Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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28 December 1916
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s.n. 1916, 28 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 10 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/xk84j0c81d/
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23 ANNEE — Série nouvelle -- 775 Jeudi 28 décembre Ï9î6 RÉDACTION & ADMINISTRATION S3, me Jean-tJacques-Rousseau, 33 paris filèphone : Gutenberg 139.85 F«Î;EAUXTÛ HAVRE: Uttf, rus da la Bonra — LE EAVRB fÎLÉPHONE :n*6<k BELOB LONDON OFFICE ï 21, f ANTON STEEET Lefctstar Squere, S. W. fiineltn : fitMD H LEXXESIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS Fcafte» , 2 fr. 60 par mois • 7 fr. 80 par trlmestr* Angleterre.. 2 ch. 6 d. par mois • .. 7 sft. 8 <J. par trlmettft Autres paya. 3 fp. — par mêla » , 8 fp. — par trlmttlf» PUBLICITÉ S'adresser à TidainistratioB rîa JonnaS ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont ijaterAtnt reçues a la Société Snrepfteana d« Publicité, 10, rue de la Victoire, Parie, «ut «n a le monopole pow Parti ET LA FRANCE nomme un maréchal... Le général Joffre, maréchal de France ! Voilà donc une illustre tradition qui se renoue après quarante-six années d'interruption. C'est, en eii'et, le maréchal Le-bœuf qui, le dernier, le 24 mars 1870, à la veille de la guerre, reçut le bâton, insigne ' du maréchalat, à quoi lui donnait droit le fait d'avoir commandé en chef l'artillerie française pendant la guerre d'Italie. Après les défaites et les deuils de 1' « année terrible », la France n'abolit point , la dignité du maréchalat, mais nul ne reçut plus le bâton. Elle compta même bientôt un maréchal de moins : Bazaine, que la condamnation capitaie du Conseil de guerre de Versailles, présidé par le général de division duc d'Aumale, priva de cette dignité. Cependant le bâton fut offert par le gouvernement de la troisième République au général Chanzy, le vainqueur d'Orléans- Il refusa : « La dignité de maréchal, dit-il, doit être réservée au général victorieux qui aura eu l'honneur de conduire la guerre de revanche. » Phrase fameuse qu'on rendit plus fameuse encore en disant que désormais les généraux français qui voudraient le bâton, devraient l'aller chercher par delà le Rhin. Malgré que cette phrase épique se fût. dans l'imagination populaire, substituée à la phrase authentique du général ' Chanzy, nul ne fut surpris d'apprendre, après la victoire de la Marne, qu'un décret faisait en quelque sorte revivre le maréchalat .en précisant le chiffre du traitement qui lui serait désormais attribué. La nouvelle nous en vint à nous, Belges, aux premiers jours de la retraite d'Anvers et chacun se persuada chez nous que le vainqueur de la Marne allait être incessamment investi de la suprême dignité. Il reçut bien la médaille militaire, qui est, d'ailleurs, pour un général français, la plus haute distinction ; mais vingt-sept mois se passèrent... Le maréchalat est. en France, une dignité et non pas, à proprement parler, un gratte, encore que cette dignité se marque extérieurement par des insignes spéciaux : le bâton, les sept étoiles (les généraux de division n'en portent que trois), le triple rang de feuilles de chêne et de laurier sur le bandeau du képi et sur la tunique de grande tenue (les généraux de division n'en portent que deux et au képi seulement). Le maréchalat est à vie et le titulaire ne peut point être mis « la pension ; cependant, comme tout officier général, il n'est investi d'un commandement que par décret ou par lettre de service, ....... i * (• Alors que sous l'Ancien Régime, le titre de maréchal ,se prodiguait, le Premier Empire le mit à l'abri de la faveur et des sollicitations en décidant que seuls les généraux ayant commandé en chef, devant l'ennemi, une armée, un corps d'armée, l'artillerie ou le génie d'une armée pourraient être nommés marfehaux. On voit donc aussi, par là, que rien n'eût empêché la troisième République de décerner la dignité de maréchal aux généraux qui lui valurent son empire colonial, grâce, ie plus souvent, à des expéditions militaires et à des batailles rangées où la science militaire et l'héroïsme eurent la plus large part. Mais il ne devait être donné qu'à un général français, victorieux des Allemands, de reprendre la tradition rompue. Napoléon lsr avait institué des « maréchaux d'Empire » ; la Restauration, puis Napoléon III reprirent le titre tradition-jael de «maréchal de France ». C'est celui que vient de consacrer aussi la troisième République. Relevant d'une aussi illustre lignée, ce titre s'accompagne d'un protocole. C'est ainsi qu'on ne dit point : « Mon maréchal », comme on dit : « Mon géné-ral », — mais : « Monsieur le Maréchal », et la femme d'un maréchal de France est, en vertu d'un usage consacré, appelée, en manière officielle : « Madame la Maréchale ». Singulier retour des choses : Cette guerre ultra-moderne aura fait revivre presque toutes les traditions de la guerre, qui passaient pour mortes à jamais : Nous avons, de nouveau, de§ grenadiers qui lancent des grenades, comme à Rossbach, des lignes continues de tranchées en rase campagne comme au temps de Fontenoy, des cantonnements tortillés à la mode des camps que se bâtissaient les légions romaines, des bombardes à la manière de celles qui servirent au siège de Maes-tricht ; mieux ou pis : nous faisons, non plus la prompte guerre de mouvement, avec la foudre des avant-gardes stratégiques, le cercle de feu brusquement noué des vastes mouvements enveloppants, les déroutes, les capitulations et les abdications ; nous faisons la lente guerre de positions, la guerre de chicanes et de bicoques, la guerre d'usure et de gages comme au siècle de Louis XIV. Et la France nomme- un maréchal.« PAUL CROKAERT. la mm hîmmi Le lieutenant Heurtaux abat son 14e avion Paris, 27 décembre. (Officiel) Il se confirme que le lieutenant Heur-teaux a abattu, le 24 décembre à U h. 30, entre Chaulnes et Hyencourt-le-Grandsson quatorzième avion ennemi. COMMENT notre candeur est punie Alors que les Allemands ont dû remettre en liberte les femmes et les enfants des nations alliées faits prisonniers par leurs soldats, il reste encore dans les geôles de l'ennemi quelque 150 femmes et 75 enfants belges aussi innocents les uns que les autres et que l'Allemagne se refuse à reconduire à la.frontière. Pourquoi cette différence de traitement ? L'explication est aussi simple que bien boche. Tandis que les Alliés, dès les premiers jours de la guerre, prenaient des otages parmi les Boches résidant sur leur territoire, en braves et naïfs Belges que nous étions, nous reconduisions gentiment à la frontière tous les Boches grands et petits qui pullulaient chez nous. C'est ainsi qu'à Bruxelles, — on s'en souvient, — tous ces Boches avaient été réunis au Cirque Royal de la rue de l'Enseignement. Et l'on s'empressait auprès d'eux. Toutes les bonnes âmes du quartier leur apportaient, à ces pauvres « victimes de la guerre », des vivres, des vêtements, des couvertures. Le bourgmestre Max venait les visiter et s'assurer qu'elles étaient bien traitées. Le détachement de gardes civiques à cheval, qui assurait leur protection, se prodiguaient auprès d'elles. Quand, au petit jour, les Boches défilèrent par les rues pour gagner la gare du Nord, il y eut des gens qui eurent des larmes aux veux- Or, c'est de cette bonté, de cette humanité, de cette candeur que nous sommes punis aujourd'hui ; car si nous avions gardé ces otages, mieux : si nous avions incarcéré les von Bary, les Maltinckroodt et autres Fried, depuis longtemps nos malheureux otages a nous nous seraient rendus. Le bourgmestre Max et tant d'autres ne subiraient pas la plus dure incarcération et il n'y aurait plus de pauvres femmes et d'infortunés petits enfants belges dans les « camps de .concentration » La jistice de notre cause EMÛUVAÙT TÊMOîCNAQE D'UN NEUTRE QUI COMBAT SOUS NOS DRAPEAUX Un jeune homme d'un pays neutre s'est engagé, au début de la guerre, dans les rangs de l'armée belge. Il a vaillamment combattu, et il vient de recevoir le grade de sous-lieutenant. Voici la lettre qu'il écrit à un de nos amis qui l'a félicité ; on ne la lira pas sans émotion, c'est un des plus témoignages rendus à la justice et à la noblesse de la cause belge : « Croyez bien qu'en prêtant serment l'autre jour sous les plis d'un drapeau glorieux et symbolique entre tous, j'ai juré fidélité au Boi et obéissance aux lois de la libre Belgique avec une émotion tout particulièrement intense et qui signifiait bien plus qu'une pure formalité. « Elle m'a fait revivre plus conscients et plus chauds, parce que trempés dans la froide et dure réalité, les mêmes enthousiasmes qui, il y a deux ans, me ilécidè-dèrent à me donner de toutes mes forces, avec une détermination qui s'appuie sur la conviction profonde . et intime, à ce que je croyais et que je crois encore la plus noble des causes, celle d'une simple ; justice et d'un idéal de liberté. » „ - i >—tg 9 L. ■ ■ r» l> U-46 » serait coulé La Kolnische Zeitung reproduit le bruit selon lequel le sous-marin allemand U-46 aurait été coulé dans les eaux françaises. Bien qu'allé.fasse ides réserves, on croît savoir que cette informE.tion est exacte, et que l'U-iG se trouve parmi les derniers sous-marins boches détruits dans les parages des côtes françaises. LE HAUT 1 commandement tapis Sa réorganisation est complète Le décret nommant le général Jolire maréchal de France a été accompagné, comme on le sr.it, de diverses décisions qui réorganisent complètement le haut commandement français. A sa tête se trouve le comité de guerre, composé du président du Conseil, ministre des Affaires étrangère^, du ministre de la-Guerre, du ministre de la Marine, du ministre des armements .et du ministre des Finances, lii siège sous la présidence du président de la République. Le minisire de la Guerre- est chargé de notifier aux^ ministres intéressés et aux généraux -'en' chef les décisions prises au sein du comité et d'assurer la coordination nécessaire à leur exécution. En outre. il fait instruire et rapporter sous sa (direction .fouies les questions concernant la préparation et l'entretien de la guerre. Les généraux en ched' sont au nombre de ■deux : le général Nivelle est commandant en chef des armées du Nord et. du Nord-Est ; il assure, en outre, le. liaison avec les états-majors attirés ; le général sarrail est commandant en c-hef de l'armée d'Orient. LEUR BESOIN DE PAIX L'ALLEMACNE ET L'AUTRICHE répondent au président Wilson L'ennemi ne fait pas conr mais propose une des délégués d< LE TEXTE DE LA REPONSE ALLEMANDE New-York, 27 décembre. — Voici le texte de la réponse de l'Allemagne à la note du président Wilson qui a été transmise par M. Gérard, ambassadeur des Etats-Unis à Berlin : La généreuse proposition faite par le président des Etats-Unis dans le but de créer les bases d'établissement d'une paix durable a été reçue par le gouvernement impérial dans un esprit amical qui trouve son expression dans !a communication présidentielle. Le président souligne ce qui lui tient à cœur en laissant le libre choix des moyens. Un échange immédiat de vues semble au gouvernement impérial être le moyen approprié pour arriver au résultat désiré. Il offre donc, dans le sens des déclarations qu'il a faites le 12 décembre, déclarations qui tendaient à des négociations de paix, DE PROPOSER LA REUNION IMMEDIATE DES DELEGUES DES ETATS BELLIGERANTS, DANS UN ENDROIT NEUTRE. Le gouvernement impérial avise également que son grand souci ri^eurtpêcher une guerre future ne peut commencer qu'A-PRES LA PIN DE LA PRESENTE GUER RE des nations. Il sera prêt, lorsque !e moment viendra, à coiSaborer avec plaisir et sans réserve avec les Etats-Unis à cette note tâche. LE TEXTE DE LA REPONSE AUTRICHIENNE Vienne, décembre. — D'accord avec les gouvernements des puissances alliées, • le gouvernement, impérial et royal a répondu par la note suivante, remisé aujourd'hui à l'ambassadeur des Etats-Unis, Vienne et, simultanément, aux autres puissances de l'Europe, par l'ambassadeur américain laquelle renfermait les propositions du président de-j Etats-Unis 'en vue du rétablissement possible de la paix : Le gouvernement austro-hongrois tient avant, tout à remarquer que, pour juger îes nobles suggestions du président il o'est Saissé guider aussi ds son côté par le même esprit d amitié et de clairvoyance que manifeste dans ses suggestions !e président dans le but de jeter Iss bases du rétablissement d une paix durable, sans préjuger du choix des moyens. LE GOUVERNEMENT AUSTRO-HON-GBQ!S ESTIME OUE LE MOYEN LE MiKUX APPROPRIE A CE BUT EST UN ECHANGE DIRECT DE VUES ENTRE LES BELLIGERANTS. Faisant suite à sa déclaration du 12 décembre par laquelle il se déclarait prêt à entrer en pourparlers de paix, ÎL A DONC L'HONNEUR DE PROPOSER LA REUNION PROCHAINE DES REPRESENTANTS DES PIHSSANCES EN GUERRE dans une localité étrangère neutre. Le gouvernement austro-hongrois partage également la manière de voir du pré-sldent suivant laqu&lle il ne sera possible au'APRES L'ACHEVEMENT DE LA GUERRE ACTUELLE d'entreprendre i'oeuvre si désirable consistant à prévenir lès guerres futures. Au moment donné, le gouvernement sera volontiers disposés à prêter sa collaboration à ia réalisation de cette noble tâche, de concert avec les Etats-Unis. La réponse de î ennemi est une preuve nouvelle de sa fourberie M. Wilson avàit fait aux belligérants deux proposition .s : d'abord, il les invitait à faire, connaître leurs buts do guerre; ensuite il leur demandait de collaborer, . dès maintenant, à l'édification dun a\e-| nir pacifique. , A l'une et à l'autre proposition, 1 f" m.a,°ne et l'Autriche ne font, aucune réponse, Elles se bornent à demander que iles belligérants envolent des délégués dans pays neutre pour « causer ». C'es* à lo fois,, une fin de non-recevoir opposée au président Wilson et un nouveau piège où l'ennemi éispère, mais en vain, — faire tomber les Alliés. Le Temps dit très justement : t r» .caractère général et sothmàiie de la réponse allemande révèle combien ta Wil-hPimstrassê s'€&t trouvée BmbtiiTûsséô poui H rédiger 'Elle n'apporte pas la moindre lumière bi sur les buts de guerre de l'Alle-inao-ne ni sur ses idée» relatives à l'orga-fiiroVoiii d® l'Europe. Lo président Wilson en est pour sa démarche. En effet, le président des Etats-Unis demande à chacun des helli-eérants la communication de ses conditions dp naix pour les soumettre ù une coinpa. ™i<wn ' 'Tout de suite - y a-t-on suffisamment pris garde ? — la presse allemande, mi me parle jamais sans avoir pris l'orienta,0n a objecté que le moyen lui paraissait inefficace sinon même dangereux, et que les empires coalisés ne désiraient pas d autre procédure qu'un tête-à-tête direct avec les gouvernements de l'Entente. La réponse rl-lemande au président implique donc, sur tous les points, le contraire des ouvertures de 'la note américaine. Elle décline diplomatiquement tout intermédiaire. L'Allemagne veut la paàx. c'est évident, laître ses buts de guerre, réunion immédiate ss belligérants mais la paix allemande, qu'elle arracherait, à ses adversaires par ruse, faute de pouvoir la conquérir par la force. C'est là signification d'une manœuvre qui, chaque jour, se dessine plus nettement. La réponse au président Vilson apporte une preuve_ nouvelle de la machination de fourberie où les Bo. ches ont, tenté d'entraîner le monde... Les déportations fcelges, qui n,e tiennent même pas compte des certificats délivrés par le Comité de secours américain et envoient en esclavage les travailleurs aussj bien que les chômeurs illustrent chaque Jour la façon dont les Allemands comprennent la protection des petites nations. M. de Betlunaim-Hollweg ne conçoit la ligue des nations qu'avec l'Allemagne à sa tête. Il l'a laissé en. tendTe clairement. Les. journaux développent la thèse que.le mèçlleur moyen d'assurer ia paix en Europe est d'y instituer un groupe d'Etats assez fort pour qu'on n'ose pas s'attaquer ô. lui. L'objectif auquel tendent las concessions apparentes que l'Allemagne Σ^it aux cioncepticcns juridique^; du prés dent Wilson n'est nullement, cc qu'on voudrait croire à Wasiiingion... En présence de tout l'édifice de mensonge et de fourberie échafaudé par les Boches, les alliés sont en droit d'e proclamer, comme M. Pokrovski vient de le faire à nouveau à Petrograd. qu'ils sont résolus à la lutte à outrance jusqu'à la victoire décisive. Ajoutons que la réponse des Empires Centraux pourra d'autant moins donner satisfaction au Président Wilson que cette réponse ne parle jjps de faire,appel à celui-ci.Or, on télégraphie précisément de Washington au Mornini/ Post que l'une des raisons qui ont motivé l'envoi de la « Xcte » Wilson, au sujet de 3a paix fu.t le désir qu'a le gouvernement américain d'être représenté à toute conférence de paix',-future et.de prendre part à la discussion des condition^ de païx.- Des Américains nombreux et éminents considèrent ce désir comme un droit pour les Etats-Unis. Un Manifeste du Tsar il LE MOMENT DE LA PAIX N'EST PAS ENCORE ARRIVE » Le tzar Nicolas adresse à ses armées de terre et de mer un ordre du jour où # dit notamment •' Au cours d'une paix assurée, il y a plus de deux ans, l'Allemagne s'étant préparée secrètement depuis longtemps a assujettir toute l'Europe, se précipita subitement sur la Russie et sur sa fidèle alliée la France. Cet acte força l'Angleterre à se joindre à nous et à participer à la lutte. Le mépris de l'Allemagne pour les principes fondamentaux du droit des nations, mé-pnis rendu evidenrt par 1a violation de la neutralité belge et par l'impitoyable cruauté <Î3S Allemands contre les populatiçyiis paisibles des endroits occupés, a groupé contre. l'Allemagne et son alliée l'Autriche toutes les grandes puissances de l'Europe Ses forces apparemment s'épuisent... C'est-pourquoi, agissant maintenant comme elle a agi en déclarant tout à coup la guerre' a ses voisins, à l'heure où ses efforts militaire lui donnaient - la supériorité sur eux, elle offre maintenant, se sentant faiblir d'entamer des négociations de paix avec ses ennemis, indissolublement unis contre elle, il est tout naturel qu'elle préfère commencer tes négociations avant l'aecroissemen, complet de son degré de faiblesse et r -î, la perte définitive de sa puissance militaire .Mais maintenant les Alliés ont à leur tour, la possibilité de ne commencer la conférence sur la paix qu'au moment qui leur sera le plus commode. Ce moment n'est pas encore arrivé L'enne mi n'est pas encore çhassi a» s territoires occupés, la Russie n'a pas encore réalis-4 les devoirs créés par la guerre : la possession de Tzargrade (Constantinople) et des Détroits. amsi que la, création de la. libre Pologne, composée de ses trois parties jusqu'à présent séparées. Toutes ces choses ne sont pas encore assurées pour- nous donner une paix digne die vos exploits glorieux ô mes glorieuses troupes, une paix telle qué les Générations futures béniront notre sainte mé. moire. " Nicolas. LES NEUTRES ET LA PAIX ha Suede vient de remettre à la Grande-Bretagne une Note au sujet de la paix Londres, 27 décembre. — Le DailyTe-legraph apprend que la « Note suédoise » au sujet de la paix ia été remise au gouvernement anglais. — Les Allemands, dans ces derniers temps, répandent à travers la Courlande une abondante littérature d,e propagande contre la Russie. Dans toutes les villes de cette province. ils envoient une quantité de livres parfaitement édités, des1 brochures et calendriers en allemand et en letton. Pour inspirer confiance, ils les adressent an nom de comités lettons inexistants, et livres et bro-1 chures sont signés de noms lettons. Ils appellent la population dans les rangs de, l'armée allemande, mais les habitants n'accordent aucun crésSit aux promesses de l'ennemi ni à sa. littérature et demeurent, Juébrani&Weirient fidèles à la Russie Formules de haine M. Emile Vandervelde, le Capitalisme et l'Internationale Nous avions, non sans hésitation, fait à l'union sacrée le sacrifice des réflexions attristées que nous inspiraient certains passages du discours prononcé au congrès socialiste français par M. Emile Vandervelde. Nous nous étions bornés à assurer ses droits à la vérité en reproduisant le compte rendu objetetif du « Matin » et en laissant à nos lecteurs le soin d'éprouver qu'impose à des patriotes belges un discours où on fait tour à tour appel à la résistance contre l'ennemi et à la division intérieure. Aujourd'hui que plusieurs journaux parisiens ont souligné cette contradiction déplorable, nous ne pouvons persister dans cette réserve. Nous laisserons au « Temps » le soin de dire avec modération, mais avec force, quelques vérités qui font toucher ce qu'il y a de dangereux dans les « formules de haine » dont M. Emile Vandervelde éprouve le besoin de gâter ses plus patriotiques allocutions. « M. Emile Vandervelde, écrit le Temps, a constaté qu'en l'applaudissant, l'assemblée socialiste ne rendait pas seulement hommage au parti ouvrier belge, dont il est le représentant, mais également à celui « qui, malgré tout, à travers tout, quoi qu'il arrive, se considère encore comme le président de l'Internationale ». Cette Internationale ouvrière qui, malgré les solennelles affirmations de principes répétées à tous ses congrès, n'a pas su empêcher la guerre, dont l'impuissance s'est constamment étalée à tous les yeux, qui est morte de la défection de cette même Sozialdemokratie allemande dont elle accepta docilement des années durant la direction, M. Emile Vandervelde s'imagine qu'il lui suffit de se considérer encore comme son président pour la faire revivre et applaudir par ceux dont elle a trahi l'aveugle foi et deçu le naïf espoir. N'est-il pas déplorable, en vérité, d'entendre un homme politique sérieux se réclamer de la sorte, à I l'heure la plus grave de l'Histoire, d'une ruine et d'une faillite ? Et quand il affirme sa fidélité au principe de Karl Marx : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » — principe qui est à là base de toute l'action internationale par laquelle le socialisme allemand s'est lentement imposé aux démocraties des nations que l'Allemagne impériale voulait pousser au désarmement pour mieux les surprendre et les écraser — se peut-il qu'il oublie que la Sozialdemokratie lit servilement le jeu du militarisme prussien ; ' que ce sorif "dés" IêadèTs"~sbzIaidèmo-krates qui s'en furent à la Maison du peuple de Bruxelles essayer d'obtenir — bien en vain d'ailleurs ! — la complaisance du parti ouvrier dans cette Belgique dévastée, meurtrie dans sa beauté et sa prospérité, sa chair et son sang ? Est-ce au nom du principe de Ivarl Marx : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » que les socialistes allemands se sont jetés, le <• cœur joyeux », comme tous les soldats du kaiser, dans une guerre d'agression, qu'ils n'ont pas flétri les abominables procédés des troupes impériales ; qu'ils ont assumé leur part de responsabilité dans les pires actes de barbarie que connut l'Histoire ? On a signalé récemment de La Haye que, sur les assurances données par quelques personnalités, la Sozialdemokratie désavouait et condamnait les déportations des civils belges et le travail forcé auquel on les astreint. Où est l'acte par lequel se traduit cette protestation ? Où le geste par lequel le socialisme allemand s'est associé ù l'indignation du monde civilisé tout entier contre la politique consistant à réduire en esclavage le peuple qui a donné au monde le plus haut exemple du devoir envers les autres et envers soi-même ? Ce n'est pas avec le poids de telles fautes et de tels crimes ; ni avec le souvenir de tout ce sang et de toute cette honte qu'on réussira à ressusciter l'Internationale et à raffermir la confiance révolutionnaire dans un idéal qui n'a pas résisté une heure à l'épreuve des événements. Et quand M. Emile Vandervelde croit pouvoir terminer son discours par ces mots : « Vivent la France, l'Angleterre, la Belgique, la Serbie ! Oui, à bas le capitalisme et vive l'Internationale 1 », en ajoutant qu'il défie jfon auditoire de protester contre ce cri, s'imagine-t-il vraiment servir l'union des forces et des cœurs si indispensable pour assurer la victoire de nos armes, qui sera avant tout la victoire sur le militarisme prussien et l'esprit de domination ? Comment n'a-t-il pas songé à l'écho que doit avoir un tel cri : « A bas 1e capitalisme ! » poussé par une telle voix dans les régions occupées de France et de Belgique, où un peuple entier ofl're depuis vingt-neuf mois une si héroïque résistance morale à l'oppresseur ; où les plus puissants et les plus humbles luttent d'une même âme et souifrent d'un même cœur, où des milliers d'industriels se sont ruinés par leur refus obstiné de servir l'ennemi et pour aider les ouvriers à « tenir » jusqu'à l'extrême misère contre la tentation des offres allemandes ! Dans un pays qui lutte pour son existence indépendante, l'héroïsme est chez tous et partout ; la volonté de vaincre rapproche et confond tous les hommes de bonne volonté. M. Emile Vandervelde ne saurait l'ignorer, lui qui, dès le premier jour de la campagne, a loyalement collaboré au sein du gouvernement belge, pour le bien de la cause commune, avec des hommes politiques catholiques et libéraux, essentiellement représentatifs de ce que ses amis appelaient en(Qpmps de paix les « partis bourgeois ». Si, dès à présent, un haut enseignement se dégage de cette guerre, c'est bien celui du péril des formules de colère et de haine par lesquelles on s'efforçait avant l'agression allemande de diviser les forces vives des nations et de les dresser irréductiblement contre elles-mêmes, » ^ Iiire en Se page : La situation militaire ECHOS Le bâton de marécha On sait que les maréchaux de France portent un bâton comme insigne, du moins depuis François 1er. Ce bâton, u long de vingt pouces », comme le spé cifia>i'u l'ancien protocole, est recouvetri de velours bleu dé rtâ. H a été orné, selon les époques, de lieurs de lys, d'a-beil'les ou d'étoiles. Ce bâton est terminé Ci chacune de se* extrémités par un cercle d'or. Sur l'un, on ht le nom du maréchal : sur l'autre^ ces mots : Terror belti : Decus 'pacis. Humour bochf Chacun sait que tes Boohes n'ont guèr« d'esprd/t. Voici, à Mire d'échantillon, et pour sei'j vlr à l'édification de ceux qui douteraieni encore de la, vilenie de l'âme allemande ce que le Danziger Neueste Nachrichten, du 18 novembre dernier, imprimait, après avoir traduit la réponse du roi Albert à ses ministres qui lui avaient, adressé leurs voeux à l'occasion de sa fête (On se souvient que dans cette réponse le souverain parlait surtout 'des iniques et brutales dé portations; : Au lieu d'être heureux, reconnaissant da ce que l'administration allemande donne une occupation régulière à'ses "sujets paresseux, le roi Albert injurie, et se complaît dans des grand mots empruntés sans doute aux discours de Grey, d'Asquith ou die Briand! Il na comprend pas ce que c'est que l'occupation régulière d'un pays. Cela s'explique peut-être par le fait de son séjour au Havre (???) où il a d'autant Moins à faire que le gouvernement allemand lui a enlevé de la façon la plus aimable la mission de gouverner la Belgique. Ou bien son exil le fàolie-t-il tant çpi'il doive absolument parler di'esclavage, de travail forcé, et de déportations? Il ferait mieux de se frapper la poitrine avec contrition et de dire : « Albert-, Alberty qu'as-tu fait ? » Eft 'C'<e&t avec ces misérables, tout gon, fiés d'insolence car ileurs apparentes victoires, que l'on voudrait nous faire n» gocier V M dus est in Rbeus., Lu dans un article d® VŒuvre : « Nous avons abusé, vraiment, d'un» certaine littérature larmoyante qui ne nous a valu aucun résultat tangible. Il •semble que dans certains senices de propagande se soient, nichés desiilèves d€ Jean-Jacques Rousseau qui, à chaque excès de l'armée allemande, s'exiclamaient i — Oh ! quel joli sujet rte brochure pou? les neutres 1 » N'est-ce pas daiis ces mêmes 'bureauj qu'on aécuse volontiers les journalistes de déformation professionnelle ?... L Union Patriotique des internés Belges à Genève qui est déjà intervenue efficacement en faveur de nombreux compatriotes malheureux, fait un nouvel appel aux personnes généreuses. Adressez les dons a M. Ed. gard Gattschalk, secrétaire de. TUnion, 4, rue Imbert-Galloix, à Genève. Le Bulletin des Gens de Lettres et Artistes Belges au front vient de paraître. Le premier 'fascicule porte la date du 25 décembre 1916. Cet organe périodique, destiné à publier les œuvres de guerre li<ttéraires ou. graphiques de nos poilus fera de ce jour au printemps prochain six apparitions. La correspondance relative à la^rédac tion ou'à l'administration doit êtré'adres-sée à M. Y. de Maesscblack, E. M. III. Br 207, secrétaire du « Bulletin ». 1 fascicule, 0 t'r. 2*5. 6 fascicules, adresser bon postal du 1 fr. 50 à M. Y. de Maesschalck, civils et étrangers, port en plus. Le Bulletin des Gens de lettres et artis« tes belges nu front, cherche des dépositaires dans les différents secteurs du front beige. (Communiqué Les Livres Dans les Flandres. — Notes d'un volontaire de la Croix-Rouge, par D. Bertrand de Lailotte. L'auteur, curieuse et intéressante figure du Palais de Justice, écrit son préfacier Henri Robert, se rongeait dans l'inaction au début de la guerre. 11 avait dépassé l'âge de ia mobilisation, mais ne s'y résignait pas; il s'engagea dans la Croix-Rouge et partit pour les Flandres, soigner les blessés français et belges. Le colonel Génie, chef de la mission militaire française auprès de l'armée belge, lui remit la Croix de guerre avec cette citation : « Etant dégagé de toute obligation militaire, est venu, pendant la bataille de l'Yser, offrir à l'armée belge ses services comme infirmier volontaire. A fait honneur à sa patrie en poursuivant avec entrain et bonne humeur cette mission de dévouement, pendant dix mois, dans des circonstances difficiles et souvent dangereuses, notamment à la gare de Furnes, soumise il de violents bombardements^ » M. Bertrand de Laflotle nous conte ses souvenirs avec une bonne humeur charmante et une couleur savoureuse. « Peut-être, dit-il, des esprits chagrins estimeront-ils qu'il y a une certaine impudeur à être gai le soir, alors que, le jour durant, on s'est penché sur tant de souffrances. Mais, n'en déplaise aux broyeurs de noir qui trouvent que « c'est bien long » sachez que nous na sommes pas autrement que l'on est au front, tout près de nous, dans ces tranchées où, entre un bombardement et une averse, on fait des mois, on rédige des gazettes, on rime le couplet de la revue qui sera jouée bientôt au cantonnement devant les u jas », le colonel et peut-être le général ! Et je vous garantis que cela n'empêche personne <t»

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

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