/8, Atch. Top. arnd Santa Fé 100 1/4, id.préf. 95-1/8, Baltimore and Ohio 72 1/4, Can?dian Pacific 1 '9, Chesap. and Ohio 60 1 '2, Chic. Mi'lw. and St-Paul 72 1/2, Denv. and Rio-Grande 7, Erié 25 1/2, id. Ire préf. 38 1/4, id. 2e préf. 29, Great North. préf. 106 1/2, Illinois Centrai 108, Interbcr. Cs. Corp. 9 1/8, id. préf. 55 1/2, Kans. City and South. 21 1/2, id.préf. 54 1 '2, Louisvilie and Nashville 127, Miss. Kans. and Tex. 6 1/4, Missouri Pacific 30 1/2, Naît. Railw. of Mex. 2e préf. 5 1 2, New-York Ct. and Huds. Riiv. 90 3/4, New-York Ont. and Western 23, Norfolk and Western 122 1/2, Nordi. Pacific 101 1/2, Penn* sylvania 52 1,2, Reading 99 3/4, Chic. Rck. Isl.. andi Pacific 46, Southern Pacific 93 3/4, id.préf. 54 1/2, Union Pacific 134 3/4, Wabash préf. 42 3/8, Rmer. Can. 49 1/2, Arn. Smeit. and Réf. 107, Anaconda Cop. Mg. 80 3 4, Bethlehem Steol 141 1/4, Cembr. Leather 95, Intern. Merc. Mar. 27, id.préf. 82 1/2, Unit. Stat. Steel Coip. 130 7/8, id.préf. préf. 117 1,8. NÉCROLOGIE jl xs ^ ^ ai La mort de M. Fianz Schollaert.— Nous avons annoncé, il y a deux jours, 1a mort de M. Schollaert, ministre d'Etal et président de la Chambre, décédé! au Havre, François-Vicitor-Marie-Ghisiain Saho'laiertb étiaitl né à Wilsele-lez-Louvain, le 19 août 1851. Son père, un libéra! modéré, joua un certain rôle en politique, mais est plus particulièrement connu par sa « Brabançonne », dont tout le monde, il y a vingt-cinq ans, chantait le refrain : Que le curé reste dans sa chapelle, Le professeur à l'université, Et l'arme au bras, nous ferons sentinelle, Sous i aibre de la Liberté. Avocat, M. Franz SchcMaert se fit inscrire au bar* reau de Louvain et s'occupa aussitôt de politique. Il représenta Louvain au Conseil provincial pendant huit ans et fut secrétaire des Congrès catholiques. Elu représentant le 19 juin 1888, il fut réélu depuis sans interruption. Il fut rapporteur de la section centra.e en ce qui concerne des projets de loi très importants et les budget®, et se fit remarquer pendant la période de revision constitutionnelle ; i'W/t devint notamment rapporteur de la commission des AXl. Lors au vemaalëniefix crû mmisiere ae îrtrflafj'î le 25 mai 1895, le Roi confia à M. SchoîHaiert 1© portefeuille de l'Intérieur et de l'Instruction publique, Il entia dans le grand cabinet, où il retrou, va MM. de Smet de Naeyer, Nyssens, Vandenpeere-poom, De Bruyn, Begerem et le général Brassitio. M. Schollaert défendit d'impcr.ants projets de ioi:, notamment ceiui relatif aux opérations électorales communales, où il introduisit le premier essai da représentation proportionnelle, et celui, qui suscita tant de polémiques, réglant la question scolaire dans un esprit confessionnel nettement déterminé avec droit aux subsides. Devenu chef de cabinet, il réalisa, sous l'impuL sion de Léopold II, plusieurs réformes, notamment la nouvelle loi militaire. Pendant son ministère, eut lieu également la transmission de la Couronne erb l'avènement du roi Albert. M. Schoidaert fut élu à deux reprises président da la Chambre et il occupait encore ce postei le joun de la déclaration de guerre. Sous des dehors brusques et des manières un peu •saccadées, le défunt cachait un coeur excellent. Touti comme le ministre d'Etat Jule-s Vandenpeereboom, qui l'a précédé dans la tombe, M. Schollaert était un célibataire farouche. U habitait son château da Vorst en Campine, construit par son beau-frère, ]© ministre G. Helleputte, et y avait réuni une admirable collection de tableaux. Une des grandes tris-i tesses de sa vie fut, dit-on, le massacre de manifes-tants devant sa maison de la place St-Antoine, dans sa ville natale — massacre connu sous le nom da « fusillade de Louvain », — lors du mouvement populaire pour 1 obtention du suffrage universel. Un ancien co.lègue d'université de M. Schollaert, dont il avait été l'ami à Louvain, M. Gustave Som-vilie, directeur de la « Dépêche », de Liège, mort l'an dernier, à Menton, portait sur le président de lai Chambre ce jugement impartial : « Moins intelligent que tenace et surtout persévérant, Schollaert était et est resté un travailleur régulier, un bûcheur consciencieux, mais totalement incapable dei s'élever au-dessus des intérêts de son parti et encore moins d'adhérer aux réformes radicales q-uei l'avenir rendra inéluc.ables. » — On annonce de Paris t Serge Basset, le cotv respondent de guerre du « Petit Parisien », a troui-i vé la mort au fiont anglais, près die Lens. Prière à la famille Lufcieiî RAMART-CARTÔN de donner son adresse actuelle. Paul Frarç:>is, 17, rue des Chartreux, Bruxelles. 23358 Mmes Prévost- Fiorin, Céleste Prévost et Mireille Prévoit, d'Halluin, sont en bonne santé à Brusseghem. 23350 La famille Vve MONTREUIL-WAL-LRRONj d'Halluin, se trouve à la villa Timm ïimans, avenue de Meysse, No 2, a Meysse (10 km. de Bruxelles). 23345 50 fr. réeampenss épagneul papillon b'.anc, oreilles noires, MURAT, ru-oati vert. Rappoiter r. Lambert Criclix, 26 (Midi). 23364 Imprimerie Internationale, 9. rue Ruysdaelf.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le bruxellois: journal quotidien indépendant belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods