Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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12 December 1915
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s.n. 1915, 12 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 29 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/zs2k64c24d/
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21e ANNÉE.— Série nouvelle -N° 396-59 Le numéro : 10 Centimes (S CENTIMES AU FB0NT) ... * 4 n _ j t a• -4 T T\.r i - RÉDACTION & ADMINISTRAT^ ÎEtn ne de la Bourse — LE HAVRE Téléphone: Le Havre n' 14. Directeur : FERKàND NEÏÏRÂ Tontes tes communications concerr. la rédaction doivent être adress a8"*, rue de la Bourse, Le Havre. LONDOIM OFFICE: 21,Panton Street (Leicester Square s.m LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franco 2 fr. 50 par mots. 7 fr. 50 par trlmestrt Angleterre.... 2stu6d. par mois. » .... 7 sh.6 d. par trimostr# Hollande.. 1.25 florin par mois. » ..3.75 flor. par trimestre. Autres pays.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trlmoatr# PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du sounutl au Havre ou à. Londres Annonces 4' pagexjOfr. 40 la ligne Petitesannonoos4* page: Ofr.SOlalIgn® Les petites annonces sont également reçaes à La Société Européenne de publi • oité, 1o, raede la Victoire, Paris, qui en Oyotidieo beloe paraissant au Havre —a———MM. ■ ■ — Dans une lettre de Rome intitulée « A' tour du Consistoire » et datée du 6 décen hre, lie Journal des Débats (n° du 10 courar commente la présence au Consistoire < S. E. le cardinal von Hartmann, archevéqn de Cologne. « Haut fonctionnaire de l'Empire et confide de l'Empereur, Mgr Hartmann circule libreme dans Rome, où il est venu apporter le denier eon diocèse », écrit Je" correspondant romain de not confrère. Citons encore textuellement les lignes i dessous : « II profile de son voyage pour demander Vatican d'inspirer plus de tendresse enve l'Allemagne aux Journaux catholiques belges, il n'est pas impossible que, lui asssi, il parle fa paix. » n n'y a que deux journaux catholiqu belges dont l'insuffisante tendresse puis affliger le cardinal von Hartmann : c est XX' Siècle et la Métropole. A î'exoépti de deux, qui ont cru pouvoir accepter, da la Belgique occupée, la censure allemani tous nos confrères catholiques ont cessé paraître. Nous ne manquerons certati ment ni à la charité chrétienne ni à la ci fraternité professionnelle'' n affirmant ç Son Eminence ni aucun Allemand ne tri veront jamais dans le Bien Public ou da l'Ami de l'Ordre le moindre sujet de pla;in Le XX' Siècle a donc été dénoncé au tril nal du Pape par un prélat de l'Eglise a inande, un de ceux que Jo'nannès Jorg sen, confesseur de la foi catholique pi que, protestant converti, il a souffert p< elle, moue a montrés « dans leurs pal confortables, rompant en paix le pain c leur tend un g ouve me menVprotestqnt faisant Je panégyrique de la pieuse arr allemande »... L'avenir nous dira peut-être si Son E: nence a poussé la complaisance jusqu'à clamer du Saint-Père une sentence d communication en bonne et due for contre tous les catholiques belges qui, moins et victimes, comme nous, de la ci plicité des catholiques d'Outre-Rhin d; les crimes allemands dont notre pays a le théâtre, se sont juré, comme nous, de voir désormais que des ennemis dans catfholiejues caporalisés. D'après le oara parud'airat du Journal des t)Sbals, àl se sel contenté de suggérer au Pape, on vient lie voir, die nous inspirer pour l'Allemctt un peu plus de tendresse. Il ne suffirait donc pas à Mgr de C gri-e que te XX' Siècle louât par exemple ndiâlité à In parole jurée de M. MatI Erzberger., membre remuant et influ du Outre, qiui promettait solennellement Journal de Bruvellss, en août 1913, voler au secours de là Belgique, à la de tous les catholiques d'Outre-Rhin • jour où notre neutralité serait violée l'Allemagne. De même nous ne rentreri pas en grâce auprès de Son