Le courrier de Bruxelles

2066 0
15 February 1914
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 15 February. Le courrier de Bruxelles. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/416sx65954/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Dimanche 15 et lundi H février !9K ABONNEMENTS i him sinon nouant BELGIQUE, -fr 10;t)0 5.00 2.80 30LLANDB. . .) jg 20 9.60 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE 30.00 16.00 7.60 5 CENTIMES luppléffienti ne jont pas mis antinli TÉLÉPHONE SABLOS 1754 LE COURRIER DE BRUXELLES Pro ans et focis 5J* annêj. —>.1' 46-41, BurRELAirix: i A BRUXKU.K»i 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Sulplce, 30 5 CENTIMES Um «uppUm.nt* ne «ont pu mis «n vent» TÉLÉPHONE SABLON 1764 A propos d'habitations ouvrières. Nous avons montré plus d'une fois,^ le socialisme s'attribuant, contre toute vérité, un rôle de réformateur social qu'il n'a aucun titre; et nous avons dit que nous donnerions la preuve que, sur tous les terrains,il se targue d'avoir introduit des progrès, des améliorations dans lesquelles il n'est pour rien. La discussion qiui s'ouvre à la Chambre sur la société des habitations ouvrières nous donne l'occasion,pour cette importante question sociale, question d'amélioration fondar mentale dans la vie ouvrière sous tous les rapports, de constater les origines et les résultats des efforts déjà faits. Le premier orateur inscrit, M. Moyersoen, en commençant la discussion, a donné hier des détails intéressants sur ce point. Il a invoqué un discours du gouverneur de Liège, M. Del-ivaux, établissant que dès le début du 19e siècle les industriels et les pouvoirs publics se sont préoccupés de construire pour la Classe ouvrière des maisons salubres. En 1849, M. Rogier préconisait la constitution d'une société nationale pour la oons-t traction d'habitations à bon marché, promettant des subsides du gouvernement, et le ministre de la justice encourageait les bureaux de bienfaisance à travailler dans le même sens. Au. Congrès d'hygiène puiblique de 1852, •M. Ducpétiaux, le fondateur des premiers .Congrès catholiques, proposait la constitution de sociétés pour la construction d'habitations à bon marché. Plusieurs sociétés se formèrent, celle de Liège date de 1857. Le roi Léopold II fut un des premiers souscripteurs.Dès que le parti catholique fut au pouvoir Î1 se préoccupa de cette question, comme intéressant au plus haut point la santé physique et morale de l'ouvrier, et en 1889 une loi venait ouvrir une voie féconde pour réalisée* les aspirations exprimées de tous coûtés.Cette loi fut féconde. Depuis 23 ans, 125.000 propriétaires nouveaux, propriétaires de leurs maisons, ont été établis, 176 sociétés se sont constituées, qui ont mis à la disposition des classes laborieuses une somme de 105 millions. D'autres ont emprunté ~ îrc.g ïHTill&Tîïeïb. Mais tout n'est pas fait, loin de là! o'est pour cela qu'il faut un -effort nouveau, plus puissant; c'est pour cela qu'il faut une nouvelle loi donnant de plus grands moyens d'action. On a signalé déjà à la Chambre les lacunes bien considérables qu'il y a eu jusqu'ici dans l'amélioration des habitations ouvriè-: res ; on n'a pu atteindre les plus tristes de- j meures des ouvriers des villes, parce qu'ils ! ne sont pas à même de devenir propriétai- ; res, même en étant aidés. On n'a pas atteint non plus les habitations rurales. C'est surtout par la construction de bonnes maisons en location qu'on pourra améliorer les logements des ouvriers les moins fortunés. Signalons en passant combien il est à désirer que les habitations o ivrières . ne forment pas des agglomérations considérables en les établissant toutes les unes près des autres; et aussi combien il importe d'éviter autant que possible de réunir différents ménages dans une même demeure. L'idéal est certainement : à chacun sa maison ! Dans tout le mouvement pour l'amélio rar tion des habitations ouvrières l'action du socialisme a ete pour ainsi dire nulle. Pourquoi cela 1 Parce que le socialisme n'y voit aucun profit ou intérêt politique pour lui, comme en d'autres questions ; il n'a pas grande confiance dans l'ouvrier heureux de •sa maison, en cherchant par ses économies à s'en donner une. Ce sont pour lui des « propriétaires », tout au moins ils commencent à l'être et ils sont d'autant moins socialistes.Ce n'est donc pas là que se porte l'action socialiste, il se consacre avec bien plus d'ardeur à des œuvres politiques, Home rule. Il passe de gros nuages ces temps-ci sur le monde. C'est la colère de Dieu qui s'amoncelle au-dessus des âmes infidèles. On peut passer en revue les peuples de l'Europe. Chez presque tous, les défaillances religieuses sont lamentables. Le libéralisme agite tous ces peuples : l'Italie sacrilège, l'Allemagne indocile, l'Espagne imprudente, la Russie farouche, la France surtout, notre France ingrate et folle, qui s'est prostituée. Qu'allons-nous voir maintenant dans l'Irlande fidèle? Il y eut un temps où la seule préoccupation de ce peuple de héros fut de défendre sa foi à tout prix. En est-il strictement de même aujourd'hui 1 J'entends. L'Irlandais liait dans l'Anglais le protestant et le persécuteur d'autrefois. Mais le sentiment qu'il éprouve aujourd'hui est-il si pur? Est-ce seulement pour la défense de ses autels qu'il se révolte et qu'il s'insurge? N'y a-t-iî pas là le commencement d'une passion malsaine d'indépendance individualiste et coupable? Quels alliés les Irlandais ont-ils donc trouvés pour soutenir leur cause ? Les libéraux, leurs amis d'aujourd'hui, ne sont-ils pas les héritiers véritables des persécuteurs d'an-tan et ne travaillent-ils pas à ruiner, en Angleterre, les principes sacrés sur lesquels Dieu a voulu que fussent établies les sociétés ? Si les principes conservateurs devaient, du fait du « home rule triompher en Irlande, lesi Libéraux anglais s'emploieraient-ils à cette œuvre? Et s'ils s'y emploient parce qu'elle est mauvaise, comment les Irlandais catholiques peuvent-ils bien accepter un tel marché? Nous jugeons, il est vrai, de loin leurs luttes et leurs projets; mais nous ne pouvons pas croire que si leurs préoccupations sont vraiment bonnes, elles puissent trouver un appui solide là où elles prétendent en rencontrer un. Et aussi, que voyons-nous pratiquement? Est-ce que le roi d'Angleterre n'est pas sincèrement désireux du plus grand bien de tous? Ot, sa voix n'est pas écoutée. Il parle d'un avenir de guerre civile, et, en Irlande, on rit de l'entendre, sans songer seulement que, tout récemment encore, les mouvements les plus violents se sont produits à Dublin. Est-ce donc leur religiont qui inspire aux Irlandais de telles insouciances? Qu'ils prennent garde, en vérité. Qu'ils songent à leurs devoirs. La foi catholique est un trésor précieux que des alliés de rencontre ne sont pas toujours aptes à défendre. Ses protecteurs doivent avoir les mains pures. Et qu'ils veuillent bien ne pas prendre en mauvaise part nos sollicitudes. Ils ont trop souffert pour que leurs frères de France ne souffrent pas des maux qui peuvent les menacer.(L'Univers.) Comte CATTA. TeiM nw Lti Mire /tel qu'il résulte des discussions et votes en première lecture.} (Suite) TITRE III. Traitement des instituteurs. Art. 14. — L'article 13 de la loi organique est remplacé par la disposition suivante : Le conseil communal fixe le traitement des instituteurs communaux, qui comprendra nécessairement les éléments suivants : 1° Un traitement de base de 1,200 francs pour les instituteurs et de 1,100 francs pour les institutrices ; 2» Une indemnité do. résidence fixée comme suit : Dans les communes de 5,000 habitants et moins, 150 francs ; Dans les communes de 5,001 à 40,000 habitants, 200 francs; Dans les commune de 40,001 à 100,000 habitants, 300 francs; Dans lès communes de plus de 100,000 habitants, 400 francs. Cette indemnité 6era doublée : a) Pour les instituteurs mariés ou veufs avec enfants ; b) Pour les instituteurs et les institutrices chefs d'école. Les commîmes sont classées d'après la population de droit constatée par le dernier recensement décennal. Lorsqu'une commune d-e plus de 5,000 habitants est composée de deux ou plusieurs sections e^en distinctes, le Roi peut, sur la proposition du conseil communal, la députation permanente entendue, décider que l'mdemnite de résidence à accorder aux instituteurs d'une ou plusieurs de ces sections sera fixée d'après la population de la section dans laquelle est établie l'école. N'ont pas droit à l'indemnité de résidence, les instituteurs et les institutrices qui ont la jouissance d'un logement scolaire. Lorsque le mari^et la femme sont attachés à une école de la même commune, ils ne peuvent piétendre qu'à un seul logement ou à une seule indemnité de résidence. Les qualifications de sous-instituteur et de sous-institutrice sont supprimées. Art. 15. — L'article 14, §§ 1 à 4, de la loi ganique est remplacé par fa disposition 6uivï te: A. — Le traitement des membres du persi nel enseignant des écoles adoptées est à charge des communes. B. — Le traitement des membres du perst nel enseingant des écoles adoptables est à charge des directions de ces écoles. C. — Sauf la réserve formulée au litt. D après, ce traitement ne peut, si les agents 8( diplômés ou dispensés de l'examen, être in rieur aux taux résultant des articles 13 et D. — Le traitement des agents non mariés vivant en commun qui exercent leurs fonctû dans les écoles adoptées et adoptables est ré, par les conventions librement débattues en les directions de ces écoles et ces instituteu Toutefois, lorsque ces instituteurs sont plômés ou dispensés, l'Etat accordera aux co munes et aux directions d'écoles adoptables subside do 50 francs par période biennale triennale d'années de services prévus à l'art, litt. F. Art. 16. — 11 est ajouté à la loi organique, article 14bis ainsi conçu: A l'effet de permettre aux communes où produit d'un centime additionnel au princi] des contributions directes ne dépasso pas ' francs, et aux directions d'écoles adoptabl de payer les minima de traitement mis re=sp tivement à leur charge par l'article 15, litt. B, C, il leur sera accordé : A. — Aux communes où le produit d'un ci time additionnel dépasse 250 francs, un subs; complémentaire de 200 francs par classe d servie par un instituteur et un subside de 1 francs par classe desservie par une institntri B. — Aux communes où le produit d'un ci time additionnel ne dépasse pas 250 francs, subside complémentaire de 300 francs nar cla desservie par un instituteur et un subside 200 francs par classe desservie par une insti' trice. C. -r- Aux directions d'écoles adoptables, subside complémentaire de 600 francs par cl se desservie par un instituteur et de 500 frai par classe desservi® par une institutrice, qua il s'agit d'instituteurs ou d'institutrices ne vant pas en commun. Art. 17. — L'art. 8, § 6, de la loi organic est complété comme suit : Cependant, ils seront, le cas échéant, rédu du montant des subsides prévus à l'art. 141 litt. A et B ci-après, avec lesquels ils ne pi vent se cumuler. Art. 18. — L'article 15 de la loi organique remplacé par la disposition suivante : A. L'instituteur a droit à une augmentai de 100 francs à l'expiration de chaque périt de deux années de bons services, jusqu'à conc rence de la somme nécessaire pour majorer 1,500 francs le minimum légal prévu à l'arti précédent. L'institutrice a droit à une augmentation 100 franco à l'expiration de ohaque période trois années de bons services jusqu'à concurr ce de la somme nécessaire pour majorer 1000 francs le minimum légal prévu à l'arti précédent. . B. — Dans la supputation des années de s vices seront compris tous les services ren< même à titro temporaire, dajis les écoles prim res^ communales, adoptées et adoptables, en q1 lité d'instituteur, d'institutrice, de sous-im tuteur et de sous-mstitutrice. ïl «n sera de même des services rendus avî la mise en vigueur de la loi du 15 septeml 1895, dans une école primaire privée non si sidiée, mais organisée conformément à la loi Seront pareillement compris dans la suppu tlon des années de services, les services renc posfcéx-iourement à l'obtention du diplôme d' stituteur primaire, dans les écoles gardieni inspectées, dans les écoles de bienfaisance < pendant du Ministère de la Justice, dans écoles normales de l'Etat ou agréées, dans écoles primaires payante et dans les clas* préparatoires d'un établissement d'enseigi ment moyen, public ç>u privé ou dans tout aui établissement analogue. C. Sur la proposition du conseil commun après avoir pris l'avis de l'inspection et celui la députation permanente et avoir enten l'instituteur dans ses explications, le minisl compétent peut, par décision motivée, déclai pour des motifs d'ordre professionnel, qu'il r a pas lieu d'accorder à un instituteur l'augnn tation périodique. L^instituteur qui aura été frappé d'une pei disciplinaire plus grave que celle que le cons communal peut prononcer sans l'approbation la députation permanente, sera privé de l'an montation se rapportant à la période peuda laquelle la peine a été infligSe. Le ministre compétent pourra, dans l'un l'autre cas, relever l'instituteur Je la téchéac enoourue, après avoir entendu le conseil co: munal et la députation permanente. D. — Les augmentations facultatives de tr; tement allouées par anticipation peuvent êt déduites des augmentations obligatoires subs qnentes. E. — Les traitements actuels des instituteu comme ceux qui leur seront accordés ultérieuj ment, ne pourront subir aucune réduction pe dant la durée des fonctions des titulaires da la même commune. Les suppléments de traitement que les int ressés^ recevaient lors de la mise en vigueur • la présente loi sur le crédit de quatre millio figurant au budget du Ministère des Sciences des Arts pour 1 exercice 1913, leur seront co ïervés