Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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01 October 1917
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s.n. 1917, 01 October. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 26 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/q52f767h94/
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TROISIEME ANNEE- N° 1073 Numéro : 10 oentiTXi LUNDI i* OCTOBRE 1917. PARÏS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone 3 Central 33-Q4 •I PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28ter Téléphone a 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Kei-'r/icird. ]Sf EU RAY LES IDÉES QUI MARCHENT Si cifjjfe»! Si nous en croyons les lettres qui nous arrivent tous les jours, et de toutes parts, Vidée de modifier l'organisation du pouvoir (cen-suré) foM ''heviin dans le public. Il y a quelques mois, elle paraissait étrange à beaueonp de bons cs-vrits. Toucher à Varche sainte ! porter la main sur le monopole de la féodalité politicienne ! quel sacrilège ! Il semble aujourd'hui que le charme soit rompu. Les Belges se font tout doucement à Vidée que la com- ■pétence est plus nécessaire à l'Etat . (censuré) ....... que les lauriers politiques, La lettre ci-dessous, qui nous est adressée par un fonctionnaire du Havre, fournit une nouvelle preuve de cet état d'esprit : L'article publié dans la « Tribuns libre » du « XX" Siècle » du 15 septembre, et où le commandant X... étudie une nouvelle forme de guouvernement, soulève des problèmes 'du plus puissant .intérêt Il est incontestable que notre machine gouvernementale n'a pas suivi dans son évolution la marche générale des idées, et qu'en regard des progrès surprenants réalisés depuis un siècle dans tous les domaines de l'esprit humain; elle constitue une singulière anomalie, évoquant un peu l'image de ces vieux quartiers imprégnés d'un parfum moyenâgeux, que l'on rencontre encore danscetrtaines cités ultra-modernes. Tous les esprits éclairés sentent, avec d'autant plus d'intensité 'qu'ils sont mêlés de plus près aux affaires publiques, qu'il y a quelque chose à modifier à notre droit public. Mais le point délicat, c'est de trouver une formule qui puisse mettre tout le monde d'accord. Le projet de votre collaborateur occasionnel est radical; pour le .réaliser, une refonte intégrale de la Constitution s'impose. Le commandant X..,. s'inspire cependant des vrais intérêts du pays lorsqu.il propose de confier la gestion des affaires administratives à des compétences, et non plus à des politiciens. Cette première réforme, peut-être la plus urgente, et qui ne demande pas un bouleversement aussi profond, ne pourrait-elle être introduite dans ©os mœurs politiques ? Les ministres sont chargés, au nom du Roi, de l'exécution des lois issues des délibérations parlementaires; ils ne peuvent ni compléter, ni modifier des lois, ni en suspendre l'exécution. Pour cette mission purement administrative, ce n'est pas des hommes politiques, mais des hommes compétents, qu'il faudrait. La négation d:e ce principe élémentaire est la cause la plus profonde du malaise où se débattent les nations dites à régime parlementaire. Aucune mesure d'assainissement ne sera possible ei l'on ne commence par là. Les ministres, hommes politiques, se choisissent un entourage politique, qu'on appelle cabinet. Le3 hommes qui les composent, quelle que> puisse être parfois leur valeur personnelle,ne sont pas omniscients, et, cependant, c'est eux qui, en dernier Ressort, statuent sur de multlnles affaires, alors que, dans chacune de ces affaires, des spécialistes vieillis sous le harnais éprou-yent souvent tant d'hésitation à se prononcer.Dé plu®, les cabinets ne servent que trop fréquemment à favoriser les amis et les protégés du ministre, ou de son entourage, faussant ainsi le recrutement et le fonctionnement normal de l'administration. Pour rendre aux départements ministériels leur vrai caractère, il faudrait donc en bannir les politiciens, et les remplacer par des techniciens, entourés de chefs <!e service éprouvés; instituer à tous les do-prés la responsabilité effective, inexistante aujourd'hui, et son corollaire naturel : unft autorité réelle; se montrer très sévère dans le recrutement des fonctionnaires autres que les agents d'ordre subalterne, et payer chaacun selon la valeur de ses services, non selon son ancienneté ou.,, la qualité de 6es protecteurs. C'est très simple, c'est ce que font tous les chefs d'industrie, mais voilà : Ceux-ci travaillent avec leur argent, tandis que les administrations publiques travaillent avec l'argent des autres. Mais, dira-t-on, oubliez-vous que les ministres ne sont pas seulement des organes exécutifs, et qu'ils collaborent aussi à la confection des lois ? Le grand malheur, en vérité, que d'avoir des lois élaborées, non dans l'intérêt d'un parti, mais au profit de toute la nation ! Ce serait évidemment abominable. Pourrai-je cependant faire remarquer que la Chambra et le Sénat, composés d'hommes politiques, suffiront bien à donner aux projets de loi la tournure voulue, et 'qu'il leur est loisible de les remanier ou de les rejeter ? Au surplus, rien n'empêcherait de cré2t, en dehors des ministres gérant un département, un conseil très réduit de ministres à caractère politique, à qui seraient soumis tous les projets de loi rédigés par leurs collègues, et qui seuls auraient qualité pour en faire le dépôt devant les Chambres, au ■nom du Roi. ■——1MVW ■ — NOUVELLE CRISE A VIENNE Bâle, 30 septembre. On mande de Vienne que les bruits de crise politique intérieure recommencent à circuler à Vienne où le ministère a tenu un long conseil de cinq heures et où l'on dit que la suspens'on des séances de la Chambre jusqu'au 20 octobre a été motivée par la nécessité d'ouvrir de nouvelles négociations entre les partis de gouvernement. 1 La Zeit prédit la démission prochaine du cabinet Seidl'er parce que la majorité de la Cbambre rejettera certainement le budget aui lui sara présenté. LA CRISE RUSSE Les Menais mat Pêtropie par la mei Londres. 30 septembre. La séance de la Conférence démocratique de Pétrograde a été marquée par un incident que les premières dépêches n'ont pas signalé. Le ministre Kerensky parlait à la tribune.« Le gouvernement provisoire, déclarait-il, vient de recevoir une dépêche d'Helsing-fors disant que les forces de terre 'et de mer ont refusé de le soutenir dans ses efforts pour empêcher la réunion de la Diète finoise dissoute. » Un membre au parti extrémiste s'éleria à ce moment : « Ils ont raison ! » Mais M. Kerensky ajouta : « Et cela au moment où la flotte allemande pénètre dans le golfe de Finlande, d Il y eut un silence de quelques instants parmi l'Assemblée, rappelée à la réalité des faits. Puis de cris de « ïaisez-vous ! » et « A bas ! » à l'adresse deg extrémistes s'élevèrent. La fin de la conférence fut une longue ovation pour M. Kerensky. A Taschkent (Turkestan) le Soviet.6'est emparé de tous les pouvoirs, destitué le général Tcherkey et forcé le maire à démissionner.*■ ■■■'»' ^ Une YOix d'Australie a Qu'avons-nous donc fait au monde, s'écrie chaque jour la Kultur dans les journaux boches, pour qu'il nous fuie et nous maudisse ? » Si elle l'ignore encore, M. Holman vient de le lui apprendre, dans un émouvant discours prononcé, au cours d'un lunch offert à New-York en son honneur par lord Northcliffe. " M. Holman est cet ancien apprenti ébéniste qui par son travail et sa valeur personnelle s'éleva au poste de premier Ha nistre de la Nouvelle Galles du Sud. Son pays, situé aux Antipodes de l'Europe, est loin de toutes les dissensions qui divisent le vieux continent. En Australie, a pu dire M. Holman, on est dans le pays le plus pacifique du monde. « On n'y a jamais entendu un coup de feu tiré' sous l'empire de la colère ». Il n'y a aucun problème de race ; aucune lutte non plus contre les indigènes, race pauvre et dégénérée qui jamais ne menaça la tranquillité des colons. Il il y a là ni frontières qu'un voi3in puisse menacer, ni institutions qui divisent la population en partis politiques. Rien qu'un respect général peur la 1-oi et pour la liberté individuelle, une détermination ferme de la communauté toute entière d'assurer la iustioe à chacun de ses membres. Aucune haine pour aucune race6; aucune crainte d'aucun ennemi. Et cependant, lorsque sonnèrent les trompettes de cette guerre, 340.000 volontaires jaillirent de cette terre de liberté et de fraternisation, s'armèrent, s'équipèrent, se soumirent à une discipl'ne inconnue de leurs mœurs, travarsèrent 20.000 kilomètres d'océan pour venir dans les tranchées d'Europe dire aux vétérans de France, de Belgique et d Angleterre : « Nous venons vaincTe pour votre cause parce que celle-ci est la cause du droit et de la justice ». C'est qu'en effet Chaque Australien se considère ccmme une sentinelle veillant à l'extrémité ru monde, -sur les destinées de l'humanité menacée de l'esclavage par cette race allemande, qui lança sur le monde son audacieux et outrageant défi. La démocratie australienne usera ses dernières ressources, engagera sa force dernière et luttera jusqu'au dernier souffle du dernier de ses citoyens avant de permettre que l'humanité soit forcée de s'incliner devant 1 odieuse tyrannie militaire des Puissances Centrales européennes. Pas plus que le président Wilson, les ffouvernements du Common Wealth ne tout œuvre de spéculation. Race pacifique, les Australiens veulent la paix ; mais puisque la paix ne peut sortir que d'une guerre victorieuse, ils veulent la guerre jusqu'au bout, jusqu'à la victoire complète. Ils veulent la châtiment des criminels, la suppression de ce militarisme allemand qui ne se soucia jamais des progrès de l'humanité et des siens que pour autant que ces progrès servaient à renforcer leurs moyens de ffuerre et de destruction. Ils veulent enfin que so.it vérifiée une fois de plus la parole de l'Ecriture et que ceux qui ont jusqu'aujourd'hui vécu par le sabre périssent par le sabre. Le généreux et enthousiaste discours de Sir Holman sera applaudi chaleureusement ailleurs qu'à New-York. Les Belges, dont la cause est celle du droit pur, se souviendront de ces paroles vengeresses. En Belgique on n'oubliera jamais les témoignages d'ardente sympathie qui nous sont venus de la lointaine Océa-nie. Après avoir donné sans compter pour adoucir les souffrances de notre peuple opprimé, des milliers d'Australiens se sont levés pour délivrer la Belgique et venger son droit. Cela non plus ne sera pas oublié. A l'honneur de l'humanité, on répétera dans les siècles futurs : Le crime allemand a ameuté contre l'Allemagne tous les hommes jusqu'aux confins de la terre. PRECY. m i « i ' ' ' ' ' — — Le maréchal autrichien Conrard von Hœtzendorf s'est rendu au. grand quartier général allemand où il a été reçu par le général von Arz. — Samedi, à la commission plénière d Reichstag, le ministre de la guerre a déciar qu'il est impossible, por suite des exigence militaires de libérer les classes 1S89 et 189; comme le demandait une motion socialiste. nouvelle attape ie Londres par-afirâplanes Les Allemands jettent des bombes sur pius.eurs points de ia viile Londres, 30 septembre. (Communiqué du maréchal commandant en chef les forces métropolitaines) : Entre 20 heures et 21 heures, des aéroplanes ennemis ont franchi le littoral du Kent et de l'Essex. Londres a été l'objet de plusieurs attaques. Des bombes ont été jetées sur les quartiers Nord-Est et Sud-Est de Londres, ainsi que sur différents points de Kent et de 1 Essex. Aucun rapport relatif aux pertes ou ftux dégâts n'a encore été reçu. Le raid précédent, effectué dans la nuit de vendredi a samedi, n'a fait .aucune victime et deuix des avions ennemis ont été abattus. Voici le dernier communiqué publié à ce sujet : Les derniers rapports indiquent que vingt appareils ennemis ont participé au raid de la nuit de vendredi à samedi ; ils n'ont pu pénétrer à l'intérieur des défenses de Londres. Des bombes ont été jetées sur les comtés de Kent, d'Essex et de Suffolk. On ne signale pas de perles de vies humaines et les dommages sont insignifiants. Un aéroplane ennemi a été abattu dans Vestuaire de la Tamisé, et un second au larae de la côte. Londres, 30 septembre. Dès que les signaux d'alarme annoncèrent le raid de samedi soir sur Londres, les gens obéissant aux ordres de3 autorités, cherchèrent avec calme un refuse dans les stations du métropolitain et dans les caves. La nuit était lumineuse ; il y avait un clair de lune magnifique. Peu après, on entendit un bombardement lointain qui se rapprocha rapidement. Le bombardement était accompagné par l'éclatement incessant des obus lumineux lancés par les fanons de la défense anti-aérienne. la canonnade a paru plus violente qu'au cours des raids des nuits précédentes. Les rapports relatifs aux dommages occasionnés dans la banlieue ont été ^eçus, mais le feu de l'artillerie et le courage des aviateurs britanniques ont réussi a empê-chcr les avions ennemis d'approcher de la ville. Le bruit de la canonnade et du bombardement a cessé un peu avant 10 heures, mais la ville est restée en alerte jusqu'à ce cpie le signal que tout danger était passé fût donne. Alors les gens qui avaient été retenus en ville rentrèrent dans ia banlieue. La Maille renaît an plaieaii [le Bainm Les Italiens enlèvent des positions et font 1,400 prisonniers Officiel. Rome, 30 septembre. Nous avons amélioré notre occûpation sur le bord sud-est du haut plateau de Bai-sinzza, au moyen d'actions hardies exécutées à Vimproviste par une compagnie d'assaut de la deuxième armée et par les brigades Venezia, 83" et 34° régiments ei Tornona 257° et 258e régiments. Quelques pentes au sud de Podlalsa et au siLd-est de Madoni ont été enlevées à l'adversaire. Nous avons fait prisonniers 49 officiers et 1.380 hommes de troupe. De violentes contre-attaques, successivement lancées put l'ennemi, et accompagnées d'un bombardement furieux ont été repoussées et nos positions maintenues. Au cours de la nuit du 28 au 29, et pendant la jpurnée suivante, de nouvelles ten-vfÀliÙés de l'ennemi pour nos rejeter des positions occupées entre la Sella di Bol et les pentes septentrionales de San Gabriele ont complètement échoué. Nous avons' fait à cette occasion 86 prisonniers dont 6 officiers Nouveau raid sur Pela Sur le reste du front, notre artillerie a manifesté son activité et de nombreuses actions de patrouilles ont été engagées. La bataille aérienne a été assez vive sur le front des Alpes juliennes. Dans la journée nos escadrilles aériennes ont bombardé les dépôts ennemis de Berje (nord-est de Nabresina) et pendant la nuit les objectifs repérés de la place forte de Pola. Les résultats obtenus ont été excellents. L'ennemi a réagi énergiquement. Un_ de nos appareils n'est pas rentré ; deux aéroplanes ennemis atteints au