Le courrier de Bruxelles

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25 February 1914
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Hemtdi î S Kvifer 1914» ABONNEMENTS i Min su sois non Mit BELGIQUE . fr 10.00 5-00 3.60 BOLLAN&E. . 19 20 9.60 4*80 LUXEMBOURG pNiOU POSTALE. 30.00 15.00 7.60 5 CENTIMES Um iu«*iinents ne sont pam ait an •«ni# T&LÉPHONB SABLON 1764 LE COURRIER DE BRUXELLES S S» âïttSî. -H' '{dp.! « «I BUREAUX| A BRUXELLES g \ 52, rue de ta Montage^ A PARIS i 30» rue Saint-Sulptce. 30 5 CENTIMES Lm niM'intnt* ne sont pas ml* an ventf TÉLÉPHONE SABLON 17S4 ! > Pro aris et fods Un effet manqué L'« Indépendance » n'en revient pas. Deux proclamations au pays, l'une par les libéraux — unis ou non unis! — l'autre par les socialistes unis aux libéraux; deux re-traites sur le mont Aventin, une aux flambeaux par les libéraux, une aux torches par les socialistes, et pas d'effet produit 1 Personne ne lit les protestations, personne ne les discute, personne ne suit les retraites. Personne n'écoute, personne ne regarde, c'est à désespérer! Et l'«. Indépendance » se désespère, elle s'écrie dans un nouvel article : « La retraite des gauches avant le vote constitue une suprême protestation contre l'atteinte portée à la Constitution. Tant pis pour le pays s'il devait ne pas la comprendre; c'est qu'il serait mfu pour toutes les servitudes 1 » Pour le coup nous en sommes émus, ei nous finissons par en parler, de ces solennelles protestations. Pour les réfuter? Noe pas. Nous estimons que c'est! fait à l'avau ce; trois mois de discussions à la C'hambr après trois ans bientôt de discussions dant .••Ja presse, n'et-ce pas encore assez? Y a-t-i dans ces factums des gauches un argumenl nouveau,un seul ? Pas une apparence,des re dites. Il y a là une petite pièce montée, com Innée par un parti aux abois : deux procla mations et une retraite; des « gestes » de 2a gauche, comme dit l'« Indépendance elle-même.. *** À notre avis la réponse aux proclamation: 'est toute entière dans la loi même. Elle re pond d'elle-même à tout ce qu'on en a dit elle réfute tout par chacun dei ses articles il suffirait do la publier en colonnes vis-à-vis des protestations pour avoir raison de tou tes les déclamations. Nous souhaitons -que chaque citoyen belge la lise attentivement il sera convaincu de l'excellence de la nou velle loi, des progrès énormes qu'elle con sacre. Le titre I de la loi établit l'enseignement obligatoire pour tous les'enfants avec ton tes les précautions pour que cette obligatioi soit sérieuse, mais aussi en toute liberté cli choix de l'école par le chef de famille. Obli gation réclamée par le chef de famille alor; qti-iî'e^pélMit éù tirer le moyen de nous irn poser ses écoles. Le même titre I stipule ui enseignement très sérieux : 8 années d étu des primaires pour tousi les enfants ! Le titre II établit le « programme d< l'enseignement primaire du 4e degré », c est à-dire d'un grand progrès par les études pro îessionnelles ajoutées aux éléments des étu des littéraires et scientifiques. Le titre III fixe « les traitements » de instituteurs et des institutrices, tous ei augmentation ! ^Nouveau progrès, acc-ompa gué de prévisions d'avenir par les échelle: progressives. Le titre IV établit la gratuité complète d< l'enseignement et prend les disposition pour l'organiser et l'assurer. Enfin le titre V fixe « diverses disposi tions » pour les points qui n'entrent pa: dans les titres, précédents. Aussi le cas oi une commune peut être" dispensée d'avoii une école parce qu'il est pourvu d ailleur: à l'enseignement; lev cas où des enfant: pourront fréquenter l'école d'autres com munes que la leur, les écoles pour enfant: anormaux, l'obligation pour les instituteur d'être Belges et d'être diplômés, et de n* pas attaquer les convictions religieuses de familles dont les enfants lui sont confiée. Tout cette réglementation n'esfc-elle p.fc parfaitement motivée, rationnelle, sagemen établie. On a oublié de protéger les * con victions religieuses * des libres-penseurs mais comment voulez-vous protéger ce qu n'existe pas? Ils disent eux-mêmes qu'il n'ont pas de religion. C'est le défaut des né gâtions. Nous le demandons encore : où dans tou cela, dans toute cette loi y a-t-il un atorrn de contrainte, d'atteinte aux droits de n'ira porte quels adversaires? Liberté pour chu cun, égalité pour toutes les écoles dans le subsides, respect des convictions religicv ses, enseignement gratuit, sérieux dans so étendue. Encore une fols, que chacun lis la loi attentivement jusqu'au bout et chacun sera convaincu comme nous. Là est le secret de cette indifférence du public devant les protestations, les déclamations et les retraites, dont gémit l'« Indépendance *. Effet manqué, loi approuvée pleinement par l'opinion pudique, aprè>s l'approbation parlementaire. Suis-le Mien r,. CSuite) Le principe est posé, mes Frères, il n'y a plus qu'à eni tirer les conclusions. Votre premier devoir est d'être loyaux, sincères, justes, honnêtes. Puisque vous éle vez la noble {'rétention de dépasser, sous k motion de la grâce, le niveau de la nature c'est bien le moins que vous teniez à honneur de ne pas demeurer eu deçà des ver tus naturelles. Un homme d'Etat devant le désintéres sement, la vaillance, la pitié duquel toute la Belgique honnête s'incline bien bas, di sait naguère à la jeunesse : « Soyez les pre miens et les meilleurs en toutes choses. « Soyez les premiers dans votre jeunesse par une» vie pure et laborieuse... « Préparez-vous à être les premiers dans vos professions-.,. « Préparez-vous aussi à être les premier; dans les œuvres'...-» Ot, le chrétien est toujours jeune. Le tom beau- pour lui n'est pas un terme, mais ui nouveau point de départ. A tout â^e, tous nous devons avoir la mainte ambition d< marcher en tête du» progrès : progrès intel lectuel, en encourageant de nos deniers, d< nos sympathies et, si nous le pouvons, pa; nos œuvres, l'enseignement et le savoir t tous les degrés ; progrès de la littérature ei des arts; progrès de l'hygiène, perfection nement professionnel, aide sociale à Pou vrier et à la classe bourgeoise; amour do k patrie, acceptation généreuse des charge! qui doivent assurer sa prospérité; dévoue ment, par patriotisme et par religion, à no tre colonie. Toutes ces vertus privées ou so ciales font partie de notre idéal chrétien et c'est bien mal juger la grâce, que de h prendre pour un substitut commode de h perfection ^naturelle. Elle en est, au contrai re, le Ipvier et l'adjuvant. Aussi, devez-vous opposer la digue de If morale évangélique aux courants malsain: qui infectent notre civilisation. La parole du Précurseur Jean-Baptiste, h premier avertissement de Pierre aux foulei avides de,christianisme, c'était : « Faite pénitence ce qui. selon le sens-profond di mot grec,' veut dire' : Redressez votre men t&Iité. Ne soyez pas des adorateurs du veau d'or Poursuivre La richesse pour* elle-même, le: honneurs pour les honneurs, c'est retombe: dans la conception païenne de la vie, con tre laquelle vous avez protesté au jour d< votre baptême, lorsque vous avez dit : renonce à Safcan. à ses- œuvres et à toute: ses ostentations pompeuse». La dohessc n'est pas un moyen de se fair< valoir ou de jouir, mais un instrument des tiué à assurer Ja subsistance de la familli et à promouvoir les intérêts généraux de h société. Les supériorités ne peuvent être que de: moyens de servir plus puissamment ses in férieuirâ. Opposer donc, disais-je. la barrière de h morale évangélique aux fléaux: du jour : ; l'amour désordonné de la richesse, à la pas mon du jeu, au débordement de la luxure à 1; alcoolisme. C'est trop peu encore. Nous ne somme: pas au monde, en effet-, simplement pou; éviter le mal, nous y sommes avant tou pour faire le bien et pour le. propager. La loi chrétienne se résume essentielle ment dans la « charité », c'est-à-dire dam Famour réel, affectif et effectif, de Dieu ei de nos frères. « Voici le signe auquel toui vous reconnaîtront pour mes disciples, di" Notre Seigneur : Vous vous aimerez com me je vous ai aimés ». « Sans la charité, dit saint Paul, je n< suis rien. » x « Ne pas aimer son frère?, c'est ne pas vi vre », dit saint Jean. - Et remarquez-le bien, mes Frères, c'es envers tout le monde que vous devez pra tiquer la charité. Nous sommes trop portés, dans l'atmos phèro poussiéreuse qu'amasse autour d< nous l'agitation politique, à ne voir dan: nos frères que des partisans, et à limiter, di coup, nos affections aux hommes d'un parti Ce sentiment est contraire à l'Evangile Vous devez aimer votre prochain, à quel que groupement qu'il appartienne : l'aimer non pas des lèvres ou du geste, en lui accor dant les égards que commande la courtoisi* fll) Lettre pastorale et mandement de Carêm pour 1914, par S. E. le cardinal-archevêque d e Malinea. —■■ « A Vkl «9 mondaine, mais effectivement et, si vous en avez l'occasion et le moyen, efficacement-. Soyez intransigeants, intraitables sur le ter- ■ rain de la doctrine. Mais pour les personnes, ayea toutes les condescendances, toutes les générosités; et lorsqjue vous irez # jusqu'à rendre le bien pour le mal et à prier pour ceux qui vous haïssent et vous calomnientj vous ne ferez qu'écouter la parole de Celui qui a porté jusqu'à ces hauteurs sublimes l'idéal du chrétien : « Vous avez entendu, « dit le divin Maître, que l'on tenait iadis « ce langage : tu aimeras ton prochain, o mais ton ennemi tu pourras le haïr. Mais « moi, je v.ous dis : aimez vos ennemis et « priez pour ceux qui vous persécutent, « afin que vous deveniez do dignes fils de « votre Père céleste qui réchauffe de son « soleil les bons et les méchants, et répand « sa pluie bienfaisante sur tous, justes ou « injustes. Si vous n'aimez que Ceux qui « vous aiment, quelle récompense mérite-« rez-vous? Les puiblicains n'en font-ils pas « autant ? Et si vous no saluez que vos frè-' « res, que faites-vous de vertueux 1 Les . « païens n'en font-ils pas autant? Or, ma « volonté est que vou% soyez parfaits, com-« me mon Père céleste est. parfait ». III Par quels moyens assurerai-jc nia fidélité au Christ? i Comment vous élèverez-vous, mes Frères, à ces hauteurs surnaturelles, et comment i parviendrez-vous à vous y maintenir? J'interroge les « Actes des Apôtres ï où k se trouve divinement consignée l'histoire de la première génération apostolique. Certes, la vie surnaturelle, qui a sf-s ra-i cines dans le Christ, anime toujours jus-, qu'aux dernières branches de l'arbre du ; christianisme. Mais le tronc avec sa robus-. tesse remonte aux Apôtres; il s'est dévelop-i pé sur la terre encore toute chaude du sang • du Calvaire; c'est par ses fibres, toujours, t que passe l'aliment des pousses les plus jeu- nos, et plus la génération d'aujourd'hui . communiquera étroitement avec lui, plus la - sève des âmes sera fécondante. j Or, écoutez co que dit saint t Luc, dans i l'histoire inspirée du christianisme primi-. tif. « Les disciples s'appliquaient, dit^il, à . la « doctrine des apôtres; en communauté, ils étaient assidus à la fraction du pain et à , la prière. " . Avant d'être; admis dans le giron de l'E-k glise, les catéchumènes étaient jadis soumis, - vous disais-je, à plusieurs « scrutins » ou examens, et l'assemblée des fidèles avait à i, se prononcer sur leur admission à la profes-i sion chrétienne. Puisqu'il s'agit de répondre à la question ? de savoir si votre vie témoigne que tous 5 êtes chrétiens, laissez-moi donc vous deman-; der ces trois choses : Etes-vous attentif à t la doctrine des, apôtres; assidus a la p£rtî- - cipation liturgique, à la fraction du pain, c'est-à-dire aux Mystères de la sainte Eucharistie; assidus enfin à la prière 1 ; 1° « La doctrine des apôtres ». Saint Jean • Chrysostome disait un jour au peuple d'An-. tioohe : « Je souffre, je suis navré, parce î quo l'étude des écrits de saint Paul me do'n-ï ne des tressaillements d'allégresse, des ar-i deurs soulevanties, que je voudrais faire partager, et je rencontre autour de moi des gens ? qui ne savent même pas combien de lettres - a écrites le grand Apôtre ». i Mes Frères, après dix-huit siècles de chris-i, tianisme, sur la terre qui passe pour une des plus catholiques du globe, n'y art-il pas i des personnes fidèles, pieuses, ferventes qui - seraient « a quia » devant cette question si Bimple de saint Jean Chrysostome : com- b bien compte-t-on dd Lettres de saint Paul ? i, Or, saint Paul est le grand convertisseur - de la civilisation occidentale. C'est à lui . que vous devez, après le Christ, votre appel à la Foi. C'est sa doctrine qui a trans- • formé les nations européennes et, aujoucr- • d'hui encore, il n'est pas un prédicateur qui v connaisse le Christ et soit capable de le donner aux âmes, s'il ne s'est pas formé à l'éco- • le de saint Paul et s'il ne se nourrit assidû-i ment de sa substance doctrinale. La doctrine du Christ, commentée par les 1 apotree Paul, Pierre, Jean, Jacques, Judo; ■ l'histoire des trente premières années de " l'Eglise du Christ,narrée par saint Luc dans les « Actes des apôtres » • la vie, l'œuvre, .la • mort-, la résurrection et l'ascension du Christ exposées dans les quatre Evangiles, " forment ensemble le petit livre divinement inspiré, testament de la nouvelle Alliance, J le « Nouveau Testament », qui devrait être ' le livré de chevet de tout chrétien qui sait-lire : or, je suis condamné à redire, à la suite du grand archevêque de Constantinople, J que je suis navré, parce qu'il y a dans mon 5 troupeau beaucoup de chrétiens qui n'ont 1 jamais lu, qui ne possèdent même pas. dans ■ leur ibbliothèque peut-être encombreo de ■ brochures ou de chiffons uans valeur, le trésor divin du Nouveau Testament. ' Je conclus donc, mes Frères, ce premier ~ examen, en répondant pour* vous, au nom ' de chacun do vous : « Avant que sonnent les cloches de Pâques, j'aurai mon Nouveau e Testament ». a 2° « La fraction du pam ». Vous aurez aussi un « Missel », et vous vous exercerez à ■wn tvv*»* - - ■ . e pratiquer. Votre place est", le dimanche, dans votr église paroissiale. Vous devez vous y retroi; ?er avec les autres membres de la commu lauté chrétienne. La paroisse est la famill spirituelle du chrétien. La Messe que célè ore pour vous le Pasteur, le père de la fa nille, celui qui est- divinement chargé d paître, c'es't-à-dire de nourrir le troupeau :a Messe, dis-ie, est l'hommage que la fa nille, spirituellement unie au Christ, renc ït, de par la loi divine aussi bien que d par la loi de l'Eglise, est oibligée de rendr ï Dieu. La communion eut partie intégrar ie de la Messe. Elle est « la fraction d pain » qui, faite en commun, symbolise s nerveilleusement et réalise si magnifiquf nent l'union de toutes nos âmes sœurs dan l'unité de l'Eglise, extension mystique d la personnalité théandrique de Notre Se: çjneur Jésus-Ghrist. « O sacramentum pi et* tis ! 0 signum unitatia ! » s'écrie saint Ai Justin, devant le spectacle de la communio des fidèles assemblés en église, « ô sacrt aient de la piété, ô symbole d'unité! » Le Missel est le livre où chaque fidèl peut apprendre, sous la direction de so clergé, à se dégoûter do la fadeur des prat ques épliémères des dernières dévotions à 1 mode, et à retremper sa foi et sa vitalit aux sources de la saine et forte piété cî bholique. « Il y a deux choses dont il m serait impossible de me passer, dit l'auteu de l'Imitation de Jésus-Christ^ sans trouve quo la vie, avec toutes ses miseres me serai insupportable, et ces deux choses ce soi: [es Livres Saints et le Corps Eucharistiqu de Notre Seigneur Jésus-Christ. » Le fidèle qui suit dans son Missel la litui gie de la Messe et qui prend place, avec le autres membres de la famille paroissiale, ia table de communion, possède ces deu choses qui rendent supportable le poids de douleurs terrestres et s'assure, en_ outre pour l'au delà, la gloire du paradis. « ( banquet sacré qui nous donne le Christ e nourriture, nous rend présent le souveni de sa Passion, emplit nos âmes de sa grâce st nous garantit la possession de l'éternell gloire! « O sacrum convivium, in quo Ohriî bus sumitur, recolitur memoria passioni sjus, mens irnpletur gratia et futurse glorii nobis pignus datur! » Votre clergé et nous-même avons peut-êtr ï nous reprocher, mes Firères, de vous avoi trop peu chaudement recommandé l'usag des Livres -aints e>t du Missel. Nous répa i-erons notre omission. Nous vous mettron an mesure de vous procurer, aisément, e dans de bonnes conditions, ces deux indiF pensables trésors. Les personnes charitables ne pourraien faire un meilleur usage de leurs générosité? qu'en aidant ceux qui, faute de secours, de vraient s'interdire la dépense que nous leu proposons. 30 « La prievo La meilleure forme a ia prière est, assurément, l'assistance à 1 Messe paroissiale, surtout l'assistance à 1 E^rand'Messe, avec participation à la prier chantée par l'assemblée fidèle, ne fût-c qu'au chant du « "Oredo » et des brèves rt ponses aux invocations du prêtre. Assiste aussi aux Vêpres et aux Offices du soir. « 1 est d'expérience, disait hier encore Notr Saint Père le Pape Pie X que, dès les or. çines de l'Eglise, les Psaumes, composé sous le souffle de Dieu, aidèrent merveillei sement les pieux fidèles à offrir constan ment au Seigneur,par le Grand Prêtre Jésui l'hommage de leurs louanges ». Si von en avez lo loisir, suivez, votre Missel e mains, la Messe quotidienne et les incon parables Offices de la Semaine Sainte. Maia il faut, en outre, d'une façon gém raie, entretenir chez vous et chez les vc très, l'esprit de prière. Et je ne sache rie qui l'entretienne comme la dévotion à Not-r Mère, la Sainte Vierge Marie. Les premiers disciples dont je vous ai re tracé les mœurs, vivaient en relations pei sonnelles avec la divine Mère de Dieu; il avaient attendu le Saint Esprit au Cénacle aous sa maternelle preytection. Il manque toujours quelque chose à Fer tant qui n'a pas eu de mère pour l'initie à La vie. > . Le Protestantisme a banni la Mère d foyer chrétien : il est glacial, a Si vous 11 devenez comme des enfants, dit Notre