Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 30 March. Le courrier de l'armée. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/222r49kc1f/
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30 Mars 1915 JNnmëro •sas" —s.'-*""» JLji Jtii COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardis Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. A la Gloire des Serbes La France et tons ceux auxquels cette magnanime nation donne asile, ont fêté vendredi la patrie serbe. Âpres la manifestation du « Drapeau belge » et du « 75 », d'inoubliable souvenir, le petit peuple ardent et généreux qui défend, à cette heure, sa liberté et son honneur contre les Autrichiens, méritait qu'on sonsacrât une journée à la gloire de ses armes. L'initiative de cette apothéose — car ce fut une apothéose de soleil et d'enthousiasme — est due au ministre de l'Instruction publique de France, qui a voulu commémorer le soulèvement des Serbes contre les Turcs il y a exactement cent onze ans, en mars 1804. A cette occasion, dans tous les établissements scolaires de la République, une causerie a été faite par les professeurs et instituteurs qui ont développé ce thème si éloquent et si bien approprié à l'esprit de la jeunesse : « Dans la lutte que la Serbie soutient aujourd'hui, toute la jeunesse reconnaîtra les traditions de ses classiques : aussi bien le miracle grec d'an peuple, petit par le nombre, maii-graû^ . r: ' me. se dre^w; vierhiieusem :)t coaî;^ û mul titudes barbares, que l'esprit de sacrifice romain, subordonnant tous les intérêts particuliers à l'intérêt de !a patrie, en un mot, tous les modeles de dignité nationale et d'héroïsme personnel que nous a légués la haute culture classique, plus chère aujourd'hui que jamais au génie de notre nation. Ces exemples et ces leçons, l'héroïque Serbie les résume, comme les exalte chaque jour la race française dans ses glorieuses tranchées. » Grâce â cela, tous les élèves des écoles auront appris à mieux connaître et aimer l'héroïque Serbie, et surtout à retenir l'histoire de ie lutte âpre et longue qu'elle eut a soutenir contre ses oppresseurs économiques et militaires, ses ennemis d'aujourd'hui encore : les Autrichiens et les Turcs. Placée sur le chemin de Vienne à Salonique, la Serbie s'est trouvée sans cesse en butte aux mauvais procédés de l'Autriche depuis que ce pays décadent, docile aux ordres de Bismarck, s'est évertué à pousser des pointes vers l'Est, de façon à réduire à la misère un peuple qui, A l'instar du peuple belge, n'a qu'un tort : celui de n'être qu'un o coin de terre » en Europe. Mais la Serbie, comme nous, n'a point cédé, L'effort tenté sur elle pendant plus d'un demi-siècle a été vaia. Et quand, trouvant enfin quelque prétexte dans un crime politique, le vieux François-Joseph lui a déclaré la guerre, elle a relevé fièrement la tête ; et maintenant, tandis que l'Empire se disloque, tous ses éléments, ô elle, semblent se cimenter avec cette puissance de cohésion qui doit rendre intangible ce peuple valeureux. Quand, écrit je ne sais quel historien, des petits pays donnent ainsi de hautes leçons de courage et de dignité, ils méritent l'hommage sans réserve du monde civilisé Et la France,dont l'inâuence éman-cipatrice t tant contribué à éveiller la conscience des nationalités, se porte d'instinct, de tout l'élan de son âme généreuse, vers ceux qui luttent pour leur indépendance. On peut affirmer que dans la grande guerre qui bouleverse l'Europe, qui dresse toute la civilisation contre toute la barbarie, et dont les conséquences â longue portée modifieront profondément les aspects de la vie internationale, la Serbie, aura, elle aussi, joué un rôle considérable. A la vérité, pour les Serbes, plus peut-être encore {ue pour n'importe quelle autre nation, il s'agit ici de vaincre ou de mourir, car ils savent ane l'ennemi, victorieux, se montrerait implacable et leur imposerait la plus humiliante des servitudes. Mais elle vaincra les Austro-Hongrois comme la Belgique vaincra les Teutons. La Serbie, minuscule pays de trois millions d'habitants, endure depuis quatre années tout ce que la guerre comporte de misères et de souffrances : n'est-ce pas elle, en effet, qui, en 1912, mena vaillamment la lutte contre les Turcs, aux côtés des Grecs, des Monténégrins et des Bulgares? Puis, ce fut contre la Bulgarie, oublieuse de ses devoirs, qu'elle dut l'année suivante se retourner. A peine remise de toutes ces calamités, ces « admirables paysans luttant en sandales et en haillons ». suivant l'expression d'un Académicien, doivent sauter à nouveau sur leurs fusils et courir à la défense de leurs villes. Nous sommes le 29 juillet 1914. Les Autrichiens ont commencé les hostilités et bombardé Belgratte. Sans doute, cette capitale est une ville ouverte dans le sens absolu ; par conséquent, il importe qu'on la respecte. Mais les Auirichiens. de même que les Allemands, ne l'entendent pas ainsi, et le Droit international qu'ils ont pourtant contribué à ériger à La Haye et à Genève v.s? oour eux, lettre (njorii» : c'e^t le « chifCn do p d^it il ,y s lieu de ne point tenir compte ; seui le régime de la force doit imposer sa loi brutale et injuste. Mais les munitions des alliés arrivent. C'est le glas funèbre des Austro-Hongrois qui va sonner. Le vieux roi Pierre, quoique perdus de rhumatismes, est assis au milieu des combattants, l'arme à la main. Ancien combattant de 1870. il fait le coup de