Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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21 November 1915
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s.n. 1915, 21 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 05 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3n20c4th7f/
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2Î&NNÉE.—Série nouvelle. - N° 375-376 Le numéro : 10 Centimes (3 CKmMES M m®IÎT) Dimanche 21 et Lundi 22 Novembre 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION aur nu de la Bourse — LE HAYRE Téléphone: Le Havre a' 14,05 Directeur : FEBHMD SEUS&? x" Tontes tes communications concen.an la rédaction doivent être adressé* 98*', rue de la Bourse, Le Havre• LONDON OFFICE: £1,Panton Street (Leicester Square) s.w LE XXᵉ SIÈCLE Quotidien b>eiye poraâssoait ou Havre ABONNEMENTS Frano« 2 fr. 60 (*ar mois. » 7 fr. 50 par trimo3tr« Angleterre.... 2 sn. 6 d. par mol3. 0 .... 7 îh. 6 <J. oar tri-nastr# Hollande.. 1.25 florin par mois. » .. 3.75 fl ois* par trimestre. Autres pays.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trlmestr# PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration dujourna aj Havre ou à Londres Annonces 4' pago: Ofr. 40 la ligne Pofcltesannonc«G4* page : 0 fr. 301a II gn« Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publi• oitô, 1o, rue le la Victoire, Paris, qai en a le monopoie pour Paris, L'ABIME Pouvez-vous comprendre que les catholi q,ues allemands se montrent soudainemen si fraternels pour les catholiques belges ? Cela rappelle l'histoire de cet apache qu ayant rossé à mort un passant voit arrive] la police ; il tend alors la main à sa victimi et lui dit avec le plus aimable sourire « Soyons amis ! » Il y a un an, c'était du côté du Rhin, un< autre antienne, et. combien plii6 farouche ,les catholiques allemands approuvaient !< destruction de Louvain ; le cardinal Harl mann ne s'émouvait en rien des entraves Insultantes mises à l'exercice du ministèri épiscopal du cardinal Mercier, et lirzberger le chef du Centre, prémunissait la soldâtes que allemande contre la modération dans 1< a assacre. Pourquoi aujourd'hui, — comme sur ur mot d'ordre, — tous ces gens-là lèvent-il; les bras vers nous dans le geste du « Kama jad » ? Ah, c'est que le oou,p a rate ; que nous n< risquons plus de devenir les fidèles di ii v^eax Dieu » ; que nous ne figurerons ja mais parmi les ouailles du cardinal Hart mann et parmi les électeurs d'Erzberger, el que la « Kolnische Volkszeitung » ne nou; comptera point au nombre de ses abonné-forcésComme pour l'apache, la police est 6urve. nue : Joffre, French. le Roi Albert, font re culer vers leurs bouges les hordes meurtnè res et incendiaires ! Et les catholiques allemands — soucdeu> de leur responsabilité devant Dieu et devan: l'Histoire — voudraient bien annuler le pas sé, reprendre avec nous les 'amicales rela tions de l'avant-guerre — jusqu'à la prêchai ne occasion ! Ceux qui avaient comme moi quelques relations en Allemagne ont reçu sans doute, ces jours derniers'>par la voie épistolaire la Hollande neutre), des Vettro.s dans le genre de celle qui vient de me parvenir : c'est un magistrat allemand, grand croyant, qu me supplie, . « en ma qualité de puMîciste catholique », de ne pas creuser d'abtme entre les catholiques belges et les catholiques allemands. L'abîme ! Mais cet abîme, Monsieur, il est là tragique, bé'i.at, sanglant Vos armées, poussé':-: à la ruée et à la ourée -par un parjure, son; venues le creuser sur notre terre. Cet abîme, c'est rV'ser tout rouge du sang de nos soldats ; ce sont les ruines calcinées de nos Eglises, de nos Beffrois, de nos Maisons d'éduotion, de nos fondations sociales ; ce sont les lamentables fantômes des prèirîf massacrés, des fommes, des vieillards et enfants assassinés ; c'est tout notre peuple, mi voué à l'exode, mi courbé sous un jauj de vexations et de rapines... De quel nom tout cela s'aippelle-t-il ? L< Crime — un crime réprouvé hon.seulemeol par le Droit positif, mais par la Loi moral* et par le Déoalogue. Que les catholiques allemands n'aient pi; empêcher ce crime — puisqu'il était commandé d'avanoe — soit ! Mais ce crime com-mis; ils avaient à dégager leur responsabi lité ou. tout au moins, à laisser tomber ,-ak nos détresses ur.