Se. gneur, voua n'entrerez pas dans le royaum des cieux. » Un cœur bien né se sent toujours enfani a, tout âge, pour sa mère. Jeunes gens, hommes faits, savants e puissants de la terre, vous ne vous dégœ Jerez pas, vous vous ennoblirez lorsque von affirmerez simplement, humblement, voti dévotion à la Sainte Vierge. Portez ses ins gnes, un scapulaire, une médaille; ayez u chapelet, et qu'à votre dernière heure, c après que votre âme aura rejoint son Créî tur, il enlace dans vos doigts l'image du d vin Crucifié. La dévotion à la Sainte Vierç-e n'est pa assimilable aux multiples pratiques, vari; bles, libres de la piété chrétienne. Elle tient à l'essence du christianisme, a plu à Dieu, en effet, de 11e pas nous doi 11er notre Sauveur, comme. Il nous a donr nos premiers parents, à l'état adulte. Mar. a DOirté Jésus dans son sein. L'a déposé < adoré dans la crèche. L'a présenté au tem- e pie, L'a offert en victime volontaire sur l'au- - tel de la Croix, et au ciel, elle trône au - dessus des saints et de tous les chœurs des e anges, tout proche de Celui qjui, Roi immor- - tel des siècles, reste toujours son Fils ; eiir. - est la Médiatrice universelle des âmes et de» e sociétés, la girande puissance suppliante ; pour nous tous, pauvres pécheurs, mainte- - nant et à l'heure de notre mort. i CONCLUSION. " Mes bien cihers Frères, concluons. x Vous êtes chrétiens. j Que le signe de la Croix soit donc toujours le symbole distinctif de vos personnes s et la sauvegarde vos foyers. e Que votre vie réponde à cette affirmation _ extérieure de votre foi chrétienne. Aussi, soyez, de tous le» plus respectueux de l'honnêteté naturelle, les champions les Q plui? valeureux du progrès, dans les domai-nés privé et public. L'Evangile synthétise tous les idéals. e Endiguez les fléaux que le néo-paganisme déchaîne dans notre société moderne. Ayez, par dessus tout, le culte de la charité(i La lecture assidue des Livres Saints, la 1 Communion eucharistique, une humble et e filiale dévotion à notre bonne Mère la Sam-v te Vierge Marie, vous donneront la force r surnaturelle de remplir ce noble program-l me. Courage, mes Ftrères, les temps sont t propices à l'apostolat. _ e Vous entendez dire journellement autour de vous qu'il s'opère, à l'heure présente, ■- un retour des nations, notamment de la gé-3 néreuse nation française, au christiandsme. k II y a du vrai dans ces constatations.Tou-K tefois, ne nous berçons pas d'un optimisme ç- prématuré. Il serait peut-être plus exact de . dire que les incroj-ants sont dans le (lésai*-j roi, et que les âmes honnêtes, privées du christianisme, appellent un sauveur. y L'erreur est arrivée au bout de ses démolitions.q Les nations qui sentent le besoin de vivre cherchent à tâtons, dans les ténèbres, àj s travers les décombres, un conducteur, une 0 lumière, un appui. Faisons-leur voir sur nos fronts, dans nos e mœurs privées et publiques, Celui qui est la r Voie, la Vérité et la Vie. c -J* D. J. Cardinal Mercier, Achevêqv.e de Mafline*. s t t 1 j Eevue de 1a, Presse r Comment ou organise un moov<vmen< en faveur (lu S. I'. — On nous écrit d'une lo- 6 caiité industrielle : a Dimanche matin, comme on sonnait h ma por-e te, j'aljai ouvrir moi-même: j© mo trouvai en e présence de deux individus d-e la commune no-toii-ement connus comme forcenée socialistes. 7 L'un des deux prenant la parole me dit : « Nous 1 voyageons (sic) pour recueillir des signatures ^ en faveur du suffrage universel. Voulez-vous signer P ». Quoique adversaire de ce système de votation, s je consentis, à cause de mon âge avancé et prin- - «paiement de reffroi que susciterait infaillible^ mont dans ma famille toute discussion violente i, avec ces furieux, je fus forcé, dis-je, de mettre s ma signature au bas de la pétition. Combien de a personnes agiront de même, bien (lue convain-eues des bouleversements que produirait dans le pays l'adoption de ce qu'elles considèrent avec raison comme un déni de justice ? ! Nous espérons que le Gouvernement catholique fera au nouveau tour imaginé par les fauteurs de dé-sordrts, le même acoueil qu'aux grèves et aux e manifestations politiques de nos révolutionnaires.Petite Chron ique I La découverte de l'Amérique. — Un nu-a rnismate parisien vient d'acquérir, pour e 150,000 francs^, une piece d'argent chinoise, _ datant de trois mille ans, et qui fut trouvée q en Caliifornie. Il entend l'exhiber pour prouver que Christophe Colomb n'a pas découvert l'Amérique. Mais, ceux qui affir-'' ment que le génie et la ténacité