Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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04 February 1918
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s.n. 1918, 04 February. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 23 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/639k35n91m/
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QUATRIEME 'ANNEE, — 'N?/S099j c^rr~rr. ' 11 ■" 111 lue IVna.ai3téaiO' 1Q tarâmes? LUNDI '4 FEVRIER 1918? PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone t Central 33-Oï PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal LE XXe SIECLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28tef Téléphone l 64 Belge ABONNEMENTS . France 2 fr. 50 par moi s — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. partrira. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur ; Ferna.ra.dl NEURAY Les tentatives allemandes en Flandre ont complètement échoué C'est un journal de Leipzig qui le reconnaît Un journal socialiste minoritaire allemand, la Leipziger Yolkszeitung annoncé la comédie que joue le gouvernement du Kaiser quand il prétend s'ap-' puyer, pour réaliser la séparation administrative et ses autres « réformes », ■ eur l'opinion du pedple flamand. Nous avons déjà signalé cette protestation, mais il est intéressant d'en reproduire la traduction complète d'après je numéro de ce journal du 23 janvier : « Le -4 août 1914, Vex-chancelier allemand von Êethmann-H ollweg a sùl'en-nëllçment prifmis que l'injustice commise envers la Belgique serait réparée. ' Contrairement à éette. déclaration, le ■ gouvernement allemand ne\ s'est pas encore déclaré prêt à tenir sa promesse. Au contraire, il est hors de doute que le gouvernement allemand.'n'est pas disposé à rétablir la Belgique dans sa pleine indépendance nationale. Il veut des conquêtes à l'Ouest, comme il en veut à l'Est, et les méthodes qu'il a employées à l'Est pour masquer ses désirs de conquêtes seront également appliquées à l'Ouest. C'est en partant de ce point de vue que l'on doit apprécier l'information suivante, pu-bliie par l'agence télégraphique officieuse allemande : ■La Belgique a été "Occupée militairement par l'Allemagne dès les premières semaines de la guerre. LE GOUVERNE-VENT ALLEMAND Y A TRAVAILLE BEAUCOUP PLUS ENERCIQUEMEXT que dans les territoires occupés dans l'Est, POUR INFLUENCER L'OPINION DE LA POPULATION, SANS POUR TANT OBTENIR D'AUTRE RESULTAT QUE CELUI D'AMENER QUELQUES GENS, FAVORISES PAR LUI ET- NE S'APPU YA NT QUE SUR LA {VOLONTE ET SUR L'APPROBATION mi-couvBRNEïmm' allemand, a PRENDRE DES DECISIONS DE SI REES PAR LE GOUVERNEMENT 7:1/ PERIAL. Celui-ci, voudrait-il pousser l'abus du principe de « libre disposi t/on des peuples » jusqu'à prétendre finalement que la. population belge refuse le rétablissement de l'indépendance nationale de. la, Belgique ? De tels agissements conduiraient, dur 'conquêtes et nuiraient, considérablement aux perspectives de paix. Si de tels projets existent réellement — ils sont, même défendus par des social-dém.ocrates annexionnistes ! — (allusion à Haenisch N. d. Tr.) — ils doivent, dans l'intérêt kf/r la paix, être combattus à outrance. » " - -WnA^V ; ECHCOS Le général Lenjai) annonce ]'« Tmparcial » de Madrid, quittera la France jeudi prochain et se rendra en Espagne- afin d'y rétablit sa santé. Sheila Ç'Sullivan C'est lô.titre d'une aimable « nouvelle irlandaise » que vient de publier (chez; 1'. l.eclerc, rue de Normandie, 150, au Havia) notre bon confrère Henri Natis. Nous l'avons lue avec intérêt; nous- y avons goûté des souvenirs de la vie de « chez nous », de pittoresques tableaux de mœurs irlandaises. Henri N'aus promet d'être un de nos bons conteurs régionalistes et nos lecteurs auront, bientôt, l'occasion de faire Ample connaissance avec son talent original