Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 08 May. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gm81j98h7j/
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$5* 'AJ^NËBftî,iSériS'hOttVelle. — N° 897. Hi© Numéro lt» Oôntïmes (f> c?eirtiiiïes~au'Fronts URTARDI S MAT Î9f7. RÉDACTION ET MISKTIIAÎIOÏI 3, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33 04 BUREAUX AU HAVRE: 88'", Rue de la Bourse, 28"' LE HAVRE Téléphona : 64 Belga DIRECTEUR Fcrnand NEURAY ÉwJÉf ngv£TOrc33Dsr^ra:»t, «-Mi1 .^a 1J UJt M m X V LE XXE SIECLE ABONNEMENTS France...5. 2fr.50 par mois s 7 fr.50 par trimost.*# Angleterre. 2sh. 6d. par mois » . 7sh,Gd. partrimastnd Autres pays 3 fr. — par mois » 9 fr- — par trime s t/*® I PUBLICITÉ j S'adresser à iltaiflisMM du Jaafiss Les petites annonces sont êgalemctà reçues à la Sociêîé E«roj»<?cfcr.o «2s PuijiicUé, 10, rue de la Victoire, Pari* qui en a le monopole pour Paris. Oisunceuil ""a* C.S£>A2iKaKSaDB&Sat) r- - >.<** in'i tuX'tr-y , -yy," y. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris _____ „ & , t LA FIN DES NEUTRES ,y La neutralité a'içreule comme un ch<H teaû de. cartes. Chaque jour nous en ftp-porte une preuve nouvelle. Lorsqu'éclatft le gigantesque conflit qui r&vege 1 humanité, ji'ini n'en comprit. ni toute l'étendue, ni toute la portée- Pgur la plupart de ceux qui ne s'y trouvèrent pas roéjés au début, l'issue n'en était pas douteuse. La force et Ja puissance de l'Allemagne étaient moins ignorées par. mi les ppuples neutres que chez ceux qui aillaient devenir ses adversaires. Par contre, tgVV3 connaissaient 1<J pacifisme profend de l'Angleterre, forte sur jnor, mais imexis. tante comnig p-irissanoe ri'ûiiitLtico ; on savait aussi que les difficultés intérieures de la France et ja transformation récente de la loi des effectifs mettaient ce pays, dans un état d'iafériorité yja-à-vis de son puissant vQisin; la Russie, de son côté, en plqi-we réorganisation, travaillés par la révolu, tio-'i dapuis des années, offrait d&ngçraujf* ment le flpse à une attaque et ne pouvait coiistituer un sérieux appui daiis.. ane lutte acharnée. Le moment choisi par l'A!-Jemaigne paraissait donc lç meilleur, ■ et ce fut" l'opinion générale. D'autre part, les neutres ne virent à cette époque, dams la guerre, qu'un conflit entre dejix groupes de pays, dont l'un voulait dominer l'autre, qui se défendait. Ils n'y virent po3 e$ qui n'est apparu que Plus tai'd, même chez les belligérants, c'est-à-dire qu'il s'agit essentiellement d'une lutte entre deux civilisations, entre deux idéale politique*, entre deirs systèmes (je gouvernement. L'aspeçt piiilQ8of>hiqu,ç de cette tragique tourmente leur échappa. Et la neutralité comportant un minimum de risques contre de "nombreux avantages,, il est tout naturel qu'ils s'y soient cantonnés. **» Mais, peu à pou, une eancaptlon nouvelle des. événements se fit jour chez çux. Ce que n'avaient pu faire comprendre m 'e «®-ment du droit outrage, ni la claire perception de l'insulte faite à tous ceux qiui étaient devenus, par leur signatuM, solidaires d'actes internationaux Violés, l'intérêt et la crainte de l'avenir le dictèrent impérieusement. L'âme des peuples se replia sur elle-même. Devant l'atrocité de la lutte, les méthodes infâmes et cyniquement barbares d'un ennanvi implacable, elle sursauta et frémit d'horreur. Elle se demanda aussi quel serait le sort de ^'humanité, si ir$«ripe qùr'prkendatt ««servir le momie ■réussissait, dans ses monstruex projets. L'échec dos.plans allemands aida puissamment à la manifestation grandissante de cette évolution. D'abord, ce fut Lléije, Anvers, l'Yser, les glorieuses journées de la Marne où sombra la légende de l'invincibilité mil), taire de l'Allemagne. Premier eottp porté à son prestige. Premier flrémlsiseraent <l6s nations, encore effrayées cependant devant le colosse germanique. Puis la longue lutte des tranchées, le miracle, l'admirable spectacle d'une Angleterre rompant avec tout son passé, avec ses traditions les plus chères et créant en dieux ans une armée de plusieurs millions d'hommes; de la France, calme, sereine, décidée, attendant patiejn-nient. mais fèrmemenf, la revanche c!o« blessures anciennes et montrant à Verdun qu'elle n'avait rien perdu de la force qui ptsi souvent sa gloire. Ce furent la coopération italienne et roumaine,! preuves nouvelles et irréey#f<Jjios de. la justesse d'une cause que CÇ3 pays-adaptaient .volontairement et après roûre réfiexion. Çe fut enfin l'entrée dans la llee de la plus grande démocratie du monde et aussi de la. plus pacifique. Les Etats-Unis, en se rangeant aux côtés des Alliés, ne leur ont pas seulement apporté un çon-cciuirS effectif infiniment précieux, ils ont donné à leur cause son véritable ORJwetère -et en.on-t indiqué les fins nécessaires'. Le côté moral"?? notre rôle arinnrait ainsi en traits lumineux. L'ilcte du président Wil-son ne stigmatise pas seulement jamais ie peuple a!l«milQf!- H montre en outre à tous ceuix qui ont une conscience que J'a^ètention ne pouvait pas C'tre plus longue. D'autres pays ont, comme lui. rompu les-relations diplomatiques avec l'Allemagne, prélude d'une attitude plus nette encore .et qui augmentera, dans un déliai plus ou moins rapproché, te nombre de ses ennemis.A mesure que la guerre se prolonge, le prestige de l'Àllemasne a en diminuant et nous avons assisté à ce spectacle curieux de lointaines républiquîs rompant toutes relations avec ç'Ie eans .qu'yi in té; M dire-1 ou vital les y obligeât. Quelle est donc la raison dé leur attitude et r«Binent ont-elles été amenées la prendre ? • « I' * * Il servie b*™ que l'on ne P9Ut ««signer à leur action une cause purement morale. Las peuples sont guidés par des considérations complexes qu'on ne peut séparer les unes des autres. A cûté des éléments moraux de leurs actes, ii en est de matériels dont ils doivent soigneusement tenir compte. Le monde est actuellement divisé en trois groupements ; les deux groupes des belligérants, d'un part, les neutres, d'autre' part. Ceux-ci voient les Alliés devenir chaque jour plus forts, plus maître? d'une situation qui s'est retournée à leur profit. Ils savent que l'issue de la guerre sera, favorable aux puissances de l'Entente. C'est une question de temps. Mais ils savent aussi que la lutte militaire -sera suivie d'une lutte économique et que celle-ci ne sera pas moins passionnée, moins entente <Tue la première. Ils voient 99 constituer, dès maintenant deux groupes,chacun d'une grande puissance économique, mais dont l'un sera dans l'avenir le vassal de l'autre sur les ma,reliés mondiaux. Entre ces deux groupes, il n'y aura guère place ppuir le» indifférents. Il faudra nettement marquer vers lequel des doux on dirigera ses ^sympathies et orientera ses intérêts. Là prospérité de toutes les nations actuellement neutres dépendra, pour une large part, de la voie qu'ils auront adoptée et ç'c-st c<? qui explique révolution qui se ma-i-p- nifçate la plupart d'entre eux. La ré-le cçnte cris,® espagnole souligne ce qui pré* te, çfcdo d'un exemple frappant. Il faudra, ù, Pi !a fin do la guerre, être, au point "de vue économique, du côté de ceux qui auront À?* vaincu militairement, car la victoire de? on armes aura pour çorçjlaire la puissance tee économique. ir: On peut prédire avec une qu-asi-certitude fui qu'il n'y aura plus de neutre3 dans le m- monde quand la guerre prendra fin. C'est nd l'opinion qui fut émise par ie colonel Hou-iSr se, le coii jQlllûr privé çlu président Wil-aa- eç>n, lorsqu'il vint en France pendant l'hi-4e ver 1915-16. I^llo se vérifie chaque jour da* de vuntage. A mesure qu'approchera la fin de tns cette lutte de titans, nous verons dimiimjier lis- la carte de la neutralité et s'étendre celle ei- des défenseu,rs du droit des peuples et de liu- la liberté du monde. se- Nous pouvons nous demander quel eût ait $té {e résultat moral et.rnatér.i&i d'une.proue testation générale et univQrsel.le dçs neu-très au moment où l'Allemagne foulait ce aux pjods le peuple honnête et fier qu'elle s'était -engagé à vos peter et à défendre ! tte Que serait-il arrivé ai la conscience du Lre monde civiliisé tout entier lui avait jeté ait son r\rime à la face et »'y était oppç-gé ? l'y Les conditions do la guerre en auraient été us profondément modifiée^. Peut-être m&me -à- eût-elle été empêchée. Mal» ce sont là, au-tte jourd'huî, des conîr-idératoi.ns pui'env-nt Us spéculatives. Bornons-nous à dire ; mieux or- vaut tard que jamaiç. l]-g RYGKMAN-BETZ. - « ....J» . ... -v 1 - -■ ■■ ■ ■■ -'■» t Une victoire nationaliste ©n Australie M. Hughes réélu i Londres, 7 mal. — On mande de Sydney . à la ii Mornlng Post » que les premiers ré-. sultats des élections fédérales indiquent t que les nationalistes sont certains d'une . majorité dépassant 20 sièges, i M. Hughes a été réélu i la majorité de t 'î.000 voix. Dan3 la Nouvelle-Galles du Sud, cepen-i dant, les travaillistes ont gagné trois siè-i ses. Les élections sénatoriales sogt d'une ; IJ'lus grattelé îinportniiee. Il est probable . que tois nationalistes seront élu.» dans _ quatre Etats : Victoria, Nouvelle-Galles du 3 ffud, Australie Occidentiale ot Tasmanie. L'Australie du Sud est douteuse et l'Etat , de Qneansland sera probablement tra-1 valllisle. Les résultats partiels constituent une vlc-;t toire pour M- Hughes, car le vote du re-s fereaduïn sur la conscription est comnl'-t tejnent retourné, et la coalition nationaliste e momphe. " — Vi-VVXI.— — " YiWXT.— — e La Société Générale CONDAMNÉE s ~~ } La Société .^nér-ale do Belgique, sui-1 vant une ip-formatioin <ie Bruxelles, a été condamn: :' à une amende de 2QO.QOO s niarkSj soutf- lo {Wétsxt# qu'elle aurait 3 eoiTçepoindu avee lo gouvernement » boJge. e ^ vvXAA.'V'V é LZURS BUTS DS GUERRE i En Âlletiiagfie oïî vejst des annexlongi et des indemnités e Berne, 7 mal. Dans un article publié en première page . le ii mai, la liayrischer Stmltuvilung, s journal officiel de Bavière, suggère que l'Allemagne devrait renoncer à' réeiamer. une indëniflijt4 lors de la conclusion de ia" e paix, Elle déviait ae CMrtiUlter d'autres j cgivçessiijiw, telles qu'un accord pour les livraisons à bas prix d&s matières premières, traités de commerça avantageux, restitution des colonies; dos vaisseaux séquestrés, eiç. I.e llaryscher Kuf'er proteate avec indignation contre ce moyen terme. 11 convient de faire remarquer la ressemblance frappante qui existe entre cette renonciation à toute indemnité, de la part de r la Bavière, et l'article qu'a récemment pu-I. blhié le Fremdenbiatt. L'as?aml4éo du parti national-libéral de r Munich, dans sa séance du 0 mal, a discu-s té la question des buts do guerre. Le député ;. Schœn a prononcé uin discours i ce sujet, r II a regretté la divergence qui règne entre les Allemands, touchant les conditions de n la paix futur®, et déploré que des person-s nages sans mandat répètent à tout venant i- que l'Allemagne est prête à renoncer à r toute garantie : e Nous" autres, nationaux libéraux, nous po-i sons comme condition essentielle d.ô la. paix : [1 des séourités suffisantes en favèiir de l'em-, pire, contre toute swpril'e ultérieure de la ' part de l'ennemi : nous exigeons, là où la ! lt frontière se trouvait etratéglquiement insuffi-e -anie, une extension de ctt.te frontière d'ern-e ( ire au delà de sa ligne actuelle, e L'orateur a en«.Ulte fait le procès de l'« Internationale » et affirmé qu'une paix e sans annexions ni indemnités, préconisée it par les organisateurs de ia conférence de i- Stockholm, n'est pas la véritable volonté s de la majorité du peuple allemand, e La Kçelnische VçfUszeltunij cite avec it complaisance des articles publiés par les a journaux des syndicats catholiques alle-5- mands, tels que l'organe des travailleurs I- du bois et celui de» mineurs, qui se mon-. e trent favorable® à uine paix avec annexions! st et indemnités; CONTRE LES MENÉES PACIFISTES CoffliitMilstMaii jugent le Pôle de |. Huysmans ' p Une déclaration significative ^ du Comité officiel belge p I . ' r Nous avons dit à plusieurs reprises » que les Belges s'étonrfaient de voir M. n 1 Camille Huysmans, a^res tous ses ava- " ! tars, continuer à faire partie, du Comité * ; officiel belge en Hollande. ç Il semble que le C'dmité officiel belge j . lai-même ne soit pas loin de partager d ■ cet étonnement. Voici, çn effet, le texte v ■ très significatif d'ytie. déclaration lue « en séance dé ce comité'le 14 avril 1917 ® | par M. Albéric Holiri,"-président : Bien gne mus npp'&çollifpies soient 1 . personnellement et ' , 'individvellement 1 ■ (/ accord pour déplorer yue M. Camille Huysmans ait pris pûtfliçitement vis-e j ; vis d'hoonmes polUiqves.allemands une cj i attitude condamnée pdr; ia presque una- s , nimité des Belges en'-ikie^d'une paix im- r i médiate qui ne pourrait être d'après c ' evx qu'une pair alle-rfihnile ; bien qu'ils • regrettent profondhnent qu'il ait cru , ' devoir se livrer parmi les réfugiés et J( les internés belges en-Hollande à cette j, ; heure tragique à une propagande poli- a tique de nature ù provoquer la désunion 1 et à distraire l'attention de nos com- i patriotes de leur réel, devoir actuel : la 0 lutte pour la libération du territoire, je dois constater qu'il n'appartient pas au 1 Comité officiel comme tel, d? le juger c et de lui infliger un bllimc. On avouera qu'aucun blâme n'aurait 1 pu être plus cinglant... c' c " 1 ■ I •—!— -uivu- y L ïO S 3 Evénements o:e Péfrsgrade l L'ascendant du Gouvernement semble grandir \ C La journée de dîmaruche a été calme à s Petrograde, et hien que le duel entre le c gou.vern.emenit provisoire et le comité du Palais de Xaya'idie soit loin d'être terminé, i u semble que les influences anarchiques perdent du terrain. Les cosaques se sont r prononcés pour le gouvernement et celui-ci c a décidé de confier à i^n comité de guerre * composé des principaux - ministres la di roc- [ tk.-n des cpuiôstjonj et de ici politi- i que extérieure. Le. comité du Parois de 1 Tau ride a approuvé cette mesure. 11 a éga- q lement lancé n ap.p^l aux pavsa.ns en fa- l veur du ravitaillement qui devient de plus r en plus difficile. ], Une dépêche de Pétrbgradie signale un q incident assez curieux.;-,, f Les demoiselle* {]ll bm^au des télépho- g nés ont refusé de donK.çr. la ccmmunica- r tion entre la maison de"la danseuse Kare- t niingUaïa qui est le c^nfe'è' de la réunion d-es partisans de L^iûri^ . et le journal r Pravda, orgape anaivinstf révolutionnai- (j re. Une députation de trois lénini,stoH s\;st c rendiiie alors au hu.rea'ù-:do,s téiénhones et ç a demandé les noms d^s;-.demoiselle* télé. J plionistos qui avaient.rèl'usé de donner la r . communication. Le directeur réponAUt'xiU'il ignorait tout s de l'incident. v.'c.-;»;;.. : . .- Les partiisan^ de alors péné-tré dans là salle de,y\...apWeiis, mais ils i ont été reçus par huée* des (iemoi-scl- i les téléphonistes qui cri^rut : .« Dehors ! T A bas les léninistes ! Jèt^/, les léninistes à la porte 1 » Les pacimtes ont quitté le ;-bâtiment sans avoir mit o/btenir .satisfac- c tion. f Plus ta-rd, une cinquantaine de soldats, r conduitg par un officier, fion.t arrivas ,iu i bureau des téléphones où l'officier dit qu'on l'avait prié de venir, pour procéder . ,à l'arrestation du directeuir. On lui répondit qu'il n'y avait personne à arrêter et ] l'affaire s'expliqua. Des mesures ont été ^prises pour éviter de nouveaux malenten\Uw de ce genre. - ...... — \VWVtw-—:— F3 en s & & s . . — ...JE L'AI DEJA DIT JJ QIEST UNE GRANDE L CHIMERE- POUR LES GIZWOCRATIES DE S iMACINiER QU'ELLES MISERONT JAMAIS e MENACEES PAR UNE FORCE MAUVAISE OU i- PERVERSE. SI LES DEMOCRATIES NE é S'ARMENT PAS POUR LEUR DEFENSE, SI • ELLES N'ONT PAS D HOMMES LIBRES e PRETS A PRENDRE LE FER NON POUR LA e CONQUETE, MAIS POUR LA DEFENSE DU 'f TERRITOIRE, UN JOUR OU L'AUTRE, L'AI-^ GLE DE PROIE SE PRECIPITERA SUR ELLES A L'HEURE OU IL SEMBLE QU'IL SOIT )- TROP TARD POUR ORGANISER LE COM-: BAT. '- VOYEZ NOTRE EXEMPLE. NOUS SOMMES a UN PEUPLE DE QUARANTE MILLIONS D'A i MES. QU'EST-CE QUE CES QUARANTE MIL-i- LIONS A COTE DES CE^T MILLIONS DU PEUPLE AMERICAIN. MATS NOUS ETIONS 0 ORGANISES, NOUS AVIONS UNE ARMliE X NATIONALE, NOUS AVIONS DES CADRES. 1 DES GENERAUX, UN 'CHEF ; TOUT ETAIT é PRET AUTANT QU UNE• DEMOCRATIE PEUT ETRE PRETE ET MALGRÉ CELA, PAR LA C FATALITE DU DESTIN, PENDANT QUEL-s QUES JOURS, IL SEMBLA QUE NOUS DE- - ViONS ETRE ECRASES >» t. M. VIVIANI, si Discours prononcé à Chicago le 5 mai 1917. La manœuvre Mcîie DE STOCKHOLM La réunion de Stçckholm s'organise peu & peu dans les conditions qu'on pouvait prévoir. Le$ Allemands s'y rendront eji range serrés et, s'il se trouve parmi eux quelques minoritaires pour la parade, on peut être certain que la direction des'opérations restera aux mains de l'équipe des majoritaires.' L'agence Wolff a fait connaître leurs ncims : les députés Scheide-mann, Ebert, Muller, Moikenbuhr, David Richard Fischer et les leaders syndicalistes Bauer ot Legien. On peut faire confiance à ce bataillon sacré, qui a depuis trois ans fait ses preuves au servîee du Kaiser : il travaillera de son mieux, suivant l'aveu d'un des délégués autrichiens, (c à reconstituer rinternationjale allemande afin de lui rendre la direction du. socialisme mondial ». Les Austro-Allemands peuvent compter pour cette belle tâche suites camarades hollandais et scandinaves ! qu'ils rencontreront en Suède. Ils n'y verront ni les socialistes belges, ni l'es socialistes angla-'is. M- Camille. Huysmans ne représente que lui-môme et pendant qu'il fera consciencieusement la besogne de secrétaire du bureau international au milieu de nos «ennemis et de leurs complices, M. Vandervelde ira presser les socialistes russes de no pas consentir à cette paix blanche dont les conjurés de Stockholm font leur idéal. M. Hyndman, le leader socialiste anglais bien connu, unitv ses efforts aux leurs- en télégraphiant au ministre russe "ïKerensky que « l'immense majorité des ouvriers anglais sont absolument résolue à triompher contre l'autocratie militariste et la barbarie scientifique de l'Allemagne. )> En France, les socialistes minoritaires conduits par les députés Pressemane, Mistral Lcnguet, Philbois, Mayôras, Alexandre Blanc', Rognon et Sixte-Quenin ont décidé de passer outre à l'opposition des majoritaires et d'envoyer une délégation à Stockholm. Certains d'entre /eux vour iraient donner à cette délégation mandat de préconiser une paix immédiate sur la base du statu auo ante bellum, sans indemnité. D'autres, et M. Longuet est parmi eux, estiment qu'elle doit réclamer la restitution de l'AIs/ace-Lorraine. On ignore encore si le gcuveTnement fronçais accordera les passeports nécessaires à..une expédition .aussi suspecte, mais . ce dont on peut être certain c'est que les çociaii'istes allemands de tout poil s'entendront, •pour faire tourner l'aventure au plus grand avantage de la cause allemande.Il n'est pas un socialiste allemand qui ne soit convaincu que l'Alsace-Lorraine doit continuer à appartenir à l'Empire. N'est-ce pas un des leaders minoritaires, Kautsky en personne, qui s'est prononcé le pluis énergiq.uement contre le « morcellement de r Allemagne » qu/e con.stitue,rait, Suivant ses propres paroles, le retour de l'Alsace-Lorraine ? Cela ne veut pas dire qu'on parlera aussi clairement à Stockholm. Ne nous étonnons pas de voir recourir les envoyée du Kaiser à quelque formule du genre de celles .qu'ils emploient si volontiers pour combattre toute, t.n-nex!,on... sans s'opposer à ce qu'on change de place l'un ou l'autre poteau-frontière. A vrai dire, il semble qu'on ne se fasse pas trop d'illusions ù Berljn sur le succès des parlottes de Sto^kolm,'. Déjà le député Eibert annonce qnié la conférence syègera aussi lomgtemps que la guerre durera. Ce sera donc un organisme permanent qui, s'il ne réussit pas à procurer à l'Allemagne la paix dont elle a un si pressant besoin, s'eii'oreera du moins d'énerver par une active propagande la force morale des ailliés et- d'obtenir que la mort des milliers de soldats anglais, belges, français, italiens, russes, serbes, etc., qui continueront ù tomber sous les halles et lç-s obus de l'A-Miemagne, soit le moins utile possible à leur pays. Le bureau de cette conférence comprend dès maintenant des représentants des partis soçiialistes suédois, norvégien, danois, hollandais et M. Camille Huysmans. — Stylo. ■ ■ AVWW- •- » LICLISSE 1919 LE TEXTE DE L'ARRETE-LO! Le Moniteur du 30 avril-fi mai 1917 contient le texte de l'arrêté-loi qui appelle sous les drapeaux la classe 1919 : ATi-icle l«r- — Tous Içs Belges nés pendant le second semestre de l'année. 1908 (après le 30 juin 1898 et avant le lCf janvier 1899), sont ufjpeli-s pour la diirçe de la guerre à servir la pairie. Ne sont pas compris dans le présent appel : lo ceux qui, à la date du 21 juillet 191(3, se trouvaient, dans la partie de la Belgique occupée par l'ennemi ; 2° Ceux qui font déjà partie d* l'armée bel-lie : sont considérés comme en faisant partie, 'Les militaires qui, depuis la 31 juillet 1914, zut été déclarés inaptes au service, mis en çongê pour quelque couse que ce soit. ; 3° Ceux qui.font partie de l'une des armées alliées: Art. 2. — Sont applicables aux Belges nés pendant le second semestre de. 1898, pour au* tant, qu'elles ne soient pas contraires au pré-sent arrêté-loi, toutes les dispositions prévues par Varrété-lùi du 21 juillet Î9ÎG à l'égard des hommes mariés nés après le 31 déçernhre 1894 et avant le Vr juillet 1898, ainsi que des Ctli-bataiies nés avrès le 30 juin 1886 et avant 7e 1" juillet 1898 [premier groupe). Ait. 3. -- Les Belges ..visés par le présent arrêlé-lOl et désignés pour le service par les commissions de 'recrutement (\vant: le i" juillet 1917, entreront au service• effectif ù cett date. Ceux qui seront désignés pour le service, par les commissions de reçrulcmcnt. après le 30 juin 1917 entreront au service effectif immédiatement après leur désignation. Art. 4. — Le présent arrêté-loi. sera obligataire le jour de' sa publication au Moniteur belge. LA GRANDE BATAILLE V Nouvelles contre-attaques repoussées -- Français et Britanniques élargissent constamment leurs gains . 1 COMMUNIQUES FRANÇAIS i 1 14 heures. La soirée d'hier et la nuit ont été tnar- j quées par de nouvelles réactions aiieman- 1 des dans la région au nord-est de Sois- i sons et sur le chemin des Damas où nous avons identifié quatre divisions fraîches ! depuis hier. Des contre-attaques ennemies très violentes précédées de bombardements intenses ont été déclenchées sur nos positions de la ferme Froidmonî, sur le front Gemy-Hur-teiiise et sur les hauteurs de Graonne et <2e Vaucierc. La lutte, qui a revêtu un vif caractère d'acharnement, s'est terminée à l'avantage de nos troupes qui ont victorieusement résisté aux plus furieux assauts et maintenu partout leurs positions. Les masses allemandes, fauchées par nos tira d'artillerie lourde et de campagne et nos feux de mitrailleuses, ont subi des per- ' tes considérables. Au cours de ces combats, ( , nous avons accru le chiffre de nos prisonniers qui dépasse actuellement six miîie 1 deux c-oiits. Ce total porte à environ vingt-neuf mille le nombre des prisonniers dont les troupes françaises se sont emparées au cours ' de la batailla engagée depuis le 18 avril. Sur le reste du front, actions d'artillerie intermittentes. Nous avons repoussé des coups de mains ennemis, notamment en 1 Argonne vers Bolante et au bois de la Crurie. De notre côté, nous avons réussi plusieurs incursions dans Ie3 lignes allemandes du côté de Sonvaux et à l'est tio Mon-' sel. i 23 heures. Au cours de la journée l'ennemi n'a pas renouvelé ses tentatives dans la région au nord du Moulin de Laffaux et sur le Chemin des Dames. La lutte d'artilierie s'est , poursuivie avec violence notamment vers Hurtebise et dans le secteur de Graonne où nos truopes ont consolidé leurs posï-^ tions sur ie plateau de Californie. Au dire ■ des prisonniers faits sur cette partie ilu front quatre régiments frais qui ont par- ^ ticipâ aux attaques infructueuses de la nuit dernière sur ce piatcau ont subi de ■ très grosses pertes. Au nord-ouest ds Reims ncus avens réussi une opération de détail qui nous a permîi d'élargir sensiblement nos posi-> tions au sud de Sapigneul. line centaine de prisonniers dont deux officiers sont restés entre nos mains. Activité moyenne des deux artilleries sur le reste du front. COMMUNIQUES BRITANNIQUES 21 h. 33. Nous avons amélioré notre position, dans î la ligne Hindenburg, à l'est de Eullecourt, ■ a la cuite d'un vif combat qui a eu lieu au début do la matinée. ; Une avance a été effectuée vers l'ouest, dans la direction du village et un certain nombre de prisonniers sont restés entre nos mains. Une attaque à la grenade, exécutée cette nuit, à la suite d'une violente préparation d'artilierie, contre notre première ligne, au sud d'Oppy, a été aisément repoussée. 20 h. 20. L'ennemi a lancé cet après-midi, pour la - troisième fois, une forio contre-attaque sur nos nouvelles positions au sud de la Sou I chez. La première vague, qui a réussi à j atteindre la pento en avant ds nos tran- - chées a été détruite par nos feux d'infante tie et de mitrailleuses. Les vagues sui- , liantes prises sous notre tir de barrage ont • dû refluer en désordre. Pas un Allemand n'est parvenu jusqu'à nos positions. Un fort détachement ennemi, pris ce matin en terrain découvert sgus le feu do 1 notre artillerie et de nos mitrailleuses dans >• le voisinage de Rullecourf, a subi des per- pc-s importantes. ; Nos pilotes ont exécuté hier du tion tra-. vail en dépit d'un vent violent. Sis ont s abattu six appareils allemands doni l'un î est tombé dans nos lignes. Un autre a été contraint d'atterrir désemparé. Trois des ' nôtres ne sent pas rentrés. î USURE RAPIDE DES RESERVES ALLEMANDES Berne, 7 mai- Les commentaires des journaux alie-iKands sua- les batailles du front occidental r constituent un aveu involontaire de l'immensité des pertes subies par les armés? J des deux kronprinz. Voici ce qu'on lit dans ta plupart des journaux : « La bataille fait aage et le massacre continue sur le front occidental. .Des milliers ei des milliers d'Allemands sacrifient chaque jour leur vie ijoi.tr détendre le sort de l'Allemagne, mais ls Franco-Anglais ne briseront pas nos lignes. » *• Ces propos angoissés confirment ce qiu'on a pu apprendre, par des informations directes, de l'usure extraordinairement rapide des réserves d'Hindenburg. LA LEÇON DE LA SOIiE ne peut être oubliée L'opiinion est fetnme et, ces jours derniers, ele a été plus femme que jamais. Ayant fait un beau rêve, elle entend qu'aie réveil le beau. rÈve soit réalité. Or) l'opinion, affamée de joie, de soleil et de victoire, avait,, au sortir du Carême, fait un beau rêve : les Allemans avaient plié bar gages en Picardie et s'en étaient allés chercher fortune à quclquas kilomètres de leurs anciennes lignes ; il n'y avait donc-pins qu'à leur mettre l'épée aux reins ; c'était la ruée et la percée certaine ; les villes allaient tomber comme Châteaux de cartes et seule la Meuse, voire le Rhin, pourraient arrêter la poursuite; Ce rêve n'était qu'un rêve. L'expérience tactique et stratégique de cette guerre n'a-t-elle donc pa$ encore été suffisante et les Anglais seront-ils seuls à garder leur sang froid ? Gete expérienc a montré, clair comme le jour, que les fronts continus, défendus par une armée solide et une artillerie puissante, s'ils ne sont pas inviolables, ne peuvent pas cependant être percés d'outre en outre. La plaie, si large soùt-elle là où le fer pénètre, devient bientôt si étroite qu'elle se ferme et se cicatrise d'elle-même, liais ce front, qui ne peut être « percé », ■peut être « refoulé p et la bato.iile de ia "Vtriifne, ôjji'riîatremcni.'poursuivie au coure du rude hiver par l'année britannique, en a fourni un immortel exemple. Bapaiume, une fois atteint, après les combats sur l'Ancre, Péronnie est tombé à son tour, et l'ennemi n'a eu que le temps de déguerpir de Roye, de Lassigny et de Noyon. La courtine ruinée et un bastion sautant, les au. 1res bastions ne pouvaient plus se défendre. C'est la seule tactique d'attaque qu'admettait lia guerre de siège d'autrefois ; c'est la seule aussi dont s'accommode la guerre de tranchées, qui n'est qu'une guerre de siège S'étepèant sur des pays au lieu que da s'éteindre autour d'une seule place forte. lt * Les Anglais ont recommencé une « bataille de la Somme », mais sur un champ beaucoup plus vaste détendant de Lens à Saint-Quentin, et cette bataille est en cours, avec une série de succès, qui pirésa.-gent une vicioire. Chacun assiste à* cette bataille en y applaudissant et en se rendant parfaitement compte qu'il s'agit là d'itne entreprise considérable et de longue haleine. Cette bataille qui se poursuit aujourd'hui était, déjà engagée lorsque la rumeur d'une imminente" offensive française se répandit. Dès ce jour, ce ne fut plus la raison, mais l'imagination qui travailla. Les Français allaient attaquer ; ça allait être un" raz-de-marée et l'on voyait déjà les escadrons frnaçais traverser en tempête Laon, Soissons, Re.thel-et Vouziers au dos des Allemands en déroute.Vraiment, ne pourrait-on être plus raisonnable, et pourquoi lorsqu'on se bat encore sur l'Ai sine et sur l'Oise faut-il ne plue considérer déjà comme intéressant qu'une bataille problématique sur la Sambre ei sur la Meuse ? Pas plus qu'aucune autre armée, l'armée français- n'est capable d'accomplir des miracles. Elle ert déjà assez riche de gloire comme cela, sans qu'il la faille couronner des lauriers imaginaires des victoires impossibles. La bataille d'Artois et la bataille de l'Aisne se termine-. ront en triomphe s.i elle renouvellent la bataille de la Somme, lente, tenace, procédant par coups de marteau incessants, renversant points d'appui et courtines pièce à pièce, comme les démolisseurs démolissent les maisons brique à brique. Hors de là, point de victoire. « * i * * Une pensée die manœuvre n'est point, sans doute, étrangère à la bataille française de l'Aisne et de Champagne telle que sa première phase nous la montre. En attaquant. au plateau de Vregny et au plateau de Craonne, au sud de Laon, on attaque le pivot même sur quioi s'était opérée la retraite allemande. Or, il est d.e principe que l'on assaille au pivot un ennemi qui se replie, comme on s'en prend! au gond pour faire sauter une porte. Lorsque, le 18 juin 181;"), Blucher voulut décider de la victoire sur Je hainp de bataille de Waterloo, il lança toutes les Irou-; pes qu'il avait sous la main en avant de la ferme de PapeJotte, là où se couda.it la ligne française. Ce coude brisé', ce ne fut plus la retraite, mais la déroute. En août 1914, l'armée belge se repliant de la Getto sur Anvers, les Allemands se jetèrent sur Tirlemont, pivot de notre .retraite, et firent de furieux efforts pour rompre ce pivot : leur espoir fut déçu car notre retraite les devança. Aujourd'hui, au nord de l'Aisne, les Français s'occupent à broyer le pivot allemand : iJs ont conquis du premier élas Ùe plateau de Vregny et ils viennent de

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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