Le courrier de l'armée

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s.n. 1916, 25 July. Le courrier de l'armée. Seen on 21 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/f47gq6rp5m/
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LE COURRIER DE L'ARMEE paraissant îes Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. OFFICIERS BELGES à la @ampagne d'RIgérie en 1840 Par Maurice des Ombiaux A la Chiffa Au commencement de l'année 1840, une armée française, sous les ordres du maréchal Valcc, accompagnée des ducs d'Orléans et d'Aumale, fils du roi Louis-Philippe, parlait en Algérie pour combattre l'émir Abd-el-lCader. Quelques olîiciers belges, les uns fatigués de l'inaction, les autres amoureux d'aventures, sollicitèrent l'autorisation de rejoindre l'armée d'Afrique. Ii y avait le major honoraire Gillain, le capitaine Naiinne, les sous-iieutenants Van de Vin et Blanc, ainsi que îes sous-lieutenants Dupré, Bor-,mans et Nypels : à leur tête se trouvait Félix Lahure, major au régiment des guides, qui s'était battu dans ies Indes néerlandaises, puis avait pris du service eu Beigique pendant la guerre de l'Indépendance.Il restait seul d'une famille montoise de quatre frères; l'aîné, chef d'escadron aux cuirassiers d'Er-lon, avait trouvé la mort à Waterloo, dans la fameuse charge du Chemin creux ; le second, capitaine de hussards dans l'armée hollandaise, avait péri d'un coup de lance dans une charge à Java en 4820; le dernier, capitaine de lanciers, avait été tué en duel a Matines, en 18*31. Les Belges arrivèrent à Alger dans les premiers jours d'avril. Lahure fut attaché à l'état-major du 'duc .1 Orléans, qui commandait la première division. On répartit les autres dans différents corps de l'armée d'Afrique, à Oran et à Constantine. Abd-el-Kader avait proclamé la guerre sainte et ordonné la levée en masse de tous les croyants, et, sans plus tarder, il était, entré en campagne. Déjà, grâce à son inlassable activité, les Arabes avaient repris ies positions qu'ils avaient dû abandonner dans les provinces de Tittery et d'Alger. Leurs cavtliers commençaient à se montrer aux portes d'Alger. L émir disposait d'une quinzaine de mille hommes comprenant ses soldats réguliers et de nombreux détachements de Kabyles auxquels il avait confie la garde des gorges dé l'Atlas. Il était puissamment secondé par Sidi Barek, kalifat de Mi-]i,ma. dont les six mille cavaliers aguerris^ coupaient les communications et harcelaient les postes français. Le maréchal avait réparti son armée en trois divisions : La première, commandée par le duc d'Orléans, auprès de qui son jeune frère allait faire ses premières armes; la deuxième, commandée par le général de Rumigny, et la troisième, par le général de Dampierre. Il concentra ses troupes sur la route d'Alger à Blidah. dans l'intention de chasser l'ennemi des bords de la Chiffa et de l'Oued-Jer, débloquer le port de CheFcheli, franchir l'Atlas et prendre ies vil les de Médéa et de Miliana. Le 27 avril, l'armée, sortant de Blida. passa la Chiffa; Dans la vaste plaine de la Métidja, aussi loin que la vue pouvait porter, on apercevait des burnous blancs dans les iiautes herbes, tandis que l'acier des cimeterres étincelait au soleil levant. [Le spectacle était grandiose. Après l'avoir contemplé quelques instants, le duc d'Orléans dit aux officiers qui l'accompa-gn lient : — Nous allons nettoyer cette plaine. Puis, s'adressant à son frère : — Aumale. à loi l'honneur. Elance-toi avec tes chasseurs d'Afrique. Vous. Lahure. accompagnez-Je et faites comme à l'armée des Indes. Lahure sentit son cœur se dilater de plaisir ; il ee retrouvait dans son élément : Soldat, il ne s'était plus battu depuis des années ; cavalier, il fravait plus goûté depuis longtemps les voluptés rie la charge. Il se raidit, debout sur ses étriers, se secoua comme un oiseau qui s'ébroue avant de prendre son vol et lança son cheval. Et les chasseurs d'Afrique au dolman couleur de ciel partirent au galop, poussant devant eux les premiers