et savoureux. •wvwv Les internés en Suisse Le nombre des soldats et civils internés fen Suisse, en vertu des conventions con-t-lnes à l'initiative du .Souverain Pontife, attaient. maintenant, 27,453, dont 10,077 sont des ressortissants des puissances centrales et 16.770 des pays de l'Entente. Parmi ces .derniers se trouvent 12.520 Français, 1,385 Belges, 1;270 Anglais; 1,841 sont, des internés civils; 702 sont officiers. Ils sont ré-partis dans les régions suivantes : Genève, 3,500; Nvon et. environs, 500; Lausanne. T.200; Montrera, 1,800; Aigle-Leysin, 1,000; •Bex et Valais, 2,200; Interlaken, 1,800: ïhoune, 1,800. 900 Anglais se trouvent dans la région de Miirren et de Chàteau-d'Oex.Le,s internés, nationaux des puissances ■centrales, se décomposent comme suit. : 8.591 sous-officiers et soldats, 012 officiers deTarmeé et de la marine allmand.es; parmi.les civils internés se trouvent 314 Autrichiens, 201 Hongrois et 959 Allemands. ".000 d'entre eux habitent les petits cantons de la Suisse centrale, 450 Bâle, 1,100 Zurich et Claris, 2,400 Saint-Gall et App»n-ze.ll. 550 Berne, 2,000 Davos et environs, 1,400 l'Oberland bernois. De nouveaaix convois sont attendus d? différents pays. Notons, en outre, que ces chiffres ne comprennent pas les nombreux prisonniers qui, jugés incapables de servir par les médecins suisses, ont été rapatriés ch'éi eux. m . IWVV —— - — Le s GioinaJe d. Italià » annonce la constitution imminente en Italie d'un corps spé-c:a! garibaldien soli« les ordres du jeune géréral Pe.ppino Garibaldi. -- On annonce de New-Yoïk la mort de Jotm-L. Sullivan, qui fut un boxeur renom-Bié ; il a succombé à une affection cardiajoue. La Belgique ne peut êire ulStojet de marchandage f ■ ■ Ce serait, dit un journal neutre, d'une radicale immoralité Ce journal, c'est la « Gazette de Lausanne » qui met très bien en lumière dans son numéro diC2.er février la fourberie de l'Allemagne et de ses avocats : Dans les passages des récents discours prononcés par le comte Ilertling et par M. de Kuhlmann qui concernent, la Belgique, ou lit cette prétention, soulignée.d'ailleurs avec insistance par la presse allemande, que ta Belgique est et demeure, aux niains de l'Allemagne, le gage qui doit, assurer à celle-ci l'intégrité absolue de son territoire. , L'Allemagne est.résolue à ne pas évacue^ j la Belgique avant d'avoir obtenu, autour du tapis vert, la reconnaissance par la ' •France et par les autres puissances de l'Entente de la possession incontestée de l'Alsace-Lorraine, du Slesvig danois et des ' parties de la Prusse arrachées à la «Pologne. < Comme il se rencontre encore des gens 1 qui tiennent ce marchandage, sinon pour •honnête, du moins pour excusable, on ne ' saurait assez en (aire ressortir, la profonde, ' la radicale immoralité, immoralité dont ' est tissée -l'histoire de la Prusse, et dont cette puissance a infecté la conscience al- ' lemande. Si durs d'oreille que soient les obstinés à ne rien entendre, il leur sera ' cependant difficile d'échapper à l'argument ^ ad hominem, transposition dans la vie ci- 1 vile du cas de la Belgique. Essayons. ' Une circonstance fortuite (la Russie a ' pris la défense de la Serbie) a rouvert, l malgré vos efforts, un litige entre vous (la { France) et un personnage (l'Allemagne) ' qui, dans un procès antérieur (la guerre ' de 1870-71), en plus de l'amende pius ou ' moins justifiée (5 milliards) qui vous avait ' été infligée, a profité de votre affaiblisse- •* ment momentané pour vous extorquer, ' contre tout droit, un lot. de terrain parti « culièrement aimé de votre patrimoine U'Al- i sa ce-Lorraine). Se doutant que, peut-être, vous profite- c riez de la querelle qu'elle vous a cherchée / pour récupérer ce qu'elle vous a dérobé 1 lors du procès précédent, votre partie ad- 1 verse, s'avise d'un expédient que je \ous 