Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1453 0
30 January 1916
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 30 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5h7br8nd56/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

22 e ANNÉE. — 'Série nouvelle.- N* 447 Le numéro : 10 Centimes (5 ESOTIMiS M FBG&IT) Dimanche 50 Janvier 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION Hia rse de la Bonus — LE HAYRE Téléphone ; Le Havre n* 14,05 Sirsctsur : FEHKAH3 HiSEâ? Tontes tes communications concernant la rédaction doivent être adressée sS^ffue de la Bourse, Le Havre, LOftJDON OFFiCEi g1,Panton Streei (Leicester Squars s,w). LE XXe SIÈECLE QuotlcJien i^eS^e paraissent au i~i<evzre ABONNEMENTS France 2 fr. 50 per moi». » 7 fr. 50 par trimestrû Angleterre.... 2sh.6d. par mois. » — 78h.6d. par trlmestr* Autres pays., 3 fr. » par mois. • • 8 fr. » par trlmetfffc PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du jour/lai au Havre ou à Londres Annonças 4' page: Ofr. 40 la ligne Pûtltos annonces** page:Ofr.30la ligne t Les petites annonces sont cgalemen reçues à La Société Européenne do Pub I cité, 10, rne de La Victoire, Paris, qui en a Ce monopote pour Paris. NOTES D'EXIL Min i'iiiifi! lin Si vous voulez assister à un vrai régal d'éloquence, venez le dimanche à. midi moins le quart à Notre-Dame, nie dit-on, lorsque j'arrivai au Havre, et quand vous nuirez entendu l'airchiprêtpe Julien, vous re-niemirez l'écouter tous les dimanches. J'entrai donc dans l'église pleine de monde et goûtai tout d'abord la belle maîtrise de Notre-Dame. — II y a un artiste au jubé, me dis-je. Mais" je constatai bientôt, aux soins apportés aux moindres détails, qu'un finir? artiste veillait sur l'église et les offices avec amour. Je pensai, non sans raison, que cet article était l'archiprètre et j'attendis avec plus ■ae curio6ité qu il montât en chaire. Dès la pren :ere phrase, J'étais fixé : « C'est l'effet naturel des grands bouleversements qui, telle la guerre présente, jettent '•les nations les unes sut les autres, de soule-Sver, en même temps que les émotions du (cœur les angoisses do la conscience. » Aucun artifice oratoire ; d'une voix qui dédaigne les modulations et los effets, qui ne ■veut pas solliciter l'émotion par des moyens '■mécaniques, mais offrir simplement la pensée à l'intelligence et l'argument à la méditation, l'arolnprôtre Julien entrait immédiatement dans son sujet. Point de variations ■sentimentales et litléraires ; l'archiprètre ne s'adressait ni aux nerfs, ni aux sens de ses «Lditeurs, mais à leur conscience et à leur -raison. h II est naturel à des catholiques, disait-il, d'examiner la position respective des nations belligérantes, au point de vue catholique. Or, que voient-ils ou que croient-ils voir ? Dans un camp, la libre-pensée francise, l'hérésie anglaise, le schisme russe Dans l'autre, la nation très catholique l'Autriche, avec, en dépit du protestantisme d'Etat, l'Allemagne tolérante et même protectrice du catholicisme. Le triomohe de la France ne serait-il pas, d'ailleurs,"celui des principes du laïcisme que vous savez, et la ruine des derniers restes d'influence que l'Eglise exerce encore dans noire pays. ? » Que répondre à ces craintes et à ces pré • jugés ? Plaçons-nous,. nous aussi, au puint de vue strictement religieux. Nous l'avons assez dit, -la guerre actuelle, est une guerre religieuse, mais nous entendons 'la chose d'une autre manière que ceux-là qui supputent les droits des belligérants d'après -le nombre d'articiles de leur h Credo ». Cette guerre est une guerre religieuse, parce qu'elle met aux prises les idées de justice et d.v droit, qui sont d'essence religieuse, avec ie lait brutal de la force pour la force, qui est la négation même de la religion. Il ne s'agir pas de rechercher quelle est la croyance de ceux qui sont en guerre, mais seulement s'ils ont le droit et la jus tire pour eux. Là ou est le droit, là est la vérité, là est la religion. Le catholicisme m'oblige à en juger d'-. la