Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 13 July. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 10 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2v2c825886/
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LUNDI 13 JUILLET 1914 UUN8QN DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N° I94 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. . . . , . .h. 9.00 Six mois ....... 4.10 Trois mois •••«•« 2.15 Gr.-Duché de Lnxemb. 20.00 Drion postal». . ... . . S0.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition JyUjL (10 h. soir) Edition ïf (minuit) LE XXe SIÈCLE ANNONCES Annonces ordin., petite ligne . 0,41 Réclames (3® page), la ligne. I.SO Faits divers corps . „ » 4.00 Faits divers fin. . . » 3.QQ Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies • • « • » 2*00 Les annonces sont reçuor au bureau du journal 5 centimes le numéro Téléphones 3546 et 3586 Instant-are omnia in Ghristo Rédaction et Administration^ 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles £ D I T I ON ¥¥¥■ A PROPOS de MONOGRAPHIE —s*ï<o^a On a dit : Heureux les peuples qui n'ont pas d'histoire, et il m'a toujours paru que cela n'était pas exact. Ni la dignité, ni l'énergie, ni rien de tout oe qui (fait l'homme plus grand ne peut trouver à se satisfaire dans une nation qui ne rend aucun son au dehors. Dût cette histoire être douloureuse mieux vaut qu'elle soit écrite que de ne pas exister. Il n'est pas vrai que le bonheur, au sens réel et complet du mot, consiste pour les peuples, non plus que poulies individus, dans cette tranquillité sans souffrance comme sans honneur qui n'est qu'une forme de la médiocrité. Heureux, au contraire, les peuples qui ont une histoire. Nous en avons une et je m'en réjouis. Mais c'est là la grande histoire à côté de laquelle il y en a une autre bien souvent toute petite et pourtant attrayante; quelquefois glorieuse aussi. C'est l'histoire de la ville et du village qui, se nouant de proche en proche, devient celle du canton puis de la province. Wauters entreprit de la fixer et son ouvrage est plein de données intéressantes. Mais outre qu'il ne date pas d'hier et que, depuis, bien des choses ont changé, on lui voudrait ' une autre forme : celle de la monographie ' composée par autant d'auteurs différents et qui seraient du terroir. Cela nous assurerait d'unie vision, de jugements et d'une rédaction plus sûrement personnels, par quoi Fon éviterait la monotonie et roaï 1 courrait la chance de rencontrer, çà et là, de l'originalité. Personne n'aurait l'idée de soutenir ' qu'une monographie de nos villes grandes ' et petites ne serait pas très utile, mais pour ! nos villages peut-être plusieurs auraient-ils de prime abord ce sentiment que cela n'en vaudrait pas la peine.. Ils se trompe- 3 raient. Il ne manque pas d'humbles endroits où se sont conservés, matériellement : ou moralement, de beaux vestiges du passé. . Et quant aux autres, où l'histoire propre- : ment dite et l'héroïsme n'ont" pas fait halte, ' ils ont pourtant toujours quelque chose à 1 raeonter. ï-ls posséderait une industrie ou 3 une culture spéciale ,des usages anciens, une -tradition particulière se résumant en une : réjouissance pittoresque. Ils peuvent mon- t trer des beautés naturelles, une source qui ( a sa légende, une ruine qui parle du passé, , un très vieil arbre, une rivière qui, n'eût-elle que le charme d'être claire et murmu- é rante mériterait, pour cela seul, qu'on la montrât fuyant sous les saules. 1 9 - I * * & D'ailleurs une rivière ou une ruine, un ï vieil arbre ou une source font partie du r paysage et il ne faudrait pas qu'en parlant du village on l'oubliât jamais. Car il est ■ le cadre où se dévident des travaux et se meuvent des existences que l'on n'explique 1 et ne comprend complètement que par lui et avec lui. Puis il y a les clochers, c'est-à-dire les dia/pelles et les^ églises. La foi, en notre . pays, est un ohêno qui a des racines pro- 1 fondes et des ramifications puissantes. La ^ Sainte Vierge et les saints ont pris posses- ^ sion de notre sol ; des grâces merveilleuses F / ont fleuri à toutes les époques; les pro-oessioais y déroulent leurs joyeuses ferveurs. Combien il serait attachant de savoir ce -, que disent les pierres bénites et tant de fois séculaires, les autels et les cloches, les tom. i beaux miraculeux. La chronique religieuse, j à elle seule, fournirait chez nous maints vo- ,i Lûmes qui enchanteraient les âmes. Pieux, historiques, descriptifs, complète- " ment locaux en u;n mot demandera-t-on qui nous les écrirait? C'est tout simple. Je ~ compterais, pour ma part, sur M. le curé il du son vicaire, sur l'instituteur, le seoré- d taire, un propriétaire érudit ou qui pour- 0" rait