1. meta su-déti- d'appipoofra- : elle saîSît ï - ( bien d'un de vos amis (la Belgique) qui non seulement n'était, pour rien dans votre i différend, mais encore qui avait fait ré- i, cemment un accueil chaleureux au repré- c sentant, attitré de votre ennemi (visite du ri couple impérial allemand à Bruxelles le s 25 octobre 1910). Votre ami et vous étiez si r peu préparés à ce coup de force que ni lui h n'a été eh état, de se défendre, ni vous de f lui porter secours sur l'heure. Mais vous avez à cœur, et d'une égale résolution, de " faire rétablir votre ami dans ses droits et ■ de recouvrer ce que la violence vous avait T fait perdre en sus du premier procès. A 1 cette volonté, votre partie adverse vous oppose ce raisonnement : « Ce que je tiens, je le garde, à quelque titre que je m'en sois emparé. Je consentirai toutefois à. restituer le produit d'un de mes brigandages, moyennant que le produit de l'autre, me soif reconnu définitivement acquis'. » Vous avez le choix d'accepter cette transaction ou de la repousser. Elle vous oblige, si vous l'acceptez, à sanctionner ' une iniquité dont vous avez été antérieure- J, ment victime, à moins que vous ne rache-liez votre bien (l'Alsace-Lorraine) de l'a- s ban d,on du patrimoine de votre ami fia n •Belgique) à votre, implacable partie ad- 0 verse (la Prusse-Allemagne). Vous voudrez bien convenir une vous êtes pla:é Bi dans * l'alternative de "commettre la plus honteuse n des félonies, ou de proclamer implicite- d ment que la force crée le droit, ce qui est S contraire à l'essence même de votre prin- 11 cipe d'intégrité nationale,, et ce qui justi- c: fierait pèv*surcroît- toute nouvelle atteinte S •portée à.ce principe. P 11 ne vous reste donc qu'à repousser la 11 transaction proposée. Vous le ferez pour vous-même, afin de rester honnête- homme. '« Et vous conviendrez que c'est la grandeur d de la. France d'en agir ainsi à l'égard de si la Belgique et d'elle-même. p J.-El. D. k —— uun t' One entrevue des deux Kaisersc Amsterdam, 3 février. D'après des nouvelles de Vienne, le Kai- r, ser -et l'empereur d'Autriche se rencontre- n' ront, très prochainement à Dresde. —' (Radio.)— — -VVlrVVV p Encore des !roisbi@s au Portugal ? v Madrid, 3 février. cl Le journal « El Sol » dit. qu'au cours de n la nuit des rumeurs, relatives à de graves événements nouveaux qui seraient suive- , nus en Portugal, ont circulé avec insis-tance. ,r - ■ ■ WVTA1 P AU FRONT BRITANNIQUE i d Après-midi. 1é Une seconde tentative- de coup de main, effectuée hier matin par l'ennemi dans le S| secteur de Poelcappelte, à la suite de cellr- que signalait le communiqué d'hier soir, a & Échoué sous le feu de nos mitrailleuses. n Des rencontres de patrouilles ont tourné 0 à notre avantage, la nuit dernière, dans la région de Mériçour-t. (sud de Lens). Quelque activité de l'artillerie allemande vers la Vacquerie %t au. sud de Lens. d FLe deuxième communiqué, qui renferme ' dés nouvelles relatives spécialement à. l'a- ci yiation, se trouve pius loin sous la rubri- ;; que La Guerre Aérienne.] r LES RÉSOLUTIONS du Conseil supérieur de guerre des Alliés P518W-2 LÎHSEKILS VSUT, CS m LA 5S2RRÉ JOSSÛ'AU B0SÏ (< Les principes d'unité de politique et û'actiôn se sont développés sous une forme concrète et pratique » On nous, communique la note suivante Vu 30 janvier au 2 février, le Couse upérieur de guerre, sous la présidence d \l. Cl-emencedu, a tenu 7 séances pléuièrc i Versailles. Etaient 'présents : Pour lex Etats-Unis d'Amérique : génère îliss. général Pershing. Pour la France : il. Clemenceau, M. P lion, général Foch. général Pètain, ijént 'al Wetjgand. Pour la Grande-Bretagne : ÎVL Lloy ieorge, Lord Milne/, général sir IV. tic lertson, field-marshdl sir D. Haig, gént al Sir 11. Wilsoiï. Pour l'Italie : M. Orlando, baron Son \iuo, général Alfieri, général