Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 20 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 02 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1v5bc3vb74/
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\ JEUDI 20 AOUT 1914 L'UNION DANS L'ACTION I riESWE ANNEE — N 232 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. ...... fr. 9.00 Six mois . » . . . . 4.69 Trois mois ...... 2. S S Gr.-Dudié do Luzerne. 20.00 Oman postale. 30.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition ¥¥ (6 h. soir) Editiorç Jf-Jf. (10 h. soir) Edition. JjL (minuit) LE XXe SIÈCLE Têlàvhonea 3B4G et 3586 Ririartinn ot Arlmînioti"otiAn • A. imnaeco Ho 1» Ri ri <=>1 annonces Annonces ordin., petite ligna o 4a Réclames (3. pa^,. U ,, " f* Faits divers corps . . „ !"!!? Faits divers fin. . B Z:iï::!ud:cr<: : ^ one« »»nt reçuoB «u bureau du journll h centimes la niim&M EDITI ON ¥ . Les leçons de l'heure présent Des vues intéressantes à propi de la neutralité belge Dans sa leçon d'ouverture faite à la î culte de philosophie et lettres de l'Instit Saint-Louis, le 21 octobre 1913, M. l'ab Fl. De Lannoy traitait une question à ! quelle les tragiques événements de l'heu présente donnent un intérêt particulier. Ii produisons-en les passages essentiels, auta pour montrer dans quelle mesure les vu de son auteur se sont trouvées justifiées p les faits, que pour tâcher de découvrir que nous réserve demain. Première thèse de l'abbé De Lannoy : neutralité de la Belgique, telle qu'elle e sortie des délibération de la Conférence < Londres, n'avait plus, de nos jours, aucu; signification utile : Elle avait été créée po contenir les ambitions françaises et se réf rait à une situation diplomatique qui n aucun rapport avec la situation présent Voici comment l'auteur développe cet double pensée, dont il ne nous sera que tre facile d'apprécier toute l'exactitude : Le péril, disait-il, n'est plus au Sud. il e à l'Est. L'Europe n'a plus à protéger la B( gique contre les visées françaises, elle a la garder de l'absorption allemande. Brc le péril allemand a remplacé le péril fra çais._ C'est l'évidence même et il n'y a p; à y insister à l'heure présente. Cette constatation nous conduit à ui conséquence immédiate. Citons : « Mais contre les appétits allemands, la ne tralité perpétuelle n'a plus l'efficacité qu'el aurait pu présenter au cas d'une invasion fra çaise, parce qu'une agression allemande n'ur rait plus contre l'envahisseur tous les garan de notre intégrité territoriale. !En 1830, on po vait admettre la possibilité de l'union de tout les grandes puissances contre la France, par qu'elles s'étaient habituées à la quadruple i liance pondant les guerres de la Révolutic et de l'Empire. Il n'en serait plus de mên aujourd'hui, en cas d'une invasion allemand il ne-faut pas oublier en effet, que la neutrali il'impose pas seulement des devoirs à la B( gique, elle entraîne de la part de l'Europe ui chai ge réciproque : c'est la garantie. Or, d< signataires du traité de 1831, il en est au môk un dont la politique actuelle ne cadre plus avi l'obligation qu'il a assumée, il y a 80 ans c'est l'Autriche. L'Autriche est l'alliée fidè de l'empire allemand et elle le restera tant qi l'Allemagne la soutiendra dans ses conflits pli ou moins latents avec la Russie. AujourcPhuï, <iv_r plus de raison qu'en se) tembre 1830, lorsque le roi de Hollande faisa appel à. l'Empereur, l'Autriche pourrait oppi ser à l'accomplissement de ses engagement: cette réponse que Metternich suggérait aloi à son maître : a C'est du côté du Sud que do vent se porter nos efforts et la demande du r< des Pays-Bas qui voudrait obtenir de l'Ai triche un secours matériel, est « irréfléchie : Des cinq garants de notre neutralité, un sei n'a pas modifié et ne modifiera ni aujourd'hu ni demain sa