S* Année. < ISP 540. Edition B cihft centimes MARDI 28 MARS 1916 ABONNEMENT POSTAL, ÉC. 6 fifitxelles - Province - Etranger Fr. 4.50. - ftîk. 3.G0 fceviiireaiix âe poste en Befgjque fKEfrjnger n'açieptent que des nemeitis TRIMESTRIELS; ceux-ci lyyit cours tes v- 1 AVWL 1 JmiîT 1 Octob. . peut s'abonner totifffois por.fles derniers mois ou même pour le m®is chaque trimestre au ® J*®" 1 Mois «t 3.00-Mlt.2.40 Ff-1.50-MM.20 •—— TIRAGE : 75.000 PAR JOUR ■H—MHPH . Le Bruxellois (Rédacteur en Chef : _ Maro do «SAlvïwi: Journal Quotidien Indépendant g» Rédaction, Administration, Publicité, Vente : m BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS m- -a, ANNONCES — La ligne Faits-divers et Echos fr. 2.00 Nécrologie. ........ 1.00 Annonces commerciales . 1.00 » financières'. . . 0.50 PETITES ANNONCES I.a petite ligne 0.20 La grande ligne. . . . . . O.iô TIRAGE : 75.000 PAR JOUR Les dangers de la navigation dans la Manche Derniers Communiqués Officiels Théâtre de la guerre de l'Ouest Berlin, 27 mais. (Comm. de midi.) — Ce %natin, les Anglais, en faisant sauter un importent système de mines, ont endommagé jur une étendue de plus de 100 mètres notre 'position grès de Saint-Eloi (an sud d'Y près) §i causé des pertes à la compagnie chargée (U la défense de ce point. Dans la zégion au nord-est et à l'est de Vermelles, nous avons remporté des succès dans la guerre de mines et fait des prisonniers. Plus au sud, près de Ifi Bois selle (au nord-est d'Albert), notre feu a enrayé une attaque que d^s détachements ianglais, à effectif $ peu élevés, tentèrent contre notre position. Au cours de ces jours derniers,les Anglais ont encore bombardé la ville de Lens. En Argonne et dans la région de la Meuse, les combats d'artillerie ne se sont tqlentis que par moments. Théâtre de la guerre à l'Est Contre le front des troupes commandées par le feldmarêchal général von Hinden-fcurg, les Russes ont, hier, renouvelé leurs ïlttaqites avec un acharnement particulier. C'est ainsi que, assaillant les lignes allemandes au nord-ouest de Jacob s\adt, ils ont fait Çes sacrifices d'hommes et de munitions sans Exemple 'jusqu'ici, sur le front de l'Est. fce-urs pertes furent proportionnées à leurs efforts, leurs résultats furent nuls. Près de Wclilcoje-Selo (au sud de Widsy) nos avatif-pardes, à la suite d'un combat heureux, jnt enlevé aux Russes 57 prisonniers et 2 mitrailleuses. Les efforts réitérés de l'ennemi contre nos positions au nord-ouest de Posta-iry, ont complètement échoué. Au sud du iac fraroez de multiples attaqnes^vigoureutes de Wusietcrs détachements appartenant à trois eorps d'armée russes, ont été repoussées; après quoi des régiments originaires de la 'Prusse occidentale ont déclanché une contre-attaque près de Mokrzuce, en vue de reprendre certains postes d'observation de notre artillerie que nous avions perdus le 20 mars en replia?it notre ligne de front. La vaillante troupe s'est parfaitement acquittée de sa tâche. A cette occasion, ainsi qu'en repolissant les attaques ennemies, nous avons fait prisonnierî 21 officiers et 2,140 hommes et capturé un certain nombre de mitrailleuses. Nos aviateurs ont lancé des bombes sur les gares de Dunabourg et de Witejïca, ainsi que sur les installations du chemin de fer de Ba-ranovitschi à Minsk. Dans les Balkans La situation n'a pas changé. , Evénements sur mer Berlin, 97. — Le 35 mars, des forces navales anglaises ont prononcé une attaque aérienne contre la partie septentrionale de la cote nord f ri sienne. L'attarpie-a complètement échoué, comme l'a déju annoncé le communiqué du 36 