Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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18 January 1916
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s.n. 1916, 18 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 07 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sj19k47146/
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2'2'ANISttB.— Série nouvelle. — K* 455 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AP FftUWT) Mardi 18 Janvier 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION ris dB la BinrsB — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n' 14,05 Directeur : FEîîflÀHD HSÏÏKÀ? Tontes tes communications concernant la rédaction doivent être adresses sSu',rue de la Bourse,Le Havre. LONDON OFFICE: 21 ,Panton Street (Leicester Squares, w). LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Francs 2 fr. 50 par mol». » 7 fr. BO par trimsstra Angleterre.... 2sh.6d. par mois. • .... 7sh.8 d. par trimestre Hollande.. 1.25 florin par mois. » ..3.75 flor. par trimestre. Autres pays.. 3 fr. j> par mois. » .. 9 fr. » par trimestr« PUBLICITÉ S'adresser h l'Administration du journal ad Havre ou à Londres Annonces 4* paget Ofr. 40 la ligne Petite8annonces4* page: Ofr.SOIallgns Les petites annonces sont égalemen reçues à la Société Européenne de publi 0ité, 1o, raede la Victoire, Paris, qai «n a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre Le cabinet Romanones et le conflit européen QUE PEUT-ON ATTENDRE DU NOUVEAU CABINET ESPAGNOL ? Notre excellent correspondant espagnol tnçus adresse, en réponse à cette question, mie lettre dont nos lecteurs apprécieront certainement l'intérêt : Er« verllui d'un dé ces jeux du guignol Ipoliïîque qui fateiSemt la vie> câviqu® en i'ipagme, Dato a dû démissionner, ayant iufie majorité de cent voix aux Cortès, pour céder la place an comte d'e Romanofrès. {Dans trais mois, auront lieu des élections qpi permettront aux libéraux d'êtire le plus igraffld; nombre a.u Parlement... «ni attendant cpi'inn autre oroc-cn-jambe les fasse trébucher et ramène les conservateurs. II est ebtiendu> entre compères que les Codés n'arrivent. jamais aiu bout de leur vie légale. Elle leur est mesurée par les ambitions, et par les naecumes des partis. ' Quelle va être l'attitude du nouveau ministère en face du conflit européen ? Bien habile qui la définira, Romanonès a déjà de: claré, à maintes reprises, qu'il serait aussi ^fermement attaché à la..- neutralité que son prédécesseur. Dans l'opposition il reprochait au gouvernement une neutralité trop absolue. n l'aurait voulue « bienveillante » à il'égard de la Triple-Entente. Il se plaignit iplusie ;:rs fois, vivement. des entraves qu'an «mettait à la propagande franco-a.nglo-belge Espagne, des facilïités données aux germanophiles... Bieni plus, quelques jours après la déclaration de la guerre, un «article paraissait dans' Èl Diario Universa!, organe officiel du comte, où, sous le titre idje et Neutralités qui tuent », on démontrait que l'Espagne devait être fidèle aux promesses implicites d^ Cbrthagène et entrer tiiain® la, lutte mondiale, d'une manière ou de 3*au,tre, à côté des Alliés. L'article n'était pas signé, mais tout le momie l'attribua à JRomsnonès et il eut un immense retentissement. ' Alors Romanonès doit être un ami des lAJEés ? — Attendez donc ! Je n'ai pas en-<V>r« dut cela. Ce qu'il a fait jusqu'ici, il !'a fait dans Vopposition, ne le perdez pas de wnie. Le voiïià au> pouvoir et il s'empresse de damer qu'il sera' aussi sïricitem'ent neu^ tre que l'était Dato. D'aucuns disent qu'il le seira peut-être diavasitagei Regardiez qui il a choisi o'jnartn ministre dés Affaires étrangères ! M. Vdllanueva, l'un des ennemis les pi«s acharnés de la France au Maroc el qu'on disait uai fougueux germanophile. B paraîtrait cependant qu'il aurait t'ait sui ce dernier point une comte amende honorable.RonaÉHKmès a-t-il pris Villa.nu.eva par goùl on par nécessité ? Je pemche pour la second^ hypothèse. Il n'est pas réconcilié avec son rival, Garcia ft'ieto, le cheif des démocrates caaialajistes, à qui, à défaut de ViBamuteva, (newenait le ministère