Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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15 January 1917
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s.n. 1917, 15 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/vh5cc0w26h/
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ANNEE. - Série nouvelle. — N" 790 ^eNumérol^Gèntimesfï^entim®^wFront^ LUNDI 15 JANVIER ij|j RÉDACTION & ADMINISTRATION 93, ru» Jean-Jacques-RotissHU, 39 PARIS Téléphone : Gulenb«pg 139.40 PU*EAUX AU HAVRE: 8 tu !i Bmrsi — LB HA7RS TÉLÉPHONE :n'64BELOE LONDON office: 21, CANTON STKEET Lsfc aster Squwro, S. W. Bifsefinp ' FERHAHD mUt LE XXE SIÉCLE 322! ABONNEMENTS Franc• z rr. ZO par mois » .... 7 fr. 60 par tpjmaatpê Angleterre 2 sh. 6 d. par mois • 7 sn 8 d. par tclmcitf# Autres paya. 3 fr. ~ par rnoie » . 9 fr. — par trlcnaatr# PUBLICITÉ S'adresse? à l'AdsiaistratioB da Jouai ou à l'Office de Londre» Lts petites annoncer stni éteÀerMMkl reçues e (a Société Buropêtinoo d* yubiicité, J9 rw <U la Victoire, f*arte, tv* en a le monopole pour P4ru. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Une page curieuse IDE NOTEE histoire nationale Une lettre de Lécpold Ier sur la crise de 1857 Parmi les lettres de Léopold ! ' dont :M. Lanzac de Laborie vient de terminer la publication dans le Correspondant (n° du 10 janvier), il s'en trouve une très curieuse où notre premier Roi expose à ^1. Thiers son opinion sur la crise politique n laquelle la loi dite <c des cou-iVeûts » donna naissance en 1857. { Voici le texte de cette lettre : \ Laeken, le 18 février 1858. Mon cher Monsieur Thiers, J'ai bien vivement regretté de ne pas vous avoir rencontré dans les différents voyages que vous avez faits Vannée dernière. Laissez-moi espérer que je serai plus heureux celte année-ci. Vous avez toujours pris l'intérêt le plus bienveillant .('/ nos affaires. Je n'ai donc pas à craindre de vous fatiguer si je vous en parle. De fait nous sommes la seule expérience sérieuse du régime, constitutionnel sur le fontinent d'Europe. Les Sardes se flattent de nous rivaliser, mais leur état est encore révolutionnaire. et puis• ils basent teur existence sur des passions révolutionnaires, dont doit résulter l'unité italienne.Notre marche avait été parfaitement tégulière jusqu'au mois de mai 1857. Les mesures prises alors étaient justifiables. On abandonnait une loi, non à cause de la violence qu'on faisait à la majorité, mais parce qu'on était parvenu à tellement la calomnier que l'opinion publique y était opposée. Le cabinet d'alors dans 'son rapport du 12 juin recommandait rson ajournement, et avait déclaré en outre qu'il la considérait comme morte. Ha majorité était devenue du même avis. Tout a donc été tranquille jusqu'au mois u'octobrc. Le cabinet avait eu l'imprudence de faire comprendre que, si les élections communales étaient trop libé' [>-ales, il se retirerait, quoique par la position prise en juin il ne fût en rien l'une opinion antre sur la loi que tes libéraux. Les élections communales étaient sqns contredit fort libérales, le cabinet motiva sur cela sa démission, déclarant que la majorité de ta Chambre iélne en 1856 ! !) n'était plus en harmonie avec l'opinion publique. La détermination au cabinet était fort irrégulière et devait nécessairement mettre la couronne dans Je plus grand embarras. Le devoir du cabinet eût élé de rester aux affaires jusqu'aux élections régulières du mois de juin, retirant la loi liés l'ouverture de la Chambre en 721-nemVre. Le résultat de sa retraite ne pouvait être que d'amener un cabinet libéral (1) avec la dissolution de la Chambre. Cette dissolution, quoique fort pénible, léfait inévitable, mais j'étais déterminé nie ne pas dissoudre le Sénat qui esl un pouvoir modérateur indispensable, si la hambre des représentants se laissait niïcr à un mouvement trop vif. Nous sommes donc rentrés dans la marche régulière du régime et j'espère que nous i] resterons. Mais comme résumé on ne peut point s'empêcher de voir, si les partis ne respectent pas dans un pays véritablement libre la majorité, que le régime constitutionnel devient impossible. J'espère que vous n'avez pas eu ù souffrir de la grippe et que votre santé est ?