le devenir avec un peu d'effort, un cé-libataire,. grand chasseur à l'automne, le- d ïuel après avoir accroché son fusil à la mu- d •aille se pencherait sur le papier pour nous apprendre, durant les longues soirées, ce à ju'il sait de chez lui. Ce serait encore un imoureux de son coin que nous sentirions ïtre un aoeur fidèle et un esprit sage. Peut--ti'e aussi, qui sait? quelque gente demoi- m :elle ou quelque dame respectable dont la te >lume s'accorderait non pas en lyre, ce ju Jcra.it excessif, mais en mandoline ou en m juitare pour chanter la petite patrie*. d< **» Et ces monographies je voudrais que a )our commencer on les «fît lire aux écoliers, î leur usage je suppose qu'il y a encore, -ujourd'hui comme de mon temps, des ma-i l- c^e. lecture parfaitement insipides. /Omibien ils seraient avantageusement rem-1 laces par un résumé clair et précis de tout e qui^ tient à 7a paroisse et à la commune, of Apres la petite bible, rien ne serait plus vï. itile et meilleur, ne fixerait plus sûrement se attentio'ii des enfants qui éprouveraient du e ja fie rte a voir que l'on a mis dans un po ivre ce qui concerne leur village. Et ceci I le 2S conduirait naturellement à mieux sa- he oir ce qu'il vaut. ai] Nous mêmes lirions ces petits livres avec pu iteret, plaisir, émotion. Ils feraient pas- en îr en détail tout le pays sous nos yeux et, vil ^n1101-? lev^aiit nos efforts individuels et le électifs nous inspireraient les uns pour sa; « autres une sympathie raisonnée, une de maternelle estime. ofl Puis à la voir si diverse, si active, si fé- au >iiae, si croyante, parfois si belle, souvent j rande et toujours bonne nous aimerions du lus vivement et profondément cette Bel- du ique qui esit nôtre et que nous n'aimerons à 1 umais assez. de Chanteflor. — Chanteflor. — < le temps qu'il fait... et celui qu'il fera dénf<!Pre!!£0° reste forte,PresQ<ie partout; elle 'lÂse 68 mn?' au nord-ouest de la Norvège a" large des côtes occide(ntales du Jutland sur le golfe de Gascogne et sur la pemnsule hispanique, et n'est inférieure à 'W mm. que sur l'Océan, à l'ouest de l'Irlande Ue petites dépressions peu profondes s'obser-vent sur le nord-est de la France et le sud-ouest de l'Allemagne (Arlon 762 mm.) et sur la Provence et le golfe de Gênes(Nice 762 mm.) Le baromètre varie peu sur toute l'Europe. Le vent est faible d'eintre nord et est sur nos contrees, où la température est comprise entre iy°5 et 23°. Prévisions : Vent faible de directions variées; beau; chaud; orageux BtJLLETIH POLITIQUE -—»o« Sans qu'il y ait du neuf dans la ques-> lion de V JJlster, on redoute des incidents pour la journée de lundi. C'est ce jour, en effety que sera célébré Vanniversaire de la bataille de la Boyne. D'autre part, les Orangistes d'Ecosse ont annoncé leur intention de soutenir les Ulstériens, ce qui n*est pas de nature à hâter Vapaiseme7it. — A en croire la plupart des journaux de Sofia, les chefs de Vopposition au So-branié, ait cours de leur réunion de samedi, ont décidé de combattre solidairement, par tous les moyens à leur portée, la ratifcation de Veikprunt avec l'Allema-gne.— En Albanie, c'est toujours l'incertitude la plus complète. Le prince de Wied a convoqué les ministres des grandes puissances pour les mettre au courant de ce qui se passe en Epire et les prier de trouver un moyen de mettre fin à la situation actuelle. he Koi à Anvers —»(>&>&)«—— Il a passé dimanche en revue la flo-tille du Yacht club Dimanche matin, le Roi est arrivé à An- « vers'. Il a été reçu par MM. Segers, ministre de la Marine; le baron van de Werve et de " Schilde, gouverneur de la province d'Anvers • : Devos, bourgmestre^ Dufour, général cir- 1 conscriptionnaire; Pierard, directeur général < de la Marine ; Robert Osterrieth, président, 1 et Albert Grisar, Secrétaire général du < Yacht-Club. Il monta à bord de la malle « Stad-Antwer- ( pen » qui se dirigea vers le bas-Escaut. i Tout le port était pavoisé et offrait un (' superbe spectacle. ( Au moment où la malle passait devant les s installations du Yacht-Club, une salve de 1 coups de canon se fit entendre, et des fusées 1 répandirent sur le fleuve une pluie de dra- 1 peaux belges. i La malle arriva à 10 h. 1/2 à Bath, où le ( Roi passa en revue 150 yachts et embarca- É tions de plaisance entièrement pavoisés, et e qui formaient un magnifique spectacle. La malle passa au milieu de la flottille, et r les yachtsmen belges, hollandais, et anglais j acclamèrent chaleureusement le souverain. c La malle revint au quai d'Herbouville à c midi et quart, et à 12 h. 20 le Roi repartait r pour Ostende dans son train spécial, non 1 sans avoir exprimé à diverses reprises aux c membres du Yacht-Club tout l'intérêt et le c plaisir qu'il avait pris à cette excursion. |£ LES NOUVELLES A la légation d'Allemagne Un ancien^ officier supérieur de la marine impériale, M. von Rheinbaben, capitaine de corvette, est nommé premier secrétaire de légation d'Allemagne à Bruxelles, en remplacement de M. de Hatzfeldt. Le centenaire de Waterloo Le Comité Hollando-Belge inaugurera en 1915, à l'occasion du centenaire de Waterloo un monument qui sera édifié à Quatre-Bras le long de la grand'romte de Nivelles et est destiné à rappeler le souvenir du prince d'Orange. Il dominera une terrasse de vingt mètres sur vingt-cinq à front de la chaussée et il consistera en une sorte de mur en granit de cinq à six mètres de hauteur^flan-qué de deux pylônes de 8 mètres portant les millésimes 1815-1915. Sur cette pierre que domineront cinq médaillons de bronze enchâssés dans une frise décorative reproduisant les traits des généraux du prince 1 d'Orange apparaîtra dans le bas.la silhouette du prince entourée des figures aes deux his- ] toriens de l'action militaire qui fut engagée à cet endroit. Au chalet royal d'Ostende < A peine renFré de Suisse, le Roi a reçu hier ) matin en audience, au châlet royal d'Os- ( tende, M. Carton de Wiarfc, ministre de la i justice. Celui-ci a ensuite présenté au ser- < nent M. Masius, le nouveau premier prési- « dent de la cour d'appel de Liège. ( Le Roi a retenu le ministre et le magistrat { i déjeuner. s Le prince Joachim de Prusse à Bruxelles Le prince Joachim de Prusse est arrivé i ïamedi soir à Bruxelles, venant de Berlin. ; La mort du lieutenant Hubert € La translation du corps du malheureux ] officier aviateur de l'hôpital à l'hôtel de \ 'ille de Hasselt a eu lieu samedi soir en pré- c ence d'une foule énorme. Dix sous-officiers s lu 11e de ligne ont transporté le cercueil du j torche de l'hôpital, où il était exposé, dans ] e corbillard qui s'est mis en marche à 8 j leures. Les deux frères du défunt suivaient, ] insi que les officiers de Kiewit, tête nue, é >uis les officiers de la garnison de Hasselt à ntourant le colonel Dussaert. A l'hôtel de v ille le corps a été reçu sur le perron par ç 3 conseil communal, puis déposé dans la q aile du conseil transformée en chapelle ar- n ente. Il n'y a pas eu de discours. Des sous- h fficiers de la garnison ont monté la garde fi utour du cercueil toute la nuit. e La levée du corps aura lieu lundi à 4 h. 1/2 p u matin. Toute la garnison avec la musique fi u 11e de ligne conduira la dépouille mortelle a la gare où elle sera déposée dans le train 1( e 5 h. 37 à destination de Mons. n A la légation de Perse A l'occasion du couronnement du Shah de erse, S. Exc. Mahmoud Khan, ministre de L erse, donnera, le 21 juillet, un dîner suivi Q 'une soirée musicale. 1 — S' > —< p Notre Colonie »o« NOUVELLES DECOUVERTES DE CHARBON Le correspondant de.l' « African World » mnonce que M. l'ingénieur Kiandi, chargé de a construction du chemin de fer de Bukama, ■ découvert sur la ligne à 37 ou 38 kilomètres , .u sud de cette ville du charbon, du pétrole, le 1 anthracite et du bitume. Inutile de souli-'oefr' l'importance de ces découvertes à milles des usines de la Lubumbashi qui loivent aller actuellement chercher leur char-•ç)n à Wankie en Rhodésie, c'est-à-dire à une listance de 73i milles. [Ce qui ne doit pas mourir ^ en Autriche=Hongrie j. avec l'archiduc Fra«çois=Ferdinand la. zs (De notre correspondant romain.) 71 • Rome, 10 Maillet 1914. /«■ Ce sont des événements bien différents 't. que le concordat serbe- et la tragédie de IX Serajevo. Il n'y a rien que d'équitable et de 0, noble dans le premier. Tout est révoltant dans la seconde. Quand le gouvernement serbe proteste qu'il répudie toute connivence avec les auteurs de l'ignoble assassinat, il la convient de l'en croire sur parole. N'eût-il pas, comme il dit qu'il l'a fait, averti la diplomatie ;austro-hongroise du complot qui ,. s'est tramé à Belgrade, il est difficile de sup-l~ poser qu'aucun homme d'Etat consentît à 'a encourir devant l'histoire d'aussi affreuses s- responsabilités. Ce serait trop monstrueux, uj et trop périlleux aussi... ^ » Ces deux événements, si différents, pro-tn cèdent d'inspirations morales absolument e. opposées : ils concourent cependant, le premier par sa. clarté paisible, le second par ses — lueurs tragiques, à éclairer les aspects spéciaux des relations austro-serbes. » *** Le diplomate qui'me parlait de la sorte au lendemain de l'abominable crime, est dé ym ceux qui ne _s'arrêtent pas à l'écorce des }m choses. Il avait piqué mon attention par le tour paradoxal de ses premières réflexions : les explications qui suivirent sont grosses de q- conclusions. Je vais les résumer. re II y avait pour la Serbie un intérêt véri-le table, au seul point de vue de sa pditique