cours des combats aériens sont tombés près de Monfal-cone et à l'est de Ternova. m . —-«WWW —— Le Fort d** B ^y^oofh BOMBARDÉ PAR DES AVIONS ANGLAIS - Londres, 29 septembre. — Communiqué de l'Amirauté : Notre service d'aviation navale a bombardé des entrepôts et divers autres objectifs dans la partie vud-ouest du port de ûbtfrouth, le 27 septembre. Des coups directs ont été obtenus et des incendies observés. Nous nous sommes également rendu compte que les dégâts infligés aux hangars pendant le raid du 18 août étaient également en cours de réparations. Le môle et les entrepôts ont été ensuite bmnbardés et incendiés par un croiseur. attaques allemandes échouent à fest d'ïpres et sur l'Aisne AJU 0n l&û.xigâLï? à. zz:ep>p> ©liira. détruit COMMUNIQUES BRITANNIQUES Après-midi. Continuation de l'activité des deux artilleries au cours de la nuit dans la zone la zone de bataille. Une concentration d'infanterie allemande à l'est du bois au Polygone a été dispersée par nôs_ tirs. Nous avons rejeté une attaque a la grenade à l'est de Laos. Des rencontres de patrouilles au sud de Lens nous ont valu un certain nombre de prisonniers. A la suite d'un violent bombardement de nos positions entre Toiver-Hamlet et le bois du Polygone, l'ennemi a lance ce malin trois attaques qui ont toutes ete' ^poussées avec pertes. La premiere déclenchée au Sud du Reuteldeek a ete rejetec par nos feux avant d'avoir pu atteindre nos lignes. Peu avrès l'infanterie allemande s avançait de part et d'autre de la route d ï près à Menin à la faveur d'un épais barrage de fumée, et, soutenue par des détachements de lance-flammes, parvenait a refouler un moment un de nos postes avancés Lne contre-attaque immédiate nous permit de reprendre le poste en faisant un ttHain nombre de prisonniers et en capturant des mitrailleuses. Une nouvelle tentative a échoué au cours de la matinée sous nos feux d'artillerie. Un coup de main ennemi a été exécuté c. matin à l'Est de Loos. Un de nos hommes a été fait prisonnier. Le détachement ennemi en retraite a été attaqué par nos troupes dans la zone interme diane. L'homme qui nous avait été enlevé a ete repris et un certain nombre d'Allemands ont été tués ou faits prisonniers. Activité de l'artillerie ennemie aujourd'hui sur tout le front du canal d'Y près-Comines à Zonnebehe et dans le secteur de Nieuport. Notre artillerie est demeurée active sur tout le front de bataille. Hier, en dépit du temps peu favorable 'iiix opérations aériennes, nos aviateurs ont pu faire du bon travail de photographie et -l'artillerie. Les aérodromes, cantonnc-nents, dépôts et voies ferrées ennemis ont lé bombardés avec activité de jour et de luit et plus de sept tonnes de projectiles >nt été jetées. L'aérodrome de Gontrode Hait particulièrement visé et un violent ncendie a détruit un hangar à zeppelins, y aviation de combat ennemie n'a pas nontré hier une grande activité. Il y a eu elativement peu de rencontres aériennes. Un appareil allemand a été abattu et deux des nôtres ne sont pas rentrés. Un de ceux-ci a été vu atterrissant sans être désemparé.COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Assez grande activité d'artillerie dans la réaion Ponthéon-Hurtebise-Craonne, ainsi aue sur la rive droite de la Meuse. Nous avons repoussé un coup de main ennemi à l'est d'Auberive. De notre côté, nous avons vénétré dans les liqnes allemandes à l'ouest du Cornillct et ramené du matériel. ■ Nuit calme sur le reste du front. 