mars. Veux vapeurs de pêche armes se trouvant à l'avant-postef ont été les victimes des navires anglais. Nos aéroplanes de marine ont attaqué les forces navales anglaises et eurent plusieurs portées. Un destroyer a été. gravement endommagé.Quelques-uns des torpilleurs seulement, appartenant à nos forces navales envoyées en mer, ont rencontré l'ennemi en retraite. Un de ces torpilleurs n'est pas encore rentré jusqu'ici. AUTRICHIENS Théâtre de ia guerre russe Vienne, 27 mars (d'hier). — Pas d'événements particuliers. Les combats à Latacz au !Dniester, dont parlent les communiqués russes, ne sont pis plus que de simples escarmouches d'avant-postes. De notre côté, il s'agit de troupes de reconnaissance qui ont naturellement ordre de réintégrer les positions principales, lors de l'arrivée de détachements ennemis plus importants. Les fiasses n'ont, somme toute, tenté aucune 'attaque au cours des dernières semaines contre la position principale de l'armée du général Pflanzer-Baltin. •*. Théâtre de la guerre italien L'artillerie ennemie a tenu sous feu le haut-plateau de Doberdo, le secteur de la ÏFella et quelques endroits à la frontière du Tyrol. A l'est du défilé de Plôcken,nos troupes ont pénétré dans une position italienne. A Marter, dans la vallée de la Sugana, une 1attaque ennemie a été repoussée. Théâtre de la guerre Sud-Est Situation inchangée. ITALIENS Home, £7 mars. — Comm. off. du S5 mars. — Au cours du 23 mars des combats d'artillerie turent lieu dans la région de Itovereto, qui ont été suivis de faibles attaques ennemies, prononcées pendant la nuit contre nos positions à Al Mori (vallée de l'EtschJ et à l'otrich (vallée de Terra-ynolo). Toutes les attaques ont été repoussées. Le mauvais temps persiste à régnçr sur le théâtre de ia guerre, l, activité de l artillerie a l lsonzo a étt moins intense hier.Elle ne fut plus vive qu'au Toi mein, ainsi que sur les hauteurs au nord-ouest dt GoTZ. TRANÇAIS Paris, 25 mars (15 heures). — En Argonnes, ui coup de main exécuté sur une tranchée ennemii aux Courtes-Chaussées nous a permis d'enleva quelques prisonniers et de faire subir des pertei à l'ennemi. A l ouest et à l'est de la Meuse, nuit calme. En Woevre, duel d'artillerie dans la région dt Moulainvilïe„ Aucun événement important à signaler sur le restant du front. Paris, 25 mars (2S heuresJ. — En Belgique, nous avons bombardé les tranchées ennemies à l'est de Boesinghe et aux abords d'Ilot Sas. En Argonnes, actions d'artillerie assez violentes dans les secteurs du Four-de-Paris, des Courtes-Chaussées et de la Haute-Chevauchée: Activité assez grande de l'artillerie à l'ouest de la Meuse sur nos deuxièmes lignes; à l'est de la Meuse, dans la région de la côte du Poivre et de Douaumont. En Woevre, dans le secteur des côtes de Meuse, aucune action d'infanterie au cours de la journée. Journée calme sur le restant du front. Paris, 26 mars (15 heures). — A l'ouest de la Meuse, bombardement très violent au ciurs de la nuit des secteurs Malancoûrt-Esnes-côte 804 sans action d'infanterie. A l'est de la Meuse, nuit relativement calme. Quelque activité d'artillerie en Woevre. Au bois Le Prêtre, deux coups de main dirigés par l'ennemi sur les tranchées de la Croix-des-Carmes ont été repousses par notre fusillade. L'ennemi a dû se retirer en laissant quelques morts sur le terrain. Dans les Vosges, nous avons canonné des convois de ravitaillement à Wattwei-ler. — Aviation : Dans la nuit du 25 au 20 mars, deux de nos avions ont lancé des obus de gros calibre sur les bivouacs ennemis à Kantillois et à Paris, 26 mars (23 heuries}. — En Argonnes, concentrations de nos feux sur les nœuds de communication en arrière du front ennemi. Nous avons bombardé des convois de ravitaillement au nord d'Apremont. A l'ouest de la Meuse, bombardement violent entre le village et le bois de Ma-lancourt et sur nos i>ositions de deuxième ligne. Aucune action d'infanterie. A l'est de la Meuse et en Woevre, canonnade intermittente. Notre artillerie s'est montrée très active sur tout l'ensemble du front, notamment dans la région de Grimait court où le tir de nos batteries a provoqué plusieurs explosions et dans la région de Harrille où nous avons dispersé un important convoi. A l'ouest de Pont-à-Mousson, le tir de nos canons de tranchées dirigé sur des abris ennemis a déterminé V explosion d'un dépôt de grenades. Bombardement de la gare de Vigneulhs-les-Hat-tonchâtel par nos pièces à longue portée. Dans les Vosges, activité de notre artiUerie sur le? organisations ennemies de la vallée de la Fecht. Ce matin, un de nos pilotes a abattu un avion ennemi qui est tombé près de nos lignes dans la région de Douaumont. ANGLAIS Londres, 27 mars.—Comm. off. du quart, génér. britânn en France du 25 mars. — L'ennemi << t sauter hier pendant la nuit une mine à . "mimité de la redoute « Hohen-zollern » et a pénétré dans une tranchée, d'où il en fut chassé à coups de bombes. Aujourd'hui, nous avons canonné des tranchées ennemies devant Bois Blancs et en avons endommagé gravement les parapets sur une étendue de 100 mètres. La réponse de l'adversaire a été faible. Activité intense de Vartillerie ennemie a régné aujourd'hui à proximité de Berthonval, Neuve Chapelle, V oormepaele, Y près et Wieltje; notre artillerie a riposté. BUSSES Pétrograde, 27 mars. — Comm. off. du 25 mars. — 8 h. soir. — Dans le secteur du front de Riga, combats d'artillerie et d'infanterie. Dans le secteur de Jalcobstadt, nos troupes consolident leurs succès obtenus au sud-est d'Augustinerhof. Elles ont conquit 'après un violent combat, la partie fortifiée du village d'Epuku (3 km. au sud-est d'Augustinerhof) et y ont repoussé plusieurs contre-attaques ennemies. Sur l'aile gauche di> secteur de Jakobstadt, au sud de Lhcenhof des combats se sont également développés Dans le secteur de Dunabourg, nos troupe. ont progressé en retranchant par endroits h terrain gagné. Au nord de Widsy, nos troupes ont atta qué une position ennemie dans la région ai ■nord-ouest du lac de Secly. Malgré le fei extrêmement violent de l'artillerie ennemie nos troupes ont réussi à surmonter plu sieurs lignes d'obstacles de l'adversaire. Au nord-ouest de Postawy, nos batterie ont déjoué par un tir bien dirigé, les tenta tives de l'ennemi de réparer, sous la protec tion de la tempête de neige qui régnait, se obstacles, détruits par notre feu. Plus loin au sud jusqu'aux marais de Rokitno et «3< ' môme combats d'artillerie. Dans quelques secteurs, le feu d'artillerie y est devenu très ' intense. En Galicie, la situation est inchangée. TURCS Constantinople, 26 mars — Au front de l'Irak, . pas de changement. Au front du Caucase, unt poussée de reconnaissancei de faibles forces d'infanterie et de cavalerie ennemie a été repoussée. Pas d'opérations importantes dans les autres secteurs de ce front. Nos batteries de la côte ont chassé par leur feu quelques destroyers ennemis croisant aux Dardanelles. Trois aviateurs ennemis qui survolèrent la presqu'île de Galipoli se sont enfuis vers Imbros lorsque notre aéroplane de combat parut. Constantinople, 26 mars. — Aucune nouvelle importante n'est arrivée des différents fronts. Dernières