Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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12 January 1917
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s.n. 1917, 12 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 09 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/wh2d796k6v/
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' 1 TV vi I I £3° ANNEE. — Série nouvelle.— N° 78' tiôïSTuméro ÎO Centimes (£> Centimes ©u Fronf) v^fiîNDHEDI 12 JANVIER 1917. RÉDACTION & ADMINISTRATION t3, ru» Jaan-Jacques-Rousstui, 33 PARIS Tiléphen* < Gutenbtrg 138.8» (•«r.EAUX AU HAVRE: SI*", Ht il la Boipsi— tS HATE! TÉLÉPHONE :n»e4BELOB LONDON OFFICE! 21, CANTON STREET Lefcostar S quart, $. Vf. Siracteur : FËËiiÂKD ffitfSAT LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Il II ■■■■■■ Il ———1P—g—aaw mn-\ .rnn wm ■ iri < i ■——— mm ABONNEMENTS Franc*,..,.. 2 fr. 60 par mol# • 7 fr. 60 par trlmettr* Angl«Urr<».. 2 «h. 6 d. par mois H9 • •• 7 sh. 6 d. par trlmettr# . Attiras paya. 3 fr. — par moia » . 8fp. — par trlmaatr» ® PUBLICITÉ S'idrssstr i l'AdainistratioB dû Joarîi on à l'Office de Londret L4* petites ennoncAJ sont également mms rtçucj a la Société <3«repêenu« d«i Publicité. 10 rtte de le, Victoire, Part^ ff«M tn « U monopole pour Part* Une pge émouvante IDE Léopold Itr, premier roi des Belges, céda une fois, la première année de son règne, aux conseils de pusillanimité qui n'ont jamais fait défaut, à aucune époque ni dans aucun pays, à aucun chef d'Etat. La Belgique indépendante manqua d'être étouiîee au berceau par cette émission de gaz asphyxiants. Heureusement, le Souverain ne tarda pas à se ressaisir. Son esprit de décision conjura le péril. Le lecteur ne nous en voudra pas de raconter avec quelque détail l'histoire émouvante et tragique du combat qui mit aux prises, au mois d'août 1831, un Roi résolu a sauver son pays à tout prix et par tous , ',es moyens, avec un ministre plus soucieux de la légalité que du salut public. Feuilletons, dans la Revue clés Deux Mondes du lrr mai 1876, un article de M. Saint-René Taillandier, de l'Académie française, sur « la fondation du Royaume [de Belgique ; souvenirs du conseiller de la Reine Victoria ». On y peut suivre au jour le jour la gestation d'un Etat né d'une révolution et en butte à l'hostilité de Puissances méfiantes. Léopold de Saxe-Cobourg Gotha, élu roi des Belges par le Congrès national le 4 juin 1831, a prêté à Bruxelles, ie 21 juillet, le serment constitutionnel. Moins de quinze jours plus tard, l'invasion hollandaise a commencé. La mobilisation des plumes avait précédé, chez nos voisins du Nord, la mobilisation des troupes. « Que M. de Saxe-Cobourg jouisse encore quelques jours de son triomphe, qu'il joue sur les tréteaux de Bruxelles le rôle d'un roi de comédie », écrivait le Journal de La Haye ! Monsieur de Saxe-Cobourg !... Le 1er août, le général Chassé, commandant hollandais de la citadelle d'Anvers, annonçait pour le 4 la reprise des hostilités. Le roi Léopold devant, ce jour-là, faire son entrée à Liège. L'imminence et l'étendue du péril apparaissent clairement à ses yeux. L'armée belge n'existe que sur le papier. Comment la ! ""re nn combat contre de vieilles troupes disciplinées ? Il n'a qu'un moyen cîi conjurer l'orage : c'est d'appeler mu secours l'Angleterre çt la France, 1 '4iikrralnes de son royaume. Quelques an-./ . nées plus tard, on l'entendra gémir, dans j une lettre à M. Thiers, sur le gaspillage '( f de temps qui est la Conséquence et comme y : je fruit du régime constitutionnel. Mais il ii ' ne veut pas inaugurer son règne en iné-7 connaissant, même quand l'existence de f ja Patrie est en jeu, le texte de notre loi fondamentale. Gardien de l'intégrité du territoire, il ne peut rien, sans ses ministres responsables. M. Lebeau, ministre il y a huit jours encore, est a Liège, où il vient de reprendre ses fonctions d'avocat-eénéral. Consulté par le Roi, il donn hardiment et franchement son avis : l'armée belge est trop faible pour repousser et pour battre l'ennemi ; il faut réclamer l'intervention armée de la France et de l'Angleterre. M. Lebeau écrira tout de suite dans ce sens à MM. Lehon et van de Weyer, qui représentent la Belgique à Paris et à Londres. Le 4 août avant midi, la résolution du roi Louis-Philippe et du gouvernement français était prise. Le même jour, à quatre heures après-midi, le Moniteur annonçait qu'une armée de 50.000 hommes allait etre envoyée au secours de la lieLsique. Vi s'en fallut que les fruits de cette jhe'urétise promptitude ne fussent, par la faute du gouvernement belge, perdus sans retour. Sous prétexte que l'article 121 de notre Constitution stipulait a qu'aucune troupe étrangère ne peut être admise an service de l'Etat, occuper ou traverser le territoire qu'en vertu d'une loi », M. de Muefenaere, ministre des Affaires étrangères, « moins frappé du péril de l'Elai que de sa responsabilité propre » — note avec autant de discrétion que de finesse M: Saint-René Taillandier — envoie un de ses fonctionnaires dire au Roi que l'appel aux Français constitue une violation de la loi fondamentale ! Comme dans toutes les tragédies, la ïiote comique accompagne ici les accents iles plus dramatiques et les plus émouvants. « Sire, court dire cet hônnête fonctionnaire au Souverain, déjà installé en son ?uartier général de Malines, M. de Mue-ènaere vous supplie à genoux d'empêcher une mesure qui est contraire à la constitution et qui peut compromettre l'honneur militaire du pays ! » L'histoire a retenu le nom de cet ambassadeur, père, hélas I d'une abondante progéniture spirituelle fi s'appelait M. Charles White. Le spectacle d'un fonctionnaire à ge-moux toucha Léopold 1*7 soldat de coçur et d'âme, et qui avait vu le feu plus d'une l'ois. Il écrivit, le 0 août, au maréchal Cérard de suspendre sa marche. Hélas ! deux jours après, le 8 août, l'armée de la Meuse, commandée par le général Daine, est mise en pleine déroute et, le 12, Farinée de l'Escaut subit devant Louvain une défaite écrasante. Heureusement, en dépil de l?artiole 121, l'armée française a continué son mouvement. M. de Muelenaere lui-même s'en félicite bruyamment. Le 13. près de Tervueren, les vedettes du maréchal Gérard sont en -vie des troupes hollandaises. Malgré l'article 121 et le ministre des Affaires étrangères, la Belgique est sauvée. Michélet a reproché â la Convention d'avoir eu la superstition de la loi, de s'être laissé paralyser par la légalité. Il y a quelques jours, une feuille allemande le Lokal Anzeiger,se réjouissant de l'échec en France, du projet relatif au gouvernement par décrets, écrivait : « Les forces constitutionnelles, en France, agiront toujours comme des freins sur la machine lie guerre. » Elles n'ont pas agi, chez nous, en 1914, de la même façon : nous sommes heureux de rendre cette justice eu Parlement et à la nation belges. Encore faut-il ajouter que l'Histoire notera des accès de paraiysie juridique dont le récil serait, en ce moment, prématuré et inopportun, FERNAND NEURAY. FELONIE ET BARBARIE Les diplomates de la kultur A BUCAREST En pleine paix, ils s'approvisionnaient d'explosifs et de bacilles contre leurs « amis » Roumains — Un diplomate américain en porte un irrécusable témoignage Nous avons sous les yeux les documen officiels et authentiques qui prouve! d'une manière irrécusable îa félonie c l'Allemagne vis-à-vis du gouverneme: roumain. Dans la note du ministère des Affair étrangères de Roumanie que nous repr . duisons ci-dessous, il est démontré qu avant toute déclaration de guerre, dor en pleine paix, le personnel de la légatic l'Allemagne à Bucarest introduisait cla: destinement dans la capitale roumaii des explosifs puissants et des cultures < >acilles destinées à empoisonner les hor nés et les animaux. Ce fait est connu depuis longtem] léjà. Le XXe Siècle en a parlé à plusieu reprises, mais on n'y saurait trop insiste m ne saurait apporter trop de précisioi dans le réquisitoire qu'il y a lieu d'él er de ce chef contre l'empire alleman impossible aux coupables de nier ou < 'esquiver. A la note du ministère des AfFair étrangères de Roumanie sont jointes hu nnexes contenant entre autres le procè verbal dressé par le préfet de police t , Bucarest, M. Georges Corbesco, à l'hôt de la légation des Etats-Unis d'Amériqu en présence de M. Andrews, premier s c.rétaire de cette légation. M. Andrews assisté à l'interrogatoire de Michaël Ma kus, gardien de la légation d'Allemagn et d'André Maftèi, domestique à la rnen légation. Il a entendu les aveux de c deux individus. Une autre annexe est eproduction d'un autre procès-verbal ( ? même préfet de police et le même pr . lier secrétaire de la légation des Etat Unis rendent compte des constatations îécouvertes qu'ils ont faites ensemb ns le jardin de la légation. Il ne nous est pas possible de publier a jourd'hui, faute de place, ces deux procè verbaux dont le lecteur appréciera tout l'i térêt. Bornons-nous à reproduire la note où ministère des Affaires étrangères de Ro manie expose cette histoire qu'on qualifi ralt d'invraisemblable si avec les Alleman il ne fallait s'attendre à tout. Impossible de nier, quand on est ain pris la main dans le sac. Les Alleman ont nié leurs crimes en Belgique- L'agen Wolff niait hier encore le fameux «chifTc de papier » du chancelier.Infligeront-ils i démenti à la légation américaine de Bue rest ? Ils ont préféré expulser le minist américain. Mais son témoignage subsiste il est impossible aux Allemands de l'eff cer.- Ajoutons que les criminels ne sont p dans l'espèce des agents subalternes, qi certaines gens ont l'habitude d'instiguer de désavouer ensuite. D'après les procè verbal du préfet de police de Bucare: c'est M. Von Rheinbaden, conseiller de légation allemande, qui a monté toute l's faire, d'accord certainement avec son ch le ministre d'Allemagne à Bucarest. Un dfeument édifiin Monsieur le Ministre, J'ai l'honneur de porter les faits suivau à la connaissance de Votre Excellence : L'attention du gouvernement Royal avait <■ attirée depuis quelque temps sur certai agissements du Consulat d'Allemagne à Bue rest, qui lui avaient paru suspects. A pl sieurs reprises, des paquets et des caiss avaient été introduits avec force précautio dans l'immeuble consulaire et n'en étaie plus sortis jusqu'à la veille du jour de not déclaration de guerre (14/27 août dernier), « un certain nombre d'entre eux furent trar portés à la Légation allemande, qui occupe Bucarest un autre local situé à une ass grande distance du Consulat en question. L autorités royales ayant acquis la convicti que les caisses dont il s'agit n'avaient p été emportées, à leur départ, par les inembr de la mission diplomatique allemande, et q par conséquent elles devaient se trouver e core dans le local de la Légation, le gouvt nement chargea le préfet de police de Bue rest de faire les démarches nécessaires a fins de retrouver les caisses en question d'en examiner le contenu. A la suite de qui le préfet de police s'est entendu à ce su.j avec M. le ministre plénipotentiaire des Etal Unis d'Amérique, chargé de la protection d sujets allemands en Roumanie et de la gar du local de la Légation impériale. Son Excc lence voulut bien autoriser M. W. Andrev son secrétaire de Légation, de procéder av le préfet de police aux recherches que droit. Le 22 septembre/5 octobre suivant, M. 1 Andrews et le préfet, s'étant transportés à Légation d'Allemagne, y trouvèrent les noi mes Michael Markus, gardien de l'immeub et Andrei Maftei, domestique, tous deux aut risés d'habiter le local de la Légation; ceu ci,-interrogés, ne firent aucune difficulté po avouer que le jour môme ou la veille du jo de la mobilisation de l'armée Royale, qui f publiée en même temps que notre déclaratii de guérre à l'Autriche-Hongrie, l'attaché légation Lucian Adoloh avait remis à Mr kus un paquet enveloppé de papier blanc scellé au cachet du Consulat d'Allemagne Kronstadt (Brasso), en lui ilîtifliant lord d'enfouir ce paquet dans le jardin de la I gation et que Markus n'ayant pu exécut cet ordre, faute de temps, Adolph finit p enterrer le paquet lui-même; le même Mil kus ajouta, en outre, que les caisses transpe ts tées du Consulat d'Allemagne dans le local de la Légation y étaient restées dans l'une |e des pièces du sous-sol jusqu'à la veille du départ des membres de la mission diplomatique, lorsque le conseiller de légation Wer-ner von Rheinbaben ordonna à Markus de les ÎS enfouir également dans ledit jardin. Cet ordre n'ayant pu être exécuté séance tenante, Mar-e> kus et Maftei procédèrent ultérieurement, ic après le départ de la mission, à l'enfouisse. >n ment des caisses dont il s'agit, sous la di-1- rectiou de M. Rudolph Kriiger, chancelier de ie la Légation, actuellement attaché auprès de le la Légation américaine, qui recommanda à ses •j. aides de manipuler les caisses avec précaution Markus et Maftei déclarèrent encore ignorer le )S contenu des caisses et du paquet dont il est question. Des fouilles opérées dans le jardin de la r' Légation aux endroits indiqués par les sus-1S nommés ont amené la découverte : 1) de cin-e~ quante cordons bickford d'une longueur de d- 2 mètres, chacun armé d'une capsule de deux le grammes de fulminate de mercure; 2) de cin. quante boîtes contenant chacune une cartou-3S che en tôle de zinc pourvue d'une étiquette it allemande et chargée d'un kilogramme d'une S- substance qui, analysée, fut reconnue être du [e trinitrotoluène i mbibé de mononitrotoluène, c'est-à-dire de 50 cartouches contenant en tout 50 kilogrammes de ladite matière, et 3) d'une boîtp de forme rectangulaire portant à la cire rouge le cachet du Consulat allemand à Krons-a tadt (.Brasso) et les mentions suivantes ; e Pour !\I-r Kostoff. — Par courrier. — Très ' secret ! à Bucarest. — Fragile ! A M-r le colonel Samargieff, attaché militaire de Bulgarie. [a Sous cette première enveloppe se trouvait me seconde, en papier blanc, portant au c crayon rouge les mentions : s Très secret. Par l'entremise de Tela. A M-i l'attaché militaire colonel von le Le nom a été effacé à la gomme; un examen attentif permet toutefois de reconnaître □ . !a trace des lettres II a m . . . t . / n (Ham-s merstein ? ). n A l'intérieur de la boîte, au-dessus d'uni ïouche de ouate, se trouvait écrite à la ma-j( -hine et rédigée en allemand, la note sui. a- v'anle : e Ci-joint quatre fioles pour chevaux et qua-I- 'rc pour bovidés. A employer ainsi qu'il a élt nvenu. Chaque fiole suffit pour 200 tètes. A si Produire si possible aux animaux directe-ment dans la gueule, sinon, dans le fourrage rière de faire un petit rapport sur les suc-s obtenus là-bas; en cas de résultat, la présence ici, pour un jour, de M-r K. serait dé-111 Arable. Sous la couche d'ouate se trouvaient en tout x étuis en bois blanc et dans chaque étui unt prouvette en verre, contenant un liquide jau-a âtre. Examinées à l'Institut bactériologique le Bucarest, les fioles furent reconnues contras iir des cultures du bacille de l'anthrax et de i !a morve. c •s Le rapport renvoie ici aux annexes . >nt nous avons parlé, et poursuit : f , Il a donc pu être prouvé, d'une manière C1 nalheureusement indiscutable, qu'avant notre 'éclaration de guerre à l'Autriche-Hongrie 'est-à-dire à une époque où, observant une tricte neutralité, le gouvernement royal en-retenait avec l'Empire allemand des relations 1 otfmales, le personnel de la Légation impé-:ale, violant toutes les règles de la neutralité t tous les devoirs des missions diplomatiques itroduisait clandestinement dans la capitale 'u royaume des quantités considérables d'ur xplosif extrêmement puissant et des cultures t», 'e bacilles destinées à infecter des animau> 'omestiques et par conséquent susceptibles dt provoquer des épizooties terribles, en même té emps que des maladies transmissibles i us l'homme. a- Ll" Le rapport expose ici qu'il n'y a aucun es 'oute sur la manière frauduleuse dont ces natières ont été introduites en Roumanie rc t sur l'époque à laquelle cela s'est fait, 1 conclut ainsi : s- à II ne peut y avoir, d'autre part, aucur g-/ :loute sur le but de l'importation en Roumanie es 'es dites substances et sur l'usage auque )n elles devaient être destinées, car il est facile' as nent compréhensible que ces explosifs et ce; es cultures de bacilles n'auraient pu être intro lUites secrètement de Roumanie en Russie faute de courriers diplomatiques allemands n" t qu'ils n'étaient pas non plus destinés à êtrt r" transités chez les alliés balkaniques de l'Aile a" magne, vu qu'en ce cas on les aurait expédié; lx directement et sans difficulté aux Légation; et nllemandes à Sofia ou à Constantinople. Il esl >i, donc évident que les explosifs et les bacille; et devaient être employés en Roumanie, très pro s- bablement en temps de paix, puisque la Léga-es lion était priée de faire un petit rapport sui ie les « succès » obtenus et de signaler les ré-1_ sultats par l'entremise de <> M-r K ». De toul cela, il résulte qu'en temps de paix des mem-ec bres de la Légation allemande, couverts pai •je leurs immunités, préparaient, de concert avee ceux de la Légation de Bulgarie, la perpétra tr tion, sur le territoire d'un Etat neutre et ami , d'attentats dirigés contre la sûreté de ce! Etat et contre la vie de ses sujets. n" En portant ce epii précède à la connaissance e' de Votre Excellence, le gouvernement royal se °" fait un devoir de protester hautement contre * ces pratieiues criminelles, et spécialement cou-nr tre l'emploi des cultures de microbes, armes iir déloyales et certainement pires que le poison ut dont l'emploi a été formellement interdit aua m belligérants par la IVe Convention de la Haye 3e ainsi que contre cette violation inouïe des de-r- voirs impérieux de loyauté et de correctior et que le droit international impose aux missions diplomatiques en échange des prérogatives ef r*e des privilèges qu'il leur garantit. Veuillez agréer, monsieur le ministre, les as-ep suranccs de ma haute considération. Le ministre, r- '(s.) Em. PORUMBARO. La Grèce cède Le roi Constantin accepte toutes les conditions de l'ultimatum Le Pirée, H janvier. — Le gouvérn emznt grec vient de remettre sa réponse d l'ultimatum des puissances de l'Entente. La Grèce accepte l'ultimatum de l'Entente.ïl'autre part, une dépêche de Londres, 11 janvier, dit : « On apprend ici que le Gouvernement grec a décidé d'accepter l'uU timatum à lui adressé par les puissances de l'Entente n. LE CONSEIL DE LA COURONNE VOTE L'ACCEPTATION DE L'ULTIMATUM Athèiles, 10 janvier. — La population n'a connu qu'hier soir l'ultimatum adressé par l'Entente. . Dans le cours de la journée, le gouvernement a tenu de nombreuses conféren-eM, puis, à deux heures et demie, le Conseil d'à la Couronne s'est réuni au Palais royal. — M. Lambros, le ministre des Affaires étrangères, et tous les anciens présidents du Conseil y assistaient. La délibération a duré quatre heures. Le roi a demandé à chaque membre d'émettre un avis motivé. Le Conseil, à l'unanimité, s'est déclaré pour l'acceptation des demandes de l'En- , tente. Un nouveau Conseil des ministres se réunira aujourd'hui et rédigera la réponse qui sera remise ce soir. La représentation diplomatique du gouvernement national grec A PARIS SaJonique, 10 janvier. — M. Athos Roma-nos, qui tut longtemps ministre de Grèce à Paris et qui donna sa démission à la suite dos événements du 1er décembre dernier à Athènes, est nommé représentant du Gouvernement national de M. Venizelos en France. A ROME f.nndres, 11 janvier. — Le « ilorning-r apprî".rt d-.