Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 12 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/v97zk56q4h/
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DIMANCHE: 12 AVRIL 1914 L'UIMIOW PANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N» TO2 ABONNEMENTS Ponr toute la Belgique Un an. ...... £r. 9.00 Six mois . • , , . , 4.60 Trois mois 2.S S Gr,-Duché do Luierab. 20.00 Onion po«t»lt. • . • • >• S0.00 Directeur : Fernand NEURAY Edttlcn Sfffif (6 h. soir) Edition if if (10 h. soir) Edition îf (minuit) LE XXe SIÉCLE ANNONCES Annonces ord'm., petite ligne . 041 Réclames (3* page), la ligne. 1*50 Faits divers corps . • » 4.00 Faits divers fin. « « » 2LÛ0 Séparations judiciaires » 3.0G Nécrologies « • • « « 24)0 Les annonces sont reçues au bureau du Journal 5 centimes le numéro Téléphones 36-46 e< 3686 Instar-are omnia in Ohristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles A l'occasion de la Fête de Pâques, le journal ne paraîtra pas demain. La mnltiplicatlon socialiste des signatures -en faveur du S. 0. par et simple... Le miracle de Mouscron Dans son numéro du vendredi 3 avril, le « Peuple » a publié un article enthousiaste sur le pétitionnement organisé à Mouscron en faveur de la Révision et du S. U. pur et simple. Hélas 1 il y a beau temps que le « Peuple » a perdu le droit d'être cru sur parole. D'autant nue son lyrisme même avait de quoi nous rendre méfiants. Plus les trombones socialistes font de tapage,plus mail vont les affaires d ela Maison, et plus récalcitrante devient la clientèle : voilà une loi fondée sur les faits et sur l'expérience. Quoi qu'il en soit, nous avons prié un de nos amis de faire, à Mouscron même, une enquête sur les faits triomphalement proclamés par le < Peuple ». Le moniteur socialiste affichait 6,483 signatures. Est-ce vrai ? — avons-nous demandé à notre ami. Voici la réponse. On va voir que le « Peuple », qui ne croit pas au miracle,multiplie cependant les signatures comme il nie que le Christ ait pu multiplier les pains... Le vendredi 3 avril, jen deux longues colonnes, le « Peuple » exaltait Mouscron et le travail fait dans cette ville par les socialistes du crû en vue du pétionnement pour le Suffrage Universel. Le lendemain, par opposition sans doute a l'article publié la veille à propos de Mouscron, le v« Peuple » poussait un cri d'alarme. Sur 8 millions de Belges il a été recueilli, en tout et pour tout 88, 723 signatures. Et certains chiffres sont... aune éloquence... Bruxelles a donné 8,610 signatures, Anvers 4,198, Bruges 120. D'où cette question toute naturelle : Mais qu'ont donc pu faire,.à Mouscron, les socialistes pour recueillir 5,483 signatures, pour le Suffrage Universel sur une population de 22,500 habitants?... N'en déplaise au « Peuple », les choses ne se sont pas passées à Mouscron comme on les lui a racontées. Proches voisins de la France, les socialistes mouscronnois ont copié les allures de leurs camarades de Tourcoing et Roubaix. Ils se distinguent surtout par le cynisme. Aucune exagération ne leur coûte, aucun truc non plus. Sans se préoccuper le moins du monde delà réalité de ce qu^ils avancent, ils affirment les choses les plus invraisemblables, et citent des chiffres qui n'ont aucun rapport avec la réalité. Le « Peuple » dit : uToutes les maisons de Mouscron ont été visitées par les propagandistes socialistes. ■» fëieu de moins exact : des quartiers entiers n'ont reçu aucune visite, et même dans les mes populeuses les propagandistes socialistes omettaient bien des maisons. Beaucoup d'ouvriers Chrétiens ont signé », écrit encore le « Peuple » : Sur les cinq mille ouvriers de tout sexe et de tout âge que compte Mouscron, la moitié au moins est catholique ; pas cinquante des nôtres n'ont signé. « Tout le monde a1 est déclaré partisan de l'égalité politique. » affirme encore le mo niteur rouge. Il y a six mois, la Ligue ouvrière chrétienne, qui groupe plus de huit cents éleoteurs ouvriers s'est déclarée contre le S. U. pur et simple. La grande majorité de ses membres, en cas de revision, désire le vote des femmes eb une seconde voix au père de famille. Mais s'il en est ainsi, d'où viennent les signatures. Comment les listes portent-elles 6,483 noms 1 La réponse est simple : _ Il y a à Mouscron environ six cents fa^ milles socialistes. En général, ces familles sont peu nombreuses, car nos socialistes sont neo-malthusiens convaincus. Beaucoup de pères et mères de famille sont illettrés. J'exagère certainement en disant que les socialistes ont recueilli chez leurs partisans 2,000 signatures, les signatures des enfants y comprises. Et cependant je connais un enfant de 8 ans qui a signé la^ liste. A ce chiffre peuvent être ajoutées quelques signatures de libéraux partisans du cartel, et qui n'ont pas osé refuser un coup d'épaule à leurs bons amis. Certains indifférents ou timorés ont été l'objet de menaces de représailles à l'usine, de boycottage^ etc. Pour être genéreux, nous évaluerons à 500 les signatures recueillies de cette façon. Et nous concluons : au grand maximum, femmes et enfants compris,Mouscron a donné 2,500 signatures : ce chiffre-là, qui représente le dixième de la population, ne nous semble pas exagéré pour une commune ouvrière ou tout le monde se connaît et où les luttes politiques sont des plus vives. Seulement nous sommes encore loin du chiffre cité par le «Peuple». D'où vient donc le reste? De France. Aucune manifestation socialiste n'a lieu chez nous sans que, de Tourcoing et de Rou-baix, nous arrivent de nombreux socialistes. Il en fut de même pour les signatures. Pendant cinq semaines, chaque jour, les ïaccoleurs de signatures rentraient des usines de ^Tourcoing et Roubaix avec de nouvelles listes remplies. Il s'agit là d'un prêté pour un rendu. Et voilà! S'il avait fallu dix mille signatures de plus on les eût trouvées facilement. La « Maison du Peuple » de Tourcoing et la « Paix » de Roubaix étaient là. .Ceci vous explique comment le chiffre de signatures recueilli à Mouscron dépasse, pro })ortionnellement, tous les autres chiffres de a Belgique. Mouscron avait à sa disposition ce qu'aucune autre ville ne possède : l'aide du centre socialiste français Roubaix-Tour-coing.Si maintenant vous voulez savoir pourquoi les socialistes mouscronnois ont donné semblable coup de collier, je vous dirai que ce £'est nullement en faveur du S. U., mais bien pour arriver à ce que Joseph Vande-frelde. l'interviewé du « Peuple », obtienne, lors des prochaines élections législatives, la première place sur la liste socialiste, en lieu ®t place du citoyen Debunne. I] y a longtemps que nos socialistes travaillent dans ce but. Us ont profité du pétitionnement pour frapper un grand coup. Après Farticle élogieux du «Peuple "» en Javeur de Vandevelde, cité à l'ordre du jour «u parti socialiste belge, il sera difficile à debunne de ne pas succomber. L'armée nouvelle et l'opinion — 0>fr0>fr0 La " Belgique militaire „ aussi défend le règlement relatif à l'avancement dss officiers. La «Belgique Militaire» n'a jamais été suspecte d'une tendresse excessive à l'égard du ministre de la Guerre. Raison de plus pour signaler la façon,dont ce journal défend, contre des reproches inspirés par le dépit ou la passion politique, les règles nouvelles arrêtées par M. de Broqueville pour l'avancement des officiers. Tout comme les collaborateurs militaires de l'« indépendance » et du ajournai de Liège», la «Belgique Militaire» approuve, catégoriquement les nouveaux règlements : 1 « Le Ministre de la Guerre, écrit-elle (n° du 12 avril), a voulu qu'une base équitable : celle du mérite, règle l'avancement à partir du grade d'officier,supérieur. 11 s'est enlevé, à lui-même, , par le nouveau -règlement, toute possibilité d'intervention basée sur le favoritisme. Les officiers arrivent tous au grade de commandant, après le même nombre d'années d'ancienneté au grade de sous-lieutenant. A partir du grade de commandant, la loi exigeant le choix, une liste unique est dressée de tous les candidats, quelle que soit leur origine. Ces candidats ont été appréciés par leurs chefs- hiérarchiques qui se portent garants de leur aptitude à exercer le commandement d'un bataillon ou d'un groupe. A ces candidats une épreuve d'endurance et ; une épreuve de connaissances professionnelles j sont imposées. Cela, pour déterminer les aptes. Comment être fixé, en effet, sans une épreuve?» La « Belgique Militaire » réfute ensuite, point par point et avec beaucoup de force, les reproches dirigés contre les règles nouvelles.Elle apprécie comme nous l'attitude prêtée par 1'<(Etoile» à quelques officiers supérieurs se rebellant contre l'examen : « Le « XX0 Siècle » aurait mille fois raison, écrit-elle, de demander la punition sévère des coupables d'un acte d'indiscipline de cette gravité. Heureusement, les choses se présentent autrement. Personne ne doit subir un examen par ordre. C'est une épreuve à laquelle se soumettent volontairement ceux qui aspirent à l'avancement. Exactement, il s'est passé ceci. De ces quatre officiers supérieurs, un étant malade, n'a pu se présenter. Dt: jx autres ont écrit au. chef d'état-major général qu'ils renonçaient à subir l'épreuve. Le, quatrième, après avoir subi l'épreuve physique à cheval, a renoncé à subir l'épreuve tactique, au moment où le chef d'état-major de l'année lui indiquait le thème à résoudre. Enfin, un des colonels s'est rendu au Ministère pour exposer qu'il ne lui paraissait pas juste que 17 colonel car 24 faisant partie des promotions 1875-Ï870-'1877-1878 fussent soumis i un examen, les 7 aJ-U e-^ étant dispensés. Il lui fut répondu, croyons-nous, que les 7 dispensés étaient commfssionnés déjà pour le grade de général-major ou le grade correspondant ». Nous ne demandons pas mieux que de croire la «Belgique Militaire». Notre confrère se souviendra sans doute que nous nous sommes borné à poser une question et à envisager une hypothèse. EXCELLENTES MANŒUVRES que celle que vient d'accomplir au camp de Beverloo'la deuxième division d'armée. Elles ont fait la meilleure impression sur tous ceux qui en ont suivi les diverses opérations. Notons ici, pour 'les rapprocher des appréciations élogieuses de 1 «Etoile», les notes enthousiastes du «Matin» d'Anvers après la revue finale : « La revue commença par la gauche de la première ligne et continua par la droite de la seconde ligne. Immédiatement après que le lieutenant général Heimburger eût dépassé de 200 mètres le front des régiments, ceux-ci prirent leurs dispositions en. vue du défilé. Les musiques clairons des^ 5me, 6me et 7me de ligne se réunirent en tête. Le défilé de l'infanterie se déroula aux accents de la marche d'Entre Sambre et Meuse. Il fut merveilleux et impeccable. Jamais défilé ne nous procura pareille émotion. On avait enfin l'impression d'une véritable armée aguerrie, exercée, souple, légère, disciplinée. La nation, sa jeunesse de toutes classes, en armes, défilait sous nos yeux du fond de la plaine immensément spacieuse, sous un ciel mouvementé et tragique, dans une lumière mêlée d'ors vifs et de clairs obscurs. Cette légion de soldats passa comme s'affirme héroïque et résistant l'avenir de la race 'belge. Dès le défilé terminé les troupes rentrèrent aux carrés au pas de charge. Après la ligne, vint d'artillerie, puis sous une pluie battante qui accentuait l'impression tragique du décor, la cavalerie défila au trot puis chargea avec des clameurs et une furia indescriptibles. Le vent et la pluie, vaincus, se replièrent en désordre. Le général Heimburger en rendit grâce au colonel Thorn qu'il félicita». Répétons-le avec joie : il y a quelque chose de changé en Belgique. Nous avons une armée qui compte et une opinion qui -s'y intéresse. Le témoignage de la presse d'opposition, répétons-le aussi, lui fait le plus grand honneur. LEQUEL DES DEUX? L'«Indépendance» de samedi consacre son article politique au cas des colonels qui ne se sont pas présentes à l'examen d'accès au grade de général. Ces officiers, dit-elle, ont ?tgi de la sorte parce qu'on avait dispensé sept de leurs collègues* de cette épreuve.^ Ceci est inexact. Aucun colonel n'a été dispensé de l'examen. Dès lors toutes les belles tirades que 1'«Indépendance» consacre au favoritisme, au régime du bon plaisir, font la piteuse figure de masques" égarés en rue le lendemain du carnaval. La ((Belgique Militaire» a d'ailleurs mouillé, d'avance, toutes 3es vieilles fusées. Sans prendre nettement parti contre le système d'avancement actuellement en vigueur dans l'armée, le rédacteur politique de [^«Indépendance» lui fait cependant grise ni'ne. • Ceux qui ont lu, il y a quelques jours, les aloges que le chroniqueur militaire du même lournal décernait à. ce régime, éloges reproduits par le «XXe Siècle», auront été fort surpris de ce changement d'attitude. Dans la comédie de Corneille, le valet du i Menteur » demande à son maître do lui :aire savoir discrètement^ avant de raconter une histoire, s'il va mentir ou dire la mérité, ifin d'éviter toute méprise. L'«Indépendance», do même, devrait avertir ses lecteurs, ne *ût-ce que par un petit signe typographique, pour qu'ils sachent à }uoi s'en tenir et pour leur épargner cetto angoissante question : — Est-ce- le rédacteur politique, est-ce 'le chroniqueur militaire qui je moque de nous? | EDITION * :E=» A. Q "O" E S Des cloche. 1 C'est le jour de Pâques, Sombre cœur, Toi seul, et quand les gens du peuple et les servantes Reçoivent Jésus-Christ sur leurs lèvres ferventesL Toi seul, obstinément, tu chéris ta rancœur^ J ( Solitaire parmi la fotde fraternelle, » Tu ronges ta fureur et ton silence amer; ? Ton orgueil, car en toi Vesprit corrompt la chair, \ 1 Contre ta foi vivace encore se rebelle. < : Et c'est ion grand remords et ton âcre tourment, ' Devant^ces vrais chrétiens qui vont au divin Maître, , D'avoir, âme incertaine et trouble, cessé d'être Un pauvre homme qui croit en Dieu tout simplement. Charles GUÉRIN. CHRONIQUE DU JOUR é »<>« e ' NIRVANA ?... e Joie! Succès! Le citoyen Lekeu est rentré it au «Peuple». On l'a réinstallé au comptoir id ; des italiques. Il fête sa restauration eu éta-r blissant, dans le numéro de vendredi, des n comparaisons entre les fumeries d'opium et la commission des XXXI. Voici ce qu'il enivoie aux fumeries d'opium: =• « .Et le plus naturellement du monde les » neurasthéniques et les névrosées de haut pa-rage s'acoquinent en des tournées de grands- !» ducs et des veillées de nobles gourgandines, 5' au snobisme stupéfiant de cette hystérie déli- l~ quescente ». e Et voici ce qu'il envoie à la commission s des XXXI : « Or, M. Woeste, à la Commission des XXXI, nous fait l'effet de jouer Je rôle occulte des dé-g bitants interlopes de cocaïne et M. de Broque-__ ville commence à nous être suspect d'être un X louche fournisseur du poison dont les relents n amorcent les rêves de fol et mortel nirwana... » ^ O fo»l et mortel Lekeu ! Soyez cilémenfe poulies cléricaux, débitants interlopes et louches _ fournisseurs. Il ne faut pas abuser de votre a force! :f l LE PARI DE M. DOUfilERGUE r II y a quelques jours, l'« Etoile » repro - duisait des confidences faites par M. Dou - mergue à son correspondant parisien. Cela se terminait par un pari dont une pièce do ® cent sous faisait l'enjeu. s Ces confidences font la joie des journau? 5 parisiens qui se moquent à qui mieux mieu3c s des confidences du président du conseil et e de la forme... originale qu'il leur donne à l'occasion. q « Le correspondant de 1'«Etoile Belge», écrit e le « Journal des Débats », se trouvait hier dans s le cabinet de M. Douinergue, ministre des af-_ faires étrangères et président du Conseil. C'est une pièce vaste et solennelle.- A peine reinar-que-t-on que M. Chédanne y a mis une cheminée. Les deux hautes fenêtres ouvrent sur le jardin. Des meubles de Beauvais, je crois, sont 3 alignés le long des murs. M. Douniergue était g assis devant le bureau où il trace pour l'Eu-. rope les signes de sa pensée. « Ce fin rural », comme l'appelle mon interlocuteur, parlait de la réélection de M. Caillaux. « Je.parie, disait-il, qu'il sera réélu ». Le Belge, qui parait user 3 avec grâce du langage familier, le prit au mot. * « Cent sous, président ! » proposa-t-il. Le ministre topa. Je ne sais s'ils ont craché par terre. 11 s'écria du moins : « C'est tenu ! » a >Le journaliste, fier de oette auguste fami-i liarité, télégraphia aussritôt à son journal. Et s il ajouta même que Talleyrand les regardait e parier, du haut de son cadrc doré. Des per- - sonnes informées ne se souviennent pas d'a-s coir vu dans le cabinet du ministre le portrait e de cet illustre diplomate. Mais peut-être M. Doumergue l'a-t-il fait apporter, et lui de- - mande-t-il des leçons. Espérons que le maî/tre • formera l'élève. ^ ...Le pari de M. Doumergue a je ne sais quoi * de touchant, qui est son honnête modestie. Cent sous : il est agréable de penser qu'un des 1 personnages principaux de la République ne ^ risque, même sur la tête d'un de ses ministres, 5 qu'une si petite somme. Il tire un bel écu d'un ^ bas de laine campagnard. Quel hommage à la l petite épargne ! Le régime a bien des défauts, ^ mais on ne peut pas lui reprocher une splen-t deur monarchique, ni une somptuosité inquiétante. Il ne gaspille que l'argent de l'Etat. » 5 « Ilyabien dans tout cela quelques détails qui 3 nous porterait à croirel que le correspondant de l'«Etoile» a un peu bluffé dans son in-' terview de M. Doumergue. Mais ce n'est pas " là ce qui nous chiffonnerait dans les com-r mentaires joyeux du « Journal des Débaffe ». . Ce qui nous chiffonne c'est de voir le correspondant « parisien » de l'«-Etoile » qua-e lifie dédaigneusement de « belge ». Non, non, ce correspondant est une gloire - que nous ne disputons à Paris... j P.-S. — Aux dernières nouvelles, l'agence Fournier se déclare autorisée par M. Doumergue à démentir l'interview que lui prête l'«Etoile». Le président du conseil déclare n'avoir reçu aucun correspondant et n'avoir 1 fait à personne les déclarations que le cor-3 respondant parisien de 1'«Etoile» a mises 1 dans sa bouche. Nos condoléances... \ »o« ÉCARTS REGRETTABLES " La « Patrie » publie cette protestation à 3 laquelle nous nous associons s&ns réserve : t « Il y a quelques jours se tenait à -Anvers î un congrès dit de la « Grande Néerlande ». Nous ne savons si les comptes rendus qui 5 en ont été publiés sont rigoureusement exacts ; mais nous aimerions à être assurés du con-> traire. ^ Il paraît, en effet, que les divers orateurs se [ sont plus à représenter la Belgique flamande l comme une province a irredenta » des Pays-Bas, J sans qu'aucune protestation se soit élevée ; il paraît de même que ces élucubrations ont été 3 saluées par le « Wilhelmus ». La « Braban-' çonne » n'avait pas voix au chapitre. Si tout cela est vrari, tous les vrais Belges, • c'est-à-dire tous ceux qui ne vont pas chercher leurs inspirations outre-frontière — que ce soit i au Sud comme au Nord — ont le droit et le i devoir de protester avec la dernière énergie . contre semblables agissements. Nous n'avons pas, grâce à Dieu, abandonné ' la ridicule et maladroite singerie de la France pour tomber dans cette non moins ridicule et " anti-patriotique propagande en faveur d'autres t étrangers » ) Nous sommes nous-mêmes et nous tenons r à 'le rester. Ceux qui en font 6i volontiers fi i sont des traîtres qui n'ont aucun titre pour pai<ler au nonn des Belges. Skalletis! politique La tournure qu'ont prise en ces derniers temps les relations de VAllemagne et de la Russie ont fait de nouveau sjirgir à Saint-Pétersbourg la question de savoir | s'il ne cotiviendrait pas que les rapports, entre Puissances de la Triple-Entente\ soient définis avec plus de netteté et de-, rechef on parle d'un système politique>. dans lequel une alliance anglo-française serait substitîiée au régime un peu vague' de Ventente cordiale. La question fut déjà'■ soulevée à Londres le jour où VAngle-1 terre put craindre que Véquilibre dans la* Méditerranée était rompue à S07i dé tri- j ment, mais il ne semble pas que le cabineti de Londres soit disposé à modifier en quoi\ que ce soit la ligne de conduite qu'exposa-sir Edward Grey et tout porte à croire quc\ les rapports entre Puissances de la Triple-• Entente seront rendus plus étroits, sans toutefois changer de caractère. — Le gouvernement grec ayant demandé aux Puissances s'il devait hâter ou retarder Vévacuation par ses troupes des territoires attribués à VAlbanie, on assure que la Grande-Bretagne aurait adhéré au point de vue autrichien d'après lequel Vévacuation ne devait être aucunement re-\ tardée. On assure également que le point j>. de vue de la France et de la Russie serait j identiquey de sorte qu'on considère que f l /'unanimité de l'Europe au sujet de la 51 question des confins sud-albanais est dé- j ^ sonnais réalisée. 1 [ — La Douma de Russie a voté un crédit fv de 10,033,510 roubles pour des construc-1 i tions da?is les ports militaires et un crédit î de 77,750,54.9 roubles pour la construc- | ^ tion de navires de guerre et Vamélioration- j ' de Voutillage des chantiers navals dans le i f courant d# l'année içi4-> conformément \ i au programme naval quinquennaire. jj ] f ( LES NOUVELLES Le Roi t complètement remis de son accident, a fait \ ] samedi matin une longue promenade à che ■ j < val dans la forêt de Soignes. | j Dans le corps diplomatique ' On annonce les nominations et promotions ( que voici : M. Pierre van Zuylen, secrétaire de lé-gation à Copenhague, est envoyé à Rome .j (Vatican), en remplacement du comte de Lie-dekcrke, qui a demandé sa mise en disponi , t bilité; le comte de Romrée de Vichenet, se- ( crétaire de légation à Berne, va à Copenha- ( ( gue ; le baron Gustave Guillaume, secrétaire de légation, va à Berne; M. Amaury de R*-raaix, secrétaire de légation à Bucarest, ren- , tre au ministère des affaires étrangères; le j ' comte de Kerchove, secrétaire de légation à 1 Berlin, va à Bucarest ; M.Guillaume de Dies- J bach de Bfelleroche est nommé attaché de lé- J gation. 1 Les concerts du Parc r Les musiques de la garnison se feront en- s tendre, au Parc,les jeudi et dimanche de cha- r que semaine, de 13 à 17 heures, à partir du £ jeudi 30 avril. _ j Ces concerts seront réglés de la manière j suivante.: jeudi 30 avril, dimanche 3 mai, e par le 9° de ligne ; jeudi 7, dimanche 10 mai, e par les grenadiers; jeudi 14, dhnanche 17 ,i mai, par le 1er carabiniers; jeudi 21, diman- 1 che 24, par le 26 carabiniers: jeudi 28, diman- t che 31 mai, par le 1er guides. \ Le congrès des chambres de commerce se réunira, cette année, le 7 jaiin. à Paris. Le«; comité permanent, établi en Belgique, a in- ! scrit à 1 ordre du jour l'examen des questions^-suivantw : . 1° Résolution concernant les vœux émis par , les congrès précédents au sujet de la réformo: ; du calendrier, des statistiques douanières et j de l'abaissement du port de lettres interna tional ; 4 2° Réglementation internationale de la procédure arbitrale entre personnes privées; 3° Unification des lois sur le chèque ; 4° Action internationale contre la concurrence déloyale sur la base des lois existantes ; 5° Constitution de réserves d'or à l'effet d'éviter les paniques financières; 6° Proposition d'avancer l'heure du commencement de la vie sociale pendant les mois d'été ; 7° Introduction du cadran de •viinig't-quatre heures dans la vie publique ; 8° Création d'un timbre de douane pour les envois postaux. Le bureau du comité permanent du congrès est établi rue de la Tribune, 10, à Bruxelles. Le chanoine Goubé viendra, le jeudi 30 awil, donner une conférence. 11, rue Brialmont, à 3 h. 1/2. _ L'éloquent orateur a choisi un sujet captivant : « La science et les temps moderues ».♦ Nuil doute que son succès sera très grand. On peut se procurer des cartes, au prix do 5 franos, chez A. Dewit, rue Royale ; dhez Bécue, rue de l'Industrie, et chez la baronne r de Favereau, 10, rue Beïliard, présidente de l'Œuvre de la Miséricorde de la paroisse de 1 la Chapelle, à laquelle sont destinés les bénéfices. lï'ir^r TRAGIQUE] —— »»J<o>J<« Le sénateur Wiener est tuê dans un accident d'automobile rue de la Loi j \ Ainsi que nous l'avons annoncé samedi dans notre dernière édition, M. le sénateur Sam Wiener a été victime vendredi soir d'un terrible accident d'automobile. Malgré les soins qui lui ont été prodigués, M. Wiener n'a pas tardé à succomber. Avant de raconter les circonstances de cette fin tragique, nous tenons à en saluer ici la victime et à rappeler quel fut- son rôle dans notre vie politique. Me Sam Wiener > Fils du graveur Wiener dont pendant de ! longues années nos monnaies popularisèrent le nom, M. Sam Wiener était né à Bruxelles t le 18 août 1851. Il lit ses études à l'athénée 1 de Bruxelles, à l'université libre et fut in-5 scrit au barreau de la cour d'appel en 1873. t Dès ce moment sa vie se spécialisa : le barreau et la politique. Sa; vie politique il la passa au conseil provincial du Brabant, d abord, dont il fut , membre pendant seize ans, puis au Sénat. 111 appartenait, de par ses origines, de par son caractère, comme aussi de par les influences qui s'exercèrent autour de lui, au parti doctrinaire. Au Sénat, il fut pendant de longues années le principal lieutenant du sénateur de Liège, M. Dupont, qui y continuait, avec une autorité pleine de courtoisie, les traditions de Frère-Ôrban. Au décès de l'éminent ministre d'Etat, M.Wiener se posa en leader de l'opposition, mais son autorité et son action y étaient battues en brèche par j les ambitions turbulentes qui s'agitaient au | sein de la minorité. Du reste, le temps avait ] fait son œuvre, les idées avaient évolué, j même au Sénat, et le sénateur de Bruxelles, en dépit de qualités solides, n'avait ni assez d'autorité ni assez de souplesse pour imposer ,ses vues et pour discipliner les impatiences. On l'éeoutait avec plaisir, parce qu'il par-'lait bien, voire même avec déférence, car il resta toujours homme de bonne compagnie, .'mais, sauf pour certaines questions qui tou-, chaient à la vie économique ou judiciaire, ses discours n'eurent jamais d'influence bien appréciable.La raison en est simple : au fond, M. Wie-; ner ne s'occupa jamais de politique que de façon secondaire et peut-être bien est;ce sur: tout l'indigence des partis d'opposition qui lui valut d'être hissé au Sénat aux premiers rôles. En fait, c'est au barreau que M. S. Wiener donna sa pleine mesure, parce qu'en raison de ses origines mêmes et de la tournure naturelle de son esprit, il avait le sens très aigu des réalités de la vie et des affaires. Iî fut essentiellement avocat d'affaires. Il plaidait d'une voix un peu lourde, un peu empâtée; il ne connut jamais les grandes envolées oratoires et le cœur paraissait avoir, chez lui, peu d'action sur l'esprit; mais l'orateur était clair, méthodique et les questions financières a être exposées par lui de-j venaient singulièrement lumineuses ét clai-| res. Ce sont ces qualitéa de méthode, de préci sion et de clarté, qui, sans doute, le firent apprécier particulièrement dans les principaux milieux financiers dont il était le conseil attitré, comme elles le firent apprécies ailleurs. On sait, en effet, comment engagé presque dès la première heure, dans les entreprises africaines, il devint le conseiller, d'aucuns disent le confident, de Léopold II, dont il seconda très habilement les vues et pour compte duquel il fut chargé de certaines missions délicates. C'est en raison de cette confiance particulière qu'il fut chargé d'inter-. venir dans les démêlés du Roi et de la princesse Louise. ' M. Wiener aura comme successeur au nat M. Hubert"Brunard. L'accident Voici dans quelles circonstances la collisiojR s'est produite. Il était 9 h. 45 du soir. La vov* ture dans laquelle se trouvait M. Wiensj?: — une 40 chevaux à carrosserie verte —<ve-', nant de la direction du Cinquantenaire, des* cendait la rue de la Loi pour regagner l'ave- ' nue de l'Astronomie où habitait le sénateaç libéral. Devant elle, un blanchisseur dm* linge de Molenbeek, rentrant en ville, pous^ sait sa charrette à bras. _ ^ > Pour la compréhension de ce qui va suivre*ï quelques explications sont nécessaires. On » sait que la voie des Tramways Bruxellois Tï'est pas établie dans l'axe de la rue de la Loi. D'est un graive défaut, de l'avis des agents qui ont la charge de veiller au boa ordre de la circulation. Car si le rail occtt» pait exactement le milieu de cette artère, 3 n'y aurait plus, pour les voitures et les auto©» qu'une droite et une gauohe. Les équipage# montant vers le Cinquantenaire demeureraient à droite de la voie du tram, ceux qu| descendent en ville occuperaient l'autre côte, de la rue. Actuellement il y a, pour les voitures se dirigeant vers la ville, deux droites : lest' chauffeurs peuvent, à la descente, ou bien emprunter l'étroit passage compris entre le rail et le trottoir, ou bien longer la voie dtï tram à l'extérieur, cette partie de la chaussée étant suffisamment large pour permettre un mouvement dans un sens et dans l'autre. C'est cette dernière ligne — le milieu de la chaussée par conséquent — que la voiture suivait lorsque la collision s'est produite. Au moment où il arrivait sur la voiture du blanchisseur oui lui barrait ila voie, le chaul-i feur. au lieu de virer à gauche pour l'éviter, freina-; a-t-il dit, brusquement. Comme le pavé était assez gras, la voiture dérapa et fit une embardée sur la voie du tram. A ce mo-: iiient précis un tramway arrivait du boulevard. La collision était inévitable : elle fut d'une extrême violence. L'auto? a.yant pivoté sur les roues d'avant, présentait à la voiture motrice le flanc gauche. Le tram fonça dans la. carrosserie, arrachant la portière, et rejota l'auto violemment en arrière. L'aute, prise ainsi en écharpe, subit un moiwement de rotation presaue complet sur la roue arrière et alla se jeter sur le trottoir contre la façade de la maison' portant le n° 34, oi* elle s'immobilisa. M. Sam Wiener fut précipité d'un côté de la voiture et son chauffeur de l'autre. Mais tandis que celui-ci se relevait indemne, son maître demeurait étendu sans connaissance sur le.sol. Des passants, des voisins que le bruit produit par la collision avait attirés, le relevèrent avec précaution. M. Wiener ne portait aucune Wessure apparente, mais de ses lèvres coulait un mince filet de sang.Trans porté chez le docteur Hettîet, à auedques mètres de là, il y reçut les soins des aocteurs Huard et Verh'oeven. Mais tous les efforts des médecins furent vains. Le bras raidi d» blessé prouvait un commencement de paralysie et le malheureux succomba, à 10 heures et demie, à une congestion cérébrale. LES DERNIERS MOMENTS Aux derniers moments du malheureux sénateur assistaient son frère, chez lequel U avait soupé à Boitsfort, M. Edouard Wiener, et le fils de ce dernier, le commandant Wiener. Quelques minutes avant 1 heure du matin, une civière vint prendre le corps pour le transporter avenue de l'Astronomie. De I& famillle du sénateur, personne n'était à l'hôtel ; son fils, M. Francis Wiener, sa fille etl son gendre étaient à la plage, où M. le sénateur Wiener devait aller les rejoindre samedi. Ils n'ont appris la fatale nouvelle que samedi matin. M. Lepreux, de la Banque Nationale, ami de la famille, fut également présent à la mort--du sénateur. CONDOLiEANCES ROYALES Le roi Albert, sitôt qu'il a eu connaissance de la mort de M. Sam Wiener, a chargé ua de ses officiers d'ordonnance, le commandant Î^autoiîiobile après l'accident

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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