aussi longtemps que le revenu auquel a-uront droit en vertu dès dispositions légal nouvelles, n'atteindra pas leur revenu actu< suppléments compris. Ces suppléments fero partie intégrante des traitements ordinaires. F. — Dans les communes où le produit d'i centime additionnel au principal des contrib bions directes ne dépasse pas 100 francs et da [es écoles adoptables, l'Etat supportera les tr< quarts des augmentations périodiques obligatoi-ar- res quand il s'agit d'instituteurs ou d'institu-m- trices ne vivant pas en commun, et l'augmentation prévue à l'article 14, litt. D, quand il >n- s'agit d'instituteurs ou d'institurices vivant er la commun et appartenant à des éooles adoptées ou adoptables ; il en supportera la moitié dans les >n- autres communes. la Art. 19. — Une indemnité de direction à concurrence des trois quarts à charge de l'Etat, ci- calculée à raison de 50 francs par «lasse, est at->nt tribuée aux chefs d'école titulaires d'une classe fé- ou qui ont la direction de cinq classes au moins. 15. Cette indemnité ne peut être inférieure à 10C et francs, ni supérieure à 300 francs. •us Art. 20. — Une indemnité spéciale, à charge ?lé de FEtat, est accordée aux instituteurs et aux -re institutrices qui, outre le diplôme ordinaire, sers. ronfc porteurs d'un certificat spécial d'aptitude di- aux fonctions do chef d'éooie ou de capacité i"- pour l'enseignement de certaines branches à dé-1© terminer par arrêté ministériel. ou C'-ctte indemnité, dont le taux sera fixé pat 15, arrêté royal, ne pourra dépasser un maximum de 100 francs. un Art. 21. — Des bourses spéciales d'études, à charge de l'Etat, pourront être accordées à par-1® tir de leur 14® année, aux enfants d'insti tu teure ™ 3"* fréquentent ou qui se disposent à fréquen-'0® ter les écoles normales de l'Etat ou les eoolee normales agréées. (A suivre.) m- S ÊTRENNES PONTIFICALES VINGTIEME LISTE. un Rej>ort des listes précédentes, 55.218,1C j0 Mi Pierise Diepckx, Tumhout, 10C MçJ. Goethaïs, Morin, 10C 1U" (>$»terLi.jkiiedd en oenigo parochianem, Bo- verem Housselaore, 72 un l'ionige paroohianen, S**evezelo, 80,2Ç as~ Oongregatie der dochters, id., 60.8C lc? Mlle Berwsterta, Bruseilles, lOC n.d GuiUaume B. V. C., 101 V1~ Mme L. Baesten, 10C Anonyme, Audenarde, 10C U0 Anonyme, Soignies, 10C Baron et Baronne de Grombrugghe de Pio-rts quendaeile, 5C i8» Mme Amédée van Brabandt, 10C ÎU~ Anonyme, . 10C Comte et comtesse Louis Cornet de ^st Périssant, 10C M. et Mme Claes, Bruxelles, 10C on l^as Jieligieruses Uraulines, Thiklonck, 10C 'de Mme Alphonse Allard, 10C ir- J. W. F., 21 de M'ies A. et J. Jonghmans, Heverlé, 2£ cle Anonyme, Worvioq, 3C Ka.n. L. Lescouhier, Bruges, 2£ de M lie Marie Breydel, id., 5C de institut St-l<>a^oiK-Xavier, id., 267,5C >n- A. M. 'IVmrnai, 20; G. J., Binche, 1; Naanv de locs, Gierle, 10 ; Tweo onbekend, Admkerke,20 : cle Pour La canonisation de la Bienheureuse Jeanne d'Aro, Tournai, 2: Ter eere van de wijjf wou-er- don... Woumen, 2; Ûd R. vragt en gebed... 2; lus Vow oen geestelijk eço tadelyk wolzijn, Mono-ai- {coin, 2 ; H. Vader, wil ons uwen zegen verlee-îa- ner, 10 ; H. Vader 7,egen on7,en anden, Contich, •ti- 8; Pour La guérison d'une mère, 5; Un prêtre, S.;int-Genois, 10; An., paroisse de la Sainte-Tri-»Vé, i xrtlles, 5; Eu reconnaàssanoo à la Vierge, >re Poperinghe, 5; Uit dankhaarheid, Meulebe&e, ib- 2 ; Onbekend, Middelkerke, 2 ; Reconnaissance au Pape de l'Eucharistie, 20: Domino, dirige ta- nos, 10; An.. Vieux-Dieu, 5; Donnez et il vous us sera donné, 2; E. L. V., Bruges, 5; Anonyme, in- id., 20. — Ensomble, 168. jes Total: fr. 57.371,80 les 0° P©ut adresser lia souscriptions au bureau Lea du journal ou à M. Mallié, secrétaire. 7, nie de ie8 la Tête d'Or, Tournai. . ie" *% re m * PELERINAGE DE LA PRESSE CATHOLI-îl, QUE A RQME. — Départ le 20 avril, retour le d© 8 mai. — Demander le prospectus détaillé à l'a-iu genco François, 45,boulevard du Nord,Bruxelles, re er * 1 Revue de la Presse oe d© Rupture. — Sous oe titre le « Bien Pu-g- blic » écrit : « Que le parti libéral marche au scrutin et désormais en toute indépendance, avec sooi ce programme propre et sous son drapeau, n- sans plus se soucier du drapeau et du programme socialistes, nous no pouvons que ii- l'en approuver. r® Toutefois, autre chose est de ressaisir soin ^ autonomie, autre chose d'alléguer cette au-M tonomie pour se poser en parti défenseur £ de l'ordre. n. Le parti libéral ne compte d'adhérents os qu'au sein de la bourgeoisie. Il l'avait oublié en 1912 et s'était allié au parti qui a é- j.uré l'extermination de l'influence bour-le géoise... os ...Dans ces