Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 02 June. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 12 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/vx05x26n61/
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21 ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 202 Le numéro ; 10 Centimes (5 SECTIMES AU FRONT) Mercredi 2 Juin 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION ter rte de la Bsorse — LE HAVRE Téléphone: Le Havren" 14.05 Sirecieu? : IOMD titm foules tes communications concert ant la rédaction doivent titre adressées a6*",rtie de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE: 21,Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIECLE Quotidien foeiye parais^^nt au Havre ABONNEMENTS Franoe 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par tHmsstr» Hors France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trimastr« Angleterre.... 2 sh. e d. par mois. • .... 7sh.6d. par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journat au Havre ou à Londres Annonces 4* page t 0 fr. 40 la ligne Petltesannonces4* page : 0fr.30la ligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, 1~o, rue de la Victoire, l*aris, qui en a le monopole pour Paris. APRÈS... i IL F/U9T PRENDRE A L'ALLEMAGNE LA RIVE GAUCHE DU RHIN » DIT M. FRANCK CHAUVEAU, ANCIEN VI- ÛH-f«E8IDEMT DU SENAT FRANÇAIS. —0— ■Vous croyons utile de reproduire ci-des-tovs un extrait d'une intéressante brochure publiée clwz Perrin M. b'ranck-Chau-i.'cait, ancien vice-président du Sénat français. Celte brochure est intitulée : la Paix et la fruntièra du Rhin. Les dernières lignes fcj 'et extrait méritent une attention particulière.Mais ce n'ost pas nous seulement que vise l'Allemagne. Nous sommes ses voisins immédiats, uno nation riche et libérale, les. défenseurs naturels avec l'Angleterre, de l'équiMbva européen; nous sommes les premiers sur sa route; c'est donc nous quelle a voulu briser tout d'abord; mais ce nest pas nous seulement c'est l'Europe, et sans doute le monde qu'elle veut dominer et conquérir.» n La suprématie revient à 1 Allemagne », dit l'historien Giesbrecht, « parce qu'olle » est la nation élue,la race noble par excei-n lence » et Schoenerco : « Nous ne som-» mes pas seulement des hommes, nous .•somme-, des Dieux, parce que Germains, » parce qu'Alleirands. Notre Tace avec sa ii lcultur »; a infiniment plus de valeur, i» ouo tous les autres peuples ou races do » l'univers. » C'est pourquoi sur la terre entière. l'Allemagne veut fairo régner la force allemande, l'ordre allemand, la cul-turc allemande. Tel est le rêve monstrueux ('o ce peuple, frappé de la folie îles grandeurs, atteint d'une incroyable hypertrophie du mol : rôvo dont il poursuit la réalisation par tous les moyens, les plus perfide?, les plus odieux, les plus barbares. C'est donc le monde entier qu'il menace; il y a un intérêt mondial à ce que ses attaques contre nous restent impuissantes; c'est la. liberté de tous les peuples, c'est l'indépendance t'est la vie de toutes les nations, ,juo nous défendons avec nos Alliés et que nous voulons sauver. Dans ces conditions, qu'importerait que quelques populations d'origine incertaine et cie races plus ou moins mélangées, parlant allemand sans doute, mais ayant fait partie de la France, et bien plus proche d'elle quo la Prusse, lussent aujourd'hui détachées de l'Allemagne ? Ce qui importe ai. Mit (ont. le grand intérêt, l'intérêt vital potiv le monde, c'est que l'empire allemand soit détruit ou tout au moins réduit à l'impuissance; et non pas seulement,entendons^ l'o bien, lo militarisme prussien, dont nos\ socialistes affectent "de se préoccuper exclu-sivenient.Kst-oe qu'il v o. dans cette crise décisive, uno partie de l'Allemagne, dont la politique a. différé du reste? Est-ce que dans cette guerre, les Bavarois e Iles Saxons se sont montrés moins arrogants, moins féroces. moins odieux que les Poméraniens ? Est-ce ciuo la bourgeoisie allemande et le monde urii'vosi taire, est-ce que le prolétariat lui-même n'ont pas marché la main dans la main, derrière le Baiser, avec les »éiH-raûx, les hebereaux et les Junkers? La vérité c'est que la Prusse, depuis un demi-sièclô, le pangermanisme, depuis un certain nombre d'années,ont mis leur griffe sur l'Allemagne; mais c'est l'Allemagne tout' «entière gui est responsable. Il faut donc qu'A tous prix nous soyons mis à même de lui résister; il faut que pour des siècles, sinon à jamais, elle soit mise hors d'état de nuire. « Il faut, disait récemment » le président du Conseil de Belgique, ra-» mener la Prusse i ce qu'elle était avant » Bismarck; c'est à cette condition seule-» ment que nous aurons des garanties sé-» rieuses do paix. » Nous croyons même qu'il fau. aller plu3 loin que M de Broc-queville; nous croyons qu'il FAUT COMMENCER PAR ENLEVER A LA PRUSSE LA UIVE GAUCHE DU RHIN, qu'elle avait déjà ravie avant Bismarck. Sans doute cela no suffira pas : les Alliés auront à voir par quels moyens d'action il convient de reduire l'Allemagne : à vrai dire, nous croyons que c'est elle-même qui nous les a indiqués. Tout ce que Bernstorff et les Bernhardi voulaient nous imposer, uno indemnité formidable, la suppression do notro armée, et do notre flotte, la confiscation de notre richesse et la destruction do notre situation économique ; vaincus, nous devions souffrir tout cela; vainqueurs, nous devons le leur imposer : « patero le-gem quam tu ipse l'ccisti ». Mais, encore uiîo '"ois, pour là France, le premier, le plus essentiel des moyens de défense, celui que nous avons le droit de considérer comme indispensable ce sont les frontières du Rhin. SI LA BELGIQUE VEUT LES PARTAGER AVEC NOÎ'S, SI ELLE RECLAME I.ES TERRITOIRES RHENANS AU NORD DE LA MOSELLE,NOUS AVONS CONFIANCE EN ELLE, et nous ne nous opposerons pas sans doute à ce qu'ils lui reviennent, comme une réparation légitime de ses souffrances,comme noie iusto r'c< moense de son héroïsme; MAIS, SI FLL3 NÉ LES VEUT PAS, si elle croit j que sa neutralité est mieux gardée par la simple restitution de son territoire, elle est maîtresso de ses destinées et le meilleur juge de ce au'il lui convient 'le faire ma;s i alors C'EST NOUS QUI DEVRONS PRENDRE LE RESTE DU PAYS RHENAN, et y trouver la force supplémentaire qu'il nous faut pour nous défendre. LE NOUVEAU KEPI BELGE ** Ainsi que nous l'avons fait pressentir, c'est la casquette A la russe qui'est adoptée. En vérité cette casquetto, c'est la casquette anglaiso sans rigidité, c'est-à-dire déformée. Kilo a été adoptée pour la tenue de campagne de notro année. Pour distinguer nos soldats des soldats britanniques le képi belge portera sur le devant une cocardo bombée aux couleurs tricolores. Li commando a ét.4 pGssée à Uno maison française et. l'on espère que, sous peu, Un premier et important stock sera iivre et expédié sur le Iront Si iios soldats Veulent porter l ur nouvelle coinure sans la tirer trop en ov ant ou en arrière, elle leur siéra très bien. Le rôle (Mariée Mge Appréeisîion d'aa officier kallaadais -■-/> i , Le Vaderland. clo La Haye, rend compte, cîan-s son numéro du 12 ma» 1915, d'une conférence (tonnée à Lcyde, pai' le major d'artillerie hollandais Tonnet, sur lia guerre. Le passejge rapriKlnit ci-api ès concerne particulièrement le rôle de l'armée belge : n Le major Tonnet s'est spécialement attaché à la défense d'Anvers et .1 a rendu hommage à la façon dont le roi Albert a reconnu à tènnp®, qu'à rencontre dies principes sur lesquels est ba&é le dirait de défense de la Belgique, ce n'était pas à Anvers, .mais du c£té de la France que devait se produire la dernière résistance de l'armée. Il rendit hommage au Roi valeureux et à son soldats pour La façon dont iis onl réussi à se maintenir du côté (le la mer, dans leur jonotion avec les Alliés. Les Belges et la Belgique méritant, d'après l'orateur. pour fruit do leur participation active et courageuse à cette guerre, à cette lutte qu'ils ont acceptée, repoussant avec fierté les offres qui s'attaquaient à la dignité de l'Etat, les Belges méritent que ce soit de Nicuporl que naisse la victoire. » L'orateur insiste sur un fait auqiuel personne probablement, il y a une année, n'aurait pensé en Belgique, à savoir, que les années des petits Etats peuvent être amenées, dans la lutte pour leur indépendance, à sortir des frontières natonales. L'intérêt d'une défense locale peint être relégué ti l'arrière-plan. Notre gouvernement et la direction de notre armée devront également tenir compte désormais de celte possibilité. » . LA SITUATION MILITAIRE Miardi midi. Sur notro front occidental, les combats continuent au nord d'Arras et vers La Bas-sée pour couper les pointes les'plus aiguës que les saillants ennemis enfoncent sur ces points dans le vif do la ligne franco-britannique.Au front de GaUeie, sur le San, sans être encore lumineuse, la situation paraît s'éclaircir. Débouchant des forêts et des marais do la rive droite du San, au nord de Jaroslaw, l'armée du général Irmanof a rejeté l'ennemi sur la rive gauche. Aussitôt. les Austro-Allemands, se ressaisissant, ont concentré des forces au sud de Jaroslaw et ont tenté de percer entre cette ville et colle de Radynmo; cette offensive,—nous dit le communiqué russe, —a été arrêtée par le feu. Ces succès paralysent à n'en pas douter la poussée ennemie au nord-est do PrzemysJ vers les routes et les voies ferrées qui relient cette ville à Lcmberg. Comme.d'autre part, les furieuses atttaqv.es autrichiennes au sud-est de Przemysl dans la direction d'I-Iussakow semblent avoir été brisées par l'indéfectible ténacité russe, on peut dire que Przemysl échappe au danger immédiat d'investissement, que le front russe ne sera pas percé et qu'une reprise d'offensive de nos -alliés peut être prochaine: d'autant qu'en Pologne et sur le Dniester, les opérations leur sont favorables. ce qui no peut laisser d'inquiéter le centre galicien de la ligne ennemie. Le ton des communiqués allemand et autrichien, encore si flambard ces jours-ci, «a notablement, baissé; ils se bornent presque à. diro quo les combats continuent. 11 n'est point de pierre de touche meilleure que celle-là pour confirmer les bonnes informations venues de Petrograd. Le canon tonne do plus en plus haut dans les Alpes où les Italiens, avec un bel esprit d'offensive, s'avancent pa.r tous les défilés qui mènent de la plaine lombarde au Trentin. A l'ouest, au sud, à l'est, ils bombardent les rorts autrichiens qui commando t les routes et déjà, deux de ces ouvrages ont hissé le drapeau blanc. Le général Cadorna pousse ra-t-il le gros de ses forces vers le haut Adige ou prendra-t-il la route du Frioul après avoir barré le Trentin ? Auiun des combats préliminaires de ces jours-ci ne permet de tirer l'horoscope. Paul Crokaes't. Le rêve allemand »0« «Jusqu'à ia Meuse î...» —o— Le rêve de l'Allemagne d'aujourd'hui reste celui de f Attemegi >> de 181 i et de 1818. Il a été affirmé de nouveau au Keiclistag samedi après lo dicours du chancelier, par le conservateur Westarp comme par le national-libéral Schiter. Nous ne faisons pas une guerre de conquête, ont dit ces députés, mais il nous faut des garanties que personne ne pourra plus nous attaquer et s'il faut pour cela des augmentations territoriales,ce changement de frontière est notre premier devoir. En d'autres tenmes et sans périphrase, l'Allemagne veut porter sa frontière de l'Ouest au moins jusqu'à la Meuse. C'est ce quo réclamaient ses diplomates en 1814, c'est ce que n'ont cessé do vouloir ses hommes politiques pendant tout le XIXe siècle, c'est ce qu'ils attendent à tout prix do oette guerre-ci. Sans l'admirable résistance de nos soldats ce serait fait. Aujourd'hui il ne peut plus en être question, mais la persistance du rê"e allemand doit nous rendre attentifs à no rien épargnor de ce qui est nécessaire pour l'empêcher de devenir jamais une réalité. Sir Edward Groy a reçu .de «es, niéde-r i:;r. > - conseil 'le s'abstenir de tout travail pcu.i'i'jt une courte période, pour se repo-. la vue. f ord Çrewe sera ciiu'jié dc'I'in-t ; : i il ,- affaires éfraugeu-s. - 1, , . élèbres-(ttialeuis japonais, les cfiiei . s Vak i. Duki et Saïto, luit demandé il s*.,': da:„3 l'armée russe. UN TÉMOIN M. FLGLISTER ET LE MARTYRE DE LOUVAJN —o— M. Albert Fuglister, ce citoyen suisse courageux, qui assista aux horreurs de Lou-vain et en fit, dans son pays, le récit émouvant, viendra prochainement donner en France une série de six conférences, sous les auspices du « Comité des. Conférences nationales pour venir en aide aux viclimes de la guerre ». Ce comité est, on le sait, présidé par M. Paul Dcschancl, président de la Chambre des députés. La première de ces conférences aura lieu a Paris, dans le courant de co mois, et promesse est faite que M. Fuglister viendra également parler au Havre. On n'ignore pas que M. Fuglister a vraiment souffert persécution pour la justice. Non seulement il endura, a Louvain, les vives douleurs d'un homme de cœur plongé en pleine barbarie et impuissant ;ï lui arracher ses victimes ; mais encore, de retour dans son pays, el brûlant du désir de faire partager par tous sa réprobalion et sa pitié, il s'y heurta ça et là au scepticisme et même ù une sourde opposition inspirée par une » neutralité » trop bienveillante a l'égard de nos ennemis. Malgré tout, sa voix retentit et, comme il était armé de toutes les preuves recueillies au cours d'une enquête de plus de S'Y mois, il nut proclamer, sans riposte possible, l'innocence de. la population louva-niste et l'iniquité de son supplice. Nr>n content d'accomplir celte belle tâche d'historien et de justicier, M. Fuglister a voulu réserver le plus clair du bénéfice des conférences qu'il a données aux œuvres belges, el c'est ainsi qu'il vient de faire parvenir h M. de BroqueviHe, ministre de la guerre, un chèque de 4,000 francs pour nos ma l heureux corn pa triotes. De telles sympathies, ainsi manifestées, sont la preuve la plus éclatante de la bonté de notre cause. LESFAITSDUJOUR La réponse du gouvernement allemand refusant en somme toute satisfaction aux lilats-llnis a causé à Washingtnn un grand désappointement et une vive inquiétude. Les journaux américains sont unanimes à déclarer qu'elle n'est ni sincère, ni satisfaisante et constatent que loin de diminuer la. tension, elle ne. pourra que Vauqmenter encore. Plusieurs ajoutant qu'il se pourrait qu'avant longtemps les intérêts humanitaires que défend dans la Belgique occupée l'administration américaine dussent être remis à la garde de l'Espigne ou d'une av're puissance neutre. WITVVIIV On comprend de vins en en Hollande le danger que créerait pour ce pays Vinstal-lalinn définitive des Allemands dans le nôtre. Le HamMsiblad vient (l'écrire Que l'annexion de la Belgique par /'Allemagne serait le commencement de la fin pour la Hollande. Le grand journal hollandais rapt-pelle les paroles de M. von Jagoiv, le A aoill £914, A l'ambassadeur britannique : » L'Allemagne /ne pourrait pas annexer la Belgique saris annexer la Hollande ; or elle a solennellement promis de respecter la neutralité (le la llol'ande. » Malheureusementt aioute-t-il, VAllcmaane a pu, au. cours de la guerre, « changer d'in-tenlidn relativement à la Belgiqv.c cl, par suile. relativement à la Hollande.» Le iiariidielsblad conclut quêtant donné les paroles de M. von Jagow, la proclamation de l'annexion de la Belgique par l'Allemagne au cours de celte guerre peut et doit être interprétée par la Hollande comme une menace mortelle et un casus belli. lAAIVVlW Comme on pouvait s'y attendre, les diplomates allemands gui n'ont pas su procurer à leur pays les fruits désirés ne recueillent pas non plus de (leurs. Le Ywwaerts publie, en s'abstenant de commentaires, une série d'articles empruntés à la presse conservatrice contenant des blâmes à jyeine voilés à l'adresse de ta diplomatie allemande: C'est, ainsi que le Lok-al-Anzeiger écrit ; « Ce n'est qu'en discutant en homme d'Etat sur v-n plan largement conçu qu'on aurait pu empêcher l'Italie, de se ioindre à nos adversaires. Le moment n'est pas encore venu de discuter celte affaire. L'entrée en scène de l'Italie louche de près les intérêts des peuples balkaniques. On doit admettre qur. l'habile diplomatie de la Triple-Entente a déjà travaillé activement sur ce terrain. La force des puissances de l'Europe centrale est grande, mais la charge qu'elles doivent supporter est très lourde. » De même, la Deutsche Tagoszeitung, organe agrarien, dit que la politique doit participer à la guerre et travailler dans la mesure du possible à seccnde.r l'effort militaire. Le moment actuel est à cet égard un des plus imvortanis depuis le début (le la crise. fcVWWIV» .■I Madrid, M. Dalo, président du conseil, a démenti qu'il se trouve au Espagne des agents étrangers menant une campagne interventionniste. M. Dalo a. ajouté que l'Espagne veut se maintenir dans une stricte neutralité, mais augmenter sa puissance militaire. non dans un but d'offensive, mais pour pouvoir repousser toute agression, à vrai dire improbable. vwwvw» Les journaux anglais continuent à faire campagne pour l'instauration du service militaire obligatoire qui donnerait à la Nation toutes les forces vives des citoyens et mobiliserait 8 millions d'hommes. Ils y voient non seulement le bénéfice qu'en retirerait le recrutement d>' l'armée et des services accessoires de celle-ci, mais particulièrement aussi l'avantage qu'il y aurait à ii militariser n le personnel îles industries gui s'occupent de la Vi-iulUclim ■lu matériel de guerre. C'est la ilièse que soutient notamment le T rocs. I £a rlpise fa rMkinape m Çîats-Ms "C'est la faute du " Lnsiîania" ! C'est en effet dans cette phrase que peut se res-umor ki réponse 4'u.e l'A^-eiii-ayiie vetiH îaire a ia [HvtestaUon auu esseu ù Baim par M. W^lson à ia suite de la destruction au Lusilania. Al. v vite on, pivsuue<nt de la République dos Etals-Unis, d/eman-daiiit à rAneinaguit; l'engagement cte respecter doréruy-vant ha. 'liberté Oies mors pouir ies neutres en général ci pouir ies Etats-Unis en particuhei. 11 demandait que l'Allemagne renonçât unmédia^ te-inmt à. sa guerre ne piraterie et prit i en-gayeuuciit de "respecter dorénavant ia vie et kt propriété des citoyens américains. (Hte mise en demeure a été adressée ù l'AiVomagnie par les Etats-Unis le 12 mai dernieir. Allemagne a laissé s'écouler près •de trois semaines sans rien diire. Elle foir-imuiie aujourd'hui une sorte de réquisitoire centre 1 Angleterre et contre les Etats-Unis eux-mêmes, qui auraient laissé embarquer eès Canadûeçs, des munitions de Ljcieife et •des explosifs à bord d'un paquebot qui n'aiurait pr.s des passagers que comme pi-o-tcct'ion pour ses transports de munitions ; elle prétend que si le Lusilania a coulé si rapidement, entraînant la perte de tant de vies humaines, c'est certainement à cause de l'explosion de ces munitions provoquée par l'éclatement de la torplie et qu.c c'est par conséquent la Compagnie Gunard qui est responsable de la mort de M. Vander-bilt et elles autres passagers du Lusitunia. L'ALlem;igine ne fait <!ione pas un pas on arrière. Elle prétend qu'en faisant torpiller le Lusilania elle se trouvait en éiat de légitime défense, et -Cillle revient purement et smpk'ment a son ancienne proposition de uieti iv fin à. la piraterie des sous-marins si •l'Angleterre renonce à affamer l'Allemagne. Elle a fait pilais : pour bieq marquer sa résolution de persévérer dans son atroce chantage, dans la voie criminelle où elle s'est engagée, elle a fait précécier l'envoi de sa note du torpillage du vapeur américain Nebrashan. P>ien plus, au moment môme où sa noto était remise à Washington, on recueillait, •au largje des côtes anglaises, l'équi page d'un autre vapetar américain,, le Dixaama, torpillé par un sous-marin allemand sans ie moindre avertissement. les Etats-Unis accepteront-ils de rccom-meï c '-r la discussion sur 1e terrain où veut ia porter l'Allemagne, eu rétameront-ils immédiatement, et impérativement cette fois, une réponse à la note du 12 mai dernier, réponse qu'ils ont attendue avec une pa lion ce qui a défi à paru excessive a un patience qui a déjà paru excessive ù un LES ALLSWANDS TCêîPSLLENT ENGOSE UN NAVIRE AMEKÉGAIN Londres. 31 mai. — L'équipage du vapeur américain a Dixamaa » a été débarqué aujourd'hui à Barry, Ce navire fut torpillé au- Large d'Ouessant, à 11 h. 30, samedi dernier, au cours d'un voyage de Savan-nah au Havre et Swansea. Plusieurs obus furent tirés contre le vapeur en guise d'avertissement. Quand l'équipage eut bordé les embarcations, une torpille fut lancée; elle atteignit le.'« Dixaama » à la hauteur do la chambre des machines. Des débris du navire, en retombant dans une embarcation blessèrent deux matelots.IL Y A EU ERREUR... Washington, 1er juin. — L'Allemagne a informé i'ambassadeur des Etats-Unis à Berlin crue le « Gulfiight » a été coulé parce quo le commandant du sous-marin n'avait pas remarqué le pavillon des Etats-Unis. ia îronl lia'p — !iO<[ Voici d'après nos renseignements, quelle était la situation à la date du 31 mai : Sur le front, belge, celle fournée a été marquée par île vifs combats d'artillerie où nos canons.de tous calibres ont donné avec ensemble, faisant sauter en divers points tranchées et défenses accessoires de l'ennemi. Toutes les roules à l'arrière du front allemand sont commandées par notre feu ; aussi le ravitaillement des troupes y est-il des plus difficile el doit se faire de nuit. Nos troupes de première ligne ont tiré fréquemment et ont arrêté toute marche en avant des troupes ennemies. La constance cl la Sérénité de nos braves soldats les laissent imn-rlurbablcs sOv.s les obus et la mitraille.LES, SYMPATHIES ÉTRANGÈRES L'HOMMAGE DE LA REPUBLIQUE AEGENTINE AU ROI et A LA 3ELGIQUÎ On a tété brillamment 1e Roi Albert et la Belgique, lo mois dernier à Buénos-Ayres. Des réunions ne "o ■ f nt lieu où l'on célébra l'héroïsme des Belges el leur Roi et le grand |uui. u. u Çe Courrier de la Pdata », leur consacrant un leading, dit notamment : n ... Bruxelles, Ostende, Malines, Louvain, Dinant, Liège. Namur, Anvers, Bruges, occupées ou détruites, ont été les_ ministres conséquences de l'inflexible défense de la Justice et du Droit. Mais l'honneur est demeuré sauf, et on verra plus tard gravé au haut de l'Arc de Triomphe mie V Belgique lut la barrière épique do l'invasion !..... n Pour nous, Argentins, 'ipris d'indépendance et fiers de nos annales : pour nous autres, Argentins, dont, nos- aïeux Mtèj'ont jusqu'à la mort pour la liberté ; pour nous qui, dans l'Histoire, avons placé San Martin sur 1e plus grand piédestal d'admiration ; pour nous. Argentins, un seul on remplit nos Ames : « \ n'c la BeJgique et sou Uoi ! » Mille lois béni te peuple siijicr-be qui n préféré souffrir plutôt que ;<■ choir, comme autrefois l'Argentin fil 1" .«• i-crifiee do sa vie pour la liberté de ses I.: enr3 américaines ! » UN ROI Unkau portrait ôu Roi Albert Le » Petit Parisien » a publié, dans son numéro du 30 mai, un beau portrait du roi Albert, dû à la plume, dit notre confrère, d'« un ami belge qui peut se flatter de bien le connaître ». Nous sommes persuadés que nos lecteurs liront avec autant d'intérêt que de fierté cel hommage rendu a notre souverain par k grand journal parisien a Albert Ie' est bon, simple, aimable, généreux, d'abord facile, sensible aux infortunes privées, plus sensible encore aux misères collectives qui constituent l'envers et la rançon de l'activité industrielle dans les nations contemporaines. Combien d'artistes impécunieux et de pauvres honteux étaient, avant la guerre, les clients de la liste civile ! La guerre, qui a diminué ses revenus et dispersé sa clientèle, n'a ~as tari sa générosité, nous^le savons, mais on risquerait de l'affliger, peut-être de l'irriter, en levant le plus petit coin du voile où il lui plaît d'envelopper ses largesses. Tout jeune, il s'est intéressé aux questions sociales, aux relations du capital et du travail, non pour contenter sa sentimentalité ou pour chercher une po pularité facile, mais par raison, parce qu'il y voyait le nœud des problèmes qui s'impo-sent nuiourd'hui £i qui veut pacifier et fortifier l'Etat. » 11 est laborieux, obliqué, curieux de tout, admirablement instruit de l'histoire de son pavs et de l'histoire de l'Europe. H sait regarder de près, voir de loin et de haut :• aucun détail ne lui échappe, aucun non plus ne le distrait de l'essentiel ou ne lui dérobe l'ensemble. Pour se rendre compte de la valeur de notre colonie, et pour se faire une idée exaefe des méthodes de gouvernement et d'exploitation qu'elle exige, il a traversé le Congo, du sud au nord, h petites journées* non en n rince ou en touriste, mais en evn]n. rateureten économiste,Jnspectnnt, étudiant tout, le carnet de notes a la main. Sans la guerre, notre administration coloniale serait à nrésent réformée selon ses vues, a la fois réalistes et élevées. La guerre et la victoire j lui donneront sans doute les moyens de créer tout d'un coup cette marine marchan-' de dont la nation, grAce a ses persévérants efrr>rts, avait fini par comprendre la nécessité.» Tendre et sévère, induisent et narquois, sérieux et eneore esnîèirle, il étonne les gens qui le connaissant 1^ mieux par un surnre-nnnf mébmcfp d*1 finalités oui s'excluent d'ordinaire. Ainsi, nersonne ne nou«se aussi loir» j qup lui le souci de ne bleaser, de ne froisser j oui nue ce soif N'ernmVhe au'il excelle A I lancer ce-s traits qui résument, ouf d^nei. gnent. et. oui terrassent leur homme. Ce n'est pa* encore la pointe redoutable du roi I.éo-pold TT, mats c'est le même acier. ïVrsonne ne l'a approché sans être émerveillé de son intelligenoe et de sa culture. OnePmes-uns, avant, la guerre, qui prenaient pour de l'indécision les raisonnables lenteurs d'un esprit réfléchi, doutaient parfois de sa volonlé. Il leur a répondu a la façon du philosophe qui prouvait le mouvement en se mettant en marche. Son défaut, qui n'a jamais été commun dans les cours, est de ceux que le temps et l'exercice du pouvoir suffisent à corriger, savoir une modestie qui ajoute encore, particulièrement chez les nrinces au charme de la jeunesse, quand elle ne leur ùte fpas la confiance en soi qui est indispensable aux chefs d'Etat et aux conducteurs d'hommes. « «le » Enfin, une honnêteté et une droiture scrupuleuse forment le fond de cette riche nature et comme le <c leit motiv » de ce rare caractère. Si la règle de son estime pour les hommes est leur conscience professionnelle» c'est parce que, ayant lui-même une idée à la fois très précise et très haute de sa fonction royale, il s'applique a en accomplir scrupuleusement toutes les obligations. Il connaît pareillement l'histoire de sa dynastie et l'histoire de son peuple. Il sait ce que la Belgique doit a sa famille. Il sait quelle riche matière d'Etat constitue ce peuple laborieux, honnête, courageux et fier, qui fera un des plus beaux royaumes qui puissent être sous le ciel quand le malheur l'aura guéri de son excessive méfiance a l'égard du pouvoir. » Un reporter américain, reçu par Albert Ier dans la bicoque flamande qui lui sert de palais et de quartier général, (écrivait il y a quelques semaines : « U est roi des pieds m a la tête. »» "Oui, roi des pieds a la tète, et jusqu'au fond de rame. Sur ses charges et ses droits, fondés également sur l'intérêt oublie et les «besoins de la nation, il ne se fait aucune illusion. L'accroissement, de force et de popularité que lui auront donné son héroïsme, les malheurs de la tnation, son dévouement au bien-être du soldat, son tréné-reux empressement soulager toutes les infortunes, il n'emploiera ttouf cela, au lendemain de la victoire, qu'à accorder les partis, mettre chacun à sa place, corriger et réformer les administrations (publiques, refaire, pacifier, fortifier l'Etat. » Ainsi continuera-t-il son grand-père et son onele. Léopold Ier a été comme tun mur nécessaire pour le modeste eswalier de notre nation qui venait de naître. U lui ri servi de caution devant l'Europe méfiante. T éopo'd 11 nous a enrichis en argent et. en gloire. Ceux-IA se sont trompés qui n'ont vu en lui qu'un homme d'affaires génial. vS'il a créé des bananes. construit des chemins de fer, sollicité et obtenu des concessions dans quatre parties du monde, c'est parce qu'il y voyait lo moveh le plus sûr de promener noire rira-peau et de faire rayonner notre influence. U ménrisait l'argent. La grande nas'«îon de ce grand passionné a été la Belgique : le lepips est -proche, espérons-le, où l'histoire de sa vie, enfin livrée au iour. sera bien connue de tous les Belges. L'histoire de ses démêlés avee ses filles est le long et tragi-Tue-combat d'un soUvram oui'dispute'A des princes étrangers une fortune que la nature et la-loi lui commandent de partager entre les siens, mais «tue son patriotisme veut réserver à li nation. Au lieu dV ye^nn-. • l'ùi.v: le Ih^mo d'une tragédie es<-hviienne, -•es Cinilcniporams n'y ont vu au'un ujet (VàTh ' elle. Mais patience ! la justice e.rl en marche. u f;- connais quelqu'un à. qui le vieux roi disait un jour : « Le Belge est un incomparable individu ; intelligence, couragei initiative, 6anté morale : rien ne lui manque pour accomplir de grandes choses, rien, sauf la faculté de concentrer et d« discipliner ses efforts ; son sens nationa n'est pas encore achevé. Voyez en France Le mot de Patrie y agit sur tout le monde Même pour M. Jaurès et ses amis, c'es> vraiment la divinité qui a le droit de coni mander tous les sacrifices. Hélas ! nou n'en sommes pas là. Mais il faut travaille pour que nous y venions un jour... » »> Albèrt Ier le verra luire, ce jour dont se» prédécesseurs ont préparé l'avènement. 1 a été le roi de la guerre ; il sera îe roi d< la délivrance et de la plus grande Belgi que. » U ifomam'e û la Bîiîpriï iuîrtgiid?rs!t-dîc$ ? A Rome, l'officieuse « Agence nationale « déclare qu'on considère désormais comme certaine l'intervention, aux côtés de la Triple-Entente, do la Grèce, qui, autrement, sa trouverait complètement isolée. La R"!«trie> elle aussi, ne tardera pas à se décider à faire valoir ses revendications contre la Turquie. Quant ii la Roumanie, elle se trouve dans la même situation que l'Italie avant l'intervention, c'est-à-dire qu'elle traverso une période d'incertitude qui devra fatalement prendre fin. D'autre part, les dépêches d'Athènes disent que l'entrée en scène de l'Italie et l'entrée probable de la Roumanie et de la Bui garie ont épuisé la patience du neunle vvc 'mi réclame., par la voie de la presse vénizé* liste, l'arrivée au pouvoir de M. Vériizelos avant les élections. Lo scrutin doit avoir lieu le 13 juin, mais dans les circonstances actuelles, le public trouve ce délai trop long. La presse gouvernementale n'ose rien répondre è l'impatience générale. Svmntfimatiques aussi sont les grande» manifestations oui ont eu lieu à Sofia ilov.mt I ambassade d'Italie, pour célébrer nnlro guerre et la guerre prochaine do la Bulgarie.Des manifestations semblables, qui sa sont, produites également t< Bucarest, enut de nature è faire considérer comme nr'oebai-ne aussi l'entrée en guerre de la Roumanie. Communiqué cfleigl français -0— Paris, 1« juin, li h. r.0. DANS LA REGION OU NORD D'AMI 1,^ de violents combats onl été livrés pendant lo nuit. A l'Est de la rente d'Aix-Noiilcllc-bojcliez, 'nous avons pénétré dans le boqueteau où s'est engagée une lutte corps à corps, pendant laquelle nous avons eu l'avantage. Sur le plateau Est de Nolra-Da.me-de-Lorette, nous nous sommes emparés d'un ouvrage allemand. Un combat très violent s'est déroulé autour de la SUCRERIE DE SOUCIIEZ ; nous y avons fait une soixantaine de prisonniers. DANS LES VOSC-'iS, près de Fontenelle mord de Saint-Dié au cours de la nuit du. 30 e! 31 mai. une attaque allemande, menée, par deux compagnies a été reifoussée avec lourdes pertes pour l'ennemi NOUVEAUX SUCCÈS ITALIENS EN AUTRICHE Rome, 1er juin (Officiel). — A la frontière du Tyrol et du Trentin, nous continuons notre marche en avant au-delà de la frontière. Nous avons occupé l'importante hauteur de Coni-Zugna, dominant Rovereio. Sur les plateaux, nous poursuivons vigoureusement notre action d'artillerie. Le feu du fort autrichien du Belvédère a faiblù Notre infanterie s'établit solidement, progressant dans le vat de Sugana. Nous sommes arrivés à huit kilomètres do Borgo. Nous nous sommes emparés également du mont Belvédère. A la frontière de Garnie, un bataillon et demi d'Autrichiens a attaqué nos chasseurs alpins près du défilé de Montc-Croce. Nous avons repoussé cinq violentes contre-attaques, puis nous avons pris l'offensive.Nous avons chassé' définitivement '.es assaillants. Nos pertes sont légères. A la frontière du Frioul, les pluies persistent.VERS UNE ENTENTE ENTRE LA BULGARIE ET LA ROUMANIE Sofia 1" juin. — M. Radoff, ministre de Bulgarie à Bucarest, est arrivé à .S«ii». Il, a exposé à son gouvernement la situation politique de la Roumanie; il doit recevoir des instructions relatives à une entente bulgaro-rouinaine. no» UNE EXECUTION Lo ministèro do la Marin© Communique la noto suivante : Avisé que lo consul allemand à Caïffa avait excité des soldats turcs à ouvrir le feu sur des embarcations portant un parlementaire et avait fait violer la sépulture des soldats de l'année de Bonaparte, dont ils avaient dispersé ies ossements, l'tuna-al cb.-jimandant l'escadre française sur la cdto île Syrie a envoi"'1 un croiseur nul a. détruit ie consulat allemand, après avoir prévenu les autorités (.".mnaiies j. ,i raisons .;'ii motivaient ce bombardeii"u:i. t es inmieubi - du consolai, furent seuls visés par le croiseur. Aucune maison voi-sino n'a été atteinte.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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