-j larme de pitié- Et qu'avons-nous vu : tous les journaux catholiques allemands ont approuvé ce crime ; le chef du Centre a demandé « qu'on y ajoute :i ; et quant au clergé — ce gardien par excellence d'une loi outrageusement violée •— il s'est tû... Ali, œ silence du clergé .allemand, ce silence lourd d'abdioalions qui jiréoéda le geste de Ponoe-Pilafe ! La guerre terminée et jusqu'à ce que ce si-ilrnce des uns soit rompu ot jusqu'à ce qu' les paroles d'approbation de= autres soient rétrac'ées, iout rapprochement est impui^i-ble entre les catholiques allemands et les catholiques belges ; trop de cadavres nous séparent et trop de ruines ! Et il est inutile de nous envoyer des messagers — tel Dom Germain Marin — bran-f issant le rameau d'olivier. Ce messager n'est d'aileufs point une colombe.Je me rappelle des-journées de vacances passées aux hauteurs émouvantes de Ma-redsons ; et dans les cloîtres de l'abbaye, je revois un petit moine sec, anguleux, à la figure en lame de couteau, à la dérnarjh', impérative... Passiomé d'histoire, il s'isolait dans la Bibliothèque, comme dans son- domaine : malheur à qui se permettait de venir troubler son travail. Rarfois aux heures de récréation il se mêlait aux hôtes et'acceptait me conversation au cours de laquelle ce (Français d'origine proférait une méconnaissance « en bloc » de la France, si dépourvut de res'rictdcns et de nuances, et affirmait, vis-à-vis de l'Allemagne, de ses institutions et de sa mission historique, une sorte d'idolâtrie mystique Osait-on le contredire timidement, son verbe cassant, accompag lé d'un geste de guillotine, coupait brutalement l'objection... Pourquoi Dom Germain Mori'i abandonnant son cloître, alla-t-il, il y a trois ers, vivre, en solitaire, dans un Hpparte-•ment à Munich ? Le prétexte donné' de recherches historiques cache mal une incompatibilité d'humeur née d'ambitions déçues... En tous cas, installé en Bavière, ce moine, à la fois français et gallophobe, et qui gardait rancune à la Belgique de ne pas avoir reconnu, à leur prétendue valeur, ses roén tes, était prédestiné, à l'heure actuelle, à devenir un émissaire de la Kulfcur .. Il ne s'est pas fait prier et 1e voici qui s'érige en iléologien de nos souffrances et .1 l'audace de nous prêcher, au nom du Dieu de justice l'acceptaiioi de la pire iniquité dont jamais un peuple fut affligé-. Nous vivons dans un temps d'inconcevable désarroi, autrement il y a longtemps qu'on eut jeté dans les ténèbres extérieures, cet effronté sophiste qui ose prétendre que « le pouvoir » qui après avoir cambriolé la nationalité belge a mis le pays à feu et à sang, est un pouvoir « établi par Dieu ». Thèse monstrueuse qui crée une morale nouvelle et spéciale ad usum Germa-norum et qui, si elle n'étail pas le produit d'un cerveau d'exception, désiquilibré par l'impérialisme, mettrait aux mains des incroyants, l'arme la plus redoutable contre l'Eglise ! Les catholiques allemands se font de la mentalite dos catholiques belges une iùée bien peu flatteuse — et vraiment trop à leur image — en s'imaginant que des émissaires comme Dom Germain — aJi, le nom bien adéquat ! — chez qui l'habit de moine dàssi-, mule mal l'âme de laquais de la Kiritur — peuvent aider à leur faire conquérir le bénéfice de l'oubli. Cet oubli auqu«! ils nous oenvient exige, — noire territoire libéré — comme condition I -réalaala et absolue, une