sorte. La religion, consiste à faire le taen et à éviter le mal. Est-il ur, mal plus grand que de déclarer la guerre par pur intérêt de domination La religion consiste à honorer Dieu. Est-ce donc honorer Dieu 'tue de violer la foi des traités, que de mentir à la conscience universelle, que de dé-clialner sur le monde un cataclysme sans précédent ? Est-ce honorer Dieu que.de couvrir du nom de Dieu, à tout propos invoqué, des actes que Dieu ne peut pas ne pas réprouver ? Catholique, luthérien, orthodoxe, engBican, mahométan, peu importe, le peuple qui foule aux pieds le droit et la pitié, ia justice et l'humanité, s'excommunie hri-pième et sé met au ban de la civilisation. Ils combattent, au contraire, pour Dieu et pour la religion, quelle que soit d'ailleurs leur étiquette religieuse, les peuples injuste-iment provoqués qui luttent pour leur liberté «t pour la liberté des autres. » Quel noble et ferme langage ! La voix un îpeu grêle de l'airchiprêtre prenait une singulière autorité en affirmant que là où est le yroit, là est la vérité, là est la religion; qu'élite consiste d'abord à faire le bien et à évi-iter le mal. C'était comme un de ces grands jabbés du Moyen-Age qui dégageait la doc-Itrine de toutes les contingences pour la faire jètinceler, aux yeux éblouis, comme le dia-ïnant délivré de sa gangue. Langage plein de liberté, langage pour les fcceur virils ! Non, la religi m n'est pas tout (entière dans l'observance de certaines rè-jgles, avant tout eile consiste à faire le bien (et à éviter le mal. Aussi le catholique qui ■foule aux pieds le droit et la pitié, la justice jet l'humanité, s'excommunie lui-même et se 6met au ban c|,e la civilisation. La religion ne' ■se contente pas de vaines apparences, c'est .une société des âmes, indépendante de la politique et des ambitions de cc monde. J'entendis de fortes pensées coulées dans Rrne forme d'une fermeté classique. L'archiprètre termina dans un silence où *n sentait les applaudisse™* nts réfrénés. > r- ik Comme on me 1 aval t prédit, je revins chaque dimanche à Notre:Dame pour entendre ce langage de tolérance et d'union sacrée. Citer les fortes paroles, dignes des grands prélats, que j'ai entendues, n'est pas -.possible, car je reproduirais ici le recueil qu'a publié l'archiprètre, sous le titre : a Haut les Cœurs ». Tous les honnêtes gens ii quelque croyance ou à quelque incroyance qu'ils appartiennent y peuvent trouver, en même temps que do hauts enseignements, tin terrain d'entente patriotique et de magnifiques leçons de tolérance, qui sont toujours nécessaires et plus nécessaires encore à l'heure où toutes les bonnes volontés ne seront pas de trop pour préparer la restauration de la Patrie. En Belgique occupée, j'étais retourné à la messe, d'abord pour entendre lire le mandement du cardnal Mercier, qui mit les Boches dans une belle fureur, puis pour entendre la h Brabançonne » et « Vers l'Avenir », joués par les orgues, résonner longuement sous les voûtes de l'église et dans les cœurs. Au Havre, j'ai pris le chemin de Notre-Dame pour écouter un homme supérieur, parlant- avec la mesure parfaite d'un écrivain classique, le langage de la raison qui est en même temps celui de la foi. Dans le patriotisme de l'archiprètre Julien, ]•> retrouve celui du haut clergé belge qui a tenu en échec, par sa seule force morale, l'insolente brutalité germaniqut. Il me rend sensibles les impondérables grâce auquels notre résistance a été invincible, malgré les revers que nos armes ont subis au début de la guerre. Maurice des OMBIAUX. £e Carttul jfccier â ta LE PRIMAT DE BELGIQUE QUITTE RAIT ROME DANS QUELQUES JOURS. Une dépêahe de Rome annonce que le cardinal Mercier rentrera probablement en Belgique la semaine prochaine. Le primat de Belgique continue à recevoir) d'imaiombralbles hommageâ 'd'aldmi-ration. A l'adresse qui lui avait été présentée au nom de la Jeunesse catholique italienne, l'aminent prélat a répondu par cette lettre : h Je remercie affectueusement la société de la Jeunesse catholique