23 heures. Sur le front de l'Aisne, après uTie. préparation d'artillerie, trois détachements ennemis ont tenté, ce matin, d'aberder nos tranchées au Nord de Berry-au-Bac. Une fraction allemande qui avait réussi à pénétrer dans un élément avancé de nos lignes en a été chassée aussitôt. Sur les autres points, nos feux ont arrêté les assaillants qui ont subi des pertes sensibles. La lutte d'artillerie s'^st maintenue très vive toute la journée sur les deux rives de la Meuse, notamment au Nord de la Côte 344 et vers le Bois Le Chaume. Canonnade intermittente sur le reste du front. Des avions allemands ont bombardé la région de Dunkerqite les 27, 28 et 29 septembre. Les deux premiers bombardements n'ont causé que des dégâts matériels. Ltï dernier, particulièrement violent, a fait plusieurs victimes dans la population civile. Deux appareils allemands ont été abattus par nos pilotes dans la journée du 29 septembre. - 2* Pendant la nuit du 28 au 29 septembre, la gare de Colmar et des établissements ennemis au Nord de Moissons ont reçu'la visite de nos avions. Quatre mille kilos de ■projectiles ont été lancés avec succès, T ... . ■ , . ■■ — On mande d'Agram que l'empereur Charles a accordé une nouvelle amn;stie dont bénéficieront plusieurs personnalités politiques.— Pour 25.000 Danois levés par l'Allemagne dans la partie septentrionale du Slesvig, le « National Tidpnde ». journal danois. accu0e un total de 4.206 tués au 24 juin 1917. — Une dépêche du général Maude dément un communiqué ottoman qui annonçait un gros revers britannique sur l'Euphrate. DANS L'EST-AFRICAIN les SGlflats se trouvent ilÛiloitresjeMeBgÉ Londres, 30 septembre. Un télégramme officiel donne les détails suivants sur les opérations dans l'Est Africain : Nahungo, important centre allemand d'approvisionnement, situé sur la rive nord de la M Bomkuru, a été occupé hier par nos troupes qui ont rencontré une fo^te résistance. Nous nous sommes emparé d'un canon. Dans la vallée de Lukdledi, notre avance sur la route de Lindimassasi se poursuit avec succès malgré les difficultés naturelles que présente le pays. Dans le secteur ouest, nos troupes rtio-désiennes, venant de la direction de Songea, ont atteint le point où là route Son-gae-Liwale-Kilwa rencontre la N'Jonje- Suivant les derniers rapports, les colonnes belges coopérant aveo nos forces dans le scsteyr de Mafnsngé se trouvaient hier à moins de sept rnilies de cette piaGe. [Lps derniers communiqués belges et britanniques, en annonçant le passage de la rivière, faisaient prévoir la marche de la colonne belge sur Mahengé, le dernier centre important, ae la résistance allemande dans l'Est-Africain.] -/VVVWV- Plaiponeons moins... Un de nos abonnés nous adresse la lettre suivante où il fait écho à des réflexions que nous avons f;»tes ici plus d'une fols sur la façon dont es* trop souvent comprise la propagande belge : Mon cher XK° Siècle, J'ai lu parfois, en Afrique, et presque tous les jours, depuis ma rentrée, votre journal ; sans entamer un panégyrique parfaitement oiseux, je me permettrai de vous signaler un point sur lequel vous avez rendu de grands services à la cause belge, mais dont beaucoup voudraient entendre parler plus souvent. Un de vos derniers numéros rappelait encore, à ce propos, une parole bien vraie du Président Wilson : nous nous effaçons! trap, nous nous attardons trop à apitoyer | le monde sur nos malheurs, à plaider « non-coupable » ; un peu plus, et nous nous excuserions d'atfoir été assaillis ! Vous touchez là un défaut — un grand défaut — de notre caractère national : le Belge est capable de toutes les grandes ' choses, de tous les héroïsmes et puis... il ; s'en excuse ! Il y a là, vraiment, une complication psychologique étrange ! La modestie est une belle vertu ; poussée à ce point elle est pire qu'une erreur. Ne soyons plus, de grâce, après notre attitude dans le conflit actuel — attitude, osons le dire et le répéter, qui fut la cause initiale de l'échec allemand — ne soyons pins, dis-je, un peuple ayant l'air de mendier la pitié : dans de pareils cas, l'aumône. la pitié, et une honte ; ce n'est pas elle que nous voulons, mais notre droit, strict et absolu, que tous nos alliés nous reconnaissent, d'ailleurs. L'orgueil individuel peut être un vice ; l'orgueil national est un devoir. Qye de fois cette parole, émouvante à la fin, a été entendue : « Pauvre Belgique, comme elle est à plaindre ! » A plaindre ? Les héros ont-ils besoin d'être plaints ? N'insultons pas nos morts de notre pitié, ce n'est pas cela qu'ils réclament ! Soyons dignes d'eux, achevons l'œuvre qu'ils ont commencée ; vengeons-les et relevons d'abord nos ruines : nous pleurerons après, si nous en avons le temps ! Ce n'est pas un peuple larmoyant qui doit sortir de cette guerre, mais une nation fière, fière de ses fils qui eont tombés et tombent tous les jours pour la plus sainte des causes — sans se plaindre, eux! — ; fière d'avoir, toute petite, barré la route au colosse teuton, d'avoir longtemps, presque seule, supporté sur ses frêles épaules le poids qui allait écraser le Monde, fière de Liège, de N^mur, d'Anvers, de l'Yser. de la campagne d'Afrique ! Tout cela, on n'a cessé de nous le répé» ter ; pourquoi, seuls, semblons-nous encore l'ignorer ? Pensons un peu moins à nos malheurs, un peu plus à nos gloires ; Belges, le Drapeau n'est pas à vos pieds : Il flotte là, droit devant vous. C'est à lui seul que doit aller votre regard ; c'est à lui qu'il ira au jour prochain où le traité de Bruxelles, de Liège ou de Louvain consacrera la liberté du monde et les droits reconquis de la plus grande Belgique ! Ce jour-là, si des larmes coulent de nos yeux, ce Seront des larmes d'orgueil ! « - ■ ■■ --WVWV- ■ sue le mm mm Officiel. Pétrograde, 30 septembre. FRONTS NORD-OUEST, SUD-OUEST ET ROUMAIN. — Fusillades, patrouilles et opérations d'éclaireurs. FRONT DU CAUCASE. — Rien à signa-1er.MER BALTIQUE. — D'après le communiqué reçu le 16/29 septembre, 43 hommes seulement ont pu se sauver du torpilleur qui a coulé le 27 sur une mine. Tous les officiers et le détachement de service sont volontairement restés à bord et ont péri. Aviation Sur le front sud-ouest, nos aéroplanes légers ont jeté dans divers secteurs près de 10 pouds de bombes. Les Mouremtzy ont jeté près de 50 pouds de bombes sur les troupes et les convois ennemis. Un de nos Mouremtzy a abattu près du villaç/c de Ohleonorovka, dans la région de Grzimei-low, un aéroplane ennemi. Sur le même front, le lieutenant aviateur Dobrohotow a abattu un aéroplane ennemi qui est tombé en flammes. L'arrestation de Bolo pacha «A morî ! A la Seine!» Les journaux parisiens donnent des rê-;its dramatiques se « l'enlèvement » da Bcr!V-Pach'a au Grand-Hôtel. L'inculpé gardait le lit, atteint d'une crise d'urémie; dé-ilaré transportable par les médecins du parquet, il fut chargé sur une civière, recouverte d'un drap blanc,e et descendit dans un monte-èharge. Laissons la parole à notre confrère J. A., de la « Liberté » : La foule s'est amassée autour de l'automobile d'ambulance, rue Scribe. La foule de la sortie des ateliers et des théâtres... — Bolo, c'est Bolo ! Et revoici, au milieu de cette foule grouillante, la sinistre civière couverte de son suaire. Mais elle n'attendrit personne. La fureur populaire éclate et se déohatne. — A la Seine ! à la Seine ! A mort !... Hou !. hou !... Et maintenant, sous son suaire, Bolo remue : il tremble... A ia Seine ! à la Seine ! Hou ! hou, ! Des. poings se tendent vers ce cadavra vivant. On dégage non sans peine la voiture... Enlevez ! A la prison de Fresnes, Bolo occupe une cellule non loin de celle où mourut Vigo. Son défenseur est allé l'y voir