Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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23 September 1915
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s.n. 1915, 23 September. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 20 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/x34mk66g4r/
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21e ANNÉE. — Série nouvelle. — N* 516 Le numéro ; 10 Centimes (5 CENTIMES MJ FESOM") Jeudi 25 Septembre 1915 iwmw I Mil llllll I' Rédaction & administration ?fto rw de la Bonrsa — LE HAVRE Téléphone: Le Havre tr 14.05 Si?8ci?ar : FEPÂHD SEURAT yen/es les communications concernait lo rédaction i/oinent être adressées aS'".rue de la Bourse,Le Havre. LONDON OFFICE: 21,Panton Street (Leicester Square) s, w. LE XXe SIÈCLE Quotidien t>eioe EK%roi&s»&nt au rlswe r^'s^CMtWteaicra'A^a'jifspaeEWRîQWBBJiwiw^KTOiRsïaMBRcjncasvim* i-'ir-T-n-TrrrTTnrTrmii- i iiiiihimiiiih>i iiiimii»hiiii i i—iii ■nrr~rriTiTiiii i m i axai WB—E ABONNEMENTS France 2 fr. 5t> par mois. » 7 fr. 50 pan trimestre Angleterre.... 2 sh.e d. par mois. » .... 7 3h. a d. par trlmestt* Hollande.. 1.25 florin par mole. » ..3.75 flor. par trimestre. Autres pays.. 3 fr. » par mots. v .. 9 fr. » par trHnaati* PUBLICITÉ S'adresser â l'Administration du jourmf au Havre ou à Londres Annonces 4* pages Ofr. 40 la ligne Petite8annonoe84* page:Ofr.30la-llgn# Les petites annonces sont également reçue» à la Société Européenne de pubH-cité, lo, raede La Victoire, Paris, qui en a Le monopole pour Paris. APRES LA GUERRE Notre frontière de l'Est par Maurice des Ombiaux —o— M. Maurice Wilmotte signifiait l'autre joui ses volontés, dans un journal de Bordeaux, c la Belgique, à la. France et au monde. De quelque façon que tourne la guerre, M. Wilmotte "est hostile à toute annexion de terre allemande à la Belgique. Il est douteux que bous les Belges se rallient à son opinion. L'u de no? meilleurs écrivains, ami ardent et désintéressa de la France a écrit pour le » XXe Siècle » un< étude sur la question, capitale à nos yeux, dt l'extension de notre frontière orientale. Nos lecteurs goûteront certainement la forte subs tance et l'agrément littéraire de son premiei article. 1 Pour envisager sainement les destinées dt la Belgique, il faut se garder de raisonnei avec la mentalité d'un vaincu ou celle d'un humanitaire, qui n'offrent pas grande dif férence en ce moment Le sentimentalisme, pas plus que la mégalomanie, n'a jamais avancé la résolution d'un problème politi que. C'est à la lumière du réalisme le plus rigoureux qu'il faut s'éclairer pou a- discerner la voie dans laquelle un pays doit s'engager pour arriver au développement har monieux et normal de ses possibilités Deux grands facteurs dominent l'exis tence et la sécurité d'un Etat : la situation géographique et la situation économique. Dans son « Mémoire sur la défense de la Meus© », admirable de clairvoyance et. d« lucidité, "ainsi que le démontrent les événements- actuels, Emile Banning établit avec cette netteté et, cette force qui le caractérisent, notre situation géographique. Ecoutons-le : • Les territoires qui s'étendent entre la Meuse et le lîliin sont depuis longtemps encore l'objet d'appétits invétérés, de compétitions sanglantes. Occupés par des populations mixtes sous le rapport de la race, de la langue, des institutions et des mœurs, ils ont passé par les dominations les plus-diverses et souffert des muti lai.ions fréquentes. Les lignes de frontière qui fes coupent sont entièrement artificielles : elles *io correspondent pas des groupes nationaux non plus qu'à des déterminations géographiques ou historiques. Des vues politiques, des convenances militaires les ont établies excluôi vemenb. C'est un des rares tracés qui subsis . lent des traités de 1S35. et la conférence do Umùrbé: a plutôt empiré qu'amélioré ici l'œu vr«, du Congrès de Vienne. Sans sortir de od siôole, la question de la .possession de la rive droite de la Meuse s'est posée dans toute sa gravité au lendemain de la chute du Dremiei Empire. Le traité de Paris du 30 mai 1814 avait prévu la création d'un royaume des Pays-Bas Des articles secrets en réglaient sommairement les limites. On disait expressément dans ces articles secrets que l'établissement d'un juste équilibra en Europe exigeait que la Hollande lût consti tuée dans les proportions qvi Ui missent à mé me de soutenir son indépendance par ses pro-ores moyens. „ L'article IV portait : Les pays allemands sut la rive droite' de la Meuse, qui avaient été réunie à la France depuis 1792, serviront à Tagran-disseinent de la Hollande et à. des compensa-tons pour., la Prusse et autres états allemands.» L'ogre prussien avait les dents longues, Jl voulut, ni plus ni moins s'installer à Liège et s'annexer la partie de l'ancienne principauté se trou van; sur la rive droite de la Meuse. Heureusement, les Anglais s'y opposèrent, Wellington, aurait voulu porter le royaume des Pays-Bas Jusqu'au. Rhin pour sa défense militairemais c'était vouloir trop réfréner l'appétit teuton. « Qui est maître de la Meuse est maître de lo. Belgique », écrivait Jomini. C'était aussi l'avis de la Prusse qui depuis 1815, chercha constamment à pousser son nez vers notre fleuve. Sous différents régimes, même sous 'e parlement démocratique de Francfort, l'Allemagne ne cessa de tendre vers la Meuse T ri 1849, elle voulut, mettre la main sur 'b Limbourg hollandais et. de ce chef, faillit entrer en guerre avec la Hollande. Nfe réussit-elle pas à créei dans le Gra.nd-Du ché de Luxembourg une situation à son .profit ? # * * Le? Belges qui n'ignoraient pas le mémoire vraiment prophétique de Banning, lavaient presque tous oublié. '1 faut que ses enseignements,qui resteront aussi vrais demain qu'ils l'étaient hier et qu'ils le sont aujourd'hui, soient désormais présents à tous les esprits. La. paix de demain ne ramènera pas l'âgb d'or dans l'humanité et n'assurera pas à ]'Occident une félicité sans nuages. Qui osera, encore chez nous se fier à un traité cl une manière absolue et invoquer la loi de gentilhomme d'un souverain allemand. Le problème de la défense nationale se posera pour nous de la même façon qu'avant la tourmente que nous subissons. Après comme avant, Liège sera toujours ta. clef de la vallée de la Meuse. Or Liège est actuellement à 30 kilomètres de cette frontière créée artificiellement en 1815.. Il est prouvé maintenant que certaines pièces d'artillerie ont une portée plus lon-ffùe que ces trente kilomètres. Donc, line place de cette importance pourrait être battue par le -canon ennemi sans que la frontière eût été franchie- Dans de toile: conditions, poser la question, c'est la Résoudre. Puisque l'Allemagne, depuis un siècle, n'a cessé de pousser verâ ïa Belgique, il faut que la Belgique, pour assurer sa défense prenne les territoires , sans lesquels cette défense ne serait jamais | qu'illusoire ou précaire. Les clauses < e-crètes du traité de 1815 voulaient que les- Pays-Bas fussent constitués dans des proportions qui les missent à même de soutenir son indépendance par ses proDres movens. Il faut que la Belgique soit, constituée pour une fin analogue. Désirant continuer vivre en bonne in tettigence avec la. Hollande, nous ne prétendons lui prendre aucun des territoires que lui ont conférés les traités, mais nous nous efforcerons de négocier avec elle pour obte-nir ce oui sera indispensable ;'i notre dé fense; car, ainsi que l'écrivait Banning, -'1 n'est aucun esprit nolitique en Europe qui ne reconnaisse aujourd'hui que la. Belgique Indépendante a été mal délimitée. La re constitution de la frontière de 1830 devrait être le but constant de la politique extérieure de la Belgique, écrivait ce grand patriote. Est-ce que l'accroissement de la portée de l'artillerie n'étend pas les conclusions de Banning ? Voilà esquissé sommairement, le point de vue géographique. L'argument économique n'est pas moins péremptoire. Il se trouve encore des hommes qui croient bénévolement que, la paix signee> nos rapports avec l'Allemagne reprendront comme si rien ne s'était passé. Qu'ils aillent donc prendre des informations précises à ce sujet dans la Belgique occupée. Santî doute certains commerçants seraient disposés ;ï renouer des relations commerciales, inais à part cela, toutes les classes de la société poursuivront dune haine, dont au' cune des générations actuelles ne verra 7a fin, 'e