des Affaires étrangères. Celui-ci a dil imposer comme condi-istan à. soaai entrée dans le cabinet et à l'ap-jMHit die son influence, de détenir ce porte-i*sœae. Romanonès n'a plus songé, dès lors, & son article « les neutralités qui tuent n. iQoe peut peser la logique quand sur l'autre jàtateau sont les jouissances que procure le woavoir V Voilà l'important, et après ça... Se déluge. Pour dHmiinuer l'impresion de malaise *ju'au/i'ait causé à Paris et à Londres îa dé-fc--igita,tioii! dei Vil'lanueva, Romanonès <1 «joinmé à ces deux ambassades deux chauds esniiis die l'Angleterre et de la France. A Pa .ris, en particulier, la, désignation du mar <tu:is del Muni aura été fort bien accueillie. M. Léon y Castillo n'a pas caché, depuis t'ouverture des hostilités, ses vives sympathies pour la Triple-Entente. Il les a étalées récemment, dans la revue Espaiia, qui se .publie à Paris. Longtemps ambassadeui d'Esipagne auprès de la République, il fui -l'instigateur de tous les traités, de toutes les mesures qui tendaient à rapprocher les d'eus .pays. II prépara les deux pactes de Carllia-gène, le voyage d'Alphonse XIII à Paris c-1 de M1, fioincaré à Madrid, *"* Pour dire toute ma pensée, j'incline à «iroire que la quiestion du Maroc 11'a pas été étrangère à la désignation de Vi lanuevt ait rrriinistère des Affaires étrangères et d< ■Léon y Castillo à l'ambassade de Paris. N'ouMiez pas les discours retentissants c|n< .promonoèrent. il y a un an environ, Rama ■noués, Maura, Melqmiadez Alvarez et Car oia Prieto. Ces quatre hommes, dont les idées politiques sont si opposées, semblé «•ont s'être donné le mot d'ordre i>our aifir mer que le prix de la neutralité espagnole IMenvcittanle à l'égard' de l'Entent>, devai étire Tanger. Cette ville en effet, par sa po ipulatiioi», est. foncièriemient espagnole, et soi acquisition définitive serait un adoucisse ment à l'amertume de Gibraltar. « Faite: donc, comprendre, me disait un ami poroon nel. grand ami de la Belgique et do i; France, que les Alliés ont quelque, chose : l'aire pour nous au Maroc, du côté do Tan ger. Avec cela beaucoup de préventions loin lieront. » Je luS répondis : « Je sais d< source très sûre que l'on a songé très sé xtansement à Paris et à Londres, sa débu 'de la guerre, à donner Tanger à l'Espagne '»v»c d'a.nlîres avantages, tjour prix de si uvïuitraJità bieoveiflarrie. Mais l'attitude in isrteîrie et agress>h'e, avec la tolérance di LgoiAcracm/inl, dii.no partie n l'opinica Sienée par les carlisles, a modifié du tou ■au tout, ces bonites dispositions. Ere I"ranci 'et en Angleterre on a l'impression que 1; neuitra-lité de votre pays, de la part du gou v«rnement, n'a été qu'une neutralité sain plus. On; a trop laissé insulter les Allié: par dles journaux très lus et qui ont de fin •lluerice. >1 Les hommes qui réfléchissent, dans I; péninsule, se rendent compte de ! isolcmen où, par la faute des politiciens à courte, vue 3'Espagne va se trouver après la guerre. J. ne ferai pas à Romanonès l'injure de 1 teroire devenu gtermanophite; mais les suc Hoc Allemand» liulU rîudu CÙt'aisperf Il veut garder une porte do sortie de leur «été, en cas de ridoire. Vilianueva eai tien^ idra le loquet.. I^es aiurtres ministres, lui-même, l'ambassadeur Léon y Castillo, donneront satisfaction aux Alliés. Le président du conseil espère, avec ces habiletés, obtenir que l'Espagne ait sa place au Congrès de la Paix et puisse y faire entendre ses revendications Au fond, il veut mettre à l'encan l'amitié de son pays. V réussira-t-il? J'en doute. De l'un et de l'autre côté on verra la lausse-té du jeu et l'on x>aiera le joueur au prorata de sa mise. Il n'y a pas un Espagnol lesté d'un grain de bon sens qui, loin des passions et de l'i'nsincérité des partis, ne comprenne que si, par impossible, l'Allemagne était victorieuse, son pays tomberait sous sa tutelle ipdl'itiqjue et économique. Aucun ne croit qu'elle consente à lui livrer Gibraltar et le ■Maroc, sans se réserver la part du lion. Par ailleurs, la géographie a séparé tous iies intérêts de l'Allemagne de ceux de l'Espagne. Le jour où celle-ci serait brouillée avec l'Angletentei. et avec