politique à l'égard de la Belg que : c'est l'Angleterre. Depuis Edouard II elle est la gardienne naturelle et traditionnel des bouches de l'Escaut. Pour s'opposer à l'o cupation d'Anvers par la France, les membn dit Parlement auraient vendu jusqu'à leur de niere chemise et l'Angleterre a un intérêt toi aussi essentiel à ce qu'Anvers aie tombe jama aux mains de l'Allemagne, la rivale de sa pr pondérance commerciale et industrielle... Sei lement à cause de sa rivalité avec l'Allemagr et de son entente française, l'Angleterre r pourrait plus garder la neutralité qu'elle o1 serva en 1870 et, bon gré, mal gré, elle sera entraîmée dans la solution du grand confl qui, depuis 10 ans, met aux prises chaque joi et sur toutes les questions la Triplice et Triple Entente. Il en résulte que dans ui guerre nouvelle, l'Angleterre ne pourrait pli se borner à se faire la protectrice de notre i: dépendance et que si elle nous défend encoi ce sera non plus comme garante des trait* de 1831, mais comme belligérante. » 'Cest bien cela : la réalité de 1914 coi firme les pronostics de 1913. Mais cela noi conduit à cette autre conséquence qui e: aussi la question de l'avenir : En présent de l'impossibilité pour certaines puissance de remplir leurs obligations de garante comment la Belgique devra-trelle modifier s politique traditionnelle et interpréter se obligations d'Etat perpétuellement neuti de façon à être à nicme de sauvegarder se indépendance? , *«• En traitant cetto question, M. l'abbé E Lannoy a été amené à formuler certaine hypothèses -d'ordre à la fois politique et m litaire que les conditions de l'invasion ail mande ont résolues le plus simplement d monde. Nous n'avons pas eu à nous demai der qui était notre ennemi — c'était l'AlL magne, puisque c'est elle qui délibérémer et vsans justification plausible< a violé noti neutralité — et notre état-major n'a pas e à improviser « in extremis » un plan de d< fenso contre une invasion prévue. Ici encore M. De Lannoy a fait preuve d perspicacité, car il reietait comme invra semblable l'nypothèse d'une violation de n< tre neutralité par la France : « La France, disait-il, laissera à l'Allemagr îa responsabilité de la première attaque parc que cette attitude, même si elle présente que ques dangers au point de vue militaire, e.' . entièrement conforme à ses vrais intérêts pol tiques. » Le plan de notre état-major y a gagné e précision. Sur tous ces points, les prévision do M. De Lannoy se sont vérifiés, mais ajoutait : La concentration de nos force serait le seul moyen de rendre peu probabl parce que peu profitable une violation d notre teritoire belge. » Ici ses prévisions on été mises en défaut, mais n'insistons pas la partie est engagée; il ne nous reste qu' atendre le dénouement du drame qui se de roule sous nos yeux. Mais quand le drame sera joué, et dan l'hypothèse d'une Belgique laissée maîtress de ses destinées, qu'aurons-nous à faire? Les événements, dit M. De Lannoy, d^ montrent qu'en fait le3 nations de neutra lité et d'indépendance se confondent. La neutralité perpétuelle, qui n'a plus d sens, n'a pas eu que dos bons résultats. Ell a faussé trop longtemps nos idées sur l'im portance que doit avoir notre armée natic mile. Elle ne répond plus non plus aussi exac tement qu'il y a quatre-vingts ans à la situa tion que nous occupons dans îe commerc mondial. ~ « La neutralité, remarque M. De Lannoj n'empêchait pas la Belgique d'acquérir 1 Congo, comme certains l'ont soutenu, mai cette formidable extension de territoire e d'influence lui donne une importance qu n'avaient certes pas prévue les diplomate ^ de la Conférence de Londres, et si la net tralité belge venait à être compromise à 1 y suite d'un conflit colonial, l'annexion d'un colonie à notre territoire pourrait être, pou les garants de notre neutralité, un excellen prétexte de se libérer de leurs obligations d )S protecteur. Et voici quelle était la conclusion gén< raie de M. De Lannoy : e La Belgique défendue par l'intérêt de l'Ar a- gleterre et s'appuyant sur l'alliance hollar ut daise, est assez forte pour rentrer dans le dro bé commun, pour se libérer des liens qu'on ava a. imposés à l'activité de ses premières année: re et pour pratiquer la politique des mains libref Le jour, et il est proche, où elle possédera un . armée en rapport avec sa population et sa r chesse, elle pourra, tout en restant sur un es prudente iéserve, acquérir une influence cons ai dérable dans les conflits internationaux. Se ce voisins auront tout intérêt à éviter de la fror ser, à rechercher sa sympathie, et au point d vue économique, dans les négociations des tra lés de commerce, dans l'établissement des la r ifs douaniers, on tiendra mieux compt st qu'aujourd'hui de ses réclamations, le Dans le langage diplomatique, la neutralit 1C belge restera longtemps encore une formul ir que chacun invoquera au gré de ses intérêts d moment, l'interprétant à sa guise, jusqu'à , jour où des événements peut-être tragiques pei mettront de juger qu'elle n'était plus qu'u mot. Fasse le Ciel que la Belgique n'ait pa te conservé à ce mot un respect et un attachemen >p aveugles ! » st Faisons un autre vœu : 1- Telle est la leçon des événements. Die à veuille — et nous y comptons fermement -f, que nous puissions la mettre à profit. is " Le triste exode u-ti-i- Nous avons assisté mercredi matin à l'ar ts rivée d'un train venant do Tirlemont. C train était peuplé de gens affolés, inquiets ;s terrorisés. Toute la nuit, il en était arriv :,e ainsi des multitudes éperdues. Tous ces pau vres gens ont tout abandçnné, leurs maison ie et leurs biens; ils ont fait de leurs maigre e hardes, de leurs linges, de leurs vêtement ié de grossiers paquets et se sont enfuis ver 1- la gare semant partout l'épouvante, imagi ie nant des récits de guerre et racontant de scènes de massacres auxquelles nul d'entr Js eux n'avait assisté. -c Pendant toute la matinée, les abords de h lc ga.re du. Nord ont présenté un spectacle ie pénible à décrire tant la misère et l'affole [s ment de ces villageois étaient pitoyables Hommes, femmes, enfants, vieillards, tou ) ' un peuple ae-Cw^iira&ijarus aux yeux afe"*—: it dis par la peur, portant dans des draps oi >- dans des mouchoirs hâtivement noués leur >> vêtements ou leurs objets les plus précieux s s'est rué sur Bruxelles en quête d'un gite l~ fuyant de prétendus régiments ou des esca j* drons fantômes. Sur le terre-plein de la place Rogier, une ij femme secouée de sanglots pleure au mi i, lieu d'un cercle de curieux attendris. Nou: i- lui avons demandé : [, — Les Allemands sont entrés à Tirlemont e — Oui, monsieur. — Voua les avez vus? s — Non, monsieur, mais mon frère les « it vus du côté de Montaigu. s Nous n'avons pu en savoir davantage tan était grand son affolement. i- .Une autre, un peu plus loin, expliquai e ainsi la raison de son émoi : e — « Ils » sont arrivés hier, à 6 heures, i >- Tirlemont eb ils ont mis leur revolver sur h jt poitrine du bourgmestre. 11 — Vous l'avez vu ? ir — Non, mais on me l'a dit. * Une autre encore : ir — Il y avait des cadavres sur la chausséi ^ de Louvain à Tirlemont. Alors nous avon e fui. •s — Et vous avez vu ces cadavres 1 — Non, mais on me l'a dit. Un homme que nous arrêtons au passagi nous dit que Tirlemont est en feu. ^ — De quel côté ? interrogeons-nous. ^ — Je ne sais pas, mais il y a des bois qu ;e sont en flammes. On a aussi abattu des mai ;s sons dans la ville. — Des Allemands? (a — Non, des soldats belges. C'était pour fa ;s ciliter le tir de nos soldats. e — Et c'est pour cela que vous êtes partis n — Mais tout le monde fuyait. Alors j'a fait comme les autres. Aux boulevards du Centre, où ces pauvre; gens vont par groupes traînant par la mail e leurs pauvres mioches, le public s'ameute e :s s'apitoie. Pauvres gens I u 4- i- l Sympathies ?6 étrangères ? ——• )- L. A. R. le Prince et la Princesse Arthu de Connaught. venant d'avoir un fils, et 1 Roi ayant à cette occasion télégraphié à 1; e reine Alexandra, notre souverain a reçu d Sa Majesté le télégramme suivant : « Je vous remercie de tout cœur des aima l" Mes félicitations que vous m'avez adressées ; l'occasion de 1a naissance de mon petit-fils.Qu Q Dieu bénisse votre brave et héroïque armé' qui a si brillamment défendu son pays et fai i l'admiration du monde entier. (S.) ALEXANDRA. » e Le télégramme suivant a été adressé ai e roi : * Boghari (Algérie, 10 août 1914. ^ A l'unanimité, Conseil municipal Boghar adresse à Votre Majesté ses plus chaleureuse: félicitations pour brillants succès remporté: par votre héroïque armée et lève sa séance au: s cris de : t Vive la Belgique ! » ? Autre télégramme reçu au Palais royal : « Villefanche sur/Mer, 16 août. Le maire, la municipalité et la population de Villefranclie sur/Mer, que S. M. Léopold Ij a avait choisi comme séjour .favori, séjour qu'i. 3 avait surnommé un coin du Paradis terrestre ^ envoient à S. M. Albert, roi des Belges, l'ex pression de son enthousiaste admiration poui la vaillance, l'abnégation, l'héroïsme dont l'ar niée et le peuple belles donnent à l'humanité - civilisée l'exemple éclatant, sublime, incompa - rable. » La marÉ to frai® «n ta B L ai , j i Altkirch, SVSuShouse et l'Alsace ? Paris, 19 août. s Communiqué du ministère de la guerre : 3 Près de D'iant, les Français ont abat! . un avion allemand dont le pilote a été ti 5 et l'observateur fait prisonnier. L'appare j est intact. Les troupes françaises ont saisi de non ^ breuses lettres (le soldats allemands prov . nant de Badonvilier, à quelques kilomètre _ de la frontière. Plusieurs de ces lettres di montrent que les Allemands ont fait soixani - kilomètres en Fiance. L'une d'elles dit t ' àiitre clit ii^îo^us'sommesrdans fe'sucf d© 1 } France ». | La plupart des lettres injurient les soldai ' j français. Il convient de remarquer que 1( '•soldats allemands qui les écrivent reculer depuis quatre jours devant les Français. Lt > soldats allemands déclarent qu'ils ne mai . quent pas d'argent, qu'ils obtiennent soi • 1 menace du revolver. Avant d'incendier le villages, les Allemaneis emportent tout c } qui est mangeable et buvable. Un autre écrit que la première ville rei contréeà la frontière fut complètement .d( i truite. Tous les Français civils furent fusi lés. Si on a seulement la mine suspecte o malveillante, on fusille tous les hommes jeunes gens, adultes. Un autre écrit qu'i u a vu passer trois convois de paysans françai é prisonniers et que tous seront "fusillés. Dan il une autre lettre on lit : « Nous avons fu sillé les habitants de quatorze à soixant i ans. Nous avons abattu trente pièces, î- Vingt autres lettres portent constammen ^ ces phrases : « Tout fut fusillé ou tué. Nou î- ne laissâmes aucun habitant vivant, sauf le c femmes. » 4 ' ette fureur est motivée par l'accusatioi -t le goiTvèfnement françalà leur 'a ftfVfc buer des armes et des munitions. Tout l is monde, même en Allemagne sait que cel; s est faux. t Les lettres saisies indiquent que de nom s breux réservistes allemands sont morts d' i- chaleur sur la route. s Le régiment bavarois engagé dans la ré s gion subit des pertes colossales, e Le maire et les notables de Blamont on été condamnés à mort pari es Allemands i- mais l'arrivée rapide des troupes française, i- et le désordre de la retraite des Allemand: l- leur sauvèrent la vie. : La situation Les renseignements fubliés ci-dessou nous sont communiqués far le grand état î -major de Varmée belge ou par le ministh 3 de la guerre, et sont par conséquent OF FÏCIELS. •Pas d'affolemeni 1 IK>1 . Les raisons graves eî ras suraiites de l'attitude ; actuelle de notre armée i MERCREDI, 5 H. SOIR Le département de ^a guerre nous trar met la note que voici : En ce moment la situation générale su le théâtre belge des opérations se présenl comme suit : Après avoir perdu beaucou de temps, et un grand nombre d'homme ainsi qu'un important matériel, l'aile droii \ prussienne est parvenue à gagner du tei rain sur les deux rives de la Meuse jusqu'à contact avec les armées alliées. Les troup< allemandes qui sont au nord de la Meuse i 1 composent de fractions appartenant à d L vers corps dont l'effort principal s'éta: 3 porté sur Liège et que le temps a reoidu< disponibles. Il y a aussi de la cavaleri< Grâce à celle-ci les Allemands an£ pu faii i beaucoup de bruit en s'étendant au nerd < 5 au sud. De ce côté, elle s'est heurtée à ne » troupes et aux troupes françaises; elle a él repousSée. Au nord, au contraire, elle a e le chaanp libre et a pu pousser des point* i hardies par petites fractions pour pénétre loin en Campine. En un mot, les Allemanc ont pris le moule de nos positions. Loi; : avoir fait perdre plus de quinzé jours pou ' arriver à ce résultat, est tout à l'honnei ' de nos armes. Cela peut avoir des con» quences incalculables pour la suite des o.pi rations. Le déroulement normal de celles-ci d'apr? un plan ooncerté entre leïs alliés peut amène l'une ou l'autre armée à manœuvrer c'est-i dire à changer de position afin d'amélioré les conditions d'ensemble. Nous sommes l'aile extérieure, là où ces manœuvres s'in posent presque toujours soit pour la protei tion directe du flanc, soit pour la protectio indirecte en échelons. La mission de notr armée peut donc exiger qu'elle modifie se [positions primitives, grâce auxquelles elle j pu remplir complètement le premier rôle qu lui a été dévolu et qui consistait à gagne du temps. a Il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter si l'ar , mée fait mouvement dans telle ou telle di rection.Les stratèges en chambre feront biei de s'abstenir de critiquer les disposition prises dans ce but. Ils doivent bien se ren dre compte que notre armée fait parti* t maintenant d'un ensemble de forces articu lées et se souvenir que-les conditions straté giques se sont complètement modifiées de puis que le contact a été établi intimemen à notre droite avec nos alliés. " Il ne s'agit pas, actuellement, de manœu vrer ou de combattre seuls : 1a couverture d< telle ou telle partie du pays, de telle ou telle ville, devient secondaire et la poursuite di but assigné à nos troupes dans le dispositi général devient prépondérant. Oe but n< peut pas être dévoilé : les esprits les plu: avertis ne peuvent le découvrir, étant donn; le vague dans leiquel restent, avec raison, le: renseignements fournis au sujet des opéra tions. On se bat sur tout le front s'étendan de Bâle à Diest. Plus il y a contact entre le: P armées ennemies et plus on se rapprocher,-y' de la décision, plus il faut s'attendre à voi: tourner l'avantage sur un point alors qu'oi est obligé de céder sur un autre. C'est là uni chose parfaitement prévue pour des bataille a qui se livrent sur des fronts aussi démesuré; que ceux ^3e>cupés par les 'grandes armée: 1 modernes. En résumé, il ne faut pas penser seulemen 43 à ce qui se passe à nos portes. Un mouve ment de manœuvre ordonné dans un but biei ® déterminé n'est pas nécessairement une re ' traite. ^ Les combats livrés sur le front ces jour; derniers ont eu pour résultat de rendre l'ad u vers&ire très ciconspect. Il a retardé sî s marche au grand avantage de l'ensemble de |r opérations. Il se fait maintenant qu'il n'y < 8 pas lieu de se laisser accrocher prématuré r ment, ce qui ferait le jeu des Allemands r C'est là toute la raison des mouvements qu ,r s'exécutent. ' Nous ne sommes pas battus, il s'en faut 5 nous prenons des dispositions pour battri l'ennemi dans les meilleures conditions pos s sibles. Que le public veuille bien, à cet égard 1 faire crédit au commandement de l'armée L~ Qu'il reste calme et confiant! L'issue de 1. ' lutte ne paraît pas douteuse, et qu'une foi a pour toutes les journaux s'abstiennent d' l" parler des mouvements de troupes : le secre î_ est essentiel pour la réussite des opérations ° Voir suite " Dernières Nouvelles, l ! 1— fense et qu il y a là une question de vie oi de mort pour l'Allemagne injustement atta auée par des ennemis qui ont juré sa perte Bien plus, c'est toute la civilisation occiden taie qui est en jeu, puisque la France a com mis le crime monstrueux de s'allier aux bar bares mi-asiatiques des steppes russes T1 s'agit de défende contre ces hordes d' sauvages la culture allemande... — Oui, celle des uhlans et des hussards d< la mort! — Je ne sui9 qu'un écho, mais, croyez-le très fidèle. — Mais au moins, les Allemands recon naissent, que leur gouvernement a eu tor d'envahir la Belgique? \ — N'en croyez rien. Ici aussi les Allemanel nont convaincus que la neutralité belge avai 3 été violée par les Français avant de l'êtr< l par leurs troupes à eux et que celles-ci ne " pouvaient dès lors prendre d'autre chemii que celui où elles se son^ engagées. J — Les difficultés qu'ils ont rencontrée: [ chez nous no leur ont donc pas ouvert le: 3 yeux? — Pas du tout. 'Et pour cause. La presse j allemande^ne publie sur les opérations de t £ u HC, Ifi" communiqué-?- dîU-grsDxî.étoi. delà guerre, d'une virtuosité extraordinaire Le public est convaincu à Berlin que l'armée 1 allemande n'a remporté jusqu'ici .en pays belge, qu'une série de succès foudroyants On a fêté là-bas, avec un enthemsiasme que vous ne pouvez pas vous imaginer, la prise de Liège qu'on a comparée aux plus grand: faits d'armes de l'époque me>derne. L'état , major a expliqué avec force détails qu'i n'avait jamais espéré prendre si tôt une place ; défendue par douze forts inexpugnables. Il : J aussi déclaré que les armées allemandes en * voyées en Belgique ont obtenu un euccè: dépassant toutes les espérances, puisqu'elle: \ occupent la moitié du pays et n« sont plu: qu'à quelques kilomètres de la capitale. Tou * est ainsi interprété dans la presse par le: i soins de l'éta-major, et ne vous étonnez pa: i d'apprendre demain que Berlin a illumini parce que le gouvernement belge a dû fuir i Anvers. Il est vrai que les journaux de là bas ont annoncé déjà, il y a huit jours, qu'An vers était en flammes, mais à cela près ! — Et tout le monde est dans ces senti inents ? — Parfaitement. On a parlé d'émeutes l Berlin, de l'exécution de Liebknecht, qui sais-je? Pures inventions. La Social-Demo kratie marche tout comme le centre, et s Liebknedht conjugue le verbe « fusiller », c< sera à la voix active, car il est à son pe>st< de soldat comme une foule d'autres militant: du parti socialiste allemand. Ne compte: donc sur aucune sympathie allemande... ai moins avant que les yeux se soient dessillés.. Ce que disent les prisonniers allemands —»o« Deux témoignages caractéristiques Un de nos amis nous écrit : c Hier, j'ai eu l'occasion de parler à quelques prisonniers allemands. L'un d eux m interroge anxieusement : Combien de temps^ avons-nous encore a vivre avant d'être fusillés? — Mais, il n'est pas question de cela. — Alors, que va-t-on faire de nous ? — Vous êtes nos prisonniers de guerre : lorsque la paix sera conclue, on vous remettra en liberté. . — Quoi! je rentrerai en Allemagne... je reverrai ma femme et mes trois enfants... — Mais oui. . . — S'il en est ainsi, que je suis heureux d'être prisonnier... en attendant, faites de moi ce que vqus voudrez, et, lorsque je serai de retour au pays, ma première balle est pour le Kaiser (sic)... Le pauvre diable ajoute : ^ trQm_ " réPéier Sue ceux qui tombent entre les mains ^es Beîtres sont impitoyablement massacres... . Quelques instants après, un autre pnson- nielTunzcr offaierin sincl zo . teu- » mit de jf.r au poing « n0,li " * ''.ans si nous A l'hôpital de Dies'» j'ai causé uveora-: mandant allemand ^ chevalier X..C, q^0£e ! d'— Des 56^™l!S 1ue Je possède, 42 so,t à L l-i o-uerre > meilleure bete que j'ai natpp " 9 s 1 SrACSt ecroulée sous mol, frappé - m.Çn ' %ns mon domaine, j'a. 31 mai- sôn§ o^xTières, 26 sont cîBÉtrtes... Me^ouvriers sont à i.a guerre, mes moissons sont p\rdues ■ Mes pertes sont incalculables... J'en a\ fait le - sacrifice... -et pourquoi?... L'officier s? tait puis, après dans un mouve- - ment d'indignation, il s'écrie : « Man must den Keizer hangen ! > (On devrait p^dre , l'Empereur!) Ce commandant me donne alors lecture , d'une lettre qu'il adresse à son oncle, le Dr ' Lawgefeld, ministre d'Etat en Allemagne. 11 a même voulu m'en donner une copie. a Vous aurez appris par les journaux, lui écrit-il, que nous avons massacré des habitants de Visé. Il faut savoir que ceux-ci avaient : tiré sur nos troupes. Je dois reconnaître que dans les autres localités, les habitants se sont : montrés des plus corrects. Nos blessés sont - l'objet des mêmes soins que les Belges. Le dévouement de la population est admirable. Je suis à l'hôpital de Diest où je suis soigné on ne peut mieux. Je n'ai rien à désirer. Je tiens 1 à vous faire remarquer que j'écris ces lignes non sous une pression mais eû entière liberté 1 et POUR FAIRE RESPlECTER L'HUMA-^ NI TE ET LA JUSTICE. Vous êtes puissant en Allemagne,pour obtenir , de l'autorité que les blessés belges soient traités chez nous de la même façon que nous sommes traités en Belgique. » énttnre" : « icn îiin so gtn^rrrefTr ye suis "âi bien ici !) » ; Ces récit se passent de commentaires. M. Klobukowski à Anvers | S. Exc. M. Klobukowski, ministre de , France, est parti mercredi matin pour Anvers où le ministre d'Angleterre l'avait précédé ; hier. ! ; Une réparation nécessaire • Sous ce titre nous lisons dans 1' c Ami de l'Ordte » : . « Nous avons dû protester l'autre jour contre une note du «Peuple», annonçait que deux curés de la région namuroise ■ avaient été fusillés comme espions. Nous avons aujourd'hui le plaisir d'annon-1 cer que les deux prêtres mis en prévention • ont facilement prouvé leur innocence et ont : été remis en liberté. ' Il n'y a pas un seul prêtre retenu en pri-' son. ; Nous prions le «Peuple» et les autres jour-; naux qui ont parlé de cette affaire,de vouloir ■ bien on faire connaître la solution, qui sau-1 vegardera la bonne renommée et le loyal • patriotisme de notre clergé. » âUK CIVILS r >—< Le Ministre de l'Intérieur recommande aux civils, si l'ennemi se | montre dans leur région : De ne pas combattre; i De ne proférer ni injures ni menaces ; De se tenir à l'intérieur et eîe fermer les fenêtres afin qu'on ne puisse dire qu'il y a eu provocatiem ; Si les soldats occupent, pour se défendre, une maison ou un hameau isolé, de l'évacuer, afin qu'on ne puisse dire que les civils ont tiré ; L'acte de violence commis par un seul civil serait un véritable crime que la loi punit d'arrestation et condamne, car il pourrait servir de prétexte à une répression sanglante, au pillage et au massacre de la population innocente, des femmes et des enfants. * * * Le bourgmestre invite les habitants à faire remise à la cçmmune de toutes les armes à feu sans aucune distinction et des munitions qu'ils auraient en leur possession. t Les armes ainsi livrées feront l'objet d'un inventaire dressé par l'Administration communale et seront restituées après la guerre aux , intéressés ,

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