Eminence exaltant le tact et la délicatesse de M. l'a Sonnenschein, journaliste de son mé qui, à peine débarqué dee fourgons de 1 mée allemande sur le sol du malheur pays où il avait goûté, si souvent, avan guerre, les agréments d'une amicale ho talité, n'a pas rougi de plaider, dans Gazette pçrpldaire de Cologne, pour les cendiaires de Louvain, les assassins de prêtres et de nos religieux. Nous_n'é\ rions pas non plus les foudres cardinal! admirablement'dociles — ô mânes du i dinal Melchers, condamné, emprisoi obligé de fabriquer, dans sa prison, chaussons de lisière pour avoir défer contre Bismarck, la Vérité et la Justice aux ordres de l'administration prussie en prenant contre M. Emile Priim, catl que, allemand et romain, mais insu, dans le Luxembourg envahi, çpntre la rannie allemande, la défense de cette pri du Centre qui a publié contre la Belgi et les Belges, au début de la guerre, contes les plus infâmes et les plus rtdicu Pour mériter le satisfecit du cardimai Cologne et pour obtenir qu'il déseracon die ses réclama t'on-s le tribunal du Papi faudrait que le XX' Siècle se laissât in 'rer plus de tendresse pour l'Alterna elle-même, pour toute l'Allemagne, pour casuistes, ses bourreaux, ses pillards, assassins, ses Barrabas, ses Judas, j tous ceux qui ont cloué notre pays sui croix ou qui insultent, depuis quinze rr à sa passion. Telle est la façon dont ce cardinal i mand de la Sainte Esflise entend et prati la justice et la solidarité catholique « I mes agneaux, paix mes brebis » disai Christ à Saint Pierre, premier Pape, troupeau à lui est une horde de loups, pasteur n'est troublé pue par la plaint* leurs victimes. Pour les faire taire, te \ a„ court à Rome, le denier de son dio. à la main, croyant le monde revenu fours honteux de cette simonie allemf oui »ût fait, une foire de redise de Die le grand Pape Grégoire VII ny avait «yff^ie tenait qu'à lui, quel bfiillon i recevrions de Rome comme cadeau de T> Mais il ne tient pas à lui, heureuser pour l'Eglise et pour nous... p LA MORT D'UN PATRIO" »o«—* Nous receivons des détails émouv louchant les derniers moments de M. ( fier. Le grand industriel aivart pu apprer nous l'aovms dit, que le Roi et la P avaient tait demander de ses nouvelles Un télégramme très affectueux envoy Maestrichit. Ce fut la dtemâère joie d grond patriote. Il demanda qu'on app. dams sa. chambre un drapeau belge d'en' emplir ses yeux mourants. Il aussi qra'on déposât un petit drapeau colore dans son cercueil et ses dern •paroles furent un émouvant : « Viv Roi. 1 » Gouvernement et Parlement g « An Gouvernement il appartient d'agir, au Parlement de contrôler. Gardons-nous de toute confusion. » « C'est précisément parce que nous som-f, mies soucieux des droits du. Parlement que I ' niouis devons le mettre en garde contre des . aibus qui tendent à défigurer le régime. » ci Le régtme parlementaire a jusqu'à ce jour triomphé de ses détracteurs. Que les -)[_ roaodiataires dra> pays le conservent sans le nt laisser corrompre ët surtout qu'ils ne proie fltent .pas die la guerre pour le dénaturer. > Ces "phrases sont extraites d'un article ot le Temps (numéro du 11 décembre) apploiu' re dit au discours de M. Briand déclarant ne pouvoir admettre que « ie cnotrôle parle '1- .rnenitiaime puisse empiéter sur les attrïbu tiens et les prérogatives diu gouiveme ment ». Le Temps n'est pas précisément un or et gane réactionnaire. Son jugement sur lei de râles respectifs du Goravernemewt et du Par Sememt ressemble étrangement S, ce que nous avons écrit naguère sur ce grave pro es blême. Espérons qu'il rassurera sur nos in se tentions les plus scrupuleux des défenseur: le du mégime parlementaire, m t- ï mon on kaibao rama te- —.— 'ue L' « Algeinenn Handelsblad » a reiprc )U- duit dans son numéro du 1 décembre un us interview accordée au_« Politiken » de Ce te penhague par M. Singer, rédacteur en chs ju- du « Nieues Wiener Tageblatt » et prés le- dent de l'Union internationale des asst 3n- dations de presse. :is- Dans cette interview, le journaliste viei >ur nois avait notament dit ceci : ùs « Après une campagne de 15 mois, 1< tue Puissances centrales sont inébranlées < et peines de confiance. Nous offrons la pai lée et ne désireront pas l'impossible pour oi vrir les négociations. Personne ne songe ni- modifier les frontières. » ré- Le journal d'Amsterdam souligne l'il ex- térêt de ces paroles à raison de leur ai me teur et de 1' « imprimatur » que la censui tê- leur a donnée. >m- « Il est remarquable écrit 1' « Algemee ms Handelsblad », que la censure autrichienr é'é ait laisser passer les mots : « nous offroi ne la paix.» ces » La phrase : « Personne ne songe modifier les frontières » est également d , gne d'attention... , Quoi qu'il en soit cet article montre qt ' l'Autriche-Hongrie désire la paix sur ui . base modérée. » , Très modérée, oui, si on la suppose vi • *a torieuse mais le désir même de paix qu'el p®? manifeste confirme qu'elle a besoin de cet _ paix et qu'elle devna se contenter de co: ^ ditions plus modérées encore. ,aj Les alliés sauront les lui imposer et c'e ,p pourquoi ils ne se laisseront séduire pi na; aucun des messagers de paix qu'on lei Sns députe. ■ en —♦ 1 bbé tier 'ar- 3ux t la spi- • la mi-nositérés,ïar-mé,des du, î nne icli- Ê LA FAUTE ÊSSËNSLLË" que »o« les les' M. Boosevelt vient d'avoir des paroi die dures mais justes pour les neutres qui s'i 'hre dignent aujourd'hui de certains crim ï. il qu'ils n'ont pas eu le courage d'empècht spi- « Joutes les iniquités commises depi. gne le début de la guerre, v compris le mas: ses cre des Arméniens, écrit l'ancien présides ses découlent en droite ligne du crime allema: ,our en Belgique, et la responsabilité de l'Ai sa magne doit être partagée par les, neutr» ols' à comencer par les Etats-Unis, parce gu i n'ont pas protesté quand le premier c ,"e' me a été commis. » 1*?® S'il arrive malheur '■ des neutres dr a!ï toute la politique est dominée par la pe' ' le remarque notre confrère Gauvain a <i Débats, » ce ne sera que justice. . de De son côté, M. Clemenecau s'exprii nilà dans "Homme Enchainé (nf du 6 déce •êse bre) on des termes qui ne sont ni moi aux durs pour les neutres, ni moins aimab nde pour notre pays ; n si » Peut-être pourrais-je, à mon toi mjs écrire un article intitulé : « En quoi Américains se trompent. » Cela ne i lcms tente pa<s, car je regarde au-delà des Ai ioël. ghaniies. Si l'Amérique se trompe, ou lent se trompe pas, cela est plus important pc efe-même, et la renommée à laquelle c aspire, qiue pour nous, qui sommes i dessus dé la défaite, au-dessus de la me Notre orgueil est si grand qu'on ne pi Œpas l'atteindre, encore moins le dépass Que tout homme de ce temps choisis donc, en pleine liberté, sa place dans I'i mems© épopée. Nous avons pris la nô aux côtés de ta nation britannique, aipi ants une séculaire histoire ennemie de sang irei- de pensée, dont l'homme des AHeghani lui-même, n'est pas sans avoir, en quelc façon profité. ' « Allez et faites en gens de cœur », eme était le mot d'ordre de nos preux che' par liers au signal des rencontres. Nous l'ave é à fait nôtre, et nous en apportons, et ne 5 continuerons d'en apporter la preuve. Ne ,,, y avons seulement ajouté la devise ram >rtat g^e dans le sang de la petite Belgique, éc afin sée mais vivante, quoique peut-être igi pria rée de certaines vallées des montagnes yi- cheuses : « Je maintiendrai ». , Le îapsus qui nous attribue la dfev: s hollandaise ne doit pas nous empêcher e le remercier M. Clemenceau de la syrapat qu'il témoigne à notrç paye. ta coiÉe to Reicïstag — — ))OW ■■ ■ Nous connaissons mieux aujourd'hui le discours du chancelier au Reichstag. Il n'y a guère à en dire plus qu'hier. M. von Bethmarin-Hoilweg a affirmé longuement et énergiquement que l'Allemagi'.e est victorieuse et que tout dans sa situation militaire et économique la met en mesure d'imposer bientôt ses volontés aux Alliés. Nous croyons fermement que les événements infligeront un démenti à cette sonnerie de fanfare destinée plus encore à galvaniser l'opinion altenjande qu'à duper l'o-1 pioion étrangère. En attendant, nous nous : contenterons de retenir quelques traits à • l'intention des naïfs qui seraient tentés de se laisser impressionner par la comédie du ■ Reichstag. Mais auparavant, citons le tableau idylli- - que que le chancelier a esquissé de la Bel-! gique. « En Belgique, a-t-il dit, la situation de - l'agriculture est presque normale. » L'industrie et le commerce ont pris un ï nouvel essor ; l'ordre y est rétabli dans 'e trafic de l'argent ; les services des postes. . des chemins de fer et de la navigation y fonctionnent ; la production du charbon a • augmenté considérablement; elle a presque • atteint dans le dernier trimestre trois millions et demi de tonnes. » Des mesures ont été prises en faveur " des sans-travail ; il va sans dire qu'il est impossible de remettre sur le pied normal " le marché du travail, car l'Angleterre, par son blocus naval, empêche l'industrie belge " d'exporter ses produits. » La fréquentation de l'école primaire est devenue obligatoire, « et l'enseignement est donné aussi en flamand. » s De quoi donc osent se plaindre ces Bel- ges indécrottables? , x Non content d'insulter ainsi à ses vie-times, le chancelier du <■ chiffon de papier », ^ des massacres, des pillages et des tribunaux de sang s'en est servi pour tenter ue 1_ chantage odieux auprès des alliés. i- •e « Dans mes discours précédents, a dit M. von Bethmann Hollweg, j'ai défini les n lignes générales des objectifs de la guerre ie puis-je encore aujourd'hui entrer dans des IS détails, dire quelles garanties le gouverne ment exigera, par exemple, sur la questior à de la Belgique? Mais nos ennemis doiven i- se dire que plus ils conduiront la guern avec acharnement, plus les garanties r -pes: ■e saires augmenteront. ie L'Angleterre et la France considèrent Belgique comme terrain de déploiemenl c- pour leurs armées ; nous devons nous as le surer politiquement et militairement contri te ce danger. Pour tout Allemand, la gnerri i- ne pourra s'achever que par une paix qu donnera toute sécurité contre le retou: Bt d'une nouvelle guerre. » i£ On voit le chantage. L'Allemagne estnelli caipable '(lie dicter emeoire aà volonté au? ASiés ? Le chancelier le jure, mais est-c>i obligé de le croire quand on le voit dans 1< miême discours prétendre que les pertes d< l'Allemagne sont absolument et proportion neiBement inférieures à celles de la France ! De quel dmt exige-t-ii qu'on le prenne ai 1 eéniieuix, .alors qiu'un instant plus tard t traite de fables des menées pacifistes evi d-eintes pour tous îles neutres et avouée! naguère encore par le Lokal Anzeiger ? ' La paix que veut l'Allemagne en ce mo ment, c'est la. capitulation des Alildés. Ui ■ tormerrie d'applaudissements a souligne » déclaration du député catholique Spahn ap pelant de ses vœux, ara nom diu Centre e • des partis bourgeois, « l'heure qui rendr; possible de® négocia fions de paix samvegar dant d'une façon permanente et par tou lies nuoy^ns, y compris les accyuisibions ter ritoriales néoessaiiTès, tous les mt^*èts rai litaires, éoonoj'n.ï'qu^es et politiques d© lAlil€ magne d'ans toute son ètemdue Il ne suffit pas d'affirmer que cette heur sonnera pour l'imposer, au monde et le es succès de débaiil dont s'enorguen^t 1 Aile n marine ne peuvent luî rendre la direct.oi e* d)o la guerre' qu'elle a perdue faute de pou voi/r al'er vite au début de la campagne L'opinion publique chez les AiHiés> ne s< a 'plissera pas learrer par la façade brillant ■ ioirut on voudrait Y éblouir. Le chancelier se flattait à la tribune cl lui infliger une déception. Il en chercher vraiement la trace dans les journaiiix frar V. cais et anglais unanimes à déclarer qu son discours est tel qu'on devait le pre voir En Allemagne, au contraire, si les joui r naux de droite se déclarent satisfaits 1 Vossische Zcitung » et le « Beriiner Te »et>latt » formulent des réserves destinées semble-t-il, — car la comédie continue da,n ki presse comme au parlement — à canf User certains mécontentements de l'op: ' " nion d'Outre-Rhin. ns C' ?siK=i|^ajgi^g3IP=';FJ|îaiF~ISSlSISI ne Une nouvelle liste né de prisonnier: ur ^ iu- rt. Pour répondre à de nombreuses deinat ml des, nous avons décidé de publier UN "r NOUVELLE LISTE DE MILITAIRES BEI m- GES PRISONNIERS EN ALLEMAGNE, re Un premier fascicule va sortir de pressi ■ès || comprend, EN 24 PAGES GRAND FOI e' MAT, les noms de quelques milliers de m {fë litaires. Ce premier fascicule va de la letti A à DET inclus. tel N0Us ne doutons pas que cette public; a" tion intéresse beaucoup de no3 lecteurs. L tirage étant limité, nous les engageons «s nous envoyer AU PLUS TOT leur sou *s- cription. ra_ Le prix de cette brochure est fixé à 0 fr. 5 10] Elle sera expédiée FRANCO contre l'env< r° de 0 fr. 6® au bureau du journal, rue de I se Bourse, 28 ter, Le Havre. de ^ =="=="=="1?="^ Il n'y a pas deux Allemagne ))Ott LA « SOZIAL DEMOKRATIE » CONDAMNE A MORT LES PETITS ETATS On sa rappelle cette conversation tragique entre M. von Jagow et M. Camion, rapportée au débat du second « Livre gris » beige. M. de Jagow, écrivait en 1914 le baron Beyeas, alors ministre de Belgique à Berlin, exposa à M. Camhon cpie les petits Etats ne pourraient plus mener dans la transformation epui s'opérait en Europe au profit des nationalités les plus fortes, par suite du développement des forces économiques et des moyens de communication, l'existence indépendante dont ils avaient joui jusqu'à présent. Us étaient destinés à disparaître ou à graviter dans l'orbite des grandes puissances. » Telle est la doctrine prussienne, la doctrine officielle crûment formulée, et aussi la doctrine de tout le peuple allemand. d Les rouges s'en mêlent, écrit M. Maurice Murefj dans la « Gazette de Lausanne » du 7 décembre, oui, les socialistes démocrates de l'empire allemand font désormais chorus avec les personnages officiels pour dénoncer la phrase creuse des petits Etats et sonner leur glas funèsbre. Un des journaux les plus àuthentiquement. rouges de ce royarame de Saxe qu'on appelait hier « le rouge royaume ». la n Chemnitzer Volkss-timme 11 vient d'écrire ce qui suit : n Les dépenses et les ressources des Etats modernes dépassent infiniment les moyens d'action des petites nations. Le temps travaille contre les petits Etats et les petites nationalités. Cest l'enseignement, de cette guerre. Ce principe est la raison profonde du sort cruel de trois peuples : les Belges, les Polonais et les Serbes. Le seul moyen pour ur. petit Etat d'échapper au danser est de se rattacher à un groupement de peuples Mais alors le principe des nationalités est brisé. L'idée de l'Etat serbe se trouve en conflit avec ce princine pénéral de l'histoire. C'est le nerad même de la tragédie qui se ioue sous nos yeux et dont nous ne connaissons pas encore le dernier acte, n Qu'aurait pensé de ce langage Jaurès, ce 1 pauvre Jaurès qui passa son existence à °e ■ faire dindonner par ses bons amis de la 1 n Soziail-Demokratie n ? M. Andler et bien - d'autres dont « pars minim-a fui » ne ces-! saient avant la guerre de déclarer, preuves ■ en mains.mue rirtoT-'ealioTr-nan'ïprmffr/i^te avec tout son bagage de sonhismes. avait L gagné iusqrj'aux continuateurs de Lassa-lle - i et de Marx. T/*; socialistes français, cenen ' ! dant. nhiont. l'évidence et persistaient <ïa a■: line illusion aigréaWe mri flattait 1pu-s cnm-' modes nréing^s. Quelle responsabilité en i rViwpront devant l'histoire Jaurès et ses discipSes ! Maintenant, la ir Srreïal-TVTnokrn.tie « al'e . mande a levé le mnsene et. ce rpi'elle a montré n'est pas beau. Comment, les menace t savonnas ne nous rempliraient-f-lles pas . d'angoisses. » ! Et M. Maurice Muret conclut que pou- - tous les_ esnrits indépendants, pour tou^ ? ceux qui n'ont i>as com-ne les rédacteurs i de la n Ohemnifeer Volksisfimme » sur* i sans s'en eloufer le lait emnoisonné du pan- - gormanisrnf nrnssien. la Re.lgùme. la Pote i gne et la Serbie ont conquis an contraire a la faveur Je cette guerre un droit ind^rtîn LES FAITS DU JOUR s Le premier ministre de Hollande, parlant, - vendredi, devant la Chambre, des initia- - tives en faveur de la paix, a déclaré que le gouvernement néerlandais ne prendrait pas î l'initiative d'une conférence des pays neu-3 très, non parce que cette idée lui déplaît, • mais parce qu'il existe, précisément, parmi l les puissances non belligérantes, des opi- - nions diverses. Au conseil national de Suisse, M. GretUich • a déposé, au nom du groupe socialiste dont i il est le doyen, une interpellation sur l'action éventuelle du conseil fédéral en vue e de provoquer des négociations de paix. Nul i doute que M. Greulich obtienne à Berne lr - même succès que les pacifistes de La Haye. - •WWl/VWV' j Un député socialiste italien, M. Modi-_ gliani, a fait, en séance de la Cliam'ire, le , procès des socialistes officiels £ Allemagne: ' la pensée socialiste, a-t-il déclaré, est re présentée en Allemagne par les j.tiuvres _ travailleurs qui, hier encore, ont été repousses à coups de sabre dans les rues ce Berlin, pendant qu'ils réclamaient du trw 'M et - la paix. I M. Modigliani n'appartient assurément pas au groupe des socialistes qui cmt refusé leur appui 4 la politique nationaliste de M. Salandra; ceux-Ui se sont enc re luit remorquer à la séance de vendredi par leur S agitation antimilitariste. (VVWVWWW ! La note américaine relative au torpillage de i'Anoona a été■ envoyée à l'Autriche. Les milieux officiels disent que le président ■- est déterminé à agir avec la plus grande fermeté contre les crimes autrichiens et , allemands. En particulier, l'affaire du Lu sitania sera reprise et les conspirateurs allemands poursuivis. i- «/WWWW4 e Par sa nomination comme chancelier dv i- duché de Lancaster, litre laissé vacant par e la démission de M. Winston Churchill, M. Samuel, chef de l'administration d-v " postes, est entré dans le gouvernement bri-5' tannique ; il a dû, en vertu de la Constitution, se représenter devant ses électeurs, à 1. Cleveland. Il a été élu par 7,312 voix contre 1,453 d M. Kniglit, indépendant. a „ — Le vie-amiral Ronarc'h, est nontmé U rnamlaie du conseil supérieur de la marine, AUTOUR DE L'EMPRUNT DE LA VICTOIRE »o« [Correspondance particulière du XX* Siècle) Paris, le 10 décembre 1915, Gombien.de milliards sont sortis ou sortiront des bas de laine avant ie 15 décembre? Je ne vous citerai pas cie chiiire pour l'excellente raison que ie ministre des .f inances lui-même ne ])Ourrait donner des précisions. Mais je puis bien répeter ce que me disait, hier, un agent de change de Paris : — Nous avons déjà la certitude que les espérances les plus optimistes seront dépassées.Vraiment; du haut en bas de l'échelle sociale, tout ie monde porte avec entrain son obole à la défense nationale. Juste au-dessous de moi, se trouve la succursale d'un grand établissement de crédit. Chaque | fois que je descends, je jette un coup d œil ' à l'intérieur ; souvent môme, j'entre et je fais semblant de remplir quelque formule imprimée sous le regard amuse du directeur qui suit mon manège du coin <le l'oeil. Le spectacle est pittoresque. C'est une procession ininterrompue où la petite bourse suit la bourgeoisie cossue laquelle est précédée d'un vieux prêtre devant lequel s'étale, imposante, une marchande des Halles. Un petit pâtissier bouscule un gros boucher qui explique à un sergent de ville le secret de la victoire. Un territorial se donne une peine inouïe pour maintenir dans la discipline trois marmots qui semblent prendre pour des quilles les jambes des grandes personnes. Mme Angot discute avec animation. L'employé lui fait des objections. Puisqu'elle est, comme l'autre, forte en gueule, essayons de surprendre la conversation. La grosse commère a déposé devant elle un paquet de valeurs et elle veut les faire vendre pour souscrire à l'Emprunt. L'employé consciencieux croit devoir lui faire observer que les valeurs dont elle cherche à se débarrasser sont de tout premier ordre, mais qu'elles subissent une baisse momentanée considérable. Il vaudrait mieux ne pas vendre. — Tout ça m'est, égal, répond la marchande. Bazardez le paquet à n'importe quel prix ; je veu? souscrite à l'Emprunt. On est patriote, quoi ! Et belle et grotesque, elle se tourne vers le boucher : — N'est-ce pas. papa? Tu dois en avoir, toi, des fafiots, à force de vendre à faux poids. On rit et on aplaudit. Le boucher se tord. Le directeur se penche à mon oreille et me fait cette confidence : — Vingt fois par jour, nous voyons denier devant nous des braves gens qui, dans les mêmes conditions, consentent df véritables sacrifices flivn .de pouvoir souscrire à l'Emprunt 'de la Victoire. A VirAV. LA SITUATION MILITAIRE Samedi, 11 novembre. On me sait encore de façon foinmele q-uel sera le major-général de l'armée française, chargé de seccmdier le général .loffre dans la conduite des opérat.ons en Flandre et en France. Ce titre de major-général est inconnu 611 Belgique! et il éia:t tombe en .Iiésruétude en France. A la vérité, le major-général est le chef d'état-mai- r généra.. ' .'est urne des grandes traditions de la France qui revit, avec ce titre. Ce fut, en ■•ffeit, te titre el-u maréchal Berthier, sous le vëirter Empire, le meilleur chef d'état-major de Naiedléon. Ce fut ce-lu'i du maré ■Irai Souit, pendant, la Campagne des Cent-l-.i'tars, où ce bon divisionnaire fut un mé-iioc.re chef d'état-major. Ce fut encore, a>; début des événements de 1870, le titre du maréchal Lebasuf, ministre, de la guerre, einiii lîrt l'abandonner lorsque le rnarécha i'azaine fat investi du commandement er -,hel de l'armée du Rhin. La formation di: haut commandement est une têxthe auss délicate qu'importante; mais seize mots de . i-erre ont permis à chacun de demner si mesure et. le choix du. généralissime fran-çaà6 sera ainsi s.ipgulièrement facilite, s'ï '•«t noint fixé déjà. On »'tne, les troupes f'-anc -brtan .iques paraissent avoir exéc-ete leur mou ve-inesit de repli avec une grande habite-ti manceuvrière ; elles ne se sont laisse ac -looher nulle part et occupent ete nouvelle; ;?:ïsitioas. d'une éte-tidue d'environ SI kilo ■étires ontrK- le lac Do-iran, à l'aile elro.te, e les eirêtes de la Marianoka-Planiina, à l'ail< g-aïudhe. On ne pfcut rien conjectturcr de arécis. Les Alliés t'iendrcnt-Hs sur ce nou aui front ? Cest douteux, car la menac* fies troupes ennemies, rassemblées rinn« ia région de Mooastir, en retrait de l'aile g.aïuahe française, menace ceHe-eri de fa-e;oi ~rès dangereuse. Aussi doune-l-on à enteu rire épie le général Sarrai! battrait en re traite pas à -pas jusqu'à la région fortifié! .^u'oîi organise autour de Salonique. Le; i vis diffèrent, sur la puissance des obstacle: naturels de la région salonicienne. La cart< nontre, i '-'est, un cliapelet. de lacs et <Jec irètes et, à l'ouest, ete vastes marais. Ci ion.t apparemment là des obstacles puis sanits et que les défenses artificielles pour raient peutrètre rendre inexpugnables. Mae 'e problème des Balkans est à plusieum urenwues : Inconnue, la marche de l'ar •née allemande de von GaHwitz ; inconnue 'a force et les- intentions de l'armée russi de Ressarabie ; inconnue, l'action.de l'Ita te. Toute opinion doit donc encore être ré sesrvée. Paul Crokaert. Lire en 2' page : L'AGONIE DE DIXMUDE. DERNIÈRE 1E0RS tngjK-—— Gsmmimiquè oficisî français arv«—— Paris, 11 décembre, 15 heures. l\':iit calme sauf en CHAMPAGNE où, malgré la pluie persistante, on signale un* vive fusUlade et quelques combats à coups de torpilles. De nouveaux détails sur la: fournée d'hier confirment que l'activité (le notre artillerie a été efficace. ENTRE OISE ET AISNE, sur le plate-an de Quennevières, dans la, région de Den-dresse-Troyon, nos canons de traiichée ont sérieusement bouleversé les ouvrages et endommagé les lance-bombes de Cadoer-saire.LES NEGOCIATIONS D'ATHENES Athènes, 11 décembre. — Les ministres de lia Quadruple-Entente se sont rendus, hier après?miieii, auprès de M. Skouloudis, aussitôt après le conseil des ministres. On. croit epiil s'agit d'uraie noua-elle dé-miardie des Alités. MOK LES ETATS-UNIS ET LA GUERRE Washington, 11 dée^mbre. — Au- Sénat, deux sénateurs ont proposé l'ouverture d'urne enquête sur les entraves apportées au commerce des Américains par les belligérants.Un autre sénateur a proposé l'ouverture d'une enquête sur les divers aiitientats allemands aux Etats-Unis. L'ALLEMAGNE RAPPELLE LES ATTACHES VON PAPEN ET BOY-ED Washington, 11 décembr. — Le comte Bernstorfi a informé M. Lansing epie, conformément à ta requête des Etat-Unis, les attachés allemands étaient rappelés. L'ambassadeur d'Allemagne a demandé pour eux des saufs-conduite à destination; ae l'Allemagne. LA REVOLTE A SHANG HAI Shang-Haï, 11 décembre. — Un incendie a Bciaté dans la direction de l'arsenal. Les rebelles se seraient emparés d'un bâtiment de guerre et auraient ouvert le feu contre les autres navires et l'arsenal. Plusieurs obus seraient tombés sur les concessions étrangères. »Ou UN INGIiNDÏË AUX ETATS-VF: - :. Easlm (Pensylva-nie), 11 déceir.bre. — 'i'ne e;:pv'S/>n; altr'rbuée à im- ••.•••.le < ha'; d'u/fie machine, a détruit une fa-!»i«A>ïi' d.'ôdorces. Il v a eu uiii lue et plusieurs blesst's. One séance agouse ti la tluiii!- i';i fioiitiroïse tj »OU (I ASSEZ QE SANGS VERSE ! », DÎT UN DEPUTE. — « CONCLUONS LA PAIX », DEGLA.kE UN AUTRE La dernière séance du Parlement hongrois, d après les comptes rendus que nous apportent les journaux, a été particulièrement orageuse. D'importantes manifestations en faveur do la paix se sont produites.D'après le « Neues Wiener Journal, » Je député Staphan de Rakovcky s'est écrié, aux vives acclamations de la gauche : .< J'estime — et je 1e déclare nettement ■— qt. on a versé assez de sang et qu il faut faire la paix à n'importe quel prix. « Le gouvernement, a-t-il ajouté, a commis de grandes injustices au sujet du ravitaillement. Il a autorisé les grandes bail-" epies à spécifier sur le sucre et sur t» graisse. » L'orateur a voulu ensuite donner lecture de plusieurs articles interdits par la cen-, sure. Le vice-président Szasz s'y est opposé. Cet incident a provoqué un tumulte indescriptible. Du compte rendu des débats, publié pafï les « Dernières Nouvelles de Munich, » nous I entravons le passage suivant : « Le comte Karoly, membre de l'opposition, a déclaré : — Le moment de la paix est venu, ci» effet : l'Allemagne et nous avons voulu la i guerre pour punir la Serbie : c'est au i mtr-i d'hui che>6e faite. Concluons donc la riaix. * ! Audîtion de musique religieuse ; à Sainte-lflarte ? »o« s Le dimanche 19 courant — et non le t2 : _ sera donmé en l'église Sainte-Marie, au - profit des Orphelins, des Prisonmiesis et des - Mutilés de la guerre, t'Oraiorio de Noël, du s maître Camille Saint-Saeng. > Dire ejue M. Woolfctt, cet artiste expert - et consommé, a assumé la direction de celte , exécution suffit pour en garantir le succès. ! Il a pour le seconder Mime d'Ozou-viUe.Mme - Tournié Bterb, si justement appréciées au - Havre, et Mme Duipré, de l'impérial de Montréal; MM. Dupré et de Ciianteloup; rai groupe important de la Lyre, notre grando société chorale du Havre, et aussi nombre ■ d'amateurs. Un orc-hièstre de violons et vio-lonxlefflies (prête aussi son précieux oornr cours. On peut se procurer des places réservées soit chez M. Desforaes, 45, rue Th-iers, soit à la sacristie Sainite-M&rfe : 3 fr., 2 fr., 1 fr. ©t 0 fr. 50. (Communwiué).

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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