Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 11 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 11 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qr4nk37797/
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L'UNION DANS L'ACTION ViNGTIEME ANNEE — N° 223 ANNONCES Annonces ordin., petite Iigne .G.40 Reclames (3* page), la ligne.1.59 Faits divers corps . . »4.00 Fails divers, fin. . . »3.00 . Separations judiciaires »3.00 Necrologies . , . , »&A0 Les annonces sont recues au bureau du journal Telephones 3B46 et 3686 Insta,i>2'are omnia in Christo b centimes le numero Redaction et Administration : 4, impasse de laFidélité, 4, Bruxelles Felicitations! de Sötiverains 8' a notre Roi -»o«- 'Les renseignements publiés cidessousnous sont communiqués par le grand êtatmajor de l'armée beige ou par le ministèrede la guerre, et sont par conséquent OFFICIALS.>: Lundi, 11 heures du matin. Statu quo. Les troupes alliées avancent méthodiquement. Le plan d'ensemble des deux armées ennemies se dessirié et l'on doit s'attendre d'ici a quelques jours a une rencontre générale. Pour ce qui concerne l'armée beige, les conditions paraissent bonnes et répondent entièrement aux previsions de l'état-major. On a de bonnes nouVelles de Liége. Le département de la guerre a recu d'un commandant de fort un rapport tres complet donnant les meilleurs renseignements sur l'état des forts et la santé des hommes. La population liégeoise est calme. Le public ne doit pas s'alarmer s'il apprend qu'une poignée de unlans est apparue a tel ou tel endroit ainsi que le bruit en a couru dimanche pour les environs de Bruxelles. Ce sont ordinairement des cavaliers perdus et qui se rendent a la première sommation. Il y en a ainsi de tous les cótés. Leur presence ne signifie done rien au point de vue stratégique. Que la population ne se laisse pas davantage ^mouvoir par l'annonce d'un raid de cavalerie. Les abords de la capitale sont tres bien gardes a ce point de vue. Le bruit a couru qu'un majpr des grenadiers a été arrêté. C'est un bniit aussiodieux que mensonger. =>--•-fes•-—i-< Le peril national récoocllle les sarlis —o- ■ On assiste a Paris au spectacle dont les Belges ont donné l'exemple dès la première foeure de la crise que nous vivons. La-bas comme chez nous, toute la nation se dresse dans un élan d'unité admirable qui réconcüie tous les partis qui se combattaient bier. M. Georges Clemenceau dépeint, dans un bel article de 4' «iHumme Libre», l'&me et la vaillanoe de la race qui révèle, lo danger venu, «es plus nobles qualités : t De l'obscure mêlee des partis, écrit-il, le Frangais de cette heure a jailli, d'une pièce, plus grand et plus fort, sÜencieux, souriant, avec des yeux chargés d' energies invincibles, qui crient que l'histoire de France ne peut pas s'arrêter. Les femmes l'ont vu partk et n'ont pas pleuré. Les petits enfants sont devenus graves. L'adolescence devance i'appel, ceux que l'age trahit sauront être au- danger. C'est l'heure mystérieuse oü quelque chose se fait en nous, qui rejette au kun toutes scories pour faire place a la grande coulée du métal, que ni fer, ni diamant, ne sauront entamer. Et lorsqu'un jour, après des épreuves suxhumaincs, toutes ces ames, fatiguées d'héroïsme, sé ren;contreront*sous; la grande voute bleue d'une patrie renouvelée, il faudra que, de tant de coeurs qui furent ennemis, se refasse une ame de France, oü les dissentrments qui sont la condition de la vie se rejoindront, solidement ancrés en un fond d'unanime soüdarité si étroite que rien oe puisse l'ébranler. Une plus belle patrie au sortir du creuset. j Mêmes nouvelles de tous les points du Irays. Partout la mobilisation se fait dans un ordre admirable, dont il faut féliciter le ministre de la guerre et particulièrement ie general Joffre, qui l'a préparée. Il nous vient de cette fprte organisation, d'une methode si süre, un récpnfort pour aujourd'hui, une espérance pour demain. > En voila assez M. Maurice Barrès, lui aussi, célèbre, dans V tEcho de Paris»,l'union étroite de son pays et il en montre un symbole dans une reunion tenue vendredi a la Sorbonne. Il s'agissait d'organiser les seoours et on voyait la,parmi des personnalités de tous les partis, Mgi Odelin, délégué de l'archevêque de Paris, coudoyer M- Jouhaux, secrétaire de laC. G. T.• Qu'on fasse la chasse aux esfiions, c'esll parfait, mais gardons-nous de T'affoiemens et de la funeste manie de voir des espion» partout. Il semble vraiment que, sous Tempire d'un affolement que rien ne justifie, oa voit maintenant des espions partout. Dee gens d'une honorabilité parfaite sont surveillés, traqués, parfois molestés. Motif 1 aucun. Les bruits fes plus fantaisistes courent les rues. On dénonce jusqu'a des officiers. Oa chuehote que certains d'eatre eux auraieas déja été jugés, condamnés et passés par lee armes. Dans toutes ces histoires pas un mot de vrai. Cela est déja ridicule et cela devien» dra odieux. -.t II faiit que cela- c?-sse .; autant par raisQR_ de dignite, que par raison de calme et de sangfroid dont nous avons besoin. 1} gB-frg&. ^a « J'ai vu dans ma vie bien des assemblees déiibérer, écrit iM. Barrès. Elles étaieat toujoujs divisées en partis. C'est, je crois, Ia première fois que je vois des gens chercher la vérite en commun. Il y a la, eii même temps que ■ jj *i j des chefs de groupements politiques, les pré1' sidents des plus grands corps de l'administra jjonr On peut penser Quelle ^precision solide apportent dans la discussion'des homms tèls que le premier président de la Cour de cassation, le premier président de Ia Cour des compteB, le syndic des agents de change. Mais ce qui est unique, inoubliable, c'est la profondeur et le sérieux de l'émotion oü baigne tout ce debat. Les hommes qui sont réunis ici ont conscience que Ia presence de ceux qui hier étaient léurs adversaires est des plus utiles. On se sak d'autant plus gré' qu'on était plus éloigné. Chacun de nous comprend que ce comité ne peut valoir que s'ü est tel que chaque Francais y trouve l'homme dans lequei il a Ie plus «■.oniiance. Chacun cherehe a prouver sa bonne volonté en offrant ses moyens d'actïon, et surtoai en nc repoussant pas ceux du voisin. ~- Je tiens a votre disposition un local tout agencé, dit M. Hanotaux. — Et nous, dit 1'cAction frangaise», nousvous proposons tout un personnel. Les socialrstes approuvent qu'on leur adjoigne, dans un des sous-comités, un jeune prêtrc de l'archevêché. — Ah! des jeunes prêtres^dit Mgr Odelin,nous n'en avons plus. Ils sont tous a l'armée. ... Cette reconciliation absolue, tout évidente dans^la salie de la Sorbonne, et puis cette arrivée a Mulhouse, quelle resurrection de la France 1 En chassant ses divisions et en refoulant son vainqueur, elle s'est deux fois régénéree. La Franoe est rentree en France. Nous ne l'avioas jamais perdue de vue, mais c'était une figure aérienne qui planait au-dessus de nos têtes, a portee de notre regard, loin de notre embrassement. Elle nous animait, elle nous échappait. Nous en parlions sans en jóuir. Entre tous les Francais, les barrières du passé sont rompues, comme ces poteaux-fromtières que les Alsaciens, disent les dépêches, viennent de jeter bas. » N'est-oe pas comme ehez nous T . —f^3'^> La laéda de France au roi des Belges L© commandant Duparge, de la legation franoaise, vient d'etre chargé par le gouT^érnement die la Républiquie de remettare au roi Albert Ia módaffle mliitaire, la plus haute recompense qi/on puisse remettne a uin general chef d'armée. Paris, 10. — M. Messimy, ministre de Ia guerre, a adressé le rapport suivant au Président de Ia République : « La vaillante armee beige, sous le commandement supérieur de 8. M. le Roi des Beiges, après avoir victorieusememt résisté daas-Liége a l'assaut de troupes ennemies tres supérieures ea nombre, s'apprête a soutenir, a cöté des troupes franco-angïaises, le ohoc dies troupes allêmandes qui ont envahi le territoire beige au mépris des traites. Il m'a paru qu'il convenait de rendre un eclatant hommage a i'héroïsme de l'armée beige et aux bnllantes qualités militaires du Souveraini éclairé qui les commanide em conférant a S. M. le roi Albert la plus haute distinction que puisse recevoir en France un officier general, la médaille militaire. J'ai fait prepare* «lans ce sens \e> projet de décret ci-joint et j'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien le rcvêtir de votre signature. Veuillez, etc. Le décret siginé par le Président de la Réputttique est ainrsi congu : Art. I. — La médaille militaire est conferee a Sa Majesté Albert, roi dies Beiges. Art. II. — Le ministre de la Guerre et Le Grand Chancelier de la Legion d'Honneur sont chargés,' ohacun en ce qui le concerne, de l'exócution du présent decret. NOUVELLE DEPÊCHE DU ROI ALBERT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE Au télégramme que le président de la République lui avait adressé pour lui faire part de la decision du gouvernement conféranit a. la viHe de Liége la croix de la Légion d'honneur, le roi des Belges a répondu par la dépêche suivaaite : Louvaü», 7 aoüt. M. Raymond Poincaré, président Répuibüqu* francadisie, Pards. Je vous prie de tranemettre au gouvernement de la République les remetroiements de la ville de Liége. Liége, le pays et l'armée tout entière cootinueront a faine vallamment leur devodir. ALBERT. >——>—•♦•—<—: : QQQ Un bel'article du comte de Mus sur Ia rentree des Francais en Alsace Le cointe de Mun célèbre dans l'tcEoho de Paris » la prise de Mulhouse avec tout l'enthousiasme d'un officier de 1870. Il se' diemande quels lendemains aura cette première victoire. « Il est vrai, dit-il, soyons sages et gardons la mesure. Tout d,e même, il est permis, sans abuser, de conte&pler 1© spectacto imprévu offert a nos regards. Et d'aoord, n» parlons plus de 1870! Rien, dans ce que nous voyons, n'y ressemble. L'ordre de mobilisation générale date de huit jours. Il y a quarant© ans, on en était la le 22 juillet. J'éta-is a Metz : nous allions partir pour la frontier© Autour de nous, c'était l'universell© désorganisation dans les ordres, dans l'administration, dans les mouve-' ments. L'Empereur arrivait, pal©, défai^ portant la défaite sur son visage tragique. Les regiments défilaient devant lui, chaatant la Marseillaise, hier proscrite, aujourd'hui commandée, pour évoquer les aïeux de 92. Mais, déja, le trouble était dans leg cceurs, l'inquiétude dans les ames. Et poartant,^ quinze jours plus tard, quand vint le 6 aoüt, tel fut, malgré tout, 1 élan dé cette armee magnifique, qu'ri n'eüt fallu, pour que Woerth et Forbach fussient des victoires, que 1'initiative de Failly et la volonté de Bazaine. . Aujourd'hui, tout s'accomplit avec uae admirable methode. Au huitième jour de la mobilisation, pas un accident n'en est venu troubler la marche. Toute la machine se meut régulièrememt, iet, déja. sur la fron- -tière beige, comme sur celle d Alsace, l'offensive commence. Pourquoi doutériona- noUS?- -* Oe n'est pas assez. En 1870, a pareil moment, aucun plan d'ensemble ne reliaifc les oorps d'armée, épars de Thionville a Strasbourg. Devant nous, au contraire, "l'ennemi s'avamcait, conduit par l'impulsion léfléchie d'un commamdearlfent sur de sa volonté. Rien n'aitfetaib sa march©, et l'Europe assistait, déja gagnée au vainqueur attendu, au prélude de notre humiliation. Aujourd'hui, quel revirement! Le plande l'Ailemagn©, longu©ment préparé dansles secrets de l'état-major, est, du premierGoup, boulietversé. Il avait annoncé l'attaque fouclroyante. Ell© n'ea» plus possible. Ii hésite a passer Ia f rontière, et c'est nous qui la franohissonB. Il avait cru,.par l'immense conversion d© son aile droite, déborder notr© gauche, et, presque sans coup férir, nous rencontrer entre Mézières et Stanay, pour y céiébrer un second "Sedan. L'héroïsme d'un petit peuple, sauveur des na- ■■ üSfk, a déjoué son effort; et l'a contraint" de suspendre devant Liége sa*première offensive. ~ "^ï'-jiS Comme il avait cru a la neutralise de la Belgique, il avait cru a celle die f Angleterre, peutêtre a son amitié. Il l'avait tenlée par des «off nes- insultantes ©t puériles. Il l'avait trompé© en nia-nt sa oomplicité avec l'Autriche, publiqnement dévoilée. . Et I'Anglet©rr©7 soulevée, sera demain, prés de nous et prés des Btelges, sur la terre d© Belgique. La, il faudra que l'Allemagne se heurt© a la résistanice des nations. Ainsi, tout lui fait défaut, la, diplomatie et l'art militaire, Encor© un coup, pourquoi douterkm* nous? Nous avons fait rétemmenfc un viyage de longue durée en compagnie d'un officier de réserve allemand qui ne pouvait se présenter a quelqu'un sans faire claquer ses talons et son titre de Hauptman der Reserve. La conversation a tout naturellement été amenée un jour sur les possibilités d'un conflit francoallemand et sur le role que la Belgique aurait a jouer dans ce cas. Comme la bière qu'on ne boit plus a Bruxelles avait donné de l'éloquence et du bagoüt a ce lourd germain, il a bien voulu nous faire connaitre a grand renfort de gestes le plan du grand état-mnjor allemand. Rien d'autre. « Vous comprenez bien, nous dit-1, que ce n'est pas pour le roi de Prusse que l'Allemagne a mis sur pied une aussi formidable armee en temps de paix. EIL^ veut executor une attaque brusquée sur ia. France avant que la mobilisation soit_ terminée dans ce pays. Comme les fortifications francaises sont tres sérieuses, les Allemands passeront par la Belgique. Pour que les Belges nous laissent exécuter tranquillement notre marche offensive, nous jetterons un corps d'armée sur la Meuse, qui s'emparera presque sans coup férir des places fortes. Ces dsrnières en notre pouvoir, nous serons en quelques jours a Paris. » Je vois encore mon interlocuteur d'un geste indolent de la main droite écarter l'armée beige, empocher nos places fortes et s'-emparer de Paris. ' Malheureusement il n'avait oubhé qu'une chose c'est qu'il y a encore des' bees de gaz en Belgique et de « Kolossaal » encore. Le jour oü nous le reverrous, les mains en l'air devant nos baïonnettes, nous pourrons lui offrir un modèle en miniature. Parmi les nouvelles que le « Wolffbureau ï communiquait le 7 aoüt se trouvait celle-ci : <( Un aide de camp de l'Empereur a annoncé, a la population berlinoise que les forts de Liége avaient été pris a huit^ieures du matin et que le general von iSnmich avait recu, pour oe haut fait d'armes, l'ordre militaire « Pour le Mérite ». Il faudra que von Emmich rende la decoration, car il s'en faut que les forts de Liége soient pris. S-^% Les Allemands eontinuent a se bercer d'illusipns. Le réveil sera dur. ^ Les abonnes postaux qui changent de Les forts et leur garnison qui s'est montrée residence sont invites a donner connai^- sivaillante sont intacts. Pas un homme n'a sance de leur nouvelle adressé, guelques souffert - Tousrésisteront jusqu'au bout jours d'ayance, au percepteur des postes de la localité QU'ILS QUITTENT. En ^'adressant difectement a l'éditeur, ils s'exposent a des retards dans la realisation des mutations. 'T MARDI 11 AOÜT 1914 * AtiONNEWIENT8 Pour tont* la Belgique Una».fr' 900 Six moi*4.BU Trois moi* • •••••fi*85 Gr.-Duché de Luxemb. 20.00 * Onion po*t«lo. . £ .". . . 30.00 jDix*ec*eui» ; Fernand NEURAY Edition Jf^Mf1(6h.soir) Edition JgUf (10 h. soir> Edition J0L(miltuit) EDITION ¥ rage et coiflanc! -*♦«»- Lundi 3 aoüt,il y a done jaste huit jours, la capitale apprenait k son réveil, avec stupeur, avec colère, avec angoisse aussi, l'insolent ultimatum de la Prusse et la fiere réponse de la Belgique. Si l'on nous avait dit alors : « dans huit jours, les Allemands seront accrochés a Liége, notre armee de campagne ne sera pas entamée, les Francais et les Anglais seront entrés en Belgique», l'aurions-nous cru ? Non. Les plus optimistes n'auraient vu dans de telles paroles que la chanson nécessaire pour exhorter un petit peuple a tout sacrifier plutöt que de perdre l'honneur. Or qu'est-il arrive 1 Tous les forts de Liége tiennent comme le premier jour. Sans les forts, Liége ne sert a rien aux Allemands, si oe n'est de thé&tre pour leur brutalité, de champ d'expérience pour leur sauvagerie. Leman leur a paralyse quatre corps,soit plus de 120,000 hommes. Leur armee ne passé pas ; tant que les forts tiendront, elle ne peut pas passer; Namur, qui a eu plus dé* temps pour preparer la defense, résistera plus solidement encore. Il n'en fallait pas' tant pour déjouer leur plan, done pour'leur infliger, dès le début de la guerre, un échec grave. Si la garnison des forts de Liége, soutenue par l'béroïque division Leman, a suffi a cette tübcibe, que n'avons-Bous pas sujet d'espérer de notre armee de campagne, concentre© depute plusieurs jotfrs, intacte, bien commanaée, bien entraïnée, et animée a la centième puissance de l'ardeur qui possède aujourd'hui tous les Belges ? Nous n'écrivoné pas cela pour tromper notre impatience en jetant sur le papier des 'actes de foi et d'esperance ou pour rassurer ^'opinion en l'exaltant. Dieu merci, 1'opinion n'a pas besoin d'etre rassurée. Particulièrement a Bruxelles, elle est calme et confiante. Qui pourrait voir sans être ému cette population de grincheu-x et de frondeurs, üabituellement rebell© a toutes les consignes, accepter tout aujourd'hui, se plier a tout, aller au-devant des désirs de toutes les autorités ? Les faits que nous constatons, tout le monde peut les oonstater avec nous. Ils sont patents, ils crèvent les yeux. La première semaine de la guerre a été bonne pour nous. Ils croyaient faire en Belgique une simple promenade militaire, ces insolents Prussiens qui nous sommaient de leur livrer passage moyennant quelques ceat mille thaïers. Ils croyaient tomber sur la France ineomplètemenfc armee, puis gagner Paris après une facile marche de quelques jours. Ou sont-üs aujourd'hui? Leurs troupes n'ont pas dépassé Liége. Nous leur avons tué plus de vingt-cinq mjlle hommes. .. Eux ne nous on/fc guère /tué que des enfants, des femmes et des vieillards. Morts hóroïques, soMats tombes, populations massacrées par ces hordes, vous serez vengés. Dieu, qui a permis que notre petit peuple arrêt&t ces barbares, Dieu ne leur donnera pas la victorre. De quel cceur la foule l'invoquait, dimanche, dans les églises pleines! Nous avons vu des incroyaats émua jusqu'aux larmes- par l'empressement de la foule, sa piété, son ardeur, Ie langage viril des prêtres qui demandaient aux fidèles de prier pour nos soldats, de prier pour la Patrie. nous ai- Il n'est pas possible que notre droit succombe, que notre espoir soit trahi. Nous avons fait tout ce qu'il fallait pour vaincre. Nous nous sommes aides; Dieu dera... -^$-®-^- Les lois e la guerre -«»«*- Il importe de rappeler au public ces sages recommandations de M. Berryer, ministre de l'mtérieur : t II convient de ne pas perdre de vue que d'après les lois de la gjuerre, les actes d'hostilité, c'esta-dire la resistance et l'attaque par les armes contre les soidats ennemis isolés, 1 intervention directe dans ks combats ou les rencontres, ne sont jamais permis a ceux qui ' ni>fon.t pas partie ni de d'armée, ni de la garde civique, ni des corps de volontaires, obéissant a un chef et portant un signe distinctif. » L'cubli de ces régies importantes nc-n seuJement exposerait les individus ou les petits grroupes isolés qui poseraient ces actes d'hostilité sans avoir le caractère de belligéraot a une repression sommaire, mais il pourrait servir de prétexte a des représailles atteignant toute la population. » A l'antorité seule appartient ie droit d'agir... Répétons, d'autre part, eet extrait de Ja proclamation du lieutenant general Clooten, gouverneur militaire du BraDant : « Dans les graves cirConstances que le .pays traverse, j'invite la population au calme et a la digmté : a l'autorké seule appartient le droit d agir. Toute pe»»9hne qui tenterait de se substituer a elle serait arrêtée et jugée, et le jugement serait appliqué sans délai. > > o+«» < En HoIIande LHOSPITALITE H0LLANDAI3E S'EXERCE UARCEMENT A U'ECAR'D DES RÉFUGIÉS Le correspondant a Maestricht de 1' « Algemeen Handelsblad », écrit : « L'aide apportée Bar Maestricht aux. blessés et aux fuyards est veritablement admirable. Le comte d'Eysden a mis son chateau a la disposition des paysans, des femmes et des enfants qui viennenf en masse de la Belgique. Les directions des hotels « Aigle fcoir* et « Empereur » ont mis leurs locaux a la disposition de la Cröix-Rouge. Le prince Henri a envoyé 400 lits de fer... U11U1I5- sa de-J m t ». La plupart des blessés, parmi" lesquels », rPlusieurs Beiges, se portent bien.Un seul d'eneux avait de la fièvre. Un blessé, qui a poumons percés de part en part et qui paaissait condamné, se remet admirablement. » Dans la salie de gysmnastique, je vois de longues tables improvisées, oü hommes, femmes et enfants se bourrent de pain, de fromage, de viande et de café chaud. Aux enfants °P distribue des ^ouques et du chocolat. Dans fHC0u ,r < des Pliers a linge remplis de tartines uendent les fuyards qui arrivent successiveu'ent et qui y puisent avec joie. tn»' D apPrendsa l'instant que l'ancien minis- e Kegout yient également de mettre sa ' «eure a Ia disposition de la Croix-Rouge, -^HP~ ^•>-»o«- Nous ne pouvons pas dire oil il est; nous'ne dirons pas s'rl est établi dans urfe ville oujdans un yülage. Au cas oü les Allemands ne sle< sauraient pas ,ils n'ont pas besoin deLe Roi a recu de Sa Majesté l'Empereur ^9W&PPr^dre. , Russie le télégramme suivant :] ^ourapprocher du quartier-géneral comme pour se rendre par chemin de fer ou par 1route a l'endroit oü il se trouve, il faut exhiber, deux ou trois douzaine de fois, des papiers bien en regie. Gendarmes, soldats, voire officiers examinent attentiveinent les laissez-passer et scrutent la physionomie de leur porteur. Enfin, on passé.. Le quartier general est établi sur une place. Les militaires eux-mêmes n'y ont acces qii'en donnant le mot d'ordre, tout bas, a l'oreille des fonctionnaires. Au bout de la place, des rangées d'automobiles : torpédos, limousines, voitures de course. Les unes, couvertes de pouseièrei grise, ont couru les routeSj portant des ordres, rapportant des renseignements. D'autres sont remplies de bidons d'essence et d'huile ou de pneus entaasés sur les coussias' luxueux._ En plein soleil, des compagnies de lignards ont formé les faisceaux aux baïonnettes brillantes. Les soldats sont assk ou couehés par petits groupes. Il règne dans ce coin an© impression de repos lourd que doit trou^ bier la moindre alerte. ^i^S Prés du quartier sont arrêtées les voitures de la telégraphie et de la téléphonie de campagne. Un cordon de sentinelïes les entoure. Sur la place, éparpillés, de petits groupes d'officiers. Uniformes francais, anglais et belges sont mêlés. Nos aviateurs, avec lèttf-pistoletcarabine a crosse démontable en sautoir, sont tres entourés. Des t pékins» causent avec des officiers. Ce sont les correspondants de guerre. On s'exprime^ dans une sorte de sabir a l'usage des confrères anglais. On prend des notes fort incolores et inoffensives, car les officiers sont discrets. On comprend ca. Aussi fait-on mine de trourer captivantes des informatiopst parfois totalement dénuées d'intérêt. Au coin d;Une rue, prés de la place, des officie», joujssant d'un moment de répit, se sont installés a Ia terrasse d'un cabaret et prennentdes rafraichissements varies avec une beatitude profonde. Parfois un plantött accourt, dit quelques mots a l'un d'eux ou lui remet un pli. L'officier se leve et s'en va au quartiergeneral. Par moments aussi accourt une auto poussiéreuse; un officier en descend. et pénètre a l'étatmajor. On ne se retourne guèrê, et les généraux eux-mêmes,en ce moment-ci, passent presque inapercus._ On ne s'émeut que quand arfrve l'automobile royale. Et alors c'est, avec le respect, une ardente sympathie. Car 23 heures. Télégramme de Peterhof 19 h. 38. 6a Majesté le Roi des Belges, Bruxelles. Aveo un sentiment de sincere admiration., pour la vaillante armee beige, je prie Votre Majesté de croire a ma cordiale sympathie' et de recevoir mes meilleurs vo3ux ae succes dans cette lutte héroïque pour l'indépendance de son pays. (Signé) NIOOLAia Sa Majesté a répondu : Sa Majesté l'Empereur de toutes les Russies, Saint-P étersbourg. Au nom de 1'armee et de Ja nation belges, je remercie de tout cceur Votre Majecté des sentiments d'admiration qu'Elle m'exprime et des voaux qu'Elle forme pour le succes de notre juste cause. Je suis grofondément touche de la cordiale sympathie que Votre Majesté me témoigne et je la prie de croire a ma gratutide et a mon attachement. ' ALBERT. Le roi d'Angleterre a, d'autre part, adressé au Roi le télégramme suivant : London, 7 h. 15, * The King, Brussel. I heartly congratulate you upon the splen» did way in which your army is defending their country and specialy for the gallantly displead against the repeted attack on Liége. You must indeed been proud of your brave troupes. GEORGES R. I. Notre Souverain a répondu en ces termes :: Sa Majesté le Roi, Londres. _ Deeply touched of your warm congratulations, I thank you of all my hearth and express you the sincere gratitude of the belgian army and nation. ALBERT. Traduisons ces deux dépêches ': Londres, 7 h. 15. Le Roi, Bruxelles. Je yous félicite cordialement de la voie splendide dans laquelle votre armé^ defend son pays et spécialement pour la resistance ohevaleresque opposée aux attaques répétées contre Liége. Vous devez être fier de vos braves troupes. vraiment le chef, notre Roi. On le voit par* j tout et on le sent calme, énergique, 3ctëötü: a tout. Il n'est pas un soldat, pas un officier qui puisse se dire qu'il fait plus oomplètement son devoir que notre généralissime, et c'est pour tous un singulier réconf ort. L'activité, l'organisation, la methode et le calme règnent d'ailleurs partout. Le cerveau comme Ie cceur de notre armee estvigoureux et sain. Ï^+SB-^^ GEORGES R. I.6* Majesté le Roi, T^^r,Londres. 'Profondément touche de vos chaudes felicitations, je vous remercie de tout mon cceur et je vous exprime la sincere reconnaissance de l'armée et de la nation belges. «Tl» ALBERT. Le Pape et la gnerre Une dépêche de Rome dit que le Pape vient d'adresser aux catholiques du monde un appel a la prière : a En d'aussi graves circonstances, Nous sentons et Nous comprenons bien que ce que demandent de Nous notre amour paternel et Notre ministère apostolique, c'est que Nous éleyions les esprite a Celui de qui seul peut yenir le secours, au Christ, prince de la paix et médiateur tout puissant des hommes, pres de Dieu. Nous exhortons done les catholiques dumonde entier a recourir avec confiance autröne des graces et des misóricordes. » —— >«o>«> BeMes m?sm ;o trance coinine en Bekiflie ^999 En Belgique, c'est toujjours dans nos églises que 1 on peut surprendre l'ame la plus secrete et la plus haute de la Patrie. Maintenant, dans ces jours terribles et sublimes que noustraversons, il en est ainsi plus que jamais. On ne peut entrer dans une église sans y trouver des fidèles en prières. Au matm, le banc de communion est envaJri a toutes les premières messes, aussi bien par des hommes, des soldats nombreux, que par des *emmes ou des enfants. Après la grand'messe du dimanche, sitöt l'a Amen» des orgues a la Benediction, éclate l'harmonie puissante de la aBrabanconne». Et comme il est encore souvent des communiants aux Déja la glorieuse mort militaire a envoyé vers Dieu bon nombre de nos défenseurs. L'Eglise les suit de ses prières- ferventes. Ce lundi matin, a 7 heures, dans l'église royale de NotreDame de Laeken, fut célégré le premier «Requiem » pour les martyrs de la Patrie, les victimes de la plus injuste agresr sion. . Les communions furent nombreuses, presque autant que l*assistance. Il faut faire nonneur de cette ■ patriotique et généreuse initiative a la fille d'un lieutenant-colonel qui fut uh de nos glorieux volontaires de 1830. Une quête couvrira les frais du «Requiem» célébré désormais tous les lundis, a ftglisé royale de Laeken, pour les victimes de notre première guerre de defense nationale. Mais*i heureuse et sd glorieuse que soit la mort du soldat, e'est le droit des mères, des parents, des enfants, de demander a Dieu de leur conserver encore la^ie des êtres chers. Ces prières si legitimes, si sacrées, emplissent, nous l'avons dit, tous nos temples, et recherchent avec preference ceux consacrés a la Vierge, Mère douloureuse, consolatrice des affligés, divine protectrice dè la Belgique. Un drapeau national, au plus haut de la tour de Nat*e-Dame de la Chapelle, convie les mère® a venir pleurer devant cette image de NotreDame de la Solitude, évoquant la détresse de Marie après la mort du Sauveur. A SatüteGudule, la foule vient s'agenouiller tout le long du jour devant Notre-Dame de la Délivranc©... La chapelle, tout ardente de cierges, de Notre-Dame d© Bon-Succès, a l'égfise du Pinistère, relevée en ces derniers temps par un zèle pastoral^ mlassable, semble, de son nom, promettre a, la plus juste des causes Ie bon succes des armes belges. Pour l'antique église du centre histonque de Bruxelles, la paroisse de Saint-Nicolas^ pary a exposé au luïrieu- d6 .14" nef,"dés le commencement de la crise, l'image de NotreDame de la Paix. On le sait, dès le xir8siècle, nos pères avaient consacré dans cette église une image sous o© titre leur promettant une paix qu© le péril des temps leur rendaït plus nécessaire et desirable eneqre. Une étude patronnée par la Société Archéologique et. due a la science du cure actuel de la paroisse, rappelait, il y a deux ans, comment' Notre-Dame de la Paix fut mêlee a toute l'histoire de Bruxelles et du Brabant. 0'est' ppour elle, qu'alors que nos provinces saluaient enfin l'aurore d'une paix tant désirée, notre historique Grand'Place voyait écrire en lettres d'or l'invocation historique répétée a l'autel de la Viergê de Samt-Nicoias : A peste, fame et bello, libera nos Maria Pacis. Aujourd'hui. il n'est rien de si émouvant qu'une visite a l'église de Saint-Nicolas. Elle est du matin au soir, toujours remplie de femmes en adorations, la plupart suivant le conseil sublime de Bossuet : « Versez devant Dieu des larmes avec des prières. » Elles prient, elles pleurent, songeant a ceux qu'elles aiment et qui combattent; leur douleur, devant Dieu, pesant en faveur de la patrie, non moins que le sang et les armes des combattants. ec ae gaz Dieu, déja, les a en partie exaucées. Déja nous avons affirmé notre droit a l'indépendance de fagon qu'on ne puisse plus nous le contester et qu'on admire I'héroïsme beige dans le monde entier. Déja c'est nous, nous seuls, qui avons arrêté pendant le temps décisif, le temps qu'il fallait, l'incorrigible ennemi de la paix. Ces résultats sont acquis et nous demeurerons toujours. i Ils nous donnent droit de songer déja aux devoirg de notre reconnaissance envers le ciel. Malgré tous les pillages, nos temples sont pleins encöré des témoignages de la reconnaissance de nos aïeux. Ce sont des lampes, des chandeliers précieux, des cceurs, des couronnes d'or, exprimant la reconnaissance des villes et des provinces. Songeons. déja, en dehors des lentes et difficultueuses initiatives officielies, a ce que les fidèles de Belgique feront pou-r exprimer leur reconnaissance a Marie, après f'agression de 1' empire protestant. Il semble qu'ils voudront qu'un exvoto soit offert a une église bruxelloise, sans doute celle de Notre-Dame de la Paix, et a ce pèlerinage de Hal qui défendit toujours le Brabant contre l'invasion ennemie. . *** , Pour mieux prier et mieux esperer, rap- pelons-nops que oethe terre beige, envahiepar l'eninenii hérétóque, refusant préoisémentI'HonneuT dö a la Mère de Dieu, se trouvepartout marquee au signe de aes sanotttadres,de ees pèlerinage®. Notre-Dame de Chèvremont et Notre-Dame de Foy, prés Dinant,vienneot de bérair nos ppemieres armées. A Vautre bout du pays, Notre-Dame de Lombartzyde, de Mariakerke, des Dunes protègent le littoral. Nos viUes : Gand, Bruges, Le leapp'i! fait... et Gelui flll Jura s inagae Le vent est faibie d'entre sud-est et sud•ouest• sur nos contrées, oü la temperature est "■comprise entre 17°5 "et 24°o. Previsions i: Vent S., faibie; beau,

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