italienne de son salut sympathique et du vœu qu'elle a exprimé pour le triomphe du droit défendu par ma patrie qui, étant malheureuse, reste néanmoins animée du même esprit de courage indompté. » Les manifestations en l'honneur de 'a Belgique se mutiplient dans les milieux romains. Le correspondant de la « Croix » en signale une dans cete dépêche datée du 27 janvier : « Le cardinal Vannutelli a béni ce soir, dans les locaux du couvent de l'Adoration réparatrice, les ornements préparés pour les églises pauvres. Il retraça dans son allocution, avec une émotion communica-tive, la vie de Mère Anna Papeians de Mor clioven, récemment décédée en Belgique. Il termina, en recommandant de prier pour que la Belgique, où naquit et grandit l'œuvre de l'Adoration réparatrice et des églises pauvres, retrouve sa pleine indépendance et fosse de nouveau rayonner la civilisation chrétienne. M. Van den Pleuve», ministre de Polgi-pie, saluant le cardincl après la bénédiction des ornement sacrés, le remercia des belles paroles dites sur son i*avs. » UNE ÏÎEPECHE INTERESSANTE SUR CE QU'ON DIT A ROME Le h Petit Parisien » publie dans son numéro du 29 janvier cette intéressante dépêche de Rome : h Des hommes très sérieux me disent très sérieusement que le cardinal Mercier est venu à Rame, uniquement et exclusivement pour apporter le concours de ses lumières à la commission dite des études ecclésiastiques, dont il était urgent, paraît-il, de pre« ser le travail. C'est le cas ou jamais, de répé ter la parole célèbre : c'est peut-être vrai, mais ce n'est pas vraisemblabl. Dans tou-les cas, personne ici, ne veut le croire. Il est très douteux que le Pape et le cardinal Gasparri, dans les premiers entretiens que le cardinal a eus successivement avec chacun d'eux, aient abordé ce sujet, dont l'importance, je le sens bien, n'échappera à personne, bien qu'il soit permis de douter, sans manquer à qui que ce soit, de son actualité. PaT contre on a des raisons de penser que la guerre et la situation de la Belgique ont fait tous les frais do la conversation. » j'ai interrogé là-dessus les membres les plus représentatifs de la colonie belge,mais en pure perte. Ceux qui peuvent savoir ne veulent rien dire et ceux qui parlent ne pi-/aissent pas savoir grand'chose. L'un de ceux-ci m'a pourtant raconté une histoire pleine de saveur, que je vous rapporterai telle quelle. Le héros est le nonce aposto i-que à Bruxelles, cet homme étonnant qui fait, là-bas, l'admiration de tcut le monde Allemands et Belges, par sa candeur et son inconscience. Un jour qu'il prêchait au cardinal la patience et la résignation, Mgr Mercier lui dit, sur un ton d'impatience qui ne lui est pas familier : « Mais enfin.Exoel-lence. on dirait que vous avez peur pour moi : croyez-vous que je sois en danger ?..» Et Mgr Tacci Porcelli de répondre gravement : « Oui, je crains, Eminence, qu'on ne vous dénorte, un de ces jours, en Allemagne, et c'est mon devoir de veiller, n'esst-ce pas, à ce qu'il n'y ait jamais une tache sur votre pourpre !... » Note comique dans le drame dont la Belgique est à la fois le théâtre et l'objet : la déportation diminuerait l'archevêque de Maliiies aux yeux du nonce du pape !.... » Ce n'est, heureusement, ni l'opinion du pape ni l'opinion des Romains. Le paipe i fait à l'archevêque de Malines et l'évêque de Namur l'accueil le plus cordial et le plus sympathique : ceci, je le tiens de la meilleure source. -Et l'on m'assrare qu'il a fait des vœux pour le rétafo'issement do la Bel gique dans son intégrité. » KMllrifilcÉMlBFasÉfl Après trois mois de détention, le brav^ :okmel Brassine a été remis en liberté par ses bourreaux.Ceux-ci arrêtèrent notre compatriote un beau matin, bien qu'il eût atteint 'âge de 73 ans ! M. Brassine a subi sa détention en Alle-nagne mais la santé n'en a pas été éprouvée et sa benne humeur est restée entière. 1 est rentré à Bruxelles. £?s Sjianraal ne peaî être vendta \m m SENTISSES oa S PEHNV m S cents en Maœâs 2e mwévo. Ca lettre de lepfscopat be!ge à l'épiscopat allemand flous sommes maintenant en mesure de fournir les deux brochures contenant l'une en français, l'autre en flamand le texte de die la lettre de l'épiscopat belge à l'épiscopat allemand. Chacun-e de ces deux brochures de 32 pages est mise en venie dans nos bureaux au prix de 0 /r. 10 l'exemplaire. Envoi fran-co contre 0 jr. 20 en timbres-poste à l'Administration du Journal, 28 ter, rue de la Bourse, Le Havre. Pour nos abonnés et lecteurs en ~Angleterre, prière de s'adresser au London 0//i-ce du u XX' Siècle », 21, Ponton Street Lon-don S. W. La brochure sera expédiée franco contre envoi de 2 1/2 pence en timbres-poste. Cette brochure se recommande 'parRculièrement POUR LA PROPAGANDE PARMI TV S REFUGIES ÉT AUSSI DANS LES MILIEUX ETRANGERS. C'est pourquoi nnus auon'î décidé de RÉDUIRE LES PRIX PAR QUANTITE. Les deux éditions française et flamande seront livrées à raison de 8 FRANCS LE CENT, port non com- PUSAdresser les demandes avec mandat postal au bureau du Journal au Havre où à Londres. , Les Belles unis pour la victoire A PROPOS DES MODIFICATIONS MINISTERIELLES C'est en vain que les journaux bochei ou embochés essaieront de faire croire ai public neutre que les Belges sont divise; entre eux. La « Neue Z-urcher Zeitung « toujours emtpffesséie à servir les desseins allemand' dans des correspondances datées de Bru xelles, d'Anvers ou du Havire et toujours — fait bizarre — signées W, vient de oon saarer dans son n° du 24 janvier uto jet tre du Havre au remaniement ministériel A en croire ce factum, M. de Broquevrll n'aurait fait appel aux représentants di l'opposition que pour pouvoir endiguer » mouvement die l'opinion belge réellaman la paix à tout prix. « Si dan-s les première semaines, un changement ne se produ<i -pas dans la situation de l'Entente, malien au autant que décisif, le désir de pa]x , ' peuple belge deviendra tellement fort, de claire .le pi-cteiidu correspondent navrai: du jcuirival clé Zurich, qu'il' n'est t>gs a'-monde de Roi ot.de gouvernement qui pou ra le contrecarrer. » Une autre antienne est entonnée par I' « Vîaamsche Stem » qui, naturellement blâme sévèrement le gouvernement belge mais dénonce dans les changements opéré un renforcement des élém'ents francophile; du ministère et l'indice d'urne politique fran cophile, donc hostile aux Flamands. Ne nous attardons pas à répondre à cw billevesées h peine propres à tromper un ins tant les lecteurs de feuilles K.K. Bornons nous- pCutôt à reproduire un des nombreu: articles où les 'journaux belge» de toult opinion ont applaudi aux récentes modi ficatkms ministérielles. VoiWi comment notre confrère Nmeolas Barthélémy qui se distingue si brillammen au front depuis le début de la guerre sou haite dans 1' u Indépendance », le jowrai auquel il collaborait au temps de paix, 1< bienvenue au ministère national : u Nous l'avons donc enfin ce fameux nv nistère national. Dans nos tranchées boue:: ses, lorsque nous listons les polèmiqui1; soulevées par des politiciens désœuvrés qui charmaient les loisirs de leur exil vo lontaire. en prolongeant dans la guerre le: Imesqni'ines querelles d'autrefois, nous nt pouvions nous détendre d'un mouvemen de colère ca découvrant unie telle misère di cœur et d'esprit. Là où le patriotisme le plus élémentaire oommandait l'oubli des vieilles rancune: politique, ces polit'aciems de droite et de gau che s'attachaient à raviver nos ancienne: discordes. Œuvre abominable ! 