s; intérieure, à munir ses nouveaux sujets ca-r- tholiques d'un statut religieux qui mît leur al conscience à l'aise. Ils avaient été jusque-là t, les « protégés » de l'Autriche : il importait [u qu'ils ne fussent pas tentés de tourner les yeux vers des libérateurs étrangers. Libres r- de pratiquer leur religion dans leur nouveau • pays, ils s'incorporeraient sans répugnance n à la patrie serbe. La persécution n'a jamais été un procédé de fusion nationale, 1? péris sécution religieuse moins que toute autre, e .Une fois de plus, par le_ concordat serbe, >s l'équité et la sagesse politique se sont donné t- le baiser de paix. Le nombre ici ne change rien aux données essentielles du problème, e Qu'il y ait 25,000 catholiques seulement en i- Serbie, ils n'en représentent pas moins un :t élément national infiniment precieux... La tâche du gouvernement serbe, il faut le it reconnaître, a été facile. Sans connaître les is pourparlers que la discrétion légendaire des diplomates couvre d'un voile impénétrable, à on voit sans peine que la bonne volonté des it négociateurs serbes ne s'est pas heurtée à u l'opposition de l'Autriche-Hongrie. Pourquoi x cette opposition se serait-elle produite ? Sans e doute les régions ncavellem- tit inre ée à la Serbie relevaient, au point de vue religieux, _ du protectorat autrichien, que reconnaissait b le gouvernement turc. Mais les « capitula-». tions n, base du protectorat, s'évanouissaient * avec l'annexion : les conventions passées entre la Turquie et l'Autriche ne regardent pas : le gouvernement serbe. Il est très vrai que 1 les «capitulations», toutes seules, ne suffisent 1 e pas à constituer un protectorat religieux : e il y faut, de plus, dans l'espèce, ie consente- ! e ment positif du souverain pontife; mais elles 1 n'en sont pas moins la base nécessaire. 1 Quand la base disparaît, l'édifice qui a été ' bâti dessus s'écroule en même temps. 1 i 5 Mais si le protectorat serbe est, dès aujour- < t d'hui, un facteur précieux d'unité nationale, 3 son importance devient plus considérable en-l core quand on considère les visées ultérieures 1 . de la politique serbe. i Le upanserbisme» n'est pas un mytihe. Que 1 . la Seroie agrandie veuille grandir encore, r c'est ce qu'aucun observateur, fût-il myope, ^ ; ne peut manquer d'apercevoir. ! Or, la grande Serbie ne pourrait s'achever . — si elle se constituait un jour — qu'à la i , condition d'englober les Slaves de l'Autriche- p . Hongrie méridionale, — et, plus précisé- i . ment, les Croates qui sont rattachés à la c . Hongrie. j Peu différents des Sterbes comme race, et même, si l'on veut, semblables à ceux-ci de ce point de vue,, les Croates s'en distinguent ( profondément dans l'ordre religieux, pour 1: être de fervents catholiques. On ne peut rien r , imaginer de plus absurde que l'anticatholi; cisme longtemps pratiqué par la Serbie, si t on le rapproche des vastes ambitions que p cette puissance caresse depuis longtemps. Comment les Croates auraient-ils jamais consenti à considérer comme des frères les ti Serbes persécuteurs de leur foi?v. c En instituant, au profit des catholiques, d un régime organique de véritable liberté reli- c gieuse — et en le pratiquant loyalement — " le gouvernement serbe renverse au contraire, * en sa faveur, les conditions du problème. Libres comme catholiques, — sauf certaines traditions joséphistes qui n'ont pas toutes disparu — les Croates ne bénéficient pas, ^ sous la domination hongroise, d'une équité = politique correspondante. Tout le monde sait » l'énorme dissemblance du traitement que -l'Autriche fait à la Pologne, et de celui que la Hongrie inflige aux Croates. Rien de plus ^ équitable que la politique autrichienne vis- I à-vis de la première; la politique hongroise vis^à-vis des seconds frise trop souvent l'iniquité. Heureux dans la famille des peuples qui composent l'empire autrichien, les Polonais en sont les plus utiles collaborateurs. Si les Croates sont pour l'empereur-roi de fidèles sujets, l'irritation qu'entretient chez eux la morgue du gouvernement de Buda- P pest peut devenir, aux heures de crise, un ferment de séparatisme : ils réclament, eux aussi, de se sentir chez eux dans la terre de leurs ancêtres ; ils entendent y posséder vraiment une patrie, et qu'on n'essaie pas de venir les y « honghariser ». L'archiduc François-Ferdinand avait compris leurs aspirations. On disait qu'il saurait leur rendre justice. Et tout permet de croire que ce n'était pas là de vaines rumeurs. __ Est-ce qu'il ne faut pas voir dans ce pro-gramme dix grand Silencieux le motif de la d | sérénité avec laquelle il avait vu conclure le ce concordat serbe ? Sa ferveur catholique suf- _ fit, jusqu'à un certain point, à l'expliquerj car il était de ces rares hommes d'Etat qui ne subordonnent pas les devoirs de la cons- m ci^nce à l'intérêt politique. Mais ii savait, en — même temps, par quels moyens il contreba- lancerait l'attraction serbe. Traités comme un peuple libre en^ Autriche^Hongrie, les «Croates n'accepteraient jamais d'en être séparés : membres d'une grande puissance M catholique, ils y sentiraient pleinement sau-vegardé leur caractère national. Du coup, la politique contraire de la Ser- _ bie et de l'Autriche prenait, de part et d'au- ^ tre, un aspect d'incontestable grandeur. Une. rivalité profonde continuait à l'animer, — mais elle se traduisait, en somme, par une rivalité bienfaisante, puisqu'elle aboutissait, pour le gouvernement serbe, à un régime de liberté religieuse, et qu'elle annonçait, chez le gouvernement austro-hongrois, un programme très net d'équité politique. ** » Ne serait-ce pas là une des raisons pour lesquelles l'archiduc François - Ferdinand était si abhorré par les « comitadjis », cette écume du panserbisme? C'est peut-être leur l faire encore trop d'honneur. Ils ont obéi, sans doute, en préparant leur crime, au désir obscur de nuire à la puissance qu'ils détestaient. Mais ils n'ont pas vu que leur « crime » était en même temps une « faute ». Ils ont creusé plus profond entre les Serbes et les Croates le fossé que la politique d'apaisement religieux allait peut, être commencer à combler. L'archiduc Françoi-Fërdinand incarnait les espérances nationales des Croates : la balle qui l'a tué les a- tous blessés. La politique de ce prince ne meurt pas nécessairement avec lui. L'archiduc Charles-François-Joseph peut adopter, à son tour, vis-à-vis des Slaves du midi, le programme de , totale équité qui consolidera, pour la paix du , monde, la grande Puissance catholique. ta. Ftiiéiy. Erratum. — Dans l'article sur u les < Élections municipales, en Italie » il fallait lire au lieu de la « spéciale » : la carte spéciale. t i Le bloc enfariné du ministère d'affaires... La « Galette de Charleroi » cherche à convertir tous ses amis à l'idée d'un ministère d'affaires. Ces benêts n'ont pas compris, figurez-vous, que ce ministère d'affaires n'avait aux yeux de la « Gazette de Charleroi » aucune vertu intrinsèque et que sa seule utilité serait de préparer l'avènement d'un ministère libéral. Aussi leur explique-t-el le, non confidentiellement, le mécanisme de l'opération. Supposez donc un ministère d'affaires. Il commencerait par « rectifier la R. P.». Entendez par là qu'il élabo-rerait un projet de réforme de la R. P. de façon à enlever beaucoup de sièges aux catholiques et à les donner aux libéraux. Les ♦< cléricaux », avec leurs 12 voix de majorité, s'empresseraient de voter cela : la « Gazette de Charleroi » n'en doute pas. Le point de départ étant ainsi exactement repéré et la base même du système solidement assise, le ministère d'affaires n'aurait plus qu'à faire les élections. Ici nous citons textuellement les conditionnels de notre optimiste confrère : « Les candidats exposeraient aux électeurs leur programme en matière électorale. Les cléricaux partisans de la: révision seraient obligés de dire leur pensée et d'exposer leurs intentions. L'équivoque deviendrait difficile, car l'heure aurait sonné des précisions indispensables; et, le scrutin ayant eu lieu, le ministère d'affaires établirait, d'après les résultats, une formule claire, simple, loyale, définitive, sus ceptible de rallier les deux tiers des suffrages exigés par la Constitution. t Enfin, la Constituante ayant rempli sa mission, pour le plus grand avantage de la tranquillité et du progrès publics, le ministère d'affaires présiderait aux élections" décisives qui mettraient fin à son rôle. » Alors? Alors — oh ! simplement à titre hypothétique — la « Gazette de Charleroi » envisage le cas d'une majorité « de gauche». « Alors, écrit-elle, les partis de gauche au-ont à examiner la situation, l'aile avancée de a gauche aura à dire si elle refuse de collabo-er au pouvoir, soit directement, soit en soute-îant un ministère libéral résolu à appliquer, le )rogramme libéral. Chacun prendra ses res-xmsabilités. » En résumé, le journal de M. Buisset de-nande à la majorité catholique actuelle de iréparer l'avènement d'un ministère libé-•al par l'intermédiaire d'un ministère l'affairés. Et elle compte sur les socialistes jour le faire vivre. Comme ingénuité, c'est raide. Mais que voulez-vous ? La « Gazette de Charleroi » ne conçoit point qu'un seul îomme au monde puisse résister à la vertu nagique de ses conditionnels. I Même la conception que le cher ami Des-rée s'est faite du ministère d'affaires la longe dans les abîmes de l'étonnement. « Ce n'est pas sans une profonde stupéfac- ' ion, écrit-elle, que