Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 01 July. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dr2p55fn05/
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23" ANNEE. — Série nouvelle. - N« 02 H<e Numéro ! lO centîmee (î* ornitim#*®: nn "t^Vrvnï' DIMANCHE 1" JUILLET EEDACHOJi ET ADMLMSTDATIOS S, Place des Deux-Ecus, PARIS Téléphone : Central 33-04 BUREAUX AU HAVRE: 28M\ Hue de la Bourse, 2 S LE HAVRE TéléDhone : 64 Belge DIRECTEUR Fernand NEURAÏ LE XXE SIÈCLE ,,k" Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris M. .. ,, ... . ■ .nifi#' i- a - ABONNEMENTS f -4 \\ K) i France 2 fr. 50 pfcr rçiai? : i » 7 fr. 50 par trimestre,, Angleterre. 2 sh. 6 à. par prête. » ... 7sh. 6d. ft$r trirnej*#* , Autres pays 3 fr. — par,*ft&g d 9 fr. — par PUBLICITB S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonças son: éjale nsnl reçues d la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, paris, Qui en a le monopole pour Paris. —m—a »• innm.iwi MORT DE H. FUK SCIiOLLAER M. Frans Schollaert, député de Lo Vain, ministre d'Etat et président de Chambre des Représentants, est me la nuit de vendredi à samedi à Sain! Adresse, après une longue et doulo reuse maladie, à l'âge de 65 ans, dans 1 f> sentiments de la plus vive piété. C'e le deuxième de nos ministres d'Etat q meurt en exil, après avoir suivi da: leur fortune le Roi et le gouvernemer M. Schollaert, qui a vu venir la moi s'y était préparé comme au départ poi le havre éternel. Il n'aura fallu rien < moins que les certitudes chrétienne {tour consoler de mourir sur la ter étrangère, avant la délivrance de la p trie, ce belge, ce flamand, qui aime ardemment son pays, sa ville de Lo vain, son village*de Vorst, et qui s'éta promis sans doute, comme tous les hor mes fortement anracinés dans le sol pr .vincial, une tombe entre des tombi amies, dans le cimetière où il a pleur rêvé et médité près de ses proches ei dormis. Deux fois ministre de l'intérieur et c l'instruction publique (de 1895 à 18! dans les cabinets de Smet-de-Naeyer Vandenpeereboom, puis de 1908 à 191 président du Conseil pendant cette de nière période ; deux fois président c lâ Ghambre des Représentants : ni 1< dignités, ni les honneurs, ni sa popul; rité au sein de sûn parti n'altérèrent j; mais sa bonhomie et sa simpliciti L'homme privé était admirable. Dignil de la vie. fermeté du caractère, sinci rité, bonté : il avait au plus haut degi les vertus qui imposent l'estime et fo; cent le respect. Il a été un des Belges h plus vilipendés de son époque. Personn cependant ne l'a jamais accusé d'obéi à des mobiles bas ou seulement intére: Eés. L'action, chez lui, était tou joui l'exacte traduction de la pensée. Un fois son parti pris, il agissait comme 1 bon soldat marche au feu, bravemen: «ans se retourner, sans calci 1er le ris que. A la présidence de la Chambre, i a brillé par l'à-propos, le courage, I leraieié, et uns impartialité rariasim chez les hommes de parti passionné pour leur» convictions. Ce petit homm discret, au visage fermé, qui gagnait 1 fauteuil d'un pas lent et timide, le > eux baissés, s élevait, dans les séance difficiles, au-dessus de lui-même. Le orages parlementaires fouettaient s; verve et aiguisaient son esprit. Sur tou les bancs de l'assemblée, son autorit était souveraine. On le savait inaccessi ble, dans l'exercice de sa charge, à 1; camaraderie et à la peur. Pendant la jours troublés d'avril 1902, quand l'é meute débordait, de la rue, jusque dan le Palais de la Nation, ses amis le sup plièrent en vain de passer les nuits i Bruxelles, aai lieu de regagner sa mai son de Louvain, désignée par certain, k la fureur populaire.. En le voyant s ferme, si calme et si égal, on pensai à Boissv-d'Anglas, après le meurtre di député Féraud, se découvrant devant 1{ tête sanglante promenée triomphale ment par les assassins sous les yeux dt la Convention stupéfaite. Lui non plus les piques ni les poignards ne l'auraien1 fait trembler. m * * Devant le tribunal de l'opinion publique, quand tous les hommes d'Etat dt l'avant-guerre, morts et vivants, seronl jugés d'après le gain ou le déficit du pays sous leur règne, il est à craindre que les vertus privées et même les ver lus civiques ne comptent pour peu de chose. Ce jour-là. nous ne serons pas 1rs derniers à invoquer, en faveur de M Schollaert et à sa louange-, la repris^ du Congo, qu'il mena à bien, en 1908, avec autant de doigté que d'énergie, el la loi militaire de 1909, première étape du notre rénovation. Ses défauts furent ceux de son milieu et de son temps. Son antimilitarisme ne fut jamais que passif. Dès 1905, il en était guéri : à preuve son intervention dans le vote de la loi relative à la défense d'Anvers. Ce n'est pas sa faute1 si son patriotisme, plus sentimental qu'éclairé, du moins jusqu'en 1909, lui ouvrit tardivement les yeux sur le pé ril auquel sa position géographique et l'avidile de l'Allemagne exposaient le pays. Dans ce bourgeois conservateur du dix-neuvième siècle, on retrouvait tous les traits qui composaient la physionomie de nos ancêtres du dix-huitième^ : même foi ardente,' même hon Iiêfeté profonde, même dévoilement à la chose publique, même méfiance vis-à-Vis des hommes, quels qu'ils fussent, qui demandaient à la nation, s<aus forme de prestations militaires, le sacrifice quotidien de son bien-être, de ses aises et de ses habitudes en vue d'un danger «stimé lointain et chimérique. Aux uns comme aux autres, la culture européenne a manqué. Enfermés dans les limites de leurs étroits horizons, trop peu attentifs aux mouvements de l'Europe et insuffisamment avertis de leur répercussion fatale sur la liberté et l'indépendance de la Belgique, ils ont été les hommes de leur villages, de leurs villes, de leurs partis. Au lieu de leur je er la pierre, au lieu de nous lamenter ou de nous irriter au risque d'ajouter ?» 1 nos malheurs 1« fléau oi^e do discordes M 11' civiles, jurons-nous d'éviter leurs e reiurs et de soumettre désormais nos op nions, nos passions, nos disputes, comir Ïà un infaillible et unique régulateur, l'intérêt et à.la grandeur de la patrii *** u- Contre l'esprit de parti, s'il renaissa la un jour de sas cendres pour s'insurge irt contre l'esprit national, M. Schollaei ,e- serait d'ailleurs, pour les bons patrie u- tes, un allié précieux. C'est parce qu' es mit le pays au-dessus de son parti qu' st eut la gloire, etn 1909, de faire voter pa m les Chambres l'abolition du remplact is ment et l'ausmentation du continuer it. annuel. Cette loi de salut public, il l in •t5 posa à un ministère divisé, à une me ir jorité hostile, k un parti soulevé et me le naçant. Fait sans précédent dans notr es histoire parlementaire : le chef du goi; re vernement eut contre lui au vote, 1 a- majorité des députés de son parti, hei: it reusemant mis en échec par les deu: a- groupes de l'opposition, irrésolus, eu: it *ussi, jusqu'au dernier instant. Ce n'es i- pas le moment de rappeler en détail le > péripéties de ce combat, où le XX' SU 39 cle a lo droit d'affirmer qu'il a fait soi é. devoir. A nui nous accuserait, un jour i de déchirer l'unité du parti, nous répon drions que MM. Schollaert et Helleputt le la déchirèrent bravement, en 1909, pou )9 le bien du pays, dès que le généra 2t Hellebaut, leur collègue à la guerre 1) leur eut fait toucher du doigt la plaii r entretenue au flanc de notre armée pa le la loi de 1902. Et quand nous enten a rirons dire sous le manteau que nou: i- sommes vendus à la franc-maçonnerie i- nous nous souviendrons que ce n'est pa! 5. la première fois que la nouvelle de c< marché court les rues. En 1909, la log! i nous avait acheté, et MM. Schollaert e ■é Hellepuifcte avaient débattu le prix. C.en » lettres, dans nos archives, si les Prus s3 siens ont eu plus de respect pour no; e tiroirs que pour notre matériel, témoi r gneront que l'esprit de parti peut en j traîner d'honnêtes gens à cet excès de •s sottise. Dans ces derniers temps — pourquoi e ne le dirions-nous pas sans détour sinon sans mélancolie ? — la politique du i- XX' Siècle n'a pas plu tous les jours au J président de la Chambre. On nous ôtera a difficilement de l'idée qu'un prisme a e été interposé; entre ses yeux et nous, de s façon à grossir et à dénaturer ies dé-e fauts dont nous n'avons pas la fatuité e de nous croire exempt. s Quoi qu'il en soit, rien ne nous em-s péchera de saluer avec respect le cer-s cuail de cet honnête homme, de cet ar-ï dent patriote. Puisse la Providence don-5 ner aux hommes d'Etat qui auront i l'honneur de gouverner la Belgique dé- - livrée, en même temps que la largeur i d'esprit et l'amplitude de vision exigées ; par cette tâche redoutable, les vertus - dont M .Schollaert donna toute sa vie • l'exemple... FERNAND NEURAY. 1 M. Frans Schollaert était le beau-frère de M. Helileputte, ministre de l'agriculture ' et des travaux publics ; nous présentons 1 à M. et à Mme Helleputte nos sincèras con-l doléances. ! js derniers moments Depuis jeudi, lo vénérable maladie ne pne-1 nait pins aucun aliment et paraissait entior mi. Cependant, vendredi après-midi encore, Mme HeiUeputto el M. le ministre Hellepiutte ont senti à une pression die la main, qu'il reconnaissait leur voix. Vers 9 h. 1/2 <iu soir, le docteur Leynen, qui dapiiLS quatre mois passait toutes les nuits au chevet du malade, constata que le pouls ne battait plus. M. SclKxlaetrt s'était éteint doncement. Ija nuit même, M. Berryeir, ministre de l'intérieur, s'était rendu au chevet du défunt. Samedi matin, dès la première heure, les notabilités affluaient à l'hôtel de la place Fré-dtric-Saïuvage. Notons parmi eJieis le préfet Tuillon, commun ire général du gouvernement : fiâinçais, l'amiral Dide-iot, gouverneur militaire die la place dm Havre, les membres du : corps diplomatique, S. E. le cardinal Dubois, archevÊque de Rouen, qui se trouve en tournée de confirmation au Havre et a exprimé son intention d'assister personnellement au service funèbre, les rhinistres' Poullet, Vandevyvere, Segers, M. le ministre Helleputte raoeva.it les notabilités ; poiuir répondre ?i la demande des députés belges établis en France et er; Angleterre, M. Hell-sputto a de-!• d«5, d'accord, av-ec M. la ministre de l'intérieur, de fixer à mardi, à une heure, les funérailles du regretté Président de la Chambre, r e service fuiièiiro sera célébré en l'église Sainte-Adresse. Le corps sera transféré dans iitl caveau provisoire au cimetière du Havre Le Koi a chargé dès samedi matin le général Jmgbluith d'exprimer, à M. le ministre de l'agriculture et des travaux publies ses sentiments de condoléances et de lui dire corru bien il était peiné de la mort de son anc-Vn Chef du Cabinet. * .<Vuss;tût la nouvello connu.e, le= mairies du Havre et de Saln*e-Adresge onl mis en berne le drapeau belge. Un discours sera prononcé aux funérailles r.ar M. die Bro.quaville, au nom du pouverne ment belge. Le gouvernement français se fera représenter a:utx funérailles et il se petit que \I. DeschaneJ y parle aiUi nom de la Chambre française. Quelques dates M. Fraas Schollaert était né à Louivain, le lû aofit ltiôl et avait fait ses études de droit à l'Université catholique. Avocat, il fut à plusieurs reprises bâtonnier et s'occupa de bonne heure de politique. Successivement, il devint conseiller communal, conseiller provincial et iéputé catholique de l^oiuvain. Entré à la Chambre le 12 juin 1SSS, il fut ministre do l'intérieur du 25 mai 1895 au 5 août 1899 : Président de la Chambre, du 12 novembre 1901 au 9 janvier 1908 ; ministre d'Etat le 5 mai 1907 ; chef de cabinet du 9 janvier 190S au 10 mai 1311 ; il prit successivement le? l-ortefeuilles de l'intérieur et de l'agriculture, ries sciences et des arts. 1,1 redevint Président io la Chambre le 12 novembre 1912 et c'est en cette qualité qu'en août 1914, il fondait à Anvers le Comité officiel Belge de secour aux réfugiés. Au Havre, en octobre 1914, il ouvrit la piraiûioaç dépôt des Invalidas de. la eu erre. a [ Le prince Gliarles is Belgipe flans la narine allai it Le prince Charles .de Belgique vit de passer avec succès ses examens sortie de l'Ecole navale britannique il sera embarqué prochainement sur des cuirassés de la grande flotte brit' l nique. ^ * ■■ 'www i Une statistique â assez édifiant l DANS QUELLE MESURE LA HOLLANÎ t A PU RAVITAILLER L'ARMEE ALL S MANDE. 1 ,TL«,f,eme Solution des Etats-Un^, , -jl. Wilson est devenu dictateur aux vivri . ue mettre fin une fois pour toutes au ra ^ taillement de l'Allemagne par la vo_ie d f neutres trouve sa justification dans les ci I culs suivants qui ont, dit « Excelsior », é établis scientifiquement et preuves en mai > pour la Hollande : ^ « Il ressort de documents officiels que Hollande, au cours de l'année 1916, a f . Pédié en Allemagne 918.355 tonnes de pi 3 duits alimentaires -divers gui ont fourni . nos ennemis : ï 89.769 tonnes d'albumine ; ï ; 73.870 tonnes de graisse ; ( 127.928 tonnes d'hydrate de carbone. ; « Au total, une valeur alimentaire < 1.534 milliards de calories. « Or, on calcule qu'un soldat en camp ^ gne doit pouvoir, pour conserver toute se activité physique, dépenser journelleme 3.500 calories, soit 1.260.000 calories pi homme et par an. On arrive ainsi à cet conclusion que « la Hollande a ravitaill en 1916, un million deux cent mille solda allemands ». « On voit donc qu'il importe de reche cher et de surveiller non seulement l q'Uiiiaîiitt-s emportées -par les neutres eii A lemagne, mais encore leur valeur alime taire. Il faut surtout mettre les neutr hors d'état de se nourrir eux-mêmes •! produits d'outre-mer tandis qu'ils exp dieiit à nos ennemis les produits de î-ei propre sol. C'est cet art de tourner le 1>1 eus que les Etais-Unis sont résolus à <1 jouer et à décourager. » ■ i vmw> Lire en 2" page : LA CONTRIBUTION DE NOS AVI/ TEURS A LA VICTOIRE DE ME! SI N ES. Ll;apg Bt les pirates jp Le gouvernement espagnol a, nous l'avons dit. laissé repartir de Cadix le sous-marin allemand « U. C. 52 » qui s'y était int réfugié pour cause d'accident. Une com-de !ms,ïi,on ^e, techniciens ayant constaté i existence d'avaries, no-us ne songeons pas et a las mettre en doute, ijfais il n'en est pas an ÎÎ10IDS regrettable que l'Espagne ait cru devoir invoquer la convention de La Haye ^eur d'en?ins dont l'action n'a pas été pi^vue et viole outrageusement les notions les plus élémentaires du droit inter-~ national. Le gouvernement espagnol juge d'ailleurs devoir s'excuser en déclarant qu'il a exigé du commandant nirate la promesse de se rendre directe/Vmt, dans un Dort allemand ou autrichien — le bon bii-p let ! — et en annonçant — mesure tardive ^ répondant à des représentations de l'Entente antérieures à l'arrivée de I'« U. C 52 » — que désormais il sera interdit à tout sous-marin belligérant de naviguer dans _ les eaux territoriales du royaume ou de pénétrer dans ses ports. Il est dotytettt que celte décision, dont I se plaignent à bon droit les pays de l'En->ù tente, aide à la pacification des esprits 's, d'ans la péninsule elle-même. Les passions • i- y sont singulièrement surexcitées, ainsi que ■îs nous le disions l'autiv jour. M. Cornez i'l- Oarrillo vient de donner à ce propos, dans l'« Information », des précisions fort inté-ns ressantea. Notre confrère espagnol reconnaît sans • a ambaçres qu'on a pu craindre, de l'autre x- côté des Pyrénées, une révolution et il o- ajoute que si ce péril est conjuré, il reste à cependant « une révolution latente sans aucun doute, non pas de celles qui se font avec les armes à la .main, non pas de celles qui sont un péril pour la paix matérielle du pays, mais de celles qui, troublant la marche légale de la vie publique, établissent un malaise dans l'âme du peuple et rendent indispensable l'emploi de le mesures qui ne trouvent pas de place dans fe jeu ordinaire des lois constitutionnel-' a- les ». >n M. Gomez Carillo ajoute que l'agitation i| ouvrière s'accroît, que les grèves se suc-:.r cèdent les unes aux autres, que la presse 'e socialiste est de plus en plus menaçante, é, qu'à Valence, dans les Astuxies. à Bilbao, à Murcie, à Larcelone, les ^autorités se déclarent incapables de lutter contre les r- meneurs syndicalistes, si l'Etat ne met à leu-r, disposition des armes plus efficaces y <iué cû&â lia ia iui ordinaire. a- Les" agents de l'Allemagne s'efforceut r-a-js turellement d'aggraver encore est te cris# js qui sert trop bien l'intérêt qu'ils ont à em-é- pécher 1« commerc» de l'Espagne avec la ir Franc», à arrêter la marche des mines a- et dias usines qui, en Espagne, travail-é- lent pour les Alliés, et, surtout, de créer un état d'agitation intérieure qui oblige le pays à supporter la ruine de sa mariie • marchand», sans révolte contre les organisateurs de la campagne sous-marine. Aussi, malgré la déconvenue que vient de leiir infliger le cabinet Dato, les Alliés L» lui souhaiteraient-ils de réussir dans une > tâche qui apparaît comme la plus diffi-cile que jamais cabinet espagnol ait eu à accomplir. — Stylo. LES ILLEUIR ATTAQUENT i VERDUN nini^ reculent à Leiis 1 v Ay-y. COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Au nord-est de Cerny, les Allemands ont renouvelé cette nuit leurs tentatives et ont lancé sur la Bovelte deux fortes atia. tjues accompagnées de jets de liquides enflammés.Après un vif combat, ils ont pris pied dans un saillant complètement nivelé par le bombardement. La lutte d'artiijerie s'est poursuivie avec une violence extrême dans toute la région Avocourt-Mort-Homme. Hier, en fin de journée, nous avons déclenché à l'ouest de la cote 304 une contre-attaque qui nous a rendu une partie des tranohées occupées précédemment par l'ennemi.Au même moment, les Allemands ont prononcé une puissante action offensive à l'ouest du Mort-Homme, sur un front da plus de deux kilomètres. Nos soldats ont résisté avec la plus grande vaillance aux furieux assauts des ?,turmtrupipen que" nos feux ont presque anéanties. L'ennemi, qui avait réussi d'abord à pénétrer dans notre première ligne sur toute l'étendue du front attaqué, a été refoulé sur la plupart des points par nos énergiques contre-attaques, sauf sur les pentes ouest du Mort-Homme où il s'est maintenu. Nous avons fait 80 pris jr niers appartenant à quatre régiments différents. En Champagne, un fort coup de main ennemi à l'ouest de la ferme Navarin a complètement échoué. 23 heures. Au nord de Saint.-Quentin un coup de main ennemi sur nos petits postes de la région de Gricourt a été aisément repoussé.Sur la rive gauche de la Meuse l'acti-vité des deux artilleries s'est maintenue très grande entre le bois d'Avocourt et le Mort Homme. Sur les pentes ouest du Mort Homme l'ennemi a essayé à plusieurs reprises de dévelop-per ses avantages- Toutes ses tentatives po:"jr déboucher des éléments de première ligne qu'il a occupés la nuit dernière ont été brisées par *os feux ou rejetées par nos contree-aïta-lues. Nous avons fait une vingtaine de nouveaux prisonniers dt>nt trois officiers. x Rien, à signaler sur le reste du front. | COMMUNIQUES BRITANNIQUES 13 heures. Da9 renseignements complémentaires confirment le succès des opérations récemment exécutées dans la région da Lens. Nous avons non seulement capturé les prisonniers et les mitrailleuses signalés dans les précédents communiqués, mais encore réalisé une avance importante de plus de seize cents mètres en profondeur sur un front de six kilomètres cinq cents mètres. Cette attaque a fait tomber entré nos mains une série de systèmes de défense puissam-iTteîit organisés sur les deux rives de ia Souchez servant de protection à la ville da Lens. Tous les objectifs ont été chaque fois atteints au prix de pertes minimes, tandis que celles de l'ennemi ont éîé considérables. Nous nous sommes ainsi emparés de positions très fortes ayant une importance à ia fois tactique et stratégi-que.Un coup de main ennemi a été repoussé, cette nuit, au nord-est de Couzeaucourt. 22 h- 30. UNE NOUVELLE AVANCE EFFECTUEE DANS LA JOURNEE AU SUD DE LENS NOUS A PERMIS D ENLEVER A L'ENNEMI UNE PARTIE DE SON SYSTEME DE TRANCHEES ET UN CERTAIN NOMBRE DE PRISONNIERS. Un coup de main allemand a été repoussé ce matin au sud-est de Couzeaucourt avec pertes s>°ur les assaillants. Nos pilotes ont livré hier plusieurs combats à d'importantes formations ennemies. Cinq aéroplanes allemands ont été abattus et quatre contraints d'atterrir avec des avaries. Un dixième appareil a été abattu par nos canons spéciaux. Un des nôtres n'est pas rentré. COMMUNIQUE BELCE Au cours de la nuit l'ennemi a 37aqué un de nos postes avancés vers la ''laison du Passeur. Il en a été chassé ajïrès un combat violent. L'artillerie allemande a eto très active dans ia région de Steens-traete-Hetsas. Actions habituelles d'artillerie su cours de la journée. Les Soldats américains débarquent en France — — LIS PM15 COÏÎIIOTS iEUi PIE 14 P0?DLA7ISI •■..-■■v D'un port da l'Atlantique, lundi, 26 hei res. — Les navires transportant en Franc Ses premiers contingents de troupes cor nattantes sont signalés en vue deb côtes. D'un port de l'Atlantique, lundi 22 het res. — Les troupes américaines débarque ront dans la matinée de mardi. Elles son à bord des transports convoyés par de destroyers de la marine des Etats-Unis, qu accosteront au port à marée haute. D'un port de l'Atlantique, mardi 6 heti res. — Le convoi américain est signalé ; l'entrée de la rade. Les autorités militaire et franco-américaines se rendent à sa rer contre à bord de la vedette du port. Les représentants de la presse parisien» les accompagnent sur un remorqueur. Le débarquement D'un port de l'Atlantique, mardi. — Le premiers contingents de troupes que le Etats-Unis envoient en Europe combattr aux côtés des armées de l'Entente, ont tou ché ce matin la terre de Franco. Déj: l'arrivée du général Pershing à Paris e son inoubliable réception, avaient marqn comme le symbole de l'intervention déci sive de ia Grande République américain' dans le conflit mondial. Aujourd'hui, c'es sa réalisation qui commence. Bravant les sous-marins allemands, l'a vant-garde d'une armée presque illimitéi par le nombre et pareille aux plus puis santés par l'organisation et le courage vient de rejoindre son chef, et, pleine di confiance et d'entrair. s'apprête à seconde, la France et ses alliés dans leur grant effort final pour le triomphe de la civili sation. L'histoire retiendra ce jour où le! descendants de Washington, ayant à leu; tour traversé l'Océan, vienner.t sur le vieu: Continent servir la cause de la liberté q.u< les ancêtres des Français d'aujourd'hui le: ont aidés eut-m'm .'3 conqîiér'r à la teil le de notre Révolution... Dans 1* clarté d'une fraîche matinét que voilait à peine une légère brume d< mer, ce fut un tableau spleûdide en ss simplicité toute militaire que l'arrivée de la flottille au pavillon étoilé. L'événement avait été tenu absolument secret aussi, quand le petit groupe des représentants de la presse parisienne officieusement prévenus descendit sur le port vers six heures, les quais étaient-ils déserts el le service d'ordre inutile. Sans tarder, les autorités navales et militaires franco-américaines prennent place sur la corvette du port. Il j a là notamment avec le capitaine de vaisseau commandant le port, le capi-taine représentant le général commandanl ta région, le commandant Appleton, chei très distingué de la mission française auprès de la base américaine, le capitaine de vaisseau Baker, attaché naval à l'ambassade américaine, le colonel Stanley, chel le la base, le secrétaire général de la préfecture. Les journalistes suivent à bord l'un 'remorqueur les personnages officiels. Un spectacle grandiose Dès que nous gagnons le large, s'offre ï nos yeux émerveillés un spectacle gran-iiose. Toute une escadre est là, qui croise m bon ordre vers le port-avec une allure najestueuse : transports massifs et puissants qui se détachent noirs sur le fond ;Iair de l'horizon, légers escadrons de des-.loyers gris,qui se confondent presque avec ;a teinte glauque de la mer, enfin dominant tous les bâtiments de sa structure litière, un énorme croiseur. Tandis que les vaisseaux de guerre se rangent et s ancrent dans la rade, les autorités officielles montent à bord du premier les transports que des remorqueurs entraînent aussitôt vers le pdrt. Le voile de brune s'élève lentement dans la chaleur de la natinée ; on entend des cliquet s de chaînes et des battements d'hélices, les sirènes nurlent et l'immense transport — le pont, es dunettes, les plates chargées d'une nasse serrée de soldats — entre dans la rnsse avec une lenteur impressionnante [1 est huit heures. Un religieux silence s'établit d'abord dans la foule, pénétrée de a grandeur de cette minute, puis soudain .ous les soldats américains à bord, d'un nême mouvement, font le salut militaire et l'éclatant* hourtahs poussés par des cen-.aines d'Américains retentissent d'une sonorité formidable, enthousiasme de h fouie Les vivats éclatent sur les quais où la Dopulation est maintenant accourue en îàte. Le long du môle des équipes de prisonniers allemands occupés au chargement des wagons s'airêtent tous dans une itupeur muette, le regard lourd de haine. Cependant le .premier transport est à piai et le -second à son tour commence ies manœuvres d'approche Nouvelles ra-ales de hourrahs et qui iront croissant oute la matinée tant que le dernier pa-luebot aura accosté. .e commandant du contingent Le général qui commande tout ce premier lontingent descend par la passerelle. Droit, lOlide, forte mâchoire et large nez, les reux perçants sous ses lunettes d or, le gé îéral s'avance avec un bon sourire vers les [uelques officiers français réunis sur le [liai et leur serre amicalement la main, "oute son allure marque l'homme d'action. )epuis son enfance, il pratique en effet le lui' métier des armes at il révéla son mé- IWH— i i- rite militaire en se battant pour son pava e contre les Philippins les Cubains et les i- Mexicains. Comme nous lui demandions ses im-'- f;r^lS,10nS v°yage »! nous répond tout t 2 i ",.Nuus arrivons exacts au S beau à V« h a-f ïeure fixée- Le temps était 1 in tr^v ï ' «mer calme absolument et la traversée s effectua sans incident. » Le général ajouta encore : « Je fuis beu- 5uiXcomhrm'e ?h6f des P^mières troupes ^ t«rSfïSv?«S£ ftÉS d5S Ùér0S dS la «^èS-aV01,r doPné! cJuel<Iues ordres à son 2 visiter^p°r4n gin!ra! Part en automobile» r™ ! Ia- ♦camP destiné a loger ses hommes, mmédiatement le débarquement du matériel commence ; des hommes dp peine noirs s empressent à porter des toiles de tentes 3 pi1?f=CaJSSeS v'iande conservée, de bis-; sucre> etc... Les sodats au con-; raire demeurent à bord, accoudés aux bas- usages, et regardent curieusement Noa 1 ,T/e^\aUiés sont tous de grands gail! 1 haUte taille, vêtus de drap olive 5 f£ Innt krg6 feutre des « cow-boys t 111 hommes et de superbes ; ? data. Demam seulement, nous ies ver-t rons défiler par la ville en fête. . le général Pershing satisfait Le général Pershing, accompagné du tré-, neral Pelletier, est venu visiter cette r>re-î ÎT^P°rti0rl 4f ®ûn armée. U s'est mon-a satls1fait de la rapidité et du bon i °rdr? .dans lesquels le débarquement et 1 installation avaient été réalisés. |->içi>I ; De nouvelles troupes ont débarqué ' mercredi et jeudi D'un port de l'Atlantique. Mercredi. • r'a, ^ent da vivre aujourd'hui una ^ubhaWe journée de réconfortante allé- fmpnanV6 Ï-Xlème échelon d. transports amenant en France les troupes américai- fma-nt Chf le port sa,ris encombre, mar- nouvelip0lff'f + scms;marins allemands una nouvelle defaite retentissante. Le spectacle de cette arrivée fut même plus impressionnant qu'hier, car les ovations de foule s© firent plus chaleureuses en-coreQuand, tous les bateaux eurent accosté. t ébarcIuement des hommes commença Les souis-officers crient auélques ordres • puis immédiatement les soldats descen' ? , un. a un> Par les passerelles, l'arma a la main. Sur les quais ils s'alignent par compagnie, font demi-tour, et en route pour le camp. lq défilé das troupes à travers la ville Dans un calme impressionnant ils défi-lent par les rues de ia ville que. la popu-latm, répondant à la proalamutIo-n du maire a patfoisée aux couleurs américai nés. A quelques minutes d intervalle, par groupe de quelques centaines d'hommes toute la journée un flot ininterrompu s'écoule de grands gaillards oui s'avancent la carabine librement posée sur l'épaule en rang, la tête haute, le regard clair, là ciiémarctie souple, dans une tenue parfaite. Nos alliés ont superbe allure, sous leur équipement couleur olive, simple, pratique, et surtout léger, car le sac passé 4 leurs épaules, la cartouchière serrée à la taille et leurs jambières sont faites d'une toile épaisse plus légère mais aussi résistante que le cuir. Les différentes armes ne se distinguent qu'à la courteur variée de la cordelette .[ui orne leur large feutre de cow-boys et qui est bleue pour l'infanterie, crème pour l'intendance, rouge pour l'artillerie' et jaune pour la cavalerie. Quant aux grades, en Amérique, ils s'indiquent à peine par un© minuscule agrafe de métal sur l'éjpauie Un officier me donne d'intéressantes précisions. Parmi ces troupes, un tiers à peine appartient à l'armée régulière ; 'es autres sont des recrues ou des volontaires, pour la plupart des fermiers du Texas, déjà exercés à la guerre, par suite de 'a nécessité où ils se trouvaient de se tenir en garde contre toute agression de leurs turbulents voisins, lés Mexicains. Lés cadres sont constitués par des officiers de la garde nationale. Tous sont de beaux hommes, bien pris physiquement : C'est à croire qu'ils ont été choisis. ...Et ainsi, jusqu'au soir, sur La route, longue d'au moins trois kilomètres qui 'es mène au camp, où ils passeront leur première nuit sur la terre française, les compagnies de soldats américains se succèdent sans fin, précédées parfois d'une fanfare dont les airs entraînants montent dans l'air très .calme, vers le ciel très pur. D'un port de l'Atlantique. Jeudi De nouveaux transporta amenant des

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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