Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 25 May. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 18 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/fq9q23rt83/
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jjwnciï 3SÎ Hlai CII*Q CQGIVXIMKS 8DK année K» 14S Le Nouveau Précurseur ABOisrTsnEnvrEisrTS i ^.rrroa un an 12.00 fr. ; six mois 6.50 fr.; trois mois 8.50 fr. WStkiîR. * 15.00 fr.; - 8.00 fr.; • 4.B0 fr. pTBBIBUB, „ 82.00 fr.; » ib'.OO fr.; » 8.00 fr. PPrcFNtBOUka, " 32.00 fr.; « 16.00 fr.; » 8.00 fr. SpOSTALb, . 48.00 fr.'; . 21.00 fr.; . 10.60 fr. Tout ibonnement 3» poursuit jusqn'i refus îorm«L ON s'ABONNE & Anverg au biumu du Journal et dam tous le« bureaux des «jtes en Belgique. JOURNAL DU SOIE TÉIÉPHOIES { Jgffiitio*: R'»«4 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. iA-Krisroisr cas s _• OJtcmADua.lape«teBgme. fr. 0.30 I Réclames, la ligne. ? ï fr. î .so » 1 à 4 lignes - » 1.00 Faits divers, la ligne. . » 2.50 FnOKCîtaES, la ligne . . » 0.60 I Chronique Anvers . . . » 3.00 Les annonces de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par F Agence Havas, 8, place des Martyrs, à SrucceUes, £, Place de ( b Bourse, à Paris, et 20, Hiah Eolbom, à Londres. LES ÉLECTIONS D'HIER La défaite cléricale Les élections d'hier constituent pour le rouvernement une cinglante défaite. Non seulement son parti a perdu deux ..«es dans le Limbourg, mais dans les miatre provinces dont les électeurs ont été Insultés, il a réuni moins de voix qu'aux élections de 1912 et cela malgré l'augmentation marquée du nombre des votes vala- l'on ait toujours que c'est sur le pays flamand que les cléricaux doivent compter mur assurer leur pouvoir. Or, des quatre Lances consultéès.les deux, flamandes ont jnarqué le plus fort recul dans les voix clé-rieales.La Flandre orientale leur donne 17,874 votes de moins qu'en 1912 et le Limbourg 5P34 chiffre équivalent au précédent étant donne le nombre des électeurs de chacune de ces provinces. Dans les deux provinces wallonnes, le recul des cléricaux est moins marqué. Dans le Hainaut, il est de 1,841 voix et dans la province de Liège de 2,772 voix. En total le recul est de 28,321 voix. Ce qui est remarquable, c'est que ce recul, plus accentué dans les provinces flamandes, s'est produit dans toutes les parties du pays qui ont été consultées. Malgré l'augmentation de la population qui entraine une augmentation du nombre des voix, les cléricaux n'ont obtenu en 1914 plus de votes qu'en 1912 que dans trois a'rrondissemenths, et encore ces augmenta-lions sont-elles minimes. A Huy-Waremme le gain se chiffre par S9 voix, A Soignies par 622. A Mons par 1,701. Partout ailleurs le recul est marqué. A Charleroi, il est de 1,355 suffrages. A Thuin de 1,036. A Tournai-Ath de 1,793. A Liège de 1,337. A Verviers de 1,524. Et le recul devient énorme dans le pays flamand. A Haisselt-Saint Trond, il est de 2,587 votais.A Tongres-Maeseyck, il est de 3,247; ce qui fait plus de 8 p. c. pour ces arrondissements sur les chiffres de 1912. Tous les arrondissements de la Flandre orientale marquent le même recul. Il est: A Gand de 5,545 voix. A Alost (]/; 5,625. A Audtîïiarde de 2,089. A Saint-Nicolas de 3,177. A Termonde de 1,438. Soit un recul total de 17,847 voix dans cette seule province. Cest la réprobation formelle de la politique cléricale. C'est la réponse du pays, même des provinces flamandes au vote de la loi scolaire.C'est la condamnation de la nouvelle loi des couvents. ZEDE. Les résultats Voici les résultats complets des élections d'hier, comparés à ceux de 1912. Les élections ont eu lieu dans les provinces du Limbourg, de Liège, du Hainaut et <le la Flandre orientale. Etaient sortants: 44 députés cléricaux, dont M. Daens; 25 socialistes et 19 libéraux. Ont été élus: 42 cléricaux, dont M. Daens; 26 socialistes et 20 libéraux. Voici les résultats par province: FLANDRE ORIENTALE GAND. — 12 candidats à élire. Sortants: ' catholiques, 3 libéraux, 2 socialistes. Ont obtenu en 1912: Catholiques 87,786 Libéraux 39,256 Radicaux-socialistes .... 22,899 Dissidents 2,643 Résultats de 1914. Cléricaux 88,281 Libéraux 42,987 Socialistes 24,242 Dissidents 1,536 Flamands 4,165 Les cléricaux perdent 5,000 voix, les libéraux en gagnent 3,700 et les "socialistes 1,500. Statu quo. SAINT-NICOLAS. — 4 candidats à élire. Sortants: 3 catholiques, 1 libéral. En 1912: Catholiques 42,754 Libéraux 11,986 Résultats de 1914: Catholiques 39,577 Libéraux 14,298 Dissidents 1,700 | Stuta quo. TERMONDE. — 4 candidats à élire. Sortants: 3 catholiques, 1 libéral. En 1912. Catholiques 32,318 Libéraux 11,226 Démocrate(s-chrétiens .. 1,478 Résultats de 1914. Catholiques 30,870 Libéraux 12,849 Démocrates 1,063 Socialistes 1,693 Statu quo, ALOST. — 4 candidats à élire. Sortants: 2 catholiques, 1 libéral, 1 daensiste. En 1912: Catholiques 41,402 Libéraux 12,811 Démocrates-chrétiens ... 12,735 Dissidents divers 305 Résultats de 1914. Cléricaux 35,777 Daensistes 20,058 Libéraux 11,084 Socialistes 3,830 AUDENARDE. — 3 candidats à élire. Sortants: 2 catholiques, 1 libéral. En 1912: Catholiques 23,876 Libéraux Il,828 Démocrates-chrétiens ... 747 Résultat de 1914: Catholiques 21,787 Libéraux 14,922 Statu quo. HAINAUT MONS. — 7 candidats à élire. Sortants: 4 socialistes, 2 catholiques, 1 libéral. En 1912: Socialistes 54,335 Catholiques 31,502 Libéraux 23,324 Résultat de 1914: Libéraux 23,553 Socialistes 56,001 Catholiques 33,203 Statu quo. SOIGNIES. — 4 candidats à élire. Sor-tants: 2 socialistes, 1 libéral, 1 catholique. En 1912: Cartel 42,676 Catholiques 27,630 Résultat de 1914: Libéraux 15,431 ' Socialistes 28,908 Catholiques 27,667 Statu quo. TOURNAI. — 6 candidats à élire. Sortants: 3 catholiques, 2 libéraux, 1 socialiste. En 1912: Cartel 56,999 Catholiques 46,930 Dissidents 856 Résultats de 1914: Catholiques 45,126 Libéraux 35,006 Socialistes 26,463 Statu quo. CHARLEROI. — 11 candidats à élire. Sortants: 6 socialistes, 3 catholiques, 2 libéraux.En 1912: Cartel 126,921 Catholiques 50,695 Dissidents 579 Résultats de 1914: Libéraux 30,534 Socialistes 100,108 Cléricaux 49,360 Statu quo. THUIN. — 3 sièges. Sortants: 1 catholique, 1 libéral, 1 socialiste. En 1912: Cartel 38,329 Catholiques 23,098 Résultats de 1914: Catholiques 22,062 Libéraux 19,094 Socialistes 20,949 Statu quo. PROVINCE DE LIEGE LIEGE. ■— 13 sièges. Sortants: 6 socialistes, 4 catholiques, 3 libéraux. En 1912: Socialistes 91,791 Catholiques 56,489 Libéraux 39,986 Résultats de 1914: Cléricaux 55,152 Socialistes 88,829 Libéraux 47,128 Statu quo. Il est à remarquer que sur 1912, les cléricaux perdent 400 voix, les socialistes 1800; mais les libéraux en gagnent 7,200. HUY-WAREMME. — 4 sièges. Sortants: 2 catholiques, 1 libéral, 1 socialiste. En 1912: Cartel 39,624 Catholiques 29,844 Résultats de 1914: Cléricaux 27,933 Libéraux 13,521 Socialistes 28,745 M. Giroul, libéral, échoue au profit de M. Wauters, socialiste. Les cléricaux perdent 1,900 voix. VERVIERS. — 5 sièges. Sortants: 2 catholiques, 2 socialistes, 1 libéral. En 1912: Cartel 34,622 Catholiques 30,645 Résultats de 1914: Cléricaux 28,607 Socialistes 21,076 Socialistes dissidents ... 622 Libéraux 16,266 Statu quo. LIMB0UR8 HASSELT. — SAINT-TROND. — 3 sièges. Sortant^: 3 catholiques. En 1912: Catholiques 29,794 Libéraux 8,174 Résultats de 1914: Cléricaux 27,574 Libéraux 11,460 M. Peten gagne 3,286 voix sur le résultat de 1912 et est élu avec un excédent de 1,702 voix. Un clérical est éliminé. TONGRES-MAESEYCK. — 4 sièges. Sortants: 4 catholiques. En 1912: Catholiques 43,758 Libéraux 10,070 Résultats de 1914: Cléricaux 39,819 Neven 15,046 M. Paul Neven gagne 5,000 voix sur le résultat de 1912. Un clérical est éliminé. Au Dehors ANGLETERRE Bu pétrole pour laflotte On annonce que le gouvernement anglais a icheté pour 2 millions 200,000 livres d'actions >rdinaires de l'Anglo-Persian Oil Cy et pour 00,000 livres d'Obligations /.le. la memè Compagnie. t'âchât deviendra définitif dès que le Parlement l'aura ratifié. Grâce à ce secours du gouvernement,la Com->agnie pourra étendre ses canalisations sou-erraines, développer ses raffineries de perde; elle sera en mesure d'execùter de vastes lontrats s étendant sur plusieurs années, qu'el-é conclura avec le gouvernement parallèle-nent avec l'opération financière qui vient l'être indiquée. L'Anglo-Persian Oil Compagny a été fondée ;n 1909 pour exploiter les pétroles persans, a 'exception des sources pétrolières comprises lans cinq provinces. Le résultat de l'opération lera de faire du gouvernement anglais le vénalité maître de la compagnie. Cette initiative lu Cabinet de Londres (pour .trouver un précèdent il faut remonter jusqu'aux achats des ictions de Suez en 1876) indique qu'il entend s'assurer en Orient les approvisionnements de pétrole réclamés par la flotte. C'est dans ce ; même esprit qu'au cours des négociations avec ! la Turquie, le gouvernement anglais s'est fait promettre de vastes monopoles en Mésopota- i mie, en Aarabie et en Anatolie. Echec d'un ministre M. Masterman, chancelier du duché de Lan-caster, a échoué pour la seconde fois à Ips-wick dans l'élection à la Chambre des communes qui a eu lieu samedi. Les conservateurs gagnent le siège. FRANCE La réponse de M. Poincaré Dans un discours qu'il a prononcé hier, à Lyon, M. Poincaré a défini le rôle du président de la République, qui doit demeurer étranger aux inévitables divisions d'une libre démocratie et rester le président de tous les Français. Le président doit tâcher de considérer les questions qui se présentent à lui exclusivement au point de vue français. C'est une réponse directe aux journaux qui veulent que le président use de prérogatives pour faire choix d'un ministère déterminé. L'abbé-maire L'abbé Lemire a été élu hier, maire d'Ha-zebrouck et M. Bonté, ex-gérant du «Cri des Flandres», a été élu premier adjoint. SUEDE La défense du pays Le gouvernement à déposé samedi au Riks-dag son projet de réforme de la défense nationale. Ce projet prévoit l'obligation du servi-! ce militaire entre vingt et quarante-deux ans. ; Jusqu'ici, la loi prévoyait le service militai-| re de vingt et un à quarante ans seulement. La ! période d'exercices pour l'infanterie est fixé à trois cent-quarante jours. L'armée sera ren-i forcée ainsi qtle Tes réserves. La flotte comprendra huit cuirassés' du type du cuirassé «Sie-rige» et seize'contre-torpilleurs. A Hernoesârîdj ! il sera établi un point d'appui pour la défen-| se de la côté septentrionale de la 'Suéde, j Les dépenses totales sont fixées à 63 mil-I lions de couronnes pour la défense terrestre et à 30 millions de couronnes pour la défense sur mer. Cette année le gouvernement demandera 55 millions de couronnes. En outre, il est . prévu un impôt militaire unique sur les gran-, des fortunes. Le produit de cet impôt est évalué 75 millions de couronnes. ALBANIE Le prince de Wied La semaine dernière, le prince de Wied a cru devoir se réfugier sur un navire italien av.oc sa femme et ses..enfants de crainte des insurgés qui marchaient sur Durazzo. | Plus tard, avec la princesse il est descendu ; à terre et