>onne et je vous prie d'agréer l'cxpres-aifiTi de ma bien sincère et fidèle, amitié. LEOPOLD, R. On peut, sans attenter l'union sacrée ni réveiller des débats assoupis, constater que la procédure préconisée par Léopold Icp au rfom de la constitution est précisément celle qu'adopta en 1911 le cabinet de Broqueyille en acceptant la direction des affaires au lieu de faire comme en 1857 la grève des portefeuilles. , >K —— La guerre sous-marine \.E COMTE BERNSTOFF EXPLIQUE DANS QUELLES CONDITIONS ELLE SERAIT DESORMAIS PRATIQUEE Londres, Il janvier. — On télégraphie de Kew-Vork le Texte d'une note officieuse coin-imuniquée tiier soir par l'ambassade d'Alle-/nagne.aux correspondants de Washington. En voici le contenu : « Le peuple américain n'a pas à craindre cçiio. par suite de la réponse des Alliés, l'Allemagne v'iole les engagements pris ènvers le président Wilson concernant la guerre flous-marine. « Toutefois, l'Allemagne ne considère pas comme faisant, partie de ses engagements de •respecter les navires marchands alliés qui seront. armés et. pourvus de canons. L'Allemagne. se considère eh droit d'attaquer le païens navires sans aveinssement préalable et tie se regardera pas comme responsable si îles citoyens américains voyageant, sur lésons navires viennent être'tués. » — M. Franklin-Bouillon député français, pr.t reparti de Rome pour ia France. L'accord îu,)n ,''''union d'un petit. Parlement i l?!'?- Cst 011 prévoit l'arrivée tle.#delcgiU'S français ù Rome pour la. fin de janvier, probablement, le US. — Le prince Colonim. qui avait été tenu ^.c-ign*' des au aires par son mauvais état i.c santé, a repris la présidence dn Conseil yiunlctpal de Rome. t.l) Rogier et Frère-Orban reprirent ie pouvoir, où. devait les trouver «la mort de Léopold I'V WQlggEPIiBM ■™gggggg"ggg i Les lelp «liés EEPOUSSENT toute pixjréiatiFée Une séria de lettres édifiantes Le gouvernement allemand a-t-il publié en Belgique les notes par lesquelles les gouvernements alliés ont repoussé ses suggestions de paix ? Qu'il les ait publiées j ou non, nous sommes certains que nos * | compatriotess opprimés les connaissent dé-[ jà et qu'ils y auront puisé un grand réconfort. Les Belges n'ont pas cru un instant * ! que la tentative du kaiser eût la moindre 1 chance de succès et ils ont exprimé en de " nombreuses lettres leur hostilité irrédue-" lible h toute paix qui. serait , une paix allemande.A la Belgique de Rotterdam, dont les bureaux sont transférés depuis quelques jours à I.e.yde, on. écrit de Liège : .( Lorsqu'on a connu les propositions de ? prai* de 1*Allemagne; ù Liège, nul 11e s'est ou--s" : vert :ï l'espoir parce que chacun a eu, immé-" | diatement, la conviction que les conditions 1 du kaiser 11e pourraient être qu'inaccepta- - bles. » ^ Voici une autre lettre de Ilasselt. L'auteur, après avoir traduit l'impression de nos compatriotes, tourne en dérision ces ; bons soldats boches assez naïfs pour s'imaginer que les Alliés allaient prendre _ la main tendue : / « ATous ne voulons pas la paix sans la réparation et le. châtiment. Nous disons que puisqu'il y a deux ans et demi que nous attendons, nous attendrons bien encore deux ans t et demi s'il le faut. Noua ne sommes pas pres-? sé:s*. Nous a non s plus" de courage que tes Boches. ? « Le jour oit est arrivée la nouvelle des , propositions allemandes. Tes soldats allemands en garnison à Hasselt ont cru qu'ils tenaient ' déjà la paix. Ils ont fêté comme pour la 5 splus belle victoire. Leur naïveté est teHe que ' beaucoup de ces brigands ont été faire des 1 emplettes, acheter des paniers, des hodets et -[V uo joujnopj xnod s-janbed sjnof jajedaacf lemagne I II y en a qui croient encore que ' c'est arrivé !... » ? Voici, pour terminer, les admirables - souhaits de Nouvel An d'un correspon- - dant des Nouvelles : t « Nous ne sommes encore qu'à l'entrée de > déccmbé^. et cependant je veux déjà vous » envoyer à tous, et à tous vos lecteurs aussi, nous veilleurs vœux de bonne et heureuse an-" ..née Puisse 191.7 nous procurer enfin la joie * de nous revoir tous réunis aux foj*ers paternels ! Pnisse-t-it nous amener la paix telle ' que nous la souhaitons et nous rendre bien portants tous ceux que nous aimons ! Bonne année aussi à tous nos amis des tranchées ; dites-leur bien que nous les attendons, courageux et vaillants, malgré le grand vide que I l'on fait en ce moment parmi nos hommes. Nous ne baissons pas la' tète devant ce nouveau malheur, au contraire ! Toutes ces nouvelles souffrances nous donnent une résistance plus grande, car elle grandit avec notre haine ! » : Après les souffrances et les tortures in-i fligées à la Belgique, après les ernprison-( nements et les assassinats, et tandis qu'on [ déporte les hommes par milliers, un tel état : i d'esprit n'est-il pas admirable ? ■ i : Â propos des offensives ; 1 «i printemps HINDENBURG DIRIGERAIT UNE OFFENSIVE CONTRE LA RUSSIE Route, 1! janvier. — Le correspondant à Berne, de. 1 Idca Nazionale, confirmant les bruits de prochaines opérations en grand style d& la part des armées > 't que de source autorisée, on affirme qu-e, pendant I?s dernières conférences militaires présidées par 11 in dental r, on a arrêté le pian de la .nouvelle offensive. Sur les intentions de l'ennemi on a les renseignements suivants : i ' La grande offensive contre Salonique devient moins probable, étant, donnée la tournure prise par les opérations de guerre sur le front roumain. Les contingents qui avaient été destinés au front, de Ma:cé-' doine ont. été retenus en i.eibroudja; d autres contingents bulgares, sur le point de partir pour la Macédoine, ont changé brus-' quement de direction et sont, parus pour le Nord. On croit Jonc .-que l'état-major allemand a, du moins pour le moment, renoncé à son plan primitif. d'une grande , action contre Salonlqùe iL'état-T2ii?or il-lc.S' forcé, en ce 3 moment, de choisir les cibles les plus sûres, i parce que si les nouveaux coups n'aboutissaient. pas cela signifierait la débâcle, ' étant données les conditions intérieures de e l'Allemagne. Ces /'nivent " pousser iiiiïdenburg à déclencher son of-' fensive contre la Russie, dans l'espoir de t trouver l'armée russe non encore ton4 i fait, préparée nu point de vue des muni-;- tiofis. L ENNEMI APPREHENDE UNE - OFFENSIVE ITALIENNE VERS TRIESTE j T.urin, 11 janvier. — Selon le. c.orrespqn-t dant. de la ïavglische ltiauUchuK au quar-s tier général autrichien, on attend une gran - de offensive italienne, avec une armée renforcée, avant- le printemps. I.'état-major 3 autrichien se dit informé de grandes cori-t centrations de forces italiennes derrière le ' front du Carso et -le l'installation de nouvelles et nombreuses balteri-w lourdes. Le pi iL-lm-in effort italien avant pour but - Tries'.e, le command-ement autrichien prend - toutes ses mesures pour parer à. cette si Un officier lelp prisonnier joue la "Marseillaise" DANS SA PRISON Une lettre, reçue de Liège, nous apporte le récit suivant : « On se rappelle le cas du brave lieu-! tenant Gilles qui, arrêté en Belgique oc-j eupée et, traduit devant un Conseil de guerre allemand, fut condamné à mort pour espionnage. Avec une crânerie magnifique, l'officier déclara qu'il avait Ira-: vaille pour son pays, qu'il ne regrettait lien et était décidé à recommencer. « 11 lui fut fait grâce et il fut incarcéré ; dans une prison allemande. j « Comme il était bon musicien, il fut ; chargé de jouer de l'harmonium, le- dimanche, à la chapelle de la prison. 11 s'acquitta parfaitement de sa tâche ; trop bien même au gré des autorités allemandes car, à la lin de la messe, certain dimanche on entendit tout à coup reten-! tir à l'harmonium une vibrante Murseil-llaise ! Depuis, le brave lieutenant est aux ' fers. u Le vieux général Fivi, qui fut condamné aux travaux forces, est aussi en prison en Allemagne où 011 l'oblige à rae-I commoder des bas. Malgré son âge, il l'est pas abattu et attend patiemment l'heure de la délivrance. » i Les iuigares vsuàraient faire ia paix Malgré leurs succès provisoires, les Bulgares désirent la paix. Leur situation économique et financière est, en etTel, critique. Ce désir de paix s'est manifesté lors des dernières seances du Sobranié, au cours de la discussion sur la « mainmise allemande ». Le président du Conseil, Radoslavoff, a pris la parole sur la politique extérieure de la Bulgarie et, au dire des journaux allemands,il aurait obtenu un grand succès sur la question des rapports avec les F.mpires centraux. Il s'est appliqué à dissiper les objections de quelques orateurs de l'opposition contre le fait que l'administration des chemins de fer, «les télégraphes, etc., avait été remise aux Allemands. M. Radoslavoff a affirmé que te- plus complet accord règne entre les état-majors, et cette affirmation a été corroborée par le ministre de la Guerre. Le président a insisté sur ce fait qu'il ne s'agit pas d'une copjjuète allemande en Bulgarie. Certains orateurs ayant demandé que la Bulgarie fasse des concessions en vue de rétablir pins rapidement la paix, Radoslavoff a répliqué que la proposition officielle qui venait d'être lancée par les Empires centraux constituait déjii une concession. LA PAIX NE SERA POSSIBLE qu'au jour É la défaite militaire il LMEMiE La revue anglaise New Sïatesman, s'occupant de ia guerre et de la paix, montre, très nettement et sans rien farder, que les hostilités doivent continuer jusqu'à la défaite militaire de l'Allexnaigne, car toute paix prématurée, si séduisantes même qu'en puissent être les conditions, consacrerait la suprématie allemande. La guerre .-mr le front occidental^ écrit: le New Statesmm, a. démontré que la formation d'une formirkrble armée d'offensive esi la seule préparation milita ira efficace Le pays qui possède cette armée n'a qu'à la. faire- avancer d'emblée aussi loin que possible en territoire ennemi et s'y terrer. La. victime n'a plus alors à sa disposition que la guerre d'usure. En Orient en a."pu voir que la. Russie, malgré son grandi nombre d'hommes n'est pas "un-?.- puissance militaire d.e premier mug-, si elle n'est pas soutenue par ses Alliés. Il en sera encore ainsi au moins pendant, deux générations. Donc l'Allema-gmtTiie craindra pas les .« hordes russes » Dan'S les Fîalkans',' la. France et l'A-nglc-terre 110 peuvent pas rivaliser avec l'Allemagne, car les voies de communications rapides assurent à cette dernière pour l'at-taque efficace un avantage considérable» L'Allemagne- es t u<n, Etat, afHdlitairè encore .plus puissant qu'on ne se le figurait avant la guerre et ses vassaux travaillent liien. quoique leurs éléments militaires n'aient pas la valeur de ceux «.les Allemands. Cette force allemande a augmenté considérablement le prestige de l'Empire allemand d'ans l'Europe du Sud-Est. Cette situation durera, tant que la puissan-ce militaire allemande n'aura, pas été- brisée. De sorte que si l'on faisait la paix actuellement, en obtenant de 1'AMemagne qu'elle abandonne la Belgique et. la France occupées, la. Pologtne et les* territoires de l'Empire russe, en obtenant pour l'Hall ie la ccfcsion du Trentin, etc., TAllemagne n'en aurait pas moins gagné la guerre, car ; elle continuerait à dominer le continent j européen. L'Angleterre rêsierfftt probable-' ment indépendante et garantie contre tou-j te attaque, mais le reste de Flîurope se-! rait en'réalité soumis aux caprices alle-) mands. L'Allemagne ne tarderait pas non ! plus à s'emparer, un jour ou l'autre, des bouches du Rhin. -»~e -c— Mort d'aviateurs français Le lieutenant pilote français Redora, qui s'était, grièvement blessé au Bo-nrget. le soir de la. dernière alerte des zeppelins à .Paris, a succombé à l'hôxjital Lariboisière. On annonce aussi la. mort à Toulon, où il a, fait, une chut?© fatale. <tu sous-lieutenant aviateur H. Brégi qui s'occupait déjà d'hydravions avant la guerre. Nouvelles de la Patrie Belge A BRUXELLES A l'hôpital Brugmann Les travaux de parachèveni«jt du nouve hOpital de la ville de Bruxelles,-ài Jette-Saint Pierre, sont presque terminés. J*jà certain pavillons sont occupés par des mutilés et in valides de la guerre. ; Rien ne s'opposera plus, dans les premier . mois de cette aimée, au transfert des diffù rents services, notamment, ceux de l'hôpita Saint-Jean, dans les nouveaux locaux. L conseil des Hospices de la ville conviera 1' conseil eomfnunal et. différentes personnalité du monde, médical et philant.tiropique à un cérémonie d'inauguration qui n'aura aucui apparat. La population A Sehaerbeek la. dernière statistique indi quait 100.Q0O habitants. Scliaerheek est don le faubourg le plus peuplé de la. capitale. Les perceurs de cotfres.forts Dans ies derniers jours de décembre, ot Plutôt dans les dernières nuits, des perceur de coffres-fons ont opéré dans un hôtel d' la place Ciiarles-Rogier. Lés escarpes son entrés sans être aperçus par le concierge ils ont torcé la serrure de la porte du bu reau où se trouve le coffre-fort,. A l'aide d vrilles américaines, ils sont parvenus à pei cer des trous autour de la serrure du col fre-fort, puis ils ont fait sauter la serrure Ils ont 'soustrait une somme d'environ 35 00 francs et de nccnbi-eux bijoux, po-ur -une va leur de 15.000 à 20.000 francs environ. Le voleurs doivent, cependant, avoir été dérangé dans leur travail, cor ils sont partis en aban donnant une partie de leurs outils. On cro: être sur leurs traces. A LIÈGE Nouvelles arrestations On nous annonce, de Liège, de nouvelle î arrestations. M. Clément de Messonvaux a ét, incarcère, ainsi qu'un jeune prêtre de 1 paroisse d^ Saint-Denis. Ce dernier a ét ' condamné ù. deux années de forteresse san - qu'on ait pu relever contre lui aucune uhargt Le passage des déportés r La population liégoise est fort émue - - nous écrit-on — par les déportation*. Tous le p habitants, dont- les maisons touchent à J - vuie ferrée, sont malades d'émotion chaqu ^ fois que passe un train transportant ces in i fortunés. De ces trains part fit des cris, de ; malédictions, le tout entrecoupé par le .' chants de la « Brabançonne >» et de la -, Mat 1 seilaise » et par les cris de : Vive ie Roi ! 1- « Vive la Belffictue ! » Ces malheureux sor 1 entassés dans les wagons; ils n'y peuvent prendre aucun repos : ils y souffrent de la l'airn, de la. soiit', du froid et ils sont dévorés par la veimine tant ces v,*agons sont sales. C'est lamentable et celà çrie vengeance au ciel. Malgré toutes les misères qu'elle endure, la population conserve cependant un moral ; niagnique. La crainte unique à Liège est que les Alliés e signent trop tôt une paix qui serait favorable à nos bourreaux. Pas de paix, tant, que les Boches ne serontpas muselés. A ANVERS La récolte des glands De 1' « Echo Belge » : Quand la déesse Cérès descendit sur la terre pour retrouver sa. fille Proserpine, -elle récompensa. l'hospitalité qu'on lui donna en enseignant aux mortels l'art d'obtenir lu lié .Jusque-là, il fallait se rontenter de glands. Sommes-nous en passe de retourner aux mœurs de ces âges lointains ? Deux campagnards furent surpris par un garde fore»T.er à ramasser des glands dans une propriété privée. Ils en avaient récolté en ce moment une dizaine de kilos. Au garde qui les in-terrogéait, ils répondirent : —- Il faut pourtant manger ! N'avons-noms pas appris qu'on fabrique aujourd'hui, de la chicorée au moyen de glands? Le tribunal, tenant compte des circonr^n-■ces, s'est borné à condamner les mculp'-s. qui faisaient déifaut, à une amende-, (i-francs avec sursis. NOUVELLES DE PARTOUT La soupe communale Les distributions de soupe sont devenue-obligatoires pour toutes les communes. Le Comhé national vient d'en décider ainsi ei des mesures sont prises pour; que les dis-' tributions commencent . immédiatement partout.Cette soupe doit «Vre donnée gratuitemeni à ceux qui se trouvent sur les listes de se-' courus. Mie est. vendue aux autres à raisor de 15 centimes de litre. Le Comité nationaJ ' et ,1e Comité provincial accordent chacun 4 es de'subside par litre pour les distributions gratuites ; le comité local fait, le reste. Cette soupe, a base de féculents, est. très substantielle. Elle doit représenter au moins i ' une valeur de la centimes le litre, sinon le; inspecteurs du Comité national font leur rap. port, et les subsides sont supprimés. Les matière ••• alimentair.-s servant, à la fabrication de la soupe sont fournies par le Comité loi Relief en plus des quantités servant aux rationnements individuels des .habitants. Ce; marchandises arrivent, non par Rotterdam, t ^ O./W.l- Cniinrin,. Verhaeren, | poète de la guerre —— Une conférence de Firmin van den Bosch au Caire \t At" ^eP^emain de la mort de Verhaeren, • i. rirmin Von den Bosch a donné, au Caire, line conférence sur l'œuvre du grand poète, devant les notabilités locales et devant l'élite des colonies étrangères. e -v,r°us sommes heureux de publier ici un fragment de la causerie de notre compatriote : Au moment où lu guerre survint, le génie de Verhaeren planait dans la sphère des idées générales, à une hauteur où. la ; démarcation des frontières étant devenue invisible, on est incité à des rêves d'uni-verseHe harmonie... Mais voici que la tem-pete mugit : le nid d'où l'aigle prit son vol fut menacé de destruction et un appel im-, mense de détresse s'éleva vers le ciel... Le grand oiseau qui planait dans l'exaltâtion ; des chimères pacifistes n'hésita pas un ins-j tant : il descendit d'une aile rapide vers j ses brumes natales et se dressa, les serres 1 frémissantes, contre les rouges oiseleurs... Ce sera l'honneur de Verhaeren-— comme c'est l'honneur de Maeterlinck — de ne pas s'être tenus comme d'autres, « au-dessus de la mêlée », mais de s'y être jetés, au contraire, résolument, avec la plus généreuse spontanéité, se reniant héroïquement eux-mêmes dans leurs illusions humanitaires, et sacrifiant, sur l'autel ensanglanté de la Patrie, cette part de leur notoriété mondiale qui leur advint de la (Ter-manie.Livre né de cet holocauste et paru quelques jours avant la mort de Verhaeren, « Les Ailes rouges de la guei e », coiiron- ! nent, d'une palpitation vengeresse, la stèle d'immortalité que le poète -s'est élevée sur i les chemins de la Beauté. Il semble que, ■ sous le coup de l'indicible épreuve qui frappa la Belgique, le génie de cet enfant de Flandre ait grandi encore en amplitude et en profondeur et que toutes les éminen-tes puissances créatrices, qui lui vinrent de ; sa race, se soient intensifiées au creuset de l'indignation et de la douleur. * * * Voici vraiment la Bible, la fois épique et lyrique de la guerre, où les cris éperdus de détresse se mêlent aux clameurs grandioses de l'héroïsme, où la pitié voisine la ; colere, où il y a du sang, du feu et des ; larmes, les anémones pâles du souvenir et les roses rouges de la mort... I \ erhaeren jadis, a célébré, avec une sorte : de frénésie xliohysiaquef la grande ville i moderne et sa vie fiévreuse dressée sous le soleil en faisceaux d'énergies multi- ! : pliées... , Et voici que ce fervent du progrès est' i contraint a Jisser le linceul qui envelôppe- ' ra devant l'Histoire les moignons calcinés de Reims et d'Ypres, tuées par les instruments perfectionnés de cette science qu'il avait érigée en dieu... Verhaeren le premier — et ce restera une des grandes originalités de son œuvre — a décelé la poésie cachée dans les conquêtes de l'industrialisme contemporain ! La fabrique, la machine, le chemin de fer, toutes les inventions récentes qui bouleversèrent l'existence, et que l'art méprisait i I jusque-là comme choses foncièrement inesthétiques, ont révélé au poète la beauté inédite, enclose en elles... Constatation émouvante : Verhaeren a chanté la puissance lyrique de la locomotive qui devait : lui broyer le cerveau !... Mais une indus-' trie nouvelle vient de naître de la guerre : ; les usines à munitions surgissent de toutes parts du sol, les avions strient l'azur, les zeppelins évoluent sur le champ nocturne des étoiles... Pour ces forces homicides, le poète a un sentiment â la fois d'horreur et d'admiration;.il s'exalte-devait la création frénétique d'obus et de shrapnells et devant la laborieuse fraternité de l'ouvrier et du soldat, de «, ceux qui font et qui portent les armes « : son vers souple suit le vol léger et so lanes ; mais surtout les i es des zeppelins met tent erveau du poète : un alex; 'puissant signale le « vo 'd » du montre sur Pari; ;t des « projecteurs géan ent de la mitraille desti . nique », et enfin la fuite ?s agresseurs... Po ? Ici le poète a eu une i ie la « Légende des Sièch n dormant aux In valide meurtriers ailés. Du fuite s'accoude Rie, .niement sur le coude Tel tide Vauait sculpté!... Yer sculptural de cam per f 'Histoire, à grands coups odin, les héros de l'Actic ;t ce don, Je poète le voi 'évocation de ceux ' qui so u premier plan du gigant et des idées qui s'y he es. pages de dis tance, , dressés dans ce livre ; ie pour l'impérial soudar n et un socle de i gloire >i de l'Yser, avec» dans ? et mélancolique 1 figure . t Apre x soldats que va l'homm ..Ah ! celte jeu- i nésse des œuvres de ' paix, e çc une si virile décisioi Tite discipline de Théroïs ce et de la mort, ; comme »... Reconnaissant en elle p Oroœninghe et ; de Fra en s'est reconnu lui-mêm une rare magni- licence le beauté grani tique, il jour «• Ceux de _ Liège » >r » ; sott génie ; fràterne îles héros duns leurs rm entes veilles « à ras de 1 ranchée $ îl se I pencha, « avec une angoissante et pathétique ardeur » sur les liits blancs d'hôpitaux,T7 " où des fleurs franUei \ ers les derniers regards des blessés se ten• fdaient; » et il suspendit d'impérissables couronnes aux petites crois de bois des tombes dp Flandre. Et par un suprême témoignage de solidarité avec les soldats de son pays, c'est au milieu d'eux, parmi les héso.* ; marts « qui^ rfavaient pas vingt ans » que j V erhaeren s'est couché pour l'éternel repos, ! dans ce cimetière d'Adinkerke, où les voix graves de la mer se mêlent à l'incessant rugissement du canon, tandis que ies routes résonnent, jour et nui, du pas rythmé des bataillons en marche vers la délivrance de la Belgique. Et enfin pour clore ce livre, ce livre tra-j gique, tendre et glorieux, Un grand cri de i douleur et d'amour vers la Flandre... Et ce cri par lequel Verhaeren fait écho au cri j joyeux de son enfance, au cri enthousiaste de sa jeunesse, au cri fervent de sa matu-, rité, scelle d'une grandiose et pathétique unité la vie et l'œuvre du poète. O Flandre, Voilà comment tu vis, Aprement, aujourd'hui; Voilà comment tu vis. Dans la gloire et sa flammé et le deùil et sa ... [cendre. Jadis, je t ai aimée avec un tel amour Que je ne croyais pas qu'il eut pu croître un . .. . f jour: Ma/s je- sais maintenant la ferveur infinie Qui t'accompagne, â Flandre, à travers l'acw- [nie, FA Vassiste et te suis jusqu'au bord de lu _ # fmor/; ht même, il est des jours de démence et da [rage, Où mon cœur te voudrait plus déplorable encor Four se pouvoir tuer à l'aimer davantage ! Emile Verhaeren est mort, les deux bras tendus en un hommage éeprdu d'angoisse, de vénération et de confiance vers sa Patrie • opprimée et meurtrie... FIRMIN VAN DEN BOSCH. LES ILLUSIONS DANGEREUSES — X — En quoi réside au juste la vitalité de la religiop La « Métropole » a. publié dans son numéro du 9 janvier un âiuére.ssarit article, o.û nous sornm-?s heureux de trouver des idées | que nous avons nous-mêmes recommandées i plus d'une fois a"la méditation de nés ~IecT ' t euis. | Voici la fin de l'article de notre confrèrq 1 catholique de Londres : i II y a encore de par le monde des naïf3 ; qui se laissent prendre aux apparences, qui se, figurent par exemple que l'empire-. d'Autriche est un empire catholique, parce que l'empereur et la Cour assistent en grande pompe aux cérémonies de l'E« gliee., C'est là une illusion et une illusion dangereuse. Le rnondo moderne a- soif de réalité* et il est fatigué des meiTSftnges ; que ces mensonges soient politiques, philosophiques ou religieux. i L'empereur d'Autriche, dans -cette guer-I re, a. agi comme un païen et comme un ; pvibli'ca'in, talndis que Te ,gôu\ieiinement • français, républicain et athée, le. gou \ en ornent protestant, de l'Angjeien e, or.t agi selon l'esprit de 'la doctrine, eath.$*-que. Voilà la vérité. Est-ce: à dire que la. religion ne se^rvt* à rien, que l'athéisme Ja libre pensée lui soient supérieurs en valeur mora<le ét eri efficacité pratique ? Non, certes. Nul plus que nous n'est convaincu de fabso-lue nécessité d'un renouveau de ferveur religieuse, si nous voulons résoudre les problèmes nationaux et internationaux qui se poseront après la guerre. Mais c'est,à une religion du cœur, de l'esprit et des actes qu'il nous faudra revenir. l?ne religion toute extérieure/ qui se contente d'une, adhésion formelle aux prescriptions de d'Eglise, de la présence matérielle aux offices est une religion d'hypocrites et de pharisiens. Nous n avpns rien i\ changer à nos offices religieux, à notre admirable liturgie, à nos dogmes et à notre hiérarchie. Mais ce que nous avons ù faire si nous ne voulons pas que les hommes se détournent de nous avec mépris, -c'est de vivre notre religion et de la réaliser dans nos actes. Le monde moderne juge les hommeis par ce qu'ils valent et, par ce qu'ils font et non par ce qu'ils disent, et par ce qu'ils prétendent être. Les catholiques allemands s'imagjnent, qu'ils ont le sel de la terre et l'espoir do l'Eglise, parce que leurs prêtres sont largement datés, qvi Ueuir empereur ^site leurs abbayes et l'ait de leurs évoques les seivants de sa politique Ils n'ont que du mépris pour l aqmira-tyîe clergé français qui,, au front et' dan* les paroisses pratique avec une touchante simplicité toutes les vertus évan-géliques.La viiîtlilé de la religion ne se mesure pas à la splendeur des cérémonies poh-tico-reiligieuses, au rang élevé que tiennent les prêtres dans la hiérarchie: administrative, au grand nombre de ceux qui appartiennent nominalement à l'Eglise. Elle est dans le zèle de la foi, dans l'ardeur de la charité, dans l'Imitation de plus en plus parfaite de la vie d>e Jésus-Christ. La mort Un 0M italiaq Baqisiqi Rome. 11 janvier. — Selon le « Messagero i. le lieutènarit-général Bandini, qui c-omman-dait. ie corps expéditionnaire iudien d'Albj-tiie. se trouvait. bord du « Regin;uMarghu* l'ita », lorsque celui-ci coula. Le général Bandin.i et tout, l'état-ma]or du | navire auraient péri dans les flots.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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