- TtrossB que Mt- Alexan- dres, ministre de l'éducation dans le premier cabinet Venizelos, a été envoyé à Rome par M. Venizelos, comme représentant non officiel, pour rendre les relations italo-gracques plus cordiales. M. Alexandre», qui était présent à Rome lors de la conférence des alliés, a eu une entrevue avec M. Lloyd George. ''n MiiratàbméMe de nos héros de User C'est sur le champ de balai te même qu'il sera érigé Notre 4e division d'armée a décidé de commémorer en un monument construit sur le champ de bataille les noms des morts glorieux de cette division. Le monument, œuvre du caporal Georges Hendrickx, sera érigé à W..., en Flandre, localité que la division a occupée pendant de longs mois. 11 constituera une sorte de mur, symbole du rempart élevé s-ir l'Yser par noire vaillante armée, qu/ barra la route à la horde teutonne. Le monument sera placé au centre d'un vaste hémicycle limité par un parapet qui rappellera la vie des tranchées de nos soldats. Au pied de ce talus seront alignées trente-quatre stèles sur lesquelles seront gravés les noms des glorieux morts. La belle uniformité de ces stèles et leur modeste allure consacrera d'une manière éloquente l'égalité dans la mort. Elles seront en quelque sorte autant de soldats immortels qui monteront la garde autour du motif central portant l'inscription collective « Aux soldats morts pour la Patrie ». Au pied du monument sera placée une Croix de guerre faite de mosaïque grossière. Tout autour, un jardin rustique dont les ifs et les buis, taillés géométriquement, donneront à l'ensemble un caractère de calme et de repos. A l'entrée, sera déposé, comme au hasard, un bloc de pierre brut sur lequel seront gravés, comme si le poète les y avait inscrits lui-même, les beaux vers que Verhaeren consacra quelques jours avant sa mort à nos jeunes soldats, morts pour la grande cause : «... Mais je ne veux pas, moi, qu'on voile vos [noms clairs, Vous qui dormez là-bas dans un sol de batailleOù s'enfoncent encore les blocs de la mi- [traille Quand de nouveaux combats opposent leurs ("éclairs. ... Je recueille en mon nom votre gloire meur- ftrie, Je renverse sur vous les feux de mes flam- [beaux. Moi qui suis l'Avenir, parce que la Patrie. » La maquette du projet actuellement exposée à l'endroit où le monument s'érigera a eu l'honneur d'une visite de leurs majestés le Roi, la Reine et les enfants royaux qui ont vivement félicité le générai Michel, promoteur de l'œuvre, ainsi que le caporal Hendrickx. Ajoutons que le monument sera exécuté sous les ordres du commandant Delannoy. du génie de la division, par les soldats de la 4° D. A., avec des matériaux provenant des ruines de nos villes et villages détruits. Toutes nos félicitations à la 4. D. A. pour cette belle initiative. UN DOCUMENT HISTORIQUE • + La réponse des Alliés AUX ETATS-UNIS Ils repoussent unanimement une « paix « qui i?e f garantirait pas la tranquillité de l'Europe La Belgique réclame des réparations équitables et de \ sûres garanties pour l'avenir La réponse (les Alliés à la note du président des Etats-Unis est teille que l'avalent fait prévoir les déclarations des gouvernements de l'Entente dès la réception des suggestions de paix de M. Wislon. Energie et dignité, force et calme, franchise et mesure, la note, dont on trouvera le texte ci-dessous, a tout ce qu'il faut pour impressionner favorablement les neutres, en les convainquant de la nécessité de la victoire des Alliés pour la paix ■du monde et la sécurité des non-belligérants eux-mêmes. L'opinion des pays neutres ne peut pas être moins sensible à la réponse particu-Sière du gouvernement belge à M. Wilson Indépendamment de la gratitude du peuple belge envers le peuple américain, si empressé à lui venir en aide, cette note met très bien en lumière le droit spécial de la Belgique au c-hâtiment de l'agresseur et ù la réparation de l'injustice. Si certains neutres ne reconnaissent pas encore le droit pourtant incontestable des Alliés, iil n'en est plus un seul qui mette en doute la justice de la cause belge. Aus si, a-t-on bien fait d'invoquer auprès d'eux, pour rejeter une paix qui ne serait qu'une prime au crime, l'horreur du tïaitement infligé, à la Belgique par deux puissances qui a,vaient garanti solennellement son hifàépéïtd'a-nee. S'adressani à des neutres, la BeQgiquo a tenu à montrer ce qu'il lui en a coûté de vouloir garder la neutralité qui lu: avait été imposée, et elle a, du même coup, fortifié la position de la France fidèle à sa parole, et de la Grande-Bretagne armée pour le respect des traités. En résu.lte-t-il, comme l'a dit le Petit Parisien dans une note que nous avons reproduite hier matin à. titre documentaire, — « que la neutralité belge continue . ù former un des articles essentiels du droit public européen ? » Oui, si l'on entend par là que la Bel gique a, de par la violation de sa neutra lité, droit à des réparations spéciales. Non, si l'on prétend que la neutralité détruite par les canons, allemands et autrichiens continue à lier la Belgique et i l'empêcher d'accomplir des actes de belligérants, comme l'eût été, par exemple, l'adhésion au pacte de Londres. Le concours apporté par la Belgique à ses grands alliés pour la destruction des colonies allemandes d'Afrique suffirait (i lui seul à faire justice d'une thèse aussi fantaisiste. Le texte des documents où la signature de la Belgique ouvre le défilé des dix nations alliées prouve qu'il n reste même plus à ce sujet l'ombre d'un, fiction juridique. Avant de répondre à M. Wilson, les gouvernements de l'Entente ont répondu à l'Allemagne, et dans la note du 30 il.' cembre 1916, qui fait connaître leur r.' ponse, la Belgique a déclaré soîennelle-ment, comme elle vient d'ailleurs de le ré--péter, qu'elle combat au même titre qu ses alliés, pour la liberté des peuples ; qu'elle est décidée à ne pas déposer isolément les armes, et qu'elle réclame pour l'avenir de SURES GARANTIES. La neutralité bellge est morte le i août 19U. Son acte. de décès diplomatique ne portant pas la signature de l'Allemagne, ni de l'Autriche, on peut être sûr que nul ne songe à le déchirer désormais. ♦ La réponse des Alliés Les Gouvernements alliés ont reçu la note qui leur a été remise, le 19 décembre 1916, au nom du Gouvernement des Etats-Unis. Ils Vont étudiée avec le soin que léui commandaient c\ la fois Vexact sentiment qu'Us ont de la gravité de l'heure et la sincère amitié qui les attache au peuple américain. LA VERITABLE PAIX N EST PAS POSSIBLE EN CE MOMENT D'unp- manière générale, ils tiennent d déclarer qu'ils rendent hommage à Vélévation des sentiments dont s'inspire la note américaine, et qu'ils s'associent de tous leurs vœux au projet de création d'une ligue des nations pour assurer la paix et la justice à travers le monde. Ils reconnaissent tcnis les avantages que représentera pour la cause de l'humanité et de la civilisation, l'institution de règlements inter-nationaux destinés à éviter les conflits violents entre les nations, règlements qui devraient comporter les sanctions nécessaires pour en assurer l'exécution et empêcher ainsi qu'une sécurité apparente ne serve qu'à faciliter de nouvelles agressions. Mais une discussion sur les arrange-ment s futurs destinés à assurer une pah durable suppose d'abord un règlement satisfaisant du conflit actucl. Les Alliés éprouvent un désir aussi profo'.nd que It Gouvernement des Etats-Unis de voir st terminer le plus tôt possible la guerre doni les Empires centraux sont responsables et qui inflige à l'humanité de si cruellei souffrances. Mais ils estiment qu'il est im possible, dès aujourd'hui, de réaliser uni paix qui leur assure les réparations, la) restitutions et les garanties auxquelles leui j donne droit l'agression dont la responsat bilité incombe aux Puissances centrales e. dont le principe même tendait à ruinei la sécurité de l'Europe, une paix qui per mette, d'autre part, d'établir sur une bast solide l'avenir des nations européennes Les nations alliées ont conscience quellef ne combattent pas pour des intérêts égoïs tes, mais avant tout pour la sauvegarda de l'indépendance des peuples, du droit e: de l'humanité. Les AUiés se rendent pleinement compte des pertes et des souffrances que la guer re fait supporter aux neutres comme am belligérants et ils les déplorent ; mais il: ne s'en tiennent pas pour responsables n'ayant en aucune façon ni voulu, ni pro voqué cette guerre, et ils s'efforcent de réduire ces dommages dans toute la mesure compatible avec les exigences inexorables de leur défense contre les violences et les pièges de l'ennemi. C'est avec satisfaction, dès lors, qu'ils prennent acte de la déclaration faite que la communication américaine n'est asso née d'aucune manière, dans son origine, tvec celle des Puissances centrales. ïr'ais s mise le 16 décembre par le Gouverne m^ru de l'Union. Ils ne doutaient pas, au sur plus, de la résolution de ce Gouvememen d'éviter jusqu'à l'apparence d'un appui même moral, accordé aux auteurs respon sables de la guerre. Les Gouvernements alliés croient devôîi s'élever de la manière la plus amicale, mais la plus nette, contre l'assimilation établie, dans la. note américaine, entre les deux groupes des belligérants ; cette assi milation, basée sur des déèlarations publiques des Puissances centraleest en opposition directe artec l'évidence> tant en ce qui touche les responsabilités' du passi qu'en ce qui concerne les garanties dp l'avenir ; le Président Wilson, en la mention nant. v'n. r.PTt.ninpm.pnt nno m* en Ai, <•*•>» n* socier. LA CULPABILITE DES EMPIRES CENTRAUX S'il y a un fait historique établi à l'hei re actuelle, c'est la volonté d'agression d l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie pou assurer leur hégémonie sur l'Europe e leur domination économique sur le monde L'Allemagne a prouvé, par la déclaration de guerre, par la violation immédiate dt la Belgique et du Luxembourg et par la i a c on dont elle a conduit la lutte, son nté> pris systématique de tout principe d'humanité et de tout respect pour les petits Etats, à mesure que le conflit a évolué, l'attitude des Pit'.-sunct s centrqles et de leurs alliés a été un continuel défi à l'humanité et à la civilisation. Faut-il rappeler les horreurs qui. ont accompagné l'invasion de la. Belgique et de la Serbie, le régime atroce imposé aux pays envahis, le mas-sacre, de centaines de milliers d'Arméniens inoffensifs, les barbaries exercées contre les populations de Syrie, les raids des zep pelins sur les villes ouvertes, la destruc lion par les sous-marins de paquebots el de na vires marchands, même sous pavillon neutre, le cruel traitement infligé aux prisonniers de guerre,les meutres juridiques de Miss Cawel et du capitaine Fryatt, la déportation et la réduction en esclavage des po-pidations civiles, etc ?... L'exécution d'une pareille série de crimes perpétrés sans aucun souci de la réprobation universelle, ex< plique amplement au Président Wilson la protestation des Alliés. Ils estiment que la note qu'ils ont remi-se aux Etats-Unis en réplique à la note allemande répond à la question posée par le Gouvernement américain et constitue, suivant les propres expressions de ce dernier, « une déclaration publique quani aux conditions auxquelles la guerre pour rait être terminée ». LES BUTS DE GUERRE DES ALLIES) Le Président Wilson souhaite davayjta• ge : il désire que les Puissances belligérantes affirment en pleine lumière les buts qu'elles se proposent en poursuivant la guerre ; les Alliés n'éprouvent aucune difficulté à répondre à cette demande. Leurs biUs de guerre sont bien connus : ils ont été formulés à plusieurs reprises par les chefs de leurs divers Gouvernements. Ces buts de guerre ne seront exposés dans le détail, avec toutes les compensations at indemnités équitables pour les dommages subis, qu'à l'heure des négociations. Mais le monde civilisé sait qu'ils impliquent de toute nécessité et cn première ligne, la rcs. t aura tion de la Delgiquc, de la Serbie et du Monténégro et les dédommagements qui. leur sont, dûs : révarua-Uon des territoires envahis cn France, en Vuscic, en Roumanie, avec de justes réparations ; la réorganisation de l'Europe, garante par un régime stable et fondée aussi bien sur le respect des nationalités et sur le droit à la

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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