Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 18 March. Le courrier de l'armée. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/th8bg2ms9c/
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18 Mars 1915 Numéro 83 LE COURRIER DE L'ARMEE '>;gggp us» ^ns ss&a wœmmmm mm %.TS ««a»*** w— •*«**■«»> »*» ***»• -*• ••■•«..,—«• • -• paraissa.nt les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. L'autre Guerre La guerre sans exemple à laquelle nous assistons est accompagnée d'une autre guerre dont l'intensité n'a jamais été égalée non plus : C'est la bataille diplomatique Jusqu'ici les luttes diplomatiques se circonscrivaient autour des tapis verts des chancelleries. C'est que l'opinion publique avait beaucoup moins de poids qu'aujourd'hui, que les moyens d'information manquaient, que l'éducation des masses était fort éloignée de ce qu'elle est actuellement et que les peuples étaient souvent peu consultés sur leurs destinées. C'est fort différent à l'heure actuelle. Si l'on est parvenu à aveugler l'Allemagne entière, à lui faire croire à une attaque, c'est que d'abord l'opinion a été chauffée à blanc pendant dix ans par une presse pan-germaniste et par des ligues militaires, navales, patriotiques. Toute l'Allemagne était, au fond, ivre de sa Jorce et il a suffi de lui donner un prétexte pour quelle morde à l'hameçon. Mais il eût été impossible au gouvernement italien d'entraîner le peuple à une guerre, en août dernier, en faveur de l'Allemagne : L'opinion publique ne l aurait pas permis. Aussi, après avoir maudit l'Italie, le gouvernement impérial s'est-il attelé à la lourde tâche de modifier cette opinion. La péninsule a été inondée de tracts, de brochures, de réclames commerciales déguisant une publicité de guerre. Des journalistes italiens se sont fait blâmer pour avoir accepté d'être pilotés et défrayés en Allemagne par les autorités de ce pays. Les Allemands ont acheté des journaux ou en ont créé. Les Alliés ont riposté par des conférences et l'on sait quelle admirable campagne ont faite MM. Lorand et Destrée, notamment. De même en Espagne, où le germanisme possède malheureusement beaucoup d'amis, très puissants : On sait que la reine-mère, entre autres, est archiduchesse autrichienne. Mais la bataille diplomatique n'y a point le même intérêt qu'en Italie, dont Ventrée en scène — réclamée par une grande partie de l'opinion — modifierait sensiblement le cours des choses. Dans les Balkans, cette guerre semble çrrivée à son point culminant, depuis que les flottes alliées bombardent les Dardanelles. On a vu que déjà cet événement a amené le départ retentissant du ministre le plus populaire que la Grèce eut jamais. Que va faire la Bulgarie ? Et la Roumanie, entrera-t-elle en lice ? La Grèce persévérera-t-elle dans sa neutralité ? Gros problème dont la solution dépend peut-être d'événements militaires autant que de l'habileté diplomatique des belligérants. Jeu passionnant auquel l'univers assiste chaque jour, marquant chaque coup, grâce à des télégrammes qui courent le long des câbles. Au milieu des événements les plus inouïs qui aient marqué l'histoire du globe, cette lutte nous émeut presque autant que l'autre. L'une et l'autre se complètent, s'enchevêtrent, se soutiennent, d'ailleurs. Mais nous pouvons avoir confiance. Si les Allemands ont pour eux, dans cette guerre, la mauvaise joi et le bluff, les Alliés ont l'habileté et le droit pour eux. Nous vaincrons. Distinctions Honorifiques Ont été nommés : Chevalier de l'Ordre ds Léopold : Trinpont, soldat à la i<s D. A. Chsvalier de l'Ordre de Léopold II : - Ringlet, soldat au 2 Ch. Ont été décorés : De la Croix de Saint-Gaorges de 4e classe : Yerdez et Mondou, soldats au 2 Ch. De la Décoration civique de 4e classa : Callens, Valère, soldat au 2 0. Remise de Décorations Lundi dernier, 15 mars, à 3 heures de l'après-midi, S. M. le Roi a remis, avec le cérémonial coutumier, les décorations accordées aux braves dont nous avons signalé les noms dans nos dernières listes de distinctions honoritiques. DEUX HÉROS Ce sont deux petits soldats belges, deux jeunes héros, que l'on" rencontre quelquefois dans les avenues de Sainte-Âd;esse. 'IIS ne se qaiUëîïî pas, car ils sont de la même contrée et ils ont subi la même infortune : Tous deux ont dû se faire amputer le bras gauche à la suite de blessures terribles reçues sur l'Yser. « Gomment la chose s'est-elle produite ? Qu'avez-vous ressenti ? » A cette question que nous posions l'autre jour à l'un d'eux, il nous a répondu placide et songeur : — Un gros éclat d'obus... J'ai eu le bras fracassé net. — Vous êtes tombé ? On vous a emporté ? — Non, je suis allé moi-même jusqu'à l'ambulance. J'ai pris mon bras gauche comme ça, avec ma main droite, et je l'ai porté jusqu'à l'ambulance. .. Mais il ne tenait plus. Il a fallu le couper.Pas une réflexion, pas une récrimination, pas une plainte. Les Lauriers vont fleurir Air : Auprès de ma blonde. Dans les jardins de Flandre } ^. Les lauriers sont fleuris : ) Deux vautours qui s'avancent, Voudraient y fair' leurs nids. Refrain Pour notre Patrie Qu'il fait bon, fait bon, fait bon, Pour notre Patrie Qu'il fait bon souffrir ! Y a le vautour d'Autriche Et le Prusco maudit ; Mais cinq chasseurs s'en fichent Qui-z-oat leurs bons fusils. Les chasseurs d'Angleterre, De France et de Serbie, Le p'tit Belge en colère Et l'Cosaqu' de Russie... Prêts à lutter, farouches, Et tous les cinq unis, Jusqu'aux demièr's cartouches, Jusqu'au dernier soupir : Dernier Refrain : Pour notre Patrie Qu'il f'rait bon, f'rait bon, f'rait bon, Pour notre Patrie Qu'il f'rait bon mourir 1 Théodore Botrel, Les Atrocités aHsisandes en Belgique D'après les Rapports de la Commission d'Enquête sur la violation des règles du droit des gens, des lois et'des coutumes de la guerre Dans la Province de Namur (116 Rapport) I. — Evénements de Namur Les Allemands bombardèrent la ville de Namur, le 21 août 1914, sans avertissement préalable. Le bombardement commença vers 1 heure de l'après-midi et dura ensuite vingt minutes. Le 23 août, l'armée allemande força la ligne des défenses extérieures et la 4e division d'armee belge se mit en retraite par le secteur d'Eutre-Sambre-et-iMeuse, tandis que la plupart des forts restés intacts continuaient la résistance. Les troupes allemandes pénétrèrent dans la ville de Namur le même jour, à 4 heures de relevée. Tout se passa avec ordre ce jour-là. 11 en fut de même le lendemain 24, jusqu'à 9 heures du soir. A ce moment, une fusillade s'éleva soudain en divers endroits de la ville et l'on vit des soldats allemands s'avancer en tiraillant dans les rues principales. Presque simultanément une immense colonne de flammes et de fumée s'éleva du quartier du centre : Les Allemands mettaient le feu à la place d'Armes et en quatre autres endroits, Leop^'d, ruo >'.cgicr, rUv SâîUî— Nicolas, avenue de la Plante. Parmi cette population paisible et sans défense, ce fut alors l'aiïolement : Les Allemands enfonçaient les portes des maisons à coups de crosse et jetaient des matières inflammables dans les vestibules. Rue Rogier, six habitants, qui fuyaient les maisons en feu, furent tués sur le seuil de leurs demeures. Les autres habitants de cette rue, pour éviter le même sort, durent se sauver par les jardins, en chemise pour la plupart, sans avoir le temps d'emporter ni vêtements ni argent. Rue Saint-Nicolas, plusieurs maisons ouvrières furent incendiées. Un plus grand nombre d'habitations et des magasins de bois furent détruits avenue de la Plante. L'incendie de la place d'Armes se continua jusqu'au mercredi. 11 détruisit l'hôtel de ville avec ses archives et ses tableaux, le groupe de maisons y attenant, tout le quartier compris entre les rues du Pont, des Brasseurs et du Bailly, l'hôtel des Quatre-Fils-Aymon seul excepté. Les Allemands, pensant ainsi justifier leur action, prétendirent que des coups de feu avaient été tirés sur leurs troupes le lundi soir. Tout démontre l'inanité de cette affirmation. Déjà quinze jours auparavant la population de Namur avait remis aux autorités belges toutes les armes en sa possession. Des avis officiels l'avaient instruite des lois de la guerre. Elle avait été invitée à respecter les belligérants, par les autorités civiles et militaires, par le clergé et par la presse. La ville était évacuée depuis trente-six heures par les troupes belges. La population, en eût-elle eu le moyen, n'aurait pas commis la folie de se soulever et d'attaquer les masses allemandes qui remplissaient la ville et en occupaient toutes les avenues. Le désordre qui s'en suivit favorisa le pillage dont l'armée allemande est coutumière. Dans plusieurs maisons, où séjournèrent des officiers, tous ( les meubles furent fracturés, le vin, le linge et •' jusqu'à des vêtements de femme furent volés. Les témoins on signalé des attentats dont des femmes furent victimes. L'incendie et la fusillade ont fait de nombreuses victimes parmi la population de Namur. Plusieurs personnes âgées restèrent dans les flammes, d'autres furent tuées dans les rues ou fusillées dans leurs- demeures. Soixante-quinze civils environ périrent ainsi dans les journées des 23, 24 j et 25 août. Les environs immédiats de la ville ont été le théâtre des mêmes scènes de violence. Dans cette partie du pays, beaucoup de châteaux et de villas ont été pillés méthodiquement. Le produit du butia fut expédié vers l'Allemagne. Dans le diocèse de Namur,26 prêtres et religieux | furent fusillés.

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This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

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