s'est réinstallé dans sa capitale, sous la garde de marins autrichiens et italiens. Le prince, inquiet, avait demandé aux puis-| sances de lUi envoyer une garde du corps im | ternationale à prélever sur le contingent qui monte la garde à Scutari depuis que les Monténégrins l'ont évacuée. Mais il n'a pas eu le temps d'attendre la réponse des puissances. Les Malissotes qui étaient venus à son appel, ayant refusé de marcher contre ies insuîgéS; en déclarant que leur seul devoir était de défendre le prince, Guillaume de Wied s'est réfugié sur un navire étranger. Les insurgés Les insurgés semblent être très nombreux. ( Ils se sont emparés d'officiers hollandais commandants les gendarmes albanais et, sous me-| nace de fusiller les prisonniers, ils exigent une ; entrevue avec le prince de Wied et la promesse j dé né jias être poursuivi. A Durazzo Le^rebelles sont prêts à attaquer la ville de Durazzo, Il est probable que cette attaque a déjà ëti lieu. Déclaration d'Essed pacha Intervewié par la «Tribuna» avant que les nouvelles relatives., aux derniers, événements fussent connues, Ëssad pacha déclara qu'il avait accepté d'être le fidèle serviteur du prince. Il exposa ensuite les difficultés qu'il rencontra pour réprimer les premières manifestations, la gendarmerie hollandaise entravant : son action dans la crainte qu'il ne se servit de l'armée pour satisfaire ses ambitions. Essad pàGha obtint même du prince, un décret limi-: tant les pouvoirs de la gendarmerie hollan-I daise, mais avec prière de ne s'en servir qu'en S cas de nécessité absolue. ! Essad pacha affirme qu'il avait la plaine confiance du prince qui venait se promener dans BêS propriétés, il raconta ensuite l'assaut de sa maison dans laquelle il se tenait pacifiquement avec sa femme et dix-sept personnes. En terminant il montra l'importance de la question religieuse dans les derniers événements. Les nationalistes albanais rêvant d'une Albanie libre de toute protection ne sont qu'une cinquantaine à peine et il n'y a pas lieu de. s'en préoccuper. Informé de ce que les insurgés's'étaient emparés de Tirana, Essad pacha s'écria: « C'est la fin de l'Albanie » ETATS-UNIS Pour la paix MM. Bryan et Jusserand, ambassadeur de France, se sont virtuellement mis d'accord sur les conditions d'un traité d'arbitrage et de paix. Les deux pays, en cas de différend surgissant entre eux, s'engagent à ne pas ouvrir les hostilités dans un délai d'une année pendant lequel il serait fait une enquête sur leur désaccord. Le traité est semblable à celui qui a été signé avec les Pays-Bas. On attend la signature prochaine d'une convention pareille avec l'Angleterre. MEXIQUE Une ville pillée On dit, au quartier général du général Car-ranza, que les fédéraux ont pillé la ville de Satillo avant de la quitter. La région pétrolifère menacés Le «Daily Mail» reçoit une dépêche de New-York disant que les rebelles de Tampico ont saisi la propriété d'une compagnie pétrolifère. Il est possible qu'ils s'emparent également d'autres propriétés appartenant à une deuxième compagnie sous prétexe que son propriétaire a aidé les fédéraux. SAINT-DOMINGUE Révolution vaincue Selon des avis -reçus du nord la révolution serait virtuellement terminée. HAÏTI Une concession aux Etats-Unis Le «New-York Herald» annonce que des capitalistes,, américains, représentés par M. Lewis Nixon, l'armateur new-yorkais, ont obtenu du gouvernement haïtien le bail pour quatre-vingt-dix-neuf ans du Môle-Saint-Nicolas, cette position navale si convoitée du nord d'Haïti et qu'on disait avoir été demandée par - l'Allemagne. ; La concession comporte de grands avahtà-; ges commerciaux et autres d'autant plus appréciables que Môle-Saint-Nicolas est le meilleur port sur la route des Etats-Unis, du Canada et du nord de l'Europe au canal de Panama. -a*-»--®- Nouvelles de l'Étranger Le procès de Mme Caillaux Les débats de l'affaire Caillaux passionnent le Palais et même le public. Déjà, de nombreux amateurs Songent à retenir leurs fauteuils pour assister aux débatê, et s'il faut en . croire les stagiaires qui ne respectent rien, \ certains gardes du Palais commencent à pren-! dre les commandes. Presque sous les yeux du : brave commandant militaire, qui, naturellement, ne s'aperçoit de rien, ils discutent froidement les prix. Pour assister à toute l'affaire (une place assise), ce sera mille francs; à une audience, cent francs; pour apercevoir cinq minutes l'accusée,- un louis. Un avocat cohte qu'un garde-lui faisait l'autre jour cette confidence: — Avec deux affaires comme celle-là, je ferai une gentille petite dot pour ma fille. Mais c'était sans doute une simple plaisanterie. Les gardes du Palais sont incorruptibles et ies Stagiaires gens facétieux. Le «Vaterland» Nous avons dit vendredi quelles difficultés i le «'Vaterland», le nouveau paquebot de la Hamburg-Amerika Liriie a eues, pour entrer • dans le port de New-York. Il a fallu un travail de 4 heures et l'aide de : 25 remorqueurs pour mener le «Vaterland» à : sa place. j Voici des détails supplémentaires de cet a'c-1 costage, qui restera dans la mémoire des gens \ de mer: 1 Les embarras du colosse ont commencé lors-qu'il est arrivé devant le pier d'Hoboken, à j 9 h. 1/2 du matin. Quinze remorqueurs étaient ! occupés à le faire évoluer pour le guider dans ; la passe, quand une allège remorquée s'esl m&e entre le «Vaterland» et le pier, de sorte qu'il a dû se laisser aller à la dérive pour éviter une collision. Un nouvel essai fut vain, l'effort des remorqueurs ayant été contrarié par le vent et .la marée; on dut ajouter dix autres remorqueurs, et le «Vaterland» fut fi nalement amarré à 1 h. 1/2. Les Icebergs On signale de nouveau la présence de glaces flottantes dans l'Atlantique. Le capitaine du steamer américain «Miami» en a rencontré beaucoup et les a signalées au «Vaterland», par la télégraphie sans fil. Grâce à cet avis le grand paquebot hambourgeois a pu éviter le danger en portant sa course à 30 milles au Sud. Régates de Kiel Le yacht de l'empereur allemand, «Meteor», a battu le: aCécile», à la course à la voile. Samedi, une terrible tempête a éclaté dyns la baie de Kiel. Au moment où avaient lieu les régates réservées aux embarcations des navires de guerre, deux cutters ont chaviré. Cinq hommes se sont noyés. Le tremblement de terre en Sicile Le directeur de l'Observatoire de Catane, le professeur Ricco, fait connaître que le dernier tremblement de terre a été circonscrit à une zone' très limitée de la campagne. Les maisons des paysans qui se sont écroulées étaient généralement de mauvaises constructions. La ville de Catane, bâtie solidement sur un vol élevé, n'a. subi et ne pouvait subir aucun dommage. Les instruments de l'Observatoire ont été très peu troublés. Un se-andale policier à Odessa Un scandale policier analogue à celui de New-York vient d'éclater à Odessa. Des inspecteurs de police auraient prélevé un tribut annuel s'élevant à 215,000 francs sur les maisons de jeux de la ville. Un officier attaché au préfet de police ayant commencé l'enquête fut menacé de mort. Loin d'être effrayé, il redoubla ses efforts. On l'invita alors à un déjeuner amical et on lui offrit de partager les bénéfices. L'officier se fit remettre pour quelques heures la liste des maisons ayant payé le tribut. Cette liste, photographiée, se trouve maintenant entre les mains du ministre. NOS ÉCHOS Silhouette Quelque chose de surnaturel