Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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15 December 1915
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s.n. 1915, 15 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 17 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ft8df6m499/
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RÉDACTION 4 ADMINISTRATION ïïtn n« dï la Bourse — LE HATEE Téléphone: Le Havre n* 14.05 Directeur : FERSANS KSÏÏHA7 Tontes tes communications concerr.ant la rédaction doivent être adressées a8*',rue de la Bourse,Le Havre» LONDON OFFICE: 81, Pan ton Street (Leicestfir Square s. w). Quotidien belge paraissant au Havre ABONNEMENTS Frano# 2 rr. 60 par mois. » 7 fr. 50 par trimostr* Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. ■ 7 3h. 8 d. par trimestr« Hollande.. 1.25 florin par mois. x> ..3.75 flor. par trimestre. Autres pays.. 3 fr. » par mois. • ..9 fr. » par trlmsstrs PUBLICITÉ S'ârfpessop à l'Administration du Journal ad Havre ou à Londres Annonces 4' paqei 0 fr. 40 la ligne Pdtitesannonces4* page: 0fr.30îa ligna Les petites annonces sont également reçues à La Société Européenne de publl* oité, la, ruede La Victoire, Paris, qui en a Le monopole pour Paris. LES FUNÉRAILLES fles victimes de l'explosion de la poudrerie belge V-VVM^VVVVW\W\VWMVVVVV^i 4 M/VV • V^VWVWVVwvwwwwvvwvwwwwwvv*» fclles ont eu lieu mardi avec grande solennité au milieu d'une affluence énorme ÉMOLVAXTES MANIFESTATIONS DE SYMPATHIE DES AUTORITÉS ET DE LA POPULATION FRANÇAISES Unis depuis un an dans une communauté de deuils et d'espoirs, les habitants du Havre et les Belges auxquels ils donnent l'hospitalité se sont associés irwrdi d'un élan unanime pour rendre hommage aux victimes du terrible accident qui vient de les éprouver si douloureusement les uns et les ' autres. Dés lundi, tandis que nos confrères du Havre-Eclair, du Journal du Havre, du Havre et du Petit Havre exprimaient lewr sympathie aux familles et aux compatriotes des victimes, M. le maire du Havre faisait afficher l'avis suivant : La catastrophe qui vient d'assombrir encore ces jours de tristesse et qui a lait trop de victimes parmi nous a surtout cruellement frappé nos hôtes et amis de Belgique. A l'occasion des obsèques de tous ceux, militaires ou civils, Belges ou Français, qui sont morts, victimes de leur devoir patriotique, vous voudrez témoigner de vos sentiments de douloureuse sympathie à l'égard de leurs familles ainsi qu'au Gouvernement et à l'Armée belges. Vous viendrez en foule saluer avec respect les dépouilles da ces morts lorsque demaii^ elles traverseront notre Ville. Vous manifesterez aussi vos sentiments de solidarité à l'égard des familles si douloureusement éprouvées des victimes, en répondant à l'appel du Comité municipal des réfugiés et du Comité officiel belge de secours. Cet appel a été entendu et ville du Havre a fait aux ouvriers français et aux soldats belges confondus dans la même mort béroOque des funérailles dignes de lewr sacrifice.Que les autorités et la population françaises dont le concours empressé a donné â cette cérémonie son caractère d'inoubliable giandeur veuillent trouver ici l'expression de la profonde gratitude des Belges. >HK(' La levée des corps Elle a eu lieu mardi, vers 10 heures. Au Lycée, 6e la rue Ancelot, devenu un vaste hôpital depuis la guerre, le préau avait été transformé en chapelle ardente. 101 cercueils y étaient rangés, devant un autel où, entré deux cierges allumés, un Christ de cuivre étendait ses bras de miséricorde. L'autel était recouvert des drapeaux ïran-jais et belges et d'innombrables couronnes taisaient une parure aux pauvres bières de sapin. Dès neuf heures du matin, des soldats français et belges ont enlevé les cercueils peur* aïler les déposer sur les fourgons d'artillerie française rangés dans la cour. Chacun de ces fourgons a reçu cinq cercueils qui ont été ornés de drapeaux et de feuillages. Les chevaux de trait avaient été fournis par l'artillerie britannique. Le personnel médical et administratif français et belge de l'hôpital du Lycée, dont le dévouement et le zèle, dans ces tristes journées, ont été admirables, avait pourvu à tout, et cette triste cérémonie, grâce à lui, S'est accomplie avec la plus parfaite dignité. Le P. Mortier .aumônier militaire belge de (notre Pyrotechnie, a béni les cercueils et a récité. au milieu de l'émotion générale, les prièree litureiques. Pu® la file des fourgons s'est, avancée |v«rs l'églfec Notre-Dame où devait être cé-ïêbfré Je service funèbre. û*a cérémonie à Notre-Dame Poignante, inoubliable cérémonie ! Cfent un cwcueils sont là, et si l'église 8e Notre-Dame devait les contenir tous, eUe ne pourrait malgré son ampteur donner qrVteee à la [foule des parente, des amis, des autorités, des soldats, venus pour donner oti dernier hommage à la mémoire' de ces victimes du devoir. fit l'église a étendlu. son domaine' sacré jusqu'au pourtour des rues qui l'enserrent ■et où sont vomis se placer les chars miiitai-ures transformés en corbiflasPdls— c'est '(portes ouvertes que le service va se célébrer.Le chœur est ioot temïu de grandes draperies nôtres lamées d'argent et, le long desquelles frissonnent en une longue toal-mée, les couleurs françaises. lA/ux colonnes du* temple des faisceaux de drapeaux aux couleurs des nations ailiées «ont aipipendb®, parmi lesquels les bannières de France çi de Belgique se trouvent ,cravatées de derâl. Sur les deux côtés de l'autel s'élagent yiies oonurariries ; dans le tas de certes qui i i.) x t 1 i I.! i.', t ! sont venues — il y en a une centaine — on . s, choisi pour les placer là, celles envoyées par : « -le irimtskre de la guerre aux memlbres 1 <tu personnel de pyrotechnie ». « le ministre de la guerre au personnel ; des Etablissements Sdhneider ». , « le gouvernement belge amx victimes ». « Ja vidle du Havre ». a Jrom Mie oftïcieTs and men of the Bri-t Msih aaimies — Havre ». j » Le personnel français et belge des Etablissements Schneider* ; » Le Dépôt des invalides de l'armée belge " à leurs camarades belges et français ; » Aon onze dies Beherde slachtoffen ; Et, tout menu, tout mignon, fait de roses, d'œillets et de lilas nains, ce bouquet émou. r vant d'ans sa simplicité et sa candeur, à la t mémoire du commandant Stevene, avec ces mots sur le ruban rose pâle : 1 « Germaine, à son oher fiancé !... " 3 Des fantassins français et des gendarmes belges font, le long des deux nefs, le service 3 d'honneur. Douze heures sonnent lorsque toutes les I autorités françaises et belges et des pays s alliés ont pris place. s A côté de l'autel, le général Jungblult, adjudant général du roi Albert et représentant oeluii-ci, a pris place ainsi que Mgr Delestre s représentant l'archevêque de Rome, t Dans le chœur, nous notons: MM. Métin, ministre du travail, et Godard, sotis-secré-„ taire d'Rtat, représentant le gouvernement ' la République ; le préfet Talon, commls-s saire pénéraJ ; M. Klobukowski, ministre de - de France ; le contre-amiral Biard ; les généraux Drude et Gosset ; le préfet de la Seine-Inférieure, Morain ; le sénateur Brin-deau, les dépuités Ancel et Nitoeffle ; le pré-•" siden't. die lia Cour d'appel ; Jes sous-préferts s du Havre, de Dieppe, Yvetot et. Neufchâtel ; MM. Morgand, maire du Havre ; Morel, faisant fonctions de maire de Rouen ; les adjoints diu Havre «t die Rouen ; Les ministres Carton de Wiart, Berryer, Beyens, Poullet, Hubert. Helleputte, Renkin; Les ministres d'Etat Cooreman, comte Go-!- blet d'Alviella, Liebaert et "Vandervelde ; ■t Les sénateurs de Spot et Koch ; Les députés Bavai, Gillès, Neveu et Mft-iot ; . Le général Assen et de nombreux offi-ciens de I'Etait-Major. g Les membres du corps diplomatique près de Sa Majesté le Roi Albert. _ Le général d'Orjo de Marchovlette, chef du ca&inet du ministre de la guerre, représentant celui-ci. Le colonel comte de Grunne, les majors Thys, Huiblet, Lebrun, directeur des ate-liiorte de pyrotechnie, le idocterar (major Smets. Nos officiers de la pyrotechnie, dont nombre portent la trace dès blessures reçues ou a sont encore enveloppés de pansements — it tel le commandant Delettre portant un bandeau sur l'œil gauche. n Et là, aux premiers rangs de la grande n nef, le groupe pitoya*ble des rares parents i- des victimes présents au Havre, et dont x l'atroce douleur fait peine ; puis le flot i- des personnalités civiles et militaires, les i- magistrats, les fonctionaires et employés de nos divers Départements ministériels et 8 de nos administrations (municipales et dé-s partementales, des officiers — disons tous les officiers français, anglais et belges de la base locale ; enfin de la colonie belge II tous ceux qui ont pu trouver place dans l'église ' de nombreux Havrais et Havrai- J' se,les enfants des écoles ; nos braves soldats de la pyrotechnie, de la base belge, du '■ dépôt des convalescents venus pour ren-*' dre hommage à leurs chers camarades disparus. ? C'est M. l'aumônier militaire de 1a. pyro-h technie qui célèbre la messe de Requiem. Puis- au milieu l'émotion intense quS ®. étreint tous les assistants Mgr Delestré ® monte à l'autel et prononce le beau dis-cours que voici ; ? DISCOURS DE Mgr DELESTRÉ Messieurs, Les grandes douleurs sont silencieuses. Ne devrais-je pas me le rappeler à cette heure où 1 angoisse étreint tous les cœurs? Nous avons dans la mémoire l'horrible spectacle de la catastrophe de samedi dernier, et sous les yeux « îa vision lugubre des tristes restes de tarit de 5, victimes. Et près de cet immense catafalque. T que cette