Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

2056 0
10 November 1917
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1917, 10 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bv79s1mr7s/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

TROISIEME ANNEE. — N" 2013 I l Le Numéro : ÎO centimes SAMEDI 10 NOVEMBRE 1917, PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28'* Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France ' 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays • 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE REPLI VERS LA PIAVE Le front de bataille italien et la manœuvre ennemie ' ■ Le commandant Willy platement appréciés, a b, XX* Siècle la situation ci l'avance austro-allemande La situation des armées italiennes demeure grave. N'ayant pu, comme il était à prévoir, défendre avec quelque chance de succès la ligne du ..Tagliamento, elles ont poursuivi leur retraite vers la Livenza, puis vers la Piave dont le cours s'oriente, e.ntre la mer et Feltre, du Sud-Est au Nord-Ouest. Cette ligne peut se raccorder, vers l'Ouest, aux positions italiennes du Trentin. Un front continu se trouverait ainsi réalisé, couvrant la plaine vénitienne et offrant aux années italiennes renforcées par les troupes alliées, la possibilité de Résister à l'avance ennemie, voire d exécuter en s'appuyant sur une région fertile en ressources, la contre-manœuvre susceptible de changer la face des choses, Mais cette hypothèse, il faut bien en_con-Venir. est la plus favorable qu'il soit permis de faire à l'heure actuelle. Elle ne pourra se réaliser qu'au prix de sérieux efforts, de décisions vigoureuses suivies d'une' exécution habile et prompte. Il va de soi qu'avant toute chose, la retraite italienne doit pouvoir s'exécuter sans précipitation, sans être talonnée de trop près par l'adversaire, sans que les fatigues imposées aux troupes dépassent leur limite d'endurance. Il faut surtout que, dans ce mouvement de repli, l'aile gauche italienne esquive le débordement dont la li° armée austro-allemande la menace ; qu'elle échappe aussi au danger provenant d'une irruption vers le Sud, des forces ennemies auxquelles il a fallu abandonner les positions des Alpes Dolcxmitiques et du Cadore. La situation se complique du fait que le tracé même des cours d'eau descendant des montagnes pour baigner la plaine oblige l'aile gauche à parcourir le\trajet le plus long. On est en droit, heureusement, de supposer que le général Cadorna a pu prendre les mesures voulues pour parer aux menaces évidentes. Et puisqu'il affirme quai la retraite s'effectue -en bon ordre. il_ ne paraît -t»às ' téméraire d-espérer nue l'armée italienne, meurtrie et affaiblie assurément, mais reprise- en mains, pourra atteindre la Piave sans avoir dû subir trop de dommages nouveaux. * * Poiurra-t-elle s'y maintenir et relier cette position aux lignes italiennes du Trentin ? Une des conditions essentielles pour cela est que ce . dernier front ne se soit pas ébranlé à son tour et qu'on puisse faire échec à toute manœuvre austro-allemande «lui s'efforcerait de déboucher, du Nord au Sud dans les plaines vénitiennes, voire do menacer la Lombardie- Si une pareille manœuvre devait réussir, elle pourrait avoir des conséquences désastreuses. Une irruption ennemie en direction de Vicence et de Vérone, par exemple, prendrait, en effet, à revers, non seulement la ligne de la Piave, mais celle aussi de la Brenta, du Bacchiglione et peut-ôtre de l'Adige. Combien serait délicate et périlleuse alors, la situation 'des armées italiennes obligées "de poursuivre leur mouvement au delà de la Piave vers le bas-Adige, tandis que les farces chassées des positions-frontières, à l'Est du lac de Garde, seraient contraintes, l'ëpée dans les reins, rie se replier en direction générale de Vérone et de Mantoue. Faisânt suite aux opérations qui ont fait s'écrouler tcut le front des Aines Julien-nés. Carniques et Dolomitiques. qui ont livré le Frioul et une partie de la Vénctie orientale à l'envahisseur, une telle manœuvre achèverait le développement d'un véritable clan de « bataille d'anéantissement » cet espoir suprême de la doctrine allemande. toujours déçu jusqu'à ce iour. C'est une bataille d'anéantissement que l'état-major impérial a recherchée sur le front occidental pendant la première phase de la guerre. C'est l'exécution d'un plan analogue qui a failli pousser l'armée. seTbe dans l'abîme et placé l'armée roumaine, plus tard, au seuil d'une catastrophe irrémédiable.Les coalisés ont-ils conçu le projet de réussir cette fois contre l'armée italienne ? C'est possible. On n'en pourrait douter si dés opérations à grande envergure se développaient dans le Trentin, comme d'aucuns le veulent prédire. C'est bien là, alors, que résiderait le péril le plus grave. En tout état de cause, l'importance du Trentin sur le théâtre de guerre italien apparaît une fois de plus. L'histoire n'a pas cessé de la mettre en évidence, à des degrés divers, au cours des campagnes alpines de 1796, 1797, 1799, 1805, 1848. 1859 et 1866. Rappelons seulement qu'en 1797, Bonaparte avant fondé son offensive vers 1 Est sur la région Vérone-Bassano-Tré-vise, commença son mouvement en attaquant les troupes autrichiennes du ' Trentin et du Tyrol. Il dirigea Joubert sur Lavis et Mas-séna en Haute-Carnie, afin de couvrir ainsi Vattaque du gros de ses forces sur le Tagliamento et sur l'isonzo. Toujours l'idée capitale a été de maîtrises les débouchés du Trentin et la vallée de l'Adige, en vue de paralyser les opérations qui auraient pu conduire l'adversaire directement en Vénétie et en Lombardie. Dès leur entrée en lice, les Italiens ont tenté de fermer cette porte si dangereuse et de la barricader. On se souvient de l'angoisse provoquée en mai 1916 oar l'offensive autrichienne dévalant du Trentin en «direction de Vicence Le général Cadorna réussit a.lors, par des contre-mesures énergiques, à vaincre le péril et à refouler l'ennemi- Sa tâche fut facilitée pac.e que — faute de moyens suffisants — l'offensive autrichienne demeura isolée et ne se com- /W Vb 1 * V Breton, dont les écrits militaires sont si en voulu exposer pour les lecteurs du éée aux armées du général Cadorna par bina pas avec une attaque jumelle sur l'isonzo. Elle ne pouvait, dès lors, constituer une opération décisive. Il n'en serait plus ainsi aujourd'hui, au cas où les Empires centraux disposeraient de moyens d'action suffisants. Si la manœuvre des coalisés en vient à se développer jusque dans le Trentin, elle se reliera à l'offensive déclenchée à l'Est pour en accroître et exploiter les résultats, et avec le dessein évident de réaliser, par des efforts convergents et simultanés, la « bataille d'anéantissement » dans sa forme classique. * 1 * « Tel pourrait être le péril que l'ennemi aurait intérêt à créer. Les Alliés, heureusement, sont de tailleà le conjurer. On np peut douter de leur résolution à déjouer les plans adverses (riiels qu'ils soient. Les assaillants ont bénéficié des avantages procurés par la surprise, par des défaillances qu'il serait vain de vouloir cacher et les lamentables conséquences d'une propagande criminelle. La passivité — pour n'en pas dire plus — des armées russes désorganisées, leur ont permis de concentrer contre l'Italie de grandes forces devenues inutiles sur le front oriental. Mais il n'y a plus de surprises à redouter aujourd'hui. L'armée italienne s'est ressaisie ; elle fait vaillamment tête à l'orage. Devant l'épreuve redoutable, la nation se redresse, unie, confiante et résolue. La France et l'Angleterre se sont perlées instantanément au secours de l'Italie en péril ; leur aide sera large et complète. Déjà des plans d'action, nets çt vigoureux, sont arrêtés et en voie d'exécution. Les Empires centraux ont engagé leurs suprêmes ressources dans une partie qu'ils ont voulu rendre décisive. Us doivent fatalement la perdre. Car tous les avantages du nombre) de la richesse, de la puissance ipat&HelIe appartiennent aux Alliés. 11 leur suffit, pour vaincre, de vouloir clairement et de savoir, surtout, sans tergiversations, sans discussions stériles, exploiter totalement ces avantages en temps'et lieu. Commandant Willy BRETON. «—* - - '■- 1 WWl » ■« AU FRONT BRITANNIQUE Après-midi. Nous avons, réussi., la nuit dernière, un coup de main à l'Est d'Argicourt. Rien à signaler sur le reste du. front. 21 heures. Grande activité de Vartillerie allemande ce matin au Nord-Est d'Ypres. Notre artillerie a continué sa contre-batterie et ses bombardements sur le front de bataille. Aucun autre événement important à si-analer.L'état atmosphérique a été favorable à l'aviation pendant la première partie de la matinée d'hier. La suite des opérations aériennes a été rendue très difficile par un fort vent, d'Ouest, d'épais nuaaes et des intervalles de pluie. Nos pilotes ont montré une très grande activité en liaison aver. Vartillerie. Ils ont mis de nombreux clichés. Des appareils opérant àfaible hauteur ont appuyé des coups de main exécutés par nos troupes sur les tranchées allemandes. Un grand, nombre de cartouches ont été tirées sur l'infanterie et les mitrailleuses ennemies. De nombreuses bombes ont été jetées avec d'xcellents résultats au cours de la journée sur les tranchées et cantonnements ennemis mais le mauvais temps a rendu impossible tout bombardement de nuit. 'au cours des nombreux combats DE LA JOURNEE 12 APPAREILS ONT ETE ABATTUS ET G AUTRES CONTRAINTS D'ATTERRIR DESEMPARES. 2AEROPLANES ONT ETE, EN OUTRE, ABATTUS PAR NOS CNONS SPECIAUX. 10 DES NOTRES NE SONT PAS RENTRES, Y COMPRIS UN APPAREIL QUI A DISPARU AU COURS D'UNE EXPEDITION DE BOMRARDEMENT DANS LA NUIT DU 7 AU S. x ■ -VWWV - Nouveau referendum en Australie A PROPOS DE LA CONSCRIPTION Melbourne, 8 novembre. Le gouvernement d'Etat a décidé de soumettre la conscription à un nouveau référendum. — (Radio.) ■ — *i i i LA CRISE ALLEMANDE flELFFERlCIlTElilSSlO^E Bâle, 9 novembre. — On mande de Berlin : Officiel. — Le secrétaire d'Etat Uelffe-rich a demandé à l'empereur de le relever de ses fonctions de vice-chancelier de l'Empire et de membre du ministère de l'Etat prussien. L'empereur a fait dro>t, a cette requête en se réservant d'appeler le démissionnaire plus tard à d'autres fonctions. La conduite de la guerre et la démocratie Judicieuses réflexions d'uu journal radical français La « France », journal radical parisien dont l'orthodoxie démocratique n'est certes pas suspecte, vient de publier quelques réflexions que nous nous permettons de reproduire à l'intention de nos lecteurs : La démocratie a sçs avantages, certes, mais on ne peut nier qu'en temps de guer-de elle ait certaines difficultés à les faire valoir. Nous bavardons beaucoup, trop, nous dispersons notre énergie dans te tumulte des discours. Les Allemands parlent peu, et ils ne parlent jamais pour ne rien dire. Personne n'est inactif chez eux ; socialistes, catholiques, pangèrmanistes, chacun concourt d'une même foi à l'exécution de l'œuvre commune. Le bâton du chef d'orchestre unique, docilement obéi, assure une harmonie presque parfaite. Il n'y a point chez nos ennemis scission entre la diplomatie et les opérations militaires. .L'une et l'autre s'appuient continuellement *ct, souvent, heureusement. Cette unité de direction, cette coordination des efforts, il y a trois ans que le « XX* Sièc le» les propose à l'imitation des démocraties alliées. Cela nous a même valu plus d'un reproche de la part d'anciens amis qui nous prêtaient toutes sortes d'intentions suspectes. Pouvons-nous espérer qu'ils ouvriront enfin les yeux aux réalités et qu'ils comprendront que nous n'avons j aimais eu d'autre but que de mettre au service du pays toutes les forces dont il a besoin ? .. -WW1T. 1 « Société des Nations... Paroles de bon sens de M. Georges Lorand Il y a eu la semaine dernière à Paris un Congrès de la Ligue des Droits de l'Homme où on s'est longuement occupé de la Société des nations, de ses mérites et des -moyens. 4'en. faire. bénéficier, il'uni-v ers. Parmi les innombrables orateurs -qui oint pris la parole dans des séances souveint agitées, il n'y a eu, croyons-nous, qu'un Belge, M. le député Georges Lorand. M. Lorand a refusé de se perdre dans les nuées et il a parlé en homme pratique et de bon sens. Pour lui, la Société des nations n'est plus à créer', elle existe : c'est la ligqe des nations alliées, et il ne brûle pas du tout de faire une place dans la Société des nations aux barbares austro-boches et à leurs complices turcs, aux massacreurs de Belgique et d'Arménie. Ces paroles si sensées ont fait scandale auprès de certains éléments de la Ligue des Droits de l'Homme. Elles ont même valu à notre compatriote des injures et Jes sarcasmes. Félicitons M. Georges Lorand de les avoir mérités et d'avoir rappelé au sens des réalités des gens beaucoup trop pressés d'accueillir en frères les assassins de notre pays. IVWV ■ . I ■ LE PAPE ET LA PAIX lue lettre de l'évêque de B'jon à propos de la note pontificale Mgr Landrieux, évêqye de Dijon, vient d'adresser à ses diocésains une lettre pastorale où il expose les impressions qu'il a rapportées de son voyage à Rome. L'évêque de Dijon traite de la note pontificale adressée naguère aux Puissances. Il commence par mettre hors de cause la conscience catholique à cet égard. Cette Note, dit Mgr Landrieux, n'est, que d'ordre diplomatique. Elle s'adresse non pas au public, pas même aux catholiques, mais aux t puissances, aux gouvernements. Elle n'émane pas du Souverain Pontificat en tant que magistère spirituel, mais du Saint-Siège en tant que puissance souveraine, centre d'influence mondiale, du Pape chef d'Etat traitant avec les autres chefs d'Etat. L'éloge de la note elle-même est fait en des termes auxquels tous les catholiques s'uniront : Il (le Pape) ne s'adresse pas, par des voies dé tournées, comme d autre le font, aux foules pour soulever les passions populaires, dans l'intérêt d'un parti ; mais il s'adresse tout en haut, loyalement, à ceux qui détiennent le .pouvoir, pour les conjurer d'examiner s'il ne serait pas possible de concilier les intérêts supérieurs de L'humanité dont il a la charge, lui, avec l'intérêt national dont ils •nt la responsabilité et de voir si vraiment, tant de sang et à tant de ruines, il faut ajouter du sang toujours et des ruines plus encore. « Est-ce à dire, demande le prélat, que la proposition dû Pape devrait être acceptée ? » Non, pas nécessairement. Une offre dio médiation n'a pas de caractère impératif. Les' Puissances intéressées restent juges des opportunités et maîtresses de leur 'attitude ; et. si l'initiative du médiateur ne doit pas être considérée comme un geste inamical, pas davantage le fait de décliner ses avances. Dans le cas présent, il apparaît aux Alliés que le seul moyen d'obtenir cette paix juste et durable que nous souhaitons tous, avec le Pape, c'est de pousser à fond la guerre, jusqu'au bout, jusqu'à la victoire : « Pas une heure de plus, ce serait, un crime ; pas une heure de moins, ce serait une faute ! » L'évêque de Dijon estime que cette léso-lution unefois prise, elle eût dû être noti-lution une fois prise, elle eût dû être notifiée au Saint-Siège. Le repli des Italiens est terminé FOCH GENERALISSIME Officiel Rome, 9 novembre. LES TROUPES ONT TERMINE LEU1 REPLI ET SE FORTIFIENT SUR LE! POSITIONS CHOISIES POUR LA RESIS TANCE. Les arrière-gardes et les détachements di couverture continuent bravement à con tenir l'adversaire. LES NOUVELLES DE L'ENNEMI Genève, 9 novembre. Commentant les opérations sur le fron italien, le communiqué autrichien de ce après-midi dit que la résistance des Ita liens sur la Livenza a été brisée. Les trou pes austro-allemandes auraient franchi 1 îliuve sur tout le front et s'avanceraien vers l'ouest. Elles progresseraient .également dan? les montagnes à la frontière est du Tyrol Le communiqué allemand donne des in difcations analogues : La Livenaa, dit-il, est franchie ; le; troupes austro-allemandes" poursuiven lebr poussée sur les routes alpines et dan1 la' plaine, en dépit de la résistance de troupes italiennes, et se. rapprochent de h Pia\e au milieu des tourmentes de neig etlte la pluie torrentielle. LE COMMANDEMENT GENERAL EST CONFIE AU GENERAL FOCH Rome, 9 novembre. A la conférence que les chefs politique et militaires des Alliés ont tenue à Ra pallo, il a été décidé de confier au généra Fpch le «commandement général des ai niées alliées au front italien. — Le prince de Galles vient d'arrivé au .front italien. — L'einpereur d'Autriche a conféré ai général LudendorffTi grand'eroix de l'or drel impérial. _ ModUcations àu le haut «naateti italien Rome, 9 novembre. La création d'un comité de guerre inter alliés entraînera probablement certaine: modifications dans le haut commandemen italien. Il est à peu près certain, en effet que le général Cadorna sera nommé délé gué militaire permanent pour l'Italie à c comité. La succession du général Cactorn; au poste de commandant suprême revien dra, sans doute, au général Diaz, à qu seraient adjoints le général Badoglio et 1 général Giardi.no, ancien ministre de lf guerre du cabinet Boselli. — (Radio.) ■ I ■WWW I H QUESTION DE PALEST1S1 l'ne déclaration de M. Balfoiir Londres, 9 novembre. M. Balfour a transmis à lord Rothschili la déclaration suivante : « Le gouvernement britannique envi-sag avec faveur l'établissement en Palestine 4i peuple juif et fera de son mieux pour J faciliter, sous réserve que rien ne soit fai qui puisse léser les droits civils et reliigâeu: des collectivités non israélites existant ei Palestine, ni les droits et statuts politique dont les israélites jouissent dans tout au tre pays. » AU FRONT FRANÇAIS 11 heures. Nous avons, la nuit dernière, exécuté de coups de main en Argonne et sur la riv aauche de la Meuse dans la région du bai d'AvocoiÊt ; nous avons ramené des pr, sonniers. Deux attaques allemandes précédées d'u' violent bombardement, l'une s-ur nos posi tions du bois Le Chaume, l'autre en Loi raine, dans la région d'Arracourt ont ét repoussées ; l^ennemi a subi des pertes si rieuses et laissé des prisonniers entre no mains. En Haute-Alsace, un de nos détache ments a fait une incursion dans les Iran cliées allemandes au nord-ouest de Bise (région de Seppois) ; après avoir explor les positions, détruit des abris et captur du matériel, il est rentré au comple.t dan ses lignes. 23 heures. Au cours de la journée, l'activité de l'ai tillerié s'est maintenue vive sur le front d; Bois Le Chaume et en Haute-Alsace. I — I ■ AU FRONT BELGE Fendant les journées des S cl 9 novembr l'activité des deux artilleries a été asse intense, principalement aux abords de Dii mude et au Sud de Nieuport. Nos batterie ont effectué de nombreux tirs de destructio sur les batteries et travaux ennemis. L'ai tillcrie allemande a continué d bombarde violemment nos ouvrages avancés au Su de Dixmude. Des avions ennemis ont bon, bardé nos cantonnements vers Fumes c Loo. Malgré le temps peu favorable voir aviation a effectué un nombre ccnsidérc blc de vols au cours desquels deux combat ont été livrés, La révolution à Pétrograde EÊHHKÏ 111 II FUITE, M Iffl Ml MINISTRES W1 ES FEISQI Le Soviet réclame la paix immédiate ) La révolution triomphe à Pétrograde ; , le Congrès des Soviets que le gouverne-' ment de Kersnsky avait interdit le 2 novembre s'est réuni malgré le gouvernement le 7 ; les maximalistcs se sont emparés de force du pouvoir ; ils occupent militairement la-capitale et ont arrêté tous les ministres. Keré»isky seul a pu fuir. Les t Soviets ont lancé partout^ l'ordre de l'ar-' rêter. Kérens.ky se voit brisé comme jadis " il brisa lui-même Kornilof. Les lois de la politique ont quelque 3 chose d'aussi fatal que les lois de la chi-t mie et de la physique. Les prémisses posées, si lien n'entrave leur évolution, les 1 conséquences jailliront, infaillibles. Etant • donné l'origine révolutionnaire de Ktrens- - kv et do son gouvernement ; ses compro-misions avec les socialiste^ outranciers 5 étant connues ; son indécision et sa fai-t blesse étant évidentes, il était écrit que le 5 dictateur russe se trouverait un jour sub-' inergé par le flot montant qu'il n'était pas t capable d'endiguer. Les lecteurs du « XXe î Siècle », à qui nous avons pu les faire prévoir depuis des mois, ne seront pas étonnés par les tragiques événements qui ensanglantent la capitale russe. L'agent de d'Allemagne, Lénine en personne. qui n'a jamais quitté Pétrograde, conduit les révolutionnaires vainqueurs. 3 Et le premier acte du gouvernement des T Soviets a été de révéler son origine et son but pro-allemand en proclamant la " nécessité de la paix immédiate. Ces malheureux ne voient pas que cette paix même est. impossible. Avec qui l'Al-r lemagrne pourrait-elle 1a. signer ? 11 n y a plus en Russie aucun pouvoir capable de 1 garantir au vainqueur l'exécution du - traité de paix. En face de l'anarchie générale, l'Allemagne sera forcée d'occuper le pays tout entier, pour organiser elle-même un pouvoir ayant quelque autorité pour, négocier. Les, Soviets auront ainsi ouvert la porte du pays à l'ennemi pour qu^ cet ennemi vienne détruire le régime qu'ils ont organisé. Quelle sinistre ironie ! Dès le début, les révolutionnaires &e sont emparés clu télégraphe. Toutes les * dépêches qui nous parviennent émanent i donc de la même source intéressée et sont probablement tendancieuses. Une certaine ' réserve s'impose. Nous signalions dernièrement, sur la } foi de renseignements sûts, une certaine 1 lassitude de ' l'opinion publique russe, à : l'égard de ces multiples et sanglants mou-1 vements de la rue. On confirme aujour-3 d'hui que les provinces, les Cosaques no-1 tamment, ne sont pas auissi enthousiastes des Bochevik'S que la populace de Pétrograde. M. Savinkof, disions-nous mercredi, espère voir l'ordre , triompher et la jl crise se dénouer heureusement par la mise h ors d© cause des mi&xi'ma.list.es. C'est Va-vis qu'émettait hier, dans une interview accordée au « Journal des Débats », M. Maklakof, le nouvel ambassadeur russe à Paris. On trouvera plus loin les passages saillants de cette déclaration 1 Souhaitons que les événements ne donnent pas de nouveaux démentis à cet op- 2 timisme. j PERCY. t LES SOVIETS S'EMPARENT c DU POUVOIR A PETROGRADE i 3 Petrograd, 8 novembre- — .4 minuit s'est - ouvert le congrès général des Soviets de toute la Russie, qui réunit 500 délégués. ' Le président provisoire, après avoir déclaré que ce n'était pas le moment de prononcer des discours politiques, a proposé de procéder à la constitution du bureau. Ont été élus quatorze maximalistes, parmi Icsauels, Lénine, Zinovief et Trotzky, et sest socialistes révolutionnaires. s Le congrès a approuvé ensuite l'ordre du c iour suivant : l 1° Organisation du pouvoir ; 2° Paix et guerre ; 3^ Assem.blèe constituante. x Après quoi, il a nommé une délégation - pour entamer des pourparlers avec les au- - très organisations démocratiques révo-é lutionnaires afin de prendre des mesures - pour arrêter l'effusion de sang qui a s commencé. - LES MAXIMALISTES S'EMPARENT, DE ■ HAUTE LUTTE, DU PALAIS D'HIVER é Peitrograde, 9 novembre. é Hier après-midi, les maximalistes ont s pris le Palais d'Hiver grâce à l'artillerie de la forteresse Pierre et Paul et du croiseur « Aurora ». Les mitrailleuses des autos blindées et la j garde rouge tirèrent sur les Cadets ainsi que sur le bataillon de femmes qui gardaient le palais. Ceux-ci ripostèrent, mais durent finalement se rendre et furent désarmés. LES TROIS PROCLAMATIONS DES SOVIETS e z Après cette victoire, le Congrès des So-■- viets envoya aux comités des ouvriers et s des soldats de toute la Russie les trois pro->1 clamations suivantes : ~r 1° A tous les conseils des délégués des i ouvriers, militaires et paysans de pro- . vince : l Tout le pouvoir appartient aux Soviets.. c. Les commissaires du Gouvernement sont _ relevés de leurs fondions. Les présidents j des Soviets communiquent directement avec le Gouvernement révolutionnaire. Tous les membres des Comités agricoles arrêtés sont aussitôt à remettre en liberté ît les commissaires qui les ont arrêtés sont à arrêter à leur tour ; } 2° La peine de mort, rétablie par Ke-rensky sur le front, est supprimée. La liberté complète de propagande politique est rétablie sur le front. Tous soldats et officiers révolutionnaires arrêtés sous l'inculpation de crimes soi-disant politiques sont aussitôt à remettre en liberté ; LES ANCIENS MINISTRES KONOi VALOF, KESCHKINE, TER ESTCH EN KO, MALANTOVITCH, NIKITINE ET AUTRE» SONT ARRÊTÉS. LE COMITÉ RÉVOLUTIONNAIRE FAIT SAVOIR QUE M. KEI3ENSKY A PRIS LA FUITE. TOUTES LES ORGANISATIONS MILITAIRES SONT ENJOINTES DE PRENDRE TOUTES LES MESURES POUR ARRÊTER KERENSKY ET LE RAMENER A PETROGRADE. TOUTE COMPLICITÉ AVEC M. KERENSKY SERA CONSIDÉRÉE COMME HAUTE TRAHISON. __ COMMENT S'EST DEROULEE LA REVOLUTION DES MAXIMALISTES L'occupation de ia capitale Rétrogradé, 8 novembre, 12 h. 45. — Autant qu'on peut en juger, le mouvement du Soviet a débuté le soir du 6 novembre, d'abord prudemment par l'occupation de certains points, comme le Central télégraphique et l'Agence Vestnik ; puis ,au cours de la nuit, devant le succès de l'entreprise, est venue une organisation méthodique, l'occupation de la capitale, banques, gares, etc. Dans la matinée, après une première période de flottement, les opérations se développent activement. On doit reconnaître d'alite ut s que la inanqeim^e s'onère non sans une certaine recherche de correction. Dès dix heures du matin, le 7 novembre, une proclamation du Comité révolutionnaire militaire annonce la chute de l'ancien gouvernement et la prise du pouvoir par, les Soviets. QU EST DEVENU KERENSKY? Cependant, l'ancien gouvernement continuait à siéger au Palais d'Hiver, contre lequel le Soviet n'avait encore rien tenté.. De même, les centres ministériels, et l'état-major de la place fonctionnaient encore librement. M. Kerensky lui-même s'était tenu toute la nuit jusqu'à 7 heures du matin à l'état-major de la place, conférant avec le géné» ral Manikovsky, et le président de l'Avant» Parlement. D'ailleurs, peu après, on perd sa trace, nsais des bruits circuleront toute la journée qu'il est parti vers 9 heures du matin au-devant des troupes du front appelés par lui. LE GOUVERNEMENT VEUT SE RESSAISIR Les membres du gouvernement siégeant au Palais d'Hiver, décident d'investir la ministre Kichkine de pouvoirs extraordinaires pour rétablir l'ordre dans la capitale.Une de ces dernières mesures consista à relever le colonel Polkovnikov de ses fonctions de gouverneur et à nommer à sa place le général Bagratouni, chef ds l'état-major de la place qui, d'ailleurs, sa récuse. Le ministre de l'intérieur, de son côté, rédige une circulaire Èt tous les commissaires du gouvernement en province, les prévenant des désordres dont la capitale est le théâtre et les invitant à prendre toutes les mesures pour réprimer ceux qui se produiraient dans leur district. Dans un appel aux soldats du front, la vice-président, M. Konovalof, invite les troupes à se railler autour du gouvernement provisoire et à le soutenir contre le' mouvement du Soviet. LES AGITATEURS TRIOMPHENT Toute la journée, devant les progrès de l'action du Soviet, l'alarme va croissant au Palais d'Hiver. Aucun plan méthodique n'apparaît dans les actes du gouvernement. On sent surtout que celui-ci ignore les forces sur lesquelles il peut compter. Or, celles-ci sont évidemment très faibles, et peut-être pas assez rapidement groupées, elles se trouvent maintenant débordées par le mouvement, qui gagne d'autant plus facilement toute la garnison que les progrès en sont rapides et faciles. Les cosaques eux-mêmes déclarent conserver la neutralité. Il y a là un sentiment tout particulier qu'on retrouve dans beaucoup de milieux, et qui, lorsqu'on pourra examiner la psychologie des événements, expliquera en partie l'absence dd toute opposition ou de réaction •*iiw<r*ww#sciaewawuv*.,» Vainqueurs, les Soviets lancent une nouvelle proclamation La proclamation suivante, signée par le comité militaire révolutionnaire, a été adressée aux comités d'armées de l'arméa active et à tous les Soviets : T,a garnison prolétarienne de Pétrogade a déposé le gouvernement de Kérensky qui s'était élevé contre la ré. olution nationale. Cet acte s'est accompli saus effusiou de saoïg,,

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods