Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 15 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/tb0xp6w63s/
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TVfKTTCK-ET31 T73 RVHIi 1914 l»*UN10iM DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N» 105 ABONNEMENTS Pour touto la Belgique Vn an. ...... fr. 9.00 Six mois ....... 4.60 Trois moi» ...... 2.3 S Gr.-Duché do Luiemb, £0.00 Union po»<a!«. «0.00 Directeur : Fennand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition Zflf (10 h. soir) Edition À (minuit) LE XXe SIÈCLE Téléphones 3B46 et 3586 Instant are omnia in Christo ■ ou WMW «iioca'uaio \jxxxxxjLctt Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles ItJVifc. ANINtL — !>§u 1US ANNONCE3 Annonces ordin., petite ligne . 0*41 Réclames (3* page), la lign*. 1.90 Faits divers corps • , » 4.00 Faits divers fin. * . n 3-00 Réparations judiciaires » 3.0C KAcrologies • • • • » 8410 Les annonces sont reçues su bureau du journal 5 centime» le numéro «■——CM — EDITION Leurs lirai» « *** 0^<0>J<10 — Les libéraux n'en ont pas; celui d< socialistes n'a pas changé Le jour où M. Hymans se décidera à écrira les mémoires d'un chef de parti, il enlèverî bien des illusions aux ambitieux qui convoi tent ce titre. A la vérité, il n'est pas san! comporter quelques honneurs, de maigres e rares honneurs, que les journaux célèbre»' aux grands jours en disant que l'orateur i reçu les félicitations de ses amis. Mais le fonction vaut trop souvent à son titulaire le monopole des tâches ingrates. M. Hymans en sait quelque chose. Avani chaque élection, c'est M. Lorand qui prédi' Je triomphe et qui fait, par anticipation, tin ter le reveil du libéralisme. Le soir de cha que scrutin, c'est à M. Hymans qu'il appar tient d'annoncer la mauvaise nouvelle au> électeurs accourus à la Ligue libérale poui entonner le premier chant de triomphe. Combien _de fois, dans sa carrière, n'a t-il pas, ci pareilles journées, fait signe au concierge de la Ligue d'éteindre son rat-de-cave et ae ie mettre dans leur caisse les lampions bleu< préparés en vue de l'illumination ! 'Ce sont là simplement des moments péni bles, dont une dose moyenne de philosophie adoucit l'amertume. * * -si- Mais il est d'autres instants où le titre de chef de parti crée des obligations vraimenl agaçantes. Cette année, M. Hymans n'est pas soumis à réélection. Ét cependant, tandis que ses collègues goûtent un repos plus ou moins mérité, le voilà forcé, de par son grade, de voler au secours des amis en peine. C'est d'autant plus douloureux que les provinces de Hainaut. Flandre Orientale, Liège et Limbourg n'envoient à la Chambre qu'un effectif plutôt malingre de députés libéraux. Bon gré, mal gré, le voilà entré dans ic chemin de la guerre. C'est lui le chef. Il nt peut ni ne daigne s'occuper de questions locales. Les plus hauts problèmes lui sont j é-servés; il faut bien ejti'il s'en explique. Pour éviter aux candidats libéraux d'émouvantes méprises, il importait que M. Hymans, avant de les laisser aller au feu,définît clairement le programme du parti. Requis de le faire, il s'est exécuté avec l'aisance et la bonne grâce de la maîtresse de maison que l'on prie, au dessert, de jouer un morceau de piano, alors que le piano est au mont-de-piété. Dans un article publié récemment par la « Chronique », le pape des libéraux expliquait avec le plus grand sang-froid que son parti n'a pas de programme... parce qu'il n'a pas besoin d'en avoir. C'est d'une grande simplicité.Les électeurs qui aiment le vide sont servis à souhait. Et dire qu'il y a deux ans à peine, le parti libéral avait un programme majestueux : instruction obligatoire, réforme militaire et suffrage universel. C^u'est-il donc arrivé? Il est arrivé que les libéraux viennent de voter contre la réforme militaire et contre * l'instruction obligatoire. Ils pourraient dire qu'ils n'ont pas voulu de ces réformes accommodées à la sauce « cléricale ». Mais alors il leur faudrait avouer que ce qu'ils exigeaient pour collaborer à la loi militaire, c'était le service général et la réduction du temps de service, c'est-à-dire des charges excessives et l'affaiblissement de l'armée ; i] leur faudrait dire qu'ils ont rejeté l'instruc-, tion obligatoire par-ce que la majorité voulait accorder aux pères de famille catholiques les mêmes droits qu'aux autres. On comprend parfaitement qu'ils aiment mieux se taire. De leur ex-programme, il leur reste le S.U., mais il n'est pas deux libéraux qui soient d'accord là dessus. Le principe même du S. U., le double vote, l'âge électoral, le suf-fage des femmes, etc.... sont autant de torches enflammées qu'il serait dangereux de donner comme drapeaux aux troupes qu'on lance à l'assaut de la citadelle « cléricale ». On ne peut donc que partager l'avis de M. Hymans : le parti libéral n'a pas besoin d'un programme... comme celui-là. * * -;<• Conclusion : Les libéraux ne comptent pas sur leur programme... inexistant pour séduire les électeurs. Ils comptent que ceux-ci leur feront crédit et confiance, dans l'espérance des grandes actions qu'ils accompliront... après. Malheureusement, quelles qu'aient été leurs précautions ,ils ont montré ce qu'ils feraient, après, si on leur donnait l'occasion d'agir. Revenus du Cartel public, ils sont restés cartellistes, mais cartellistes honteux. Le dernier discours de M. Franck à la Chambre l'a bien prouvé et le sourire narquois de M. Yandervelde et les applaudissements des socialistes ont fortifié la preuve. Aujourd'hui comme en 1912, libéralisme et socialisme sont deux têtes sous le même bonnet — le bonnet phrygien. Le parti socialiste ne veut pas renoncer à cett^ coiffure. Tant mieux pour nous. Au moment de la consultation électorale,il est bon çiue les citoyens, avant de décider pour qui ils votent, sathent ce que feront les élus. Avant que la Chambre se séparât, M. Vandervelde a tenu â dire que le seul programme du parti socialiste éta-it, pour l'instant, la revision. Il a tenu à dire aussi comment les socialistes entendaient réaliser leui' programme." C'est dire, prononça-t-il, en détachant ses mots, que, dans l'avenir comme dans le passé, tout ce que nous pourrons faire pour que la révision aboutisse normalement, PACIFIQUEMENT, en un jour de joie et d'allégresse, nous le feront. Mais, d'autre part, il est une chose Que tout le monde sait aussi : c'est que, QUOI QU'IL ARRIVE, QUOI QU'IL ADVIENNE, l'A» N'IMPORTE QUELS MOYENS, nous avons juré de faire triompher la revendication politique essentielle du prolétariat belge. » Annales Parlementaires ». séance du 2 avril 1912, page 1717.) Au moins, M. Vandervelde joue franc jeu et 1 on sait ce que les socialistes offrent au Pays : un programme dont personne ne veut; pour le réaliser, tous les moyens seront bons, quoi qu'il advienne, quoi qu'il arrive. S'il est Possible de s'en tenir aux moyens normaux e& pacifiques, M. Vandervelde ne cache pas ses préférences pour eux. Mais si les socia-j es n'obtiennent pas ce qu'ils veulent dans a paix, ils ne renoncent pas à la violence, ja guerre civile non plus... >, p?s.k c,e 9ue M. Vandervelde a trouvé oifrir aux électeurs. M. Hymans n'a rien ouve du tout. A notre humble avis, ça vaut ®»core mieux. CAZ, ■i ■■ ■jMJI IIIMW I II Il» Hl WT || Hil l Wjl'g J Bulletin politique | Il s'est produit, à Korytza, une échauf-Yfourée entre Grecs et Albanais au cours de \laquelle cinq Koutzo-Valaques ont été tués. D'où grande émotion en Roumanie, oit des plaintes très amères ont été formulées contre la Grèce. M. Venizelos a donné de sa personne, en disant ses regrets de l'incident, mais en ajoutant que la Grèce, sans