Cadurna. Le Conseil supérieur de guerre a exa •liné avec le plus grand soin les déclare ions récentes du chancelier allemmiil t '.a ministre des affaires étrangères d'A-ti riche-Hongrie IL LUI A ETE IMPOSS1 ILE D'Y TROUVER RIEN QUI SE RAI->ROCHE DES CONDITIONS MODI-UÏK-'OHMULËÈS PAR TOUS LES GOUYEL, IEMENTS ALLIES. Cette conbiclha, n'. ru être que fortif iée par l'impression' qu •roduit le. contraste entre les fins p'éleii ues idéalistes en vue desquelles les puis ances centrales ont entamé les négocia ions de Brest-Litovsk et les plans de cou tiête et de spoliation aujourd'hui mis ■ our. Dans ces conditions, le Conseil supérieu. e guerre a jugé que SON SEVL DEYOïI MMEDIAT ETAIT D'ASSURER LA fO.\ 'JNUATION, AVEC LA DERNIER! '-NERGIE ET PAR LA COOPERATION •A PLUS ETROITE ET LA PLUS El'FI 'ACE. DE L'EFFORT MILITAIRE DE1 .LL1ES. Cet. effort devra se poursuivr iisqu'à ce qu'il ait amené chez les gourer ements et chez les peuplés ennemis, u\ hanr/ement de dispositions propre à don er l'espoir d'une paix conclue sur des ha es n'impliquant pas l'abandon, devant v, ijlitarisme agressif et impénitent, de tou 's principes que. les Alliés sont résclus • lire triompher : principes âe liberté, d : justice et de respect pour le droit des na-l lions. e Les résolutions prises par le Conseil s supérieur de guerre pour faire suite à cette conclusion ont embrassé non seulement, la conduite générale des affaires militair.e's ■ des Alliés sur les différents théâtres de la l guerre, -mais plus particulière m? rit la coordination plis étroite et plus efficace, sous - le contrôle du Conseil, de tous les efforts - des puissances unies dans-la lutte contre les Empires centraux. LES AÎTRIBU i TIONS DU CONSEIL LUI-MEME OXT » ETE ETENDUES ET LES PRINCIPES - D'UNITE DE POLITIQUE ET D'ACTION POSES A RAPALLO AU MOIS DE NO- ■ YEMRRE SE SONT' DEVELOPPES SOUS UNE FORME CONCRETE ET PRATIQUE. - Sur toutes ces questions, ilW' commune en * tente s'est réalisée, après la discussion la L plus approfondie de la politique à suivre e4 • des mesures d'exécution. L'accord complet s'est ainsi établi aussi - bien entre les gouvernements qu'entre les chefs militaires dans toutes les directions - nécessaires pour que les résolutions ccn 1 cordantes puissent recevoir leur plein effet. 3 De là, pour tous, un. tranquille senti " ment de force indéfectible par ta ferme don-' fiance dans l'unanime accord non scide- • ment sur les dispositions. sur les moyens, ; mais d'abord sur les mies. 1 Une coalition au. grand jour de conscien ce et de volontés qui ne poursuit d'autres r desseins que la défense des peuples avili-{ sés contre la plus brutale entreprise d'op- - pression mondiale, oppose aux tiolences de ï Vennemi la tranquille maîtrise des plus J hautes énergies incessamment renouve - lées. * Les grands" soldats ' de - nos démocraties ? ont marqué leur place dans l'histoire par - l'éclat d'héroïques vertus pour lesquelles i il n'est, plus de mesure, tandis que la no- - ble endurance des populatiqns ci Mies dans les terribles épreuves de chaque jour n'at- i teste pas moins haut que le magnifique ? élan d.e nos armées quelle victoire morale i la victoire militaire de l'Entente libérairic*> i aura la gloire de consacrer„ LE REGNE DES ALLEMANDS INTERVIEW AVEC LE PAPE eu Escrocs et pillards Maastricht. 3 février. I.es « Nouvelles » apprennent de 3ru-slles que les Allemands ont trouvé le loyen de se faire payer deux_ fois, par la elgique épuisée et expropriée de routes -s richesses, les 000 millions de francs. lontant de la contribution annuelle qu ils ni. osé lui imposer. Voici comment : Lus G00 millions sont garantis par l'en-oniblie des banques belges. La Société Ué-éral» fait d es émissions correspondantes e son papier. Les autres banques échan-ent leur part de ce papier contre des larks qui viennent augmenter encore l'enlisée en marks, déjà formidable, de- la ociétê Générale, dont les Allemands pré-arent en même temps le transfert à la eichsbank. Dr cette façon, ils doubleront, la contri-ution de guerre, puisqu'ils encaisseront une part les 000 millions en francs ver-Ss par échéances mensuelles et d'autre art les 000 millions en marks, en mettant i. main sur l'encaisse marks de la Société énérale. Il n'y a que la part prise par la ociété Générale elle-même qu'ils ne fouleront qu'une fois. — (Information.) LA DESTRUCTION DES USINES La Haye, 3 février. On apprend que le pillage et la détério-vtion des usines belges sont activement lenésroar les Allemands qui manquent, a-b-)lument de fonte. C'est pour ce motif l'ils démontent ou brisent sur place tout outillage industriel de la Belgique qui en va,"par pièces et morceaux, vers 1A1- mao-ne. Dans les usines Cockerill, les Allemands .ennent de casser sur places toutes les roa-îines soufflantes. Tous les haute lour-eaux ont. été détruits il y a quelque temps Toutes les usines métallurgiques, et. ao-imment les hauts fourneaux du Luxem-îui'f sont arrêtées faute de coke et de inerals parce que les moyens de tians-3i't manquent. La production journalière nnulée de ce chef est estimée à 5,000 ton-«3 de fonte et 7,000 à 8.000 tonnes d'acier, t comme ces usines, à l'exception de celle » Rodange, travaillaient-toutes pour l'Al-'mao-ne. celle-ci se trouve fort dépourvue. Toutes les industries du bassin de Liège, part celles travaillant pour l'occupant, >nt complètement détruites. Toutes les machines de.la nouvelle usine zinc de l'othem, construite quelques Lois avant la guerre, ont été saisies et cpédiées en Allemagne. — (Information.! . —w vwv- —■ — On annonce de G&nùvs la mort inopinée ii professeur d'université Emile Yung, cor-isponda.tit de l'institut de France. — Une princesse allemande, veuve du prmee 3 Sayn-\Vittgensle»lii,' vient de mourir à Lau. mne' dans sa ÎO'^0 année ; elle était d'origine :sse- et son mariage remontait à 1834. iSXAX Ad gUCA 6 « L'intervention américaine New-York, 3 février.. Le « Sun » publie ce matin une déclara- ( tion faite par le Pape à son envoyé spécial i M. Edward Marshall sur la guerre et la paix; en voici les pa-ssages principaux : 7- 11 y a, a déclaré le nape, une chose cer- 1 talne dans cette guerre c'est qu'elle a faut ! comprendre à de.s millions d'hommes la né- 1 cessité de sacrifices uonr l'idéal. Cela, est neau, parce que le sacrifice, élève les âmes. ■ Ceux de vos compatriotes, ainsi que les hom- < mes des- autres nations qui participent à ces luttes gigantesques gagneront moralement, et le monde trouvera une récompense pour : les horreurs qui l'accablent et pour• les soûf- • ïrances que la guerre a amenées. Mais tout î esprir raisonnable se dira que si l'humanité est actuellement, capable -de'fournir uu effort , surhumain pour faire la guerre, dans l'avenir , elle devra se montrer capable d'un'effort . semblable pour maintenir la paix mondiale. C'est -en suivant le iil d'une pareille pensée que je suis arrivé à me convaincre :d>e la 1 nécessité d'implore-r constamment l'humanité de. se joindre à moi pour que du désastre ( effroyable qui désole le monde- jaillisse un i nouveau courant, de svmpathie fraternelle qui i seule pourra. ra.purocher les peuules et leur J assurer un avenir paisible. Le journaliste américain demanda au j souverain pontife s'il estimait que l'entrée i des Etats-Unis datfis la guerre hâterait et t assurerait la paix future. Le pape resta j un moment silencieux, regardait, au loin 1 par la fenêtre, puis lentement il prononça : — Certainement, je crois que la participa- * non de 1 Amérique dans la grande lutte est c de nature à faciliter l'avènement de cette 1 paix que j'ai souvent préconisée comme dési- c rable, une paix gui assurera un sentiment