Le nouveau précurseur: journal du soir

1559 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 13 May. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 27 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5d8nc5t32m/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

tjerc*edi 13 Mai 1914 CINQ cpreTiaiiKs 8C)"" année IV0 13 3 Le Nouveau Précurseur AB03SI iSl ilJVTEnSl -XtJ ï •wVRRS. «"* 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 8.50 fr. KtrikÎIR. » 15.00 fr.: » 8.00 fr.; » ■4.50 fr. KTERIKUK, 33 00 fr". . 16.00 Ir.; . 8.00 Ir. .irtpîffiOufeff » 82*.OO tr.J • 16.OO fr.; • 8.00 fn. CNKWPOSTaLe, - 42.00 fr.; » 81.00 fr.; • 10.60 fr. Tout abonnement so poursuit jusqu'à refus formel. on S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des portes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHOIES { *• ««4 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A.KT2sr03STC3ES : 0BWKA1RE8, la petite ligne, fr. 0.30 I Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 » 14 4 lignes . » 1.00 ! Faits divers, la ligne. . » S.50 FoUKcsk&ES, la lifirne . . » 0.50 ' Chronique Anvers . . . - 3.00 Lss annonces de l'étranger et de la Belgique sont- reçues aussi par l'Agence Haras, 8, place des Martyrs, à Bruxelles, 8, Place de i 'a Bourset à Paris, et 20, High Holborn, à Londres. US FRAUDES CLÉRICALES pila est encore plus grande, plus préparas habituelle que nous ne le pen-• la fraude que l'on vient de découvrir "Tille où des petits-frères iiabitant la Bel-■ f allaient de bureau à bureau pour J pour des électeurs absents ou imagi- "nirèanisation française du scrutin prête I nareilie fraude. Chez nous, elle ne peut II exercée de la même manière parce que a n'avons pas la carte d'électeur. Mais Sn ne s'imagine pas qu'une fraude sem-Eble ne se prodtrse pas dans nos élections. » moyen est autre, mais en Belgique com-» en France, des religieux, au visage abso-Lent inconnu, prennent part à des scr.u-!is en remplacement d'autres religieux abolis ou décédés. -, AnVers même, une enquête électorale j sujet d'un missionnaire dont on demanda radiation des listes électorales parce il n'habitait plus Anvers, a fait décourir qu'il était mort depuis de nombreuses Lées en Extrême-Orient, et cependant, à jJjqjj élection, on avait voté en son nom. Les cléricaux trouvent cela tout naturel; .■agissent-ils pas pour la bonne cause; en •conscience» pour employer lelir expression, ils ne font pas de mal en fraudant, prenant m, (aux nom, mais le bien, puisqu'ils agis-tent dans l'unique but d'obtenir un résultat tonforme au désir de l'Eglise et à la volonté Ji Dieu. Déjà le Patriote trouve que les fraudeurs „t eu raison; bientôt on les fera passer pour des martyrs de ces affreux francs-maçons.Ce journal fanatique reproduit l'explication de la Croix du Nord. Nous nous ferions dd crime d'en priver nos lecteurs: ^D'après nos renseignements personnels, dit la Croix du Nord, il s'agirait de quatre domestiques ou employés de Congrégations eïilées par les lois d'ostracisme forgées par le Bloc. Français de naissance comme nous, ayant payé l'impôt du sang comme tous nos compatriotes, les religieux ont conservé leurs droits civiques. Ils sont donc électeurs... Ils sont légalement inscrits soit à Lille, soit ailleurs, et peuvent comme tous les citoyens faire retirer leurs cartes par mandataire présentant leur^ précédente farte électorale. C'est la loi et ce sont les règlements. Seulement, plusieurs de ces religieux exiles, retenus en Belgique par leurs occupations, auraient eu le tort de confier leurs tartes à d'autres électeurs venus en France four voter, leur donnant ainsi mandat de roter à leur place.» Vous voyez bien que c'est la faute des /rancs-maçons si des petits frères sont allés voter quatre, cinq ou vingt fois, à Lille, sous des noms d'emprunt; on n'avait qu'à laisser les communautés religieuses vivre tu France, comme elles le désiraient; les moines et les religieux n'ont pas à se soumettre à la loi commune. Le XXe Siècle a pris une autre attitude. Ce confrère tire des incidents de Lille des arguments contre le suffrage universel. Ecoutez-le: «Les journaux font grand tapage autour ie cette affaire où ils dénoncent un incroyable scandale électoral, sans faire ob-s rver que