dimanch» après-midi Ce que (e pacha a reçu des Allemands Voici le câblo^rnmrne de l'ambassade do France à Washington qui a motivé l'arrestation de Bolo : De l'enquête menée par la police améri c&ine dans les banques dont les noms $uiver> (ici une liste de banques de New-York et d'autres villes des Etats-Unis), il résulte qu« des sommes diverses, dont le total dépasse dix millions de francs, y ont été versées dans le courant de l'année 1916, au nom de Pftul Bolo, demeurant à Paris, rue de Phalsbourg, par la Deutsche Bank de Berlin. Une grande partie de ces sommes a déjà été remise à Pauil Bolo par virements sur une maison da crédit française. Des rapports détaillés vont suivre. Bolo aurait en outre reçu par la Suisse trois chèques dont chacun s'élevait à plus de 700 mille marks. Par l'intermédiaire de l'ex-khédive d'Egypte, Bolo avait, paraît-il, soumis au gouvernement allemand un plan « d'invasion » de la grande presse française*. L'a Echo de Paris » raconte à ce propos que M. Zimmermann, alors secrétaire d'E-tat aux Affaires étrangères de Berlin, mis au courant par l'ex-khédive des moyens d'action que Bolo prétendait avoir pour prendre pied dans certains journaux parisiens, avait approuvé ses propositions, et avait même remarqué : « L'affaire vaut bien 25 millions. » Un nouvel Inculpé L\( Echo de Paris » écrit aussi : L'or allemand pour la propagande était —« en s'en doute — répandu aussi en Espagne, où une campagne germanophile effrénéa était, menée, soit par des journaux existant avant, la guerre, soit par des organes créés depuis Parmi ces derniers organes, il en est un, publié en langue française, qui a été fonde ,par un ancien journaliste français, M. Gaston Boutier. L'enquête menée sur l'affaire Bolo aurait établi que le journal de M. Gaston Boutier était alimenté par l'çr allemand. En conséquence, nous croyons savoir que M. Boutier a été inculpé d'intelligence avec l'ennemi. A la Cour d'appel de Paris Le premier président Monier a décidé, en raison des circonstances actuelles, et conformément aux usages observés dans son cas, de s'abstenir de présider le mardi 2 octobre l'audience solennelle de rentrée. ! Cette audience sera présidée -ar M. Saint-Aubin, l'honorable cteyen des Présidents da I ■ ■-«'WWW— ■ ■■ ■' 11 LecolenelHcEnrop IL VIENT ETUDIER LES PROBLEMES RELATIFS A LA PAIX New-York. 30 septembre. Là grande nouvelle du jour est la désignation du colonel House par le président Wilson pour étudier et rechercher tous les documents relatifs à la guerre et aux pro^ blêmes qui se poseront à la future conférence de la paix. Le colonel House, dans une déclaration qu'il a rédigée lui-même, tient à préciser la nature exacte de la mission qui lui est confiée. Après avoir clairement dit que sa mission ne signifie pas que la paix est imminente, il s'exprime ainsi : » Quand nous nous assiérons au Congrèâ de la paix, nous entendons ne pas être désarmés diplomatiquement ni historiquement, comme nous avons pu être désarmés militairement quand le conflit, avec l'Allemagne a, éclaté. A cet effet, il est, indispensable que nous étudions dès maintenant tous les faits et tous les documents relatifs à cette guerre, afin qu'au congrès nous puissions ajouter le poids de notre expérience et de notre volonté à celui des .Alliés. » Parmi les problèmes dont il fera tme étude spéciale, il note les violations du droit international et des Conventions de La Have, l'étendue des dommages causés en Belgique et dans le Nord de la France, etc.... — WWW " ' " "F.ÈIE SÊSiËRALE EH ARGENTINE Buenos-Aires, 30 septembre. La Fédération des syndicats anarchistes a déclaré la grève générale révolutionnaire dans l'Argentine.

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