'Comment., les Allemands occupent Ie plus grande partie du pays, l'élite de h nation est à la 'ligne de feu, les Belges d< ce côté de l'Yser et de l'autre font leur de voir, contouiniant dlans le 'même espoir, unis dans la même haine du Boche iniàmi et tenace, et il se trouve des hommes poui essayer de troubler cette admirable concorde, pour semer la .méfiance, pour offai MLr la confiance nécessaire dans les puis sancas de direction 7 » Le rédacteur de I' « Indépendance > ajoute que « s'il est dies politiciens ou des journalistes aigris pour un motif quelconque et .que rmïle concession ne peut 6atis' faire, ils sont jugés sévèrement parmi les soldats. » « 'La volonté éclairée de M. de Broque' ville, ajoute noire csnfrère libéral, a et reiison de certaines résistances amplifiées jK>ur 'les besoins d'une mauvaise cause, par te correspondant belge de 1' « Echo d* Pains ». La vérité est eque la majorité <h cabinet .depuis le début, de la guerre a fail un 'louable effort pour pratiquer une poli-tkfuc largement nationale. Et, de cela, les patriotes belges doivent lui savoir gré. Lp présemae do MM. Hymans, Gohlet d'AI-viefo tet Vamdervelde dams le ministère donnera comiiance à ceux qui suspecterai les. intentions Bu chef du cabinet. Désormais, le vBot est à une politique d'union. Flamands ou. Wailons, .partisans politiques, ouiblions tout cc qui peut nous séparer — et souvent ce ne sont que des malentendus — et ne tenons compte que de ce qui nous rapproche.: l'amour de notre patrie suppliciée. Seul ,dans les -circonstances présentes. son avenir nous importe. C'est à sa résurrection que nous devons travailler, à la rendre grande matériellement en. propor-tton de sa grandeur morale. Tant qu'elle ne sera -pais délivrée de l'immondice vivante qui la souille encore, mettons une sourdine à nos griefs et si nous voulons, malgré tout, les form'uler. faisons- le sans aoiwnonie et sans suspecter les intentions de ceux qui ne pensent -as comme nous. Guerre sans merci >à l'immonde Boche que râpouiisseiiit nos divisions et pteiix aux Beiiges.de bonne volonté 1 » Qe^entimenit d'union et cette voionté de vaincre sont au fond du cœur die tous les Belges et la déception qu'en éjîrouvent, sans l'avouer, des journeaux oommle la ,t Neue Zurcher Zeituing » et la « vîaamsche Stom » ae peuvent que les fortifisn , LES FAITSDD JOUR »0l( Les détails donnés par les journaux anglais sur le congrès de Bristol montrent que les ouvriers anglais se sont bornés à exprimer une opposition de principe à tout système de militarisme permanent, quitte d approuver aussitôt le gouvernement et les députés d ministres travaillistes qui lui ont pré té leur concours pour l'établissement dt la conscription. Deux députés socialistes français, MM. Remudel et Longuet, ont pris la parole c une des séances et ont déclaré notamment que les socialistes français ne considèrent pas que la réunion de l'Alsace-Lorraine à le France est une annexion, mais une simple question de droit. Dans un discours prononeé~jeudi devan; les hommes d'affaires de New-York, le président Wilson a fait allusion aux périls dt la situation, u Je ne saurais laisser croire au pays, dit-il, que demain est aussi sût qu'aujourd'hui L'Amérique ne sera jamais l'agresseur, mais l'Amérique ne contrôle nullement le monde entier ; nous devons nous faire les serviteurs fidèles des choses que nous aimons et être prêts à les défendre. » Avant cela, M. Wilson a fait remarqua que les Américains sont prêls à tout moment a premiic les ai mes pour défendre leur honneur.IVWWVIVW* Les milieux commerciaux .de Rotterdam cl d'Amsterdam sont, parait-il, agréablement surpris jtor le discours de sir Edward Gretj au sujet du blocus. La presse allemande de ces derniers jours avait fait tous ses efforts pour effrayer les Hollandais en disant que le projet anglais était de bloquer les ports hollandais. Cette manœuvre allemande, dont le but était trop clair, a- piteusement échoué. D'autre part, le Dagblad de Stockholm explique qu'il n'y acfiit aucune menace dans les paroles que le président du conseil des ministres de Sucde, M. Hammerhjold, a prononcées au Rilisdag à propos de la neutralité suédoise. On avait cru voir dans ce dis-co-ms, nos lecteurs s'en souviennent, une réponse au blocus anglais. &-WVWV1 WV* M. Lansing, secrétaire d'Etal, a annonce aux journalistes que les Etats-Unis avaient adressé une note aux puissances étrangères au sujet de l'armement des navires marchands et de la guerre sous-marmn. Cette note demande qu'on désarme tous les navires marchands qui ne sorit pas officiellement versés dans la flotte auxiliaire et que les puis-sa-nces