feu, nous apprend Barrés, et mieux,il tutoie ses soldats en père. D'un seul cœur, toute la nation se jette sur l'envahisseur dont la déroute est désormais certaine. Tel est le petit peuple de vaillance et d'héroïsme que la France vient de glorifier en une journée superbe. les Œufs de Papes de des Soldats A l'occasion des fêtes de Pâques, les militaires de l'armée de campagne recevront chacun : Le 3 avril, une boîte de savon de Paris : Le 4 avrii, une boîte de confiture anglaise. Distinctions Honorifiques Ont été nommés : Chevaliers de l'Ordre de Léopold : Caerkmans. sold. au 2 C.; Delporte, F., méd. adj. au gr.; Yerschceren, capit. du bai de ch. d. f. da G.; Delvaux, F., heut. au 7; Webert, L., capit. com-mand. au 1 C. Chevaliers de l'Ordre de la Couronne : Begault, L., sous-lieut. à la 97» batt. d'art.; baron de Menten de Horne, lieut. au 2 L. Chevaliers de l'Ordre de Léopold II : Ntssen, Ch., sol. aux Gr. ; Callens, J., et Ber-ohen, H., sold. au 2C.; Butenaers, J., et Meul-ders, L., sold. au 1 C.; Delville, 1 mar. des Iog. ch., et Roun, 1 mar. des log. de la 98e batt. d'art. ; Doumas, G., à la lôi° batt. d'art. * * Ont été décorés : De la Croix de Saint-Georges de 4* classe s Manesse et Ursmetz, sold. au 1 C. De la Médaille de Saint-Georges de 3e classe : GufLLAUME, J., SOld. 2 C. De la Décoration militaire de 2« classe (art. 4) : Sevrns, bric, à l'axe, du &. EN MISSION SPÉCIALE n. Un Boulanger qui n'est pas. content. Hélas ! on rate un Général allemand. Notre seconde expédition fut plus courte. Repartis le 7 ou le 8 de Gand, nous eûmes le temps de capturer, à Woeringhen, un convoi allemand, d'avoir quelques escarmouches avec l'ennemi aux environs d'Audenaerde et d'aller faire sauter le pont de Vaulx-lez-Tournai. Le 13, nous étions revenus à Ostende : les choses s'étaient gâtées, Anvers était tombé. Nous filâmes pour l'Yser, où nous avons fait le service de reconnaissance de patrouilles et connu les plaisirs des tranchées et l'enfer de Dixmude. Brrr 1 — Les populations que vous traversiez vous accueillaient-elles avec plaisir ? — Avec une joie indicible. Partout on nous faisait l'été, on nous comblait. Les braves gens étaient convaincus que nous n'étions qu'une avant-garde, que le gros de l'armée nous suivait et que les Allemands allaient être chassés. Nous ne pouvions les détromper, pour ne pas manquer notre but. Leur désillusion a dû être amère. 11 nous fallait d'ailleurs prendre beaucoup de précautions pour que l'ennemi ne fût pas averti de notre présence. Le lieutenant Gérard nous faisait prendre des chemins (ÏS traverse, lé plus st,a*tnt. Quand nous arrivions dans un village, nous faisions mine de nous installer et puis, à la nuit tombante, nous nous esquivions silencieusement et gagnions quelque ferme, quelque château isolé. Nous étions cent et vingt hommes, au début, qu'il fallait nourrir. Ce n'était pas une mince affaire, de passer inaperçus dans ces conditions. Aussi le lieutenant Gérard a-t-il dû, bien à re« gret, jouer quelques tours à sa façon à des curieux et à des fournisseurs. Un jour, quelques villageois étaient venus se poster à la grille d'un château pour nous voir Le lieutenant les pria d'entrer, et puis leur fit passer la nuit dans une salle bien gardée, en leur faisant des excuses et en leur expliquant la situation. Je verrai toujours la tête d'un boulanger qui nous avait apporté du pain et qui était, de même, retenu jusqu'au lendemain. Le lieutenant l'avait consolé affectueusement, lui offrant un verre de bière et lui faisant comprendre que c'était là, de s^ part, un bien petit sacrifice pour la patrie. Mais le malheureux avait mis des pains au four avant de s'en aller. El il avait beau s'efforcer de surmonter sa colère, quand la pensée de ses beaux pains lui revenait, un flot de sang lui montait au visage, et il trépignait, rageur et silllait entre ses dents serrées : — Milliard dè milliard, cm' biau pain ! Y va être tout brûieu ! Si j'avais su ça... Pour ma part, d'ailleurs, je ne me consolerai jamais d'avoir raté le général von Krapow. — Le gouverneur du llainaut ! — Oui. Nous étions près de Leuze et nous avions appris qu'il devait venir en auto dans cette ville Je pars avec quelques hommes. Nous pénétrons dans l'hôtel de ville, où nous nous ern-busquons.après avoir pris les précautions d'usage. Nous attendons une heure, deux heures, rien. Je m'en vais, en désespoir de cause. Cinq minutes après mon départ — je l'ai appris depuis — le général arrivait.Je l'aurais cueilli comme une violette ! Sans compter le plaisir de le ramener prisonnier dans son auto, car je manie le volant et le carburateur n'a pas de secret pour moi. Non, je ne m'en consolerai jamais... . Et le vaillant sous-officier, qui ne tarit pas d'éloges et de reconnaissance envers ses officiers et trace un portrait enthousiaste du lieutenant Gérard,— un vrai chef, quoique fort jeune, et que le Roi a fait chevalier de son ordre, — qui montra autant d'habileté et de prudence que d'audace et d'énergie dans ces dangereuses randonnées. — Avec lui, tant qu'on voudra et où il voudra. Et je vous dis là le sentiment des quatre-vingts hommes que nous sommes restés, grâce à lui. Quelle plus belle récompense pourrait recevoir un officier, delà part de ceux qui lui coufieut leur via I

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This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

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