essaims d'Arabes qui tourbillonnaient dans la lande, les empêchant de se jeter sur les flancs de ,*•< coionne du prince royal. Cette magnifique chevauchée se poursuivit sur *ae longueur de Uois lieues* Bifiûtôt, la mêié» devint intense. On se battait sur un plateau élevé, bordé par la Chiffa dans laquelle il tombait à pic ; la rivière capricieuse y dessinait de nombreux méandres. La tactique" des Arabes était de se laisser poursuivre par un cavalier isolé ou par un petit groupe. Les chasseurs qui s'aventuraient dans une de ces boucles étaient aussitôt cernés et s'ils ne parvenaient pas à se faire jour pour rallier aussitôt l'escadron, ii ne leur restait, pour éviter d'être massacrés, qu'à se précipiter du haut de la falaise dans les eaux inconnues de la rivière.Lahure, avec le jeune duc d'Aumale, dans un giroiement de burnous blancs, de croupes et de têtes de chevaux, de dclrnans bleus, de cimeterres et de safjres, s'en donnait à cœur joie, lorsque, tout à coup, les Arabes qui se trouvaient devant eux se dérobèrent.. Là, dans une de ces courbes dangereuses, quelques soldats venaient de sauter dans la rivière, tandis que leur officier, le comte de Ménareto, persistait à vouloir tenir tête à l'ennemi. Soudain on le vit chanceler sur sa selle, mortellement atteint. Déjà les terribles cavaliers numides se précipitaient pour s'emparer de lui et lui trancher le chef, quand Lahure, quittant le prince, piqua des deux et fonça. On s'arrêta pour suivre la projection de ce bolide. Pan! pal'! zim! 11 fauchait les Arabes à la volée. Sous ses genoux puissants, son cheval se cabrait et bondissait sur l'adversaire : les burnous blancs s'empourpraient dans des culbutes ou des fuites éperdues. Le hardi Wallon perça le groupe des hommes du désert, formidable comme un bucentaure, et les tailla en piècçs. De sa main gauche, il parvint à saisir le corps de Ménareto, tandis qu'il fendait le crâne de celui qui le lui disputait. Il plaça son malheureux camarade en travers de sa mouture et, tout en continuant à sabrer, revint vers le duc d'Aumale aux acclamations des chasseurs d'Afrique ! (Â suivre.) Lis TMgparos ai lai Des Membres du Gouvernement « Les membres du gouvernement sont heureux de saisir l'occasion de la fête du 21 juillet, pour affirmer le respectueux attachement dé la Belgique à sa dynastie nationale.. « Ils évoquent aujourd'hui avec reconnaissance la figure des trois grands princes dont la sagesse, le dévouement et le courage ont assuré, depuis quatre-vingt-cinq ans, le libre développement du pays et le large épanouissement de toutes ses ressources.« Fiers du Roi-Soldat qui personnifie en face de l'ennemi l'indomptable résistance de la Belgique, ils entrevoient, avec une confiance de jour en jour plus grande, l'heure réparatrice où elle reprendra, sous la conduite de son Souverain bien-aimé, le cours régulier et glorieux de ses destinées. » De M. Schollaert, président de la Chambre. « Sire, « Au moment où la Nation célèbre l'anniversaire du serment par lequel l'Auguste fondateur de notre Dynastie a indissolublement lié le peuple belge et ses rois.— les représentants de ce peuple viennent réitérer à Votre Majesté l'hommage de leur loyal et profond attachement. « Fidèles à la parole donnée, le Roi et ses sujets ont tout souffert pour assurer le respect du droit et l'univers se plaît à saluer en Votre Majesté le Chevalier de l'honneur. « Le Roi a juré de maintenir l'indépendance nationale et l'intégrité du territoire, et depuis bientôt deux ans, à la tête de sa vaillante armée, Il s'y applique avec une intrépide ténacité. Et voilà que paraît poindre l'aurore du jour béni de la victoire. «. Puisse, sous l'égide de la Constitution,reprendre bientôt le cours régulier de notre vie nationale.Sa Majesté a répondu : « Recevez, cher Président, mes plus sincères remerciements pour les vœux chaleureux que vous m'adressez à l'occasion du 21 juillet au nom des membres de la Chambre. « Veuillez vous faire, auprès de vos collègues, l'interprète de ma gratitude et de mes sentiments de patriotique confiance. « Albert. » LH SITUATION APERÇU D'ENSEMBLE Sur le front belge, rien de particulier ne s'est produit, en dehors des tirs de destruction et des luttes à coups de bombes habituels. * * # Sur la front franco-britannique, après une courte accalmie, la bataille a repris très intense sur le front Pozieres-Gftillemont. où les troupes anglaises ont violemment attaqué l'adversaire. Des progrès notables ont été accomplis près de Po-zières ; sur le reste du front, la résistance extrêmement vive des Allemands n'a permis aux troupes britanniques que d'avancer au prix de luttes vigoureuses De nombreux prisonniers sont déjà tombés entre leurs mains. Sur le front française la canonnade a été vive au Nord de la Somme; au Sud de la rivière, une attaque ennemie vers Soyécourt a complètement échoué. Dans la région de Verdun, le bombardement du secteur de Fleury a continué avec violence ; les Français ont progressé dans ce même secteur et fait 70 prisonniers ; une attaque ennemie au voisinage de Damioup a été repoussée. Sur le reste du front, actions locales et coups de main sans importance particulière. Signalons toutefois l'échec complet d'une attaque allemande dans les Vosges, près de Saint Dié." & tfî & Du côté russe est parvenue l'heureuse nouvelle d'une nouvelle victoire obtenue par nos vaillants alliés dans la vallée marécageuse de la Lipa, vers laquelle ils avaient déjà refoulé en grand désordre les troupes allemandes du général Linsin-gen après avoir franchi le Styr. Surmontant toutes les difficultés et la résistance de l'adversaire, les troupes russes, commandées par le général Sakha-roff. ont culbuté l'ennemi sur la Lipa et l'ont contraint à une retraite précipitée. Dans la période du 20 au 21 juillet, 14,000 prisonniers et dix canons ont été capturés, ainsi que de nombreuses mitrailleuses. Ces chiffres s'ajoutent aux 13.000 prisonniers et aux 30 canons enlevé, le 16 juillet. En outre, un énorme butin a été fait, comprenant notamment : 45 mitrailleuses. 35 lance-bombes, 60 caissons pleins de projectiles. '4 dépôts de munitions dont un seul contenant 36,000 obus de tous calibres, des milliers de grenades et de cartouches, etc. En Galicie méridionale et en Bukovine, îes Russes ont continué de progresser au S.-O. de Kimpolung, où ils ont délogé l'ennemi d'une nouvelle position, capturant 158 prisonniers et 4 mitrailleuses : sur les voies de Delatyn à Marmoros-Sziget, des hauteurs ont été enlevées ; près de 500 prisonniers. 3 canons et 4 mitrailleuses sont tombés aux mains des Russes. Ajoutons qu'une grande bataille semble engagée depuis peu sur le front de Riga, où les troupes russes ont déjà remporté certains avantages. Sur le front du Caucase, en Arménie, les troupes russes ont continué leur action énergique et bousculé partout les Turcs. Ils ont enlevé les localités de Guinush-Kané, Ardas, Foi, etc., faisant de nombreux prisonniers et s'emparant d'un importaul butin. * * # Sur le front italien, l'activité de l'artillerie est devenue intense entre Adige et Brenta, où la pression de l'infanterie italienne a continué de se manifester. Divers détachements ont exécuté des opérations fructueuses; le défilé de Rolle a été occupé par nos alliés, qui s'y sont solidement établis; 253 prisonniers et quelques mitrailleuses sont restés entre leurs mains. Un retranchement a été pris d'assaut au plateau des Sette-Communi ; 120 prisonniers et 1 mitrailleuse oat été capturés. Dans la vallée de Sexten, tes Italiens ont occupé la cime Eiser, à près de 2.7C0 mètres d'altitude. D'autres positions fortement organisées ont été conquises dans les Dolomites ; 142 prisonniers et 2 caissons sont venus grossir le butin fait par nos alliés. Sur l'Isonzo, un combat d'artillerie s'est développé, atteignant pap moments une grande intensité. 25 Juillet 1916 Numéro 2Q5»

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This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

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