réprobation ne'lt et catégorique des méfaits abominables qu; leur patrie infligea à notre patrie. Diea a permis que nous fussions leurs vh times, mais il ne nou6 plaît pas d'être leurs dupes. Firmin VANDEN BOSCH. Sii slSàrs sBséiws isigs ifiisMs arrêtés à Bruxelles »o« LES ALLEMANDS REDONTENT LA -CAPITALE Les Allemand® ne se sentent décidément pas à l'aise à Bruxelles. Le mépris qu'affi dirent à leur égard, les habitants de la capitale, leur inspiTe de sérieuses i-nquiétu-des-. Que penser d'un peuple qui après un mi d'occupation allemande, des arrestations laotidiennes et dies exécutions répétées, se livre encore,.chaque jour, à des manifestations où s'affirme urne hostilité irréductible Il n'y a pas un mois, un régiment s'avançait avenue de Terveren, musique en tête, les officiers arrogants, le monocle à 1 œil. Il v avait fouiie à certains endroits où ■se_ donnait une fête de charité. Et voici qu'au moment précis où survint le régiment, tous ceux1 qui étaient là, hommes, 'émîmes, enfants, firent, demi-tour à (fauche, offrant le revers de leurs personnes aux uhlaras qui défilaient, verts de rage tendant le poing el hurlant des injures. Rien vainement, car personne 11e broncha. Que faire, avec des gens aussi « indécrottables » et surtout que'penser de leurs secrets desseins ? Les Boches ont pensé qu'il fallait s'en dé-tter. Et de peur de quelque nouvelle édition des Matines brugeoises, ils ont commencé par abTiiOer les gardes civiques pour tous les hommes âgés de moins de Ï5 ans, à aller, tous les h-ùn,t jours, s'inscrire à la Kommandantur; ils en ont arrêté 3 autres. Aujourd'hui, d'après urne lettre reçue de Bruxelles par ua° personnalité belge cinq généraux retraités, habitant Bruxelles et le jolonel Brassme, frère die l'ancien ministre le la guerre, et père du comrrtandant adjoint d état-major, auraient été arrêtés. Ln même lettre annonce que les Boches auraient décidé de transférer à Anvers le i.-ège du gouvernement central, et confirme p ils ont instauré à Bruxelles la loi martiale.Les Allemands auront beau faire, ils ne parviendront pas à réduire la foi patriotique des Belges. —0— ENCORE UN RELIGIEUX CONDAMNA L'autorité allemande continue à faire expier _ durement au clergé belge le courage patriotique dont il ne cesse de faire preuve. Nous apjwenoms que la P. QuévS. qui ayant été arrêté au mois de septembre dernier vient d'être condamné à 't ans de détention. Nous ignorons si le vaillant, religieux a été déparié en A-llemaigne ou s'il est împrisonné en Belgique. Il appartenait au xvirvent des dominicains de l'avenue de la Renaissance (cinquantenaire) ert. dirigeait lepuiis quelques années l'Union de la Jeu-i«sseLESFÂITSDU JOUR vwvwvww Dans un mémorandum contre la vie chè-•e .les ouvrières berlinoises invitent le co-vité du parti socialiste à combattre publi-1uement avec la dernière énergie les plans mnexionnistes du gouvernement de la bourgeoisie et à proclamer hautement le lésir de paix de plus en plus pressant du prolétariat allemand. mwwwi' Le correspondant du Sun à Washington lit gu'on croit que le département d'Etal a 'intention de prendre des mesures énriq: wes contre l'attaché militaire von Papen 't les autres représentants de l'Allemagne J de l'Autriche compromis dans les récents 'Mentats commis en Amétique. (VWVWWvW Le Nieuwe Rotterdamsche Courant dit p.nir de la meilleure source que tous les nuits lelatijs à l'arrivée du comte de Bv 3îu à La Haye sont damés de jonae-meni. WVfcVWWV. Des nouvelles venues d\i Japon indiquent uc iopinion pubhque commence A < év otr en raison du torpilUige d'un bateau ja-onais; sur la côte d'Espagne. ,"> ij-jverve-tenl japonais, tout en déclarant la guerre l'Allemagne, a monté une grande loléran-e vis-à-vis des résidants et des commuants allemands, c'est dire qu'il n'acceptera as que les Allemands appliquent à ses ba-eœux les procédés de piraterie dont Us sent vis-à-vis des bateaux alliés. & certificat caViabk 'ECHEVIN ANVERSOIS AELBRECH T JOUIT de la CONFIAMCE des BOCHES Nos lecteurs ont déjà eu, grâce aux prélatins de l'excellent correspondant ajiver-ois de l'Echo belge, des détails curieux sur attitude de M. Aelbnecht, oet °échevin 'Anvers qui, ayant marié sa fille à un Allemand actuellement officier, a jugé opportun e l'abriter sous son toit. Le diit M. Aelbrecht a reçu des Allemands I charge rémunératrice de centraliser >utes les affaires de charbons conclues 'Anvers pour leur compte. Deux autres gros négociants en charbons 'Anvers, ayant cru pouvoir solliciter le roit de reprendre leurs opérations com-Hercialies, ont reçu de la kommandantur 3 mot qui constitue un certificat définitif : II II mus est impossible de donner suite votre démande.AeVbreaht étant le seul égoccant dans les sentiments loyaux du-uei le gouvernement altemaMl puisse avoir M&aace. » j A LA BONNE HEURE! ■ ■ ■)) o«- ■ — L'ENTENTE ENTRE FLAMANDS ET WALLONS RÉFUGIÉS EN HOLLANDE Le « Belgisch Dagblad » du 11 courant publié la note suivante : « Aujourd'hui à huit heures du soir, c local du comité belge, aura lieu une conl rence en français par notre collaboratei Frans Fockelij'n. Sujet : « La fraternité n cessaire ent-re Wallons et Flamands. » La conférence -de M. Focketijn a eu li< devant un public bel^e très nombreux et remporté le plus légitime succès. Notre co: frère » La Belgique » de Rotterdam en rer compte dans les termes suivants « M. Focketijn, avec une éloquence sir pîe et naturelle qui lui assura un gros su cès, s'attacha surtout à démontrer qu'il n a point teint de différences entre Flamant et Wal'lons que d'aucuns veulent le prête: dre. Les -deux races sont bien Belges. E3i< ont toutes deux les défauts et les qualités di Belges. Flamands et Wallons sont indi\ dualistes à outrance, faisant tout pour êt: leur maître et mener leur vie comme ils l'e: tendent; mais individualistes chez eux, i ne le sont plus au dehors et fondent d'i: nombrables « chochetés » aussi bien c Wallonie qu'en Flandres. Wallons et Fl mands aiment la liberté avec une ai'dei «"iga-le, les deux races sont querelleuses frondeuses, mais elles le sont parce qu'elle ont, toutes deux, du nerf et du ressort. C'e aussi ce qui fait, des Flamands et dp? Ws Ions, d'admirable? travailleurs, actifs, inte ligents, infatigables. v. D'ailleurs, les deux races ne se sont-ellj pas croisées et mélangées depuis des si *les N'ont-elles pas produit des artistes àe grands hommes qui ne sont ni flamand ni wallon^, mais Belges, tout simplement? » N'ont-elles nas contribué également à prospérité, non des Flandres, ni de la Wa iormie. mais de la Belsirrue. ce oui vai mieux? Et le Cnngo? « Notre » Congo? Est-wallon? Y a-t-il des nègres Flamands? No évidemment. Il s'appelle le Congo belge et a été colonisé par des Belges. »> Les différences entre les deux races ni peuplent la-Belgique sont donc fort neu in portantes et n'impliquent nullement leur s paration « pour incomjpatibilité d'humeur Mai5;, hélas! Quelques mauvais Belges s'a tachent, par •'yus les moyens à Grossir c( différences et à en faire une barrière infrai chissabie entre les Flandres et le pays Wa Ion. Nous devons tous flétrir ces misérable 'î-ar ils ne sont rru'nne noignée et les vra. Mamands n'en veulent oa? entendre parle « Mais ce sont les vrais Flamands qi triormpheront.. Il leur pîait de tendre la mai à leurs frères du sud. tout corcrre les so dats flamands ft wallons meurent, en t moment, la main dans la main sur î'Yse au même cri d° « Vive la Beleinue »! Poi le repos des ^ndr^s de ces héros, par re; pect pour le sançf ou'iîs versant généreusi ment pnnr 1° "Patrie, nous devons soud( plus éfroitemont oue iamais l'nniop des deu races et. accn^-^r nettement de trahison qu conoue t.enf^ d^ les séparer! » Faut-il dire oue cette conférence fut chî leureusement applaudie? » Le Livre l'Or de nos Africains Le Roi vient d'accorder la croix de chevl lier de l'ordre de Léopoid : A M. Declairfayt, Louis, lieutenant de ' Force publique, capitaine dans l'armt' belge, tué à l'ennemi le 8 juin 1915, sur I Petite Ruzizi, au moment où il plantait ! fanion de sa compagnie sur une tranché ennemie; et à M. de l'Epine, Jacques, comt d'Hust, sous-lieutenant de la Force publ que, tué â l'ennemi le 4 octobre 1914, a combat de Kissegnies, à la frontière d Congo et de l'Est Africain Allemand; A M. Arrhenius, K.-J.-L.-E., capitaine d la Force publique, pour sa belle conduite a combat du 4 octobre 1914, .au nord du la Kivu, au ..cours duquel il fut grièvemer blessé. La croix de chevalier de la Couronne es accordée : A M. Tytg.lt, L.-M.P.-B.-A.-C.-L., agen territorial de 1™ classe, commissionn :omme sous-lieutanant de la Force publiquf pour l'initiative,. le courage et le sang-froi dont il a fait preuve lors des combats contr les Allemands, à Kasakalawe, le 20 novem bre 1914, et de la Samfu, le 21 mai 1915. La croix de chevalier de LéopoM II es accordée : A MM. Derayck, R.-M., et Billemont, M. A., F™ sous-officiers de la Force publique :ités à l'ordre du jour par le colonel françai: ïommandant la colonne franco-belge de li Sanga, pour leur belle conduite aux combat: ivrés au cours de la campagne contre 'e: \Jlemands au Kamerun; DES ÉCONOMIES. ON EN PARLE EN FRANCE. — ON EN FAIT EN ITALIE. Tous les pays comprennent que les dé >enses énormes de la guerre imposent d< sérieuses économies dans la gestion des eniers publics. Cette question des économies a fait, i' ■ a quelques jours, au Sénat français, l'ob 3-t d'un débat dont le gouvernement a pro nis de tirer sans .retard la conclusion nra i-q-ue. Une dépêche de Rome annonce que le îouvarnternentt. itaftein vient de promulgue! -ar décret toute une série d'économies dans administration de l'Etat : 1° Sont suspendus toute nomination de louveau personnel et l'avancement pai oncours; et sont retardés de six mois tous îs autres avancements pou-r les employés e TEtat ; 2° Réduction de 1/5 du nombre des em-loyés extraordinairement. Ces dispositions e s'appliquent pas pendant la guerre aux dministrations militaires ; 3° Réduction des frais de biwv-au pour les lissions et inspections, les commissions et s conseils conutatifs des di-fférents minis-:res ; 4° Suppression des commissions et des )noeàès consiâta^s non nécessaires, abc. LA SITUATION MILITAIRE )>00 Samedi 20 novembre1 midi En allant à Salomque, les Alliés ne font, somme toute, qu'appliquer l'un des plus sages principes de la guerre qui prescrit de « marcher au canon ». Pour l'avoir fidèlement suivi, Desaix sauva Bonaparte à Marengo; pour l'avoir méconnu, le gôné- «= de Failly laissa écraser Mac-Mahon h Woerth. A la guerre, il est rarement trop tard pour bien faire, car ce que la force a pris la force peut 3e reprendre et il n'est jamais de résultai définitivement .-tcquis : Paris, en 1870, était à la veille de c^pitubr que l'état-major allemand à Versailles faisait atteler ses équipages à la première menace de sortie de la garnison affamée. Sans doute, l'armée serbe est mise à mal, sans doute, l'ennemi a encore une redoutable supériorité numérique dans les Balkans; sans doute, Constantinople dresse déjà des arc :• de-triomph-G pour souhaiter la << wei ' >me » au Kaiser; mais l'ennemi n'a ni les monte-gae=; farouches du Monténégro, ni ia plaioe de Kossovo, ni le Vardar, ni Salonique et il s'a.git aussi bien aujourd'hui d'empêder les Allemands d'v atteindre, qu'il s'agissa't hier de leur barrer la voie ferrée de Bel ' ado à Constnntino-nle. ïls ont celle-ci; soit* Mni« il imnorfe qu'ils n'aient noint le resîe Salo-niou.^ ot les ports monténégrins et albanais de l'Adriatioue nermettent aux Allié- de reprendre l'offensive et sauvent la Méditerra-rte les entremises de l'ennemi C'e^^ '•?». ftpriQ Ips Balkans, oue la guerre doit être continuée, car c'est là oue le canon tonne et ce n'est noint en Asie-Mineure ou en Syrie qu'il la faut porter, comme certains le suggérant. A la guerre, on s'en nrend aux armées et non aux territoires, ceux-ci étant, d'ailleurs, le nrix naturel de la destruction de oelles-là:'de ni us. entre deux ennemis, il faut choisir le plus redoutable : or, von Maokensen est assurément, nlus menaeant que les coros turcs dp la Ci line et du T.iban. On a nrété beaueoun de grands des>»ii«"is aux Allemands : l'imagination latine a «ur su ; m a^tiverr-ent travaililé. On a renri1.-centé déiâ les Allemands franchissant le Bo-^nhove. franchissant le? portes nlic'ennes et «:'en alUant. ehereher la dérision de la guerre aux nieds de<= Px-ramides et sur les borde du Tigre, de rFunhrate, voire même TT,ri/)n,=: On n aiosi. fsans vergogne eor«-naré le h Al^vnr-<îre. A Pomriée. à Bonaparte, \fais on oublie que ces conoué-raîïte. dans î'ombre de oui s'évanouit 'e Tfoi-r>r. n'avaient noint. lors de ces exnédi-tiOK.-. à se .soucier d'une guerre oui ohiîctp notre en-^pmi à faire face sur 800 kilomètres en Sandre, et en France, et sur 1,200 kilomètres en Russie et en Oalicie. Le meilleur moven. d'ailleurs, de détourner l'attention de^ Allemands de cet Orient., dont on nré-tend qu'ils rêvent, c'est de les contraindre à se battre dans les Balkans. Le meilleur moven aussi de les affaiblir sur leurs autres fronts c'est également de retenir leurs armées en Macédoine et en Vieille-Serbie où ils avaient espéré — nouvelle illusion déçue? — qu'après une courte et victorieuse campagne les Bulgares et les Turcs suffiraient à la fâche. La guerre sera longue encore, mais l'Allemagne, qui a gaspiHé ses forces limitées, s'épuise notablement nlus vite que les Alliés: il s'agit donc de tenir jusqu'au momen1 où la rupture des puissances se produira en notre fàveur. Et comment douter de la victoire lorsqu'on voit, par exemnle, que c'est la F>2® division britannique qui a réussi à n-alîmoîli le coun de main heureux dont les dépêches parlaient hier? La 52® division! Or. au début de la guerre, on n'espérait point que l'Angleterre jetterait sur le continent nlus de 7 divisons! D'autre part, en Russie, d'anrès des informations qui nous parviennent. l'effort de mobilisation industrielle est considérable. Les métallurgies, les usines, tes ateliers sont, en ~leine ftèvre et de nou-velfles entreprises se fondent avec l'appui financier de l'Etat. Oue la Russie, oui a les hommes, ait,- au printemps prochain, les firmes, les émn'nements, les cartouches, les obus indispensables nour transformer en fermée le? innombrables soldats "iii encombrent. ses dépôts et l'on r^verra les armées moscovites sur les Car^athes. Paul Grokaert. .'êspiûimap a!!&iâOf) à tors Dans la « Revue des Deux-Mondes », M. de Wyzewa analyse les souvenirs d'une erame dé lettres australienne. Mme Louise >eed, qui se trouvait à Anvers quand es Allemnds y firent leur entrée. Il cite e passage qui en dit long sur les intelli-;ences qu'ils avaient, de longue date, dans a place : « Au centre du restaurant de plue en lus encombré, j'aperçus, debout, trois mains de notre flotte anglaise. Je pensai d'a-ord qu ils étaient prisonniers, et un frison de pitié me froissa le cœur. Car je reconnaissais les trois marins anglais : c'é-aient eux qui, plusieurs fois déjà, précé-ewiment étaient venus dîner au restou-ant de Phôtel ; et je me rappelais qu'un oir, tout heureuse de la vue de leur uni->rme je les avais priés de faire sortir de î. salle un gros chien qui terrifiait de ses irognements un cacatoès que m'amient aguère légué des soldats belges de Lier-e. Les trois hommes m'avaient dit qu'ils taient occupés à la défense des forts, avec î reste du corps expéditionnaire anglais, ts m'avaient dit cela en un anglais irré-rochable. si bien que, pour rien au îorude. je ne me serais avisée de îs soupçonner. Et voici qu'ils étaient ncore là, ce soir de l'arrivée des lieraands à Anbers — toujours vêtus e leurs uniformes anglais, toujours Mec des Allemands', elt puis s'asseyant une des grandes tables et buvant en iant de cet air vaniteux qui appartient en ropre à leur raco teutonne ! Sûrement, ils vaient volé quelque part les trois uniformes, et Dieu sait combien'déjà ils avaient ft sacrifier de vies, et trahir de secrets : 'est ainsi que, dès ce premier soir, j'ai é amenée à découvrir que la malheureuse té d'Anvers n'avait été qu'un g*snd nià esjions allemands. » j Dons aux soldats belges >»ot« D'après une note qui nous est communiquée par le Ministère de la Guerre, voici les articles qui conviennent le mieux à nos combattants, nos convaiescents et nos prisonniers pour la campagne d'hiver : Chaussâtes et diaussons. — Caieçons. Ceintures de flanelle. — Camisole de dessous la chemise. — Chemises. — Vêtements de cessons la veste de drap (chandails; jerseys; vareuses marines ; tricots). — Echarpes. — Gants. î^a présiérence est naturoWement donnée à la laine et aux tissus renfermant un fort, I)ourcentage de cette matière. Les petites •tajîles sont, en règle générale, peu utilisables.Pour assur€r une " iste répartition «'es dons entre tous les ayants droit « intéres-: saais », il est hautement désirable de ne pas donner à ces dons une affectation pré cise en faveur d'une unité, dvun. corps o-d'une formj.foon déterminée. Le Ministre de la Guerre, a créé, au Havre, un « Magasin Spécial des Dons », à la tête duquel se trouve un industriel belge, Monsieur Sarens. Ce magasin a une gestion tout à fait autonome. Les dons destinés à d'armée devront porter l'adresse suivante : « Monsieur le Ministre de la Guerre de Belgique au Havre ('Magasin spécial des dons) ». Ï1 sera accusé réception de dhaque don. Les objets seront soigneusement classés et envoyés au front au fur et à mesure des besoins î)«5 emplois pour les taaîiîls il la psm »cm La Chambre française a adopté vendredi un projet de loi sur les employés réservés aux soûdats réformés. Elle a voté notamment : 1) lîn texte de la commission de l'armée accordant aux myftiilés un droit de -préférence ipomr' tous îles emipfloHs administratifs réservés aux militaires. 2) Un amendement Breton réservant les tout premiers de ces emplois auix mutilés pères de XamilTh; 3) Un amendement Mauger réservant un certain nombre de places aux réformés dans les administrations civiles, entreprises ou monopoles subventionnés par l'Etat. DSRNISRE JSItE Grassmsiquâ oficis! fraaçais —o— Paris, 20 novembre, 15 heures. On signale qu'il n'y a eu, au cours de la nuit. Que des actions (L'&TliUcrie et quelques combats à ta grenade EN ARTOIS? aux Barricades du « Labyrinthe », EN AR-GONNE, aux Courtes-Chausses, A VAU-QUOIS et EN LORRAINE, près ReiUon. LMXf L.'EP!SC©PAT BELGE CONTRE LES CRUAUTES ALLEMANDES Amsterdam, 20 novembre. — Le Tijd am-nomee que te cardinal Mercier et Mgr Hey-len, ôvôque de Namur, préparent imie protestation. contre les allégations du Livre blanc afflemand accusant les fonctionnaires et tes membres du clergé belge d'avoir participé à la guerre. UN ULTIMATUM DES ALLIES A LA GRECE ? Copenhague, le 20 novembre. — Une dépêche de Berlin signale fuie le gouvernement grec a ordonné à tous les naviçes marchands grecs de quitter immédiatement les ports français et italiens. Les iourna,ux allemands y voient une preuve que le® Alliés ont présenté uh ultimatum à la Grèce. UN NAVIRE AUXILIAIRE ANGLAIS ET DEUX CANONNIERES COULES Amterdiam, le 20 novembre. — Un télégramme officiel de Berlin dit que les sous-marins allemands ont coulé sur la côte nord-africaine le croiseur auxiliaire anglais « Para » (?), de 6 000 tonnes, et près du fort de Sollum, deux canonnières anglo-égyptiennes : la « Prince-Abbas n (300 tonnes) et la « Abdul Wenem » (450 tonnes).VOIR EN 2* PAGE : UNE SERIE DE HOÎII-NATIONS DANS NOTRt ARMÉ : DE CAMPAGNE La GUERRE EN ORIEN LE THEATRE DES OPE RATIONS EN MACEDOINE LES INTEMPERIES GÊNENT LES ENVAHISSEURS Atihènest, 19 novembre. — Les dernières dépèches de Vienne et Berlin transmises ici reconnaissent les difficultés considérables que rencontre la marche des armées ausitro-bulgaro-allembndes, «n raison de la température qualifiée de très défavorable. Les Autrichiens se sont emparés de Javor et ont pénétré dans le saiwljak. Les Allemands (armée de von Gallwitz) sonit arrivés à Kursumlija, sur la Topitza supérieure, h quatre kitom êtres de la frontière sud de l'ancienne Serbie. LA SITUATION DE L'ARWEE SERBE N'EST PAS DESESPEREE Du géméiral de Lacroix, dans le Temps : « En arrière <iu front sorbe, existe une bonne route altenit de Prichtina, par Dia-Kova, sur Scutari et Samt-Jea,n-die-Medua ; une autre, plus au sud, passe à Prizreiid, avec le même aboutissement. D'autres, plus ou moins bonnes, donnent accès au Monténégro. On penit dlonc espérer, sans optimisme exagéré^ qu» ces communications, bien qra'eiles soient en petit nombre et précaires, permettront aux Serbes de ne pas se laisser enveloprpar et de chercher, s"i®s y sont forcés, un refuge em terre monténégrine ou albanaise. n L'armée serbe pourrait, sans grands risques, faire tête à l'ennemi et même l'attaquer à la sortie des défilés, où il a été obligé de s'engager. Les routes transversales et narallèles du front KatohajUik-MtiArovitra-Novi-Bjazar, d'une pa.rt, et Prizrend-Ipek-Sjenàca, d'aiitre part, lui permefctraieait des navettes qnii amèneraient les forces r ' »s-saires là où le danger serait te plus pressant. Les Serbes, noms ont donné suffisamment de preuves de l'habileté de leiur haut commandement et de tour souplesse manœu- 1 vrière pour qu'il soit permis d'escompter de pareiKfcs possibiStés., » LA SITUATION STRATÉGIQUE Athènes, 18 novembre. — Suivant les renseignements parvenus aux journaux, la situation en Serbie est toujours très grave. On craint que les défenses de Monastir ne succombent devant la supériorité numérique des Bulgares. Le gros des forces serbes est aujourd'hui en Vieille-Serbie, principalement au col de Katchanik," et contimue une résistance aeliamée. La situation des troupes françaises serait favorable. On espere que la prompte arrivée d'importants renforts rendra "ossible line offensive générale des Français el sauvera la situation en obligeant les Bulgares à retirer des trouipes des autres fronts. LA LIGNE NICH-PIROT Londres, 19 novembre. — De Rotterdam au Daily Telegraph : n Suivant des nouvelles reçues de Budapest à Berlin, les travaux avancent rapidement sur la voie ferrée Nich-Pirot, sous la direction d'ingénieurs allemands. d 1-a ligne sera probablement reconstruite avant la fin d£ la semaine et les communications directes par chemin die fer avec la Bulgarie seront ainsi rétablies.» LA REPARTITION DES ARMÉES TURQUES On ê,valuî actuellement les forces militaires de la Turquie à 700.000 hommes, dont 500.000 fantassins, dont voici la répartition : 1" En Tur<pi d'Europe, à Gallipoli et sar la côte occidentale de l'Asie-Mineure : 300.000 hommes ; 2° Dans le Caucase et an Arménie : 150.000 hommes ; 3° En Mésopotamie, en Arabie et en Syrie, devant Sue.î : 250.000 hommes. Les chefs des 300.000 Turcs de la Ire armée sont : le marédhal von der Goltz, qui aurait rejoint avec sos troupes le théâtre de la Bulgarie ; Wéhib pacha et Liman von Sanders. Au .'jaucaee, c'est Mahmoud Kiannil pacha qui assume le commandement.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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