ces faits prouvent que la fraudo e>t possible sous le régime du S. U. comme sous le, régime du vote plural.» En effet, la fraude est possible sous le f-gime du suffrage universel, surtout PQd on ne recule ni devant le mensonge, ii devant le faux. Faut-il condamner le chèque, la traite, le Met à ordre, parce que des faussaires ont ipposé sur de pareilles pièces la signature dautrui? Faut-il rejeter toutes les monnaies parce frïl y a des bandes de faux-monnayeurs? Et qu'il y eut à Lille, ou plutôt à Annap-[■>. dans le couvent des petits-frères une hnde organisée pour exploiter des fausses ! nrtes d'électeurs, les faits le prouvent. Le parquet de Lille a fait une descente tons cette maison couventuelle. On fouilla toutes les pièces. Dans le bu- ; J--au du secrétaire, on trouva des envelop-P-3 qui ressemblent comme couleur, comme format, aux enveloppes employées pour les élections. Dans la chambre dé frère Gallet — un des frères arrêtés — on découvrit des bulletins de vote, une liste de candidats. Enfin, on découvrit également la soutane du frère Gallet, qui était accrochée dans son armoire. Les magistrats en conclurent que le Frère avait passé la nuit de samedi à dimanche dans l'établissement. Dans la cellule du frère de Cloedt, l'autre prisonnier, on trouva dans un tiroir une carte d'électeur portant son nom et donnant la preuve qu'il avait voté aux deux tours à Annappes. Il faut ajouter qu'à l'arrivée du parquet un coup de cloche rappela tous les frères dans leurs chambres respectives, de sorte que les 200 pensionnaires de l'établissement ont eu tout le temps nécessaire de faire disparaître des cartes gênantes; seuls les deux détenus, et pour cause, n'ont pu se livrer à ce petit nettoyage. Cela prouve que la fraude cléricale s'introduit partout et corrompt tout. ZEDE. Au Dehors ANGLETERRE Autour du Home Rule Hier, à la Chambre des Communes, M. As-quith a déclaré que le gouvernement insistera pour que le projet du Home Rule soit voté avant la Pentecôte en troisième lecture. Le premier ministre parle d'un amendement qu'il est prêt à déposer pour modifier le projet après le vote en troisième lecture. M. Balfour accepte cette déclaration de M. Asquith et constate que le premier ministre fera bien de déposer son amendement le plus tôt possible pour faire disparaître les défectuosités de son projet. M. Lloyd George proteste vivement contre ces paroles, qui sont de nature, dit-il, à faire durer la tension et à faire éclater la guerre civile. Un violent tumulte est provoqué par cette déclaration de M. Lloyd George. Finalement M. Balfour dit: Appelons alors cet amendement un surcroît de perfection. On rit et le calme se rétablit. M. John Redmond, leader des Irlandais, proteste contre l'intention de M. Asquith de proposer un amendement au projet actuel, au moment où des négociations se poursuivent avec quelque chance de succès. Si le gouvernement voulait déposer un amendement qui n'aurait pas pour but d'enrègistrer un accord des partis, M. Redmond reprendrait sa liberté d'action.Ces paroles du leader irlandais produisent une assez vive sensation. AUTRICHE-HONGRIE Politique internationale A la commission des affaires étrangères de la délégation hongroise, le chancelier, le comte Berchtold, confirme l'espoir de l'Autriclîe-Hongrie, bien que- la situation en Epire ne soit pas éclaircie, que la vote vers une solution amiable sera trouvée. Le gouvernement agira i en ce sens avec l'Italie. Quant aux îles grecques, la décision des j puissances n'est pas encore complètement exé- ' cutée et les deux parties n'y adhèrent pas j 1 sans résistance. Il faut considérer qu'un cer- ! tain désaccord subsistera sur cette question en- î tre Athènes et Constantinople. M. Berchtold déclare que les différends qui s'élevèrent entre la Russie et l'Autriche furent toujours discutés d'une manière pleine de confiance. Actuellement, l'Autiçhe-Hongrle n'a." pas lieu de craindre une attitude peu amicale de la Russie. Parlant des chemins de fer orientaux, le ministre dit qu'il ne vit jamais là une question politique, mais une question d'intérêt économi- ; que et financier, et qu'il ne sera pas impos-sigle de la régier par un commun accord. Le comte Tisza constate que la majorité de , la nation hongroise est partisan de la Triplice. ) Le gouvernement et l'opinion publique de la Hongrie désirent une bonne entente avec la Russie, mais il existe certaines tendances pans- j lavistes en Russie qui pourraient produire une tension si elles gagnaient de l'influence dans la direction de la politique de la Russie. La commission des affaires étrangères de la délégation hongroise a voté un ordre du jour de confiance en faveur du comte Berchtold. RUSSIE Pour renforcer l'armée On attend prochainement le vote par la Douma des crédits militaires destinés à complè- ter les mesures qui vont donner à l'armée russe une puissance considérable, puisque le contingent annuel, déjà augmenté de 25,000 hommes depuis 1912, va l'être encore de 125,000 hommes par an, ce qui fait qu'en 1917, l'armée active comprendra 450,000 hommes de plus qu'elle n'en comprenait jusqu'à présent. Pour la mise à exécution de ces mesures plus d'une demi-milliar'd de roubles est demandé à la Douma. Encore que les partis de gauche, les cadets, et les progressistes parlent de faire des difficultés au gouvernement au moment du vote de ce crédit, il est certain que la majorité de la Chambre se prononcera nettement ee sa faveur. Un voyage d'inspection On annonce que l'empereur se prépare à entreprendre une tournée en automobile dans le sud de la Russie, afin de se rendre compte de la situation agraire. L'Empereur serait accompagné de M. Kri-vochéine, ministre de l'agriculture. Ce projet de voyage confirme les intentions manifestées par le Tsar, dans un rescrit publié au moment , du changement de ministère, de donner un grand développement à la politique agraire, dont M. Krivochéine demeure le plus remarquable représentant. ESPAGNE La politique marocaine La chambre a continué le débat sur la politique générale. L'ex-président du conseil, M. Romanones a fait l'historique de la question marocaine. Il a déclaré que l'Espagne est allée au Maroc sur l'initiative de la France qui annonça que si l'Espagne n'y allait pas avec elle, elle irait seule. M. Romanones montre les difficultés que les divers cabinets trouvèrent en arrivant au pouvoir. Les libéraux cherchèrent toujours à agir plutôt politiquement que par la force armée. Le cabinet Ramanones refusa d'autoriser une opération de grande envergure que le général Marina voulait entreprendre. L'orateur montre que l'Espagne doit créer une armée coloniale, réorganiser complètement l'armée actuelle, créer un ministre du Maroc La question du Maroc représente l'avenir de l'Espagne et tous les partis doivent coopérer à sa solution sans marchander les sacrifices, si on peut appeler sacrifices les efforts faits pour la défendre et assurer sa ; vie. Le ministre des affaires étrangères, ré- I pondant à une question, déclare absolument dénuée de fondement la nouvelle sui- , vant laquelle l'Espagne se serait engagée à coopérer aux opérations militaires françaises à la suite de l'occupation de Tazza. Mort de M. Montero Rios I Mardi matin est mort à Madrid M. Montero : Rios, ancien président du conseil. M. Montero Rios, chef du groupe libéral 1 démocrate du Sénat, a succombé à une af- ' fection cardiaque. Il était âgé de 82 ans. Il avait commencé sa 'carrière politique en 1861 et avait été plusieurs fois ministre et président du conseil. On lui doit la loi sur le mariage civil et la création des jurys populaires. Après la guerre contre les Etats-Unis, il fut I un des négociateurs qui conclurent à Paris le traité de 1898 qui reconnaissait l'indépendance ; de Cuba et des Philippines. M. Montero Rios était président du Sénat sous le dernier gouvernement libéral. Le sénat a levé sa séance en signe de deuil à l'occasion du décès de M. Montero Rios. La chambre a décidé que mention serait : faite au procès-verbal de la séance des regrets ; que lui cause la mort de M. Motero Rios. j ITALIE Les manifestations contre l'Autriche Le président du conseil a répondu à la chambre des députés a une question de MM. Casolini et Larusa, qui avaient exprimé le regret de la répression par la force publique, des manifestations des étudiants à Catanzaro, le 8 mai, organisées pour protester contre ' les faits qui s'étaient passés le 1er mai à Trieste. M. Salandra affirme que la force publique a fait son devoir et ajoute: « Je dis cela non seulement pour les habitants de Catanzaro, mais aussi pour ceux de Rome et d'autres villes, qui commirent des actes re-prettables, risquant de créer des embarras au pays, là particulièrement où ils étaient en contact avec les représentants de nations étrangères. Le président du conseil blâme vivement ces faits. Les étudiants doivent comprendre que • la direction de la politique intérieure ne leur j appartient pas. Le gouvernement est décidé j à ne pas permettre le renouvellement de sem- | blables faits. ï M. Salandra exprime l'espoir que l'agitation ! sera totalement terminée. mil 11 mi nm M. Larusa, répliquant, regrette la répression violente employée à l'égard de jeunes gens inspirés par de généreux sentiments. M. Casolini exprime également ses regrets que la force publique ait exagéré la répression.SERBIE Mécontentement dans l'armée Après qu'à la Skouptchtina, M. Trufino-vitch, qui est d'ailleurs favorable au gouvernement, eût exposé son interpellation relative au mécontentement qui règne parmi les officiers, le ministre de la guerre a déclaré que le dernier décret est, en substance, identique à celui qui régla définitivement la question de prééminence des autorités civiles. Le mécontentement qui a accueilli le décret de cette année n'est donc pas fondé. Toutefois, afin dvéviter tous nouveaux malentendus, le gouvernement est prêt à faire trancher par une loi spéciale cette question de prééminence. TURQUIE Le Parlement Le décret de convocation du Parlement fixe à deux mois la durée de la session qui aura le caractère d'une session ordinaire. Ùn iradé nommé président du sénat Rifaat bey, ancien ministre des finances. Chérif-Ali-Aïdar, arabe, est maintenu dans les fonctions de vice-président. MEXIQUE La voie ferrée Le ministre des communications du Mexique annonce que. la voie ferrée, détruite il y a peu de jours près de Salina-Cruz, est réparée et que la circulation normale a été rétablie sur la ligne de Tetiuantepec, qui n'a jamais été fermée d'ailleurs aux voyageurs et au commerce international. A Tampico L'amiral américain Badger fait savoir qu'une canonnade et une fusillade très violente ont duré toute la journée de dimanche à Tampico.Le général fédéral commandant à Tampico .annonce que les rebelles ont été repoussés samedi dernier avec de grandes pertes. Par contre, le correspondant du «Times» affirme que Tampico a été pris samedi et à la Vera-Cruz cette nouvelle est considérée comme certaine. On donne même les détails suivants: Sept mille rebelles menaient l'assaut depuis ( samedi midi, soutenus par les canons de campagne qu'ils capturèrent aux fédéraux, il y a l deux semaines, lors de la prise de Montero. Ces canons, au nombre de 20 firent un ouvrage très effectif, qui réduisit au silence l'artillerie fédérale. Les puits de pétroles seraient en feu etl'on 1 craint que les rebelles 11e dirigent le flot du liquide enflammé vers la rivière, afin de réduire au silence par ce moyen le tir des canonnières fédéral. D'autres combats L'amiral américain Howard annonce que la lutte contiune à Mazatlan et que les fédéraux et les Zapatistes se sont livré, à vingt milles d'Acapulco, un combat dans lequel 20 Zapatistes ont été tués. L'opinion d'un ancien ambassadeur ! M. Curtis Guild, ancien ambassadeur des Etats-Unis au Mexique, vient de publier, dans «The Commercial Bulletin», un article qui fait sensation. L'auteur dont le crédit personnel est grand, y rappelle les faits qui ont précédé la rupture entre son pays et le Mexique. «Déjà, écrit-il eh 1910, lors des fêtes anniversaires de l'indépendance mexicaine, «de mystérieux in- I térêts financiers» commençaient à se manifester.. Or, le «pire ennemi de l'Amérique latine n'est pas le bandit indigène, mais cette espèce d'entrepeneur étranger qui déprécie les plus : légitimes tentatives par des ramassis de calom- ; nie, par le brigandage, la révolution et le sang répandu. «C'est là qu'il faut chercher , l'origine des événéments actuels. «Le régime de Porfirio Diaz avait marqué ' pour le Mexique une ère de grande prospérité. Cependant «l'argent étranger, les rivalités intestines, l'ont chassé du pays», Madero, incapable, lui succède. Huerta vint ensuite. C'est un homme dont on dira ce que l'on veut, mais «qui a sur les mains moins (fe sang» que tel ou tel chef d'Etat qui fut pourtant reconnu par le gouvernement de Washington. Or, «à l'é-tonnement du monde, le président WPson n'a pas reconnu le président de fait du Mexique et, tout au contraire, un appui sans mesure a été donné à ceux qui chassèrent Diaz.» M. Curtis Guild s'en prend à ceux-c\ aux con-stitutionnalistes, à Villa, «dont les mains sont couvertes de sang». Il conte, dégage de tout ce qui l'obscurcit, l'incident de Tampico; i1 ajou- j te: «Si Huerta a fourni une ra^on de partir en guerre, Villa én a donné dix mire!» Ayant ainsi fait le procès de la politique présidentielle, l'ancien ambassadeur, bon Américain et citoyen avant tout loyaliste, conclut néanmoins que, la guerre ayant éclaté, tous les Américains doivent soutenir 'eur président et persévérer jusqu'à la victoire défnitive. «Il est, dit-il, le président des Etats-Unis. Nous devons nous serrer autour de lui. Il peut arriver, il est arrivé, que le courage des combattants répare les fautes des politiciens. Le président Huerta Le président Huerta paraît avoir pris le parti de résister jusqu'au bout à ses deux adversaires: les constitutionnalistes et les Américains. Au besoin, il se retirerait tout au Sud du Mexique. On affirme qu'il est décidé à faire disposer des mines sous le palais national et sous plusieurs édifices de Mexico, de façon à ne laisser que des décombres derrière lui au cas où il aurait à se retirer. Etrangers emprisonnés On annonce l'emprisonnement à Mexico de quatre correspondants de journaux étrangers, dont deux ont été mis immédiatement en liberté après avoir exhibé des passeports du gouvernement anglais. Un de ces journalistes, M. Rorke, correspondant du «Central News of America», déclare que tous les étrangers à l'intérieur du Mexique, surtout les femmes, sont maintenant en danger et que sir Lionel Carden, le ministre d'Angleterre, est le seul personnage en état de faire respecter les étrangers. Sujets anglais massacrés L'ambassade de Grande-Bretagne confirme la nouvelle que des sujets britanniques, M. C.-E. Williams et M. S.-II. Green ont été tués. Un autre Anglais, M. Patrick Baird, a été grièvement blessé. C'est au cours d'une perquisition à El La-bor, près de Guatalajara, pour rechercher de l'argent en barres volé, que les ouvriers révoltés attaquèrent les étrangers et tuèrent ces deux Anglais. Ces Anglais avaient rendu leurs armes. Us furent poignardés et fusillés. Les autres étrangers furent faits prisonniers, puis relâchés. Pour se défendre Le corps diplomatique de Mexico s'est militarisé. Les ministres ont pris le titre de général, les premiers secrétaires' celui de colonel, les deuxièmes secrétaires celui de ^ieutenant-colonel, et les troisièmes secrétaires celui de commandant. Un consulat américain violé Un envoyé du consulat de Saltillo arrivé de la Vera-Cruz a raconté que, conduit de la prison au consulat, il avait dû, sous la menace des revolvers, ouvrir le coffre-fort et remettre au commandant fédéral toutes les archives et les objets de valeur du consulat. Le Brésil enverrait un cuirassé Les journaux de Rio de Janeiro annoncent que le ministre de la marine demandera au Congrès les crédits nécessaires pour envoyer au Mexique le dreadnought «Sao Paulo». Le débarquement américain à l'île Lobos Un télégramme du contre-amiral Mayo apporte les premières nouvelles officielles sur le débarquement à l'île de Lobos. Elles déclarent que les gardiens du phare de Lobos avaient déserté leur poste et que l'équipage d'un des bâtiments américains les fit revenir afin de maintenir les feux. Les américains n'occupent par l'île. BILLET PARLEMENTAIRE Le 13 mai 1914. Les membres du Sénat ont décidé de siéger le matin et l'après-midi, les séances de l'a-.près-midi étant consacrées au projet scolaire, celles du matin aux lois sociales et aux budgèts, s'il reste du temps pour les examiner; pauvres budgets. Donc, hier, le Sénat tenait sa première séance du matin. A l'ordre du jour, la loi limitant les heures de travail des machinistes des charbonnages; pour justifier cette limitation, on invoque que le machiniste des houillères, chargé de faire la manœuvre pour la remonte des ouvriers, tient dans sa main la vie de nombreux houilleurs et qu'on doit empêcher qu'il ne se livre â ce travail dangereux pour les autres, à un moment où la fatigue peut lui causer des distractions. La proposition de limitation émane d'un député de la droite, M. Habille; elle a été appuyée par les socialistes, et à la quasi-unanimité, par 1 27voix contre 2, la Chambre a adopté un texte transactionnel présenté par M. Masson, député libéral de Mons. Ce texte porte que la journée de ces ouvriers ne peut dépasser 9 heures-, mais qu'ils ne pourront être employés que pendant 3 heures par jour à la direction de la machine pour la remonte et la descente des cages. Mais pàr une étrange distraction, la Chambre a oublié de comminer des peines contre ceux qui transgresseraient cette défense.Sous prétexte de compléter la loi, la commission du Sénat a libellé un nouveau projet, d'accord avec M. Hubert, ministre du Travail. Etrange attitude que celle de ce ministre. Il déclare avoir parfaitement remarqué l'omission de la Chambre, mais ne la lui avoir pas signalée parce qu'il la jugeait incapable en ce moment de légiférer convenablement. Voilà la seconde fois que le ministre du Travail affirme au Sénat un réel mépris pour la Chambre des représentants. C'est d'une outrecuidance qui mérite une leçon et si, à la rentrée du Parlement, M. Hubert est encore ministre, il ne serait que juste qu'il fut mis en quarantaine par les députés. Ce serait un rendu pour un prêté. Bref, la discussion s'ouvre sur un projet imparfait par la faute, la finasserie du ministre. MM. Dufrasnes-Friart et Rolland réclament une limitation plus stricte; M, Claeys-Boùiîaert, au nom de la commission, et en accord secret avec le ministre, veut fixer neuf et demie heures de travail; l'abbé Keesen l'appuie et le ministre rit du bon tour qu'il a joué aux députés, ses ennemis intimes. Séance de l'après-midi; projet scolaire. Et tout d'abord, sous prétexte de s'expliquer sur l'usage des langues dans l'enseignement primaire, M. de Broqueville prend la parole et s'étend très longuement sur la lettre qu'il a écrite à MM. de Crawhez et Braconnier, candidats wallons dans l'arrondissement de Iiuy-Waremme, pour les engager à retirer leur candidature. Qu'est-ce que cette lettre a de commun avec le projet scolaire? Le chef du cabinet voudrait-il faire de l'obstruction? Ce qui est plus étrange, c'est que, lorsque M. Destrée lui a demandé des explications sur le but et la portée de cette lettre, le ministre a répondu avec dédain et mauvaise humeur, qu'il n'avait pas à s'expliquer devant le Parlement sur ses lettres privées. Alors, pourquoi en parle-t-il devant le Sénat? Cette lettre, absolument étrangère à l'enseignement, aurait-elle une influence sur l'interprétation de la loi scolaire? Ce serait absurde. M. de Broqueville a enfin, compris la gaffe qu'il a commise et il tente de la réparer. Donc, il déclare que s'il a écrit à MM. de Crawhez et Braconnier, pour qu'ils ne maintiennent pas leur candidature \Val-lone, c'est uniquement dans le but de maintenir l'union entre tous lea Belges et de ne pas se laisser aggraver nos dissentiments linguistiques. Du reste, ii a agi dans l'intérêt de candidats des deux partis, de M. Giroul, député libéral, aussi bien que de M. Imperiali, député clérical. Le ministre ne dit pas que la liste wallonne ne pouvait avoir qu'un seul élu de ces deux candidats et que cet élu aûrait remplacé à la Chambre, non M. Giroul, mais M. Imperiali. Maintenant que les candidatures wallonnes sont retirées, M. de Broqueville daigne s'expliquer. Le bon apôtre! * * * ê Un second incident suit celui-là. M. Lekeu, au nom des socialistes, offre de cesser la discussion du projet scolaire, à condition que le Sénat s'engage à voter, tel que la Chambre l'a arrêté, le projet des assurances sociales, de sorte que la loi concernant les pensions de vieillesse et d'invalidité puisse être promulguée immédiatement.Encore une fois, M. de Broqueville fait le bon apôtre. Lui ne demande pas mieux 'siuueion au «Nouveau précurseur» 10 ÏPLOS FORTE Grand Roman PAR Robert SAIXVÏLLK J' c'est vous, vous dont je croyais pos-" r la sympathie, qui venez porter ce jUP à toutes mes espérances? raii" non' ce n'est pas moi qui désire e rupture! s'écria le banquier. Angèle qui ne veut plus entendre * de vous. *5u/0,mmei1^' *e com^e' jouant de stu-P,,' cestma fiancée qui veut rompre? { e lui, hier encore, laissait éclater dans «?ard' dans son sourire, jusque dans tinu ,e' tout l'amour que j'avais eu le (le lui inspirer. ts'ts; ' no,1}' îe ne puis croire que tant de w 11 était qu'une comédie. 11 s'eif°n c es^ Çue depuis hier matin Une^es ch°ses très graves. toine rrigante vous connaît, une cer-HoiHi,; 1 e Lambert ,s'est introduite chez Wl 1 mon absence. s fait ei,7°U^u v°ir de près ma fille et lui s'est dit<5 Ts ^es Plus tristes accusations, dormta !n re ma*tresse, séduite et aban-^ par vous. fyaciSiaUcun ^oute ne subsistât sur sa quet de ipi?,a co.nfié à ma fille tout un partant h* si£nées par vous, qui sont avançait ^reuves ^ l'appui de ce qu'elle dationeÛpeSt malade cle chagrin et d'in-Pl agir Q, mmen^ monsieur, avez-vous 0 vec une aussi déplorable légèreté? Avant de contracter un mariaga, on s'affranchit d'abord de toute entrave. — De quelle entrave parlez-rous? demanda le comte de la Rochebriant avec un sourire narquois. — Mais de cette liaison, parbleu! fit le banquier étonné de cette question. — Alors, riposta lentement l'autre en fixant sur son interlocuteur un regard aigu, alors c'est à cause de cette aventure, ridicule en sa simplicité banale, que vous osez manquer de parole envers moi? Savez-vous que j'aurais le dro't de me montrer très offensé? — Dame, répondit le banquier d'un air embarrassé, comme père de famille, j'ai le devoir de veiller sur la moralité de mon... Un insolent éclat de rire l'interrompit, et très égayé: — Pardonnez-moi, mon bon M. Frémont, s'écria de la Rochebriant, mais il m'est impossible de conserver mon sérieux! Comment c'est vous, l'aimable viveur, depuis longtemps affranchi de préjugés vulgaires, l'homme de qui les aventures galantes défrayent la chronique boulevardière, vous qu'on a surnommé la providence des gigolettes, c'est vous qui prononcez le mot bourgeois de moralité? Quelle mauvaise plaisanterie! tout à fait indigne de vous. — Comment... mais... Je ne vous comprends pas, bégaya le banquier devenu très rouge. M. de la Rochebriant "saisit une petite brosse, la saupoudra de poudre rouge et se mit à frotter ses ongles déjà roses et chatoyants comme de la nacre. — Vous ne me comprenez pas? fit-il en poursuivant sa besogne. Bien, je m'explique. Qui est-ce qui a enlevé au baron Goltlie-ber, sa maîtresse, l'anneé dernière? Qui est-ce qui a payé au propriétaire de certain café-concert un énorme dédit pour lui avoir enlevé une de ses étoiles? Qui en-"core a... — Inutile de me parler de mes affaires! interrompit le banquier. — Vraiment? Ah! il faut écouter vos conseils, non imiter vos actes. Mais alors, mon cher monsieur, quel e«t l'exemple que je devrais suivre? Celui des jeunes gens de mon monde et de mon âge? Me proposez-vous pour modèle le duc d'A-thol, qui s'est ruiné en donnant des soupers où les convives, des f'iles galantes, recevaient des paniers de fruits enveloppés dans des billets de banque? Ou bien le vicomte d'Estival, qui, après avoir été entretenu par une actrice des Folies-Bergère, a tué sa maîtresse et n'a échappé à une condamnation judiciaire que grâce à l'éloquence de son avocat? Serait-ce le baron d'Ermel, qui a été chassé du Cercle des Pomes-de-Terre pour tricherie au jeu? Avouez, mon beau monsieur, que si peu vertueux que je sois, je vaux encore mieux que la plupart de mes semblables! Ma liaison, si liaison il y a, n'est en somme qu'une peccad:le sans conséquence. Je me suis laissé dire que les mauvais sujets faisaient les meilleurs maris. Vous devez en savoir quelque chose, vous! — Mon Dieu, fit le banquier, je ne suis pas plus rigoriste qu'un autre. Je sais bien qu'il y a des entraînements qu'il faut pardonner à la jeunesse. — Oui, et à l'âge mûr aussi, ricana la Rochebriant. M. Frémont parut ne pas l'avoir entendu et poursuivit: — Mais ce qui est vraiment impardonnable, c'est de se compromettre de gaieté de cœur par des lettres qui deviennent des charges accablantes. Quel besoin aviez-vous d'entretenir une ; correspondance amoureuse avec cette femme?Le comte de la Rochebriant poussa un bruyant soupir et toujours moqueur: — Eh oui, j'ai été imprudent, très imprudent même. J'ai commis une faute, ce qui est pire qu'un crime. Que voulez-vous, on ne réfléchit guère, quand on est épris, et je l'étais, oh! combien!Mais rassurez-vous, c'est fini maintenant, bien fini, et l'on ne m'y reprendra plus. J'ai enterré hier mes folies de jeunesse et je vais m'efforcer d'acquérir toutes les vertus familiales et domestiques qui font les bons ménages. Je servirai d'exemple à mon farceur de beau-père, ah! ah! ah! Et, d'un geste familier il frappa légèrement sur les genoux du banquier. L'autre haussa dédaigneusement les épaules et répondit avec humeur: — Je me demande si vous jouissez de tout votre bon sens! Je vous dis que votre mariage est rompu, que tout est fini entre vous et Angèle! • — Laissez faire, s'écria la Rochebriant, tout n'est pas fini, mais à recommencer. — Erreur; ma fille a hérité du caractère de son père. Elle possède un grand fond de I fermeté. Elle a résolu de rompre. Son amour, après la découverte qu'elle a faite, est mort. — Il revivra! — Non, monsieur. Je ne vous cacherai pas qu hier soir nous avons eu une grande altercation à votre sujet. Pour la première fois de ma vie j'ai rudoyé ma fille. Bravant mon autorité, elle persistait dans son intention de rompre avec vous. J'ai d'abord cru à un caprice de jeune fille dépitée. Mais ce matin, elle m'a parlé avec beaucoup de résolution et m'a conjuré de ne pas l'attrister par une insistance inutile. Elle était si pâle, si abattue que je n'ai pas eu le courage de la contrarier. C'est après tout ma fille unique et je n'ai aucun désir de la tyranniser. Donc, à moins d'un miracle que je ne prévois pas... — Ce miracle se fera, interrompit la Rochebriant.M'autorisez-vous à avoir avec Mlle Frémont une entrevue de quelques instants? — Volontiers, mais je doute qu'elle consente à vous recevoir. — Pourquoi donc? «Le plus grand criminel a le droit d'être entendu. Toutefois, je demande à rester seul à seul avec elle. — Vous voulez rester seul avec Angèle... Pourquoi? De nouveau le comte de la Rochebriant se mit à rire. — Quoi, vous me supposez capable de lui manquer de respect? Faut-il que vous soyez perverti pour nourrir de pareils soupçons! Non, non, si grands que soient mes travers, je suis gentilhomme, et votre fille sera entourée de tous les égards qui lui sont dus. Seulement, la présence d'un tiers pourrait tarir la source de mon éloquence. — Si vous espérez convaincre ma fille que vos lettres sont l'œuvre d'un faussaire vous perdrez vos peines. Angèle connaît votre écriture. M. de la Rochebriant le regarda avec une commisération moqueuse. — Mon pauvre monsieur, vous me faites de la peine! Je ne sache pas que je vous aie donné le droit de me croire idiot. Bien sûr que je n'irai pas nier ce qui est l'évidence! — Mais alors que comptez-vous faire? Comment espérez-vous vous réconcilier? — Voyons, ne vous mettez pas martel en tête! Je suivrai l'inspiration de mon cœur, ce sera le meileur moyen de régagner le sien. Mais il se fait tard, je me vois obligé de vous mettre à la porte ou je n'achèvreai jamais de m'habiller. Le banquier se leva. Une expression de secret espoir brillait dans ses yeux. — Puissiez-vous, dit-il, réussir; je le souhaite vivement. Adieu, je vais prévenir Angèle de votre visite. — Surtout ne lui répétez pas mot à mot notre conversation. Votre prestige paternel s'en trouverait diminué!... Au revoir et à tantôt. Ils échangèrent une poignée de mains et M. Frémont se retira. Resté seul, le comte de la Rochebriant poussa un soupir de soulagement. — Ouf! Pas fort, le bonhomme! N'importe, il m'a rendu un grand service. Je vais encore tenter le sort, — tout n'est pas encore perdu. Nous allons exercer nos talents diplomatiques; j'ai peut-être l'étoffe d'un Tallev-rand!VI PIERRE ET ANGELE Les violentes secousses morales déchirent le voile qui recouvre les intimes profondeurs de l'âme et révèlent, en les faisant éclater, les germes bons ou mauvais que chacun, à l'état latent, porte en soi. Sous ses dehors timides, facilement effarouchés, quelque peu craintifs, Mlle Frémont possédait, à son insu peut-être, un fonds d'énergie uni à un sentiment de justice et à une vailance très rares et qui, à première vue semblent incompatibles avec les délicatesses d'une nature aimant^ et douce. (A continuer.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods