Le courrier de l'armée

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21 December 1916
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s.n. 1916, 21 December. Le courrier de l'armée. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sn00z71s3w/
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COURRIER DE L'ARMÉE • paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi ■ j »Jl.1H ■ ■■■■MSWSMKCgdMWrtfc Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron on batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands, pjgiHtuinn .lui ! 111 ii a»■ I ;.yg«gj^iBSg!l!lggg!!^^ riiwin ihimi ■ ■ Il iiwiibwbwbmwmbmwmmiWM» Les Déportations des Belges en Allemagne Réponse admirable du cardinal Mercier an gouverneur von Bissing En réponse à la première protestation qu'il avait adressée au gouverneur, S. E. le cardinal Mercier a (reçu la lettre dont nous avons parlé déjà. L'éminent prélat y a répondu par la lettre admirable de dignité «t de grandeur que nous publions aujourd'hui. Archevêché de Malines, le 29 novembre 1916. Malines Monsieur le Gouverneur général, La lettre (1,11234) que Votre Excellence me Sait l'honneur de m'écrire. sous la date du 23 novembre, est pour moi une déception. En plusieurs milieux, que j'avais lieu de croire exactement renseignés, il se disait que Votre Excellence s'était fait un devoir de protester, devant les plus hautes autorités de l'Empire, contre les mesures qu'Elle est contrainte d'appliquer à la Belgique, .l'escomptais donc pour le moins un délai dans l'application de ces mesures, en attendant qu'elles fassent soumises à un examen nouveau, et un adoucissement aux procédés qui les mettent en exécution. Or, voici qure. sans répondre un mot à aucun des argumente par lesquels j'établissais, dans mes lettres du 19 octobre et du 10 novembre, le caractère antijuridique et antisocial de la condamnation de !a classe ouvrière belge aux travaux forcés"1 et à la déportation, Votre Excellence se borne à reprendre, dans sa dépêche du 23 novembre, le texte même de sa lettre du 20 octobre. Ses deux lettres du 23 novembre et du 26 octobre sont, en effet, identiques dans le fond et presque dans la forme. D'autre part, le recrutement des prétendus chômeurs se fait, la plupart du temps, sans aucun égard aux observations des autorités locales. Plu-Sieurs rapports que j'ai eu en mains attestent que le clergé est brutalement écarté, les bourgmestres "et conseillers communaux réduits au silence : les recruteurs se trouvent donc en face d'inconnus parmi lesquels ils font arbitrairement leur choix. Les exemples de ce que j'avance abondent ; en voici deux très récents parmi une quantité d'autres que je tiens à la disposi tion de votre Excellence.Le 21 novembre, le recrutement se fit dans la commune de Keesbeek-Miscoin. Sur les 1,323 habitants que compte la commune, les recruteurs en enlevèrent 94. en bloc, sans distinction de condition sociale ou de profession, fils de fermiers soutiens de parents âgés et infirmes, pères de famille laissant femme et enfants dans la misère, tous nécessaires à leur famille comme le pain de chaque jour. Deux familles se voient ravir chacune quatre fils à la fois. Sur les 94 déportés, il y avait deux chômeurs. Dans la région d'Aerschot. le recrutement se fit le 23 novembre ; à Rillaer. à Gelrode, à Rotselaer, «îes jeunes gens soutiens d'une mère veuve ; des fermiers à la tête d'une nombreuse famille, l'un d'entre eux qui a passé les 50 ans, a dix enfants, cultivant des terres, possédant plusieurs bêtes à cornes, n'ayant jamais touché un sou de la charité publique, furent emmenés de force, en dépit de toutes les protestations. Dans la petite commune de Rillaer, on a pris jusqu'à 23 jeunes garçons de 17 ans. Votre Excellence eût voulu que les Administrations communales se fissent les complices de ces recrutements odieux. De par leur situation légale et consciente, elles ne pouvaient pas. Mais elles pouvaient éclairer les recruteurs et ont qualité pour cela. Les prêtres qui connaissent mieux que personne le petit peuple, seraient pour les recruteurs des auxiliaires précieux, pourquoi refuse-ton leur concours? A la fin de sa lettre, Votre Excellence rappelle que les hommes appartenant aux professions libérales ne sont pas inquiétés. Si l'on n'emmenai! que les chômeurs, je comprendrais cette excepiion. Riais si l'on continue d'enrôler indistinctement les hommes valides, l'exception est injustifiée. 1 serait inique de faire peser sur la classe ouvrier» seule ia t.«>o <• ou, T, ciasse Sou -yonise doit avoir sa part dans ie sacrifice, si cruel sôit-ii, et tout juste parce qu'il est cruel-, que l'occupant impose à la Nation. Nombreux sont les membres de mon clergé qui m'ont prié de réclamer pour eux une? place à l'avant-garde des persécutés. J'enregistre leur offre et vous le soumets avec fierté. Je veux croire encore que les autorités de l'Empire n'ont pas dit leur dernier mot. Elles penseront à nos douleurs imméritées, à la réprobation du monde civilisé, au jugement de l'Histoire et au châtiment de Dieu. Agréez, Excellence, l'hommage de ma très haute considération. D. J. Card. Mercier, Arcliev. de Malines. M. Desclianel au Président Schollaert M. Paul Desclianel, président de la Chambre française, vient de répondre à M. Schollaert, qui lui avait transmis le Manifeste des ouvriers belges : le président de la Chambre française s'exprime notamment ainsi : « Je suis l'interprète de tous mes collègues, en vous assurant que la Chambre française flétrit avec indignation les actes odieux que vous dénoncez au monde civilisé. Nous sommes résolus à combattre jusqu'à ce que le i'etour de telles violations du droit des gens soit rendu impossible. » La Réponse de l'Italie M. Marcora, président de la Chambre italienne, vient d'adresser à M. Schollaert la réponse du Parlement italien à l'envoi de l'Appel des ouvriers belges. « Le cri de douleur », dit M. Marcora, « qui nous vient des travailleurs belges, touche notre cœur comme une des choses les plus tristes et les plus angoissantes de la guerre. « En vous exprimant à vous, représentant de la nation déchirée, notre adhésion à la protestation de l'Humanité, nous apportons à votre geupie le salut affectueux et les vœux ardents du peuple d'Italie, qui ressent toute l'horreur et la splendeur de votre martyre. » La Protestation des Ouvriers belges M. le ministre Vandervelde s'est rendu en Angleterre afin d'organiser la campagne de protesta-lion ouvrière contre les déportations pratiquées en Belgique, et d'assurer la diffusion du manifeste des ouvriers belges. 11 s'est entretenu à ce sujet avec les membres en vue du Parti du travail. Cent mille exemplaires du manifeste ont été répandus en Angleterre. Une campagne analogue est entarriée en ce moment aux Etats-Unis ; elle a' trouvé une collaboration efficace dans la puissante Fédération du travail. • Attitude patriotique des Parlementaires montois Les parlementaires montois, dont nons avons récemment admiré la belle énergie, ont, comme leurs collègues de Bruxelles, échangé avec le gouverneur von Bissing une correspondance où la robustesse de l'argumentation le disputait au plus ardent patriotisme. A une réponse de l'autorité allemande annonçant de nouvelles déportations, ils ont riposté de belle encre : « Témoins de l'enrôlement dans notre région, nous avons la conviction que l'exécution des arrêtés relatifs au chômage a eu lieu en violation flagrante des considérations que vous nous exposez. Nous ne pouvons que répéter que le mobile de cette opération n'a pas été de procurer du travail aux chômeurs ni de décharger la bienfaisance publique de l'entretien de gens sans emploi. » Et les parlementaires le prouvent en citant des vuo juvvjo» Ce qui se passe dans îes communes A Quaregnon, sur 1,000 ouvriers appelés au contrôle, 304 ont été déportés. Parmi ceux-ci il y a 227 non chômeurs. L'observation s'applique à toutes les autres communes._ Aux liants fourneaux et fonderies de La Lou-viè-», ta déportation i' personne * ••ttein' 70 0/0, r< l" isiné atuis 1 impossibilité de continuer sa fdbùuiiuou. • Aux usines Boël, à La Louvière, on a enlevé 249 hommes dont un chef de bureau» 10 employés, 2J contremaîtres et 217 ouvriers. Tous les employés et ouvriers de ces usinçs qu'on a déportés étaient au travail au moment dj contrôle. A la verrerie de Jemappes, seul établissement de l'espèce, l'application du système y est d'uneffi# saisissant. Cette usine fut remise en marche le 4 décembre 1915 ; elle a travaillé sans interruption et d'une allure ascendante jusqu'au 1er septembre 1916. Elle dût chômer jusqu'au 10 novembre pour réparer certains fours, avec le projet d'élargir sari activité. On lui a enlevé plus de la moitié de sé» personnel d'élite. L'observation s'applique à toutes les autre» communes. Les Déportés ne sont pas des chômeur* A Dour, sur 137 déportés, l'on compte 117 travailleurs. dont 9 cultivateurs, 4 étudiants et nombre de petits patrons travaillant chez eus. A Wasmes, sur 186 déportés, 130 non chômeurs . A Frameries, sur 200 déportés, 187 non chômeurs . A Hornu, sur 140 déportés, 87 non chômeurs. A Pâturages, sur 139 déportés, 134 non chfr* meurs. A Ghlin, sur 136 déportés, 100 non chômeurs. A Havré, le bourgmestre a déclaré aux officie» recruteurs que tous les hommes convoqués à l'enrôlement étaient occupés (il avait procédé à une enquête et demandait a faire la preuve). On ne tint pas compte de ses observations et, sur 430 hora-» mes appelés au contrôle, 46 furent déportés, tous occupés. Aux Forges et Laminoirs de Baume, à Haine-Saint-Pierre, sur 400 ouvriers qui ont passé aff contrôle, 52 ont été déportés. Aux usines Gilson. à La Croyère» 50 ouvriers ont été déportés sur 223 appelés au contrôle, etc. Même situation dans les verreries, où l'on a déporté : 40 0/0 des souffleurs ; 60 0/0 des premiers gamins de souffiems > 30 O/'O des deuxièmes » » ? 40 0/0 du personnel des repasseurs j 33 0/0 des étendeurs ; . 100 0/0 des ouvriers électriciens : 100 0/0 des ouvriers ajusteurs, etc. Vaines Protestations Les industriels n'ont pas manqué d'exposer ant officiers recruteurs combien il importait pour 1a bonne marche de leur exploitation de laisser leur personnel intact. Leurs observations n'ont pas ét$ écoutées ou guère. Chose caractéristique et qui révèle la volonté arrêtée de choisir dans des professions ou des catégories déterminées, il est arrivé à l'autorité militaire de faire grouper à part les ouvriers d'usine en pleine activité et d'effectuer leur choiSi sous les yeux du chef de l'établissement et nonobstant ses protestations ; il en fut ainsi pour les ouvriers des laminoirs de Jemappes, pour ceux des ateliers de constructions de Nifny et des ateliers de Bouvy à La Louvière. Quels griefs peut-on faire à ces braves gens qu'on arrache à leur famille, qu'on soustrait att travail national, pour les contraindre de travaille? au profit de l'Allemagne ? Quelles infractions ont-ils commises? La déportation est une peine cruelle et imméritée pour eux, et pour aous, Beiges, un mal national.Jamais, Excellence, Jamais le droit des gens n'a reconnu aux vainqueurs pareil pouvoir ; jamais U ne consacrera pareille iniquité. Ne nous demandez, pas de dire à nos populations que c'est dans,, leur intérêt qu'on les expédie en Allemagne : le i'aisaut, nous trahirions notre patrie. Des trains de déportés passent à Bruxelles Le dimanche &décembrel916, entre 5 et6fc. 1/2 du soir, sont passés en gare de Jette-Saint-Pierre - deux grands tr?.ius, composés chacun de 30 à 40 voitures de 3e classe, et contenant 5.000 hommes. Chaque compartiment. sous J a garde de soldats allemands, é*nir rempli d"h >mmes deal beaucoup avaient atte/.nt la cmqimuiaiue. 23 Décembre 1916 Numéro 360

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This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

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