se dégage d'elle, et on ne s'étonne plus de l'épithète «divine» que lui donnèrent les princes du verbe. Des cheveux blonds, d'un blond étrange et fauve, font une auréole autour d'un front qu'habite la génie. La bouche frémit, de cé frémissement nerveux' de ceux qui aiment la vie, et qui, partant, aiment la souffrance. Des bagues serpentent autour des doigts, qui semblent agités de continuelles fièvres. Tout à l'heure, le geste large froissera la fraîcheur pure d'un lys qui, parmi tant d'autres fleurs délicieuses, l'entourent de leur grisant parfum. Toujours encore son sourire fascine. La foule ressent un tremblement soudain, des coeurs battent, des yeux pleurent. Le remous lui-même, cette agitation de la masse devant quelque apparition de beauté, le remous s'est tu. On ne. respire plus, on ne bouge plus, tous les yeux sont fixés sur la rébellion de quelques folâtres mèches d'or qui descendent capricieusement sur un front d'illuminée. C'est le silence de l'adoration devant la déesse: Sarah Bernhardt est là. Soudain, un invisible orchestre prélude. Une dame chante: «Mijn Moederspraak, wat klinkt gij schoon!» La grande apôtre de la langue française ne comprend pas; mais on lui a dit que c'est par ce chant que les Flamands déclarent leur amour pour leur langue à eux. Alors, Sarah, lentement, noblement, se lève. Ses grands yeux se voilent: elle respecte cette poétique révélation: elle comprend. Elle restera debout jusqu'à la dernière note. C'est un peuple qui parle, il faut qu'elle s'incline. Elle aura pensé, sans doute, à cette scène de IVAiglon» dans laquelle le duc de Reichstadt écoute le langage fruste de ce grognard de l'Empire qu'est Flambeau; le duc de Marmont dit au fils de Napoléon: ((Vous n'allez pas ainsi recouter jusqu'au bout?» Et l'Aiglon de répondre, en se levant: «Non, vous avez raison: pas ainsi, ' mais debout!» i ■„ ■ Feuilleton du «Nouveau Précurseur»» 22 Ù PLUS FORTE Grand Roman PAR Robert 8AÏMVILLE Ses murs en granit rose, coupés de pilasses en marbre blanc, sa toiture plate, à 1 italienne, toute adornée de divinités Pom-Padour, son jardin, une masse incandescente et parfumée de fleurs, — véritable orgie de parfums et de couleurs,— avaient dès le premier jour séduit Angèle. Elle était venue s'y reposer des fatigues 5ue lui causaient ses corvées officielles. Et c'est dans cette villa qu'était née son rée ' *a Pe^e Tamara-Alexandrine-Dési- Or, ce jour-là, le 28 juillet, on célébrait à Nikolksky, le baptême dn nouveau-né, âgé aèJa de trois semaines. U baptême devait se faire selon les rites ae 1 église orthodoxe. Un sait que les légères différences qui séparent l'église d'occident de l'église oriente consistent seulement en questions dis-ipunaires; les dogmes fondamentaux sont "Mentiques dans les deux cultes. rath r* *ou*' Pr^re> qu'il soit orthodoxe ou atholique, a l'autorité nécessaire pour ad-unstrer les sacrements aux fidèles des ùeu* églises. La naissance de la jeune Tamara avait quelque bruit à la cour. gp °}îr témoigner ses sympathies françai-twi»\einPereilr de Russie avait voulu être Parram de l'enfant. loi n <tr ^f^rence pour le protecteur de la Mtaodoxe, les Rochebriant avalent de mandé à un prêtre russe de bénir la cérémonie.