de Colomb nous ont ouvert l'Amérique n'ont jamais t dit qu'il fut le premier homme de l'Ancien ■ Continent qui aborda sur ces rivages. s e • ■- Gares fleuries. — M. le ministre des Che- II niins de fer vient de confier au -Touring t Club de Belgique, pour les années 1914 à 1918, le service de 1a. décoration florale des gares qu'il lui avait concédé antérieurement pour une année seulement, s Le Touring Club fait appel au concours L~ des particuliers (horticulteurs, jardiniers, pépiniéristos, amateurs, etc.) qui trouve-il ront dans leur participation à ce service i- une excellente occasion de réclame, é Demander les conditions au siège de e l'Association, rue du Congrès, 13, à Bruit xelles. LA VILLE Le nouveau ministre de Chine à Brnxen les. — M. Wang-Yuang-Po vient d'être dë^ signé, par le gouvernement de Pékin, pour; occuper les fonctions de ministre de Chinè-à Bruxelles. M. Wang-Yuanç-Po est âgé d'environ 40 •ans ; il fut vice-ministre de l'intérieur sont*' la dynastie Tchin. Il se signala depuis, combine l'un des plus ardents partisans de Yan*-Chi-Kaï. ^ Une importante réunion syndicale. — Dimanche a eu lieu à Bruxelles, l'assemblée annuelle de la fédération nationale vies métallurgistes présidée par le Père R.uttcrr. Les nombreux syndicats chrétiens diesémiv nés en Flandre et en Wallonie y étaient représentés par plus de 200 délégués. Plusieurs rapports intéressants ont été présentés. L'assemblée a notamment émis le vœu que le service de l'inspection du travail soit organisé d'une façon très sérieuse. Dans un grand nombre d'usinevs de la Wallonie, ont enfreint systématique, d'après, eux, la loi suir îe repos dominical. Un raid. — Il est question d'organiser, entre les divers régiments do cavalerie, un raid dans les conelitions qu<e voici : Des détachements, choisis dans tes diverses uni-' tés, partiront à jour fixe de leur garimon^ et auront à effectuer un voyage calculé de façon à ce que tous les concurrents produisent le même effort. Le point de ralliement sera Bruxelles. — Aux musées dn Cinquantenaire des appareils d'époussiérage par le vide fonction- • neront dans quelque temps, dans certaines parties du musée. — Le nouveau groupe scolaire d'E((er-beek. — Le terrain acquis par la commune à front de la chaussée de Tervueren et de la rjie Mont du Chêne, pour la construction du groupe scolaire mesure en superficie totale 92 ares. L'avant-projet, dressé par le service technique, se présente sous la forme symétrique de deux corps de bâtiment identiques situés de part et d'autre dans un même axe. Les locaux se composent,à front de rue, d'un bâtiment centrai comprenant au rez-de-chaussée une entrée principale conduisant par un large vestibule d'honneur, bordé de deux spacieuses bibliothèques pour le corps professoral, a un couloir encadrant un vaste préau central, commun aux deux écoles. Ce préau mesurant 17 mètres sur 21 pourra être aménagé en salle do fôtes, de conférences, de distribution de prix, etc. Au fond du préau sont prévues, deux salles de gymnastique mesurant 9 mètres sur 10. L'étage du bâtiment principal est affecté à l'usage de salles de conférai- • ces, de projections, de sciences, etc. A ces bâtiments sont rattachés, en recul de la voie publique, les bâtiments d'écolo proprement dits, comprenant, chacun quatre classes, au rez-de-chaussée et à l'étage soit en tout 16 classes pour les eleux écoles. Ces classes situées le long de couloirs indépendants, séparés par des lavoirs et des vestiaires, encadrent les côtés de deux grandes cours complètement isolées l'une tic l'autre. Enfin, dans leo sous-sols de» bâtiments, des.classes seront aménagées, d'une part des classes de modelage pour les garçons et, d'autre part, une école ménagère pour les filles. De vastes escaliers et des dégagements spacieux bien éclairés etf aérés, assurent la communroation facile entre tous les locaux des bâtiments, tout e-r» permettant, grâce à la disposition symétrique adoptée, de garder la séparation indispensable entre les écoles pour les deux sexes. Tous les bâtiments seront éclairés à l'électricité et pourvus du chauffage central.— La nouvelle ligne Schaerbcek-Bnixel-tes. —7 L'administration des chemins de fer prévoit (iue les travaux de construction du chemin de fer Schaerbeek-Bruxedles-Quar-tier-Léopold seront terminés dans le courant du mois de juin prochain et que la nouvelle ligne de ceinture détournée pourra être livrée à l'exploitation le Ier juillet sui- ' vant. — La jonction Nord-Midi» — L'administration des domaines vient de mettre en adjudication, à charge de démolition, une sé- , rie de maisons abandonnées déjà la plupart par leurs locataires, et situées rue du St-Esprit, rue de la Prévôté, rue des Ursu-lines, place de la Chapelle et rue de la Chapelle. L'adjudication approuvée les démolitions marcheront rapidement car endéans les deux mois tout doit être disparu, maisons et matériaux. Les travaux à la jonction nord commenceront par la démolition de l'immeuble au numéro 35 do la rue St-Lazare qui sépare cette dernière rue du Jardin Botanique. L'adjudication à charge de démolition doit avoir lieu dans quelques jours et en 30 jours tout doi,t avoir disparu. FEUILLETON DU 25 FÉVRIER 1914. i Suzanne la Doctoress* par Oliai'les 13e Vitis La musique endiablée, les rires, les éclat de voix des danseurs au loin,accompagnaien en trémolo cette harmonie céleste et douce Monte», saintes rumeur», paroles surhumaines, Entretien lent et doux de îa terre et du ciel ; Montez et demandez aux étoile» sereines S'il est pour les atteindre un chemin éternel. Des pas s'approchaient : Jean s'avançai vers lo perron. — Monsieur Lauray, Mlle Marguerit yous réclamo. — Que veut-elle ? — Vous voir, je peusc; n'estree pas natu i'el 1 Son désir ne peut vous surprendre 1 — J'étais sous le charme... — Mais allez donc. Monsieur, interrompi Suzanne impatientée; votre fiancée vous vé <ïitera le reste. — Oh! je n'y compte guère..( Paul s'éloigna; eu cette niinufce, il avai oublié toute Ta grâce juvénile, toute la foi te affection de Marguerite, et il avait cri iollement que le bonheur consistait à en tendre ces \ ers éclatants au B-sin de la nui ëtoilée. ~ M. do Malindrey devina le sentiment qu Avait assombri l'âme de Paul et terni 11: instant l'image de sa douce fiancée. — Ce jeune homme n'est pas tout à fai libre, dit-il des que M. Lauray se fut élo gne : il 1 oublie et vous l'oubliez aussi. — Moi"? Suis-je responsable de ses goûts L'ai-je appelé j — Non, mais vous l'avez gardé près d vous par l'attrait de votre présence, et c'e-i trop. L'amertume du reproche était tempéré par cet éloge flatteur dont Jean était pc coutumier; aussi Suzanne ne songea-t-eli pas à so cabrer devant cette autorité impr vuo. — Vous avez des qualités plus brillant) que celles de Mlle Lecoq, vous devez les a téuuer dans une circonstance comme cell ci; d'aillours, vous savez qu'elle possède d< vertus solides, celles qui font le bonhei d'un foyer. — C'est à lui de s'en inquiéter, répliqi Suzaunp ; que m'importe! Je rêvais haut, oat arrivé; j'ai continué, voilà tout; il été discret-, lui, tandis que vous, vous av< interrompu fâcheusement ma poésie; bo soir t Et, se retournant vers la nue étoiîée, S zanne continua s O uiotb, ô bois songeurs, voix pieuses du mont Vous m'avez répondu durant mes jours ma [va Vous avez apaisé ma tristesse inféconde, Et da«i3 mon cœur aussi, vous cliau tez ù jamai M. de Malindrey ne s'était pas retir malgré le congé signifié par Suzanne. — Véritablement, vous sentez cette po aie? — Quoi! vou* étiez encore là? Je i'ign rais. Ne prenez pas cela pour une excuse s moins; je vous aurais su près de moi qi j aurais déclamé de même, si c-oîa m'ava l* plus. Je ne me dérange jamais pour personne.* Cette déclaration brutale attendait-elle une réponse? e Jean n'eut pas le temps do so le deman-■fc der. Un cri aigu, plein do terreur et d'angois- 0 se, déchira l'air. u — C'est Blanche! s'écria Suzanne, en s'é-,e lançant vers le salon. Une rumeur, faite d'exclamations diverses, d'étonnements balbutiés, de conseils !S qui s'entre-croisent,t se contredisent, de mouvements inconscients, de courses arrê-tées, de heurts, s'éleva aussitôt îs — De l'eau 1 ir — Deg tapis! Des couvertures! — Des ciseaux 1 — Des torchons mouillés ! Blanche Perrin, dans un mou/emenfc ra-a> pide, avait approché d'une bougie la masse îz de ses longs cheveux épandus sur ses épau-n* les et l'avait enflammée. Avant qu'aucun des ordres articulés par J- les spectateurs pût être exécuté, avant qu'aucun d'entre eux ait eu le temps de surmonter la première impression si paraly- 01 santé produite par la vue d'un accident, Su-r"~ zanne était près de son amie. ' Sans crainte de brûler ses mains déliea-3! tes, sans penser au danger* oui la menaçait, elle avait saisi nerveusement la blon-é, de chevelure et étouffait entre ses doigts rapides les flammèches qui se reformaient à chaque Bouffi 3 d'air. Avec une voix mouillée d'infinie tendres-5- se, elle répétait, oubliant les témoins : u — Je suis là, ma petite; ne pleurez pas, e c'est fini i N'ayez pas peur... C'est tout... it OhJ les beaux cheveu*!... Que] dommage! Tout danger était p-ssé; les convives res taient à distance, étonnés d'une scène auss rapide, aussi émue. Jean murmurait : — Elle préten' ne se déranger pour per sonne! Pourquoi se targuer de mauvais sen timents qu'on ignore ^ Mais Suzanne n'était pas de ceux qui ai ment à étaler leur attendrissement. Dès que son émotion fut calmée, elle jet* un regard ironique sur le cercle des curieux elle rerit aussitôt son air gouailleur : — Vous n'allez pas suspendre vos danses macaques pour si peu? Je me charge de h victime. Continuez tous à vous réchauffe; par ce temps de canicule, sautez par ordrt do l'Académie. Ecoutez le docteur... CHAPITRE IV Le yésinet, le 10 août 18.. Monsieur, Je suis vraiment confuse de la maladressi avec laquelle j'ai interrompu, il y a deu: jours, la joyeuse fête donnée "à la villa de Œillets. Voulez-vous me permettre de chercher i effacer le souvenir désagréable que vous ei avez gjardé ? Oui, n'est-ce pas? Véuilez alors accepter l'invitation qu Mlle de Cernay rr.o charge de vous traus mettre pour medi prochain ; il s'agit d'un partie de campagne, qui réunira tous les in vités de Mme de Linville. Je compte donc sur votre aimable présen ce, et je me réjouis de vous montrer me cheveux courts qui tentent déjà de repous ser. Blanche Perrin. C'était la jeun© élève de Suzanne qu avait tourné elle-L.ême ce billet ampoulé; i elle profitait bien eles leçons de son cher professeur et ne craignait pas de mettre sa petite personne en avant. Tous les invités répondirent à son appel. . On se lie vite à la campagne, d'où I étiquette formaliste est bannie. D'ailleurs,tout • le monde se réjouissait de voir quelle invention nouvelle avait surgi du cerveau de , Suzanne, stimulée par son désir incessant i d'étonner et secondée par les puissants dollars de son récent héritage. 1 Mlle de Cernay avait, pour collabora-- teurs assidus, Henriette, Blanche et son • cousin. > C'était M. de Valorys qui avait la#mission de courir les fournisseurs de la capitale, de rapporter les échantillons, les gravures, les projets. L'œuvre entreprise était gigantesque et devait être accomplie en peu de temps. M. Ricourt lui-même se laissait gagner 3 par ce vent do folie qui secouait le calme : habituel de sou foyer, et se mettait à la dis- • position eles ordonnateurs de la fête. Il s'agissait de préparer dans le plus grand 1 mystère un « divertissement champêtre » à 1 la façon des Lancret et des Watt eau. Dans un vallon creux, loin de toute habi-3 tation, on dresserait d'immenses tables en-■ rubannées; des valets vêtus à la Scapin ser-î viraient, tandis eiu'au loin quelques blancs moutons, au collier rose, égayeraient le Paysage. _ . Des musiciens grimpés sur des tonneaux 5 réjouiraient l'assistance, pendant le repas, de leur musiaue grêle et mignarde et feraient danser la jeunesse. Un intermède choisi dans le répertoire fa-l vori de la petite duchesse du Maine coupe rait agréablement l'après-midi. Les lignes générales du programme étaient arrêtées, mais il y avait plusieurs questions de détail à régler; le conseil se réunissait pour les discuter. — Pierre, disait Suzanne, jo trouve que Lt journée sera incomplète; n'êtes-vous pas do non avis1? — Elle me paraît, au contraire, bien remplie.— Il faudra quitter le bois vers cinq heures; que ferai-je alors de mes invités? N'est-pas trop tôt de les reconduire à leur domicile?— Peut-être. — Que penseriez-yous d'une collation qui leur serait offerte ici au retour ? — Mais penses-tu, fit Madeleine, que je ne vous accompagnerai pas à la campagne l — Oh! je m'imaginais quo sel n ton habitude tu allais refusér, répondit Pierre avec mauvaise humeur. — Ce serait d'ailleurs une façon de rendre à nos voisins les multiples invitations que nous en avons reçues. Suzanne sentait vaguement qu'elle n'était pas étrangère à la sortie de Pierre. Et comme pour réparer sa première étourderie, elle s'appre>cha de Madeleine dès que son beau-frère fut sorti : — Ma petite sœur, il me semble que tu te laisses un peu annihiler par ton époux ; tu es quelqu'un, tu es son égale; souviens-t'ea et ne te laisse pas écraser sans raison. — Ecraser? A quoi penses tu, Suzetteî Ton affection t'aveugle. — Non, non, je sais trop bien quel sentiment de leur autorité guide tous les hommes pour ne pas hésiter à les traiter de tyrans.

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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