Dépêches Le torpiftage du " Sussex ,, Lug&no, 5:7 mars. — Le Corriere délia Sa a annonce : Le torpillage du vapeur Sussex, prè3 de Fo kes-tone a provoqué la p!us grande sensation à Londres. L'ne feule immense eo rendit à Ja station de Victoria, pour y recevoir des nouvelles des nombreux passagers A Londres on était interdit de surprise qu un sous-marin allemand ait pu pénétrer dans le canal entre Folfcestone et Dieppe.Tout AogVis était persuadé que le canal était assuré à ses deux bouts par des chaînes contre les attaques des sous-marins.Il est vrai;que le service de navigation avait été interrompu pîvudeurs fois dans ces derniers mois, parce que des sous-marins allemands y rôdaient ; le service fut toutefo's toujours repris. Afin de «avoir ce qui est advenu secrets. A Londres, on attribue l'événement à un enchaînement malheureux de "circonstances, mais on espère que ces cas no se reprodu ront plus. La population de Douvres et de Folkestone, jusqu'à Beachy Head est restée sur les écueils et sur la plage pendant toute la nuit : les gardes-côtes firent signaler à tous les vapeurs à portée., de se porter au secours du Sussex Paris, 27 mars. — (Havas). — Ll y avait à bord du navire torpillé Sussex 380 passagers et 1,200 sacs de dépêches. Da nombreux passagers appartenant à des nations neutres s'y trouvaient, avant tout des Américains et des Espagnols. Le voyageur Chagnous, inspecteur du chemin de fer d'Orléans, a déclaré ce qui suit au Temps, au sujet de ia parte du navire : « Nous étions partis de Folkestone par un temps beau et clair. Vers 3 h. de l'après-midi, nous fûmes ébranlés par une violente explosion. J'avais l'impression d'être immergé. La colonne d'eau lancée en l'air par l'explosion m'enveloppa lorsqu'elle tomba sur le navire. Je me trouvai sous des débris de tous genres. Quelques personnes croyaient que le navire avait heurté une mine, mais les voyageurs1 et matelots* penchés au-dess'us des bastingages virent et signalèrent un sillage provoqué par une torpille. Lorsque je me précipitai sur le pont, tous les passagers s'étaient emparés des ceintures de sauvetage ; sur le commandement du capitaine, les canots de sauvetage furent descendus. Les deux premiers canots descendus chavirèrent. Tant bien que mal on parvint à embarquer tous les passagers et à repêcher quelques voyageurs ; les femmes avant tout. Les canots louvoyèrent autour des débris du navire qui ne sombra pas; le Sussex flottait encore deux heures après. Les Ecossais avaient bien travaillé. Le capitaine fit remonter à bord tous ceux qui pouvaient aider au sauvetage des bagages et des valeurs. Les appareils de radiotélégraphie étaient-brisés. Par un hasard heureux, il fut possible d'aviser Boulogne, quoique les antennes fussent trop petites pour indiquer l'endroit où nous nous trouvions. A 11 h. du soir, après avoir erré sur la mer pendant 8 heures, arriva de Boulogne le navire Marie Thérèse. Il prit à bord presque tous les voyageurs ; les autres furent embarqués plus tard sur un navire anglais. Un troisième navire prit le Sussex à la remorque pour l'amener à Boulogne. Il est singulier que les chaud:ères du navire ne cessèrent pas de marcher après la catastrophe et fourniront encore de la lumière éleo trique, ce qui contribua à rassurer les voyageurs qui attendaient des secours. » Paris, 26 mars. (Havas). — Le capitaine du vapeur Sussex a aperçu la torpille à une distance 1 d'environ 100 mètres et fit manœuvrer pour éviter ia torpille ; mais le navire fut touché. Par ' la chute d'un mat, une partie de l'antenne de la • télégraphie sans fil fut détruite, compliquant ainsi les nouvelles du télégraphiste. L'explosion . et la panique qui régnaient àu début ont fait 50 ( victimes. ( Amsterdam, 27 mars — Le Nieuics van den Dag écrit : ' « La nouvelle .la plus importante au sujet de la guerre navale, est le torpillage du Sussex. Une profonde impression doit avoir été ressentie en s France et en Angleterre de ce qu'un des vapeurs " qui fait le trafic entre les deux pays alliés est de-- venu la victime de la guerre sous-marine. Le tor-s pillage de navires trafiquants est indispensable , pour les opérations militaires et si l'Allemagne _ parvenait à mettre ©n danger crt à. rendre incer- — — uu.i5u1.iuu oui w vauiiij «Mit; auriuv il-m s remporté un avantage stratégique considérable. L'incident du « Sussex » Berlin, 27 mars. — On annonce de Genève : Le; radicaux de Paris provoqueront une enquête parlementaire immédiate au sujet de l'accident dii Sussex qui inquiète toute la population sur la question de savoir, si à la suite du calme qui a régné dans la Manche, depuis plusieurs mois, la surveillance n'a pas relâché. Br.iand fait tout ce qu'il peut pour que l'affaire ne soit discutée provisoirement que dans les commiss ous. Les Etats-Unis et la guerre sous-marine Berlin, 27 mars. — On annonce à divers journaux, au sujet de l'attitude américaine dans la question de la guerre sous-marine, que le gouvernement allemand publiera vendredi un mémorandum exposant son point de vue dans l'affaire des sous-marins et dans les questions qui s'y rattachent.Pourquoi l'Italie ne veut pas déclarer la guerre à l'Allemagne Lugano, 27 mars. — D'après l'Union télégraphique, le Popolo et Liberia, l'organe de l'ancien président de la Fédération suisse Hotta, paraissant à Lugano en langue italienne, pose, dans un article de fond remarquable, la question énig-matique sui vante : « Pourquoi l'Italie ne veut pas déclarer et ne déclarera pas la guerre à l'Allemagne? » Le journal dit : Pourquoi l'Italie ne veut-elle rien savoir de se mettre en état de guerre avec l'Allemagne? Il y a quelques jours, le ministre Salandra a été sur le point- d'être congédié au sujet de cette omission de la 28° déclarai-ion de guerre à l'Allemagne — ou plutôt Dieu sait l'a quantième 1 — Salandra doit avoir le nez fin! Et les Italiens — je ne dis pas les politiciens de café — doivent se dire avec leur ministre-président que tout est bien ainsi. Mais — mais — se demandent tous. Mais il y a beaucoup de « mais », notamment un « mais » est d'importance considérable. Déclarer la guerre à l'Allemagne, n 'est pas la même chose que de rompre avec le Portugal., le Monténégro ou la Republ que de Saint-Marin. Non pas que l'Italie éprouve de la répugnance réelle de se ti'-'t'iv^i' etmcintncMfirgiiB l£6 "jpSut pas Faire un grandi tort à l'Italie au point de vue militaire; une offensive au Trentin, appuyée par des forces allemandes, ne donnerait pas d'autre résultat que l'offensive actuelle. Une guerre de l'Allemagne contre l'Italie serait plutôt une guerre industrielle, ©He l'est déjà aujourd'hui, mais elle le serait plus demain! Les expériences de ia France naïve doivent être un avertissement pour la monarchie voisine. Dans les questions nationales et politiques, on doit prévoir, considérés à fond, les effets que provoqueraient une action pour l'avenir. Dans uin article très clair, l'Italien Tassinari a démontré que ce qu'on nomme le pangermanisme civilisé est l'indépendance économique de l'Italie de l'Allemagne. Les Anglais considèrent l'Italie comme un pays d'excursion où on passa les fêtes et où on vit