Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 28 July. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 23 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sf2m61cq02/
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<"/ ytsggaBB&JKlJtM. H Ai «W aw. » «wegaBgjMmagieiBMiaMtEîgC (ardi 5S8 Juillet lî>14 cxwq $0me année Le Nouveau Précurseur AB03STlSTETVrjBISra?S : ANVERS, un an 12.00 fr.: six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR, « 15.00 fr.; » 8.00 fr.; » 4.50 fr, HOLLANDE, » S2.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. LUXEMBOURG, . 32.00 fr.; » 16.00 fr.; » S.00 fr. UNION POSTALE, » 42.00 fr.; » 21.00 fr.; » 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous lis bureaux dos pattes en Belgique. journal du soir dînons { ÏSSSïïiu.,, »• ">•■* { 38, VIEILLE SOURCE. - ANVERS. -A-ISTInTOINTCE r otnaikrs, la petite Itgno. fr. 0.30 | Réclames, la ligne. . fr î 50 * 1 à 4 lignes . » 1.00 ! Faits divers, la ligne . ' 350 iancïêres, la ligne . . » 0.50 ! Chronique Anvers . . . » 3!oo Les annonces de l'étranger et de la Belgique sont refîtes aussi par l'Agence vas, 8, place des Martyrs, à Bruxelles, 8, Place de la Bourse, à Paris, et »i th Bolbom, à Londres. ' AUTRICHE CONTRE SERBIE Est-ce ia guerre ? Un télégramme^d'hier soir de Vienne au «Lo Hal Anzeiger» por'e ceci: «Les troupes autrichiennes ont franchi le frontière, et en marchant sur Mitrovitza, at teint le point désigné par le plan d'opérations Partout l'es serbes ont été répoussés, dit le dépêche, les nouvelles du commencement des hostilités ont été accueillies avec un enthou siasme immense.» Disons que cette nouvelle n'a pas été confir niée et qu'aussi bien, à Berlin qu'à Paris, on le met formellement en doute. LE BUT DE L'AUTRICHE Si le renseignement du «Lokal Anzei-gera ;st exact, il prouverait que l'Autriche-Hon jrie veut se mettre en possession du sandjai le Novi-Bazar. En effet, la ville de Mitrovitza marquait 'extrémité Sud^Eât de cette ancienne province turque. LE SANDJAK Le sandjak de Novi-Bazar était jadis une irovincé turque. Pendant des années l'Autri-he-Hongrie l'a administrée, comme elle gé-ait la Bosnie et l'Herzégovine. Quand l'Au-riche-Hongrie s'est annexé, la Bosnie et 'Herzégovine, elle s'est retirée du sandjak, [ont elle a remis l'administration à la Tur-[uie. Cette province turque séparait la Serbie [11 Monténégro. La première guerre balkanique a permis à :es deux Etats de conquérir cette région et le se la partager. Ils sont ainsi devenus limitrophes. Le but de l'Autriche serait donc de séparer ces deux Etats trop amis. DES ESCARMOUCHES Le paquebot serbe «Vardar», qui, de Tekia, sur le Danube, se rendait à Belgrade, a été poursuivi par un torpilleur autrichien qui l'a :,ipturé et emmené sur la rive autrichienne du Xanube. Une dépèche de Vienne dit qu'à Havesrar, ur le Danube, près de Semendria (Serbie), un emorqueur austro-hongrois, qui transportait me compagnie de soldats autrichiens, aurait ssuyé des coups de fusil de la rive serbe. Les oldats autrichiens auraient riposté. Une cen-line de coups de fusil auraient été ainsi changés. A Cuban, sur le Danube, les autorités hon-roises auraient arrêté un vaisseau qui avait îfusé de stopper; quelques coups de fusil au-lient été tirés du bord. Pour la Paix L'ANGLETERRE MEDIATRICE Sir Edward Grey a fait hier après-midi, à Chambre des communes, 1 importante dé-aration suivante: « Après avoir reçu vendredi matin commu-ication du texte de la note autrichienne à la crbie j'ai exprimé l'opinion qu'aussi long-imps'que le conflit serait limité à l'Autriche i à la Serbie, je n'avais aucun droit d mter-enir mais que si les relations entre l'Autri-he et la Russie étaient rompues, la paix de Europe se trouverait menacée, et la question utéresserait, par conséquent, toutes les puis-ssnces.< La seule chance de maintien de la paix ésidait dans une action des quatre puissants- France, Allemagne, Italie, Grande-Breta-ue, qui n'étaient pas directement intéressées. 1 leur fallait s'employer conjointement à iaint- Pêtersbourg et à Vienne en vue eTob-enir un règlement. Je donnai donc des ins-ructions à nos ambassadeurs à Paris, Berlin t Rome pour demander aux gouvernements auprès desquels ils sont accrédités si oui ou ion ces gouvernements seraient disposés & >rendre part à une conférence des ambassa-leurs de France, d'Allemagne et d'Italie, qui lurait lieu immédiatement à Londres en vue le rechercher un moyen quelconque de sortir le la situation difficile actuelle. « Je dis également à nos ambassadeurs de conseiller vivement la suspension de toutes îpératio'ns militaires en attendant le résultat [le la conférence. Je n'ai pas encore reçu de réponses complètes à cette (proposition. Le temps était si pressant que j'ai couru le risque de la faire sans accomplir les démarches habituelles pour m'assurer si elle serait bien accueillie». Sir Edward Grey a déclaré ensuite que si e texte de la réponse de la Serbie est exact, ette réponse pourrait constituer une base sur aquelle le groupe impartial des puissances lurait -possibilité de préparer un accord qui serait généralement acceptable. « Il est évident, conclut sir Edward Grey. jue dès que le conflit cesserait d'être localisé entre l'Autriche et la Serbie et qu'une auti puissance interviendrait, ce serait pour l'Ei rope une grande catastrophe, dont les cons quences directes ou indirectes seraient inca culables.» LA FRANCE ACCEPTE La France accepte dans son intégralité 1 proposition de Sir Edward Grey de réunir Londres une conférence en vu d'aplanir j différend austro-serbe. LA RUSSIE AUSSI Les journaux réflètent l'impression d'apa sement qui' se manifestait et attendent un hei reux résultat du rôle que jouent l'Angleterr et l'Italie. L 'intervention de ces deux pui; sances est considérée comme opportune, e d'autant plus indiquée que l'Angleterre et l'Itr lie sont directement intéressées dans le cor flit. L'ITALIE AUSSI On confirme que l'Italie, parallèlement , son action en faveur de la paix, a accepté 1 proposition de médiation de l'Angleterre. L'ALLEMAGGNE NE REFUSE PAS D'après dès renseignements puisés à de sources autorisées tant allemandes qu'étran gères, il ne semble pas que la situation se soi sensiblement modifiée depuis la communica tion de sir Grey à Berlin, Paris et Rome. I semble dé moins en moins que Berlin, qui af firme cependant toujours son désir de coopé rer avec les grandes puissances pour évite: l'extension du conflit, doive ou veuille agi: de façon effective à Vienne, à moins d'êtr< certain que cela ne déplaira en rien à son al liée. UN APPEL DE LA REINE WfLHELMENE. La reine de Hollande a interrompu son sé jour à Het Loo; elle a eu un entretien avec le premier ministre, et a envoyé une dépêche aux souverains d'Autriche et de Serbie, dam laquelle elle rappelle la résolution de la deuxième Conférence de la paix concernant les différends'entre -les puissances. En Autriche-Hongrie DANS LA FINANCE A la conférence des banquiers de Vienne, qui a eu lieu lundi, on a décidé de laisser inchangé le taux d'intérêt pour les carnets de dépôt. Pour les .diiniils,- v. ui pu lu ico mes engagées à 4 1/2 p. c. Le Conseil de la Bourse de Budapest a décidé la suspension des opérations de bourse, aussi bien à. la bourse des valeurs qu'à la bourse de céréales les 27, 28 et 29 juillet. LES MANIFESTATIONS A VIENNE Les manifestations politiques se sont renouvelées hier soir. Un cortège imposant d'employés de tramways en uniforme a parcouru & Ringstrasse et s'est livré à. des manifestations devant l'hôtel de ville. Le bourgmestre a prononcé une harangue enflammée dans laquelle il a insisté sur la fidélité de l'alliance de l'Allemagne et de l'Italie.Let paroles du bourgmestre ont été le signal d'ovations sans fin à l'adresse de l'empereur Guil ' laume et du roi d'Italie. Les manifestations qui ont eu lieu dans les rues principales se sont prolongées tard dans la nuit. En Serbie ESPOIR QUAND MEME A Belgrade on s'attend d'heure à heure i l'invasion des autrichiens, toutes les mesure sont prises' en conséquence. Pasitch a déclaré au correspondant du « Ma tin » de Paris, que la Serbie compte toujour sur l'appui de la Triple-Entente car la caus de la Serbie s'identifie avec celle de la Triple Entente et la question est de savoir qui de deux puissances peut prétendre à l'Egémonic Pasitch déclara que la Roumanie tiendrai pour la Serbie, mais on voyait clairement qu' se résignait à une occupation provisoire d'un partie du territoire Serbe. LA MOBILISATION L'ordre de mobilisation a été donné au so du tambour. De fortes concentrations de troupes serbe s'effectuent dans les environs de Kragujévat: de Kralievo et de Krouchewatz. La Serbie p; raît vouloir réunir dans ces parages le gros £ son armée pour la mettre à l'abri de toutes 1< opérations autrichiennes et disposer ainsi di temps nécessaire pour l'élaboration de seî ! plans ultérieurs. Il est possible que, sur la frontière oçciden 9 taie, les Serbes, tentent d'envahir la Bosnie er franchissant la Drina. 11 Paraissent comptei pour cela sur la côopëratiffr du Monténégro dont les dispositions restent enveloppées de •e mystères. î- 5- LE PONT DE BELGRADE ^ Un journal allemand a donné hier la nouvelle que les Serbes ont fait sauter le pont de Belgrade, qui relie la Serbie à l'Autriche-Hongrie au dessus du Danube. a I1 y a tout lieu de douter de l'exactitude de a cette nouvelle, quoique le «Matin» de Paris la e confirme aujourd'hui. LE PRINCE HERITIER CRAVACHE? Ltes journaux de Vienne disent que le prin-l- ce-héritier de 'Serbie, avait été cravaché en i- pleine rue par un cap'taine qm l'aurait- surpris e avec sa fiancée, la fille de feu le ministre de i- Russie à Belgrade. t Cela est d'autant moins vraisemblable que l'on a prétendu que Mlle von Hartwig était - fiancée au prince-héritier; ce bruit était générai à la mort de l'ambassadeur de Russie en Serbie. x TRAFIC INTERROMPU i La société de navigation sur le Danube n'accepte plus aucun colis. Elle a suspendu tous ses services -entre la- Serbie, la Bulgarie et la Roumanie.5 Le transport des marchandises et des voya-. geurs a été suspendu sur la ligne des chemins t def er orientaux. La Serbie a ordonné la concentration -à Uskub des wagons serbes se trou-1 vant en Macédoine et en Grèce. En Russie SUR LA FRONTIERE 1 Des clé pèches de la frontière russe disent que le gouvernement de Saint-Pétersbourg n massé 80,000 soldats à proximité de la frontière autrichienne.DES MANIFESTATIONS Les dépêches de province, notamment de Moscou, signalent des manifestations populaires de sympathie en laveur de ia Serbie. Hier matin, à St. Petersbourg une fouie énorme a tenté de manifester, devant les ambassades d'Autriche et d'Allemagne, mais elle en fut empêchée par la police. Elle se porta alors devant la légation de Serbie. Un secrétaire se montra à la fenêtre et prononça un discours ému. En Allemagne POUR LA PAIX de la paix, dit que le maintien de la paix fait d'autant plus l'objet des préoccupations de l'Empereur que l'Allemagne n'a rien à gagner dans une guerre. ALILIE FIDELE A la Wilhelmstrasse, on répète avec insistance que c'est sur l'attitude de Ballplatz et uniquement sur elle que l'Allemagne se réglera mais "on dit qu'une manifestation d'une grande puissance n'a, chance d'être prise en considération ici que sî Vienne l'accepte d'abord. En tout cas, ce serait alors vraiment une médiation. On ajoute que tout essai de peser sur Vienne ou de faire peser sur elle serait consi-j déré comme une intervention et Berlin ne saurait s'y prêter. LA FLOTTE ALLEMANDE 1 Les navires de la flotte allemande qui se trouvaient au sud de Bergen, sont partis pour rallier les eaux allemandes. Ceux qui se trouvaient au nord de Bergen sont partis hier. A Newcastle, le marché des charbons a été troublé à la nouvelle que l'Allemagne faisait des commandes du meilleur charbon pour [ navires à vapeur livrables en trois semaines. 3 D'autre part, la Russie a demandé par télégraphe qu'on achevât l'exécution des marchés ^ en cours. 2 LA PANIQUE 5 De nombreux déposants se sont présentés ; aux caisses d'épargne de Berlin, Cologne, Sa.r-j, rebruck et plusieurs aûtr'és villes, et ont récla-1 mé leurs dépôts. e A la suite de nouvelles alarmistes, une véritable panique s'est produite dans la population de Strasbourg, qui s'est ruée vers les guichets de la Caisse d'épargne afin de retirer les fonds déposés. . A Metz aussi, la nouvelle du conflit austro-serbe a produit une grande nervosité dans la population civile de Metz. De bonne heure, ce r matin, de nombreuses personnes se sont rendues dans les banques et à la caisse d'épar-l" gne pour retirer leurs dépôts. ® ; Les habitants achètent des provisions de s | toutes sortes. i MESURES FINANCIERES Les grands établissements financiers et les principales maisons de banque de Berlin ont pris la résolution suivante: Pour les avances faites aux maisons traitant des affaires de bourses, les prêteurs se contenteront d'une convention calculée, sur le cours au comptant du 25 juillet et pour les valeurs fin de mois sur les premiers cours côtés le jour même. Pour préserver les particuliers de jeter leurs titres sur le marché, on renoncera à réclamer les avances faites tant que la valeur des titres sur lesquels on a fait des avances ne sera pas inférieure d'après les cotg's aux avances consenties. France CONVERSATION DIPLOMATIQUE L'ambassadeur russe Isvolsky qui est ren-: tré à Paris se rendit aussitôt au Ministère des affaires étrangères où il s'entretint avec M. ; Bienvenu-Martin et les autres ministres. Is-j volsky a surtout insisté sur la longanimité du i gouvernement russe, mais il fait remarquer aussi que si l'Autriche sous un prétexte quelconque occupait le Sandjak de Novi-Bazar pour provociuer une collision avec les troupes Monténégrines qu'alors la Russie tiendrait l'Au-- triche responsable des conséquences qu'aurait pareil acte. Dans les. cercles amis d'Isvolsky on fait remarquer que la Russie officielle se décidera difficilement à, prendre parti pour la Serbie et ne le fera certainement pas pour cause de faiblesse de la Serbie, parce que l'Autriche ne veut que tirer vengeance du elrame de Sarajevo. La Russie entrerait dans les vues de l'Angleterre et ne ferait rien en faveur des assassins du couple Impérial. Clemenceau dans son journal fait remarquer à la Russie'quelle serait sa part de responsabilité si à ce moment elle devait partir en guerre contre l'Autriche. LA PRESSE La presse française se montre très mécontente de la diplomatie allemande qui, dit-elle, joue double jeu. On dit que les déclarations pacifiques faites par l'Allemagne à Paris n'ont pas trouvé leur contre-partie dans une action parallèle dans la situation actuelle. La Député Deloncle dit dans son journal que l'Empereur d'Allemagne après avoir lu la note Serbe aurait télégraphié de Kiel à l'Empereur François-Joseph, et ceci suffit. La France militaire par contre écrit. Le Ministre de la guerre russe déclare que la Russie se souvient ïort bien de la leçon reçue en Mandchourie mais ceux là se trompent qui i croient que les circonstances sont encore identiques. Depuis lors nous avons travaillé, nous sommes prêts et nous voyons arriver les événe- prépondérance exercée par les races germaniques en Europe. En Italie PAS DE RAPPEL DE CLASSES Le «Giornale d'Italia» apprend de bonne source que contrairement au bruit répandu par le journal socialiste l'«Avanti», le gouvernement ne songe pas à rappeler sous les drapeaux la classe de réservistes de 1890 ni une autre classe quelconej[ue. LES SOCIALISTES ITALIENS Les journaux de Rome signalent que le groupe parlementaire socialiste et la direction du parti socialiste, réunis ù. Milan pour discutter la situation internationale, ont voté un ordre du jour demandant la convocation de la chambre, afin de provoquer du gouvernement la déclaration que l'Italie ne sortira pas de la neutralité, invitant le bureau socialiste International de Bruxelles £i convoquer une conférence internationale le plus tôt possible et invitant les travailleurs italiens à unir leur voix à celle du parti pour conjurer les malheurs d'une guerre. Le comité exécutif de la direction du parti socialiste réformiste a voté un ordre du jour contre la guerre. Les autres Etats !.A GRECE Des échanges de vues ont eu lieu entre la Grèce et la Roumanie dans le but de maintenir l'équilibre balkanique en cas de con- M Panas, ministre do Grèce à Constanti-iiooie a déclaré qu'en cas d'une guerre austro-serbe, la Grèce était obligée de fournir cent mille' hommes à la Serbie. LE MONTENEGRO On prétend maintenant que-le Monténégro n'aurait pas partie liée avec la Serbie. PAYS-BAS Pour garantir sa neutralité La reine Wilhelmine a présidé un conseil dei ministres. Ce conseil a déc'dé des préparatifs militai res extraordinaires pour garantir la neutralité du pays en cas de guerre européenne. ANGLETERRE Les incidents de Dublin A la Chambre des communes, M. Redmond demande des éclaircissements sur les incidents qui se sont produits û Dublin. M. Birrel, secrétaire pour l'Irlande, déclare que les troupes avaient été réquisitionnées par le sous-commissaire de police sous la responsabilité de celui-ci. Ce fonctionnaire a déjà été révoqué de ses fonctions. M. Redmond propose la discussion immédiate des incidents de Dublin. M. Asquith accepte. Le flotto accessoire En réponse à une question parlementaire, le Premier Lord publie la liste des navires marchands sur lesquels l'Amirauté à là préemption pour l'achat, la location et éventuellement la transformation en croiseurs armés et transports.Voici la liste: Cunard Company (trois navires); Internationale Mercantile Cy (tous les navires anglais); Pacific Steam Navigation (service Liverpool, Callao, Panama, Valparaiso); Royl Mail Steam Packet Cy (Southampton-An-tilles, Brésil et La Plata); P. et O. (service Brindisi-Bombay, Brindisi-Sanghai, Brindisi-Adelaïde); Union Castle Mail S/S, Cy (service vers l'Afrique du Sud); Alderney Steam Packet (service Alderney-Guernesey-Cherbourg); Me Brayne Orkney Steam Navigation Cv (service du nord de l'Ecosse); Glascow and South Western Cy (service postal maritime d'Ecosse). FRANCE Des manifestations Une importante manifestation contre la guerre, organisée par les syndicalistes >et les révolutionnaires a eu lieu hier soir, -à Paris. De nombreux manifestants ont parcouru les ^ grands boulevards au cri de: «A bas la guerre!»-y , i 'eu au certerrn nxyntrgrc ac Dicaactr. mrt uuj cliard, directeur de la police judiciaire a été blessé d'un coup de couteau à la main. Un commissaire de police a été cruellement mordu à la main. M. Jean Bon, député socialiste unifié, a reçu également deux blessures. Environ 400 arrestations ont été opérées, la plupart pour tumulte et port d'arme prohibée. Une manifestation identique s'est produite rue Oberkampf. Les manifestants ont pu être dispersés par la police après de violentes collisions.A l'occasion de la manifestation sur les Boulevards, il y a eu 800 arrestations. Ce sont pour la plupart dès sans travail qui criaient : à bas la guerre, vive la paix, à bas les assassins russes. Ce matin on relacha presque tous ceux qui avaient été arrêtés, mais les journaux des révolutionnaires socialistes annoncènt de nouvelles manifestations pour aujourd'hui. La « Guerre Sociale » publiait en grands caractères «Le peuple français s'oppose à la guerre». ITALIE Le3 élections Les élections administratives qui ont eu lieu dimanche ont marqué là victoire des constitutionnels à Livourne et à Fabriano, où la liste ele protestation comprenant des candidats arrêtés au cours des récehts désordres, a été battue, et dans plusieurs autres centres.- Les socialistes ont obtenu la victoire à Ale-xandria.RUSSIE Petit incident avec l'Allemagne Dix-huit coups de fusil ont été t}rés dimanche à la frontière, à Eydkulmcn, par les cosaques de garde. Du cûlé allemand, on prétend que les casaques ont fait usage de leurs armes con tre dix officiers russes qui tentaient de déser ter. Du côté russe, on assure que les coups oni été tirés sur des Allemands qui voulaient pas ser la frontière sans passeports. GRECE Pas d'entrevue des présidents du conseil 'M. Venizelos, président du conseil des ministres de Grèce, ayant appris à Munich l'état de tension des relations entre l'Autriche et la Serbie, a fait connaître au grand-vizir qu'il avait le regret de 11e pouvoir continuer son voyage sur Bruxelles, obligé qu'il était de rentrer a Athènes. M. Venizelos a quitté Munich. TURQUIE Appel dea conscrits Le consulat de Turquie à Paris fait savoir que l'appel des conscrits nés en 1894 aura lieu avant le délai prévu. Ces conscrits sont mis en demeure de rentrer en Turquie. Nouvelles de l'Étranger A la Bourse de Paris Une manifestation assez violente s'est produite hier à la Bourse de Paris. A midi, M. Rosenberg, banquier viennois,qui a récemment fait de grosses opérations sur la rente française, se trouvait dans son box (portant le n° 23,-, entre le box de la Banque russe du commerce et de l'industrie, et le boxe de la Banque russo-asiatique), quand des cris hostiles furent poussés à son adresse. Une cinquantaine de jeune gens se sont précipités vers le box de M. Rosenberg en criant « Allez-vous-en! » Comme les manifestants, qui avaient envahi le hall réservé à la corbeille, se faisaient plus menaçants, M. Berthelot,com-missaire spécial, appela des gardiens de la paix, puis des gardes municipaux. Bientôt arrivaient MM. Hennion, Chanot et Guichard, et M. Rosenberg a quitté la Bourse, pendant que la foule criait : « A Vienne, Rosenberg h. Quelques arrestations ont été opérées, mais n'ont pas été maintenues. La natte des Chinois Il y a ejuelques jours, un décret du ministre de l'Intérieur de Chine, enjoignait à tous les Chinois qui ne l'avaient pas encore fait, de couper leurs cheveux sous peine d'une punition sévère.. Ce décret spécifiait, en outre, que les patrons et employeurs seraient rendus per-s oap-ç^lQniP.DA 1 OJ> dans la rédaction de la nouvelle Constitution provisoire, s'est élevé contre ce décret qui, dit-il, consacre une atteinte à la liberté individuelle proclamée par la dite Constitution. Le président Yuan Shi Kaï a transmis la protestation de son conseiller au ministre de l'Intérieur en le priant de l'étudier et d'y donner la suite qu'elle comporte. nqsIEchos Elu vtie d'éventualités graves Le Roi a eu hier après-midi une longue conférence avec le ministre de la Guerre et aussi avec celui des Affaires étrangères. Un conseil des ministres a été convoqué d'urgéneë lundi, à 8 heures du soir, au Palais de Bruxelles, èt s'est tenu sous la présidence du tloî. La situation internationale a été examinée et diverses mesures ont été prises d'urgence. Le conseil des ministres à pris fin à 10 h. 25.tous les membres du gouvernement étaient présents. A 10 il. 30, lé Roi a quitté en automobile le palais de Bruxelles pour rentrer au château clé Laeken. En attendant, d'autres mesures, il a été décidé que la sixième division d'armée,comprenant les troupes de la garnison de Bru xelles ne partirait pas pour Arlon où elia devait aller faire ses tirs annuels. , * * Contre la guerre Le comité international socialiste se réunit demain à Bruxelles pour décider de l'attitude à prendre en présence du conflit austro-serbe. Le soir, il y aura un grand meeting, au Cirque royal pour protester contre la guerre. On annoncé que parmi les orateurs inscrits à ce meeting figureront MM. Jaurès Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 70 M PLUS FOKTE Grand Roman PAR lioSses-l On n'est pas des banquiers ni des belles mac/ames! Nous n'ayons pas chez nous les parfums d'un boudoir de cocotte! Voilà la petiote! Etendue sur son lit de haillons, son mignon visage boursoufflé, crispé, déformé, couvert de bosses, de meurtrissures, de marques livides rouges, les lèvres ensanglantées, gisait la petite Tamara. Ses yeux étaient ouverts, mais ternes, fixes, comme éteints. • Ses bras frêles pendaient inertes le long de son corps rigide. Elle ne faisait aucun mouvement. Seul, un bruit étrange pareil à un râle île l'agonie s'échappant à travers ses dents serrées, disait qu'elle était encore vivante. Etait-ce bien là cette fillette qui quelques jours auparavant s'ébattait, exubérante et joyeuse, dans les vertes allées du Parc Monceau?Un frisson secoua Yvonne Lambert. D'un geste irréfléchi elle porta la main à ses yeux, comme pour leur elérober la vue de ce spectacle. Eles-vous satisfaite, madame la vicomtesse? demanda la veuve Anaïs. Yvonne redressa îr- front, et la regardait avec iii• ! igna tien: — Qu'avez-vous fait, malheureuse! mur lYlllMn 4 - — Dans quel état avez-vous mis cette er fant! . — Je Féduque!... Mais une mauvaise têie elle refuse de manger et ne veut pas se le ver... Toujours elle vous reluque avec des yeu? c'est déplaisant à voir au possible! On croirait qu'elle est devenue idiot< Aussi, pan! pan! Et l'ignoble mégère exquissa un geste c la main. — Quoi! s'écria Y'vonne, voùs avez ~os porter la main sur elle. — Des caresses!... à peine une légère co rection. Elle criait trop après sa maman, c'éta dangereux pour vous, ma belle, autant qi pour moi! — Vous l'avez frappée! Ne vous avais-pas défendu de lui faire le moindre mal? La femme Bartel vint se camper deva: Yvonne et, mettant les poings sur les ha ciies, la regardant avec insolence: — Défendu?... Vous avez à me défend quelque chose, vous, vous? ' Ah! la bonne histoire! Cette enfant m'appartient, j'en fais do: ce qu'il me plaît! Yvonne Lambert ne répondit rien. Saisie d'horreur, ele pitié, de remore elle s'approcha de ia sordide cou ho et s genouilant, regarda longuement la pet: martyrisée. Ôïi! ce pauvre visage, si étra,ngome : semblable à celui de sa propre fille, çu'ét; ! devenue sa grâce enfantine? i Quel abominable martyre elle avait | subir, mignonne créature, qui jUsqu'ale n'avait connu que les tendresses, les soi et la sollicitude de ses parants, pour Sa. propre mère aurait peine aujoi rl'l-ini •> ln »,o/,nnn.r:îilT,p. ouvrage à elle, Yvonne Lambert! Pour satisfaire une criminelle et auda- • cicuse ambition, elle n'avait pas craint de livrer cet être inoffensif et désarmé aux sévices d'une infâme Ecélérate! Prenant alors une dos menottes, meurtries et la portant à ses lèvres, Yvonne la couvrit de baisers. Des towcsils de larmes ruisselant âe ses 6 | yeux tombèrent sur la petite tête rasée'. ' — Ecoute-mol, mon entant, murmurn-t-elle dans un sanglot. I-- Ce n'est pas moi qui t'ai maltraitée... Mais, toujours immobile, Tamara deméu-it rait silencieuse, insensible aux paroles, le commo aux larmes et aux caresses de la jeune femme. je Fallait-il, cédant à un mouvement d'humanité, la restituer à ses parents, renoncei it à toutes ses espérances, aux projets si long-il- temps caressés? Non; ce sacrifice était au-dessus de se; :-e forces. Mais, pensait Yvonne, il serait peut-êtr< facile' de la placer à l'étranger', chez quel lc qu.es braves gens qui consentiraient à l'éle ver. Yvonne se chargeait des frais. 's, Oui., oh! oui, car elle ne voulait ^>as d'ui a" tel remords. ie Elle se leva, et s'adressant à Bartel: — Ecoutez, dit-elle, j'ai changé-d'idées ai nt sujet de cette enfant. Lit Je ne Veux pas la laisser chez vous. Là veuve Anaïs la regarda avec un éton :iû nement mêlé de fureur. us — Vous vouiez la reprendre?... Devenei ns vous folle? .ro .Mi cai vous imaginez-vous que non avons risqué ie bagne pour que vous rer ir- diez la gosse à ses parents? Siovnii-PA riflvrp rmo VflllS l£c nr>7 1a nriv n'ai nullement l'intention de vous parler de votre salaire. , Vous devriez être enchantee de vous en débarrasser! . La femme Bartel partit d'un long et silencieux accès de rire. Puis, d'une voix qui fit frissonner \von-i ne: — Vrai, voi 13 êtf?s naïve, ma belle petite dame! , . . Vous croyez ddnc que c'est uniquement pour vos cinquante mille francs que je prends la charge de l'enfant! Ne vous êtes-vous pas dit que j'aurais pu ■ m'enrichir en vous trahissant? i — Je ne vous comprends pas? i Mince «l'intelligence!... Si demain je i rapportais n .i-niême l'enfant à ses parents, je toucherais une récompense honnête; plus d'argent sans doute que ce que ; vous me donnez? — Quoi... Vous aviez cette intention?... ; . balbutia Yvonne. j Eh non! regardez-moi plutôt l'enfant. : Est-ce une môme qu'on veut rendre à se ■ i mère? - i Puis s? rapprochant de la jeune femmf j et d'une voix r au que: i — Moi, j'ai des raisons pour vouloir h i garder, et je ii\ garderai! — Quelle' raison? . ! — C'est mon secret. Vous ai-je demandé h i ! Vôtre? | De quoi vous mêlez-vous donc? Yvonne n'osa protester. Une horrible sensation de honte et d'itn puissance In suffoquait. ,- ,— Berce'ndons dans ma chambre! fit 1 femme Bartel. s ! précédée d'Yvonne elle sortit du ga - ' letas. j Un instant après elles se trouvaient toi 9 i : oc; ripiiv rians ia chambre à. coucher de 1 Anaïs prit une chaise, s'assit devant la table au tapis rouge, mit ses lunettes et s'adressant à Yvonne demeurée debout: — Les bons comptes font les bons amis, ma belle dame; payez! En silence Yvonne ouvrit son sac et sortit les cinquante mille francs. L'autre, redevenue mielleuse, les plaça devant elle, puis mouillant son doigt, compta et vérifia l'un après l'autre les billets de banque. — Ca y est, fit-elle. A présent faut-il vous remettre les frusques de l'enfant? — Mais certainement! exclama la jeune femme. Où sont-elles? — Je vais vous les apporter tout de suite. Mais d'abord discutons le prix. — Comment! les cinquante mille francs ne vous suffisent pas? —- Pardon, faites excuse; c'était le prix de l'enlèvement. Je ne puis vraiment donner les nippes par-déssus le marché. — Bien! bien! apnortez-les donc vite, je paierai tout ce que vous voudrez! La femme Bartel alla fourrager dans une commode et en sortit un paquet. Elle le défit et en déploya le contenu sui la table. C'étaient du linge d'enfant, en fine batiste, une petite robe brodée, une ceinturi «le moire rose, un mantelet de soie, des bai blancs à jour, de mignons souliers moi-dorés.Toute la défroque de la pauvre Tamara i — Quel est. votre prix? demanda Yvonne — Cinq cents francs, ma chère, une mi sère! Voyez, «.'es! «lu beau et du chenu. Sans répondre, Yvonne Lambert posa su la table cinq billets de banque. un paquet de ses nouveaux achats. Elle avait hâte de partir, de quitter au plus vite cette maison hantée de crime! — Tout? Non pas. J'ai encore une surprise que j'ai gardée pour la bonne bouche. C'est un objet de liante valeur, pour lequel il ne faut pas marchander. — Montrez-le moi! La femme Bartel tiia alors de sa poche line chaînette en or, à laquelle était suspendue une croix byzantine, curieusemnt ouvragée. — Un bijou de famille, sans doute; quelque croix.de baptême? Je vous le cède pour mille francs, pas un sou de moins! Sombre, farouche, et maintenant silencieuse, Yvonne paya et sortit. La veuve Anaïs l'accompagna jusqu'au seuil de la boutique. Et alors, l'oeil dur et menaçant, la voix impérieuse: —- Vous connaissez trop bien le chemin de l'hôtel du Coq Gaulois. Je vous engage, dans votre intérêt, de l'oublier, ma belle. Ést-ce compris? XIV LES CGNBOLEANCES D'IRENE Muit,heures étaient déjà sonnées quand 1 i «mile Lambert rentra chez elle i — M. Frémont est-il arrivé? demanda t-elle an valet de chambre. Non, madame la vicomtesse, M. le baron a fait dire par son groom Tom Will qu'il ne pouvait dîner aujourd'hui chez madame. Mais il viendra plus tard dans la soirée. Puis, s'approchant de sa maîtresse, le do-r mestique ajouta d'une voix émue: — L'hôtel Frémont est tout en nieurs.

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This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

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