la France, elle <leviendira.it la servante à tout faire de la 'Germanie. Ses affinités de race, son avenir matériel et moral attachent son sont à celui des alliés. Si ceux qui ont en tête la préoccupation de son lendemain, se refusent ù voir ces évidences et demeurent claquemurés dans une neutralité de maquignons livrant leur marchandise au plus offrant,au cas, plus que probable, d'une victoire des alliés, l'Espagne se trouve exposée à voir «on industrie et son. commerce, après 'a guerre, livrés sans aucune défense aux accaparements de l'Allemagne. Celle-ci n'aura pas- d'autres marchés pour vendre sa camelote çue la Turquie,' l'AmériqjBia du Sud, et la péninsule ibérique. Elle en fera ses serfs économiques,, tailla,bles et corvéables à merci; ces pays seront s'es colonies d'exploitation.A Ce que je viens de dire expliquera aux Lec-fce'uirs pourquoi le niimstère Romanonès est açcueil'ii sans enthousiasme par les amis idies AE'jiés et sans méfiance par les germanophiles. Le danseur de corde, arrivé à son 'but, le pouvoir, reprend ses exercices équi-libi istes et d'istriilyue généreusement a,ux uns et aux autres ses_ sourires, en attendant la circonstance propice qui exigera qu'il montre ù l'un des partis lies dents et les poings •pouir gagner les bonnes grâces du vainqueur.11 y a cependant quelque chose de changé dans lattiit'U'de publique de l'Espagne. M. Dafo (''tait .personnellement pour les Alliés, mais la majorité de son cabinet, surtout la majoirité remuante et influ>emle, était contre eux. Les auIorités provinciales 011 autres, prises dlans les milieux conservât eu rs, devaient, en vertu de leurs relations et de leurs affinités, pencher, dans les limites de la neutralité parfois franchies, vers les empires du centre. Avec Romanonès il n'en sera plus ainsi Ses ministres, sauf Villa-tmiieva, sont favorables à la Quadmple-Entente. Ses partisans ou ses alliés- naturels, dans toute l'Espagne, ont jusqu'ici, sauf quelques exceptions, manifesté leurs sympathies à l'Entente. Les autoriités provinciales, prises dans ces milieux, seront n-écessairement portées à la favoriser et ù. être moins indulgentes à l'égard des germanophilies. L'on ne yeira plus se reproduire lie- fait extraordinaire et authenticue arrivé il a quelques mois dans une ville i m portante près de la frontière franchise. Le gouverneur de la province, qui "habitait cette ville, envova.it ses deux liftes, pour leur location, chez des religieuses françaises. Un jour, les deux demoiseiles arrivèrent portant t-'pmglé sur leur corsage un médaillon du ivàiser. Efiles d^darèreait fi-oidement à leurs camarades et aux religieuses qu'elles avaient arboré ces insignes glorieux, après avoit* bu du Champagne en1 l'honneur de Guj'daume II... Les filles des gouwrneurs libéraux n'auront même pas l'isi&i d'u-nc . pareille g:rossjèrelé. Rien, dans leur entourage et leur milieu, ne pourrait la leur suggérer. 0 Luis Molina. L'opinion belge et le remaniement ministériel . L'antiiée dfes trois ministres d'Etat de 1 opposition conimie ministres dans le cabinet de Braquewillei a été accueillie avec l'avoua' pair _l'immense1 majorité des Belles heureuix d'y .voir le gage de l'union qui permettra à la, Belgique libérée de relever «es ruines. L' «Kcbo de Paris» écrit que « les journaux belges en grand nombre en Fiance, en Angleterre, en Hollande, ont désapprou-yé ce cliangemen-t m. il est regrettable que I « Jioho de Paris n n'ait pas pris la peine de citer ces journaux. Cette précision était (d autant plus nécessaire, que notre confrère parisien, qui s'est pris d'un intérêt soudain et excessif pour nos affaires politiques intérieures, a va les événements démentir successivement toutes les informations qu'il a publiées sur la nouvelle combinaison mini dériellc. Au surplus, la. nomination des nouveaux ministres a. éié proposée au Roi par le conseil des minisires et ions ses membres en pai lagent la responsabilité. Ce fait devrait suffire à. calmer -les scrupules et les alarmes do f « Echo de Paris » ; du'il lui explique au moins pourquoi ses lecteurs belges refusent de les prendre au tragique. RUSSIE^fc BELGIQUÏT non La " Rousskoïe Slovo, de Pétrograd, pu-1 blie, dans son numéro du 1er janvier julien, t les télégrammes qui lui ont été envoyés > par plusieurs homme* d'Etat et, chefs rrri-t li ta ires des pays alliés, en réponse aux - souhaits de nouvel an qui leur ont été ; adressés par la redact'ion du grand j'ournal ; russe. Voici la réponse de M. de Broqueville : i » Les Belges suivent avec émotion les t magnifiques efforts de la grande Russie et , admirent, en elle, la ténacité, cette vertu ; | maîtresse, qui donnera aux alliés la vic-; 1 luire et assureia à, tous les .peuples de l'Eu- - rope la garaaitie de ieui' honneur et de leur . I » Le cardinal Mercier â Rome LE PAPE A REÇU DIMANCHE L'ARCHEVEQUE DE MALINES Toute la; prersse italienne publie a l'occasion du voyage du cardinal Mercier des articles exprimant la plus grande admiration pour le primat de Belgique et rendant hommage à l'héroïsme du clergé et du peuple belges. LES MANIFESTATIONS DE LA FOULE ROMAINE Elles ont été vraiment sensationnelles lors «Je l'arrivée du cardinal à la gare des Termes. C'est au milieu d'ovations sans fin que le prélat qui avait été salué à sa descente de wagon pair une foule de hauts personnages est monté en compagnie de Mar. Van Rocy et de Mgr. de T'serclaes, président du collège belge à Rome dans une automobile envoyée par une dame belge. La voiture eut grand-peine à se mettre en route et fut suivie par une îoule criant : « Vive la Belgique ! n Vice le grand cardinal ! 11 A sa descente de voiture, via diel Quirinale, les ova-t!.->im redoublèrent, Comme elles ne cessaient "as après son entrée dans le collège, le cardinal vint, à une fenêtre pour apaiser la foule. Il se fit un grand silence et profondément ému, l'illustre prélat s'écria : « Rin-qrazio di. tiitto cuore ! » — « Je vous remercie de tout coeur ». Et il se reitira^ tandis que ta foule l'acclamait une fois encore avant de se disperser. Les manifestations de déférence ne font d'ailleurs qu'augmenter. D'énormes quantités de fleurs ont été remises à son adresse au Collège belge où de nombreuses personnes de la société romaine sont allées s'ins- Le général Riciotti Garibaldi a tenu - y ■porter lui-même sa carte de visite. LA VISITE DU CARDINAL AU VATICAN C'est dimanche matin, qire le Pape a seçu en'audience privée le cardinal Mercier. Une dépêche d'agence Sonne * ce propos les détails suivants : il Le cardinal Mercier, après avoir dit la messe, s'est rendu en automobile, avec son vicaire général, au Vatican, où il a été reçu par le pape. Le cardinal portait: un dossier dé papiers et de documents. L'audience étant personnelle, le vicaire général diu cardinal n'y a pas assisté. Elle a du.ré de 9 heures 55 jusqu'à 11 heures 15. Le cardinal a eu ensuite un entretien d'une heure avec le cardinal Gaspard. Il s'est déclaré très heureux do 1'acouieil efectueux et confiant que lui a réservé Ib palpe. 1 1j3 cardinal Mercier restera à Rome une quinzaine de jours. I Le « Giorroaié d'Italia n dit que dans les tni-! lieux ecclésiastiques on affirme que le oape a accueilli avec une visible syippathie la visite du cardinal Mercier et la visite que ! lui a faite ces jours derniers I'értque de Nam'ur. I I.e pa.ee leur aurait exposé les raisons qui lui conseillent de garder une réserve qui ce-jtendant ne doit pas être considérée comme âe l'indifférence ; il ne saurait, être insensible à la voix dou'loureuise qui s'élève de la Belgique et de l'Arménie. 11 en est profondément ému. Les documents et les arguments présentés par lesi deux évièques ont produit sur le pajpe une profonde impression ; plusieurs détails étaient ignorés par lui. Dans les mémfes milieux on affirme que la lettre collective dés quatre évèques belges aux évèques allemands 11'est .pas arrivée aux destinataires. La lettre a été envoyée au car<Ji,nal"'Hartmaiiin, mais 011 suppose que le gouvernement allemand lui a demandé de ne pas la communiquer aux autres évèques. Celte question a été traitée dans les conversations des évèques belges avec le pape. Après l'audience donnée au. cardinal Mercier, le pape a reçu son vicaire général, Mgr. Van Roey. Le oofaTesporidant romain d'un journal parisien