autojrité à Korytza n'en pouvait être déclarée responsable et, de son côté, le ministre des affaires étrangères de Roumanie, recevant les représentants de la colonie macedo-roumaine de Bucarest, a exposé que les bons rapports de la Grèce et de la Roumanie ne peuvent être à la merci d'incidents que seuls exploiteront ceux qui ont intérêt à semer la discorde entre les deux pays. — En répondant lundi aux questions qui lui étaient posées par des membres de l'opposition qui tous insistaient pour une convocation de la grande Skoupchtina et pour la revision de la Constitution, M. Pachitch a déclaré que le gouvernement acquiescerait à cette demande si, au préalable, toutes les questions urgentes et importantes étaient résolues, si le budget était voté et si l'entente i établissait sur les questions de la revision que la grande Skoupchtina aurait à résoudre. Dans ces conditions l'ukase ordonnant les nouvelles élections pourrait paraître avant la fin de l'année. — Le gouvernement grec, très préoccupé de la situation que va créer en Epire le retrait des troupes grecques, vient de s'adresser à la Russie, « grande Puissance orthodoxe » en lui demandant de placer sous sa protection spéciale la population orthodoxe d'Albanie. Cette requête vivement appuyée par le ministre de Russie à Athènes, sera accueillie à Saint-Peters-boitrg, n'en doutons pas, car la Russie' y trouvera /'occasion d'étendre son influence dans les Balkans. Il est fort à remarquer que l'initiative de cette demande a été prise par le gouvernement grec au moment oit le roi Constantin conférait, à Corfou, avec l'Empereur Guillaume. Est-ce à ce fait qu'il Jaut rattacher son retour pré- « Le problème constitutionnel i en Chine YUAN-CHI-KAI EST DECLA.FtÊ CHEF SUPREME DE L'ETAT La Convention constitutionnelle a soumis ' lundi les résultats de ses débats confidentiels Ce rapport a trait à sept points principaux Dans le premier amendement proposé à le Constitution, le nom de la future assemblée nationale devient Lisayuan (législature), c< qui fait prévoir la création d'une Chambre unique. Les deuxième et troisième amendement? ont trait à l'élaboration du cabinet et à l'éta blissement d'un secrétariat d'Etat, appele ' Kuowuehing, sur le modèle du secrétariat j d'Etat'des Etats-Unis. Le quatrième amendement, le plus important, déclare catégoriquement que le président sera le chef suprême de l'Etat. Par le cinquième amendement, les ministres perdent leur titre de ministres d'Etat et sont appelés chefs de départements. Le sixième amendement enlève à la législature tout pouvoir de nomination des hauts fonctionnaires ou de conclusion dt> traité* internationaux. Enfin, le septième amendement prévoit ln création d'un haut conseil ayant voix consultative avec lequel le président décidera toutes les questions financières. Il n'est aucun doute que ces profondes modifications ont été votées à l'unanimité, la plupart des délégués étant des secrétaires des bureaux présidentiels. En fait, c'est, au profit de Yuan-Chi-Kaï. l'établissement d'une véritable dictature. La Chine n'a plus que la vaine apparence d'une république. On s'y attendait. Les dernières mesures du président, l'arrestation des députés aboutissant à l'impossibilité pour le Parlement de délibérer, l'établissement d'un conseil suprême dont les membres étaient désignés par lui, tout cela révélait à suffisance la volonté de Yuan-Chi-Kaï de se faire investir d'une véritable dictature, vaguement dissimulée sous de trompeuses apparences de république ou de parlementarisme. 5^—»*£»-< L'augmentation du coût de la vie dans le monde Un membre de la « Royal Statistical Society » de Londres, M. John B.-C. Kershaw, a dressé l'état de l'augmentation du prix de la^vie dans le monde de lOff) à 1912. Il a recherché les données nécessaires dans toutes sortes de publications spéciales où fleurissent ta statistique et la sociologie; et il les a traduites en diagrammes frappants. En Angleterre, en Russie et aux Etats-Unis, l'augmentation a été à peu près continue pendant ces douze années. Mais tandis qu'en Angleterre elle n'avait été, dtl 1900 à 1911, que de 9 p. c., elle atteignit 21 p. c. en Russie et 39 p. c. aux Etats-Unis. En France, il se produisit une diminution de 5 p. e. entre 1902 et 1906, puis, h partir de 1907, un relèvement marqué d'où il résulta qu'en 1912, "a vie y coûtait 17 p.c. de plus qu'en 1900. Au point de -vue de -'augmentation des prix de l'existence, les différents pays so présentent donc dans l'ordre suivant pour la période considérée : Canada, 51 p. c. ; Etats Unis, 39; Japon, OS; Autriche, 35: Belgique, 32 (les courbes du Japon et de 'a Belgique ne figurent pas dans les tableaux) ; Allemagne, 30 ; Hollande, 23; Russie, 21; Italie, 20; Norvège, 19 j Nouvelle-Zélande, 16; Australie, 16; France, 45. Pendant les dix dernières années, l'augmentation fut universelle; elle prit sa plus vive allure en 1911, 1912 et 1913. Lire en 46 ei en 5e pages : LA DERNIERE ANNÉE DE DANTON; UN GRAND PREDICATEUR; LA TENEBREUSE LJ.ECTliOLYSE,-j L'A 21A TE fl 7? IV A NCTF N • EN PANNE!... , Parti de Berdsem pour Monaco, l'aviateur Legagneox c i s'est m arrêté près d'Ypres î L'aviateur Legagneux à côté de son appareil démantibulé de Même pour les aviateurs les plus « calés ». lce l'aéroplane est encore un moyen de locomo: " tion assez aléatoire. L'aviateur français' Le-gagneux vient d'en faire une expérience dés-on agréa,ble. !je- Parti de Berohem-Sainte-Agathe le jour sle de Pâques, à 7 heures du matin, sur son mo-noplan, il s'aperçut vers 8 heures, entre Lar>» gemarck et Ypres, que le moteur de soo ap y pareil, «ayant des ratés, fonctionnait irrégu ice iièremeiit et il crut opportun d'atterrir. Aper ier cevant un terrain plat assez vaste, il en pro ^ fita pour descendre, sur la route de Zille , beke, à deux kilomètres de la ville d'Ypres mt • 1 A ras de sol, l'appareil s'accrocha à un haie, capota et se brisa en tombant lourde ment dans un champ fraîchement retourné de la ferme De Brabandere, sur le territoir de Saint-Jean. Heureusement, l'aviateur Legagneux pu Sortir sain et sauf de sa position critique tout l'appareil était démantibulé, mais 1 moteur et le volant sont intacts. 11 en fu donc quitte avec une panne qui l'empêch de continuer son voyage, la première étap> de son parcours Bruxelles-Monaco devan être Calaia. : LES NOUVELLES A l'Espérance tCest le dimanche 3 mai prochain, et noi le 10, comme on nous l'avait fait annonce par erreur, que^S. E. le cardinal Mercier rendra à l'Institut Saint-Georges, rue dei Alexiens, pour bénir le drapeau de l'« Espé rance », société prérégimentaire, qui y a soi siè^e. La cérémonie de la bénédiction se fen après la grand'messe de 10 heures à l;égiis< j de la Chapelle. Son Eminence se rendra en suite à l'assemblée générale qui se tiendrf ^ dans la salle des Bogards, rue des Alexiens a Elle prendra la parole devant les invités di a la jeune société, parmi lesquels les B. B. P ^ Boy-Scouts et un bon nombre de cercles d< gymnastique de l'agglomération. 1 Le Royal Yacht Club de Bruxelles décernera cette année, à l'Ô'c I casion de l'inauguration du canal maritime de Bruxelles, une coupe d'une valeur d'envi ron 1,500 francs au yacht du plus fort ton | nage assistant aux fêtes organisées dans Ir capitale à cette occasion. Cette coupe est dénommée « Val Du * chesse >», nom du bateau appartenant au do- II nateur, M. Ch. Dietrich. La société d'économie sociale ^ se réunira le lundi 20 courant, à 2 heures, i 5 l'hôtel Ravenstein. M. le comte Ch. d'Asprc mont Lynden parlera de l'autonomie iinan 1 cièye des chemins de fer. 1 Nous avons reçu : Pour les écoles de Wellin (Lux.) : En ; ^honneur du Sacré-Cœur ae Jésus,fr. 2 — « Pour les missions du Congo, anonyme. 1 — 5 Pour l'amélioration des habitations ouvrières, une abonnée de Louvain ... 5 — > Pour l'église Saint-François-Xa,vier à J Cureghem, un lecteur marchois 2 — ; Pour nos pauvres; une lectrice d'An- 5 derleeht 1 — Pour l'œuvre des Salésiens, anonyme. 20 — Pour les missions du Père Lebbe, G. 1 B.D 20 - J Pour le sou des écoles, G.B.D 5 —■ ^ Pour l'église Sainte-Elisabeth;en l'hon-1 neur du Sacré-Cœur de Jésus 2 — Les fanerai 1 tes de M. Wienei — o»fro>fro — ! Jl y avait foule mardi matin aux funérail ' ► de M. Sam Wiener. Foule principalemen de magistrats, de membres du barreau 1 d'hommes politiques et d'officiers. ï Devant les portes endeuillées de l'hôtel d< ' l'avenue de l'Astronomie ce fut, une demi heure durant, un lent et interminable cor ' tège de personnalités venues pour saluer h , dépouille mortelle du sénateur libéral d< Bruxelles. Le corps reposait dans une somp ; tueuse chapelle ardente parmi les gerbes e' les couronnes accumulées. Près du cercueil se tenait le grand rabbir M. Bloch qui, devançant l'heure fixée poui les obsèques, avait récité les prières de? : morts suivant le rite Israélite, et tous le! membres de la- famille représentée par M ■ Francis Wiener, fils du défunt, le gendre et le frère de M. Wiener ainsi que son neveu, M, Francis de Croisset. Le Roi avait délégué aux obsèques le général Deruette et le commandant Davreux. Des représentants de tous les partis défilèrent dans les salons endeuillés. MM. les mi nistres Davignon, Van de Vyvero et Renkin Levie, ancien ministre des finances- Beco gouverneur du Brabant; toute la gauene libé raie du Sénat et la plupart des représen tants libéraux ayant à leur tête MM. Han rez, Goblet d'Alviella et Paul Hymans; des parlementaires de droite et d'extrême-gau-ehe, nombreux aussi, vinrent présenter leurt condoléances aux membres de la famille s: cruellement éprouvés par cette mort tragique.Avant la levée du corps, MM. Hanrez, ai nom de la gauche libérale du Sénat; Théo; dor, bâtonnier ,an nom du barreau ; et Pau Hymans, au nom de la Ligue libérale, firent dans des discours émus l'éloge de l'homme politique et de l'avocat. Puis, vers 11 heu res, le lourd cercueil ayant été déposé dam le char funèbre, le cortège s'achemina pai les boulevards vers Boitsfort où a lieu l'in humation. Les grandes journées du football la coupe DiipEch an terrain ta Lècstoli* i 1 Les équipes de l'Union St-Gilloise et du Daring au match de lund Chronique du Jour »o«—* IuAr, bAi, i»ur«ULU«î>: Mardi matin, le congrès socialiste a discuté la grave question du cumul des mandats. La vertu farouche des socialistes de Molenbeek demandait au congrès d'interdire aux membres du parti Pc cumul de fonctions ou mandats rétribués. Tous les intéressés, cramponnés à leurs assiettes, poussèrent des hurlements affreux, Le compte rendu des journaux nous apprend que plus d'un cria à la démagogie. Oh ! le joli mot et qu'il dut bien sonner aux oreilles des congressistes, hobereaux prolétaires du so-socialisme urbain et rural, qui tous professent pour la démagogie une sainte horreur, ainsi que chacun sait. La peur de la démagogie exerça sur l'assemblée une influence salutaire. Peut-être aussi la psychologie des délégués socialistes, tous aspirants mandataires et canelidats-cu-mulards, jouci-t-elle un rôle prépondérant. Toujours est-il que la motion des purs molen-beekois ne recueillit que 22 voix. Il y avait 800 votants. Les petits pères et les tribuns <iu parti pourront donc continuer de cumuler les mandats eie députés, d'échevins, les fonctions d'administrateurs de sociétés anonymes, de directeurs de coopératives, de vendre, tout à la fois, du savon ou de l'eau minérale et de combattre le capitalisme et de manger à tous les râteliers. Nous présentons nos condoléances aux purs qui auraient bien voulu leur petite part du gâteau. Les cumulards triomphent. Les tard-venus devront donc persévérer à danser de vant le buffet. L'imposante majorité qui retient-, malgré eux; dans leur condition misérable les infor tunes non encore pourvus nous impressionne vivement. La prochaine fois que les journaux socialistes reprocheront à leurs adversaires i de cumuler les fonctions, nous saurons où trouver un bel argument pour leur répondre. • »o« ANTICLÉRICALISME Le journal du député Folle Avoine, dans son numéro du 12 avril, essaye de faire la psychologie- de l'anticléricalisme. C'est une étude rudimentaire. « C'est un mot d'ordre, écrit notre psychologue, tous les orateurs, tous les publicistes cléricaux le suivent à la lettre. Il s'agit de persuader aux libéraux qu'ils sont des sectaires sans le savoir. On leur chante sur tous les tons qu'ils ont tort de méconnaître le « fait religieux » aussi réel, aussi important que les faits économiques ou sociaux. On ne leur dit pas, vous avez tort de faire des manières et de ne pas vous soumettre à l'Eglise, ce serait trop clair. Mais on leur explique que la religion, vieillie comme le monde, doit conserver une place primordiale Là dessus grandes protestations de tolérance et couplet indigné sur les persécutions exercées par les affreux cléricaux. On connaît l'antienne. Le journal à FoPe Avoine soutient qr.: les anticléricaux ne méconnaissent pas le fait religieux. Il n'est pas ele jour, au contraire, qu'ils n'attaquent la religion. La morale catholique elle-même à la pureté de laquelle les incroyants les plus déterminés rendent hommage, ne trouve pas grâeî© ele vant leur haine de tout ce" qui est catholique.^ C'est un ele leurs orateurs qui s'est écrié à la Chambre : — « Guerre à la mo raie catholique! « En sont-ils arrivés à ne plus se^ rendre compte eux-mêmes de leur anticléricalisme et à se croire tolérants? C'est ce qui nous importe peu. LEUR RESPECT DE LA RELIGION Le 12 mai, dans le « Journal de Charlc-roi », (organe officiel du parti socialiste, nous lisons ceci : « C'est pourquoi l'on voit, aux environs du jour de Pâques, de petits enfants en habits de fête, se répandre par les rues ,après avoir reçu la suprême consécration de leur éducation intellectuelle et morale : pendant des années, on a cultivé leur intelligence en la saturant de choses aussi grotesques ou odieuses qu'incompréhensibles, sous 'le nom de « catéchisme » et d' « histoire sainte »; on a formé, leur cœur, en dirigeant leurs pensées au « tribunal de la confession », vers des turpitudes vers lesquelles ils né se, seraient sans doute pas acheminés par eux-mêmes. Maintenant vient le couronnement, sous forme de communion : en lait croire à ces petits qu'un morceau de pâte mal cuite qu'on leur dépose sur la langue est le Dieu de l'univers, qui consent à descendre en leur estomac. On espère qu'après avoir avalé celle-là — ou celui-là, comme on voudra — il n'est pas de bourde que les prêtres ne puissent désormais faire admettre à ces pauvres cerveaux déprimés ». C'est comme cela que les anticléricaux tiennent compte du sentiment religieux... CE QUE PENSENT LES LIBÉRAUX... DE L'ÉTRANGER La « Gazette ele Cologne » — organe libéral — du 9 avril, consacre un article aux élections qui ivont avoir lieu en Belgique. Elle constate que l'opposition n'espère pas la victoire. J « Rien n'indique, ajoute le journal, libéral allemand, qu'il ait dans le pays une grande impulsion destinée à tout changer et le corps électoral ne manifeste pas la surexcitation qui précède les campagnes électorales décisives. La réforme militaire a enlevé aux libéraux un point important de leur programme et le gouvernement clérical a fait preuve lors de la grève générale d'un esprit de décision et d'autorité qui lui a attiré la sympathie des libéraux modérés notamment des grands industriels. Tout cela explique le calme du parti clérical à la veille des élections n. »o« POUR LE PERSONNEL INFÉRIEUR DE NOS MUSÉES On nous prie d'attirer la bienveillante attention cte M. le ministre Poullet sur la situation du personnel inférieur des musées et spécialement des surveillants des Musées du Cincjjiantenâire. Actuellement, ces surveillants ne jouissent du repos hebdomadaire que de 8 en 8 jours (soit 45 jours par an), alors'qu'ils ont droit au repos hebdomadaire de 7 en 7 jours, soit 52 jours-dimanches par an. De plus, ces agents désireraient obtenir un congé annuel de 15 jours au lieu de 10, comme les employés de tous les autres départements, où il y a même des salariés qui jouissent de 15 jours de congé par an. Enfin, les surveillants des Musées du Cinquantenaire et du Musée d'histoire naturelle voudraient voir rétribuer les heures de travail supplémentaire auxquelles ils sont périodiquement astreints. Il y a quelques jours, nous avons appuyé les desielerata du personnel scientiûejue de nos musées ; aujourd'hui, nous nous faisons un devoir d'insister vivement auprès de M. Poullet afin qu'il veuille également faire quelque chose en faveur du petit personnel. La Pêche au Congi i LA MISSION DES PECHERIES DU K ! TANÇA. — POUR COMBATTRE t DISETTE DANS LES REGIONS DESHI RITEES. — LE SCEPTICISME DE NOIRS. — UNE PECHE MIRACULEUSS - ^ , C'est donc jeudi que s'embarquera, à Oi tende, avec sa jeune femme, le lieutenant d manne Georges Goor, chef de la mission de pecneries du Katanga, où il a déjà mené bien des expériences fort intéressantes. On sait que le lieutenant Goor est chars pai le ministère des Colonies de poursuivit par tous les moyens possibles, l'industrial sation de la pêche au Congo, en vue de eoœ battre, dans les régions où elle se fait sentii la disette des vivres. Les lacs et les cours d'eaux du Congo son extrêmement poissonneux et les poissons cc mestibles y abondent. Il y a donc là des res sources enormes. Mais la difficulté résid dans les moyens de transport. C'est donc 1; question a laquelle il faut trouver remède. Nous avons rencontré ces jours-ci le lieute nant Goor et nous lui avons demandé quel ques renseignements à ce sujet. Les officier ele marine ne sont pas loquaces, générale ment. Le lieutenant Goor ne fait pas excep tion a la réglé. C'est l'homme le plus aimabL qui soit, mais il n'aime guère se prêter ; 1 interview. Un de ses intimes, son confident pourrait-on dire, n'a pas eu la même réserv< et nous avons pu, grâce à lui, obtenir, pou 1 les lecteurs élu ((XXe Siècle», quelques rensei ! gnemeots intéressants sur les premières ex pénences de pêche « industrielle » faites ai Congo. C'est en octobre 1910 que partit la premier» mission belge de pêche au Congo. Elle s< composait-, outre le lieutenant Goor, de troi: pécheurs ostendais possédant à fond le: finesses de la pêche maritime, et qui s'étaien inities ,élans une saurisserie anversoise, au> meilleures methodes de séchage et de fumage élu poisson. Us étaient munis d'un matérie1 complet de chalutage et d'engins de pêche prejpres à être employés dans les lacs et les nvieres. On mit à leur disposition, au Congo, ur petit ba.teau d'une vingtaine ele tonnes I «flimile-u angermée», qui pouvait remorquei de lourds chaluts. A bord, nos quatre blancs pour chaque expédition qui durait de six i huit jours en moyenne, s'adjoignaient une dizaine de noirs. Mais procédons ave< ordre... , mois après son arrivée au Katanga. a la fin de la saison des pluies, la mission de peclie avait fini par monter ses installations Le point central était Pweto, sur le lae Moero, un lac dont les dimensions dépassenl un peu celles du lac du Bois de la Cambre, puisqu il ne mesure pas moins de cent vingt kilomètres de longueur sur trente do largeur. Quant à sa profondeur, bien qu'elle soit assez varia oie et qu'à certains endroits elle soit considérable, elle est généralement moyenne et on n'y trouve pas de ces «trous » énormes -— comme au Tanganyka, par exemple — qui defient la sonde. Différentes stations furent construites sui les bords de ce lac et cent-soixante noirs, choisis parmi les plus intelligents r- et, dans cette région, les indigènes sont, généralement, très malins — furent mis à la disposition de la mission. Leur stupéfaction à la vue des engins de pêche fut indescriptible. Dame, la pêche,ça les connaissait ! Et ils ne s'étaient jamais imaginé ces énormes chaluts lourds et profonds, avec leurs énormes poches. Comment allait-on manœuvrer cela't Ah! ça les fit bien rire ! Un matin, on déciela de tenter le premier essai. Mais il ne fallait que dix noirs à bord. La manœuvre du chaJut rendait ce nombre bien suffisant et les dimensions du bateau ne permettaient pas d'embarquer plus de monde. Il fallait voir les ruses — non pas d apaches^ mais de nègres, ce qui est à peu près la même chose ! — qu'employèrent les noirs pour participer à cette première expérience ! On partit donc, alors que les étoiles pâlissaient dans le cicl violâtre ; tout ele suite, le chalut fut mis à l'eau, et l'aEmile-Wangci'-mée» partit à petite allure. Penethés par-dessus les bastingages, les noirs, sceptiques, échangeaient des lazzis : Ah ! ah ! les blancs croyaient qu'avec leur grand sac ïls prendraient quelque chose • Non, non; les bons noirs, eux, connaissaient le moyen de prendre du poisson ! Et ils entonnèrent une mélopée étrange,dans laquelle il était question de l'habileté des bons noirs, de-s gris-gris qu'ils possèdent pour capturer les plus gros habitants des eaux... Impassibles, Goor et- ses hommes constataient que la marche du bateau ralentissait d'instant en instant.C'était bon signe! Deux heures après la mise à l'eau, l'ordre fut donné de relever le filet. 'Sur les bateaux de,nos pêcheurs d'Ostendc, des cabestans aident à la manœuvre. Ici, il ne fallait que de « l'huile ele bras ». Et voilà nos moricauds qui se' mettent à tirer le filet avec rage. — « Kommandant, ze zullen net ka-pot scheuren ! » (ils vont le déchirer), s'écria un des pêcheurs. — N'ayez crainte, fit le lieutenant Goor, vous allez voir ! Et de fait, leur beau zèle, leur farouche énergie se brisèrent contre la lourdeur du filet. Car c'était réellement une pêche miraculeuse, qu'on était en train de faire là. L'énorme poche du chalut était pleine, pleine à craquer, pleine à n'y plus pouvoir mettre une sardine! Et quand la corde qui clôt le cul-de-sac fut détachée; quand, sur l'arrière du petit bateau, s'abattit la masse frétillante de myriades de poisseîns argentés qui sautaient et bondissaient à "qui mieux mieux, cc fut réellement du délire ! Goor et ses hommes, silencieux, mais l'œil brillant de la joie éprouvée par la réussite, regardaient curieusement la stupéfaction, puis la frénésie des noirs à qui res blancs, une fois de plus, venaient de prouver leui supériorité, et qui allaient jusqu'à se prostêr ner à leurs pieels. Et, tout de suite, tandis qu'on rejetait le filet à l'eau, nos pêcheur-s montrèrent au» nègres la façon d'eventrer les poissons et de les passer à la saumure. U s'agissait de iouei du couteau : les noirs étaient à leur affaire. Et, avec dextérité, en prenant grand soin de ne pas se blessér aux picots vénéneux de certains poissons dangereux, dont les épines osseuses mesurent huit ou dix centimètres de longueur, ils se mirent à étriper les poissom de toutes sortes pris à ce premier coup de filet jeté dans le mystérieux lac Moëro. a

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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