conditions, on se demande sur efc quels services le libéralisme se fonde pour ■J" faire appel au concours de la bourgeoisie.Il a renoncé à la trahir, parce qu'il s.'est ren-clu compte qu'elle est en état de se défen-dne. Il attendra de la trahir de nouveau ju-siqu'au jour où il ne craindra plus d'être in puni de sa trahison paT la défaite. En d'au-u- très termes, il continuera de se ranger du os côté de la bourgeoisie aussi longtemps que »is la bourgeoisie sera de taille et de force à se défendre elle-même, fût-ce contre lui. La rupture n'est pas définitive, disotne-nous. Comment le pourrait-elle être, puisqu'elle est dictée par un intérêt de tactique immédiate ? ...La tentation de conclure un nouveau cartel sera d'autant plus forte pour le libéralisme q.ue les effectifs parlementaires pa- ( naîtront rapprocher l'opposition de la ma- , jorité. Le jour où le libéralisme croira ( n'avoir plus à, conquérir que deux ou trois < sièges pour renverser le gouvernement catholique, il essaiera de nouveau, comme en 1912, de s'emparer du pouvoir avec le concours des socialistes. Pour le libéralisme, la faiblesse a toujours été le commencement 1 de la sagesse. Notons, enfin, que la rupture du cartel n'est pas générale d'un bout à l'autre du pays ». Charlatan démasqué. — Voici une méprise volontaire ou non dont le « Gaulois » gia-rantit l'authenticité : Un de oes derniers dimanches, M. X..., con-seilJjer général radical, affamé de-popularité, arrive sur la place de l'Eglise d'une commune des environs de Paris, en voiture découverte du plus luxueux modèle, et, s'adressant aux femmes qui sortaient de l'office: — Mesdames, invitez vos maris à se trouver \ ici à 2 heures, afin de causer avec moi des affai- ~ res publiques. ( A l'heure dite, tous les hommes du village i étaient présents au rendez-vous. — Messieurs, citoyens, s'éorio le conseiller généra! , je viens vous rendro compte de la façon dont j'ai rempli mon mandat. A oes mots, un vieux paysan émerge brusquement de La foule, monte sur le coupé, pose son oliapeau sur la banquette d'arrière, et s'y asseyant, La tête renversée et la bouche ouverte: .— Tenez, dit-il en montrant une énorme molaire, voyez-vous, c'est oello-là, dans le fond,qui m© fait souffrir. Arrachez-la vite ! Petite Chronique La soie artificielle d'algues. — La revue 1' « Industrie textile » signaJe, sous ce titre, que le D^ L. Sarasin, de Meran, est arrivé à produire une nouvelle soie artificielle, d'un brillant incomparable et possédant des propriétés techniques remarquables, avec le mucus des algues rejetées par la mer en quantités prodigieuses sur les cotes de Normandie, de Norvège, d'Ecosse,du Canada, et connues fréquemment sous le nom de tan g. On prophétise un grand avenir à oe produit, jugé, paraît-il, très favorablement par les autorités compétentes et pour l'exploitation duquel s'est formé un syndicat de capitalistes anglais. * Le sanglier ovipare.— La nouvelle loi sur la chasse promulguée en Alsace-Lorraine apporte des révélations extraorcfea«aire8 sur des variations zoologiques inattendues. ; Après avoir stipulé que la chasse de cer- ' tains animaux était libre toute l'année, le • paragraphe 4 contient cette restriction : « Toutefods, il est défendu de chasser, du i 1er mai au 30 juin, les bécasses, les outardes les sangliers et autres oiseaux d'eau 1 et ae marais. En outre, durant cette pério- \ de. il est interdit de prendre les œufs des animaux susnommés ». Le sanglier aiilé était déjà surprenant ; le sanglier couvant ses œufs n'est pas moins ( extrao rddnai re. • _ f Le nouveau président-général des Confé- 1 renées de Saint-Vincent de Paul. — Pour des raisons de santé, M. Paul Galon, qui e présidait avec compétence et dévouement i aux destinées des Conférences de St-Vin-cént de Paul, a dû prendre sa retraite. A l'unanimité, le Conseil Général, réuni pour lui donner un successeur, a nommé M. d'Hendecourt, président-général des 8,382 conférences existantes. Én envoyant ses félicitations au nouveau général de cette armée de charité, le car-dinal^ Vannutelli, cardinal-protecteur des Conférences, lui transmet la bénédiction du Souverain Pontife. ri * V Vendredi 13. — C'était avant-hiêr von-. v aredi 13. Puisqu'il y a des gens que ces ren- ^ contres amusent, apprenons-leur qu'il y aura aneore un second vendredi 13 cette ^ année : au mois de novembre. D'ailleurs, les vendredis 13 sont au nombre de six tous les quatre ans. j Toutefois, dans la période do 1924 à 1928, 0 il n'y en aura que cinq. Il y en aura, par j contre, huit de 1928 à 1932. En 1928, il y en aura 3 : en janvier, avril et juillet. Dans le cycle de 1912 à 1941, il n'y aura qu'un vendredi 13 mars. Tout ce que nous expliquons se reprodui- ? ra exactement tous les 28 ans, jusqu'à ce . qu'intervienne une année séculaire, bdssex- fc tile, c'est-à-dire en 2100. Après elle, il faudra modifier ce oalen- 11 drier que nous établissons aujourd'hui. = LA VILLE La légation de Perse, à Bruxelles, vient le recevoir avis que le couronnement du mltan Ahmed Chah aura lieu le « 27 do Dhaban 1332 », cô* qui, pour nous, signifie: il juillet 1914. * La duchesse d'Uzès à « Patria ». — Rap^ oelons que la conférence de Madame la du-ïhesse d'Uzès, née Mortemart, aura lieu à c Patria, », le 18 courant, à 4 heures. Le sujet choisi par Madame d'Uzès a Sté bien rarement développé à Bruxelles, an admettant qu'il l'ait jamais été: il s'agit des « Chasses à courre ». Des projections lumineuses et des sonneries de trompes agrémenteront la causerie, donnant ainsi l'illusion du mouvement et de la vie ïui caractérisent ce sport. Inutile de dire lue c.'est au profit d œuvres particulière-nent recommandables que Madame la du* îhesse d'Uzès parlera. » Les opérations de Bourse. — Depuis eudi, le droit frappant les opérations de Bourse, est perçu. Le 27 courant,les valeurs itrangère.b devront être munies du timbre jour pouvoir être négociées à la Bourse. ♦ La foire aux chevaux à Bruxelles. — La première foire aux chevaux de l'année s'est tenue vendredi matin, au boulevard du Midi 1.100 chevaux ont été offerts en vente: De nombreux fermiers de la Wallonie y avaient amené des bêtes de premier choix. Les chevaux brabançons de gros trait ont! obtenu des récompenses très flatteuses. Les prix payés pour ce genre de chevaux ont atteints 2.000 et 2.200 francs. Les chevaux de trait léger se sont- vendus couramment de 1.700 à 1-900 francs et lea poulains de 1.000 à 1.100 francs. Plusieurs éalons ont été vendus à des pri^ variant entre 3.500 et 4.500 francs. Le jury a décerné la première prime (unci médaille de vermeil et 150 francs) à M. G.: Marx, pour son lot de seize chevaux; M. Prosper Mathieu a obtenu la seconde prime 'une médaille d'argent et 100 francs) avec un autre lot de dix-sept chevaux. Dans le concours par lots, pour les chei-vjiux de trait léger, la première prime (une médaille de vermeil et 150 francs) revient à M. Prosper Mathieu, qui présentait dix-huit chevaux et la seconde (une médaille d'argent et 100 f ancs) à M. Marx pour son loti le six chevaux. Un prix d'encouragement a £té offert à M. Kumps pour son lot de huit chevaux. La prochaine foire est fixée au vendredi 13 mars. • Dans la colonie anglaise de Bruxelles. —. ja, Chambre de commerce britannique de Belgique a tenu, jeudi après-midi, sa séan-;e annuelle, en son local, 2, rue de la 3ourse, Bruxelles. M. 0. W. Twelves, président, a souhaité a bienvenue à Sir Francis Hyde Villiers, ninistre d'Angleterre à Bruxelles ainsi ju'à Sir Cecil Hertslet, consul général de a Grande-Bretagne à Anvers. Le rapport sur les travaux de la Chamj >re pendant l'exercice 1913 ainsi que les lomptes ont été approuvés h l'unanimité. Sir Francis Villiers a félicité ensuite la }Kambre de commerce de son action et il t rappelé les divers faits qui ont marqué 'année écoulée, pour la colonie anglaise. Sir Cecil Hertslet a ajouté quelques mots >t on a ensuite procédé à l'élection du bu* eau, constitué comme suit pour 1914: MM. H. Westcott (président), A. W. Edward it A. H. Lawrence (vice-présidents), George ?otts (trésorier honoraire), Wm. Robertson (se-rétaire honoraire), A. B. Butcher, W. H. )odds, R. A. Fowler, A. F. P. Hayman, Félix ^effes (pro-consul), Ferd. Kohn, W. Nicholl, 3. W. Twelves, A. J. Wyley^ et Capt. Tom foung. • — Un concours à Saint-Jossc. — La com-lune de St-Josse-ten-Noode n'a pas encore ris de décision au sujet du concours ou-ert entre architectes pour le bassin de na-1 atiori* et les maisons ouvrières. Elle vient seulement de faire appel à dea omfhes compétents. — Au cabanon. — La commune de Sain& osse vient de décider la construction d'un ajbanon pour aliénés à l'hôpital de Saint-osse, rue Wau^ermans. Le parquet a fait inopinément des descends dans une série de maisons qui font des nnonces dans des journaux, maisons qui pnt des prêts à des taux élevés à des fonc-ionnaires de l'Etat et des administrations ubliques, etc. Les magistrats ont saisi de ombreux documents* livres, lettres, enga-ements, etc. FEUILLETON DU 15 FÉVRIER 1914. - II Suzanne la Doctoresse par Charles De Vifcis Los y eux de M. P erriu, si mobiles et scrutateurs d ordinaire, s'étaient arrêtés avec bienveillance sur l'aspirante; elle parlait sans hardiesse, mais sans gêne aucune; elle s exprimait d une façon élégante et précisé, non pas avec le rouleau du candidat phonographe, mais avec l'intelligence qui a su, elle aussi, s assimiler les enseignements ro^ Cette jeune fille l'intéressait autaDt par sa science que par sa grâce et sa beauté. Les peres émus enviaient pour leur fils tin semblable succès. Lorsque, dans la grande salle, le jury pénétra, indifférent et lassé, pour lire la liste des heureux admis, Suzanne n'eut point de réelle émotion. A côté d'elle, des jeunes gens blêmissaient pendant qu'un rire nerveux crispait leurs lèvres; elle était sûre a elle-même et de son examen. Quand M. Perrin, comme président de la Commission, faisant un compte rendu verbal de la session, parla de trois lauréats remarqués parmi les autres, elle ne douta pas un instant qu'il ne s'agît d'elle-même. 7" 9e8 fr"0*®. lauréats, ajouta-t-il, sont reçu i men^on « Très bien ». (Suzanne ©tait la première des trois.) La Commission se réserve de leur adresser tout à f'heure de plus amples félicitations. Suivait la liste des nouveaux bacheliers, moins distingués, mais bien contents tout de même. Lorsque Suzanne parvint à traverser la foule qui la regardait avec une curiosité flatteuse, pour se présenter devant le jury, M. Perrin l'accueillit avec beaucoup de cordialité; il la prit à part et lui dit : — Vous avez fait preuve, dans votre examen, Mademoiselle, d'une logique et d'une maturité d'esprit qu'on accorde peu à votre âge ...et moins encore à votre sexe, ajouta-t-il en souriant. Vous êtes à ce double point de vue une exception, et je tiens à vous féliciter doublement. Allez-vous vous arrêter en si beau chemin1? Pardonnez à ma sollicitude indiscrète, mais il me semble que vous étiez une petite amie de ma femme au couvent de la Visitation; èlle s'appelait Germaine de Challeraie; vous en souvenez-vous ? — Oh ! très bien, elle était dans les grandes; je l'ai perdue de vue depuis longtemps, mais je serais heureuse de la revoir. — Elle est morte, Mademoiselle, murmura M. Perrin à voix basse, les yeux humides. Mais, en souvenir de votre grande amie, je vous prie de compter sur moi. En quoi puis-je vous être utile 1 Quelle position désirez-vous obtenir 1 C'est donc bien toujours le même préjugé, ancré, indéracinable, pensait Suzanne; on n'admet l'étude pour une femme quo comme gagne-pain, on ne lui accorde pas le besoin de s'instruire pour le simple plaisir d'orner son esprit l Je n'ai le désir de trouver aucune position; le3 études scientifiques me plaisent, erfc c'est pour cette seule raison que je m'y livre, Malheureusement, notre civilisation est faite de telle sorte qu'une jeune fi! convenable ne peut guère poursuivre les ét des de sciences naturelles qui m'attire plus que toutes. Je ne suis pas encore m jeure, et je ne puis dédaigner les règles ■ bienséance que mon tuteur juge à- prop de m'imposer. Cette jeune savante révoltée amusait fc M. Perrin. — Il y aurait peut-être un moyen de vo satisfaire, Mademoiselle : venez travaill à mon laboratoire, vous serez sous ma c rection spéciale, et nous pourrons concili sans doute toutes les convenances et tout vos aspirations. Mlle de Cernay remercia avec effusion. Quel rêve pour elle que cette facilité q lui était subitement offerte pour termin ses études! Malgré toutes ses théories, malgré les e couragoments fréquents qu'elle recevait ( sa protectrice d'Amérique, Mlle de Cerm n'aurait pu se résoudre à se mêler aux ét diants, à s'exposer à leur rencontre journ lière. Son • éducation première, toutes li traditions de sa famille s'y opposaient. Du reste, elle n'étaient point abandonne à'elle-même, et la surveillance qui l'entoi rait discrètement n'en, était pas moii étroite. A force de plaidoiries éloquentes, d'argi ments et de prières, Suzanne avait obten de ne pas vivre dans le nid d'Auteuil, c M. et Mme Ricourt abritaient leurs premi res années de bonheur. On l'avait installe dans un petit ooin de l'hôtel occupé par j famille de LinviHe, rue SaintrDominiqui elle avait à elle, bien à elle, un appartemer communiquant avec le reste de la maisoi mais asse& isolé pour que Suzanne eût l'in orefurfon d'être chez elle!.! lé La bonne vieille Gertrude était consacrée u- maintenant tout entière à sa chère petite nt au lieu d'aller au marché chaque matir a- comme autrefois, elle allait au cours, h le brave femme; elle portait la serviette er ds chagrin noir avec la niême importance que son grand panier à olaire-voie. rt C'était M. de Linville, dont l'esprit original avait été charmé par les travaux de Suis zanne, qui avait facilité cette installation, er II y avait d'ailleurs peu de mouvement i- dans l'hôtel : Mme de Linville était souvent gr clouée sur son fauteuil par un rhumatisme 3s rebelle; Henriette lui tenait fidèlement compagnie. Madeleine, fatiguée par la naissance d'un bébé, faisait des visites moins fré ni quentes à la rue Saint-Dominique, et M. Ili-3r court, pressé dû rentrer dans son nouveau et cher foyer, n'y venait qu'en courant. 