nous avons lu, dans un ^ ompte-rendu de réunion publique, l'opinion ' 'un des chefs les plus autorisés du parti so- 1 ialiste préconisant la solution d'un ministère < tripartite ». A-t-il bien réfléchi au caractère ( monstrueux » de cette formule ? » c Oh! qu'elle est amusante, la stratégie ein f rdre dispersé de tous ces triomphateurs 1 ui prétendent constituer une majorité! s t :♦ ^ ♦> # v # ^ ♦> ^ ♦> ^ % ♦> ^ ♦> # ♦> ^ ^ 1 i Nos Petites Annonces Economiques Nos petites annonces économiques paraissent simultanément dans LE XX" SIÈCLE LE JOURNAL DE BRUXELLES LE PETIT BELGE ,Oi PRINCIPALES RUBRIQUES: 1. Objets perdus. — 2. Enseignement. - 3. Demandes d'emplois. — 4.. Offres l emplois. — 5. Capitaux. — 6. Commer-es à céder. — 7. Demandes de maisons. - 8. Offres de maisons. — 9. Demandes appartements. — 10. Offres d'appartements. — 11. Chevaux, voitures, chiens. -12. Ameublements. —13. Vélos, autos. - 14. Annonces diverses. 4 LIGNES WT 0.75 centimes La politique < —»o«—— Encore 1' « utilisation des déchets » La « Dernière Heure » est féroce pour les homes d'Etat de la gauche libérale qui, sous prétexte de corriger les m injustices » de notre actuel régime électoral, voudraient obli-Ser les électeurs à donner leurs voix à des candidats autres que les candidats de leur choix. Nous avons reproduit hier un extrait de son article du 10 juillet. La conclusion de cet article n'était pas moins piquante, dans le sens propre du mot. La voici : « Si l'on veut tout sacrifier à la manie erpéiste, il y aurait un moyen beaucoup plus simple et plus rapide d'assurer, entre les diverses factions politiques, une répartition de puissance électorale d'une exactitude tout à fait mathématique. Il suffirait de remplacer les 186 députés et les 120 sénateurs par trois ou quatre secrétaires de partis, qui disposeraient chacun d'autant de votes au Parlement que leur groupe à recueilli de suffrages dans le pays. En cas d'empêchement des secrétaires en question, quelques appareils automatiques peu couteux les remplaceraient aisément. Les proportionnantes fétichistes doivent creuser cette idée-là. Elle nous donnera la R. P. la plus intégrale, sans phrases et sans dépenses inutiles. Par la même occasion, on aurait réalisé dans tous les partis un nivellement d'influences et une unification de principes à rendre jaloux M. | Jaurès et ses amis ». Impossible de railler plus cruellement — plus justement aussi — les combinaisons en-fiévrees des Machiavels de gauche. Fils gris... M. Lorand s'essouffle à démontrer, dans l'« Express » (n° du 10 juillet), qu'il faut re-1 viser l'article 47 avant de toucher à l'électo- , rat communal et provincial. « Ce n'est pas notre faute si la Commission des XXXI a perdu un an sans même essayer i d'abordei ce qui constitue son ordre du jour. Si l'on doit attendre qu'elle ait abouti.que le i gouvernement ait formulé un projet de loi com- J munale et provinciale, d'après ses indications, | que la Chambre et le Sénat aient discuté et \ voté ce projet, et que le gouvernement ait 1 trouvé le temps, en retardant le; élections com- i munales, de l'appliquer, c'est en 1918 au plus 1 tôt que l'on pourra décréter qu'il y a lieu à l revision. 1 Et à quoi bon passer par ce détour de la loi électorale communale et provinciale, puis- s que c'est de l'éiectorat législatif qu'il s'agit, et 1 puisque, dans les Chambres constituantes, ^ toute garantie est assurée à tous, la formule t nouvelle devant y réunir la majorité des deux r tiers. D'ailleurs, la vérité est que les principales a difficultés qu'il peut encore y avoir sur les ? questions électorales se rencontrent précisé- " ment pour l'éiectorat communal et provincial. Personne ne pourra contester qu'il serait n plus facile ^ en Belgique de s'entendre pour n 1 électorat législatif que pour l'éiectorat com- a munal. R G'est à la fois ]e pl îs simple et le plus im- s portapt. Et c'est évidemment sur le principe adopté pour l'élection des Chambres qu'on doit chercher à modeler l'éiectorat des conseils com- i munaux. Alors pourquoi aie pas commencer par le commencement, et puisqu'il s'agit de reviser la Constitution pour établir l'égalité dans l'éiectorat législatif, pourquoi ne pas abor- :1er franchement le problème et renvoyer, dès la p rentrée, à une grande Commission parlemen- e taire. » j( De passer, révérence parler, par la bobine de M. G. Lorand, le fil gris dont est cousu le tî récent ordre du jour de la gauche libérale ne le levienfc pas moins gris, bien au contraire. s( La gauche libérale, qui ne représente pas ei e tiers des électeurs, brûle d'appliquer la n R. P. intégrale au gouvernement même,en se Li promettant de profiter de l'inévitable désar- b: "oi pour fortifier sa position et agrandir sa g] )art. Mais à la seule pensée de subir dans ses cî collèges échevinaux un régime analogue, elle îrie comme plusieurs compagnons de saint bl Vntoine à l'apparition du tueur. ai ^ Pur et simple, R. P. intégrale et minis- g( ;ère d'affaires : quand il s'agit du gouver- m îement, la justice exige impérieusement tout g< ;ela. Mais pour les communes et les provinces, •ien ne presse... d< Il est avec la justice, des accommodements, lisait à peu près ce bon Monsieur Tartufe. ^ \-iioaxu <v pioo Ksï; uun iYJ.UJJ0J.ClU AcU LUIC. — : — ; La décentralisation de la poste de Bruxelles j ——>o«—— ( On songe très sérieusement, en haut lieu, < à décentraliser la poste de Bruxelles. Les locaux de la place ae la Monnaie ne suffisent r plus aux besoins d'une agglomération qui se 1 développe considérablement à la périphérie 1 et a pris en quelques années une extension c considérable. Les six ou sept cents facteurs 1 qui procèdent, à la poste centrale, au triage \ , des correspondances, vont, dans quelques s années, voir leur effectif considérablement Q augmenté. Où les logera-t-on 1 C'est le problème qui se pose et que l'on devra résoudre r sans plus de retard si l'on veut pourvoir à t temps aux nécessités de l'avenir. t L'intention de M. Segers est de créer à r Bruxelles, en dehors de la ceinture des boulevards, quatre nouveaux bureaux : les bu- 1 reaux du Nord, de l'Est, du Sud et de !] l'Ouest. _ " l La commune d'Ixelles, qui songe à trans- f-former la place Sainte-Croix, a offert au mi- c nistre de lui céder là le terrain nécessaire à o l'édification d'un grand bureau. L'offre a été f acceptée et, dès que la chose sera possible, 150 facteurs seront détachés du Centre et iront desservir le nouveau bureau. v Le bâtiment de Bruxelles-Centre sera dans l'avenir, affecté exclusivement au ser- " vice des correspondances de la partie de p Bruxelles délimitée par les boulevards extérieurs. _ » n On songe aussi à organiser plus tard un h service d'automobiles entre les gares du p Nord et du Midi et les cinq bureaux de v postes de l'agglomération. Ce service, qui e existe à Paris et à Berlin, permettrait d'ac- ° célérer le service de la distribution des let- 11 très de province et de l'étranger. Les bureaux de province effectueraient eux-mêmes s-, le triage ds correspondances, de manière à p* faciliter encore la tâche des bureaux bruxel- n lois. n Telles sont les grandes lignes du projet que ni l'administration des postes a mis à 1 étude. ^ Ajoutons-y ce détail intéressant : en pré- S£ sence du développement croissant du ser- n] vice des chèques postaux, qui compte déjà 0\ un personnel de KM) agents, l'administration St des postes a décidé de faire construire, dans la cour du bureau des postes de la chaussée d'Ixelles, où elle dispose d'un terrain de c< rniille mètres carrés, un vaste immeuble des- q Liné au service du chèque et où elle pourra p! installer de 1,500 à 2,000 agents. Ce bâtiment d suffira aux besoins de l'administration pen- d< iant cinqua-nte ans. d< (jf)" LES Syndiqués chrétiens 1 fêtent à Gand l'inscription t de leur 102,277efflemke - »¥io»î<c—! ir ■t Le Xe anniversaire du Secrétariat des s Unions professionnelles et le IIIe Congrès syndicaliste S (De notre envoyé spécial) c à Gand ,1e 12 juillet. C est, comme nous l'avons dit, à l'occasioa 1 .Congrès syndicaliste chrétien qu'oïl a fêté dimanche le X° anniversaire de la fon-l: dation du Secrétariat général des unions tl professionnelles chrétiennes. tl La journée s'est ouverte à l'église des Do-j minicains de la rue de la Caverne, par une _ communion générale qui a réuni autour du e R. P. Rutten et de ses dévoués collaborateurs plusieurs centaines d'ouvriers gantois. , f A 10 h. 1/2, a été célébrée, en l'église Saint-Michel, une messe d'actions de grâces 5 après laquelle S. Em. le cardinal Mercier a t entonné le «Te Deum», chanté avec un réel ■ talent par les enfants des écoles. L'église était littéralement^ comble et des centaines de personnes s'en étaient vu, faute de place, • refuser l'accès. Dans le chœur, avaient pris place, outre le R. P. Rutten, sa vénérable mère et les autres membres de sa famille ; M. Carton de Wiart, ministre de la Justice ; Mgr Perdomo, évêque ' d'Ibague (Colombie) ; les délégués de tous les éveques de Belgique; MM. de Kerchove d'Exaerde, gouverneur de la Flandre orientale, et Damoiseaux,gouverneur du Hainaut ; les sénateurs Braun, délia Faille et Ligy ; les représentants Huyshauwer, Mabille, Nobcls, Van Cauwelaert et Verhaegen; notre confrère Eyjenbosch, ancien président, et Heyman, président de la Confédération nationale des syndicats Chrétiens; de nombreux représentants du clergé séculier et des ordres religieux, et une foule de catholiques qu'il serait trop long de citer ici. La réunion d'ouverture du Congrès Cette cérémonie terminée, la foule des assistants, augmentée de milliers de syndicalistes arrivés de tous les coins du pays, se rend au Casino où a lieu la réunion d'ouverture du congrès. L'immense salle est bientôt remplie et c'est une ovation formidable qui accueille le R. P. Rutten lorsqu'il prend place à la tribune entouré de tous les chefs du mouvement syndical chrétien. Le président de la Confédération, M. Heyman, ouvre la séance et après avoir communiqué à l'assemblée les excuses de plusieurs amis empêchés, donne lecture de télégrammes d'ardentes sympathies envoyés par plusieurs organisations syndicales étrangères aux syndiqués chrétiens. (Appl.) M. Heyman prononce ensuite en flamand d'abord, en français ensuite, LE DISCOURS D'OUVERTURE M. Heyman rend d'abord hommage à son prédécesseur à l'a présidence, M. Eylenbosch et le remercie de son dévouement à la Confédération. (Appl.). U dit ensuite sa joie de voir réunis à Gand tant d'amis connus et inconnus venus de tous les points du pays pour affirmer la force croissante et irrésistible du syndicalisme chrétien en Belgique,pour-ie plus grand bien de l'a re-I naissance matérielle, morale et religieuse de [ la classe ouvrière. Il leur souhaite à tous la bienvenue et les convie à rendre, avec lui, grâces à Dieu des succès de l'armée syndicale.Il paie ensuite,aux acclamations de l'assemblée, un tribut tout spécial de reconnaissance au R. P. Rutten et remercie de leurs encouragements S.E. le cardinal Mercier et les autres membres de l'épiscopat ainsi que le chef du gouvernement. (Appl.). « Réjouissons-nous, continue îe président, de cette^ puissante protection, soyons fiers de ces adhésions éminentes: toutefois, n'oublions pas que notre mouvement syndical chrétien sera, dans l'avenir, — ce qu'il importe qu'il reste — essentiellement, un mouvement « ouvrier ». Disons-le avec fierté : jamais le patronage de nos autorités n'a empêché l'autonomie légitime de la propagande syndicale.Notre mouvement doit avoir pour base l'ouvrier lui-même. Jamais l'amélioration du sort de la classe ouvrière ne sera possible, si les travailleurs ne s'y attellent pas eux-mêmes. Le cas échéant un coup de main secourable n'est pas sans utilité : certes; mais il faut que les ouvriers apprennent, surtout dans leurs unions professionnelles, à accepter eux-mêmes des responsabilités, à prendre en mains leur propre direction : il faut qu'ils apprennent à prendre, dans la défense parfois délicate et complexe des intérêts professionnels, les mesures que commande la justice, la prudence et l'énergie. Il est des ouvriers libres, qu'aucun joug n'opprime, que seuls lient le devoir et la justice : Ce sont les ouvriers syndiqués chrétiens ; et ils veulent conserver cette liberté, parce qu'elle a été et qu'elle restera leur force. C'est elle qui leur donne la force de déclarer, en face de tous, que les unions professionnelles chrétiennes ne sont point et ne veulent pas être systématiquement adversaires du patronat. Mais, c'est aussi cette liberté qui donne la force de prendre énergiquement la défense des intérêts ouvriers, là même, hélas, où avec des coreligionnaires l'entente est parfois impossible. On a parfois^ reproché au mouvement professionnel chrétien,- en Belgique, des légèretés voire certaines imprudences. Nous les regrettons, les tout premiers. Mais quel mouvement important, après un exercice de dix années, n'aurait pas quelque légèreté ou quelque imprudence sur la conscience? Cela n'empêche pas, que ces légèretés diminuent et disparaissent partout où, par suite de la collaboration de toutes les personnes bien pensantes, nous avons réussi à réunir nos ouvriers dans des unions solidement organisées 2t sagement conduites, où on leur fait prendre :onscience de leurs droits mais aussi de leurs responsabilités. » M. Heyman constate que le mouvement syndical chrétien a rendu possible l'émancipation intellectuelle et morale des ouvriers et iffirme que les syndicats chrétiens continue-'ont dans l'avenir à améliorer la situation matérielle des ouvriers et à disputer inlassablement leur âme au socialisme; il termine en ;aluant les délégués étrangers et en expri-nant l'espoir qu'avant dix ans le nombre des mvriers chrétiens unis dépassera celui des iyndiqués socialistes.(Longues acclamations). Des acclamations chaleureuses soulignent ;e beau discours et la séance est levée après îuelques mots de remerciements fort ap-)laudis de M. Yeriyswyck,président des syn-lioats chrétiens hollandais, et du P. Leroy, îe l'« Action Sociale », de Reims, au nom îes délégués étrangers.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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