peuple qui nous a attaqués traitreu-semeut et qui a couvert de ruines notre pauvre pays. Et, qu'on r>,en doute pas, cette haine s'étendra sur tous ceux qui voudraient pactiser avec l'ennemi sous n'importe quel prétexte celui des affaires ou tout °.utre. , Voilà un fait qu'aucun homme d'Etat ne pourra pas considérer comme n'étant pas essentiel. A distance, ceux qui n'ont jamais vu ce que c'était que 1 abjecte occupation allemande font facilement bon marché de cet état d'esprit, mais ils risquent de commettre des erreurs qui leur coûteraient cher. Le « maugré », cette terrible rancune paysanne qui sévit encore dans certaines parties de notre pays, se rallumera avec violence contre tous les Boches qui reviendront faire leurs bonnes petites affaires et les Belges qui consentiraient à traiter avec eux. Mais le port d'Anvers doit une partie de son importance à la contrée rhénane. Or, comme le sentiment populaire se refci sera a entrer dans de telles considérations pour se réconcilier' avec les commis-voyageurs allemands, le port d'Anvers péricliterait si nous n'étendions pas nos frontières de l'Est. La défense de la Belgique et l'intérêt de notre grano port national commandent donc que, quels que soient les sentiments pacifistes et humanitaires de chacun, nous n'ayons pa.& peur d'un accroissement territorial. Ce n'est pas de la mégalomanie. mais bien une nécessité vitale pour notre chère patrie. La. Ligue des Patriotes de France dans la carte intéressante- qu'elle a publiée • « Les Ambitions allemandes » et « Ce que veulent les Alliés, le Rhin frontière » de l'Ai, lemagne, est entrée résolument dans cette voie, la seule qui soit logique. Le « Temps », commentant la déclaration des socialistes relative à l'Alsace-Lorraine, faisait, remarquer que la Belgique aussi a une Alsace-Lorraine. On objecterait vainement à nos justes revendications le principe des nationalités. L'accroissement de la Belgique v^ers le Rhin n'irait pas à l'encontre de 1 établissement d'une justice et d'une loyauté internationales Nous établirons pourquoi et comment la Prusse rhénane est à la Belgique ce que J Alsace-Lorraine est à la. France et pourquoi elle^ doit nous revenir en vertu même du principe des nationalités. Maurice des OMBIAUX. lotre historique k la guerre M. Diunont-Wilden a bien voulu présenter aux lecte-urs de la Nouvelle Belgique (numéro du 4 septembre) notre historique de la guerre. U T'a fait en des termes très éflogimix dont nous lui sommes très reconnaissants.■Cirions un extrait de son article : « Le public connaît en gros les diverses phases de cette campagne héroïque où se brisa Vattaque brusquée des armées qui, dans le plan allemand, devaient mettre en un mois la France hors de combat et permettre aux empires du centre de se retourner immédiatement avec toutes leurs forces contre la Russie, encore à demi désarmée : ■le siège de Liège, la défense de la ligne de la Cette qui couvrait Bruxelles, la retraite de i armée sur le. camp retranché d'Anvers, la prise de cette ville, dont les forts furent écrases pttr Vartillerie lourde à laquelle ils ne pouvaient pas répondre, la retraite vers le littoral, et enfin la défense de VYser. Mais de tous ces faits d'armes, il connaissait plutôt la légende que l'histoire. Belle légende, assurément, et dont la Belgique de demain naîtra pas à s plaindre, mais qu'il convenait de fortifier, et d'affermir "par des documenta que .1 adversaire ne pourra pas contester.» C est ce que les officiers qvT^ovi écrit La Campagne de r. Armék belge ont tenté de {aire. La brochure publiée par le XX* Siècle n est qu un récit militaire, délibérément un peu fioid et qui laisse au lecteur Te soin w imaginer ce qu'il ij eut d'héroïsme dans cettc défense d'un pays que rien n'avau prépare à la guerre et qui avait le droit de ne s'>i point préparer, mais il montre ctane-■mcni que. même au moment où les allemands se fia iraient-de l'avoir mis compl&te-i nient hors cause, Varmec belge continuait û remplir le rôle qu'elle s'était donné : contenir, retarder l effort allemand jusqu'au moment où les Alliés se trouveraient en état de le brtsei\ De cette lecture on est amené à conclure que l'œuvre commencée Si brillamment sous Liège, fut continuée héroïquement durant toute la bataille de l Yser. » Rappelons que ce beau volume în-12 il-lus tré de nombreuses cartes et .gravures est mis en vente *u prix de 1 fr."*50 ; 1 fr GO pour la France. 1 fr. 70 pou* l'étranger, par les éditeurs Bïoud et Gay, place Saint-Sui-pic-, 7, à Paris. Les demandes, accompagnées d'un bon postal de 1 fr. 60 ou 1 fr. 70. peuvent aussi être adressées aux bureaux du ,YXe Siècle, ?8tei\ rue de la Bourse, Le Havre, qui les transmettront aux éditeurs. Pour l'Angleterre, s'adresser à notre London-Offke : 21, Pan ton-street (Leicester-sqfuare), S.AV. Joindre à la oomma/nde 1 sh. 6 en postal order. Notre liste des morts ttcyx Nous avons reçu déjà dè nombreuses souscriptions pour notre LIVRE D'OR DE L'ARMÉE BELGE et nous nous occupons de satisfaire sans retard les souscripteurs. Pour répondre à diverses questions qui nous ont été adressées, disons que cette liste établie soigneusement D'APRES DES DOCUMENTS OFFICIELS est aussi complète que possible et contient en 28 PAGES IN-FOLIO les noms de TOUS les officiers, sous-officiers et soldats de l'armée belge MORTS POUR LA PATRIE DEPUIS LE 4 AOUT 1914 JUSQU'AU 30 JUIN 1915. Cette liste sera envoyée franco sur demande accompagnée de 0 fr. 70, adressée à nos bureaux, rue de la Bourse, 28 ter, au Havre. Notre bureau de Londres (Pan-ton Street, 21, (Leicester Square) S. W.) l'enverra de même aux abonnés et lecteurs habitant l'Angleterre, sur demande accompagnée de 7 pence. Les envois devant être faits dans !'or\lre où auront été reçues les commandes, nous engageons nos lecteurs à Presser sans retard leurs souscriptions à nos bureaux du Havre ou de Londres. Leur cynisme CE QUE RACONTE DANS UN LIVRE VENDU A BRUXELLES UN OFFICIER ALLEMAND Le correspondant de la u Liberté n à Bruxelles signale la mise en vente dans la capitale belge d'un ouvrage du maior von Strantz, intitulé « La Conquête de la Belgique », qui fournit quelques indications sur la taçon dont les hordes teutones ont mis a feu et. à sang la Belgique. Les Allemands, comme on le verra par les lignes suivantes, racontent leurs crimes avec un cynisme effroyable. L'auteur écrit notamment : « C'est avec le diabolique sourire d'une joie haineuse et méprisante que les Peig€s virent les Allemands pénétrer s îr leur territoire. Plus il en venait, plus ils se réjouissaient, ca.r aucun ne devait retourner : tous demeureraient étendus,morts ou blessés, sur les ethamps de bataille. L'armée belge ^ était faible, mais le reuple aidait l'armée. Il n'y avait pas un bourgeois qui n'avait un fusil dans une armoire. M'me des filles et des femmes maniaient le revolver et le -pistolet, sans oublier le couteau tranchant. Tous les Allemands devaient mourir : tous devaient Aire effacés de la surface de la terre. « '\Tous avons notre armée — disaient les Belges —- et si vraiment elle doit échouer malgré l'aide des bourgeois, il nous restera. n< s fortifications contre lesquelles les Allemands se casseront la tête. Les Allemands ne posséderont pas .de k Belgique la largeur d'un pied ! » Et, de nouveau, la joie^-haineuse brillait dans leurs ye-ix !.. Et voilà que vous venez, petit peuple présomptueux, afin de nous arrêter, vous à qui nous avions promis paix et protection si vous n'apportiez pas d'obstacles à notre grande œuvre. Et voilà que vous fuites cause commune avec nos ennemis ! Cest comme si vous attaquiez un pètre qui porte le Saint des saints. Nous sommes consacrés par la a$ran.i3nr da notre confinée. Nous sommes, chacun individuellement, porteurs du Saint des saints, gardiens et protecteurs de la patrie, de vos femmes, de vos foyers, n Le livre se termine par cette déclaration significative : « Et les Belges s'étonnent que nous marchions s<ans .pitié .contre la population civile, même lorsqu'elle n'offre que des soupçons de culpabilité ! » Et. voilà les assassins qui avaient la. prétention de gouverner le monde entier ! L'HOSPITALITE HAVRAISE »o« Le Conseil municipal de SANVIC vient de décider que les jeunes belges, réfugiés dans cette ville, seront admis à y suivre les cours 'primaires dans les écoles communales et bénéficieront de la gratuité complète des fournitures classiques. A l'initiative de M. le Proviseur du Lycée du Hâvre, le Gouvernement de la République française a bien voulu également accorder la fréquentation gratuite des cours dudit Lycée a.ux enfants de fonctionnaires belges, désireux de continuer leurs études secondaires. Nous serons rinbenprète de tous les Belges en remerciant le Gouvernement français, le. Conseil municipal de San vie et M. le Proviseur du Lycée du Hâvre de nous donner ainsi une nouvelle preuve de la générosité et. de la délicatesse de l'hospitalité française. — Le record du jet des grenades appartient, d'après un correspondant de 1' « Auto », à Clément Duhaii, du 31e territorial, avec 37 m. 50, distanc officielle constatée par le sergent Mallet, de la S. H. R. — Rome. — Un auteur suédois, nommé Hertz, qui envoyait des articles aux journaux suédois et qui avait été arrêté sous l'itaculpattion d'espionnage au profHt) de l'Allemagne, vient d'être condamné à vingt ans de prison. — Geneve. — Vendredi, l'express venant de Dussekiort est entré en collision, en gare de Mulheim, avec un train de marchandises se dirigeant sur Cologne. Il y a eu cinq morts et une cinquantaine de blessés. Ces jnmlbte; m Iront hip (De notre envoyé spécial au front.) Dès le début de la campagne les autorités militaires, principalement anglaises et françaises, firent une chasse effrénée aux journalistes. Je vois encore l'envoyé spécial du '( Times » en Belgique, arrêté aux environs de Mons et amené au grand quartier général du maréchal Prench à Le Cateau et votre serviteur détenu seize heures sous la garde , d'un gigantesque policeman un peu avant la bataille de Mons. Les autorités belges conformément au caractère national restèrent assez longtemps dans un juste milieu et pendant les premières semaines de la guerre un reporter de chacun des quotidiens put suivre les uns de très près, les autres de loin, les péripéties des combats. Brusquement, vers la fin de l'année 1914, ( les mesures vis-à-vis des représentants de la presse devinrent draconiennes. Malgré la croix et la barrière ils ne parvenaient plus , à visiter le moindre coin de champ de bataille ou à obtenir autr- chose que les communiqués officiels. Les choses en restèrent là pendant quelques mois, puis brusquement le commandement des armées allié - se mit à écrire lui-même des récits de bataille étayés sur les documents militaires les plus précis. Ce ne fut pas tout : les journalistes tant honnis furent rappelés. Qui ne se rappelle qu'un point important de l'Alsace, rHermanswil-lrkopf, étant tombé aux mains des Français les Allemands contestèrent ce succès dans leurs communiqués. Que fit le commandement français ? Il amena jusqu'au point contesté un journaliste américain qui put se rendre compte que le sommet du Vieil Armand était bien aux mains des Français et l'annoncer verbi et orbi. Wolff se le tint pour dit. Voici maintenant que Français, Anglais et Belges appellent à eux les représentants des grands journaux et leur montrent jusque dans les moindres détails tout ce qui se fait dans les manufactures d'armes et de munitions, dans les camps, dans les dépôts, etc., pour que tous les peuples alliés sachent que rien n'est négligé pour arriver le plus rapidement et le plus sûrement possible à l'écrasement de la puissance militaire austro-allemande Bref, la presse est à son tour mobilisée • la censure lui permet de dire tout ce qui, sans renseigner l'ennemi, peut donner aux troupes qui combattent au front l'assurance que le pays tout entier travaille à leur fournir des armes et des munitions, que le dur sacrifice qu'on leur demande n'est pas fait en vain et aura prochainement dans la victoire, pleine et entière récompense. Les tournées de journalistes au front sont tout aussi utiles car elles apprennent aux populations combien le moral des troupes est excellent. Je fis dernièrement la rencontre de plusieurs journalistes parisiens qui, après une journée passée au front belge, rentraient chez eux. Ce qui les avait le plus frappas c'était la gradation du moral. Bon à Paris il devenait extraordinaire au front en passant par tous ""es degrés intermédiaires. Au fur et à mesure qu'on s'approche de l'Yser, nous çonfient-i's, les visages sont plus calmes et rassérénés le parler plus franc, plus net, la confiance plus ferme, plus raison-née.Les liens de véritable camaraderie qui existent entre les chefs et les soldats avaient frappé vi/ement leur attention. L'un d'eux qui avait longtemps habité la Belgique me rappelait une conversation dans le plus savoureux patois west-fiamand, d'un soldat avec un commandant du grand" quartier général belge. 7 Hé, mon ami, est-ce que tu n'as pas été à Ypres en 1912 comme palefrenier ? — - Oui, mon commandant, je vous reconnais et je vois avec plaisir que vous vous portez toujours bien. j Merci, mon ami. Tu te rappelles sans doute que c'est toi qui m'as choisi un cheval Tu m'as dit : ne prend pas celui-ci car tu es trop lourd et il pourrait se fâcher, prends plutôt ce grand brun. — Oui, mon commandant, je me rappelle.— Tu m'avais pri§ sous ta protection à Ypres, n'est-ce pas fiske? — Oui. mon commandant, je t'ai protégé, ça est vrai, mais maintenant les rôles sont changés; cest toi, mon commandant, qui dois me protéger... Il fallait entendre raconter par ces journalistes la recherche du hangar qui abrite le ballon captif à la forme allongée. — Dites un peu, mon ami, où se trouve le ballon captif ? — Bailon captif ? connais pas, mon commandant. Ah, si ! attendez un peu; c'est peut-être la saucisse que vous voulez dire ? -- Justement. — Par là-bas en suivant la grand'route... Et la visite des tranchées, la vue de tous ces gens gais, joyeux, vaquant à leurs occupations journalières, prenant soin de rendre leur abri plus commode ou plus agréa.-ble, soignant leur menu, sans plus se soucier de l'ennemi que s'il n'existait pas, des balles, des obus que s'ils n'étaient que d'inoffensifs projectile? d'une bataille de fleurs, plaisantant entre eux comme des gosses, chantant les chansons flamandes ou wallonnes qu'improvisent des bardes d'occasion et qu'accompagnent sur des instruments de fortune les artistes de la compar gnie émerveille aussi les journalistes',. Quand le soir, harassé de fatigue, ils }*entrent à l'hôtel et devisent après un repas réconfortant, ils prennent plaisir à. se rappeler chaque événement de la journée et sont heureux d'être forcés de conclure comme 1 orain dans son fameux dessin représentant deux poilus qui parlent de ceux qui ne combattent pas : pourvu qu'ils tiennent les civils !... les pékins, j'allais dire. A. MATAGNE. N. D. L. R. Il y aurait des réserves à faire, et plus d'une, oi ce qui concerne l'accueil qu'ont reçu au front belge, tout dernièrement, nos confrères de la presse étrangère. Mais nous en avons assez dit, il y a quelques iours, pour relever le point, com-, me on dit en langage maritime. On s'expli quera plus tard. Bornons-nous à répéter cette vérité de bon sens : les,journalistes ne vont pas au front pour leur plaisir; au prix d'un peu de courtoisie, et sans compromettre aucun intérêt, en observant avec scrupule toutes les règles que la prudence impose, il serait facile à notre Quartier Général d'accroître à l'étranger la gloire de nos soldats et d'enflammer pour la Belgique, en vue du règlement final, l'opinion internationale. Ce n'est pas un vain amour propre professionnel qui nous dicte ce langago, mais l'intérêt de la patrie uniquement. f. N. LA SITUATION MILITAIRE Mercredi, 22 septembre, midi. L'incessante et énervante question partout posée : « Que fait-on donc sur notre front et (yue veut-on y faire ? « ne reçoit toujours pas de réponse. De longs mois die patience ne s'imposeront-ils pas encore à notre fièvre '? C'est bien possible, encore que l'odeuir de la poudre ait, ces jouirs-ci, sur nos lignes, comme un âc-re parfum annonciateur de batailles. En attendant, la chimie de la guerre s'est enrichie d'un nouveau vocable et d'une nouvelle combinaison : Le Communiqué français nous annonce que les Allemands ont lancé, en Champagne, des « projectiles lacrymogènes ».Va pour lacrymogène! Si ces diables d'abus ne font que fairç pleurer les poilus », cela n'est pas biien tragique, car la vieille galté française aura-tôt fait de reprendre ses droits. Mais, s'il s'agissait de poudres aveuglantes, il est à espérer que d'implacables représailles seront bientôt infligées à l'ennemi. H est immoral de ne point se défendre contre un agresseur par les mêmes armes que celtes qu'il met au service de son injuste cause. Des dépêches qui parviennent de Russie, il est bien malaise de tirer quelque appréciation nouvelle des faits. En vérité, les Allemands, qui, depuis Qausewitz, ont étudié à la loupe les principes de guerre et les campagnes de Napoléon, démarquent, décalquant et imitent, avec la maîtrise du génie en moins, le plan, d'opérations de 1812.Aya.n) franchi la Niémen à Kovno, ils ont enfin atteint Vilna, et poussent maintenant vers M in, sic, séparant ainsi les armées moscovites, tout comme Napoléon brisa le front russe et rejeta Barclay de Tollv sur la Dwi-na et Bagration sur la Bérésiiia. A l'imitation encore du grand capitaine qui lança en avant sa cavalerie e.t l'infanterie de Davoui pour déborder Vilna et se saisir de Minsk, dans l'espovr d'entourer l'aile gauche russe, le maréchal von Hindenburg a fait chevaucher toute 9a. cavalerie, sans lui laisser reprendre souffle, jusqu'à mi-romte entre Vilna et Minsk. Mais comme fut déçu l'espoir de Napoléon, d'encercler et. d'anéantir les troupes de Bagration, l'espoir de von Hin-dlenburg semble à son tour confondu, malgré que l'armée du général Ebert doive déployer de grands efforts pour échapper à l'étreinte Il paraît cependant certain que si ses ar-rièitf-ga.rdes parviennent à maintenir encore quelque peu l'ennemi .entre Vifaa et Minsk et entre Vilna et Stonto, le gros de l'armée atteindra les plaines de la "Russie-Blanche derrière quoi coulent la, Bérésina et le Dnieper.- aiwx eaiLtx- gonflées par les pluies de I automne. Ce qui compromettrait tout ce serajt une ava.nr-e précipitée du duc Léopold de Bavière, débouchant, die Slonim sur le flanc des troupes en retraite : mais il est impossible que les Russes n'aient point vu le danger et ne fassent tout pour contenir, pendant, le temps nécessaire, cette armée qui n'avance que péniblement dans les défiles du. Prapet. Au nord, sur la Dwina, le général Rousslky fait toujours bonne conte-nance. Toutefois le sort. de. celte ligne et celui de Riga se jouent en œ moment à Uwinsk ; or, 1 ennemi n'est qu'à 18 à 20 kilomètres de cette vile, abandonnée déjà et toute ebranilee par le fracas do l'artillerie. Les Russes disposent-ffls de forces suffisantes pour tâcher de reformer leur ligne et de boucher le « trou » qui s'est formé' entre R™"11}?, f' M]'n?k ? Nous n'en savons rien. Un dut toutefois qu'une nombreuse et ar-dente cavalerie eosaq.oe se serait jetée sur les escadrons allemands qwi opèrent dans ce vaste espace et les auraient contraints è se diviser en trois tronçons. Dans le sud en VoUiynie et en Galicie, l'armée Ivanof a remporte «n nouveau succès Mais ce théâtre de ta guerre est. à l'heure présente secondaire. La grandie, scène se joue en Courtaude et en Lithuame. Une dépêche allemande mal traduite et incomplètement transmise a fait croire à d'au suns que la Turquie disposerait de 2 minions i hommes. A la vérité, Enver-Pacha s'est îimiplement flatté avec sa vanité coutum-ière l62;er Pareil nombre de soldats.' II oublie de Are ou iî irait quérir les offi- '^.équipements. les canons gens due\IMi SaireS' Les Bî'zailtins s°nt Paul Crokaert. Le bourgmestre Max à Francfort o»o« On confirme que M. Adolphe Max, le vaillant bourgmestre de Bruxelles, a été transféré de Glatz à Francfort-sur-Mein. Cette mesure, qwe commandait l'humanité! été prise à l'intervention de M. le Ministre d'Espagne, à Bruxelles et de M. Maurice Lemonnier, ff. de bourgmestre de la capitale.11 avait été question aussi de lui laisser itne assez grande liberté, lui permettant aolamment de circuler sans surveillant ians les mes de sa nouvelle résidence, dit 1' u Indépendant »" qui dit n'avoir à cet égard aucune confirmation et ignorer si notre bourgmestre est «libre dan® la ville» du s'il est enfermé dans une prison ou dans une forteresse. L'armée belge disperse des détachements allemands Léger bmibardoment du front. Notre artillerie a dispersé des travailleurs vers Terf-fcille et vers Rille. Elle a incendié un poste d'observation die l'ennemi. * DERNIERE HEURE Communiqué oficid français Paris, le 22 septembre, 15 heures. EN BELGIQUE, canonnade assez intenté dans la région de Boesinghe. DANS LE SECTEUR D'ARRAS ET D'AGNY, de vives fusillades, au cours de la nuit, ont provoqué de rMrt et d'autre de violentes rafa-les d'artillerie. ENTRE SOMME ET OISE, bombardement intermittent dans les régions d'Armancourt, de Dancourt et des Loges. Actions d'artillerie au nord du CAMP DE CHALONS, entre AISNE ET ARGONNE et EN LORRAINE, aux environs de Recbi-court, de Xousse et de Leintrey. Nos avions ont bombardé les cantonne• ments ennemis de. MIDDELKERKE et un train ENTRE BRUGES ET THOUROUT. Un groupe de huit avions a bombardé efficacement la gare de Confions sur la ligne de Verdun à Metz. AU FRONT SERBE Nich, 22 septembre. — Officiel. — L'ennemi a ouvert un feu d'artillerie et d'infanterie contre nos positions, mais il n'a obte-nu aucun résultat. »o« LES ARMEMENTS DE LA HOLLANDE La Haye, 22 septembre.— Le budget présenté hier indique que le Ministre de la Guerre a l'intention de créer des fonda pour l'achat, d'un grand nombre de canons et de munitions, vu le rôle important de l'artillerie lourde révélé par la guerre actuelle, et de demander d'autres crédite pour l'extension nécessaire du matériel et du personnel du service aérien. L'EMPRUNT FRANCO-ANGLAIS AUX ETATS-UNIS New-York, 22 septembre.— Le cercle des banquiers, comprenant la plupart des banquiers importants de New-York, a donné une réception d'honneur aux membres de la commission financière anglo-française.—*»0'< LE ROI DE GRECE EST COMPLETEMENT RÉTABLI Rome, 22 septembre. — O» mande d'Athës nés au Corriere délia Sera que le roi Constantin a assisté à une réception privée donnéei par la légation d'Italie à Athènes. Le souverain a conversé avec les iirvStéS jusqu'à une heure avancée de la nuit. LESFAITSDU JOUR En dépit des informations suspectes de M presse allemande, l'horizon semble bien s'é-claircir dans les Balkans. On trouvera pins loin des renseigihements intéressants sur la dernière note de la Quadruple-Entente à la Bulgarie. C'est une. mise en demeure très nette et qui semble impliquer un accord ■préalable des puissances de l'Entente avec la. Serbie et la Grèce. Quels que soient ses désirs d'atrmoiement, il parait peu probable que M. Radoslavoff puisse se dérober encore longtemps. L'opinion bulgare se montre d'ailleurs elle-même très nerveuse et c'est un élément qui aura aussi son influence sur la marche des événements. Aux dernières nouvelles, on apprend, que M. Radoslavoff a mandé télégra-ph.iquement le qénéral Savoff, généralissime de l'armée buk/are et a longuement confénS avec lui. uuvwwu Im. Reine de Hollande a prononcé mardi le discours du trône à la rentrée des Chambres. Elle a constaté que les relations avec les puissances étrangères sont restées amicales et affirmé la ferme volonté de conserver l'intégrité du royaume et d'observer strictement les devoirs de neutralité. (WVWWyVl Les journaux allemands commencent S avouer que les Polonais montrent peu d'enthousiasme à l'égard du germanisme pi l'un d'entre eux, la. Deusche Tageszeitung passe, déjà à la menace. Pendant ce temps, le comte Jules Andrassy déclare dans la Neue Fireia Press que la Pologne ne doit pas être constituée en état autonome, mais incorporée tant entière soit à l'Allemagne, soit à l'Autriche-Hongrie. Cette façon de poser le problème, n'est pas pour en faciliter là solution. awMvwv Le congrès général des villes russes tentà à Moscou), a voté une résolution présentant les quatre revendications suivantes : 1. cem* vocation immédiate de la Douma; 2. formation d'un ministère jouissant de la confiancè du pays et comprenant, des représentants de la nation ; 3. amnistie politique et religieuse; 4. égalité des droits pour toutes les rtationa* lités peuplant la Russie. wwxkmaa On apprend de New-York Véchec des efforts des financiers allemands et pro-qer-mains contre l'emprunt franco-anglais. Les membres de la commission financière ont décidé que le paiement d&s munitions de cfuerre ne sera pas prélevé sur le montant des souscriptions. P» Soairaa! ne pent .êtae wendn qiï® F9 on I PSSÏHT es fcsfletftsre, 5 cenis en Hollande le nnméro. Si'"" » ' i iSggagBSBBg

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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