centrales promettent de ne plus torpiller sans avertissement les navires marchands. mais d'exercer leur droit de visite et d'eissurer le sauvetage des passagers s; la destruction d'un navire est reconue nécessaire.twwwwvw La Tiniss apprend nue des négociations sont engagées en vue de l'achat, par une firme de Rotterdam, de la flotte rhénane de la IIollaeul'A raeril'a. Ces navires serviraient aux exportations de produits allemands en Amérique. Il est à remarquer que la Compagnie IIolland-Amerilca est entre des mains allemandes. WWWVVIW* D'après la Nouvelle Presse Libre de Vienne, le gouvernement allemand prépare pour mars l'émission d'un nouvel emprunt de guxre, sous forme de Bons du Trésor i % remboursables en sept ans. Le taux d'émission serait de 91 %. POUR NOS SOLDATS L'Œuvre du Soldat belge en congé, crée par le comité que président MM. Emile Brunet, député, et François Empain, sénateur, a, depuis hier, une sœur cadette : « L'Œuvre des permissionnaires », fondée par le comité u Union pour la Belgique et les Alliés » que préside Mme la comtesse Greffulho et qui dispose, en l'ample salle WagTain, des moyens d'hospitaliser environ 25 de nos braves en vacances. Ces installations ont été inaugurées mercredi par une réunion qui groupait auto îr de la comtesse- Groffulhe un grand nomhiv de personnes de la société parisienne. M. Mélot, député de Namur, a exposé le but et l'organisation de l'Œuvre et a adressé aux soldats belges des paroles émues de bienvenue Un concert a suivi, pute une tombola fut tiiée au profit des permissionnaires. Nous croyons utile de faire remarquer à nos lecteurs que, contrairement à une idée courante, il n'est pas nécessaire d'expédi .r a correspondance au*: prisonniers de guerre par la Croix-Rouge dé Genève, ni-d'af-ranchir los lettres, puisqu'en cette ville, le •emee posial est gratuit d'ici au camp des prisonniers et il est,inutile de passer par la >oix-Rouge. Si on a l'adresse exacte, il suffit de men tonner clairement qu'il s'agit du service les prisonniers de guerre internés en Ali»-nagne (Kriegsgefangenendienst) et on peut ïpédiur ea franchise de port. LES MANŒUVRES BOCHES Inr paix sip arée... Une dépêcha de Washington au Times (numéro du 27 janvier) nous apporte des détails sur la manœuvre allemande qud nous signalions hier et que M. de Broquevijle a déjouée par un démenti si ntot. Voici ce que dit le correspondant du Times : « Après une période d'inactivité, voici que les propagandistes de la paix allemande parlent de nouveau de la Belgique. L' u American » de New-York » tire parii d'un article récent de la « Frank-furter Zfi-tung », de la déclaration des socialistes au Keichstag, et d'un télégramme de Dernburg aux hommes d'affaires anglo-américains, télégramme parfaitement vague, à la vérité, mais qu'on représente comme une nouvel!' affirmation de l'opposition de Dernburg à, l'annexion d'un peuple politiquement autonome), — 1' u American » tire donc parti <ie tout cela pour répandre l'idée que l'Allemagne est prête à rendre la Belgique à ses destinées. De son côté, le « Ledger », de Philadelphie, précise les raisons qui pousseraient l'Allemagne à consentir cette restitution : 1. La Belgique-se séparerait des Alliés. 2. On mettrait comme condition que le territoire belge ne peut pas servir aux opérations des Alliés. 3. tin grand nombre de troupes allemandes se trouverait disponible. 4. L'Allemagne ne s'étant jamais proposé d'occuper la Belgique, une évacuation définitive ferait excellente impression à l'étranger.5. La scission entre la Belgique et les Alliés no lui coûterait réellement pas beaucoup, car les plus grandes pertes financières de la Belgique sont dues au blocus anglais, qui a paralysé ses industries. L'article qui donne ces extraordinaires renseignements vient de Washington, et comme il prétend c de source autorisée > que l'Allemagne pense sérieusement à ce projet, on peut deviner la source de son inspiration. » Enregistrons avec une .patriotique satisfaction ce nouveau coup de sonde. Après avoir envahi, le sol belge, au mépris de tout droit i:t sans !a moindre provocation, après avoir pillé la Belgique et assassiné des milliers de ses enfants, après seize mois d'un régime abominable de terreur et de sang, c'est à nous, c'est à ses viotimes que l'Allemagne s'adresse pour obtenir un peiit bout de paix. C'est sur timis qu'elle compte pour effriter le bloc des Alliés, pour raccourcir le front de ses armées d'Occident et disposer de quelques centaines de mille nommes qui lui permettront- d'espérer de-; succès sur d'autres théâtres de la lutte. C'est ti nous qu'elle est obligée de le demander. C'est la vaillance de nos soldats et l'irré-diuctib'lfc résistance, de nos populations de Flandre et. de Wallonie qui réduisent l'orgueilleuse Allemagne à ce rôle de quéman-oeirr. Dès aujourd'hui, il est permis de dire que; leur -courage à tous n'a pas été. vain. Qu'ils se l'assurent, c'est la victoire complète qui sera leur récompense. Les oeilats ÉMeis C'est un secteur de S kilomèines, silué entre Lens et A'irais,qiie la lutte a embrassé Her. Deux attaques a/lleanandes ont été lancées entre Givenchy et Neuvilîe-Saint-vaast, sur le plateau, ondulé qui couronne la fameuse crôte de Vi-mv. Deux outres attaques, plus au sud, ont eu pour but Koclin-court et, aux lisières mômes d'Amis, la chaussée qui relie les faubourgs de Saint-I.aurent et de Saint-Nicolas. Ces quatre attaques ont été foudroyées et il en a été de môme d'une poussée allemande tentée, au nord de Lens, contre le saiikint jbrilanmqu-3 de Loos. S'il fallait en croire certain ordre du jour attribué au Roi de Bavière, ces combal.3 pourraient bien être les préliminaires d'une vaste offensive qui se préparerait contre le front occidental Cette initiative de l'ennemi serait pour les Alliés une bonne fortune singulière, car la bataille est fille capricieuse cl qui sait si une puissante contre-ollcnsive re nous procurerait pus dans le désoi-dre du combat les avantages que les offensive., ne nous ont pas vaàu jusqu'ici ? Mais même si un tel résultat ne pouvait être obtenu, ce serait déjà une aubaine que de pouvoir déci mer à coup sùr l'ennemi et de rompre pour longtemps sa faculté d'attaque. Ce serait alors ou jamais l'occasion 6orihaitée par les Alliés de marcher résolument à l'attaque à la faveur des premiers beaux jours, du renforcement de nos effectifs -et de l'accumulation des projectiles dans nos parcs d'artillerie. L'interminable guerre d'usure que d'aucuns préconisent, — tel le colonel Reping-ton, — est une arme à deux tranchants : Si l'ennemi s'use à ce genre de lutte, nous nou. y usons également et il faut cependant bien que les Alliés conservent assez d'haleine et de cœur pour .pousser leurs succès jusqu'au bout, le jour où la Victoire couronnera ïeuns drapeaux. Mais ne précipitons point nos jugements. Les combats d'Artois, où les -Bavarois se sont acharnés, n'ont par eux-mêmes ni l'étendue, ni l'importance d'une grande offensive. Ce ne sont que des actions loeaies destinées à tirer le mediUenr parti d'une guerre de mines poussée assez activement p>ar l'ennemi dans ce secteur et ce n'est point parce que la « Gazette de Fr.incfort » déclare que le coup décisif ne peut être porté qu'en France qru'il en faut conclure que ce coup est décidé et prêt à être porté. Paul CROKAEÏVT. — On vient de découvrir en Allemagne la bière de navets, qui est « un vrai nectar des dieux », mais dont le prix a tellement augmenté que ceux qui avaient l'habitude d'une demi-douzaine de litres vont être obligés de réduire leur ration comme celle du pain. — L'Académie française, dans sa séance d'hier, a dévoilé l'anonymat d'un de ses grands lauréats. Ce grand lauréat est le sé-noteur Noë, maire de No y on, un des otages récemment rapatriés. DM JEDRE CemmiMpê afisid français Paris, le 29 janvier, 15 heures. EN ARTOIS, à l'ouest de la côte 140, nous avons par um- vive contre-attaque, repris «s matin une partie des éléments de tranchées occupés hier par le; Allemands. AU SUD DE LA SOMME, après un violent bombardement, l'ennemi