église n'a pu contenir, sont agenouil-rs lées des familles en pleurs e( se tient debout. ,r rendant un suprême 'nommage à ses enfants s morts à son service, l'héroïque nation belge. Et à côté d'elle la France, l'Angleterre, tous les . peuples dont le cœur J at à l'unisson du sien, ■e Quel langage égalera jamais la majesté d'une it telle douleur! i- Mais la parote dit la sympathie et la sympa-s,t fchie n'est-e&e pas douce à l'âme qui souffre? i. Je vous offre en ce moment celle du vénérable archevêque'de Rouen. Depuis que son diocèse a rhonneur d'être 4e siège du Gouvernement \ Belge, ayee quelle fidélité il a partagé toutes vos S espérances et toutes vos épreuves ! Et n'était î- un mai qui le condamne momentanément à l'inactivité, avec quel empressement ému il se-g rait venu aujourd'hui bénir la dépouille mor-,s telle de vos chère disparus, et consoler ceux ^ qui les pleurent. Il m'a chargé de le faire en son nom, et c'est de grand cœur que je m'ac-™ quitte de cette mission de sympathie. La Religion aussi vous offre ses consolations, rô Ah! certes nul n'a dit plus éêoquemment qu'elle ii 3e néant de l'homme. C'est l'herbe q\û se flétrit 1 du matin au soir, la fleur qui se fane, l'ombre qui passe... Ce n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature... une vapeur, une goutte d'eau suffit pour le tuer... à plus forte raison la puissance formidable de certains agents de la nature î... . Mais la Religion nous dit aussi que c'est un roseau pensant, que le principe de la pensée sur-' vit aux destructions de la matière, qu'au-dessus » des ruines du corps mortel plane l'âme immortelle. Pleurons donc ; mais que nos larmes ne soient pas sans espérance. Nos chers disparus n'ont pas péri tout entiers. Et comme la mort les a trouvés dans l'accomplissement du devoir, que sans doute à cette heure tragique ils ont jeté à Dieu un cri suprême, ils ont été reçus dans les bras de sa miséricorde. # Enfin c'est la Patrie, ce sont nos chères Pa-£ tries, ne semble-t-il pas qu'elles n'en forment * qu'une seule, depuis qu'ensemble elles défen-dnt la justice, le droit, l'honneur, la sainte liberté des peuples qui s'aoproche et qui posant la! main sur ces cercueils : Ne pleurez pas, dit-elle, ils sont morts pour moi ! D'autres tombent sur les champs de bataille : ceux-ci sont tombés en leur préparant de" -mes ! Ne sont-ils pas les martyrs de la m -anse ? N'en assurent-ils pas, par leur saci.uoe, le triomphe final"? O saintes voix de la Patrie et de la Religion, parlez-nous de nos chers morts, de l'héroïsme et de la fécondité de leur immolation, | de la paix éterw e dan6 laquelle ils sont £n- j très ! Et avec un peu de consolation, metwrz-n nous au cœpr I'invr—iible espérance d'un avenir 1 réparateur qui ren< i à la vaillant eet noble ^ Belgique le sol sacré de ses aïeux, à la bien-aimée France la chère Alsace-Lorraine, et à « LES ABSOUTES sî Le clergé — Mgr Delestré et M. Tarchi-». prêtre Julien en tète, se dirige vers la sortie et se porte sur le trottoir de l'église "i- devant lequel apparaît le prejmier ebar funèbre. ï- Mgr Delestré récite les absoutes, puis les char défile, bénits tour à tour à leur passa-lQ ge devant l'église, tandis qu'en sourdine la musique du 129* rythme la marche funèbre de Mendelssohn. s' Dans la rue, aux fenêtres, sur les toits, j3- des grappes humaines s'écrasent et, à ^e la spieotacté impressionnant, les yeux se voi-» lent. Les chars funèbres vont se poster place dîu» Vieux-Marché eracerclan/t le centre où se masmient bientôt les autorités présentes 3e — les morts encadrant les vivants.... « LES DISCOURS d- Une petite tribune est dressée. Près d'elle at son tles parents, sanglottant, prêts à dé-re faiiBliir, d^anit. le ministre, les représentants des corps constitués. £ DISCOURS DE M. CARTON DE WIART nt I^e minus tire de la Justice monte à te tri-s- hune et, dains un silence de mori / me ie voix émue, prononce l'émouvant «xi^ujurs que vo-ics : la Messieurs, n- é- Interprète de la Nation Belge tout entière le ifcs Gouvernement du Roi a le douloureux et pieux 1 • *rv<*ir d'apporter aux victimes de la catastrophe y du, 11 décembre son hommage ému et son su--1' prême adieu. 