Le patriote

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20 August 1914
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s.n. 1914, 20 August. Le patriote. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bk16m34702/
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323 3 centimes le numt> pour toute la Belgique. » Jeudi 20 août 1914. Trente-unième année. — N. 2a2 Administration (tél. «82) - Rédaction (tél. 382) BRUXELLES 12, Montagne-aux-Herbos-Potagéres, 12 Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. ABONNEMENTS BELGIQUE : Un an, 10 fr. ; 6 mois, 5 îr 3 mois, fr. 2.50. Étranger: Un an, 30 fr.; 6 mois, fr. 15.50; 3 mois, 8 francs. Hollande et Grand - Duché de Luccembowg : 8 mois fr. 6.50; 6 mois fr. 12.50; 1 an fr. 25.00. A l'étranger, la plupart des bureaux posteaux délivrent des abonnements avec réduction sur ces prix. Violation (es lois u la guerre. Bruxelles, 19. — Le Comité d'enquête sur l'observation des lois et coutumes de la guerre signale les faits suivants commis par les troupes allemandes opérant en Belgique, faits qui sont dès à présent établis par le témoignage précis de nombreux témoins. 1° Dans la nuit du 5 au 6 août, une centaine de soldats allemands, parvenus à 150 mètres environ des tranchées belges de SartTilman jetèrent leurs armes., levèrent les bras, agitèrent un drapeau blanc pendant un temps assez long. D'aucuns poussaient le cri de : Amis, amis ! Le commandant Henseval fit cesser le feu et s'avança vers l'ennemi, accompagné de quelques hommes. A peine eut-il parcouru une trentaine de mètres qu'il tomba mortellement blessé de plusieurs balles, parties du groupe, dont il voulait accepter la reddition. 2° Les troupes allemandes en différents endroits notamment à Esemael et à Orsmael le 10 août, à Haelen, le 12 août, entre Haelen et Loxbergen le 12 août, ont, après la cessation du combat, mis systématiquement le feu à des fermes et à des maisons, tantôt à coups d'obus, tantôt au moyen de paille imbibée de pétrole. Les habitations n'avaient pas servi d'abri à nos troupes et aucun coup de feu n'en avait été tiré. 3<? De nombreux soldats blessés, désarmés et incapables de se défendre ont été maltraités ou achevés par certains soldats allemands. Les enquêtes révèlent chaque joui* de nouveaux faits de ce genre. peuvent améliorer i8%ituation de l'annéeallemande qui, sans cela, se trouvera dansune situation de jour en jour plus intolérarable.J^ Si en ce moment il y a cinq corps d'armée dans l'Est et 25 divisions de réserves, les effectifs russes ne sont pas encore à ce point supérieurs^M'üs peuvent assurer à la Russie des succès v';oimel s. Mais la Russie peut déjà tenir ces forceVlà en respect et les empêcher d'aller servir "i/'leurs. Chaque jour qui passe, améliore la situation de la Russie. Et il est certain que la promesse de l'autonomie à la Pologne aura de fâcheuses conséquences pour les ennemis de la Russie. Pendant ce temps, la situation des alliés sur la Meuse reste favorable. Pour autant que nous sachions ce qui se passe, les Allemands ne sont pas encore en force au nord de la Meuse, et les tentatives de la Ire et de la 4e divisions de cavalerie allemandes pour traverser l'armée belge, ont échoué. Or, tant qu'elles n'auront pas réussi, il ne restera à l'armée allemande qu'à affronter la bataille parallèle qui répugne toujours à la stratégie allemande et à essayer de se frayer un passage le long de la Meuse entre Verdun et Nam ut. Il ne peut pas y avoir plus de 13 ou 14 corps d'armée disponibles pour cette opération. Il paraît improbable que les Allemands pourront détache^ à cette fin plus d'un des six corps de bu,- Etat?*-et du sud. Car l'offensive française en Alsace a atteint le mont Donon et des monticules de la Basse Alsace. Ceci retiendra le 15e corps et tout ce que l'Autriche sera à même d'envoyer au Rhin. L'offensive française en Lorraine doit aussi occuper l'attention du 1er Bavarois, du 14e et du 21e corps, et, à moins qu'ils ne résistent en force, de sérieuses conséquences sont à prévoir de ce côté par les Allemands. 1 Un journal bruxellois a reçu une lettre émanant d'un Belge et concernant le communiqué officiel qui rectifiait la note d'un journal de Paris, ainsi conçue : « C'est grâce aux forts de Liège, à l'ar* mée belge et à la cavalerie française que » les Allemands restent accrochés à la ligne » de la Meuse. » » Cette rectification, dit le correspondant de notre confrère, ne s'explique pas, car c'est le « Journal » qui est dans le vrai. En effet, s'il s'agissait simplement de la li- Êne de la Meuse, « dans la province de iége », on ne conteste pas que c'est à l'armée belge « seule », — qui s'est montrée héroïque et digne des plus vaillantes armées, — qu'on doit l'arrêt de la marche en avant des Allemands. » Mais la ligne de la Meuse part de Givet jusqu'à Visé, en Belgique, et c'est cela que le « Journal » a voulu dire. Plusieurs combats d'escarmouches, dont plusieurs importants ont été liivxés dans la province de Namur et ont donné l'avantage aux soldats français. » Il m'a donc paru étonnant qu'on ait cru bon de rectifier la note du « Journal », d'autant plus que cette rectification peut prêter à équivoque. » C'est ce que bon nombre de Belges et de Français m'ont fait observer. » Vinaction de la flotte allemande. Les. écrivains, militaires allemands annonçaient, depuis des années, que la flotte allemande, au lendemain d'une déclaration de guerre, allait tomber sur l'ennemi avec une rapidité foudroyante : l'attaque brusquée sur terre et sur mer. Le programme avait été tracé à l'avance: les escadres allemandes devaient balayer la mer du Nord, porter le.coup mortel à la marine marchande anglaise après avoir anéanti la flotte de guerre; dans la Méditerranée, les flottes combinées de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Autriche devaient faire disparaître le pavillon ennemi... Aujourd'hui, le pavillon allemand a disparu de la Méditerranée ;l'escadre de la mer du Nord, à part un raid à l'embouchure de la Tamise pour y poser des mines, reste complètement inactive, réfugiée sous le canon des ports. Plus de cent millions par jour, Aucune guerre n'a coûté ce que coûtera la bataille des nations de 1914. Le minimum est évalué par les économistes à dix milliards de francs. On évalue à 8,500.000 hommes sous les armes. A ce chiffre il faut ajouter 340,000 marins. Dans la guerre balkanique, chaque homme mobilisé représentait une dépense de 12 fr. 50 par jour. Cela fait, pour la guerre présente, 110 millions par jour ou 3 milliards 300 millions par mois. Le Reichstag allemand a autorisé des dépenses extraordinaires jusqu'à concurrence de 6 milliards de francs à couvrir par l'emprunt, plus une somme de 350 millions à demander à la réserve d'argent et d'or de l'Empire. Le gouvernement allemand tâchera d'obtenir cet argent par l'émission de billets de banque non couverts par une réserve d'or et d'argent. O'est un procédé qui rappelle les assignats de la première révolution française. L'armée autrichienne sur pied de guerre coûte 20 millions par jour. On sait parfaitement que le Trésor autrichien a été vidé par la mobilisation durant les guerres balkaniques qui ont.drainé pendant un an les ressources financières de l'Empire; et l'on se demande où la monarchie autrichienne trouvera les 600 millions nécessaires pour entretenir ses armées et sa flotte pendant la guerre qui commence. Tous ces chiffres sont probablement, en dessous de la réalité. Aussi est-il difficile de concevoir comment, au point de vuo financier les empires de l'Europe centrale supporteront pareil fardeau.! Jusque au bout. Le rédacteur militaire du t Times » écrit: Le plan de campagne do lord Kitchener est basé sur la nécessité de se préparer à une longue guerre. Il se peut donc que le nouveau ministre do la guerre ait à utiliser les 500,000 hommes ajoutés à l'effectif de l'armée, et il est possible que, lorsque les autres puissances •uront épuisé leurs ressources, l'Angleter- Tous les journaux bruxellois sont soumis à la censure militaire depuis quelques jour». (Les articles supprimés par la censure sont représentés par des « blancs ». LÀ SITUATION MARDI, 17 H. 85. !A SITUATION GÉNÉRALE EST BONNE MARDI, 22 H. r La cavalerie allemande, repoussée dimanche et lundi par nos troupes, s'est retirée >ers le nord-est. Rendue plus prudente par la leçon qui lui a été administrée, elle n'a plus fait de tentative contre notre armée. Au nord de la Meuse, la siuation n'a paschangé. Les cavaliers allemands, loin do• revenir & l'attaque, élèvent des retranche' vents sur divers points.(Officiel.) (Voir suite aux Dernières Nouvelles.) VJne personne arriwnt do Liège par Naniur, nous dit ; Mardi, tous les frts continuaient à être intacts. On travail© dans les charbonnages de la ville et ds environs. Les mineurs habitant Liège yoi prendre leur besogne et en reviennent ins le moindre encombre. Les dégâts en vil$ sont peu considérables. UNE QUESTION GRAVE Un industriel nés écrii J'ai déposé dajs deux banques de Bru xelles en compt»?chèques des sommes très! importantes quej'avais réservées pour des échéances au 15 >t au 31 août et pour divers payements. Le 1er août j'il pu toucher sur ces sommes 1000 francs et 10 % du surplus, soit une bagatelle. Le 15 août 100 francs. J'ai dû laisse*: retourner des traites acceptées ; je ne (pourrai les payer que lorsque les banque! me rembourseront. D'ici là je devrai papr 5 % d'intérêt sur le montant des traite*'en retard; or, les banques ne donnent qu«2 %., Est-ce équitélel Le gouvernement, dans l'intérêt général, a eu grandenent raison d'empêcher un krach des banques, car tce krach en aurait entraîner d'aures, mais ne serait-il pas juste de mette les^ établissements financiers sur le mine pied que les particuliers au point de vie de l'intérêt à bonifier? Les sommes qu'elos détiennent sont placées par elles à pus ou moins gros intérêt; a'antre part, «lies continuent à prêter sur titres à un taie qui dépasse de beaucoup 2 pour cent- Une sera de télégrammes. LL. AA. RR.le prince et la princesse Arthur de Oonnaught i&nant d'avoir un fils et le Roi des Belges ayaift à cette occasion télégraphié à 4a reine Alexandra,, notre Souverain a reçu de Sa Majesté brifnnique le télégramme suivant: Je vous renfftrcie de tout cœur des aimables félicitations que vous m'avez adressées à l'ooca0n de la naissance de mon petit-fils. Qw Dieu bénisse votre brave et héroïque arnie, qui a si brillamment défendu son pa$ et fait l'admiration du monde entier.. (Signé) Alexandra-. Télégramme adressé an Roi par M. le maire de Boghari (Azérie) : A l'unanime le Conseil municipal de Boghari adresse à Votre Majesté ses plus chaleureuses féicitations pour les brillants succès remportés par votre héroïque armée et lève sa séxnce au cri de « Vive la Belgique I > Le maire dijla municipalité de Villefranche a envoyé au roi Albert le télégramme ci-des sous: Le maire, à municipalité et la population de yillefran&e S/M, que S. M. Leopold II avait choisie comme séjour favori, — séjour qu'il avait surnommé un coin du Paradis terrestre, — envoient à S. M. le Roi des Belges l'exrression de son enthousiaste admiration pcjir la vaillance, l'abnégation, 1 héroïsme lont l'armée et le peuple belges donnenj à l'humanité civilisée l'exemple éclatant sublime, incomparable. » j♦ US MGLMS i BELGIQÜS Un oonfxjro a demandé à des aviateurs belges, sans trahir la consigne, qui, plus que jamais, est dJ se taire, de donner leur impression personnelle, simple et franche, quelle qu'elle puisse être. Tous se sont trouvés d'accord pour dire, d un son empreint de la plus absolue conviction : c Notre conduce est entière 1 » ;, comme notre confrère insistait, l'un d'eux assura, aveo un sourire qui en disait long ♦JrV1Ie* d iUNord > 00mme<*** duSud, ont qui sont nos hôtes aussi bien que les seconds, 5?fiïïî Ça? ÎPT6entre' sen scène, c'est qu'Us attendent leur heure. Je crois bien que, lor- Semandïn »rai°° Serala4érouteW**1le9 ^J^*!te*ÏW»i Bi*» Pliers, L'avalanche Russe. La campagne de la Meuse Sous ce titre, le colonel Repington, du War "Office, écrit à Londres, mardi matin : Toutes les nouvelles des frontières terTestres sont bonnes. II est vrai qu'aucune collision sérieuse n'a eu lieu jusqu'à présent entre les armées principales et que le ^succès remporté dans les mouvements préliminaires ne résoud rien encore, mais cela n'est pas une raison pour que nous ne nous ■déclarions pas très satisfaits de la position des armées alliées. L'avalanche russe est commencée. Elle gagnera en poids et en rapidité et aura son influence sur le sort de la campagne. L'Allemagne n'a tiré aucun avantage,absolument aucun de sa très supérieure préparation dans l'Est; l'Autriche non plus.La Russie a complété ses préparatifs sane intervention de l'ennemi et bien qu'elle ne soit pas encore aussi forte qu'elle le sera dans une semaine ou deux, elle est déjà assez forte pour se montrer extrêmement déplaisante. L'Autriche qui a l'armée serbe sur les bras, dans le sud, qui a un détachement sur le Rhin et une Italie de jour en jour plus excitée à ses côtés, n'est pas en mesure de seconder l'Allemagne do toutes ses forces, mais seulement dans la mesure d'un contingent. C'est une situation que MWtke a prévu ! d.ans ses vieux jours et elle l'empêchait de considérer comme décisive l'aide que l'Autriche pourrait apporter à son alliée. Il n'y a pas de doute que l'armée principale autrichienne est en Galicie ou à proximité. O'est un très sérieux désavantage qu'une si grande partie des forces austrohongroises soit consacrée à des opérations d'un intérêt stratégique secondaire. Le fait que l'offensive russe s'est dessinée avant que les armées allemandes de l'ouest aient fait quoique ce soit de sérieux est d'une importance capitale. Gela brise par la base le plan germanique. Seuls, des combats vigoureux, successifs et triomphants Il ME FIIP La conquête des Vallées des Vosges. — Les horreurs de Badonviller. — Un chevalier de la Légion d'Honneur. — Ce que contiennent les lettres et les notes saisies sur des soldats allemands. — Exécutions de civils par des troupes allemandes. — Un monoplan allemand jette des bombes sur Lunéville. — La mort du général anglais Grierson. Communiqués du ministère de la guerre de France ï Le général Joffre télégra- Paris, 18, phie i « Nous obtînmes au cours des journées précédentes des succès importants en Al-saceLorraine, et qui font grand honneur à nos troupes et à leurs chefs. Les Allemands subirent partout des pertes importantes. Les effets de notre artillerie sont pour eux démoralisants et foudroyants. Pendant toute la journée d'hier nous ayons progressé en Haute-Alsace. L'ennemi bat en retraite en désordre, de tous côtés, et abandonne partout des blessés et du matériel. Nous avons conquis la plus grande partie des vallées des Vosges sur le versant alsacien d'où nous atteindrons bientôt la plaine. Au sud de tSarrebruck, les Allemands avaient organisé devant nous une position fortifiée, solidement tenue avec de l'artillerie lourde. Ils se retirèrent précipitamment hier aprèsmidi. Notre cavalerie les poursuit actuellement et nous avons occupé d'autre part toute la région des étangs jusque vers l'ouest de Fenestrange. Nous débouchons de la Seule dont les Allemands évacuèrent une partie des passages. Notre cavalerie est à Châteausalins. *•* Paris,. 18. —-On confirme que les Allemands incendièient Badonviller et qu'ils fusillèrent les fermes et les enfants. Un fils du Kaiser vint à Badonviller et dit aux troupes qieles Français étaient des sauvages et ajout*, : « Frappez fort, faites des exemples ». Paris, 18. — Un rapport du préfet de Meurthe-et-Moselh au ministère de l'Intérieur relate, des actes de sauvagerie révoltants commis par l«sAllemands, et qui ont été régulièrement constatés dans les cantons de Badonviller, Cirey et Blamont où des femmes,, des jennes filles et des vieillards ont été assassinés sans aucune raison. Les maisons furent incendiées systématiquement, l'argent et les bijoux volés. A Badonviller. U persanes ont été assassinées, dont la femme ûumaire, 78 maisons ont été incendiées avec du pétrole ou avec des cartouches specials. L'église fut démolie à coups de canon et 15 otages furent emmenés. A Bremenil 5 personnes furent assassinées dont un vieillard de 74 ans. Un homme blessé et alité (ut brûlé dan. ' sa maison avec sa mère, âgée de 74 ans. Paris, 18 (23 h. 35). — leJournal Officiel publie un décret nommant Chevalier de la Légion d'Honneur M. Benoît Joseph-Edmond, maire de Badonvillar, qui, après des actes de sauvagerie et des meurtres commis par des soldats allemands flans sa commune, l'assassinat de. sa femme et l'incendie de sa maison, continua, av^ un sang-froid et une fermeté admirables, à assurer sans défaillance la protection et la, sécurité de la population. Il sauva ensuite la. vie d'nn prisonnier allemand, malgré la. juste colère des habitants, donnant ainsi un magnifique exemple d'énergie et de grandeur il'âme.. Les troupes françaises ont saisi de nombreuses lettres de soldats allemands provenant de Badonviller, à ojitflques kilomètres de la fro>. ^ > "iusieurs de ces lettres aémontrent que les Allemands ont fait soixante kilomètres en France; l'une d'elles dit: « Nous serons à Paris à la fin du mois j> ; une autre dit : s Nous sommes dans le sud de la France. j> La plupart des lettres injurient les soldats français. Il convient de remarquer que les soldats allemands qui les écrivirent reculent depuis quatre iours devant les Français. Les soldats allemands déclarent qu'ils no manquent pas d'argent, qu'ils en obtiennent sous menace ou revolver. Avant d'incendier les villages, les Allemands emportent tout ce qui est mangeable et buvable. Un autre écrit que la première v^le rencontrée à la frontière fut complètement détruite. Tous les Français ciVIls furent* fusillés. Un autre écrit qu'il a vu passer tiois convois de paysans français prisonaie-'s et que tous seront fusillés. Dans une autre lettre, on lit: « N'eus avons fusillé les habitants de quatorze à soixante ans. Nous avons abattu trente pièces. » Vingt autres lettres portent constamment ces phrases : « Tout fut fusils lé ou tué. Nous^ie laissâmes aucun habitant vivant, sauf les femmes. » Cette fureur est motivée par l'accusation que les civils tirent sur les Allemands, et que le gouvernement français leur a fait distribuer des armes et des munitions. Tout le monde, même en Allemagne, sait quie cela est faux. Les lettres.saisies indiquent que de nombreux réservistes allemands sont morts de chaleur sur la route. Le maire et les notables de Blamont ont été condamnés ;V(mort Par les Allemands, mais Tarri'v^'fà'pide des troupes françaises, îf* "ü-'-^U're de la retraite des Allemands leur sauvèrent la vie. *** Les blessés allemands manifestent leur étonnement que l'Italie n'ait pas déclaré la guerre à la France. Les carnets de notes trouvés sur les prisonniers ou sur les Allemands morts relatent que d'innombrables arrestations d'otages mi d'espions ont eu lieu et que tous sont invariablement fusillés. Ces notes reviennent toujours sur les bruits tendancieux qui ont été répandus, de. sources ou de farines empoisonnées, à lia suite de quoi on a fusillé des médecins et des meuniers. .*. Paris, 18. — Un monoplan allemand, arborant les couleurs françaises, a lancé sur Lunéville, trois bombes qui n'ont causé quo des dégâts insignifiants. *** Paris, 19. — Le général Grierson, commandant ur^Dartie des forces anglaises débarquées en France, a succombé à une congestion. Il sera reminJa/to xv\.r le général Smitlidorrien - , ANNONCES (télépnone U82> Elles sont reçues exclusivement au bureau du PATRIOTE, 12, rue Montaffneaux-Berbes-Potagères et à l'Agence Havas, 8, place- des Martyrs* à Bruxelles. Sujets demandant place : 1 à 4 petites lignes 0.75 DEMANDES et OFFRES D'EIVIPLOIS id. 1.00 —» : de 1 à 3 lignes1.20 (Chaque ligne supplémentaire) 0.40 RÉCLAMES, '"(avllesBourses)la ligne 1.25 FAITS DIVERS (comm1,milieuoufin):5,4ou 3.00 REPARATIONS JUDICIAIRES : la ligne. . 4.00 NECROLOGIES : la ligne2.00 On ne garantit pas les dates d'insertion. re soit, comme dans le passé, la plus à iri§me de continuer la guerre. Il ne saurait être question en effet d'un» paix qui ne serait pas basée sur nos condi- ; tions. Quand bien même tous nos alliés seraient» écrasés, .nous continuerions la guerre jusqu'à ce que l'ennemi ait relâché son étreinte, et comme la Russie est également bien préparée à une longue campagne, les échec» — qui ne sont pas.à prévoir, mais que le' sort de la guerre réserve à tous — ne devront pas ébranler la résolution de la Russie ou de l'Angleterre d'aller jusqu'au bout. Aucun désastre ne doit nous faire reculer.' 1)1 IEL 01TILIM Le récit d'un journaliste anglais. Namur, 15 août. — Depuis 6 heures du,matin jusqu'à plus de 6 heures du soir unegrande bataille a fait rage entre les troupes françaises 'et allemandes autour de Di( nant, à vingt kilomètres environ au sud deNamur, sur la.Meuse.i Dans l'après-midi, j'ai eu la bonne fortune d'y assister, aux côtés des troupes françaises, à une distance d'environ deux ou trois kilomètres, en un point où, grâce à la disposition des terrains, il m'a été possible de suivre sans interruption les manœuvres des troupes et plus particulièrement celles de l'artillerie. Vers 6 heures de l'a.près-niidi au momentoù j'allais quitter le champ de bataille pourme diriger vers Namur, sur Bruxelles afind'y envoyer ma dépêche, l'armée françaiseavait repoussé les Allemands à environ 15 kilomètres de Dînant, dans le sud, dans Ladirection d'un point situé entre Rochefoiijet Givet et les poursuivait sans répit.t La bataille s'est divisée en deux phases : la première qui a occuipé la première partie de la journée jusqu'à 2 heures de l'après- ' midi, la seconde qui a tenu le reste de l'après-midi. La bataille commença comme je viens de le dire, dans la matinée, vers 6 heures environ. A oe moment, les Allemands avaient pris possession de la partie do la ville de Dinant qui est située sur la rive gauche de la Meuse. En même temps, • un régiment d'infanterie français s'avançant du sud vers le nord occupa l'autre cô- ' té de la ville, c'est-à-dire la rive droite. Pendant quelques heures, il y eut des es- ; carmo.uches entre les deux forces, qui s'é" tendaient jusqu'aux villages de Houx et de Sommières. L'artillerie Dans l'après-midi, à partir de 2 heures, ce fut surtout un cojnbat d'artillerie. L'in-. fanterie française, à l'ouest et au sud de Dinant, se retira dans les bois qui se trouvent sur cette rive de la Meuse, à 6 kilomètres environ de la rivière, et ce fut l'artdl'lerie qui prit la direction du combat. En même temps, un régiment d'infanterie français s'avançait le long de la Meuse, toujours sur la rive droite, venant de Houx, village qui se trouve sur la rivière à 5 ou 6 kilomètres au nord de Dinant. Ce régiment se jeta sur les. Allemands qui se trouvaient dans la partie de la ville qui est de l'autre côté de la Meuse, avec une mitrailleuse, et les en chassa. Les troupes françaises furent appuyées pendant cette opération par leur artillerie, qui se trouvait sur leur droite, au sud de Gueux. Après cela, le combat devint surtout une affaire d'artillerie jusque.vers 6 heures du soir. La situation était la suivante : Dinant se trouvait dans le milieu, les Français étaient sur la droite, faisant face au sud ; les A Iemands étaient sur la gauche, à une d -tance de leurs adversaires d'environ ,ix kilomètres. Pendant environ trois heures,; de 3 à 6 heures, après que la cavalerie al; lemande, qui avait occupé la partie de Di■', nant la plus éloignée, eut été chassée, les canons des deux armées engagèrent un diuiel d'artillerie par-dessus la ville. Les Allemands de retirèrent successivement de colline en colline au sud de la ville, alors que^ les Français, au contraire, rapprochaient, petit à petit, leurs batteries, qui: étaient au nombre de six. Ces batteries étant déployées dans des champs de blé s, l'ouest delà ville. En même temps, de plus grosses pièces d'artillerie françaises, 'qui étaient oaohéies dans les bois situés sur la droite, dans la direction du sud-ouest ou derrière eux, prirent une grande part au -début du bombardement de la partie de la ville qui était occupée nar les Allemands. Quand oes derniers en furent chassés, cette grosse artillerie continua le duel avec les : canons allemands sur l'autre rive de la rivière. A. la fin, les Français chassèrent Tenne- • mi peu à peu, le forçant à se retirer au commencement dans la direction de l'est, vers le village de Chevetone, puis ensuite dans la direction du sud, probablement sur . la route qui va sur Ban-su r-L esse, en laissant Rochefort sur sa gauche. Les Ailemand's^furent poursuivis pendant toute cette période par l'infanterie française et par les chasseurs. Je ne puis naturellement pas donner le numéro des régiments français. Suivant toute apparence, l'artillerie ' française a fait de bien meilleure besogne que celle des Allemands. Il m'est impossible de donner les chiffres des tués et des ' blessés allemands, mais il doit être très grand, car pendant la période de quelques heures au cours desquelles il m'a été donné d'assister à. la bataille, le feu fut excessivement précis et ne cessa qu'à de brefs intervalles. Le plan général des Français semble avoir été de chasser les Allemands de Dinant par des forces écrasantes, après leur avoir permis d'y entrer, et puis de les repousser dans la direction de Rochefort sous le feu de leur artillerie. Ces deux buts, autant que j'en puis juger, ont été atteints. La bataille a consisté dans une avance graduelle des Français vers la vallée de la Meuse, sur une ligne allant du nord-ouest au sudest. A la fin, les Allemand* battirent en retraite, d'abord dans la direction do l'est, puis ensuite dans celle du sud. Je ne suis pas à même de donner le numéiro des régiments engagés ni les chiffres des tués et des blessés ; mais ces chiffres doivent avoir été élevés. Détails de combat Les note3-suïvantes prises pendant la durée du combat donnent quelques détails

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This item is a publication of the title Le patriote belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1884 to 1914.

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