a attaqué hier nos positions sur un front ie plusieurs kilomètres, à partir de la boucle de te. Somme à Frise et plus au sud. Toute la uartie sud de bon attaque a complè^ment échoué. I, n a réussi que sur le bord rn'-m. de la Scnav-d contre le village de Frise, adossé A la rivïè, te, qui était tenu p-xr une de nos granl-gardes. , L'attaque ennemie est actuellement enrayée. Les premières contre-attaques effeo-tuées nous ont permis de reprendre quelques-unes des tranchées enlevées par les Allemands. DANS LA REGION DE LIRONS, I'emw* mi a dirigé, au cours de la nuit, une attaque qui a été immédiatement arrêtée. DANS LA VALLÉE DE LA FECHT, « l'est de Munster, le tir de notre artillerie jourde a provoqué l'incendie d'une usina transformée en dépôt de munitions. Do nombreuses explosions ont été entendues* LES ARCHIVISTES DES LEGATIONS A SOFIA ET A PARIS La Haye, 29 janvier. — A 3a suite de l'îtï<-tervention du gouvernement néeilaudois, la Bulgarie a décidé de remettre en liberté et de rét-iblir dans leurs fonctions les gardiens des archives des légations française et britannique à Sofia. A titre de réciprocité, la France wlfe&era. et conduira en Suisse le personnel a-xasata!-re de Bulgarie à Salonique et ré'ôbttra dans; ses fonctions le gardien de la légation ds Bulgarie à Paris. non LA REVOLUTION CHINOISE Londres, 29 janvier. — Les farcis tiomniaires du Yuracan, qui se sont einpar:<-s die Suifu le 21 couia-d, s'avaiveeej. sur Sw-chuen en trois coïoimes, pourvues d'a.rmes et de muniÊonis. Les troupes du gouvememeitt se cocicen-trent à Chungkrrig' LES OPERATIONS »E POLICE DES ALLIES DANS LES BALKANS Londres, 29 janvier. — Des détocâawi.fiids de marins anglais, français, italiens e/t russes ont débarqué dans la péuinsiïle ce i' - -Bournou ; les opérations se sont a!.vy>» soiifi la protection des canons des nar: Les détachements occupèrent ment la rade et la forteresse ; la garnison . de la presqu'île ne s'opposa pas au débarquement, mais son commandant remit aux: alliés une protestation. La journée de vendredi fut consacrée ;t l'installation des compagnies de débar quement. . , Cette opération a été dictée par des eom sidérations stratégiques, et aussi par la. nécessité d'empêcher le ravitaillement dc>t navires ennemis. [Il dort s'agir probablement de 4a pointe d: kura-Burun, l'un des caps de la près, qu'Ile de la Chalcidique, qui domine l'entrée du golfe de Salonique.] r-t On croit savoir, îi l'Académie Fran* çaisoi que M. de la Gorce serait reçu au mois de mars prochain ; M. Alfred Capus, ea juin : M. Henri Bergson, au mois d'octobre. Cc dernier serait accueilli sous la coupole par M. René Doumic, remplaçant M, Francis Charmes. T l Les socialistes allemands et la guerre KOO1 "»■ — A propos d'un intervi&w de Liebkneeht et de Kqatsky Le journal « Outlook » de Nev.r-Ycrrk vicrifc de publier une longue interview des dépuf^ tés Liebkneeht et Kautsky au sujet de l'aie titude dos socialistes allemands via-à-vis dJ la guerre. Liebkneeht a déclaré quo « quand là guerre éclata, les socialistes allemands sa-, vaient tris bien qu'elle était inspirée par' les capitalistes austro-hongrois « mais que la censur-i les avait mis hors d'étal da s'y opposer. I.c député socialiste ne peut, avoir espéré que ce plaidoyer suffise à disculper son parii et nous ne le signalons qu'à titre do-cumentair;.La réponse qu'il a faite au sujet du but dt la guerre est plus intéressante, u C'est une guerre de conquête, a dit le député socialiste, quelle qu'ait en être la cause, nous sommes- sûrs que le gouvernement impérial entend qu'elle soit une guerre de conquête : il y a des mines très riches dans le nord de la France et en Belgique ; elles ne seront jamais restituées : le( gouvernement entend les garder e( en disposer comme il lui plaira. Il a agi de môme envers le peuple allemand . je suis membre du Reichslug et je pais certifier- que l'Hit!» matum à la BelîJique, envoyé te 2 août 1914, lie fut communiqué au Reichstag qpe te,

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods