Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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30 January 1917
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s.n. 1917, 30 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/x639z91n6x/
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25C ANNEE — SMt ncurelle — N* 804 X^eNuméro lt) CàentlxMtss (8 €3«n^rr»«a em Front) MARDI 30 JANVIER 191T. ■t» ACTION * ADMIMSTRATIOI 15, IM Jitn-Jtequtl-âêutfM, Si PARIS TéMpkww i «niwt»| 11*.M »«••!£AUX AU HAVRE: ■ ••r, m il li Suni — U UH ftLtPHONE>n-e4BEL01 LONDON OFFICE JI, i»ANTON STB H BT It/Cëtttr Squtr», S. W. fiiracitsr : FEFJîAïD XIïïRiT LE XXe SIÉCLE ABONSKVIR\TS r«*ne* 9 fr. KO p«f m«»t • ..... y fr. 60 o»r \.rtrr*9itfQ An«l«UFe« 8 •« «g. pir mml, . .. 7 «n • d. pa. inrr>Mtf9 <W»n pa?s. S fr. — ».r n,n » . • f<*. — par lrlm««trt PUBLICITÉ flirtssir i l'Adïuistratim da Jiuvl oa A l'Office de Londrta La» petu«t mnnonetj fnt éf&êm*mg W»%«j a lo |aeié(4 Bartitltai* «« r~U* d* IC Vlet» 1rs, 'T t»» a l* «MOjfOlê pour P+ru Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Ilte JWessage de Jfl. Wiison aa Sénat amériealr Un de nos collaborateurs, qui connaît bien l'Amérique et les Américains, nous adresse du message du Président au Sénat de Washington le commentaire ci-des-sous, qui est d la fais une étude psycho-logique, un plaidoyer et. une mise au point. Le langage pai'ié par M. Wiison risque souvent de ne pas être bien compris 'die ce oôté-ci de l'Atlantique. Pour en pénétrer le sens, pour en expliquer le ton, il convient de se rappeler que le président des Etats-Unis est issu d'un milieu très particulier et qu'il est avant tout un citoyen du toouveau monde qui n'émis âge pas les affaires d'Europe, de cette vieille et lointaine fîurope, sous ie mêoie augle que nous. M. Wiison est un professeur de J'Univer-iité 5 il l'ait partie de cette aristocratie intellectuelle qui est en quelque sorte le luxe suprême «de la grande démocratie industrielle et marchante d'outre-meï\ Lee Universités, entretenues par des dons princiers et des legs de milliardaires, y sont des centres d'idées très actils, très honorés entourés de tout l'e prestige que la science ne peut manquer d'ao uçrir dans une nation éprise de pr ogrès, mais Ùa haute culture y est peu répandue par suite du temps et des efforts longtemps in.pr duc-tifs qu'elle exige. Par oontraste ave"* le inonde des affaires avant tout réaliste pt brutaii, le monde univer dtaire, dans pailais dont les admirables bibliothèques revêtent toutes les manifestations de la pensée humaine, cultive un iid'éalisane qui semble vouloir, en politique et en sociologie, racheter la large part que l'esprit américain fait par ailleurs aux sciences «xactes. Ce qui, dans un pays moins jeune, dans un pays pénétré d'une civilisation plus mûrie, ne serait que spéculation de savants sans portée immédiate sur l'opinion, prend là-bas des allures d'oracles politiques que la nation, fière dj son élite, écoute avec docilité et respoct. La passion qui, dans la vie privée, anân e les Américains pour la recherche de l'argent et le mouvement des affaires, a développé chez eux un respect superstitieux pour ces théories généreuses dont la politique étrangère leur seonbils être un champ d'appJd-cation facile : leur naturalisme intense, leur isolement', leur puissance les défein-"dent peur le moment de tout danger immédiat : le struggLe fur life n'impose pas ees lois à leur diplomatie qui peut se mouvoir sans inconvénient dans les sphères sereines "die l'utopie. Cela explique en parti3 comment il se fait qu'en pleine guerre, après deux ans et demi du plus sauvage ' conflit oui ait jamais ensanglanté le rnnn-Cle, le de la grande République puisse consacrer sérieuseù:ent un discours, non pa3 tant aux movens de mettre fin à la guerre en cours, mai^ plutôt aux principes qui devront fonder l'ère nouvelle de la paix perpétuelle et internationale. Uopinion ne ie décourage pas dans ces envolées ; nous Aurions tort de ne pas tenir compte de ce jteit dans nos méthodes de propagande. . , . * * ' M. Wiison n'est pas seulement un professeur ; c'est un véritable Américain pour qui le Nouveau Monde est le centre de l'univers. Nous devons admettre que les complexités de la poli-tique européenne, legs d'une longue histoire, Lui échappent. Les (Américains en g'néral connaissant jpeu les choses d'Europe ; le commun (Tes inortVr nous considère là-bas comme franchement rieùljots et peu dignes d attention ; les éléments les pûus cultivés de la nation ont peine à se familiariser avec les conditions poétiques et sociales de nos pays et avec fea rapports que les querelles séculaires, .es antagonismes de race et d'intérêt ont cré s entre tant de peiuples réunis sur un continent de faible étendue. L Amérique est la terre des espaces, la valeur attachée à la possession de. quelques kilomètres carrés du vieux monde étonne les citoyens des Etats-Urais qui, pour élargir leur domaine, flfont eu qu'à refouler dans 'les prairic-s ies derniers survivants des tribus indiennes. Ils formulent gravement des sortions aimpiistes aux plus redoutables problèmes de notre politique internationale, car ils ne saisissent pas, faute d'être m nicés eux-mêmes, crueMe est la situât km vérita» ble de la France -&t de la Bcûgique pn exemple, pour qui i/.ijivaâi on a ete depuis tonte ans un péril quotidien. M. Wiison (/>urrait à la rigueur risquer un faux couio le barre : son pavs n'.-m mourraii pas. Il peut parler plus librement que nous d'une ère qi'i les relations :m ter nation al es seront dominées par la bonne foi, il peut davantage s'en remettra aux serments d-1 l'Autriche, voire de -TAllemagne. La distance lai donnerait toujcur.s le temp= de parer un mauvais coup. MJa:s le problème se pose différemment pour nous et nous ne rêvons pas icesser un instant de le rappeler à nrs amis d'Amérique. Reconnaissant et appréciant la franchise des Alliés, soulignant nettement la différence entre la réponse de lEntente et celle de nos ennemis à la question posée par sa note, M. Wiison déclare que J'e posé de nos revendications a certainement fait faire un pas à la paix qui doit venir un Jour. De plus, il se distingue heureusement des pacifistes cî'avnnt-guerre, en admettant Tue sa tentative soit vain.a si toutes les puissances ne s'entendaient pas pour créer une force internationale plus ouïssante que les forces nationales, qui soit can°ble d'ijTfposcû' à tous, au besoin par la force, le r'wio-rt des '^iHorn'ions consp.nties. La folie d'une loi dépourvue de sanction par laquelle on espère bride-r les appétits des.conquérants, est devenue trop évidente. Les événempnts, en consacrai la fa Ml i te des conventions de La Haye, ont montré la vanité d es accord* Internationaux dont les signataires ne peuvent être à garanti t e.ffWicerme<nt et s^Pidair^ment le respect, M. Wiison, en so.Tn.rnp. rîonne rai-«on, pour Tavenir, ô M. Roosevelt El pro pose à son, pays de garantir da paix fu cure si elle esi conloiiiie à l'idée de jus ! tice telle que la conçoiven. its Aimén cains. Cette déclaration répu-Ve donc i dugme de la neutralité érigée en devoi moral, condamne le principe de non-in Lervenûon et exige des armements suffi sants pour permettre aux Etats-Unis d participer autrement qu'en paroles à 1; I garde du droii nouveau. Ma.s ie président des Etat3-Unis — e c'est ici que le professeur se révèle -marque nettement le caractère hypothé 1 que de ses suggestions. La paix que le EfiÈ ,s-L n s voud. ont bien garantir es avant tout une paix qui ne sera:t pas im posée à un adversaire defln.tiven:en va.ncu. D'où la formule : il faut une pai: I sans v:ctoire. ..i. Ra four semblait avo.'r prévu le dé veloppement de la pensée de M. Wiison dans son éloquem. commentaire de la not des all.és. Il montrait très justement qu toute pa.x qui permettrait aux puissance de l'Europe centrale de considérer leu coup comme réussi serait en t'a:t la <';s t cation de la félonie et des atrocités ~ n elles se sont rendues coupables, « alors, dj saàt dl, comment pourrait'ûn baser la rt forme des: relations inlernaliona t's soi une paix obtenue par ces proeed s ; un pareille paix serait le triomphe de toute Les forces qui rendent les guerres cet laines et les font brutales. » Il n'v a rien répondre à cet argument oue le phiiosoph anglais, mûri par la pra dque des affaires adresse à l'idéologue améri:;.Vj. M. Wiison bous ule le vieux princine d 1 équilibre européen. C'est eh home:?; d son pays qu'il parle. Pour gararr' Î 1: paix, il lté veuf pas, dit-il, de rivalités or ganisées, l'équilibre do t faire place « ; la communauté des forces ». Le Présiden néglige donc fanite notre h sto're, 'eus le courants psychologiques, tous 'es facteur économ ques qui font de l'Europe une me agitée par des courants hostiles. Il yoi la carte du vieux inonde simplifiée comm la carte d'Amérique et ne se rend p.. compte des énergies divergentes dont 1 slavisme et le germanisme sont notammen des manifestations caractéristiques. Coti ment neutraliser ces forces autremen qu'en les équilibrant ? La justice absolu s'opposerait peut-être ù la paix prat.que moxit réalisable par ce mode empirique Tais ce moyen' oîTrp *" ivan'-age de dresse face à face des réal tés vivantes, tandi que des systèmes théoriquement plus par fa'ts n"aTooutissent qu à élever des bar rières de pap:er entre les poussées iîrrpé rialistes. D'à lleurs, M. Wi son n'a touch que très lé^ejnent £1 l'application de princ pes q"/.i a posés. Une Pologne unie autonome et indépendante : c'est très bien mais comment, sans victoire et en dehor des principes de l'équi bre, faire rendr gorge à la Prusse et à l'Autriche ? Nous avons critiqué les points faible du d scours de M. Wiison sans acrimon'e et sans mettre en doute comme on l'a fai à tort, croyons-nous, la s:iicéri'é de se sentiments. Pour rectifier l'opinion amÉ ricaine, nous devons sans cesse mainteni sous ses yeux les termes véritables du pre blême. La question bnlge les résume ave une force impressionnante. Oui ou n or: les auteurs de la trahison de 1914. de massacres, des déportations doivent-il subir le châtiment du erme ? La réponse à ce point d'in'errogatioi paraît peut-être offr'r à d^s espr'ts gén^ ralisateurs mo;ns d'importance que la rt ponse qui serait donnée aux préoccupa tions mond'ales qui h.m'.ent l'esprit d M. Wiison. Mais comment fonder la jus tire sur l'!njust'ce ? Le cas de la Belgi <pe met les Américains face à face ave les réalités. "Les ailiés l'ont compris et s sont abonlnmmen' serv's de l'arsrumeni Le Prés'dent, dont les sentiments de hier veillance à notre égard ne font aucui doute, a voulu esquiver la diffl"ulf^ r-n s renfermant dans un silence qui suffit ce pendant à rendre son effort stérile. Qu l'on se place au po:nt de vue moraj o que l'on se place au no'nt de vue pure ment politiaue, lo rétaliVs'ement d'rn BelT'qu» libre et forte s'impose avec un irréfutable log'mie et il est vain de parle ■de pa!x sans formuler cette exigence prl mordiale. C'est servir l'idéalisme amér cain que de l'intéresser à notre" causé, ca c'est écarter de lu; la chimère pour lu donner un objet digne de lui. L. L- R]praîi83 ailomanlee en Belgique POUR PROTEGER LEURS CREANCE D * |v ' " -S Amsterdam, 29 janvier. — La Gazeti de Francfort publie cette information v< nue de Bruxelles. <( L'Entent^ ayant décrété que les sornm* dues à des Allemands seraient déposées ei tre les metins des receveurs oificiels, l'Ail-maç?n? vient de déc'der. par mesure de présailles, qu.î les admin 'straiteurs des pj i prlétés ennemies en Belgique versera:ei dans les luuques uelges la Dalance de toi tes les créances dues <\ de3 sujets ennemi La mesure ne supplique pas aux sujets be ges. » Si nous comprenons bien .cette dépêoh-Les séquestres nommas -par le gouvernf ment allemand, pour administrer en Bsi jrique les propriétés d°s sujets alliés at tres crue lès sujets b^es, "feraient don désormais versement de lpurs recettes e banque iusqu'A comnersn-tion du ch'fYr des créances dues aux ACiemands dans le pays alliés. —— >-o • «g*— — Les g-o^ cadeaux cn'itierent Pam't'é Romft, 29 janvier. — Un g''oupe de gre a.rricuil'tours aVemnnds a off.--r« à Gui îftume H. à l'occasion de son annivei saine, cinq wagons de nommes de tern un wagon de saucisses et 50 kilos de mnV ECHOS La santé de M. Scho laert ! a, de nouveau, laissé à désirer ces jours derniers. Les grands froids ont provoqué une crise qui a inquiète v.vetmenx i cu-.ou rage de l'honorable président de la Ghamibre. Lundi un léger mieux s'est heureusement manifesté dans son état. r Le général Groçsetti On "annonce que le général Grossetti, commandant de corps d'armée est aip-3 pelé au commandement des troupes firan- 1 çaises en Orient, sous les ordres du général SarraiJ. Chacun se souviendra que le général Grossetti était à ,1a tête de la cLvision française qui, le 23 octobre 1914, dans la s soirée apparut sur le champ de bataille t, de l'Yser pour sou'enir notre armée qui - supportait le choc depuis sept jours, avec t le seuil appui des fusiliers marins. ^ Le général Grossetti remplace en Orient •l'e général! Leblo's qui, lui-mtoe, avait - succédé au général Cordonnier. ' Consulats honoraires ^ Démission hoinorajble de ses fonctions a é'é accordée, sur sa demande, à M. t Oroen, vice-oonsull de Belgique à Ymui-. den (Hoïlande). 2 Lps palmes p^ur les décorations africaine8 s Un arrêté royal vient de décider que les tituilaires de décorations de l'ordre de i l'Etoile Africaine et de l'Ordre Royal du 3 Lion, acccrdées pour faiis de guerre ci-, 'es à l'ordre de l'aimée porteront sur le ruban de l'Ordre un signe distinctif, d'ar-3 gr.n.t pour les porteurs de la médaille et 3 les chevaliers, d'or pour le9 autres gra-i des. Cet indigne conâ'stera en une pa^e i identioue à celle a'tribuéé aux titulaTes t dps dé'-ovations des Ordres de Léopoild 5 de la Couronne et de Léopold II. 3 t 3 Une balle au cœur 3 La grande guerre aura prouvé qu'une 3 baille dans le cœur est chose dont on re- t vient. Il y a sur le front, raconte VIntran' t sifjeant, un adjudant alourdi d'un écCat 3 d'obus dans .le cœur. On lui recommande - seuflememit d'é^ter les émotions. Or, i'I déclare que la vie du front ne lui en cause r plus !... s Voi-ci aujourd'hui que #? médecin-cnajor - Duvergey, professeur ù la Fa»crfré de mé- - deci ^ de Paris, a opéré à l'hCipitafl d'Ai-; re-sur-Adour, un autre poilu qui, lui aus-^ si avait eu le cœur frappé d'une balle. 3 Sous les fîeux du radioscope, le projectile 1 fut extrait aisément d'une profondeur de » trois centimètres. 5 Le poilu c-st çuéri et si bizarre que soit 3 son cas, ce n'est pas un cas de réforme. ^ Les braves ont le cœur Iwen accroché. g Contre de vilains oiseaux Constatant dans 1' « Intransigeant » que r les embusqués continuent à être fort nom- - i' gr ce aux e.nbusqueurs, M. Paul c Margueritte demande qu'au moins on prenne des mesures pour que ces gens-là 5 ne puissent pas au lendemain de la 3 guerre parler haut et se targuer d'actions d'éclat ou de services rendus, supplantant ^ les survivants après avoir fait tuer à leur place un trop grand nombrei de braves - gens : « Il ne faut pas-non plus, écrit M. Mar-3 gueritte, que la question des Embusqués soit livrée aux justes représailles de ceux qui reviendront de l'enfer du combat. Le 2 désordi'C, les erreurs, les violences rrui en 3 résulteraient seraient fatales à l'ordre public.Mais ce que l'on peut, ce que l'on doit : faire dès maintenant, c'est, dans toutes 3 les communes, dans toutes les corpora-t nS, t e. dresser « le 1 vret national » de 3 tous les mobilisés, c'est d'établir le rôle i tenu par chacun et l'emploi qu'il a occupé. Il est à souhaiter que, dès à présent, puis-e cju,^ le Pouvoir semble se désintéresser - aune question aussi essentielle, que les r collectivités et les individus qui relèvent de, ces groupements fassent leur police - eux-mêmes. r Enterrons le présent, s'il le faut, mais i sauvegardons l'avenir. Que les Embusqués a^eit leur fiche au monwit où la guerrt finira. Il n'est oas admissible que, dans la France nouvelle, ils se taillent une large paît du gâteau. Il n'est pas tolérable qu'ils puissent, nvec des vanta-dises et des mensonges, évincer les méritants et les héros. P'une façon ou d'une autre, et par les a moyens cru'on voudra un « livret national » s'impose. L'Embusqué recevra alors ~ le ménne et l'exclusion qu'û mérite. Et ce l_ sera justice. » ■s i- rbi1n«3nt)hie de eourmand ^ 11 y aura donc désormais en France deux y jours sans pâtisserie it T ~ - n l.°/s nafp'rsi'pns, n-e s,<an i- font pas. L'un d'eux a résumé ainsi leur >. opinion : — Soiit ! deux jours sans baba-. C'est un petit bobo pour bibi. l Uq qoavei«as -rrançais asat anaïaatrD3 s Paris, 29 janvier. Dans la journée d'hier, le lieutenant Gnssin a abattu dans nos lignes un avion allemand du type albatros ; c'est le cinquième avpareil descendu jusqu'à ce jour s par ce pilote. i- Dans In nuit du 28 au 29, nos avions de bombardement oint lancé des projec-!f kips mir les gares d'Athies, de Savy et [. d'Et/reMers. US PRÉTENDAIS VICTIMES DD KAISER — x — Les socialistes amis su plus usinés quG pai an mimriSM psà Encore un document significatif en réponse à des illusions dangereuses L'Humanité (n° du 28 janvier 1917), nous apprend qu'au Congrès des socia listes anglais, M. Louis de Brouckere c affirmé que « les travailleurs b^lçes iv nourrissent pas des sentiments de vengeance envers les travailleurs allemand qui sont les victimes du despotisme kai-seriste ». M. Louis de Brouelv^re sV;'"C" b,;au-fo-tn pn représentant les travailleurs aile» mands comme des victimes- Nous a>ux .• reproduit hier d'après la Kœlnische Volkszeitung un télégramme des ouvriers de l'Allemagne occidentale qui nous les montre aussi ardents impérialistes que n'importe quel hobereau prussien. Aujourd'hui, c'est un journal socialiste, le Volksfreund de Carlsruhe qui se charge de nous édifier sur l'état d esprit de ces o. victimes » du kaiser. Fco"tons-le d'arrès le Matin du 28 janvier, chanter la gloire du Seigneur de la guerre : L'empereur est le chef constitutionnel de l'Etat allemand. De même que c'ésf au moment du danger qu'on reconnaît ses amis, de même la patrie voii aujourd'hui ce qu'elle possède en la personne de son premier serviteur, comme le kaiser se nomme lui-même. Si on laisse de côté quelques malentendus qui appartiennent au passé, chu que Allemand pourra dire aujourd'hui que l'empereur, dans une époque où une lourde responsabilité pèse sur ses épaules, a tou^urs tenu compte de celle-ci, ainsi que de ses obligations constitutionnelles.Ce que nous estimons surtout en lui, c'est son sentiment si élevé du devoir, sentiment qui dirige tous ses actes et toutes ses pensées. Tous ses actes peuvent être interprétés comme l'expression de la volonté populaire et nous approuvons pleinement ce leader socialiste qui déclara dernièrement que l'empereur jouissait actuellement de la confiance générale du pays. Jamais le peuple et l'empereur n'ont été aussi unis qu'en ce moment où nos ennemis, après avoir repoussé brutalement nos propositions de paix, s'apprêtent ù nous porter un coup décisif- Tels sont les sentiments des ouvriers socialistes allemands à l'égard de la guerre et du « despotisme kaiseriste ». M. Louis de Brouckère peut nourrir à cet égard les illusions qui lui plaisent, mais où il abuse c'est quand il assure que les ouvriers socialistes belges les partagent. Les ouvriers belges de toute opinion ont exprimé très clairement ce qu'ils en pensent. « N'oubliez jamais que les soldats qui se font les bourreaux des travailleurs belges sont des ouvriers allemands », écrivaient-ils naguère dans un de ces émouvants messages qu'ils en-voipnt de leur geôle. Ces paroles rendent, on l'avouera, un tout autre son que celles de M. de Brouckère. La vérité sur ce que pensent tous les Belges des relations qu'ils pourront avoir 5 l'avenir avec des Allemands a étA exprimée fort exactement ces jours-ci dans VIndépendnnce belge par un de nos confrères libéraux anversois Flor Burton. Dans un article de l'Indépendance, que nous avons nous-mêm°s signalé, M. de Brouckère avait demandé à M.Bur-ton s'il s'imaginait qu'anrès cette guerre aucun Belge n'aurait plus de rapports avec aucun Boche. « Non, mon cher confrère, répond M. Burton, dans Y Indépendance du 25 janvier, je ne crois pas à cet état de choses, tout en l'appelant de tous mes vœux. Mais je pense que les liens religieux resteront encore longtemps rompus, je pense qu'au prochain congrès eucharistique le cardinal Hartmann n'osera pas affronter la présence de ce noble el aigne cardinal Mercier, comme les Schei-demann osent déjà coudoijer à la même table votre collègue Hiujsmans; je pense que les quatre-vingt-treize intellectuels nUemnnds qui ont signé le fameux fac-tum bourré d'infâmes mensonges n'auront pas l'audace de reprendre leur place parmi les savants du monde civilisé ; je pense que les francs-maçons allemands se présenteront en vain aux portes des temples belges d'où ils arrachèrent le grand-maître Magnette pour le déporter, je pense que les délégués des « kameraden » y regarderont à cleux fois avant de se risquer à la Maison du Peuple, je pense que les journalistes allemands seront bannis de nos congrès internationaux- Quant aux financiers dont la conduite future semble. ô ironie, vous inspirer, je vous les laisse pour compte. Peut-être nombre d'entre eux feront-ils comme vous et ce ne sera pas là, mon cher confrère, votre plus beau titre de gloire. » Ce ne sera pas non plus, qu'on en soit bien sûr, un titre à la conliance des Belges, quels qu'ils soient. Qu'ils combattit dans les tranchées ou qu'ils souffrent dans la patrie opprimée, dans les prisons boches ou en exil, les Belges ne supporteront pas qu'on veuille, au non. de n'importe quel idéal, les obliger 2 traiter leurs bourreeux d'aïuourd'b'if comme s'ils n'avaient été que des victimes. Tant pis pour ceux qui auraient la naïveté ou l'impudence de les y convier. AUX PORTES DE KUT-EL-AMAM Le général Townsend t-il bientôt vengé? Le 30 avril 1916, le général Townsend apitulait à Kut-el-Amara. La famine triom-hait de la vaillante division anglo-indienne ue les I urcs n'avaient pu vaincre et que i colonne de secours du général Gorrin--Ue n'avait pu débloquer. Kut-el-Amara, "levé aux Turcs à la fin septembre 1915, etombait dans leurs mains. En vérité, dans toute cette campagne le Mésopotamie, entreprise dès le mois e novembre 1914, rien n'avait fait défaut >ux Anglais, si ce n'était ie nombre des >oldats. Or,ni l'audace, ni le courage, ni la persévérance ne supplée à l'insuffisance les effectifs. Lorsque le général Townsend, remontant le Tigre, en amont de Kut-el-Amara, eut atteint presque, en novembre 1915, les uortes de Bagdad, il y put bien vaincre, devant les ruines de Ctésiphon, avec 9.0C0 hommes, une division turque de 12.000 hommes et en disperser les débris ; tuais, voyant qu'il lui restait encore trois divisions turques à assaillir et à rejeter, il dut avouer son impuissance à accom-pljr un tel effort. Sa victoire de Ctésiphon lui avait coûté 4.500 hommes, dont 100 of Piciers, soit près de la moitié de son effectif. La mort dans l'âme, il dut ordonner la retraite et rentrer ô Kut-el-Amara où il ne tardait pas à être bloqué. « J'ai gagné écrivait-il, une bataille désespérée grâce à l'énergie de nos troupes, mais l'énergie ne peut suffire à tout. » Le gouvernement des Indes ressentit -înq v;Vpmert r^core que le gouvernement de Londres la blessure de Kut-el-Amara et on le comprendra sans peine. Il a donc ; repris les opérations au point où elles en | étaient arrivées dans les derniers jourî de septembre 1915 lorsque le gén» ra| Townsend donnait l'assaut aux tranchéei d'Es Sinn qui, en aval de Kut-el-Amar^ barrent les deux rives du Tigre entre 1« lleuve et les marais. C'est un Del' exemplt de la ténacité britannique. Cette ténacité a déjà trouvé quelque récompense. Bien que la saison des pluie.i change les pistes en fondrières et dé« trempe tout de son humidité tenace, biey que des nuées de moustiques assaillen} bêtes et gens, l'armée anglo-indienne a livré une série de brillants combats qui. en quelques jours, ont fait tomber en son pouvoir la plus grande partie des ouvrages turcs dont se couvraient les avancées de Kut-el-Amara. Les Turcs, à leui habitude, se défendent comme de beau* diables. Ils n'ont pu cependant empêcher malgré leurs retours offensifs, que les Anglais parviennent jusqu au nord de la boucle du fleuve où est bâti Kut-el-Amara. Dans le même temps, une colonne anglaise s'est emparée de Kut-el-Hai, point situé aux confins du désert, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Kut-el-Amara. Une partie du ravitaillement de ?ette dernière place lui parvient précisément par le canal du Shatt-el-IIai, qui relie le Tigre à l'Euphrate, et dont les Anglais barrent le cours à Kut-el-Hai. Si lonc dans un délai rapproché, les Turcs ne reçoivent pas d'importants renforts, 'eur situation sera bientôt aussi critique à 'Cut-e'-Amara que l'était celle du général Townsend et celui-ci, comme le colonel Gordon naguère, sera bien vengé. ! Paul CROKAERT. LES DÉPORTATIONS BELGES La captivité ef les souffrances des ouvriers gantois — ■ c j ... , Un récit dramatique fait par vingt victimes des esclavagistes allemands Le gouvernement Deige vient ae recevoir la première relation, faite par ceux qui en furent les victimes, dea déportations do Belgique. Ce Tù'cit authentique concerne les enlèvements de Gajid ; nous l'avons déjà signalé en doux mots à nos lecteurs. En voici le texte complet : Le £0 déeetmbrei 1916. Nous soussignés, ouvriers réquisitionnés de Gand, qui sommes rentrés, attestons par les présentes, la véracité des déclarations suivantes que nous avoins faites à la « Commission de Secours et d'Assistance aux Réquisitionnés, ^t h leur famille » aux fins d'améliorer le sort malheureux de ceux qui ne sont pas revenus : APRES LE TRIAGE. — LE VOYAGE. _ L'ARRIVEE TN FRANCE EN-VAHIENotre vie à la Gantoise à Gand : N'ous étions placés par numéro, et devions nous coucher, d aucuns uans des " crid-ges », d'autres par terre ou sijr des copeaux.beaucoup de paquets furent envoyés par des membres de la famille. Des bouteilles de bière lurent achetées. Le Comité distribua des effets et des couvertures. Les médecins firent une vi I te rapide dans les salles. Tous devaient se présenter Ceux-là seuils qui faisaient valoir une réclamation étaient, examinés, devaient se déshabiller en présence des autres ouvriers de tout âge et da toutes conditions. La nourr.ture consistait en : le matin, du calé avec 1/4 de pain ; le midj^ de la soupe au riz ou au:; choux ; le soir, café avec une boîte de p'ata pour 17 même pour 3fj personnes, et parfois aussi pour 43 personnes. jeudi 2G octobre. — Départ : Vers 10 heures du soir, placés par rangées de quatre îe paquet au dos nous fûm s conduits, entre une double rangée de soldats, à la station du Rabot. Vers minu't et demi, charges sur wagons environ 40 personnes par wagon, nous partîmes par chemin de fer. Arrivés vers 7 h 1/4 du matin à Mons, où chacun reçut une écuelle de riz et viande, répart vers 8 h. Vi : nous pissons pa.r Aves-nes Hirson, Verviers et Maries ou r-stè-rent quelques détachements : d'autres allèrent jusqu'fi , Bercy-Nortier ,( Arrivée : Vers 4 h. du sur, on dut marcher à Hnrles nenriant une heure, par une route boueuse et obscure, d" telle manière nue nous devions nous tenir pour ne nas trébucher ou tomber dans les fossés. De cette façon nouâ arivSnrs 4 une grande ferme ofi, au nombre de 6.>n hommes nous ff>m°s cantonnés dans des granges 'et d°s écuries Plusieurs durent se eoucW sur 1" nnÇ'le rénandu • sitr un sol d'ai'file Seulement le troisième four nous obtînmes des n'e^ohes non'- nous re-roser. T'ne Vrure anr?>c l'arrivé», on nous servit du enfb La mo'tié des hommes déjà complètement exténu é9 par le long voyage (ib heures 1/2) et par la marche d une heure, s'étaient couchés habil és et n eurent pas la force de songer à manger. DERRIERE LE FRONT ALLEMAND. — REFUS DE TRAVAILLER ET MENACES DE MORT Néanmoins on fut réveillé au son du clairon le matin à 5 heures. Les hommes musèrent de sortir sans feu ni lumière. L'appel fut remis jusqu'à 7 heures. Rangés dans la cour .de la ferme chacun eut a se munir de sa g'àmetle pour aller au travail. La moitié des nôTlnnes dut partir ; l'autre moitié put rester à la ferme. Apres avoir marché pendant une heure, on nous donna des pelles bêches ou pioches es nous fûme.< .menés jusqu'à u,n chantier près du chemin de fer Dans la lointain, nous vîmes des soldats du génie allemand. A cette vue, nous refusâmes de continuer notre chemin, faisant remarquer au sous-oificie-r qu'à Gand on nous a\ait certifié que nous serions bden soignés sous le rapport de la nourriture et du logement, que nous travaillerions en Belgique et que d'ailleurs nous n'aurions rien à voir dans la guerre. Nous refusâmes donc le travaiL Les sous-offleiers répondirent qu'ils ne pouvaient rien y faire. Nous dûmes rendre ues outils pour retourner bieii vite à la ferme. Ensuite le samedi et le dimanche nous eûmes repos. Lundi 26 octobre, à 5 heures, appel, et à fi h. 30, à l'ouvrage, cette fois tous ensemble. Les putils furent apportés au travail par une vingtaine de soldats du génie. Tous nous déclarâmes ne pas vouloir travailler pour les raisons.que nous étions mal soignés, que nous nous trouvions en France et non en Belgique et que le travail avait un but militaire. Notre command' nt assez affable, nous conseilla de travailler, sinon qu'il pourrait en résulter des conséquences fâcheuses. Alors le commandant alla prévenir le chef du génie qui s'avança à cheva.', accompagné d'un autre officier. L'officier nous donna l'ordre de travailler. Nouva,iu refus général. Là-dessus les deux cavnlie-s foncèrent sur nous, frappèrent quelques-uns de nous de leur cravache et nous refoulèrent a!ns; jusque dans une prairie, si-tuée à proximité. Des soldats ont b.-dtu éga-lrmsnt quelques-uns dés nôtres. Des ouvriers continuèrent ij refuser, disant qu'on ne tenait pas les promisses faites à Hand. Le chef du trénie;fit' avancer quiques-uns d'entre nous pour s'entret'nir avec eux- : une dizaine sortirent des rangs et '■appelèrent h not'-e commandant se-, paro-'es à la « Gantoise.» : que nous aurions bonne nonrrlure et-coucIi;w, et que nous ne travaillerions pas en dehors de 1.- Pel-gique Les délégués et les travailleur? persistèrent dans leur-refus. A ce moment, le chef du génie ordonn i à une vingtaine de soldats de charger leurs armes, d'énnu-ler et d^ v'=er la. fou'e.. Pris d.- peur, nuelques-uns fléchirent, et une heure ""rès tout le monde était-à l'ouvrage, cédant

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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