53 Ce premier devoir en appelle un autre : celui d associer notre fervente sympathie au deuil des ar, familles françaises ou belges que oette catastro-n; phe a atteintes et dont beaucoup, à l'heure où je o_ parle, ne connaissent pas encore leur malheur Au Gouvernement de la République, qui a tenu à être représenté ici par un de ses minis-très et un de ses sous-secrétaires d'Etat, aux de Ia Seine-Inférieure, à celles de la Ville du Havre et des communes voisines, à la fi- direction des établissements industriels qui ont aussi été éprouvés, nous devons et nous voulons ks dire, en même temps que la part que nous prenons à leurs propres sacrifices, toute la grati-. tude qu éveille en nous le noble élan du cœur qui leur fait partager notre peine. • * e- S'il est vrai que rien n'unit plus les âmes que les souffrances subies et vaillamment acceptées rs en commun, reconnaissons, Messieurs, que le e- sort nous est prodigue des occasions d'éprouver et de cimenter notre amitié franco-belge, — et voici que, si étroitement nouée au service d'un même idéal d'honneur et de liberté, retrempée Q- chaque jour, depuis de longs mois, par les lar-wi mes de nos orphelins, par le sang de nos mar-_ tyrs et de nos soldats, cette amitié vient d'être a_ mieux soudée encore, s'il se peut, par un affreux coup du mvstère. C'est au baron de Broqueville, ministre de la j*5 Guerre et chef du Cabinet, qu'il eût appartenu, ts à ce double titre, d'exprimer ici les sentiments nt qui animent le Gouvernement. Retenu auprès ot de l'armée par les devoirs de sa charge, il m'a es prié de dire le regret qu'il éprouve de ne pou-^ voir être personnellement à cette cérémonie à , laquelle il a chargé le chef de son cabinet de lo ^ représenter. D'aulre part, et dès la première e- heure, il a ordonné toutes les dispositions né-is cessaires pour que, dans toute la mesure du je possible, les conséquences morales ou maté-rp rielles de la catastrophe fussent atténuées sinon ' réparées. 5ue^ues minutes, en quelques secondes, l. P'1® cent soldats belges sont morts, en vic-ts times du travail, en serviteurs de la Patrie, tu Notre pensée évoque leur Image. Je les vois ti- 008 bons ouvriers de chez nous, que le premier ,g appel de la mobilisation avait surpris dans leurs tâches pacifiques, solides ouvriers de nos forges ou de nos charbonnages, accourus de ces ruches o- bourdonnantes de Flandre ou de Wallonie, de cette belle vallée de la Meuse, de ce pays noir li du Hainaut, tout trépidants de Cette activité in-é dustrielle qui était une de nos richesses et de s_ nos fiertés. Je les vois, ces bons fils de nos cités et de nos campagnes, avec leur allure un peu fruste, et leurs physionomies énergiques et réfléchies. telles qu'un Constantin Meunier aimait à ies traduire. Je tes entends, avec l'accent rude ou chantant de leurs provinces flamandes ou wallonnes. Un jour, dans notre pays si calme, où on croyait à la parole donnée, l'odieux parle jure de l'Allemagne éclata brusquement, comme )ù un coup de foudre. Ce jour-là, ils apportèrent is leur chair et leur sang à la Belgique, simple-a- ment, sans réserves. Eux aussi, ils firent leur de-îx voir de soldats dans cette lutte inégale et si Je dure pour le sol nation8.1 défendu pied à pied e, pendant plus de deux mois, puis dans l'héroïque il- Campagne de TYser. Quelques-uns blessés à la it, guerre, tous choisis pour leur mérite technique, is on leur assigna, dans l'effort patriotique, une St tâche nouvelle qui. sous un chef intelligent et es expérimenté, semblait les rappeler à leurs mé-n. tiers d'antan. El ce fut un autre coup de fouie dre! Et les voici autour de nous, dans ces cercueils anonymes, chefs et soldats, Flamands et a- Wat-lons, membres confondus et dispersés.mais réunis dans la mort, comme iils le furent dans je le travail et le devoir militaire. a Certes, il a retenti au loin, l'écho de ce coup nt de foudre, — bien plus loin que cette beHe ré-os gion normande, qui nous apprend à goûter ch-a-dfc que jour davantage la fraternité de son ac-à cueil. Il a retenti douloureusement jusque dans ie- nos cantonnements et nos tranchée®, parmi nos ir- soldats dont ceux-ci étaient les bons compa-îx gnons et collaborateurs. Mais il a retenti plus m loin encore, au-delà de la ligne de feu. au sein c- même de la Belgique soutirante, et je songe aux femmes et aux enfants demeurés là-bas, s. aux cœurs paternels et maternels, aux angois-le ses des familles incertaines dont la torture sera *it «îtrc&nue, soit par l'absence des nouvelles, «o# e peut-être, — pis encore, — par l'exagération des < i- nouvelles, filtrant au travers des vapeurs toxi- i u ques de l'information allemande. >- Qu'ils sachent, du moins, lorsque leur fleuil ' a sera avéré, que notre piété à tous a devancé la •" leur, et qu'elle a associé dès aujourd'hui, dans < n l'admiration .ou la prière, à nos milliers de sol- < r- dats tombés au champ d'honneur, cette compa- : is gnie du commandant Stevens, de même que ces I r- ouvriers français, leurs frères de travail, enve- < te loppés dans la même mort. Car c'est aussi bien ts servir son pays que de renouveler et multiplier i rt les munitions qui le feront définitivement vie- . r, torieux. Et pour celui qui meurt dans ce ser-it vice, c'est aussi un rayon de beauté morale qui is éclairera son noen pour la consolation et le juste orgueil de ses enfants. C'est aussi, sur son i- front blême et sanglant le baiser de la Patrie ■ it reconnaissante. i- Parmi le fracas de la guerre qu© nous vi-li- vous, ces victimes reposent maintenant dans la nt paix. Et cette paix eat celle de la lumière it- qui ne s éteint pas. nt Pooir nous tous. Messieurs, nous retournerons és à la lutte et au travail. Si cruelle que soit cette is catastrophe,nul de nous ne lui permettra a attem it- dre un seul instant son courage. Qu'un soldat tombe,, un autre le remplace. Qu'un atelier soit h- détruït, deux autres surgiront demain. Sur l'a-é- cier de nos cœtrs que n'ont pu ronger les hor-n, reurs de l'invasion, les deuils et les ruines accu-n- mulées, les amertumes de la séparation, les nos-lalgies ou les privations de l'exil,le poison meme lir de la calomnie, rien ne pourra mordre qui en-■ta tame seulement l'unité de notre vie nationale, n- l'ardeur de nos volontés combattantes et notre à certitude absolue dans le triomphe. C'est qu'on est bien fort. Messieurs, quand on a pour soi, dans sa sérénité intime, la conscience du Droit. j; « Ce n'est pas ce qu'un homme a ou n'a pas extérieurement », a dit justement Carlyle. | « qui constitue son bon-heur ou sa misère. La nu. se dité, la faim, la détresse sous toutes ses formes, ir la mort elle-même ont été souffertes avec courage, quand le cœur étaiit droit. » es Ceux qu'il faut plaindre, oe sont ceux qui font >a_ le mal et qui ont senti et même avoué qu'ils faisaient le mal. La douleur réelle, c'est la flé-^ trissure de l'âme, c'est la honte sans remède ie" de ceux qui. sachant qu'ils commettent l'injustice ,et essayant un moment de se tromper eux-ts, mêmes par les sophismes de leur Kultur ou le -e cynisme de leur orgueil, amoncellent les ca->j_ davres et les ruines sans parvenir jamais à les élever aussi haut que le mépris des honnêtes gens et les re.oroches de la vérité éternelle qu'i/ls ne parviendront pas à étouffer, non, pas où même dans leurs propres âmes ! es 3 Personne ne peut étouffer définitivement le Droit. Tôt ou tard, il a son heure. Cette heure, nous savons qu'elle approche, et qu'après la passion' soufferte, elle sonnera pour nous la Rédemption, c'està-dire la libération et la gloire. j,]e Chères victimes,, dont nous connaissons à nei-lé- ne les noms, et qui ne serez, vous non plus, pas mortes en vain, dormez donc, votre dernier ^ sommeil dans la paix lumineuse que le Pavs promet à ses bons serviteurs tombés pour lui et que la Foi chrétienne leur assure. Dormez-le à l'ombre de ces deux chers drapeaux frater-nellement unis, celui de la Belgique, symbole 1 du Droit violé ,et celui de la France qui, fidèle ne a t-a destinée et à sa gloire, incarne ia Liberté rs des peuples. Et puisstez-vous. à leur ombre, y tressaillir bientôt aux éclatants échos de la victoire qui nous sera commune. Ie DISCOURS DE M. METIN ux .. , he M. Métin, m'nistre du Travail du gouver-»u- nement de la République, succède à M. Carton de Wiart et prononce le discours suites vainJt : xi- Au nom du Gouvernement de la République, je j'apporte le salut de la France aux familles que ir vient de frapper un coup si cruel ; j'offre son a hommage à la vaillante nation dont, une fois i6- de plus, dans l'histoire, nous faisons nôtres les ux épreuves et nôtres les espérances légitimes, la Comme jadis sous la Révolution, comme plus la tard en 1830, dans la lutte présente se trouvent »nt associés et l'esprit de liberté du peuple belge et ns l'élan d'émancipati<\i jailli du sein de la ne- France. tti- Belges et Français, nous combattons côte à ur côte si# les champs de bataille de cette plaine de Flandres si héroïquement défendue. Nous cornue battons côte à côte sur les champs de travau «s comme ceux de cette grande ville de commerce le et d'industrie, qui méritait, à tant d'égards. rer l'honneur de recevoir le Gouvernement belge, et Champs de bataille et champs de travail ont un tous deux leur part à la victoire : tous deux ée aussi ont leurs deuils. Il en est peu de plus ir- sensibles et de plus profonds que celui qui réu-ir- nit aujourd'hui autour des parents des victimes, ^re leurs compatrioteè, les autorités françaises et la af- ponulation havraise. Ce sont des amis regrettés dont nous déplorons la perte ; nous partageons la l'affliction de leurs proches, nous leur offrons le secours de nos consolations avec une émotion Jts dont les circonstances actuelles portent au plus "ês haut point la ferveur. 1 En effet, la sympathie ancienne et traditionnel. >u" le entre nos deux nations, renforcée par nos a joies et nos peines fraternellement partagées. 10 avait fait tout ce qui est humainement possible ■r? pour adoucir l'attente dont ils n'ont pas eu le l," bonheur de voir la fin. Que tous ces artisans de la défense nationale, et des justes réparations n'aient pu assister au triomphe qu'ils préoa- 011 raient, c'est là une tristesse s'ajoutant à toutes les autres. ^ Ne nous laissons pourtant point accabler, car. nous manquerions à ce que nous devons aux . morts d'hier, aux ouvriers d'aujourd'hui • c'est ipf. l'espoir que nous prêche leur exemple. \ l'as-pect de ces dommages qu'on s'empresse déjà de r— îéparer. h la vue de ces travailleurs qui s'offrent pour remplacer les disparus, un sentiment de ré-Ap confort grandit et se fortifie en nous. Vous aper-'y rêvons chez tous îa volonté inébranlable, l'union in- ^^soluble, la résolution qui ne se lassern noint. jusqu'au trior~ du Droit des peuples et de la justice nour 1<-fes âmes s'élèvent au-dessus des chagrin nar. :.é ticuliers, tous les cœurs se sentent por 0 d'un ait unanime essor vers un généreux idéal. Snchom de <>n Hre reconnaissante à ceux qui ont sacrifié ou soit sùrleur terre natale, soit dans l'ho*- le nitalité française. Ces victimes du devoir, comme celles des no-ne blés époques passées, ont leur narf dans l'his-,nt foire de la gloire et de la liberté bel^^. dans je. réelle de la France, dans celle de l'humanité. le- DISnoURS DE M. ANCEL si ^ La séJrie dés discours est close par ce la discours de- M. Georges Ancel, député du jf. Havne : ne et ' î\fessieurs les Ministres, lé- ■ ,u. Meme après les éloquentes paroies que vous 3r- venez d entendre, vous permettrez au député de et <a deuxième circonscription du Havre, représen- iis tant de cette région si cruellement ravagée par ns la terrible aitastrophe. de saluer les dépourTles de ceux qui reposent maintenant morts pour la up Patrie. ré- Parmi eux, la Belgique, de nouveau frappée i-a- au cœur, pleure sur le sort de tant d'enfants. ne- hommes, jeunes et robustes, emportés par la ns trombe brûlante, brisés loin de leur pays et de ios leurs foyers, pour lesquels ils préparaient les >a- armes victorieuses. us Ceux-là. aussi, sont tombés pour la défense îin de la Terre bien-aimée. ge En même temps, à quelques pas de là, le fléau is, ensanpfkintait des r Français, deâ Françaises is- dont une seule pensée stimulait aussi les ef- :ra forts, foirer et produire toujours plus fort et oét davantage le» armes, les munitions; qui, îà-beg, au front, apporter" ' »ux firèr® héroïques le à moyen de vaincre . raser l'ennemi. Ensanglantés, ceri^o, je les ai vus, ces ou-vriers, ces ou\Tières, sortant des ateliers dé-vastés. mais gardant, quand même, le sentiment de la forte discipline du temps de guerre. Je les ^ ai retrouvés dans no6 hôpitaux, ces courageux blessés, acceptant leurs souffrances avec la £3 tranquillé sérénité de l'homme certain de son q;i devoir. Plusieurs, hélas! ont été mortellement atteints. ^ C'est qu'aujourd'hui, dans cette guerre formi- v-dabile où la nation tout entière est levé*1, la mort ne frappe pas seulement les valeureux des premières lignes. Le danger est partout — » l'honneur aussi — partout où la lutte, m-oins ^ dure certes, se poursuit cependant âpre et silen- g cieuse, contre les foroes aveugles et brutales, ■ qu'il s'agit d'adapter aux merveilleux engins de ■ la défense nationale. 1 Ah. 1 les travailleurs de l'arrière, nous les V voyons dans l'intimité de l'existence quotidienne, I ces hommes, ces femmes, allant régulièrement H vers leur labeur, plusgra ves, plus empressés ■ que jadis parce crue convaincus de l'importance de leurs efforts. "Ce n'est plus seulement pour soutenir eux-mêmes et leurs familles qu'ils donnent leurs peines, mais bien pour la France. Le liront hauut et fier, à la v>ix de la Patrie qui les appelle, i.ls répondent : « Présents •>. Le grand danger les a trouvés à leur poste Honneur à eux ! Sans doute,( la douleur nous étreint en face de ce funèbre apparat ; la pensée de si nombreux blessés, de leurs souffrances, nous poursuit et nous angoisse comme aussi l'aspect de tant de ruines matérielles. 3 Permettez-moi d'évoquer la jolie petite cité - des 104, cette pauvre ville d'Harfleur que j'aime et soigne d<: mon mieux, et pardonnez-mot de ne . s pis-taire la peine (pie j'éprouve, en la voyant, J maintenant si maltrûtee. si boulovei*sée, avec . son église merveilleux souvenir de nos aïeux, elle aussi frappée, blessée. p Tristesses, épreuves de toutes sortes. Et. pourtant, d'une telle catastrophe s'élève , t un sentiment capable de fortifier nos ir.es • j ■ s c'est- la sympathie fraternelle, c'est la solidarité j & patriotique qui l'a soudain dominée. j si e Des la première minute, brançais. AngJa.ls, q i- Belges ont \olé au secours. Aucun blessé n'a i ij été abandonné, le dévouement devançait l'appel e et s'offrait encore Jilors que tous avaient été l- secourus. 5 Autorités civiles et militaires, Sociétés et par-s ticuliers ont rivalisé de bonne volonté. Rendons ^ e un hommage spécial à l'initiative empressée de \ s nos alliés Britanniques. Tous leurs moyens de JJ secours ont été mis en œuvre, <;t nous ne sau- d e rions assez témoigner de reconaissance à ceux qui ont exécuté et. à ceux qui ont dirigé ces j t< t délicates opérations. r Et ainsi, de même que.la défense commune T •t du bon droit, que les efforts e! les sacrifices ■L partagés dans une même volonté de vaincre. ; i- ainsi le mallieur et la reconnaissance. lorsqu'ils s sont si cordialement enlacés- forment des liens : ^ • plus durables encore. s Des angoisses «somme celles de ces jours pas- P ii sés. des sipectacles comme celui auquel nous 1 e assistons, ries souvenirs comme ceux oue vous s •- emporterez d'ici, dos larmes comme relies qui g 2 montent irrésistiblement aux yeux, jamais le _ e temps ni les. épreuves ne sauraient .les GfCaoçr é de nœ cœurs unis. \ y Que votre âme immortelle, enfants de Belgi-i que et de France, ensevelis dans ce coin de * terre, que votre âme se console en recevant notre adieu. Comme vos vaillants frères de ln \f»rne of de ■' l'Yser, votre sacrifice n'a pas été inutile. V,os ^ concitoyens pleurent votre pr»rte, mais ils de- / . meurent fiers de vous. Vous étiez à votre fftrthp patriotique lorsque l'ouragan •- ous a saisis et 1 brovés dans ses spira.les de ' fou Viotîrr.os du P devoir, vous allez vers la gratitude dr« homn'ès (-f, et la miséricorde de Dieu i'aî la ronfi-nce qiw^ e ni l'une ni l'autre ne vous feront défaut. r l Oe Notre-Oaoïs su Cimetière t 5 s Aussitôt les discours pron-on<'és, le cor- /' t tège se met. en mafche. Il es»!, une lieiwe. t En tète, un pel-oton de 'gendfBi'jiVoe; fran-a çais, en casque d-» cuwne : ;v,•,'•••. musi- que du 222e d''infanterie t^-rit-^r. - fro-r ^oi- ■ à 9e, une compagnie d'infianteri"> brionrini- ; ~ que, un détachement d'af1.!Beum? l^Lg.rs en à t tenj-ie kaki, une bomnagnie é- ''.k-î-s ma-e rins français, un bataiMon d'infanterie de ^ ie ligne français avec drapeau : vionnnî en- P suite, précédés du clergé,,les quinze 'four- /■ t goms funèbres, dont treize so>nit tirés par ^ des atted^ages britanniques et deux par des s attelages français. Des officiers britemni- i " ques à ohevala suçais d'iime lirornfpe'tte, mit ]\ j le commandement de cetite partie du coriè- e s ge, dont l'ensemble est adfm'irablement or- a 5 donné et très émouvanjt. Au- passage des / f fourgons, bien des yeux se remplissent de s i lanmes. Les soldats présentent les armes ?i s et les tambours battent. Le plus grand nombre des fourgons funè- ~ ■ bres étaient couverts dç -drapeaux belges, quelques-uns de drapeaux français et bri- p tanni'que ; un du drapeau italien. P Derrière les fourgons, marchaient les pa-s rercts de quelques défunts, les ministres s français et belges et toustes les autorités ci- - villes et. militaires. Remarqué de nombreu-ses> délégations d'officiers britanniques, rrançaiis et belges. ^ Une fouie imimense, composée de toute la j population havraise et de la colonie belge, ^ _ foimait la haie. e î Au Cimetière Sainte-Rfans \ Ara cimetière, une gi»Tide «Cosse a iAb c i creutsée. Tous les corps y sont déposés. Jus- e i (?u'au jour où un monument sera érifîé à 1 1 la mémoire de ces héros, une croix abritera d la tombe commune où Belges et Français t, dorment leur dernier sommeil. * a Le clergé récite les dernières prières. r Ai> nom de la Pyrotechnie belge, le ma- q - jor directeur Lebrun salue les victimes et t dit leur gloire impérissable. li Au nom des •aberters Schneider» l'ingé- h ■ nieur Oberhauser prononce également un C 5 discoure d'adieu. v Pu«j, lentement, tous les assistante viennent jeter iwie peJletA) de terre sur les q chers et pauvres disparus et regagnent la e ' ville r>TOche... ' fi Les condoléances à Rsi ï et du Gouvernement " ; On a vu plus haut que le lieutenant géné- t! ; rai J'iMigbiUith et le général d'Orjo de Mar- a - choveieïte représentaien.t le Roi et le minis- ti > tire d!e la Guerre à la oérémoniie. r i Dès samedi matin, à la première nou- C veffle de l'accident, le lieutenaut général ti ' Jungbluith s'était rendu à Graville, et a\**t h ; aussitôt après fait part au Roi des consé- d ; qwences de l'accident. ti ; Le souverain se montra vivement affecté 1< et chargea son adjudant générai d'exprimer d ! 9es ootitiloléances aux familles des victimes !( et de dire, en son nom, au directeur de6 n 1 usines Scihneidflr toute la part qu'il prenait h au deuil çui est venu ainsi les frapper. v t Le lieuitenaint général Jungbhith était, dès e , le (ièbut de [ après-midi de samedi, retoui né s à Graville pour accomplir cette démarche. M. de Broqueville, retenu au front par des ■ engagements qu'il ne lui éta.'t plus possible T de rompre, a télégraphié pour féliciter les - ouvriers de la Pyrotechnie de leur courage ç et informer les familtes des victimes que les 4 salaires des disparus leur seront payés jus-i qu'à la fin de la guerre. Les membres du corps diplomatique rési-claint <vi Havre et à Sainte-Adresse sont " venius déposer leur carte aiu ministène de la s Guerre. • LOI m T&rnw 1 —: »£K : Communiqué officiel frssçsis e Paris, 14 décembre, 15 heures. . Aucun événement important à signaler. e 6 L'ARMEE SERBE EST ENCORE FORTE c DE 200.000 HOMMES Londres, 14 décembre. — On mande de Rome au « Daily Telegraph » qu'en réponse e à l'enquête du gouvernemnt roumain, M. • | Fiaqhitch a envoyé un rapport détaillé du é général Putnik disant que les effectifs serbes I sont actuellement de 200.000 hommes, et ;, qu'ils seront renforcés prochainement de ' 1&0.000 hommes. ^ r,ou EN SERBIE Athènes. 14- décembre. — On mande de J Sofia que le généra.! Pétroff,ancien président e du Conseil, est nommé inspecteur générai de la'vieille Serbie. x Le général Koutingzoff est nommé inspec-s | teur général de la Macédoine serbe. »o<< S : Le DEPART des ATTACHAS ALLEMANDS AUX ETATS-UNIS s '■ Londres, li décembre. — On mande d« 's New-Yark au « Daily Telégraph » qu'on ap-prend de bonne source que Boy Ed et \on «; Pappen, attachés allemands aux Etats-Unis, s s'embarqueront à destination de l'AUem» ii gne le 28 prochain, e m è"; LES FAITS DU JOUR ——-rtO« e ■ Des lettres privées reçues à Rome con f firment que, dans toute i Autriche, r agita lion contre la- guerre /ait des progrès sé« >t rieur. La. Hongrie surtout s'agite et menace, M parce qu'elle a subi les plus grosses perte* s tn hommes. e Opposons à ces signes de lassitude VadmU riiblc énergie dont (ait preuve en ce moment l'Angleterre. UéUnx avec lequel la populo* ki<>n du Royaume-Uni a répondu à la ram-pagne 'J/' recrutement menée par lord Derby y />; pr> voir que ces six dernières semaines ont accru de deux millions le nombre des i- engagements volontaires. Rien qu'à Lon-j_ dres, 105,000 hommes se sont enrôlés dans i_ les seules fournées de ievdix vendredi et samed . Les milieux populaires continuent p à iv . i''f''?tër énergkniement contre louté i- v< }!''■>té de paix. Une foule énorme a aP' p planât à Birmingham un discours oit le dé* pute H idç/e, leader du parti ïravaWiste% <% fait notamment cette déclaration. r I VWVWi/VW s Le Chambre italienne s'est ajournée an 1" mars prochain, après le discours de M. Salandra adressant un salut à Varmée et à la marine italiennes, et un hommage r~ au roi. M. Salandra a été très acclamé. ^ Avant de se séparer, les députés avaientt e sur motion de- M. Altobelli, adressé un horw-® mage ému à la mémoire de Miss Cavell. t "LA SITUATION" t MILITAIRE 1- —O— J' Mardi 14 décembre, a La guerre en Orient, — aux approches cW > Salonique, à Gallipoli, sur le canal de Suez, ' en Mésopotamie et en Perse, — est una guerre na\ île aussi bien qu'une guerre terrestre. Qu'on v ajoute les opérations maritimes contre ' Asie-Mineure et la Syrie et Si contre le littoral autrichien de l'Adriatiqufl ^ et on sora vite persuadé qu'il importe que à les Alliés réalisent Unba-s les principes a d'unité de commandement dont ils char* s tent. les louanges et qu'ils commencent à appliquer sur les principaux théâtres d'orié" rations terrestres." C'est donc à juste titra i- qu'on réclame un corr>r' "-^emont nava> ït unique en Méditerrané - la liaison des opérations i lira - à prompte et bonne fin. _ ..-jperusa'ble. n On y songe ; mais, de . ,t,e, qu'on agissa vite : le salut en Orient' est à ce prix . i- Le corps expéditionnaire franco-britanni1 s que, qui ocoBçait il y a quel pies jours en-a core un front uresque perpendiculaire à la frontière grecque, oceune maintenaret une ligne de repli parallèle à cette frontière. H n'est plus qu'à 80 kilomètres de Saloni-qne et nous devons nous attendre à le voi» se rapprocher assez ra'jifdement de cette place en se servant de quatre des cinq ron-s- tes qui v aboutissent ot dont il - avoir la disposition. A Salonioue, les Alliée i- tiendront bon et s'ils sont 150,000, ils auront chance de réussir dans leur résistance - Oue l'on ne compare pas surtout la situa-il tion qui leur y sera faite h celle de l'armée (t belge sous Anvers. Là, les nôtres n'avaient i- derrière eux que l'Escaut fermé et la frontière inviolable des Pays-Bas. A Saloninue, é les Alliés seront adossés à la mer libre, r dont ils possèdent la mattrise, et tandis oue s les Belges étaient sans secours, les Alliés s pourront se ravitailler indéfinitivement en it hommes, en canons, en munitions et en vivres. s'il plaît ainsi à Paris, à Londres et, s espérons-le, à Rome, é Paul Crokaart. _ 21e ANNÉE.— Série nouvelle. — N* 399 Le numéro ; 10 Centimes (5 CEWTIWES AP FRONT) Mercredi 15 Décembre 1915

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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