de pleine sécurité à tous les peuples du. monde. ^ L Amérique est un grand pavs où l'intelli- \ peuce est splendidement développée. • 1 JJ1- —*— xvvuv ■ ■ 1 .111.1 ^ La Suède veut Ibien les îles Aaland ' Stockholm, 2 février. Le roi Gustave a reçu samedi au palais royal une députation des îles d'Aaland, qui a présenté, au nom d'environ 8,000 habi- c tants majeurs des îles, une adresse au roi 1 et au peuple de Suède tendant à l'ïneorpo- c ration d'Aland à la Suède. La députation ' était conduite par le maire de Mariehamn, • la principale bourgade des îles. ' ■' Le roi a répondu qu'il était heureux de i les recevoir et d'entendre leurs sentiments « chaleureux pour la vieille patrie mère, il a ^ exprimé le désir que le gouvernement sué- ï dois trouve une issue pour aplanir, d'ac- ^ cord avec une Finlande libre et indépendante, les difficultés pour la réalisation 1 du désir de la population d'Aland. i La députation à été ensuite reçue par la t reine Victoria. , î LES « AFFAIRES » EN FRANCE AUJOURD'HUI Bolo psseen coEseil ieperre C'est aujourd'hui que commence le procès Bolo devant le 3* conseil de guerre, de Paris. Le pacha est accusé d'intelligences avec l'ennemi et de trahison. C'est le moment de rappeler en quelques lignes la carrière de cet étonnant aventurier et les bases de l'inculpation. Dès le collège, où il -est un élève paresseux, son « intelligence » inquiète déjà certains membres de sa famille. A dix-huit ans, il part pour l'aventure, sans diplômes, mais aussi sans scrupules. Dentiste, agent d'affaires, placier en vins, soupirant pou-r damés à la beauté périmée, il connaît tous les. avatars Comme tous les vagabondages, y compris celui que-le Code qualifie i®i ne sait trop pourquoi de « sp&ial ». Rien ne lui ma nque de ce qu'il faut pour triompher ou se rompre les reins. Partout où il passe, on le trouve mêlé ù de troubles-histoires et, comme il voit large, c'est en Amérique, pays du risque, qu'il ira, à.plusieurs reprises, faire sa cour à la Fortune. C'est là qu'on le retrouve en 1893 après un mariage*— à Bordeaux — avec une chanteuse de cal'é-concert du nom de Mme So.umaille. En 1902 il la « plaque » et revient en France, à Lyon, où il végète en plaçant du vin de Champagne. Les temps sont toujours durs!.,. En 1904, il va réaliser la belle affaire qu'il poursuit depuis vingt ans. Il fait ,1a connaissance de Mme Mailler, veuve d'un riche négociant, de vins de Bordeaux, qui lui apporte, si l'on en croit l'expert, 2 millions .500,000 francs, 5-17,500 francs en actions et un usufruit de 47.000 francs ae rentes. 11 fa.ut convenir qu'une, telle fortune valait un effort. Bolo n'hésite pas, comme on pense : en 1905 il devient bigame et épouse Mme Mulîer. Alors, c'est le vertige ! 11 s'installe à Biarritz, devient une importante personnalité et donne les fêtes les plus éblouissantes d'ans la villa Velleda. somptueusement aménagée. C'est de là. que datent .les belles relations qu'il se fit .en France, parmi lesquelles le président Mo ruer.. Des années passent... Bolo ne néglige rien pour se maintenir au niveau où l'a placé l'heureuse rencontre d'une veuve qui voulait, être consolée. Mais la Fortune capricieuse ne se laisse pas enchaîner aux pointes de ses moustaches. En 1914, il était à la. côt.e^selon l'expression consacrée ; ses revenus étaient taris, il avait des dettes criardes. Mais la guerre lui donne l'occasion de remonter la pente. 11 se rend en Suisse, voit d'abord Yousouf Sadik pacha, ministre de l'ancien khédive, et ensuite Albas-Hilmi lui-même. L'intrigue est nouée. Bolo devient pacha puis il rentre à Paris oii il. s'installe rue de Phalsbourg et achète à Biarritz la villa Velléda. Puis, la besogne commence. Elle continuerait, encore.si l'insolence de sa nouvelle fortune n'avait amené le gouvernement français à ouvrir une enquête. Puis après l'enquête s'ouvrit l'instruction du capitaine Bouehardon. C'était la fin de l'Epopée !... Lentement, en effet, avec mille difficultés, mais sûrement, le capitaine-instructeur étblissait les tractations de Bolo avec Saddick pacha, l'ex-ministre de i'ex-khé-dive germanophile Habbas Hilmi. Puis ce fut, toute l'histoire des négociations et voyages Porchère, Cavallini, Bolo, etc..., toujours auprès du même Saddick pacha. Tout cria était louche, suspect, inquiétant, ce n'étsjit point assez. « Attendons la réponse d'Amérique », répondait imperturbablement le capitaine, Bouehardon. Elle vint, enfin ! Le soir même, en dépit, de sa pseudo-maladie, Bolo, arraché aux délices du Grand-Hôtel, était, sous les huées de là foule, transporté à Fresnea. Que disait donc cette réponse d'Amérique ? Ceci : elle contenait le texte des dépêches interceptées entre le comte Berns-torff et M. de Jagow, et c'était, c'est, toute l'histoire de la trahison de Bolo. Résumons-les dvun mot : Le '26 février 1916, le comte Bernstorff télégraphie à von .Tagow : « fei reçu informations directes de sources absolument dignes de foi relatives à action politique à exercer dans un des pays ennemis, action qui amènerait, la paix. n Une des principales personnalités, politiques du pays en question cherche à contracter un emprunt de 1,700.000 dollars à New-York pour lequel ^garantie sera ion-née. » Tout dépend du pays, répond von Ja-jovv. Si c'est la Russie, la somme est trop laible. Si c'est l'Italie, cela ne vaut pas [a peine. ■ Aussitôt ordre est donnéA la Deutsc-he Bank de mettre 9 millions de marks à la iisposition de son représentant à Nevv-ï'ork, Hugo Schmidt, lequel à son tour es met à la, disposition de Bernstorff, le-juel enfin, les met à la disposition de Bolo jour .l'achat de journaux pacif^tes français.Le 11 mars 1916. Bolo avertissait la xmque royale du Canada qu'elle recevrait 1.700,000 dollars dont elle devrait immé-liatement verser 170,000 dollars au compte lu sénateur Charles I-Iumbert et 524,000 à ;e-Lui deMïne Bolo pour être débités à son ;ompte. Tels, en résumé, sont les faits connus jusqu'à ce jour. Mais on sait que le rapport du capitaine Bouehardon est. demeuré inviolable. Aujourd'hui seulement, à sa lecture, on saura quelles charges précisent l'accusation d'intelligence avec i'en-:iemi relevée contre Bolo, Porchère et Ca-,-allini (par contumace). M° Albert Salle, commis d'or&ee par le bâtonnier, défendra Bolo. et M" Marcel tieraud. Porchère ; l'accusation sera sou-enue par le lieutenant-avocat général Mornet. LES ŒUVRES DE MISERICORDE Pour les prisonniers in corps congelais Uns têie blanche, derrière des cahiers çt des piles de lettres; des yeux vifs, par dessus les lunettes, posées au. bout du nez. — Le colonel Daenen. ? C'est moi. L'Œuvre du Colis aux Prisonniers du Corps Congolais ? C'est ici. Le présidant ? C'est moi. Le secrétaire ? Moi. Le trésorier ? Moi. hs local ? Ici, dans mon appartement. Et j'ai trois cent cinquante protégés. * * Car ils furent trois cent cinquante braves, aux jours glorieux d'août quatorze, à 'OjÇfrir au Pays ce qui leur restait dé forcés.. La .meilleure part, ils la lui avaient donnée, dans la colonie méconnue; dans le. royaume d'azur, d'ivoire et d'or, rêve réalisé d'un très 'grand Roi. Ils étaient, revenus se « reiaLre » en Belgique. A l'aurore de la guerre, ils étaient debout, sous les ordres du colonel Chaliin, dont nous annoncions, naguère, la tardive délivrance.. Les volontaires du corps colonial furèn» faits prisonniers à Namur, le 23 août 1914. V m m Pendant plus d'un an, ces prisonniers — dont presque tous afaient dépassé la quarantaine et dont l'ardent climat d'Afrique ruina la'santé — n'eurent, d'autres secours que ceux que le. Comité central répartit entre tous nos soldats captifs. En novembre 1915, un vétéran des campagnes arabes, le lieutenant-colonel Datenen, fonda l'« Œuvre du Colis aux Prisonniers de guerre du, Corps Congolais »; (aujourd'hui, « Section coloniale de l'Office Central belge pour. les. Prisonniers de guerre, au Havre). Depuis plus de deux ans, le colonel Daenen a. envoyé à ses protégés des colis pour plus dé cent vingt-cinq mille francs. Les dépenses de 1917 s'élèvent au total de quatre-vingt mille francs, où les frais d'administration entrent, pour la .somme de six cents frincs. Assisté seulement de deux contrôleurs, le colonel Daenen assume toute, la; besogne : correspondance avec les prisonniers. avec l'Office central, les •ministères, la Croix-Rouge; surveillance de la composition et de l'envoi des colis; formalités multiples auxquelles donne lieu, -par ex:emp-le, . l'achat du sucré et du tabac nécessaires; récolte des fonds — j'aurais dîl commencer par là —; souscription ouverte en Afriquo" et parmi les « Congolais » fixés en Europe; comptabilité; communiqués à la pressé, et j'en oublia.. O a a Car il s'emploie encore à. obtenir Tinté?-nement. en Suisse, puis le rapatriement dé ses prisonniers. Cinquante d'entre eux sont, internés; à ces malheureux, à qui les Allemands n'ont pas payé un sou de solde, le colonel Daenen fait tenir uin premier secours, comme à ceux qui, au nombre de trente, sont arrivés en France. Il s'emploie à les caser après leur libération. Il Veille à l'envoi -mensuel-d:e sept ceints colis. Il a obtenu, du Cercle des .Intérêts Colottlaiïx'. de Londres, un colis- par mois poui\chacuii dos prisonniers, un peu d'argent de pocha pour chaque interné. Et quand un dés deux noirs que comptait le corns des volontaires congolais lui écrit. :« Mon président, c'est, une chose bien triste à vous assurer, mais je n'ai plus de «' chimisses »... le colonel Daenen se mét. en quête de « chimisses », et il -les trouve. . , * »? Il va m'en vouloir d'avoir tant parlé dé -lui. Mais il résume son Œuvre; il la « vit Il n'a qu'un rêve : c'est de voir ses trois cent cinquante protégés, inteqpés en Suisse, ou rapatriés. La santé des prisonniers du Corps colonial est, en .effet, — plus que " celle des autres captifs — compromise par le. climat d'Allemagne, par la durée, .'es privations et les tristesses de la captivité. Une lettre récente d'un prisonnier suggère que, peut-être, l'on pourrait échanger les volontaires congolais contre les prisonniers allemands faits par nos troupes, au cours de leur victorieuse campagne d'Afrique. Que l'on s'arrête à ce moven, qu'on en choisisse un autre, il n'importe. Nous souhaitons au colonel Daenen de réussir bientôt et de voir son « Œuvre du Colis aux Prisonniers du Corps Congolais » devenue. inutile. ...Mais, ce jour-là, le lieutenant-colonel Daenen trouvera autre chose à faire ! Julien FLAHENT. AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. Activité marquée des deux artilleries su*, le front au, nord de l'Aisne et dans la ré. g ion du Four-de-Paris. Des coups de main tentés par l'ennemi sur un de nos petits postes au sud. de Loin-baertzyde, sur la rive droite dé la Meuse, au nord de la cote 344, en Lorraine, au nord de Bures, et en Alsace, dans la région du canal du Rhône au Rhin, ont échoué. 23 heures, Dans la matinée un de nos détachements a exéevlé dans le secteur Nord-Oltest <t» Courtèam (région de l'Ailette) un , oup de main sur un petit poste allemand qu'il, a ramené tout entier dans nos lignes faisant ' ainsi treize prisonniers et capturant du matériel. De renseignem.ents complémentaires, il résulte que le coup de main ennemi repoussé par nous, la nuit dernière, au Nord de Bures, a été effectué par un détachement de deux cents hommes environ. L.es vertes de l'adversaire ont été particulièrement lourdes. (Voir le communiqué belge en Dernièra Heure). «

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