luxueusement avec peu d'argent parce que le cours du change le permet. Par contre, les Allemands, engageant leur capital en Italie, devinrent ainsi la puissance capitaliste dominant sur la presqu'île italienne. Avant d'aller en Allemagne pour y chercher des capitaux pour leur industrie, les Italiens avaient été en Angleterre. Les Anglais ne considérant l'Italie que comme une botte géographique, no firent pas attention à la psychologie du peuple italien et engagèrent leurs livres sterling dans d'autres pays. C'est ainsi que les Anglais laissèrent la porte ouverte aux Allemands. Les relations commerciales qui se sont développées peu à peu de cette façon entre l'Italie et l'Allemagne fournirent l'occasion de mieux se connaître réciproquement et il en résulta une certaine estime réciproque. Voilà pourquoi l'Italie no veut pas rompre avec l'Allemagne, qui avait mis toute sa confiance dans l'avenir et le développement de l'Italie. Une déclaration de guerre ne serait pas tant la ruine du peuple italien de ce jour que celle des générations futures. Se faire encore plus grand ennemi de l'Allemagne signifierait une traite en blanc sur le déclin économique pour l'avenir. Gomme bons administrateurs, les hommes du gouvernement italien refusent de le faire! Le commerce russe avec les Puissances Centrales Bucarest, 27 mars. — On Annonce de Pétrograde : Dus négociants et industriels russes ont déposé à la Banque de l'Etat russe, 1,600,000 roubles pour les paiements échus le 1er mars et dûs àï l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie. Les sous-mari-3. — Démenti Berlin, 27 mars. — La nouvelle de Paris an journal norvégien Aftenposten, d'après laquelle deux sous-marins allemands sur cinq ont été détruits à La côte marocaine par une escadre anglaise, est inventée de toutes pièces. Les incendies à Verdun Berlin. 27 mars. — On annonce do Genève Les journaux ne peuvent pas annoncer l'étendu) de l'incendie sévissant depuis 24 heures Sans h territoire de la ville de Verdui». En Irlande Londres, 27 mars. — Quelques autres arresta tions de partisans du « Sinn Fein » ont encor été opérées, à Tullamore en Irlande. Aux Balkans Berlin, 27 mars. — On annonce de Constant! nople au Berliner Lokal Anzeiger : D'après 1 Sedi Islam, lia foudre est tombée pendant u orage, dans le camp anglais principal à Bedre, " elle provoqua de grandes dévastations. Ou ignoi encore le nombre des victimes. la incident du « Tubantia » Amsterdam, 27 mars. —: Le Toekomst écrit- au sujet de l'incident du Tubantia. : La vérité vaincra encore cette fois-ci et bientôt ■ déjà probablement. Nous espérons que les plongeurs puiseront dans la tombe du Tubantia des preuves qui détermineront .les coupables. Si ctla ne îeussissait pas, nous saurons en tous cas des faits qui ne sont connus provisoirement que de notre gouvernement. Si entretemps, les torpillages mystérieux de nos navires marchands continuaient, nous déclarons solennellement : Nous savons que le gouvernement allemand ne désire aucun conflit avec les Pays-Bas ; car,.si l'Allemagne voulait le provoquer, elle ne tolérerait pas "do torpillage anonyme et en repousserait ©n même temps toute responsabilité. En terminant l'article, ce journal expose qu'il y avait sans doute des raisons pour l'Angleterre pour couper les arrivages en Hollande et pour provoquer un incident entre les Pays-Bas et l'Allemagne. Un incident pareil serait certu nement dans les intérêts de l'Angleterre. » Navire américain arrêté Copenhague, 27 mars. —- D'après le World, le croiseur anglais Laurentic a arrêté, en rade de Shanghaï, fe vapeur américain China et a fait prisonniers 28 Allemands, 8 Autrichiens et 2 lurcs. Le capita-me a prié le consul américain de protester. Les préparatifs italiens aux combats autour de Valona Lugano, 27 mars. — Comme on s'attend à de grands transports de blessés de l'Albanie, le gouvernement a réquisitionné tous les hôpitaux et tout le matériel sanitaire en Apulie. Les ma'ades ont été transférés dans les hôpitaux d'autres régions. La mesure a provoqué de vives protestations parmi ta population, notamment à Baii et à Lecoe. Le préfet a refusé rl'y donner suite. L'aviation anglaise Rotterdam, 27 mars.— Spencer Wilkinson a déclaré dans une lettre au Times, que le député Bii-ling, qui a adresse à différentes reprises des reproches sévères au gouvernement eu la.son de la a«Sfe vayqmu m-» yet ueai'oïnr ïfei'&T ftien <îTè l'écouter. Wi kinson a confirmé que les aéroplanes anglais sont les plus dangereux pour les aviateurs anglais. Un vapeur suédois relâché par les Anglais Christiania, 27 mars. — Le grand transatlantique Krônprinz Gustav, de la ligne suédoise Johnson, qui a un chargement de cafés brésiliens, valant 14 millions de couronnes, et destiné à la Norvège et'à la Suède, vient d'être relâché par les Anglais. Il ne peut toutefois pas encore quitter Greenocîc, parce qu'on lui refuse du charbon. Le bureau international socialiste Paris, 27 mars. — M. Camille Huysmans, député socialiste belge, déclare dans le Petit Parisien que le bureau international socialiste reste en communication permanente avec les groupes de tous les pays belligérants.Transport français coulé par une mine Sofia, 27 mars. — Le journal bulgare Otro apprend d'Athènes qu'un transport, parti de Sa Ionique avec des troupes, a coulé après avoir touché une mine; 73 hommes de It'équipage ont été sauvés. Un coup de maître de la censure anglaise D'après le Times du 18 mars, le député Ast-ley a soulevé la question suivante à la Chambre des Communes du 15 m?rs : Le ministre de la guerre avait prié les journaux principaux lui faire parvenir immédiatement toutes les nouvelles qu'ils recevraient au sujet des mouvements de Zeppelins au-dessus du territoire anglais. Les journaux s'étaient entendus pour organiser un service de nouvelles à cet effet, avec leurs correspondants. A l'occasion de la dernière attaque des Zeppelins, ils reçurent un certain nombre de télégrammes avec de nom-bnuses indications utilisables. Mais la censure ne savait pas que le ministre de la guerre utilisait ces nouvelles et les télégrammes arrivèrent donc avec un retard de nom-br*uses heures, après que toutes les indications de locali.'j eurent été soigneusement écartées ! ! Questions désagréables i'our Salandra Lugano, 27 mars. -— Le député Foscari a adressé, d'après l'idea Nazionale, les iiiter-' pe'lations suivantes, au gouvernement ita-. lien : 1. Le gouvernement, est invité à fournir des renseignements au sujet de la question : de savoir qu ailes compensations l'Italie re-> cevra dans la Méditerranée orientale pour ! l'abandon des c.roits séculiers des sujets italiens en Egj'pte ; 2. Le gouvernement est invité à déclarer " quelles mesures il a prises pour protéger les 3 intérêts lésés des Italiens, par la prise de possession do l'Epire septentrionale par la Grèce. Cette prise de possession procure e à la Grèce, en mettant en main du mênia a Etat les deux rives du canal de Corfou, un t, des points d'appui les plus importants pour e la flotte dans la Méditerranée et déplace j an détriment de l'Italie, les conditions stra-t

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