1- Suzanne avait donc toute liberté pour traie vailler ; elle en avait profité, comme nous ,y l'avons vu, pour réussir d'uno façon écla-1- tante à son examen. 1- Mainteant, la vieille Gertrude allait ac-»s compagner sa jeune maîtresse « à l'abora- toire », ainsi qu'elle disait comiquement. e Peu lui importait. Elle était de «la race de 1- ces chiens fidèles qui vont partout, sans con-is naître autre chose que cette consigne : protéger et défendre leur maître. 1- Elle avait bien à peu près la figure d'un u bouledogue lorsqu'elle s'asseyait à la porte ù du cours, plantant sur son large nez des lu-?- nettes cerclées d'argent et# tricotant sans e relâche une paire de bas gris; ses aiguilles a d'acier faisaient un cliquetis, .redoutable, et î; l'on se demandait qui serait le plus à crain-ifc dre, en cas d'attaque, de ces pointes aiguës 1, ou des yeux féroces roulant derrière ses lu-1- nettes. ... Suzanne de Cernay n'avait point encore , fait part à sa sœur ni à la famille de Lin-, ville de la proposition faite par M. Perin ; elle s'attendait à de violentes résistances et songeait au moyen de les vaincre. Jusque-là, ses études avaient été tolérées , de tous ses proches parce qu'elles n'avaient rien d'anormal ni d'exagéré; d'ailleurs, elle "était sans cesse patronnée par la directrice dufeours, une femme respectable et sage, qui conduisait elle-même ses élèves à la Sor-bonne, les surveillait et les chaperonnait. Maintenant, plie allait voler de ses propres ailes, sortir du chemin connu ; le lui permettrait on ? Mme de Linville voulut fêter le succès de Suzanne; pour apprivoiser la jeune fille, pour la rattacher aux siens, ne devait-on pas s'intéresser à ses travaux? Le dîner fut très gai, très cordial ; Suzanne, un peu grisée par les éloges, était d'une humeur charmante. CPétait la première fois que le bébé de Madeleine «dînait en ville», et les jeunes pairents étaient tout émus d'une autre fierté, plus légitime et moins « égoïste ». t • M. de Linville, toujours affairé, toujours occupé au dehors, s'était réservé la journée tout entière pour cette réjouissance.Sa femme, mieux portante, répandait sur tous la sérénité do sa maternelle affection; il n'était pas jusqu'à Henriette, d'ordinaire un peu mélancolique, qui ne fût joyeuse. La présence de M. de Yalorys n'était certainement pas étrangère à sa gaieté, mais la chère enfant ne s'en rendait pas compte; elle fêtait la lauréate j avec sincérité; elle trouvait naturel, quoique un peu triste, que Louis s'occupât uniquement de Suzanne en ce jour de triomphe. — De mon temps, nous n'avions ^pas de ■concurrentes, disait M,, de Linville avec un bon rire; cela nous stimulait moins,sans doute, car tous les potaches étaient bien ternes à la barre Vous êtes un jeune, M. Ricourt, vous n'avez pas connu ces sessions paternelles où le vieux professeur admettait les uns parce que des « fils à papa », les autres parce qu'il avait admis les premiers. — Mon baccalauréat se perd dans la brume de mes souvenirs; pourtant, nous n'avions pas de « rivales », je pense; cela m'aurait frappé. C'est Yalorys le plus jeune ici, il a dû en avoir. — Oui. il y en avait une; mais ce n'était pas une femme forte comme Suzanne. En arrivant au tableau, dès que sa question dd mathématiques a été posée, dans son trou^ ble elle a essuyé le tableau noir avec son-mouchoir et elle a porté le torchon du tableau à sa poche. Elle n'a pu l'introduire; les spectateurs ont éclaté de rire, et elle, elle a éclaté en pleurs. — Dans lo torchon du tableau1? — Justement; elle avait la figure toute barbouillée d^ craie ; avec ses larmes, cela faisait une vilaine boue noire,la pauvre malheureuse ! Et, pourtant, elle était calée, c'est sûr ! — Alors, pourquoi pleurait-elle ? interrompit Suzanne avec une assurance hautaine. Lorsqu'on possède bien sa question, il n'y a qu'à répondre; pourquoi se troublerait-on ? — Parce qu'on est femme, hasarda timi-. dement Henriette,en donnant sans s'en douter la charmante raison de tant de faiblesses illogiques. — Femmelette, veux-tu dire ? — Bien des femmes sont dans le même cas, reprit M. Ricourt, et je doute fort que Madeleine, même calée, se soit bien tenue devant le tapis verk (A suivre.}

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods