Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 07 July. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8g8ff3mx4r/
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LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. . • » » • . £r. 9.00 Six mois ..»•••• 4.ÊI0 Trois mois . • • • • • ut Gr,-Duché de Luxemb. 20.00 Uniofi pottslo. « *-«- •„—« ; » 30.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition (10 h. soir) Edition -Sjjt (minuit) ANNONCES Annonces ordiu., petite ligne . 0,41 Réclames (3* page), la ligne. 1.50 Faits divers corps • , » 4.00 Faits divers fin. . . » 3.00 Képarations judiciaires » 3.00 Nécrologies . . . . » 2.00 Les annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéro Téléphones 3543 et 3B8Q j Instant-are oznnia in OhpiSto ro cu uuou fçr 4i4oi«a(ii ai <7 i/miiia. i Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4. Bruxelles E D I T I ON *¥* Ce ne sont pas des « clér eaux » les Espagnols <gt fondraient voir disparai Ire ia statue de Ferrer. ILES REPUBLICAINS ESPAGNOLS MI PRISENT OUVERTEMENT LE PROFEÎ SEUR D'ANARCHIE. (De notre correspondant particulier) Madrid, 4 juillet. M. Luca de Vena est le proprie taire-dire< teur de l'«A. B. C.», l'un des journaux le mieux tenus d'Espagne et d'un assez fort t rage. Entre ceux qui ont travaillé à venge ce pays de l'affront reçu par l'apothéose d •Ferrer, il occupe un rang à part. Si la press et le gouvernement avaient fait à temps e 1.909 ce qu'il fit seul ensuite, la glorificatio mondiale du triste sire n'eût pas eu lieu. C fut le premier journaliste espagnol qui doci menta sérieusement ses confrères de l'étrai ger sur le primaire,extorqueur de testameni nt fauteur de révolutions. Il publia dans « B. V. » en quatre langues, avec les pièces d procès, la biographie détaillée et précise d Ferrer. Il arracha de son front la couronn de savant, de penseur et de philanthrope «[U îles imbéciles ou des intéressés y avaient pt séc ; il l'étala dans sa nudité et son vide ic tcllectuel et moral. Qui voulut regarder pu s'instruire et former sa conviction sur un t pauvre homme. Mais il «faut le dire. Cette mise au poin de Ferrer vint trop tard. Il était déjà exalt et béatifié comme martyr et bienfaiteur d l'humanité par la foule hallucinée par 1 presse aux gages de la maçonnerie interna tionale. Et l'autre presse n'avait pas eu le moyens de corriger l'hallucination. D'ailleur les masses simplistes ne permettent pas qu'o: touche à leurs saints surtout si elles même les ont mis dans les niches. Or, il y a des Espagnols qui n'ont pas pri leur parti de-cette stupide canonisation. Il sentent profondément tout ce qu'il y •; d'odieux et d'injuste dans le fait de vouloi faire passer leur pays et leur gouvernemen pour des tortionnaires d'un genie et d'un gloire de la race humaine. Et ceux qui sen tcnl ainsi ne sont, pour la plupart, rien moin que cléricaux. iSj certains républicains d ma connaissance voulaient dire en public c qu'il- pensent et avouent dans les conversa lions privées, les libres-penseurs belges s'em presseraient d'aller déboulonner eux-même Ja statue qu'ils ont élevée à Ferrer, à Bruxel les. Melquiades Alvarez-, le chef des réfor roistés républicains, ne confessait-il pas l'an née passee aux Cortès que « L'ŒUVRE DI f CREER PENDANT 3A VIE NE FUT VM OIGNE D'ELOGE». «Pauvre Espagne, ajou tait-il, si elle n'avait pas d'autres représen tants de son in telle ctu alité ! » N'avons^nous pas, tout récemment, entendi M*. Cambo déclarer à la Chambre ceci : « M Miro pourrait témoigner qu'en 1909, dans un. réunion de députés républicains, on décida d> ne pas demander la grâce de Clemente Gar cia, pour ne pas se trouver obligé par là ; solliciter la- grâce de Ferrer. » M. Miro ni au cun des députés républicains présents au: Cortès et auxquels M. Cambo faisait allu sion, n'ont contesté le fait. Vous voyez maintenant pourquoi des hom mes aussi modérés et réfléchis que M. Lucf de Vena peuvent désirer que des gens sé rieux comme (es Belges en finissent avec 1< légende de Ferrer. Ce désir est chez le direc tcur d'«A. B. C.» une véritable hantise pa triotique. Je le rencontrai l'année passée î Saint-Sébastien, où il était comme moi ei villégiature. J'ai gardé de notre entretien 1( meilleur souvenir. Luca de Vena est le type de l'homme droi ef loyal, du vrai « caballero » espagnol, que . toutes les injustices et malpropretés indi gnent. Nous parlâmes de Ferrer et dô l'aberration des foules à son sujet. 11 me raconta qu'au plus fort de la campagne étrangère er faveur du pitoyable primaire, il avait apport» à Alphonse XIII un journal belge où l'or pouvait lire en grosses capitales en première pâ^re ces mots odieux : Un Roi assassin! Li monarque baissa la tête, pensif, et puis, je tant a terre les gants qu'il avait à la main il s ecrig. : « Et d^re que je ne puis ni me dé fendre ni défendre ma patrie contre ces ca lomnies! » Luca de Vena, en me rapportani ce geste et ces paroles, était tout ému. Il me confia son dessein d'arriver par ur moyen ou par l'autre à faire disparaître le monument de Ferrer à Bruxelles. Je prie )'«Etoile belge» de noter ce détail. Il remonte à un an. En ce moment on ne . connaissait pas de mauristes en Espagne. Ce n'est donc point dans leurs cervelles, que l'idée a pris naissance, comme elle l'insinue en son article du 29 juin. J'ose dire qu'il n'y a point d'Espagnol, conservateur, libéral, et même républicain un peu raisonnable, qui ne l'ait eue. Seulement ils attendent pour la plupart la revanche du bon sens qui sera celle du mépris. Elle ne peut tarder à arriver si 1£ vérité ci la justice gardent encore quelque droit en ce monde. Ce jour-là le dédain s'appesantira sur les monuments du mensonge et ils tomberont d'eux-mêmes sous sa poussée. Nul ne se trouvera, se respectant un peu lui-même/qui ose les relever. *«* L'argent que M. Ltsca de Vena et ses amis emploieront pour venir protester à Bruxelles . contre une statue qui n'est qu'un défi de la haine et de la sottise combinées, serait beaucoup mieux utilisé à envoyer à tous les Belges qui savent lire l'étude historique sur « le vrai Ferrer » que va, m'assure-t-on. publier la Bibliothèque apologétique de l'Institut Léon XIII de Louvain. Luis Molina. Le lemps qu'il fait... et celui qn'il ta Uccle, lundi matin. La pression dépasse 765 mm. -sur le nord de la Scandinavie et la Finlande, et atteint 763 mm. au sud-ouest de la France. "" Un minimum secondaire voisin de 758 mm. paraît se trouver sur la Suisse. Le baromètre descend sur l'extrême-nord du continent. 1 océan au large des côtes norvégiennes, 1 ouest de la mer du Nord et les Iles •Britanniques; il monte partout ailleurs. Le vent est faible d'entre S.-S.-E. et S.-O. sur nos contrées, où la température est comprise entre 12°5 et Ï5°. Prévisions : Vent S.-O. modéré; pluie: ré-chauffa me m. _ Le crime de Serajevo est j. l'œuvre d'assassins jl soldés, p écrit M. Lorand, député radical.. « *o« Fait inattendu, l'article le plus sensé publié par la presse anticléricale sur le crime E- de Serajevo est l'œuvre de M. Georges Lo-S° rand («(Ralliement)) du 5 juillet). Preuve nouvelle qu'il y a.toujours avantage à parler des choses qu'on connaît. Le député de Virton, qui a voyagé dans les Balkans, refuse de bêler avec la plupart de ses confrères libéraux en faveur des -Serbes «victimes de la tyrannie autrichienne ». iSans doute, M. G. Lorand sacrifie encore 3.s à son romantisme quarante-huitard en célé-jl~ brant les martyrs de l'indépendante italienne et de la liberté hongroise et en dénonçant le ^ cléricalisme de l'archiduc Ihéritier. Mais il rend néanmoins (justice à l'Autriche, et s'il ;n se donne le ridicule de voir la main des Jé->1D suites dans la décadence de la Pofogne, il /C prend le parti de l'Autriche «on grande par-Ll~ tie Slave et aux prises avec la Russie despo-tique, barbare et centralisatrice et qui agito contre elle le panslavisme réactionnaire ». ;• Au témoignage de M. Lorand, l'Autriche fait jouir la Pologne d'une liberté relative, « tandis que les Polonais de Prusse et de Rus-ie sie sont durement opprimés et souhaitent de ,e devenir Autrichiens à défaut de pouvoir re-J" faire la Pologne indépendante ». * i- it *** ol Le député radical loue également l'archi-duc François-Ferdinand d'avoir voulu, par le « trialisme », faire aux Slaves une place qui [• devait nécessairement contrarier les plans des . panserbes. ^ Pour lui, le crime de Serajevo est un crime serbe, fomenté et peut-être soldé en Serbie. ','s II faut citer ici in extenso : 11 « Pour réaliser son rfcve de « trialisme », 'S écrit M. Lorand, l'archiduc s'appuyait exclusivement sur les éléments catholiques contre les orthodoxes. D'où la haine qu'avaient pour lui les Serbes et qui explique le crime de di- • manche dernier. Pas besoin de dire la réproba-s tion qu'il a inspirée partout, sauf dans la presse ls serbe et russe, où l'on n'a dit là-dessus que des ;a banalités de commande parfois visiblement du ir bout de -lèvres. D'où 1a colère de la presse et it des populations autrichiennes, les menaces et te même les pogroms qui se sont organisées chez i- les cathodiques et les protestants contre les Ser-ls bps et ont amené l'établissement de l'état de 0 siège. ie II faut tâcher d'être impartial et de ne pas x_ pius se laisser aveugler par la partialité que la Russie, et la presse française à sa suite, mon-, trent en faveur des Serbes que par les colères, £ d'ailleurs compréhensibles, des Autrichiens, qui semblent menacer les Serbes d'une exécution sans merci. IL EST INDUBITABLE QUE LE j; CRIME DE SERAJEVO EST UN CRIME L SERBE, et qu'il semble le résultat d'un com- 0 ploi «ormidable dont les fils conduisent à Bel-i- grade. Le concert préalable des assassins est i- certain et ils avaient encore de nombreux complices; on a trouvé d'autres bombes ; on affirme u qu'il y en avait sous la table autour de laquelle [ l'archiduc et sa femme devaient s'asseoir, sous ^ le lit où ils devaient se reposer. Les malheureux ^ étaient entrés dans une véritable souricière, tL d'où ils ne pouvaient plus sortir vivants, et ce \ qui est renversant, c'est l'incapacité dont ont a fait preuve les autorités de Serajevo, qui ne l" savaient rien d'un complot qui nécessitait 'le x concours de tant de gens. ON A TROUVE SUR LES ASSASSINS DE GROSSES SOMMES D'ARGENT. UNE AIJ-i- TRE MARQUE DE FABRIQUE SERBE, a C'EST QUE TOUT ETAIT PREPARE POUR s- TUER LA FEMME AVEC LE MARI, COMME a DANS LA BOUCHERIE DE BELGRADE, qui mit sur ln trône 'le roi actuel de Serbie et sa no.ble famille; on se souvient que les vaillants ^ officiers assassins s'acharnèrent spécialement à ' percer le corps de Draga, la femme du petit roi Alexandre, dont ils ne trouvèrent pas d'autre e nioven de se débarrasser. LES AUT.RI-t CHIENS SONT DONC FONDES A DEMAN-t DER QUE JUSTICE SOIT FAITE ET QUE e LES COUPABLES SOIENT RECHERCHES .- A BELGRADE,PARCE QUE C'EST EVIDEM- - MENT LA QU'ILS SONT. Et ils ont peut-être a, raison en fait de demander à surveiller cette a instruction eux-mêmes puisque, d'après cer-^ tains bruits, elle pourrait devoir pousser ses ;1 recherches jusque sur les marches du trône tout éclaboussé de sang où le roi Pierre est parvenu à la suite d'un double assassinat très . semblable à celui de Serajevo. Le parti des officiers est au pouvoir en Serbie, comme na-i, guère en Grèce, et c'est dans les rangs de ces - officiers que se sont recrutés les assassins de 1 Belgrade. t On comprend que l'Autriche demande si l'on . ne doit pas y chercher aussi ceux qui ont stylé i 1 et équipé les fanatiques nationalistes de Sera- B jevo.- EN CHERCHANT BIEN ON TROUVE- ' 3 RAIT VRAISEMBLABLEMENT DANS LA -, PREPARATION DE CET .ASSASSINAT PO-t LITIQUE LA MAIN DES AGENTS RUSSES, opérant vraisemblablement pour leur compte, •; comme Azef. TOUS LES ASSASSINATS PO-b LITIQUES QUI ONT ETE COMMIS DANS 3 LES BALKANS, DEPUIS CELUI DE STA-M- - BOULOF JUSQU'A CEUX DE BELGRADE - ET DE SERAJEVO, VISAIENT DES GENS • 9t^V£TMENT DES OBSTACLES A LA PO-i. LU IOUE RUSSE et quand on a pu en recher- - cher les instigateurs on a toujours abouti à des 5 agents russes. L'assassinat, qui est une sorte } d'industrie nationale à Belgrade, 'l'est encore t plus en Russie et surtout dans les pays où les agents de la Russie s'efforcent, par tous les ^ moyens d'établir leur domination ». i Quant à la pitié que mérite la Serbie, M. Lorand écrit : a Les Serbes se sont enlevé tout droit de . parler des tracasseries dont ils sont l'objet de ' la part de la police autrichienne, -tant par le 5 forfait qui vient de montrer que cette police - n'était pas encore assez difficile, que par l'abominable .oppression qu'ils font peser depuis cc > crime sur d'autres Slaves, les Bulgares de Ma-i cédoine, à qui ils font regretter le despotisme turc. C'est donc en vain que Ja Russie, et la i presse française à sa suite, essayeront d'apitoyer l'opinion publique sur les Oppressions dont les Serbes seraient victimes de la part de l'Autriche ». Que le '«Peuple», îe «Soir» et le «Journal de Charleroi», insulteurs des victimes et avocats des assassins, s'expliquent avec M. Lorand. Les bandits que le < Pe'upleoi a salués '.jusqu'à terre, les meurtriers à qui le «Soir» ciherqfhe des circonstances atténuantes ne sont, pour M. Lorand, que des assassins soldés. Si le «Peuple» et le «Soir» répondent, nous le dirons... LE XXe SIÈCLE est lu pour sa laUISRIQUE SPORÏÏVE comme pour ses INFORMATIONS ET SES ARTICLES POLITIQUES ET LITTERAIRES L'incendie de la maison échevinale de Malines — L'importance ies dégâts est considérable La maison des Cche-yins après l'incendie D'un inventaire encore sommaire il résulte ^ Téméraire et datant du xv« siècle. Détai que l'incendie dont nous avons parlé a pro- typique et plaisant aussi : les sauveteui: voqué la destruction de collections impor déployèrent un empressepent tout particu tantes notamment : lier à mettre en lieu sûr le célèbre « Of Série do gravures topographiques et docu- Signorken ». Le sauvetage du plus ancier ments iconographiques du xviii0 siècle le bourgeois de Malines mitr la note gaie dam inédailler local comprenant jetons, pièces de ées circoiistaiices critiques. monnaie, médailles commémoratives, mé- Il convient encore de dire que l'on -dut reaux, jetons frappés à l'occasion de la séan- a^ant de songer à entamer les travaux d'ex ce de la Toison d'Or, une collection de pièces tinction, transporter plusieurs milliers de de monnaie en or datant du xiv° siècle, des volumes — dix-sept mille — a^ant trait au> plombs de l'ancienne corporation des dra- archives modernes qui venaient d'être rangé; piers, soit en tout douze cents pièces numis- dans le local sinistré. matiques environ. Le montant des dégâts est donc considé- Parmi les œuvres d'art qui se trouvaient rable et difficile à évaluer : les pièces histo- dans le local incendié et qui purent être sau- riques détruites étant impossibles à évaluei vées à grand'peine, il convient de citer le au point de vue de leur valeur.Ajoutons qu'i vaste tableau, contemporain de l'époque n'existe pas d'assurance et que l'eau a dé- qu'il évoque, et représentant une réunion du térioré de nombreux documents. « Concilium Magnum », présidée par Charles « .LiLciguum », jjicbiuce ^Jcn V_UCU i Il a été procédé 'dimanche, au Mexiqu à de nouvelles élections présidentiôllen.C'e le résultat de la signature du protocole t paix signé à Niac/ara-Fa-Ms, qiui prévo l'organisation d'un gouvernement proi soi?*©. Bans la vartie du Mexique qui trouve sous Vautorité du général Huen les électeurs, en général, se sont* montr tout à fait indifférents et il y a eu abstc, tion presque complète des votants dans \ capitale. Le général Hueçta est le candidi favori pour la présidence et le g.énérdl Blu, quet pour la vice-présidence. — C'est à Berlin et à Vienne que se joi en ce moment la dernière partie dont l'en' îence politique du prince de Wied est l'ci jeu. Le vremier ministre d'Albanie est e ce moment à Vienne, où il a été reçu pc l'Empereur et par le chancelier de VEn pire. Le ministre d'Albanie à Vienne, Si reya bey, opère de son côté à Berlin, où i songerait à faire des enrôlements pour VAl banie. Il est fort douteux qu'il réussisse D'une part, on lui a fait remarquer que ce enrôlements tombent sous le coup de la loi d'autre vart, lui-même a reconnu au « Ber liner Tagehlatt » que seule une interven tion européenne pourrait sauver le prince Il a fourni ce détail curieux : des seize ca lions que possédait le prince, il n'en a plu que trois. — La Chambre italienne a tenu sa der nière séance dimanche et s'est ajournée t l'automne prochain. Le « Giornale d'Ita lia » profite de la circonstance pour dresse, le, bilan du cabinet Salandra et pour con stater qu'au cours d'une période de cen jours, il a eu à triompher de graves diffi cultés et qu'il y est parvenu. — Nous ne sommes pas encore fixés sur h caractère de l'incident greco-turc. Mais Vin cident est réel et a provoqué une énergiqiu protestation de la Grèce à Constant inapte Les Étales És «hes t!e Serajevo • Les dépouilles mortelles de l'archiduc François-Ferdinand et de 1 4 duchesse de Hohenberg à leur arrivée au môle de Trieste Les Réflexions 5 IE M. ÛBAINDORfii L'empereur François-Joseph L'infâme assassinat de Varchiduc héritit ■ d'Autriche a rament vers cet empire et so chef l'attention publique. Gomment n'êti pas frappé de la longue durée du règne d l'em/péreur François-Joseph? Ce vénérabt prince monta sur le trône en ISJjS. C'a l'année même où Metternich se voyait chas* par le mouvement révolutionnaire de c pouvoir quasi-souverain qu'il occupait dt puis 1S09! Ainsi l'influence continue de deu l hommes a pu s'imposer à V Autriche dur an • Vincommensurable période de cent et cin ans/ C'est une manifestation frappante d | la stabilité que donne aux -choses du gouvei j nement le principe héréditaire. Pour coi templer Vinstabilité du régime électif qu'o . jette les yeux sur la France où gouverne l cinquième ministère de M. Poincaré. S'il est une loi certaine c'est qu'il fau en toute chose, pour éviter les faux mourc ments, savoir où Von veut aller et tendr sans cesse au même but. Traduisez qu'il fan à l'homme de gouvernement un dessein poh ; tique, et la persévérante volonté de le réa '■ User. La ténacité est par excellence la qua lité de l'homme d'Etat. « C'était une de maximes de Richelieu, dit un auteur, d n'entreprendre rien sans y avoir muremen réfléchi, mais aussi de ne jamais reveni sur une résolution prise ». Èt l'on sait ave quel impitoyable entêtement il met fait cett maxime en pratique. Faut-il rappeler l'au dace et l'énergie d'un Bismarck-, relevan dans les moments critiques la volonté cïian celante du roi Guillaume lui-mêmel Mais ce n'est pas assez que l'entêtement, i faut un entêtement durable, il faut la persé vérance. C'est de temps à autre seulemen que. la Providence fournit à l'homme d'Eta l'événement favorable dont il peut, tirer pro fit. Lorsqu'il mourut après dix-huit ans d< pouvoir, Richelieu n'avait pas encore entiè renient réalisé le grand dessein de son mi nistère! Quant à Bismarck, c'est dès lSJ,i qu'il émettait au parlement de Francfor l'idée maîtresse d'un plan, qui devait abou tir vingt-deux ans plus tard, à mettre ai front de son roi la, couronne impériale. E> à Léopold II, quelle persévérance dans l'en têtement fallut-il à travers quarante année, du moins pour réaliser, malgré l'hostiliU des hommes et de* événements, le desseir qu'il avait formé de doter son pays d'un< colonie! Un régime politique où le pouvoir cs\ i] instable et soumis aux caprices d'une fourbi •s de politiciens irresponsables, est par nature i- hostile aux grandes choses. Il arrive parfois p sans doute, qu'une œuvre entamée par ur, n homme soit heureusement poursuivie par se> lS successeurs. Ce n'est pas moi qui. nierai la vertu de- traditions. Mais à multiplier lei t, successions au pouvoir, on multiplie auss\ :- le risque d'abandonner ces traditions me e mes. A cellesrci3 au surplus, chacun doit x apporter une formule d'application qui ré s ponde aux< talents et aux forces dont il se sent le maître. C'est dire qu'un changement i- de personne sera toujours en quelque me )- sure un. changement, de politique. r *Quand, par le fait des institutions ou de il la supériorité d'un ministre, le souverain n exerce qu'une tutelle du pouvoir, la longue durée d'un règne ne perd pas sa vertu. Alors l'influence souveraine a pour mission de maintenir l'unité et d'adoucir les heurt y entre les politiques successives. A cette mission elle lie faillira pas. Car elle ne peut renoncer aisément aux entreprises auxquellPi elle fut. associée. Et pour finir en justifiant s mon. titre et par où j'ai, commencé c'est là . toujours l'utilité de l'institution qui pro-f duit les François-Josejjh. Gnaindorge. , ; I. Picard reproche aux socialistes d'avoir abîmé ; la beauté de Bruxelles »o« Nous avons dit naguère comment les es-- thètes de la Maison du Peuple ont irrémédia-t- blement abîmé l'admirable panorama de Bru-. xelles vu de la place Poelaert. M. Edmond Picard leur administre dans s un journal bruxellois, à eux et à l'autorité communale qui les a laissé faire,de rudes étri-vières : « Les brigands (laissez-moi m'indigif?r jus-• qu'à l'extravagance) ont souillé ce panorama qu'on croirait créé par une divinité protectrice cl -bienfaisante, en y élevant une bâtisse qui, tout de suite, frappera d'un violent coup, votre cœur d'artiste et vos yeux d'amant du Beau. Une laideur gigantesque, plate insolemment bête d'aspect, appelant les tumultueuses imprécations d'un Léon Bloy qui, Lui, ivhésite-rait pas comme moi écrivain trop policé, à la qualifier excrémentielle et latrinatoire, étale son infamie en plein paysage, déshonorant le ciel et la terre et, par une suprême indécence, surgissant devant la délicieuse tour Saint-Michel reléguée, humiliée, éplorée, à l'arrière-plan.... ... Un concitoyen, avec qui j'avais une « .interlocution » sur le socialisme, non point pour la gloire de le convertir (ceci s'opère tout seul quand la doctrine est bonne) mais pour satis | faire le besoin humain d'évacuer les pensées qui germent dans la cervelle, me disait : « Je me ferai socialiste quand vous, messieurs les régénérateurs, vous aurez accompli des œuvres d'art comme les cathédrales, comme les orgues, comme le chant grégorien, comme les verrières] comme les tableaux religieux, comme les statues saintes, comme les messes de Bach et de Beethoven, comme les cérémonies de l'Eglise, comme tout l'immense épanouissement esthétique qui orne 'le catholicisme de splendeur. » Frères, si nous n'avons pas attendu ces merveilles pour nous dévouer à la grande cause ouvrière; s'il a suffi à nos cœurs de la vue des oppressions, tâchons cependant de ne pas nous discréditer, et avec nous, notre Foi, en accomplissant des choses qui donnent la nausée. Réfléchissons davantage avant de passer à l'action.Voyez les catholiques : -le sentiment de la haute vertu de la Beauté leur revient; ils s'efforcent de la retrouver dans leurs constructions nouvelles: leurs couvents ne sont plus toujours les horribles casernes plates qu'i'ls élevaient -en alléguant, pieusement et les yeux dédaigneux de la Terre, qu'il ne faut penser qu'aux biens célestes impérissables. C'est misérable de se voir dépasser par eux et surtout d-e leur fournir occasion de déverser sur nous le ridicule ou le dégoût ». Attendons la réponse du «'Peuple». Mais plantons un orme en attendant. Nous avons le temps... lOe qui nous plaît particulièrement dans cet article, c'est l'hommage rendu à l'architecture de nos modernes couvents. M. Picard se doute-t-il que c'est à Saint Luc qu'il tire son chapeau1? le « Peuple » a trouvé j des compères 4 • -—»o« LE « SOIR » « EXPLIQUE » LE CRIME DE SERAJEVO r Le «Peuple» serait-il honteux d'avoir 1 adressé aux assassins de François-Ferdinand ? l'expression de sa considération et de son ' respect? A voir son empressement à cher- 2 cher des cautions, on le dirait. Il avait déjà [ tiouyé le citoyen Marcel Sembat. Aujourd'hui, dans un article d'une inexpérience s presque touchante, il se réclame triomphalement de l'approbation de Piccolo, l'anarchiste fiançais réfugié en Belgique qui, t chaque dimanche, essaie, dans le «Soir», la t vertu dissolvante de ses théories athées, antimonarchistes, antimilitaristes, antiso- - ciales. Piccolo ne va pourtant point, dans 1e «Soir» i de dimanche,jusqu'à prodiguer publiquement ? son respect aux assassins de Serajevo. Ce vieux routier de l'anarchie n'est pas si in-: génu. Il aime mieux s'ingénier à « expli- - quer » le crime. N'osant afficher sa sympathie pour les assassins, il travaille à rendre les victimes antipathiques. *** Pour «expliquer» l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand et de la duchesse de Hohenberg, le rédacteur en chef du «Soir» remonte, dans l'histoire de l'Autriche, jus-' qu'aux guerres civiles de 1818. S'appuyant 1 sur l'autorité d'un 51 Detot (?), il raconte le supplice, à Arad, de douze chefs de la révolution hongroise. Et voilà l'assassinat de Serajevo expliqué! Le procédé de Piccolo est connu depuis longtemps. Son « information » est toujours à la hauteur des thèses qu'il défend. Nous nous souvenons qu'il alla chercher, dans l'histoire de Philippe II, des raisons pour déterminer les Belges à prendre parti, en 189D, contre l'Espagne, assaillie sans rime ni raison par les Etats-Unis! Aujourd'hui, c'est le passé de l'Autriche qui lui sert à « expliquer » l'acte criminel de Prinzip et de Cabrinovitch. Il y a choisi lee inévitables horreurs d'une guerre civile, oubliant même de dire qu'à cette époque François-Ferdinand n'était pas né. Piccolo cite M. Detot ( "?). Le «Peuple» cite Piccolo. «Peuple» et Piccolo peuvent maintenant s'envoyer l'expression de leur mutuelle estime. La «tyrannie» de François-Joseph défendant, en 1848, l'intégrité de son Etat contre la révolution, a expliqué l'assassinat d'un archiduc et d'une femme. Tout est donc pour le mieux. Mais* si la tyrannie d'un régime ou d'un parti explique l'assassinat des hommes qui le représentent, que diraient le «Peuple» et Piccolo si un ouvrier, opprimé par la tyrannie des syndicats socialistes, brimé, insulté, pourchassé et frappé pour le seul crime d'être sorti d'un syndicat rouge, courait revolveriser M. Anseele ou M. Vandervelde? Us comprendraient peut-être alors que leurs arguments d'aujourd'hui sont des ai'gu* ments de criminels1. ^ »«» «s A l'endroit des criminels les plus avérés, voleurs ou assassins, ces Humanitaires ne parlent que de pardon. d'Humanité et d'amnistie. Mais quand il s'agit de rois, d'empereurs ou de princes., il n'y a.point de prescription. Soixante ans après, le « crime » n'est pas expié. Eux qui se moquent du péchç originel, ils trouvent juste que le neveu ait payé, en 1914, les « crimes » commis par l'oncle, d'après eux, en 1818. Ce primaire anarchiste qui nie périodiquement la liberté et la responsabilité humaine en faveur des pires assassins ne voit donc pas qu'il se rend ridicule en tenant pour responsable François-Ferdinand de ses actes à lui et des actes de son oncle? C'est que ces conjurés de la Révolution sociale, quand il s'agit d'ameuter l'opinion contre les princes et les rois, ne reculent devant aucune énormité ; devant aucun ridicule non plus. Ils font leur métier, et voilà tout. Leur métier de chauffeur et de fourrier de Jb-Révolution. Ils le font avec impudence et avec cynisme. Malheur aux soi-disant conservateurs qui passeraient indifférents à côté de ce péril... L'ORGANE DES SOCIALISTES ALLEMANDS CONDAMNE SEVEREMENT L'ATTENTAT C'est du «Vonvaerts» qu'il s'agit. Nous n'avons pas son texte sous les yeux. Mais la «Flandre libérale» du e juillet, dans un article auquel, d'ailleurs, nous répondrons demain, prête à l'organe des socialistes allemands les lignes suivantes : « LA MASSE PROLETARIENNE CONDAMNE CET ASSASSINAT COMME UN ACTE DE VIOLENCE PARFAITEMENT INDIGNE DE SE RECLAMER DE L'IDEAL SOCIALISTE. » Cette condamnation implique, cela va de soi, la condamnation des applaudissements du «Peuple», glorilicateur des auteurs d'un attentat déclaré indigne, par le «Vonvaerts», de l'idéal socialiste. Voilà donc îe «Peuple» répudié par «Vonvaerts», organe du parti socialiste allemand. Si l'assentiment de Piccolo lui tient lieu de consolation, qu'il nous le iasse savoir : nous Tirons dire à Berlin !... Witaart en correctionnelle L'audience de lundi L'audience est ouverte à 9 h. 1/2. L'affaire entre dans une nouvePe phase. La déposition des témoins va se terminer... On interrogera alors les prévenus... Aussi, dans la salle, y a-t-il un public assez nom* breux... On juge quelques détenus, puis on en revient à «l'affaire»... FIN DE LA DEPOSITION OE8 TEMOINS M. F. Neuray, directeur du «XXe Siècle», dépose. M. Neuray a eu Dethier sous ses ordres depuis 1903 jusque 1907 comme chroniqueur financier du «XXe Siècle». M. Neuray n'a eu qu'à se louer des services de Dethier. En 1907, Dethier est parti volontairement pour entrer à la rédaction d'un autre journal. Puis on entend M. Blondel, sous-directeur à la Banque de Bruxelles. En 1911, dit-il, à 'une seule échéance, la Banque, avait payé L'UNION DANS L'ACTION MARbl 7 JUILLET 1914 VINGTIEME ANNEE - N< « 168

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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