— Au nom du Père, du Fils et du Saint-Espr't! s'écria d'une voix forte et solennelle le père Anathase et sa main droite, hiérati-quement levée, traça dans l'air un large signe de croix. Superbe dans sa chape de brocart d'argent, sa chasuble toute miroitante de broderies d'or et sa mitre de velours violet, le père Athanase se tenait debout devant le font baptismal, dans le salon du rez-de-chaussée, transformé en chapelle. C'était un beau gaillard à longs cheveux bouclés, à la barbe flottante, au regard débonnaire et mystique, qui ressemblait à une vivante incarnation d'une icône bysantine. Le salon présentait ce matin-là un aspect-à la fois mondain et sacré. C'était d'abord le prince et la princesse Wôrorizoff, chargés de-représenter les souverains russes. A côté d'eux, tout enveloppé de dentelles et de mousseline, sommeillait le nouveau-né entre les bras de la niania (nourrice), une belle et robuste paysanne moscovite, à la face réjouie sous un diadème enrichi de perles, revêtue de son flamboyant costume national: corsage de velours, chemisette de batiste à manches bouffantes galonnée de rouge 'et de bleu, jupe écarlate, tablier blanc ajouré d'entre-deux, scintillant de paillettes d'or et couvert de broderies multicolores.Venaient ensuite les la Rochebriant. Lui, correct, froid, guindé, ayant peine toutefois, à réprimer le sourire sceptique qui par moments effleurait sa lèvre railleuse.Elle, très émue, embellie par le prestige qu'imprime la maternité triomphante. Sa toilette de surah blanc, d'une élégance sobre, s'harmonisait avec les tons nacrés de son teint et la bleue douceur de ses yeux. Puis c'étaient les invités, des membres ds l'ambassade de France en frac, des chambellans de la cour chamarrés de pla-ques et de décorations, des militaires èh ; grande tenue au bonnet d'astrakan noir ou blanc, suivant leurs grades, aux larges épaulettes tombant en torsade d'or sur là tunique verte. Les femmes aussi étaient en grand nombre.Des baronnes courlandaises, blondes, plantureuses, l'oeil clair, le teint fleuri, le corsage rebondi. Des natives de l'Ukraine ou Petite-Russie, fringantes brunettes aux yeux de braise, pétillant dans un visage spirituel. Des princesses de Géorgie dressant sous le casque de chevelures bleutées la ligne al-tière de leur profil bysantin, et laissant tomber sur toutes choses l'inquiétant éclat de leur regard fataliste. C'était encore cette créature pleine de contrastes, si déconcertante en ses attirances, à la grâce hautaine, au charme compliqué, aux yeux brûlés de passion et glaçants d'impassibilité, au sourire tantôt d'une infinie douceur, tantôt ironiquement amer, — âme insondable et profonde, cœur orageux, esprit subtil, hanté de chimères: la femme de la Grande-Russie. Et dans ce mélange de types différents, dans cet assaut d'élégance et de richesse, | une Polonaise qui se faisait remarquer par le caractère saisissant de sa beauté et l'ex-cejitricité de sa toilette. ■Elle avait environ trente ans. Grande, mince, la silhouette onrluleuse, la tête petite sur un cou un peu long, les yeux allongés aux prunelles grises étoilées d'or, se détachant sur un tein.t de neige, le profil très pur, elle avait une de ces figures qui fascinent l'attention et hantent à jamais la mémoire. Une admirable toilette. Sa robe, à traîne en crêpe vert pâle, était toute parsemée d'orchidées dans lesquelles, simulant des gouttes de rosée, s'incrutaient, des diamants. Une fichu èh point de Venise, destiné à couvrir l'ouverture trop échancrée du corsage laissait entrevoir les rondeurs de la jjôrgê. Là superbe créature pouvait se vanter H'occuper vivement l'attention de l'assistance.Les femmes la dévisageaient avec éton-nement.Elles ëchS.ngeaient des réflexions sous l'éventail : — Quelle inconvenance de l'avoir invitée! Ignore-t-il que tous nos salons sont fermés à cette créature? Quant aux hommes, ils ricanaient et se poussaient du ctsudê. — La Wandal Quel aplomb a l'ami Pierre de l'attirer chez lui! Mais il fait bien les choses .Quelle magnifique toilette. Et pendant ces chuchotements la cérémonie se poursuivait. Elle est imposante et solennelle en l'antiquité de son rite, avec ses prières datant du quatrième siècle, la cérémonie du baptême orthodoxe. Le père Athanase s'adressa au parrain et à la marraine. Ils devaient s'engager au nom de leur filleule devant Dieu. Tamara, Alexandrine-Désirée, interrogea le prêtre, avant de devenir participante de la sainteté Héritière du ciel, êtes-vous prête à rompre avec l'esprit malin? Alors, se tournant vers le couchant, région des ténèbres où règne Satan, le parrain et la marraine crachèrent trois fois pour témoigner leur mépris: — Je renonce à Satan, à ses œuvres, à son orgueil, à ses anges, à tout ce qui est à lui, répondirent-ils. Le père Athanase étendit la main sur l'enfant et, à voix forte, fit l'invocation suivante: — Q toi, Seigneur qui naquis d'une vierge, daigne accorder là gi'âcft à cgtte néophyte, purifiée de toute souillure originelle, garde-la de,tout mal, donne-lui la santé de l'âme 8t êèlie d'à corpn. On dépouilla l'enfant de SéS vêtements et le prêtre, la prenant dans ses mains, la plongea par trois fois dans le font baptismal.Cette triple immersion, antique usage pratiqué dans l'Eglise primitive, est un symbole des trois hypostases divines, emblème aussi de la naissance, de la mort et de la résurrection du Rédempteur. Puis il lui mit autour du cou une chaîne d'or terminée par une croix grecque aux angles arrondis incrustée de brillants, cadeau du tsar. Ët des paroles sacramentelles sortaient en même temps de sa bouche. — La servante de Dieu, Tamara, est baptisée au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.La cérémonie est terminée. Dans un salon voisin on avait dressé le buffet. Les invités y passsèrent. Bientôt, dans un joyeux brouhaha de voix, un bruit d'assiettes, un cliquetis de verres, un crépitement de vin de Champagne, les rires, les flirts et les caquetages allèrent leur train. On entourait la jeune mère et c'était à qui la complimenterait sur les gentillesses du nouveau-né. — Un bel enfant, votre chère petite. Tamara est née sous une heureuse étoile. L'avenir lui sourit et la vie lui sera clémente.Toujours affable, Angèle accueillait avec un sourire ces souhaits de bonheur pour son enfant. Tout à coup se détachant d'un groupe de jeunes officiers qui l'entouraient, la dame -1 aux orchidées traversa la salle d'un pas glissant et langoureux. Que je suis heureuse, chère madame. s'éci'ia-t-elle, de pouvoir moi aussi en un tel jour vous assurer de mes sympathies. Le visage souriant d'Angèle se rembrunit. D'un méprisant regard elle toisa la complimenteuse.Puis d'une voix sèche: — Vos sympathies?... Mais qui êtes-vous donc, madame? Je ne vous connais pas. Nullement déconcertée par cet accueil, l'autre esquissa un aimable sourire: — Est-il possible que vous ne me reconnaissiez pas? Je me présente: je suis la comtesse Wan-da Zrilnska. Je ne vous connais pas, ni ne désire. vous connaître, madame, répliqua Angèle avec hauteur. Et elle tourna le dos. Cette rapide scène n'avait échappé à personne.D'ailleurs,quand on avait aperçu la comtesse Wanda s'approcher de Mme de la Rochebriant et lui parler, chacun avait regardé et prêté l'oreille. Un discret éclat de rire courut de groupe en groupe, après les dernières paroles d'Angèle. En même temps on chuchotait. —-. Attrape, la belle! — Bien mérité, Wanda! Mais Mme Zrilnska avait conservé son imperturbable sang-froid. Jouant de l'éventail et toujours do son air langoureux elle s'approcha de la niania.— Quel beau bébé, dit-elle, le portrait de son chère père! ( Aussi faut-il que je l'embrasse. | Et déjà elle se penchait sur le nouveâu-I né. (A continuer.)

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This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

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