Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 22 May. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3f4kk95237/
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Vendredi 2% Mai 1D14I ®Ome année — X0 142 Le Nouveau Précurseur ABOTKTTsnEns/œisrTS : ANVERS, tin an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3.B0 fr. *• INTERIEUR, » 15.00 fr.; - S.00 fr.; • 4.50 fr. j HOLLANDE, » 82.00 fr.; » Jte.OO fr.; . 8.00 fr. LUXEMBOURG, » 82.00 fr.; • 16.00 fr.; » 8.00 fr. ; UNION POSTALE, . 43.00 fr.; . 21.00 fr.; • 10.50 fr. ^ Tout abonnement sa poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE & Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des postes en Belgique. i1 JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHflBES { N* { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. AïsTJNTOIXroS 3 : OnMNAmra, la petite ïi;Tnc. fr. 0.30 Réclames, la ligne. . . fr. 150 » 1 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . » 2.50 FtaAxcs&uss, la ligne . . » 0.50 Chronique Anvers . . . » 3.00 Les annonce de l'étranger et de la Belgique sont reçue.s aussi par l'Agence Bavas, 8, place des Martyrs, à Bruxelles, 8, Place de i b Bourse, à Paris et 20 JJigh Holborn, à Londres. ' Le Roi et la Reine du Danemark A. A3WERS SUR LE QUAI Est-ce le manque de publicité? Est-ce Té loignement de l'emplacement de la Grea Eastern qui a empêché la foule de se porte en masse vers la petite gare des quais pou v aller acclamer les souverains danois e belges?Nous l'ignorons. Toujours est-il qui le public était hier plutôt clairsemé.Tout ai plus y avait-il là quelque trois cents person nés y compris les divers fonctionnaires e policiers en bourgeois qui étaient de service Un peu avant deux heures arrive M. li iourgmestre De Vos, accompagné de M l'ingénieur en chef De Winter. Peu aprè: apparaît l'automobile aux armes du gou vemeur baron van de Werve et de Schilde M. le commissaire en chef Schmit est déjè là, de même que M. Zaenen, ingénieur prin cipal des Ponts et Chaussées, le majoi Seriez, commandant la gendarmerie des provinces d'Anvers et du Limbourg; Paine agent de la Great Eastern Railway; De Leeuw, chef de station; Collard Bovie, che: de la brigade des recherches; Arthur Ma-clot; Bayens et Odeurs, chef et sous-chef di; secrétariat, de l'Hôtel de ville. Arrivent ensuite MM. Schack de Brock-dorff, consul général de Danemark, et Coe-ternians, consul de Perse. Dans le lointain éclate une sonnerie de trompettes suivie d'un roulement sourd, C'est une batterie d'artillerie sous les ordres du capitaine-commandant Gustave Dungel-iioeff, commandant la 23e batterie de la 6e brigade mixte qui vient prendre place près du bateau. Sur la malle d'Etat «Jan Breydel», règne une grande animation. M. Pierard, inspecteur général de la marine, en grand uniforme, donne les derniers ordres, cependant que le capitaine Dubois,également en grand uniforme, place ses marins. M. Beck, du Pilotage, qui pilotera le «Jan Breydel» dans l'Escaut, se tient prêt sur le pont. Voici le train royal! A l'improviste la grosse machine apparaît précédée de deux ouvriers agitant en courant des drapeaux blancs. Avant l'arrêt du train, le premier chef-garde Bruneel et le garde Wouters sautent du fourgon et s'empressent d'ouvrir les portes des voitures. Le train est formé d'une grosse lomocotive suivie de deux fourgons mixtes, puis d'une voiture-lit, d'une salle à manger, d'une berline aux armes de Belgique, d'une seconde salle à manger et thvn. lourgon. M. Clampain, commandant de la gendarmerie, attaché au service du roi, saute du train. M. Bruneel abaisse le petit escalier pliant de la berline royale et le roi Albert descend sur le quai, suivi du roi Christian. Puis la reine de Danemark et la reine Elisabeth mettent pied à terre. Le roi de Danemark est en petite tenue de colonel de la garde, pantalon bleu clair à bandes d'argent, tunique noire à brandebourgs noirs et bonnet de police à gland d'argent. Le roi Albert est en petite tenue de lieutenant général. La reine de Danemark porte un costume très simple, mais très élégant, en beige clair; la reine Elisabeth, tout aussi élégante, est vêtue de blanc et porte un chapeau noir à plumes. Et voilà qu'apparaît le prince Léopold, en costume de marin. Personne ne l'avait vu sortir du train! Dans la suite royale, on remarque le comte Jean de Merode et les ministres Se-gers et Helleputte. MM. le gouverneur et le bourgmestre se sont avancés et tandis que M. De Vos présente une superbe gerbe de fleurs à la reine de Danemark, le comte van de Werve et de Schilde s'incline devant la reine des Belges et lui offre une magnifique gerbe de roses. Tout cela n'a duré que quelques instants; pendant que l'artillerie tire une salve de 21 coups de canon, les visiteurs royaux et leurs suites, auxquelles se sont joints MM. van de Werve et de Schilde, De Vos, de Brockdorff, De Winter et Zaenen, montent à bord du «Jan Breydel» qui démarre len-" tement et se dirige vers les installations 1 pétrolifères. Il est exactement 2 h. 15. r SUR LE FLEUVE î Les' visiteurs royaux sont montés sur le i pont supérieur du navire où vont les re-■ joindre les ministres, les ingénieurs Zae-t nen et De Winter, le gouverneur et le bourgmestre. Le jeune prince Léopold sem-î ble surtout s'intéresser prodigieusement aux manœuvres du démarrage.A plusieurs 5 reprises, il se penche par-dessus le bastingage pour mieux voir et demande des explications aux personnes de la suite. Le ((Jan Breydel» longe le quai d'Her-bouville, puis passe lentement devant les installations pétrolifères. Un peu avant i d'arriver au stationnaire «Comte de Smet de Nayer» il vire de bord et se met à descendre le fleuve. ^Tout le monde à bord s'intéresse fort à la rade. Sur le pont supérieur contre la passerelle du capitaine, on a suspendu un très grand plan .sur lequel sont minutieusement détaillés les bassins, les darses et les darse projetées, ainsi que le futur bassin-canal jusqu'au Kruisschans. MM. De Winter et Zaenen se trouvent près des rois et leur donnent toutes les explications nécessaires. Le prince Léopold, les mains sur le dos se tient à côté de son père et ne perd pas un mot des explications données par les ingénieurs. Les reines s'intéressent aussi à ces explications, mais de temps en temps elles s'approchent des bastingages pour saluer d'un gracieux signe de tête, la foule très nombreuse qui stationne sur les promenoirs et poussent des cris de «Vive le Roi! Vive la Reine!» Voilà le «Jan Breydel» arrivé devant l'écluse Royers, mais au lieu d'entrer dans le musoir, il continue à descendre le fleuve. La foule, qui attend là assez nombreuse, voit la malle s'éloigner de plus en plus. Au bout d'un bon quart d'heure, on distingue cependant dans la brume lointaine, la silhouette du bâteau qui vire de bord, puis revient.Encore quelques minutes et le «Jan Breydel» entre dans l'écluse. Les deux premières portes de la grande écluse sont ouvertes. La troisième seule est fermée. Un remorqueur du pilotage a pris ' une amarre et hâle la malle 4ans l'écluse, j Lorsque le bâteau a passé la première porte, il s'arrête. Les deux rois, les deux ' reines et le prince vont se placer sur le pont arrière pour voir s'exécuter la manœuvre de fermeture de cette porte. Mais le comte Jean de Mérode s'approche et dit quelques paroles au roi Albert, le prévenant que le thé est servi au salon, i Aussitôt tous d'y descendre. Avant de quitter l'écluse, les rois remontent sur le pont et se font donner les explications par M. De Winter et Zaenen au sujet des travaux en cours. M. l'ingénieur De Winter a remis un petit album du port au roi de Danemark. Celui-ci le déplie, mais hélas il s'envole sur le pont. Le roi Christian, en homme d'ordre, va le ramasser lui-même et le roule. La troisième porte d'écluse s'est ouverte et lentement le «Jan Breydel» se remet en marche, pendant que la foule ne cesse de pousser des vivats. DANS LES BASSINS ET LES DARSES Un petit remorqueur des bassins amène le «Jan Breydel» dans le bassin Lefebvre, pendant qu'un autre remorqueur le maintient par l'arrière. Tous les bateaux amarrés dans les bassins sont pavoisés comme le sont ceux placés le long des quais de l'Escaut. Sur les élévateurs et les autres bateaux de la Ville flottent les pavillons danois et belges. Le roi et la reine de Danemark n'ont pas assez d'yeux pour admirer le spectacle que présente ce port grandiose.A chaque instant le roi Christian pose des questions aux ingé- mu ■■m» ■■■mini i ijj.ua. rjcc-ja nieurs; le prince Léopold ne se lasse de courir d'un bord à l'autre pour voir de tous les côtés. Mais c'est surtout lorsque la malle arrive dans le bassin-canal, sur lequel viennent s'embrancher les deux nouvelles darses, que les visiteurs royaux paraissent émerveillés de l'énorme étendue de ces docks. La malle fait tout le tour des deux bassins puis va s'amarrer tout à l'extrémité des darses, au n. 83. AUTOUR DES BASSINS En ce moment, les visiteurs ont bel et1 bien quitté le territoire d'Anvers. Le Sénat n'ayant pas encore voté la cession de territoires à la Ville, on est à Austruweel. Personne ne s'en, aperçoit d'ailleurs, car les autorités de cette commune brillent par I leur absence. M. le bourgmestre De Vos, d'accord avec le bourgmestre d'Austruweel a organisé en cet endroit un service de police que commande M. le commissaire Per-goote.La passerelle est descendue. Les rois et • les reines,ainsi que leurs suites sont prêts à decendre, mais auparavant LL. MM. tien- : nent à remercier MM. Pierrard et Dubois j et à leur serrer la main. Les rois appellent î ensuite MM. De Winter et Zaenen et les re- | mercient des très intéressantes explica- j ; tions qu'ils leur ont données. MM. le gouverneur et le bourgmestre sont descendus sur le quai et attendent près des automobiles les royaux visiteurs. Ceux-ci serrent la main à MM. Schak de Brockdorff, van de Werve et de Schilde ! et De Vos, puis les deux rois montent dans la première voiture avec le prince Léopold; les reines prennent place dans la seconde auto et la suite dans cinq autos du ministère des travaux. Le cortège royal se met en marche précédé d'un taximètre dans lequel se trouve M.le commissaire en chef de police Schmit. Viennent ensuite l'automobile du bourgmestre, celui du gouverneur, puis ceux des rois, des reines et de la suite. EN VILLE j Les automobiles longent cette fois les bassins que les souverains ont parcourus en bateau, puis gagnent par le bassin Katten-dyck la place du Nord, passent devant l'entrepôt royal et par l'avenue du Commerce, gagnent l'avenue De Keyser, pour arriver ; devant la gare centrale. Partout, il y a du monde, pas trop, cependant, mais ceux qui y sont acclament chaleureusement les monarques. A l'avenue du Commerce, une fanfare cycliste s'est arrêtée et entonne l'hymne national danois, puis la «Brabançonne». A l'avenue De Keyser, il y a assez bien de monde, mais le grand hall de la gare centrale est bondé. L'escalier central est barré j au moyen de cordes et sur le quai des bancs i sont disposés de façon à maintenir la foule, j Les souverains passent par la salle d'attente de Ire classe pour gagner le quai II où est garé le train royal. Une vingtaine de soldats du 6e de ligne, sous les ordres d'un adjudant, se tiennent près de la gare pour parer à toute éventualité. On n'a pas dû recourir -à leurs services. Deux soldats seulement se tiennent à l'entrée et présentent les armes au passage du , cortège royal. LE DEPART Lorsque les automobiles arrivent à l'avenue de Keyser, la foule désertant les cafés, se presse en une double haie pour acclamer les souverains. LL. MM. entrent dans la gare et aussitôt ; éclatent des hurrahs, des «Vive le Roi!» ((Vive la Reine!», étourdissants. Le roi Christian, visiblement enchanté de • ces ovations, se retourne à plusieurs reprises pendant qu'il monte l'escalier, et souriant de toutes ses dents, salue la foule qui acclame de plus en plus fort. Aussitôt les monarques passés, la foule oubliant la suite, bouscule la police et envahit la gare derrière les rois et lesreines, coupant le passage au comte Jean de Mérode, aux ministres, aux dames et aux officiers attachés à la personne de LL. MM.. Heureusement, grâce à l'intervention énergique de M. le commissaire de police Nae- j gels, l'ordre fut vite rétabli. Avant de monter dans la berline, les deux rois, les deux reines et le prince Léopold r vont encore s'entretenir avec le gouverneur, le bourgmestre et les ingénieurs De Winter et Zaenen. Le roi de Danemark dit une dernière fois aux autorités combien sa visite à Anvers et surtout celle du port grandiose, l'ont enchanté et chacun monte dans le train où le roi Christian se fait immédiatement apporter un grand verre d'eau. A 5 h. 10, le train royal s'ébranle aux acclamations de la foule qui s'est insinuée partout, dans tous les coins de la gare. RETOUR A BRUXELLES Le train royal est arrivé- à Bruxelles-Nord à 5 h. 40. A leur sortie de la gare, les souverains sont acclamés par une foule nombreuse; ils se dirigent, en autos, vers le Palais royal. A 6 h. 45, sept autos sortent du palais; dans le premier auto, avaient pris place les monarques et les deux petits princes, dans le second se trouvaient les reines;puis venaient les suites. A 7 heures, a eu lieu le dîner intime dans les serres royales de Laeken, particulièrement décorées et fleuries. A LAEKEN LA DERNIERE SOIREE La dernière soirée que les souverains danois passaient en Belgique a été consacrée à une fête artistique donnée sur le théâtre privé du château de Laeken. Les invités étaient peu nombreux; la salle restaurée n'a pas deux cents places. Programme de premier choix. D'abord l'ouverture de «Fidélio» de Beethoven, exécutée par l'orchestre de la Monnaie que dirigeait M. Eugène Ysaye, maître de chapelle de la Cour. Puis, deux morceaux de M. Gab. Fauré «Les Berceaux» et «Les Secrets», chantés par Mme Croiza de sa voix chaude et prenante.La sonate en la majeur de César Franck, par le maître Eugène Ysaye, accompagné par son frère Théo, aù piano. Une page délicieuse, fraîchement idyllique de Mozart, «Le roi Pasteur», rendue avec finesse et délicatesse par Mme Heldy. Enfin le 3me acte d'«Orphée», par Mmes Croiza et Heldy. LE DEPART Le départ du roi Christian et de la reine Alexandra a eu lieu ce matin à 11 heures quarante-cinq. Il s'est fait très simplement et sans aucun caractère officiel. Tel était le désir nettement exprimé par le roi Christian.Le roi Albert et la reine Elisabeth accompagnaient leurs hôtes à la gare du Nord, d'où le train belge est parti pour Rosendàel. Pierre C0RR1. Au Dehors ANGLETERRE L'obstruction Décidément les unionistes anglais font usage de tous les moyens pour faire opposition à la loi du Home rule. Le gouvernement veut bien faire des concessions mais non du marchandage. Fort de sa majorité, il veut faire voter pour la troisième fois le Home rule de sorte que celui-ci devienne obligatoire même si la Chambre des Lords le rejette. Quand cela sera acquis, il veut faire connaître ses concessions, de sorte que si celles«i sont jugées insuffisantes, tout ne soit pas à recommencer. L'opposition voudrait faire déposer les amendements dès maintenant pour retarder le vote de la loi et peut-être lui enlever le caractère obligatoire même à défaut d'acquiescement des lords. M. Bônar Law a proposé une motion d'ajournement qui fut rejetée par 286 voix contre 176. L'opposition a alors empêché la discussion et malgré les appels du speaker n'a pas cessé le bruit. La séance à dû être levée et prorogée à aujourd'hui.Le gouvernement ne cède pas Après la séance tumultueuse d'hier soir, M. Illingworth, chef du secrétariat du parti libéral, a déclaré que rien n'était changé au plan du gouvernement, et que la discussion du Home rule bill en troisième lecture serait de nouveau ouverte lundi. Les armes pour l'Ulster La douane de Dublin a saisi un chargement de baïonnettes destinées aux volontaires de l'Ulster. Pour l'amitié française Le «Standard» annonce que le prince de Galles inspectera l'escadre française, qui visitera prochainement Portland. Le prince s'embarquera sur le cuirassé «Marseillaise» et assistera aux évolutions des sous-marins français qui accompagneront l'escadre. FRANCE La représentation proportionnelle M. Charles Benoist affirme que la nouveUe Chambre compte une majorité nettement favorable à la représentation proportionnelle. Les proportionalistes sont décidés à poser la question de la réforme électorale dès la rentrée.Mais il y a un doute sérieux qu'ils puissent réussir, d'autant plus que le Sénat reste hostile à tout système d'élections qui n'assure pas un privilège à la majorité. AUTRICHE-HONGRIE Des mesures militaires Dans la Hongrie du Sud, Batainica, Opozna, Csortolice et autres stations de la lî^ne de Sem-lin sont placées, depuis le 17, sous la surveillance militaire. Le pont du chemin de fer de Neusatz à Pc-terwardein est renforcé et les piétons ne peuvent plus le traverser que munis d'un permis du commandant de la forteresse. La raison invoquée pour ces mesures est un secret avis d'attentats projetés contre le ministre de la guerre Krobatin. Les chefs de section et le comte Forgach, in-' terrogés à Budapest, assurent n'en rien savoir. ■ Les mouvements de troupes auraient lieu ' effectivement,suivant les milieux informés, au sud de la Hongrie, et les travaux exécutés à la forteresse de Peterwardein conformément "à : la décision prise au dernier conseil des maré-I chaux de renforcer les fortifications de la , frontière du sud. RUSSIE Contre les juifs Malgré les assurances formelles données par i le ministre des Finances, M. Bark, dans une j récente conférence des-banquiers et industriels ' de Saint-Pétersbourg, les règlements élaborés ; et approuvés par la majorité du Conseil des ministres comportant une série de nouvelles res-; trictions dirigées contre les étrangers et les ; israélites faisant partie des conseils d'admi-| nistration de sociétés anonymes. Jusqu'à présent, certaines restrictions visaient la présence d'israélites dans les sociétés minières et aurifères. Elles sont étendues . maintenant à toutes les branches de l'indus-, trie et notamment à celles du bois. Dernièrement encore, seul le royaume de Po- ■ logne était interdit aux israélites en ce qui . concerne les sociétés minières. Dans le bassin ; du Donetz, qui est, comme on sait, le centre i industriel le plus actif de la Russie, la pra-• tique du ministère avait toujours été jusqu'ici d'exiger seulement que les israélites fussent | en minorité dans les conseils des sociétés.Des i mesures restrictives plus sévères viennent d'être prises. Le mécontentement est général dans les milieux d'affaires et parmi les grosses banques, qui jugent sévèrement la politique suivie ' par le ministère, et on l'oppose au discours prononcé par le ministre du Commerce, M. Ti-machef, à l'ouverture du congrès des représentants de l'industrie et du commerce. Il y déclara, en effet, que le gouvernement, tout en respectant les lois existantes, n'était nullement décidé à restreindre les droits des israélites et des étrangers dans les sociétés. BULGARIE La seconde guerre balkanique Le Sobranié continue le débat rétrospectif sur les causes et responsabilités de la seconde guerre balkanique. M. Chenadief a critiqué sévèrement jeudi l'insuffisance de préparation tant militaire que politique de la guerre contre la Turquie. Il blâme la conclusion des traités serbo-bul-gare et greco-bulgare qui, à son avis, contenaient des germes de discorde fatale. 11 blâme également l'aveuglement de M. Guechcf qui avait une foi absolue dans la loyauté de la Grèce et de la Serbie, alors que celles-ci cherchaient à faire traîner la guerre afin de retenir l'armée bulgare en Tlirace pour s'établir définitivement en Macédoine. La seule garantie contre la perfidie des alliés était la conclusion rapide de la paix avec la Turquie. Le gouvernement de M. Guechef y manqua et laissa la situation s'empirer. La catastrophe devenait inévitable. L'orateur, cite de nombreux documents établissant, d'une manière indubitable, les menées secrètes des Grecs et Serbes dès le début des hostilités. Le cabinet Guechof ne prit pas garde aux avertissements qui ne manquèrent pas et négligea les conseils de la Russie. Il refusa les avances que la Turquie lui fit par deux fois, offrant de céder Andrinople contre l'engagement de la Bulgarie de ne pas appuyer les revendications de la Grèce sur les îles. SERBIE A la skouptohina Le gouvernement, en présence de l'obstruction de tous les partis d'opposition, a décidé de continuer le travail à la skouptehina avec la majorité seule. Les chemins de fer orientaux Les pourparlers pour le rachat des chemins de fer orientaux entre 16 gouvernement et le directeur Muller sont près d'aboutir. L'accord est fait sur tous les points, sauf des divergences sans grande importance concernant le prix. La Serbie propose, à titre de compensation, de construire deux lignes communiquant avec la Bosnie, la première d'Oujitza â Var-ditchta et une autre de Mitrovitza à Ouvats, par le sandjak, avec extension de la convention à quatre sur les nouvelles lignes. Une partie des fournitures des nouvelles lignes serait accordée à l'industrie autrichienne. ALBANIE A Durazzo Les matelots italiens et austro-hongrois sont toujours à terre, sur la demande du prince i et pour la protection de la famille princière et des légations étrangères. La nuit a été tranquille à Durazzo. La population reste calme. Le ministre d'Italie a demandé au prince d'autoriser, le rembarquement des matelots italiens et austro-hongrois. Ce sont là des renseignements officiels, les seuls qui nous parviennent, du reste avec un long retard. Sont-elles exactes? Nous en doutons fort. Essad pacha Avant d'être embarqué, Essad pacha a signé une promesse formelle de ne plus s'occuper des affaires d'Albanie. Que vaut pareil engagement arraché à un prisonnier qui pourrait craindre pour sa vie. Essad pacha et sa femme sont arrivés à Na-ples.Pièces compromettantes Le «Messagero» annonce qu'on aurait saisi lors de l'arrestation d'Essad pacha deux lettres dans lesquelles l'ancien ministre de la guerre albanais donnait l'ordre à une bande d'Albanais à Teraune de marcher sur Durazzo, et des instructions pour l'organisation à Scutari d'une rebellion contre le roi. La convention de Corfou Les résultats de la conférence de Corfou a causé une vive déception parmi les Epirotes. ! Cette déception s'est manifestée lors de la ré-; ception de M. Zographos à Santi-Quaranta, et dans d'autres lieux. On prévoit que l'assemblée des Épirotes, qui aura lieu prochainement, sera très tumultueuse et qu'elle repoussera les arrangements pris à Corfou. MEXIQUE La marche en avant des constitutionnalistes Le croiseur américain «Californian» fait savoir de Mazathan, que les constitutionnalistes se sont emparés d'une ville nommée Tampico — ne pas la confondre avec Tampico situé sur le golfe du Mexique — ville de l'ouest, placée à 30 kilomètres au nord de Guatakljara. Ils marchent, au nombre de* 5000 hommes contre cette ville. Leur cavalerie coupe la ligne de communication des fédéraux et empêche la circulation du chemin de fer entre Man-zanillo et Guataldjara. • Les puits à pétrole Les représentants d'Angleterre, de Hollande et des Etats-Unis travaillent de concert pour empêcher que les propriétaires de concessions pétrolifères soient dépouillés de leurs propriétés en leur absence. L'ambassade britannique apprend que les étrangers peuvent se rendre de nouveau dans les concessions pétrolifères de la région de Tampico et que la sécurité leur est assurée, pourvu qu'ils soient circonspects. Les douanes perçoivent les droits d'exportation comme par le passé, mais les banques restent fermées. La monnaie fait défaut. feuilleton du «Nouveau Précurseur» év LA PLUS FORTE Grand Roman PAR Hobert 8AIMVILLE — Alors, les enfants trouvés? — Oui, murmura la vicomtesse d'un air farouche. — Ah! vous avez toujours raison. Dans ces hospices, on élève ces gosses comme des princes. ••• Et c'est vous qui le porterez là-bas? — Non, non. r Alors ce sera moi; je me dévoue. Histoire seulement de m'offrir un carosse? J'irai jusqu'au quartier d'Enfer et la r°ute est longue. — C'est entendu, répliqua Irène sèchement,Et subitement apaisée, la jeune femme Parut tomber dans une sorte de morne torpeur.— Maintenant, vous allez vous reposer, fit a veuve en se levant. Voulez-vous manger? — Merci, je n'ai pas faim. 4 — En ce cas, vous feriez bien de vous met-lre au lit. I] pGst Fe (Ille Je compte faire. Faut-il vous aider à vous déshabiller. Non, je suis habituée à me servir moi-même.\,7" Alors, je vous quitte. Bien le bonsoir. • a chambre est à côté de la vôtre. huit V0Us av*ez bes°in de moi durant la • appelez; j'ai le sommeil léger. IP ,ans *e magasin du rez-de-chaussée, at-ant la patronne, M. Adolphe Tournel ; arpentait la salle avec agitation. Le beau Narcisse semblait tout à la joie. Il se frottait les mains, ses yeux pétil-laient de méchanceté, tandis qu'un mauvais i sourire élargissait le rictus de ses grosses lèvres. — Tu me sembles bien en gaieté, m'a-mour, dit la veuve tout en se rapprochant de lui. Mon cognac n'engendre pas pour toi la mélancolie. Le bossu vint se camper devant elle, et se hissant sur ses pointes jusqu'au visage de la vieille: — Anaïs, ma mignonne, dit-il, je liens un petit secret... — Un secret?... Lequel? Quelque bon tour à faire? — Nenni!... Je connais la vicomtesse. — Oh! tu es un malin, toi, et tu n'as pas ton pareil, joie de mon cœur... Quel est son nom? — Minute; que me donneras-tu pour le savoir? — Gros bébé, toujours à quémander du nanan, ce gourmand-là. Veux-tu une bonne bouteille do dernière j mes fagots? — Que nenni, je sais m'en procurer tout seul. Non, tu me feras cadeau de la tocante en nickel qu'on t'a remise en gage, avec une chaîne d'argent. Voilà un bijou qui fait valoir son homme. — Non, c'est un dépôt. — Des scrupules? bégueule! Eh bien! tu ne sauras pas son nom. — Je le découvrirai moi-même. Et quant à toi tu n'es qu'un farceur. — Anaïs, reprit Adolphe, je suis un homme sérieux et qui vaut son poids d'or. Tu ntè refuses la montre? oui? Tu m'en feras cadeau tout à l'heure et par reconnaissance. Ecoute. La veuve Bartel alla s'asseoir dans un fauteuil. Adolphe Tournel se rapprocha d'elle. — La mère, ta petite dame n'est pas une vicomtesse. — Imbécile, il ne faut pas être grand sorcier pour l'avoir deviné. — Elle est de Bretagne. — Qu'en sais-tu? # — Je la connais, je l'ai souvent rencontrée en Bretagne où je suis allé l'été passé pour placer ma marchandise. — Ah! et elle ne te connaît pas? fit la veuve d'un air sceptique. — Parbleu! c'èst une demoiselle. — Fille de famille? — Fille d'un médecin. — Quel est son pays? — Carnac, près d'Auray, Morbihan. — Son nom? — Yvonne Lambert. — Son père l'a donc chassée de chez lui? — Non, il est mort de rage, le bonhomme. — Riche, alors? puisqu'elle a hérité. — Bah! un gueux de médecin de campagne, une bicoque, un bidet, un cabriolet. A deux francs la visite, on n'amasse pas des rentes. Gueux il a vécu, gueux il est mort, i — Alors, rien à espérer d'elle après ses couches? — Rien, pas même son merci; c'est une orgueilleuse.— Comment l'as-tu connue? — Dame, tu sais, on se glisse le soir dans un parc, on rôde autour d'un château, on espère bien ramasser quelque trouvaille. On tend des collets pour prendre le gibier. On demeure à l'affût durant la nuit entière. Et l'on voit ce que l'on voit et l'on découvre des secrets. — Quels secrets? fit la veuve qui écoutait avec passion. i Un parc?... un château!... parle, mais parle donc! — Anaïs, ma mie, cela t'intrigue; j'aurai ma tocante. Il fit une courte pause, puis, regardant le verre: — Oui, j'ai vu.la belle Yvonne avec son galant, fils d'un marquis et d'un général, ma petite mère. — Quel marquis et quel général? interrogea la vieille en se levant. — Ah! ah! ricana le bossu, cela t'étrangle donc, à présent? • Suis-je toujours un farceur? — Parle, mais parle vite... Le nom de ce marquis? Et lui saisissant le bras, elle l'étreignit avec tant de violence que ses ongles s'enfonçaient dans la chair à travers l'étoffe de l'habit. Lentement alors et scandant ces mots: — Le général marquis de la Rochebriant, prononça Adolphe Tournel. La vieille sursauta. Sur son livide visage : se plaquaient des tâches violacées pareilles à des cercles, les veines des tempes se gon- ; fiaient prêtes à éclater. Ses yeux semblaient sortir de leurs orbi- ! tes et une écume mouillait ses lèvres tor- j dues. Elle était terrifiante à voir. — Malédiction! hurla-t-elle, tu connais- i sais cet homme... et tu ne m'en a jamais parlé? —Mais tu plaisantes, fit le bossu, la regardant en riant. ... Là, calmez-vous. L'apoplexie est dangereuse à votre âge. Vous avertir de ma découverte? Et pourquoi cela, mon Dieu? Pour vous entendre du premier de l'an à la Saint-Sylvestre geindre sans trêve et m'engager à jouer du couteau contre le marquis? Allons donc! On a d'autres occupations, ma belle. D'un violent mouvement la veuve Bartel i repoussa le bossu qui s'en alla rouler sur le carreau. — Peste de vos caresses! grommela-t-il en se relevant. Vous avez encore de la poigne malgré votre âge! Mais c'est bien la dernière fois que je vous confie mes petits secrets. Ah! soupira-t-il en se dirigeant vers la porte, croyez donc aux femmes! i Je vais me consoler avec un verre d'ab-| sintlie. Restée seule, la veuve leva les deux poings au ciel. Puis, lançant un éclat de rire: — Ah! ah! ah!... Cet enfant qui va naître. L'enfant d'un Rochebriant! Je tiens ma vengeance! III IRENE DE NANGY C'était bien, en effet, Yvonne Lambert, notre lecteur l'a déjà reconnue. Mais comment et pourquoi était-eelle venue échouer dans l'ignoble bouge du Cocq Gaulois?Quelques mots d'explication nous semblent nécessaires. Tant que le comte de la Rochebriant était demeuré libre, et malgré les véhémentes invectives échangées de part et d'autre durant l'orageuse entrevue aux ChampsEly-sées, la jeune femme avait caressé la tenace illusion de réconquérir le cœur de son ancien amant. Mais du jour où cachée dans la foule, elle avait dans l'église de Saint-Honoré assisté au mariage de Pierre et Angèle, Yvonne avait compris que tout était fini, bien fini. Dès lors, désespérée, elle n'avait plus songé qu'à sa détresse présente- Tout d'abord elle se rendit en Bretagne pour recueillir l'héritage de son père. Là une nouvelle et désolante déception l'attendait.La vente de l'humble maison grise, de son modeste ameublement, celle de l'étroit jardin et des quelques arpents de terre formant, tout le patrimoine du docteur Lambert avait à peine produit dix mille frants. Yvonne avait espéré trouver dans le secrétaire de son père quelques valeurs mobilières, résultat d'une vie de labeur et d'économie.Mais non, rien. Trop généreux, ne sachant guère eon^ ter, le docteur Lambert avait toujours vécu au jour le jour, et comme dit le proverbe: «Pierre qui roule n'amasse pas mousse.» Dix mille francs! A peine un revenu annuel de trois cents francs. C'est-à-dire la misère noire, la faim et le froid. Il allait donc falloir gagner sa vie. Mais comment? Yvonne se sentait incapable de tout travail.Son éducation trop négligée ne lui permettait pas de songer à l'enseignement. Elle ne possédait aucun de ces diplômes qui étaient exigés déjà pour obtenir une école et devenir institutrice. Quant à gagner son pain par un travail manuel, il fallait encore moins y songer. Sottement élevée en demoiselle, elle savait à peine manier l'aiguille. Impossible donc d'être couturière, 1 ingère ou modiste, sans faire un apprentissage de plusieurs années. Et Mlle Lambert se refusait à devenir trot-tin d'atelier. Emus de pitié pour la position précaire de l'orpheline et par égard pour la mémoire de son père, quelques amis du docteur Lambert avaient cherché pourtant à lui venir en aide. 9 (A continuer.)

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This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

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