signaie ce détail : « Quand le cardinal est entré citez le Saint-Père, il portait une liasse de documents renfermés danis une grande enveloppe. Les personnes présentes dans l'antichambre pontificale ont remarqué qu'à sa sortie le cardinal n'avait plus celte enveloppe, qu'il avait, sans doute, laissée, avec tous les documents qu'elle contenait, au Souverain-Pontife, » UNE DES GRANDES FIGURES DE NOTRE EPOQUE C'est ainsi que le « Temps » qualifie notre héroïque primat dans le premier-Paris de son numéro diU' 17 janvier : « 1,'acueil enthousiaste réservé par la population de. Rome au cardinal Menier, archevêque de Mali nés, a pris, écrit le grand journal parisien, le caractère d'une manifestation grandiose, et le fait que la. municipalité de la capitale d'Italie a rendu officiellement hommage au. primat de Belgiqn." ajoute encore à la signification morale de cette démonstration. I.o peuple de la Ville Eternelle a voulu honorer de la sorte l'homme qui ne connut pas «ne défaillance dans l'épreuve la plus cruelle, qui euf dans dos circonstances tragiques la plus liante cor.-1 cerriion de son devoir, La. persécution dont ic"cardinal Mercier fut victime de la part des autorités allemandes, parce qu'il avait osé proclamer, il y a un an, dans une lettre pastorale à jamais fameuse, que le senti-j ment patriotique ne peut s'éteindre au cœur Ides Belges, o fait du prélat une des grandes figures "de notre époque. L'incompréhension de toute mentalité généreuse, le manque de tact et de nfesu!» propre à la nature germanique. la violence de procédés ^ui doivent inévitablement provoquer la révolte chez tous las esprits sincères, tout cela a fuit commettre aux Allemands la plus lourde faute qu'il leur était possible de commettie encore en. Belgique, après la destruction de Louvaiii et le massacre de populations sans défense. Ils ont fait du cardinal Mercier un vivaat e^mbuk de lu résistance des Bejgee à toute oppression ; ils ont voulu qu'en sa parole se résumât toute la douleur d'un peuple peut-être vaincu, mais non soumis, cl que chacun die ses gestes rappelât la fidélité populaire du roi Albert, l'inébranlable vo lonté de la nation de renaître à la vie indépendante. C'est cela que Rome a glorifié er acclamant l'archevêque do Malines ; c'est la. cause die la Belgique elle-même dont ell< a proclamé la grondeur en saluant celu qui sut affirmer devant les barbares que le droit demeure le dsoit, malgré toutes les violences, et que l'amour de la liberté ne s« laisse pas étouffer an cœur des hommes. 1 UN INCIDENT CHARMANT Le voyage du cardinal Mercier à travere l'Italie a été réellement triomphal. Jouid matin, à son départ de la gare de M;il,an, i fut acclamé par la foule des voyageurs e salué par un groupe de soldats. Son passage à Côme fut marqué pas m épisode que nacontent tous les journaux italiens. Comme le cardinal était descend! un ijislant guir le quai de la gare, le chef di gare lui présenta les hommages de toiu. son personnel. Iïii descendant de wagon, le cardinal avai déchiré son manteau. Don Rossi, un mis sionnadre italien qui l'accompagnait ave< Mgr. A an Roey, pria la femme du chef ds igare de bien vouloir réparer le vêtement di prélat. Cette dame fut naturellement heu reuse de lui rendre ce petit service et s'em pressa de rapporter le manteau réparé. Li cardinal la remercia aimablement et lu offrit une des roses qu'on lui avait offer tes ■ «. Je suis trop pauvre, comme tout f peuple beige, diit le, cardinal, pous pouvoi exprimer autrement ma reconnaissance Gardez cette rose, en souvenir.... » Le moment, du départ venu, le cardijia remonta en wagon et le train s'ébranla a: milieu des cris de ; « Vive la Beli"'~ ! LA SITUATION MILITAIRE Lundi, 17 janvier. La conduite des opérations de guerre es une tâche complexe qui exige notamment di ceux qui l'assument une connaissance par faite des conditions de vie de la troupe, d< 1 intensité de son effort physique et moral de sa foi-ce éventuelle d'offensive. Il es donc salutaire et indispensable que les oi liciers d'érfat-major, à qui est confiée cett1 conduite des opérations, soient périodique ment chargés d'un commandement de trou pes dans les différentes armes. Une dé ci sion de principe a été prise dans l'armé belge en faveur de ces « stages » de officiers d'état-major dans la troupe Ces « stages » étaient d'autant plu utiles que la « guerre de tranchées est une forme de guerre, connu sans doute depuis que les légionnaires rc mains traçaient autour de leurs cainps e des villes assiégées des réseaux savants^d parapets, de palissades et de pièges-à-loup* mais dont néanmoins les conditions actuel les sont en bien des points inédites. D'au cuns regrettent que la longueur de ces « sta ges » ne soit peut-être point suffisante mais nul ne discute le mérite du princi pe. Nos soldats sont les derniers à s'ei plamdre.^ A ce sujet, une anecdote qui e? dîner. Lue de nos compagnies d'infante rie est mise, un beau matin, sous les ordre a un commandant d'état-major, venu ei stage^ • officier brillant et fort soucieux de mterets du solidat. u passe l'inspection d ses hommes. « Qu'est-ce que c'est que cett. capote ? » dit-il au premier soldat et il de sign& du doigt le tissu en plusieurs er droits élimé et troué. « Qu'est-ce que c'e5 que ces bottines ? » dit-il ensuite, dés'i gnant des semelles qui baillaient un peu.E le soldat, de s excuser. •« Mon commandanl c est tout ce que je possède. >. L'inspectio: se poursuit et 1 oei] du maître s'aperçoi que ces braves méritent mieux que le soi qui leur est fait. Le lendemain, la corn ne gnie était, par ses soins et ses ordres, rc la.pee a neuf : deux paires de bottines c une capote pour chaque soldat. Où d'autre commandants' de compa^ietsi n'avaient point réussi. L officier d'état-major avai sur 1 heure obtenu satisfactjon.Mieux. L compagnie est ramenée en arrière pou prendre le demi-repos. Les soldats sont fati sues par une dure garde aux tranchées e voici qu un pénible travail de terrasseme,. leur est imposé. L'officier d'ëtat-maior q'ci étonne et intervient. Le travail e=t aiîssi tu,, suspendu et les a jas <: purent se refair c es muscles et des nerfs. Des muscles' e des nerfs : c'est ce dont ils auront besoi] aux grands jours du printemps : à cett ep que notre armée devra être en halein souple, robuste,*féline, pour bondir et mai cuer de 1 avant, sans renrendre souffle 1 or.-que, de proche en proche, les mailles'de i ligne ennemie se rompront pour ï'effor annoncé et à quoi nous devons croire fei mement. pau] CROKAERT. L'IHTÊRÊTJES^ NEUTRE! U\ PROFESSEUR DE L'EMVERSITl in iKIXIH VO.II KE l \ IIOI,1, \\|)] DE ROMPRE AVEC L'ALLEMAGNE Une professeur d • l'Université dVtrieh! •M. X.ormeycr, adjure la Hol.'a.ndc, dans 1 Tclegraat du 15 janvier, do rompre toute, relations avec l'Allemagne et dè se teni prête ù lui déclarer la guerre. 11 y va, dit-il, de l'intérêt de toutes le, nations neutres. Et il suggère la formatioi d'une coalition d'Etats neutres contre l'Aile magne, afin d'amener celle-ci, au moyer dTune pression économique', à évacuer sui le-champ la Belgi<ju«. Ca protestation des éuêques belges Elle cause partout une impression considérable —O— La protestation collective des évèques belges est maintenant connue du monde entier ©t elle a produit partout urne impression considérable. Citons aujourd'hui un extrait dé l'article où le Temps (numéro du 17 janvier) montre que, ce document fait toute la lumière sur la situation créée à la Belgiqiiei par les crimes allemands ; « Il fait justice, écrit le Temps, de l'abominable légende par laquelle on a voulu transformer les innocents en ooupablos et le crime on acte de justnee; il établit la : fausseté des accusations portées contre les populations belgcss et suivant lesquelles des ; soldats allemands blessés auraient été tor-. turés et achevés; il démontre que cinquante prêtres belges et des milliers d® fidèjas innocents furent assassinés par l'ennemi; que les troupes impériales commirent en Bel-i giquie des actes abominables, auxquels il : n'y a pas d'excusie, pas de justification pos-t sible. Les évèques beiges ont proposé aux évêquies allemands d'organiser une enquête t offrant toutes les garanties d'impartialité, - sous la direction de l'épiscopat d'un Etat ■■ neutre; at puisque l'épiscopat allemand a : porté ses plaintes au chef suprême de i l'Eglise, ils demandent que celui-ci les en- - tende, i leur tour, et qu'ils soient admis à - lui soumettre les documents « éprouvés » i sur lesquels pourra se baser 'en toute certi-i tu de son jugement. » Il n'est pas douteux que la « kultur » a : faussé l'idée catholique en Allemagne, • comme l'idée libérale et l'idée socialiste. Le ! centre a été asservi à la politique impériale par des chefs pour lesquels l'influence reli-1 gieuse ne fut qu'un facteur dé puissance et i dont une personnalité catholique éminente i du grand-duché de Luxembourg, M. Prum, a fait le juste et sévère procès. Peut-on - croire encore que la pleine1 lumière faite par les évèques belges sur les crimes des troupes impériales déterminera chez les Teutons un ressaut de conscience et de dignité ? Il ne faut pas s'y attendre dans l'état actuel il.-s choses, mais l'épiscopat belge accomplit un Haut devoir en mettant le Vatican à même de connaître toute la vérité sur ce grand drame,'de 1'Hiâtoiire, et de la connaître cle telle sorte quje toute réserve ou tout doute subsistant après cela dans te jugement à porter sur les événements qui se déroulèrent en Belgique aurait te caractère d'une défaillance on- d'une abd ication devant la puissance allemande. » Par leur attitude ferme cl- résolue, les , évèques belges servent non seulement leur patrie, mais encore la cause de l'Eglise dans un pays dont uinie grande partie de la popu-lat'Vm demeure profondément imprégnée de l'idée catholique et qui ne comprendrait pas qroe la pensée chrétienne pût être indulgente au crime et i la-violation du droit » Le correspondant romain de l'Echo de Paris télégraphie que ie faiit que tes évèques alteiîiands n'ont pas encore répondu à la lettre des évèques belges, datée diu. 21 novembre, produit dans le mende-ecclésins-fique romain là plus pénible impression. Les plus grands canons du monde CES PIECES MONSTRES SONT DESTINÉES A LA DEFENSE DES COTES AMERICAINES. New-York, 15 janvier. — On vient d'amener dans le port de New-York le premier des canons destinés à assurer la défense des côtes américaines entre Nevv-® York et le canal de Panama. ! C'est le plus grand canon qui ait jamais été construit, linéiques canons allemands ont un calibre un peu plus fort, mais ce r sont des mortiers qui sont loin d'avoir un 1 poids comparable aux canons américains. ' .Sept de ces canons doivent être mis en ' batterie dans les forts qui gardent l'entrée ■ du canal de Panama. On'tient secret le ■ nombre de ceux qui doivent être installés J en d'autres endroits, mais une note olti-1 cielle permet de dire que la ville de New- - York seule sera défendue par dix-huit de ; ces canons monstres. On parle d'en mettre ' dix à San-Francisco, huit à Boston et qua-s tre à Hamplon-Iîoads pour protéger 1 entrée de la baie de Chesapeake. ' On a compris que l'armement actuel, 1 composé en majeure partie de canons de r 180 m/m, n'est plus assez puissant. Un - croiseur de combat, comme ceux du type le t plus récent pourrait, en se plaçant hors de t 'portée détruire une .grande partie de la i v ille de New-York. 11 est évident que les - forts américains doivent avoir des canons e plus puissants ;' celui qui vient d'arriver ù t Sandy-Hook, et qui est-le type adopté, a i un calibre de 400 m/m, sa portée dépasse "■ de 13 kilomètres celle des anciens canons 3 Pour se faire une idée de la masse des - nouveaux canons, comparons-les avec les - anciens. Ceux-ci avaient une longueur de i 12 mètres, les nouveaux ont près cle 15 mè-i très, tes canons de. 180 m/m pèsent 57 - tonnes, les nouveaux 130 tonnes, soit plus du double. Les anciens canons lançaient un projectile de -150 kilos à 21 kilomètres ; le projectile des nouveaux canons pèse ' 1.0,80 kilos et peut être lancé à une distan-( ce de plus de 33 kilomètres. La chargé de pondre des anciens canons est de 235 kilos, C celle des -400 m/m est de 300 kilos. L'obus ■i ou 12 pouces avait, une charge explosive de 27 kilos, celle du 16 pouces est de 51 kilos. On peut ajouter que l'obus du nouveau î canon a presque la taille d'un homme. Il y ■ a lieu de remarquer que, après 50 coups, . le canon sera usé. i — Les « décimes i> et « demi-décimes n i français fabriqués en Espagne viennent - d'être mis en circulation. Ils sont de franpe i moins nette que les « sous » fabriqués à la - Monnaie, et de diamètre légèrement supérieur. DERNIERE HEURE —we* Communiqué ofSciel français Paris, 17 janvier, 15 heures. RUm à signaler au cours de la nuit, sauf entre Somme et Avre où notre artillerie a éié assez active. m— I.E KAISER SERAIT GUERI Amsterdam., 17 janvier. — Une dépêche de Benlisx du 16, annonce que le kaiser est complètement rétabli. Il est retourné siur le théâtre de la gueir». »-0"—- DANS L'ARMÉE GRECQUE Athènes, 17 janvier. — Le prince André, accorriipaginé de la princesse Aliœ, est parts de Satora'quie ponar -regagner soin régiment. LE CALENDRIER GREGORIEN EN BULGARIE Amsterdam, 17 janvier. — On mande da Sofia à la Gazette de Cologne que le conseil des ministres a décidé d'introduire le calendrier grégorien. La date n'a pas encore été fixée. »Ott L'EPURATION A CORFOU Cariou, 17 janvier. — Les Français on* anrêté un agent de la Compagnie de n-aviga. tiori autrichienne. Il a, été envoyé à MaBte, ainsi que le consul d'Autriche. LA GRANDE-BRETAGNE RESSERRE LE BLOCUS New-York, 17 janvier. — Des télégrammes de Londres annoncent que la Grande. Bretagne remplacera prochainement le» ordres du Conseil réglant actuellement le commerce 'entre les neutres et l'Allemagne par une déclaration de blocus régulier. LES FAITSDO JOUR —— -))0'l L'affaire dm Ba'ralcrag a fait, samedi, der-niery l'objet d'un débat au Reichstag. Il nit a en qu'urne voix, bien entendu, pour flétrir la marine britannique oui conduit lu guerre» a déclaré le d&puté Spahn, d'une façon très brutale. Bien entendu aussi, l'on n'a pas mord,u à la proposition de sir Eduxird, Grey de soumettre l'incident conjointement avec quelques exploits des sous-marins allemands. à un jury d'honneur% MWWWVWl Les événements du Mexique incfuiètent vivement le gouvernement de Washington. On craint que les Allemands n'aien-i n.itu? des intelligences avec les révolutionnaires ; le général Villa, en particulier, serait soutenu par des banquiers germano-amérU caïns. Une paix de fer POURQUOI IL FAUT MORCELER L'ALLEMAGNE Tout le monde y viendra, malgré les hésitations et les répugnances qu'expliqua une sentimentalité plus généreuse qua clairvoyante. « Tout le monde, disait le « Temps » dans son numéro du 11 janvier, est aujourd'hui si formellement convaincu qui la parole allemande est sans loyauté, comme la signature allemande est sans valeur, que dans les milieux où l'on fit preuve jusqu'ici de la plus grande réserve à ce point de vue, on est obligé d'envisager les moyens vraiment efficaces qui pemïetlron; de "contraindre l'Allemagne de demain au respect des traités. » Lo « Temps » faisait cette réflexion à propos d'un article où 1' « Humanité » (numéro du 11 janvier) avait commenté une déclaration d'une admirable clarté et d'une force impressionnante, faite par M. Maurice Millioud, en réponse il irné enquête dù journal pacifiste : « La Voix de l'Humanité », sur cette question : « Est-il admissible que la paix" future sanctionne l'ar-nexion de n'imporle quel pays contre la volonté cle ses habitants ? » Voici le texte de la réponse de M. Maurice Millioud, professeur de sociologie à l'Université de Lausarine et l'une des personnalités les plus considérables do la Suisse romande : « ... Votre solution, conforme à cette jus-tice'idéale dont nous avions espéré faire le droit commun des peuples civilisés, n'aurait d'autre effet que d'ASSURER UNE PRIME AU BRIGANDAGE. Parlons net. Ce sont les événements actuels qui donnent lieu à toute cette discussion. Or, l'un des belligérants ayant signé le traité qui neutralisait la Belgique et s'en étant constitué le garant, ayant signé les conventions cle la Haye, a foulé aux pieds traité et conventions, parce qu'il y trouvait son intérêt. Pensez-vous qu'il les observera par la suite, s'il remporte la victoire pour les avoir violés ? S'il est le plus fort, aucun durit ne subsis.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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