Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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27 January 1917
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s.n. 1917, 27 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 18 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6m3319t33r/
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25* ANNtEE — Série nouvelle • • N° SOI XL«eCTumér>o ÎO Centîmeg fSS sm T~vorafl 27 JANTTER ÎS17. < RED AL, I lUl* a $3 tu* Jaan-JacçvaS'Roussitu. 88 PARIS Téléphone i Cul«nb».fl «38.M r'rSAUX AU HAVREi 8 tti 11 Is Etirsi — LE EATBB JÊLÉPHONE :n-64 BELOB LONDON OFFICES 21, JANTON STEEBT lucdSl*r Sçuar», S. U. Sireetear : fËÏMD lEffitAT LE XXᴱ SIÈCLE ABONNEMENTS F>tnc» 2 fr. SO pt/» mois • "... 7 fr. 80 nàr irlmiitr% Angletoi*f% 2 sh 6 d. pai» mois • 7 sn 6 a. pac trlmcitr# Autr«s paya. 3 fr. - pap m9l0 » . 9 fr. — ptp PUBLICITÉ S'adresser à l'AdministratioB du Jpnrii ou à l'Office de Londret Le» petites annonça sont iyeuemtna reçues « la Société Guropccaoo dis rnblicJt6,/0 rua de la Victoire, Partfc «w» en a le aicnopolt pour Paris Quotidien belge paraissant au Havre et a J-'aris LAfEflRIÈRË DE «SEMEE Le fermier de Chassepierre, petit village àu bas Luxembourg, était arrivé ù Sedan la veille, dans sa légère carriole aux montants à claire-voie, traînée par son cheval irdennais qui montait les collines au petit Tôt, râblé et nerveux, mordant la route le son sabot obstiné. Il avait vendu son >eurre et ses œufs k l'auberge même où il ivait dételé et comme d'habitude il avait 'ait, le soir, l'admiration de toute la salle i manger du « Courrier des Ardennes » par ►on magnifique appétit et sa capacité à ab-iorber le petit gris de Lorraine en cia-luant la langue contre le palais, après luoi, il avait raconté ses histoires de juerre. Ce n'était qu'après la cinquième )outeille que le vieux soldat se réveillait m lui et qu'il consentait à évoquer un pas-ié de gloire jusqu'à cette mesure précise lui indiquait un estomac d'une scrupuleuse régularité, il n'était ou affectait de n'être ju'un paysan occupé de ses labours, de ses semailles, de ses récoltes et de son bétail, un peu aussi de ses coilels, de ses bricoles, de ses affûts, car quel est TArderi-nais, le Gournais ou le Lorrain qui, vivant aux lisières des forêts, n'est pas un peu braconnier ? Et l'hiver, dans ce rude pays, ae fallait-il pas détruire le sanglier qui ravageait les terres ensemencées ? On savait 3ue le fermier de Chassepierre excellait à iécouvrir, par les temps de neige, le solitaire dans sa bauge, à le cerner avec ses îhiens de vaches au poil fauve et hirsute it à l'abattre d'un coup d'épieu, frappé l'une main aussi vigoureuse que sûre. Mais dans Cette contrée de chasseurs, ce l'étaient pas ces exploits-là qui intéressent les habitués du « Courrier des Ariennes », les jours de bonne chère et de liesse comme ceux Où le fermier de Chassepierre était l'hôte important de la mai-ion.Donc, c'était la première lampée de la sixième bouteille, les cinq premières lui ayant suffisamment chàiiffé la mémoire, qui iéclanchaii les souvenirs ' militaires du ^onhomme. % * $ Il était sur le point de s'engager, pour continuer une tradition de famille, au célèbre régiment des dragons wallons de La-tour au service de l'Autriche, lorsque le vent de la liberté qui soufflait de France avait réveillé dans sa tête la vieille fanfare héroïque qui sommeille chez tout paysan wallon depuis les temps les plus reculés de l'histoire et il était parti en sabots rejoindre les armées qui surgissaient comme par enchantement du sol gaulois à l'appel du danger. Il avait servi sous Marteau,il s'était trouvé à Arcole et avait refoulé les Autrichiens sur le plateau de Rivoli ; il avait passé le Rhjn avec Moreau et taillé en pieces les Impériaux dans la forêt de Hohenlinden. A Raab, il rvait chargé avec le 112" qui avait àonné la victoire au prince Eugène, vice-roi d'Italie. Il avait fait la campagne de Rus-lie et ramené au village, alors qu'on n'espérait plus les revoir, son cousin Biaise, qui avait un pied gelé; ils étaient rentrés à la maison un soir de janvier, au moment Dù la famille en prières récitait pour eux e Requiem. Vingt blessures étaient inscrites en cicatrices sur sa poitrine velue et ses bras noueux comme les branches d'un vieux chêne. Parti en sabots il était revenu chez lui pieds nus, après avoir fait lo tour de l'Europe. L'évocation des gloires passées absorbait encore deux bouteilles, après quoi, en guise de bonnet de nuit, on sirotait quelques verres de quetsch, qui est de la bonne eau-de-vie de prunes du Luxembourg. Puis on montait se coucher, tandis que les lumières des lanternes faisaient danser de grandes ombres dans la vaste cage d'escalier où courait une vieille rampe sculptée âans le chêne. Le fermier de Chassepierre se levait tôt st, la bouche fraîche comme une rose, descendait casser la croûte et reprendre du poil de la bête, car, saperlottet on ne venait pas à Sedan tous les jours! En attendant quelques contadins qui devaient lui amener des petits cochons qu'il comptait faire passer au nez et à la barbe :les gabelous du roi Guillaume sans acquitter un sol des droits imposés par la douane hollandaise pour l'entrée en Belgique de ces sympathiques et innocents nourrins, ce gui lui procurerait un joli bénéfice, Il fumait dans une courte pipe en racine de bruyère de ce délicieux tabac de la Séinois dont l'arôme est incomparable, lorsqu'il fut attiré par le bruit des soldats [lui faisaient l'exercice sur l'esplanade. Il monta à l'étage et ouvrit la fenêtre. Un maître d'armes et ses deux prévôts enseignaient à des recrues la noble science de l'escrime et l'art du fleuret; ils frappaient de la lame les jarrets des jambes qui ne se pliaient pas suivant l'angle voulu, commandaient des appels de pieds et rectifiaipnt les positions, tout cela entrecoupé de jurons formidables, sans lesquels il n'est pas de véritable leçon d'armes. Le fermier de Chassepierre suivait les passes avec tant d'intérêt que le maître finit par le remarquer. — Eh, bonhomme ! Cela ne te donne-t-il pas l'envie d'essayer ? s'écria-t-il, facétieux, en veine de plaisanterie. — Si, dit le paysan en acquiesçant de la tête. — Eh bien, arrive, alors ! Le fermier de Chassepierre ne se le fit pas dire deux fois, il descendit et arriva en sabots, coiffé de son casque à mèche, sa blouse bleue aux plis raides ballonnant au tour de lui. — Alors, vraiment, cela t'amuserait d'essayer de ce jeu ? dit le maître d'armes, goguenard. — Oui, fit son interlocuteur d'un air bonasse-En rentrant dans le civil, le fermier avait Coupé ses longues moustaches de grognard deux pointes de favoris encadraient son visage glabre et rubicond ou la bonhomie presque béate avait remplacé les ardeurs ^'autrefois. — Veux-tu faire un assaut avec cet homme ? — Puisque vous m'avez fait l'honneur de m'inviter à venir ici, répondit le fermier, je préférerais essayer avec vous. Tous les soldats se mirent à rire. — Ah ! bah ! fit le maître d'armes amusé. Si tu veux 1 Tiens, prends ce fleuret, ce gant et ce masque. Le paysan prit le f'leuret et laissa de côté le gant et le masque. — Je n'ai pas besoin de ces ustensiles, répliqua-t-il. — En garde ! î{* $ * Les fleurets se croisèrent. Le maître d'armes riait de bon cœur et les soldats aussi. Mais ils ne rirent pas longtemps. Après quelques prises de fer, on vit tout à coup l'arme du maître lui sauter des mains et retomber sur le sol, derrière le rustaud. — Lç fleuret m'a échappé, dit le sergen. qui cherchait vainement à dissimuler sor dépit, recommençons. — A votre aise, répondit le fermier imperturbable-Le maître d'armes fit quelques battements puis essaya de placer sa pointe. En vain. L'arme adverse, maniée par une grosse main velue, arrivait à la parade et filait droit pour la riposte. Une deuxième fois,sans que l'on eût pu voir par quel sortilège l'opération s'accomplissait, le fer, échappé des mains du militaire, suivit la même trajectoire que la première fois. Ne voulant pas encore croire que ce pataud était homme à lui en remontrer, le maître d'armes, un peu penaud, demanda à recommencer encore. — Tant que tu voudras, dit le fermier. Un cercle de curieux s'était formé autour des deux combattants. Le maître d'armes attaqua impétueusement ; après quelques feintes, il partit comme un ressort qu'on détend en un doublé dégagé. Il n'eut que le temps de se rejeter en arrière pour éviter la riposte qui effleurait sa poitrine. A peine avait-il repris sa garde que, pour la troisième fois, l'épée lui échappa des mains pour retomber derrière l'adversaire. Le doute n'était plus possible. — Tu es le diable ! s'écrla-t-il, ou tu es Laferrière de Chassepierre, l'un des deux. — Tu as deviné juste, dit le bonhomme satisfait : je suis Laferrière de Chassepierre.— Alors, mon ancien, dit le sergent en mettant le doigt sur la couture du pantalou. très honoré d'avoir été capoté par vous. touï la leçon que vous m'avez donnée, vous me permettrez de vous offrir à'dîner. — Je suis ton homme, répartit Laferrière, le bas Luxembourg ne recule nas plus devant la bouteille que devant l'épée, Et ce-jour-là, on but tellement au « Courier des Ardennes » que Laferrière de Chas sepierre, qui n'était jamais en reste de civilité, absorba tout le bénéfice de ses petits cochons, MAURICE DES OMBIAUX. LA GUERRE AÉRIENNE Sncorg un ieau tableau guynemer abat son 23e avion Paris, 26 janvier. Sur le front de la Somme, dans la journée d'hier, le lieutenant Giu/nemer a abattu dans nos lignes, près de Lignières, son 28e avion allemand,. heurteaux en est a son 19e Il est confirmé que le lieutenant Heur-teaux a descendu, dans la journée du 24, deux appareils ennemis. ; le second est tombé à 1.500 mètres au sud de Rocqui- Le lieutenant Heurteaux a également abattu un avion dans la'journée du 25, ce qui porte à 19 le chiffre des appareils détruits jusqu'à ce jour par ce pilote. trois autres AVIONS abattus Un troisième et un quatrième avions allemands à la suite de combats avec nos pilotes, se sont écrasés sur le sol, l'un dans nos lignes, au nord d'Altkirch, l'autre au sud de Saint-Etienne-à'Arnes (Ardennes).Enfin, il est confirmé qu'un avion, mitraillé de très près par un des nôtres, le 23 janvier, a été réellement abattu au nord de Craonne. etablissements ennemis bombardes Dans la journée du 24, et pendant la nuit du 25 au 26, nos escadrilles de bombardement ont effectué les opérations suivantes : 200 kilos de projectiles sur la gare de Brieulles, où un vaste incendie s'est déclaré; les gares de Saint-Quentin, Voyen-nes, les baraquements de Liancourt-Fosse, la gare et les baraquements de Guiscard, la gare de Terqnier et les établissements au sud de Chauny ont reçu également de nombreux projectiles. LES AVIATEURS BRITANNIQUES CONTINUENT LEURS EXPLOITS Londres, 26 janvier. Hier, nos aviateurs ont jeté des bombes avec succès sur un certain nombre de Au cours de différents comb<ats aériens, cinq autres contraints d'atterrir avec des cinq appareils allemands ont été détruits, points à Vmtérievr des ligms ennemies, avaries. Un des nôtres n'est pas rentré. — Cent marins anglais ont été reçus au Vatican, présentés par S. E. le cardinal Bourne, archevêque de Westminster, ,au Pape qui les a bénis et leur a souhaué un heureux retour dans leurs familles. — A Chateauneuf-sur-Cher, l'express Mont-luçon-Bourges a tamponné un train de marchandises. On compte dix morts et une quarantaine de blessés. Re'oar de Tabora Deux officiers belges qui y furent d'abord prisonniers, puis gardiens des Boches, noua content leur extraordi-naii eodyssée Rencontré hier à Paris deux officiers belges venant en droite ligne du ci-devant Est-Africain allemand. L'Albertville les avait déposés jeudi à La Pallice avec un premier contingent d'une centaine de Boches capturés par nos troupes. Les aventures les plus extraordinaires sont banales pour des coloniaux. Cependant, on serait presque tenté de croire fabuleuse l'odyssée du commandant Gendarme et du capitaine Lepoivre, partis i été de 1914 pour délimiter la frontière entre notre Congo et la colonie allemande voisine et revenus deux ans et demi plus tard après avoir été tour à tour prisonniers et vainqueurs dans une lutte après laquelle il ne reste pour ainsi dire plus ni frontière, ni colonie boche... Les canons allemands n'avaient pas encore fait tomber Liège, que nos deux compatriotes avaient déjà pu mesurer sous l'Equateur la mauvaise foi boche. Leur mission terminée, Gendarme et Lepoivre se trouvaient en août 1914 à Dar-es-Salam et s'apprêtaient à reprendre la mer. On les fit prisonniers et on les interna à Tabora- — Engagez-vous à ne jamais prendre les armes contre l'Allemagne, leur avait dit le gouverneur allemand, et vous êtes libres. — N'insistez pas, répliquèrent-ils. Il n'y a pas à choisir entre la captivité et le déshonneur. Vingt-cinq mois de souffrances payèrent ce refus. Ils tinrent bon et attendirent la délivrance. On juge de leur bonheur et de leur émoi quand la prise de Tabora leur rendit la liberté. Le commandant Gendarme — iuste retour des choses d'ici-bas, — devint , sur-le-champ commandant du camp de prisonniers, avec comme captifs ceux qui, la veille encore, étaient ses gardiens. A leur arrivée en Europe, un officier 'français laissa devant eux tomber ces mots : « Si nous sommes vainqueurs, nous... » — Comment ? si nous sommes vain- 3ueurs! interrompit le commandant Gei^ arme : mais nous le serons, sapristi ! » Ainsi parlent ces hommes après vingt- cinq mois de captivité. '? « * Ils « tenaient » aussi, ces civils belles et alliés et ces quelques soldats emprisonnés avec eux à Tabora. Au début de septembre dernier, quand le canon des Belges se faisait entendre de la ville, ils grimpaient sur les toitures des baraquements ët agitaient des drapeaux « séditieux ». Leurs gardiens boches et indigènes hurlaient à l'abomination. — Rentrez dans votre boîte, disaient nos amis en les repoussant vers le corps de garde ; sinon, vous aurez affaire aux Belges ! « ❖ # Et les soldats donc, les vaillants et braves soldats indigènes! Leur fidélité est à l'épreuve de toutes les vicissitudes, leur courage défie la mort, leur humanité peut servir d'exemnie aux Allemands. — Les soldats d'Alberon ne font pas la guerre aux femmes, di'aient-ils un jour à un groupe d'Allemandes surprises et effrayées. Et l'une de ces femmes, épouse d'un lieutenant de réserve, écrivait dans un iournal tombé en notre possession: «J'ai toirours été parfaitement traitée par les soldats belges. » Leur courage ? Un sergent noir fut envoyé un jour en reconnaissance avec quatre hommes le long d'une rivière. « Reste sur la rive gauche, avait dit l'officier ; ne franchis pas la rivière et n'attaque pas, à moins que tu n'aies reçu du renfort. » La patrouille était à peine partie que le sergent passait l'eau à la nage et dé-i couvrait sur la rive droite un poste allemand muni d'une mitrailleuse. Il repasse la rivière en rage de ne pouvoir faire un bon coup, et rencontre juste à point un caporal et un homme qu'on envoyait en éclaireurs du même côte. — Voilà du ronfort, se dit notre sergent : je puis attaquer. La petite troupe s'en fut à travers les eaux, aborda par surprise le poste ennemi, chassa les Allemands et prit la mitrailleuse : les vainqueurs étaient sept en tout î * $ * Des traits comme ceux-là, on en cueille à foison en une demi-heure de conversation avec nos héros d'Afrique. Nous avons dit les exoloits du major Rouling et des deux Winkens. Nous en citerons d'autres bientôt en feuilletant à l'intention de nos lecteurs l'admirable épopée que nos braves viennent d'écrire sur la terre africaine. On verra en les lisant que les héros de Tabora sont dignes de leurs frères de Liège, de Haèlen d'Anvers et de l'Yser. La mobi'isation suisse Genève. 26 janvier. — La mobilisation des ?®. 4e et 5° divisions s'est terminée hier. Les départs de ces troupes pour la frontière ont commencé'cette nuit., Le commandement rlu 1° corps d'armée a été confié an colonel Wildoblz. Le colon 1 An-deoud coUsf.rve le coTTirn^ri',ement du 3' corns, ; m.ii "hi! avait été itt^iboé, il. y a <'éjA quelque temns.' à la nlace dn ca'ofiel Murnlt. q-ni n nommé commnndant la 3» frrig*de d'inteT\ip-. Le ^olon^l V'ifJeumier a été • nnmTTi^ nhAf d'état-maiOT dp In Ira rHvla-frur» jEGHOS A propos du général Ruquoy On nous é£rit du front : w Permettez-moi d'ajouter un trait au poritrait que le XXe Siècle a tracé du général Ruquo} Notre nouveau chef d'Etat-majo-r esst wallon : il a le type classique de la. Walikmie et il en a inê.ue un peu raccient. N'empêche qu'il parle très couramment et très bien J<e flammand 1. ne cesse d'ailleUiTs de recommander à ses officiers et à ,ses amis wallons d apprendre et de parler nos deux lans^ues nationales.» Le XXe Siècle ajoutera : voilà un bel exemple qu'il £aut recommander à Timi- j talion de 4ous les Bedge3. Il y a cinquante ans... i ■ En faisant jeudi à l'Académie française ; l'éloge die son prédécesseur, M. Pierre de la Gorce a rappelé que ïiiureau-uangin, : avant -d'être historien, avait été journa.-i liste. Avec un groupe de jaunes catholi-; qiLes. dont Mgr Dupanloup*était le grand aaimônier, il avait ion dé en 1868 et dirigé, : pendant quelques ailles, « Le Français », Quelqu'un avait proposé de baptiser ce nouveau-né » Le Bon Français », mais., comme ils contait l'autre jour à l'Institut catholique M. die Lamarzelle, • François Beslay s'était récrié : « Non, pas bon, s'était-il exc]an--é, ce itltre-là na jamaiô réussi qu'au bon L'ieu. » Thureau-Oangin et ses a,m>is voulaient que le® catholiques cessent d'ignorer ou de combattre systéina-tiquemerut le mond.e issu de la Révolution. Loin de traiter en suspecte ia- liberté, ils en réclameraient le bénéfice-et pour les protéger n.e demanderaient rien autre c-toese. Le journal s'appela lé « Français », dit M. Pierre de la Gorce. Il parut, re l?r août 1868. Les. premières âgnes lurent une invocation à Dieu et avec un accent, d'humilité flère qui rendait un son inaccoutumé. Je n'imagine pas qiue le ferme propos du plus parfait chrétien en ces jours ue ferveur .ait dépa sê les solutions de ces hommes de foi. plusieurs se firent journa.lstcs comme on se fait apôtre, avec un>e seule pa sion, celîle de la vérité à répandre et d'e la justice ù servir. La ro'He, d abord, sembla presque facile, tant l'on s'était armé de co-iifîan^e. Bientôt elle appa-s'était armé de confiance. B'ëntOt elle apparut toute jonchée d'ép:nos;Ce t qu'entre, toutes •les 'tAc 'es de ce monde! La plus difficile est de persiflage ; et beaucoup saluèrent avec utn catholicisme, violents de la libre pensée, tons, sans s'être entendus, s'unirent, les uns fia Iran* des nouveartés presque .hérétiques', ' [e;* autres raillant ra naïveté ou dénonçant l'hypocrisie Dans les régions officielles, ces hommes inconnus, aui ne savaient minier ni l'encensoir pour azfuler, ni la p'oche pour détruire, parurent tout, à fait singuliers. Ailleurs. l'attention se marqua par un joyeux persinage ; et beaucoup saluèrent av.ee un iesoect Ironique leurs confrères rmrriacuKw. 11 y a de' cela clnouante ans. Ce furent les violents qui l'emportèrent. On sait aujourd'hui ce qu'il en a coûté",.. Militaires portugais au Harre Quelques militaires portugais, officiers et soldats, sont, en ce moment au Havre Leur uniforme, qui a une certaine res semhlanoe avec celui des Allemands, a même amené quelque** méprises vite dis sipées. On sait, en effet, qu'en tenue de temD? de paix, l'infanterie portugaise porte un casque à n ointe, annlSo-ue à l'a^^-'en cas que à pointe de l'infanterie anglaise. Force r^aj°ure A une des dernières audiences de la Cour d'appel de Paris, chambre des appels correctionnels, un avocat, appartenant au barreau de Reims, a demandé par lettre la remise de son affaire ep invoquant le motif suivant : « Un obus est tombé hier dans mon cabinet de travail, a tout bouleversé, et je n'ai pu encore recueillir les diverses pièces de mes dossiers. » La remise a été. accordée, naturellement.Les Etat3-Unis ne honnissent pas tous les conquérants D'après un projet de loi dénosé au Congrès des Etats-Unîf, les Antilles danoises, cédées aux Etats-Unis, porteront désormais le nom d' « îles Dewey », du nom de l'amiral américain qui vient de mourir et qui s'était illustré pendant la guerre contre l'Espagne. On déporte à B uxelle9 Sous ce titre., la. Presse publie un dessin où l'on voit le président WilSon adresser la parole à un soldat boche qui frappe £ coups de crosse sur un ouvrier belge : Wilson. — Si. noies causions un peu de la. paix et des grands intérêts de l'Huma• nltè î Le Bocihe. — Avec plaisir ! Encore quel• ques petites déportations et je suis à vousf Les sous-ira'ins ennemis détruits Londres, .26 Janvier. — Du « Daily Ghro-nicle » : « L'Amirauté ne publie pas la liste des ! sous-marins.ennemis détruits, mais il y a lieu 1 de crore qu° le nombre des sons-marins dé- i truits dépasse largement les estimations d' public. Cependant, l'ennemi construit, vrai-semblablernent des sous-marins plus vite i qu'ils ne sont détruits. •» LES ÉVÉNEMENTS DE GRÈCE Athènes, 25 janvier. — Le Conseil des ministres se conformant au désir exprimé par srr Françis EMiot au nom des puissances ailiées, a approuvé un décret aux termes . duquel les ligues de réservistes sont dissoutes. LES DÉPORTATIONS ET L'OPINION AMERICAINE — X — Hl. Lansing i:m ps les Eiiis-Siii acseptsnl de faire ose «le sutre-p Ils ne econnaissent cependant pas à l'Allemagne le droit ue déporter .Londres, 26 janvier. — On manda de Washington qiie M. Lansing, ministre des Affaires étrangères américaijn, au coairs d'une' entrevue avec le ministre de Belgique, a fait; la déclaration suivante : Les Etats-Unis ont accepté Vinvitatiàn de CAllemagne de former une eommis-sion chargée d'aller inspecter les conditions d'existence des déportés, mais cela ne veut -pas dire qu'ils reconnaissent à VAllemagne le droit de déporter. Moins que jamais, les Etats-Unis ne veulent Vadmettre mais■ ils se rendent compte que VAllemagne essaie par tous les moyens d'influencer, les neutres et VAmérique en particulier. Le malheur, c'est cju'oii ne peut pas attendre grand'chose d'une enquête où l'Allemagne ne montrera évidemment que Ce qu'elle voudra bien. L'EPISCOPAT AMERICAIN ET LA GUERRE UNE DECLARATION DE Mgr IRELAND New-York, 26 janvier. — Mgr Ireland, l'illustre archevêque de Saint-Paul (Minnesota), au cours d'une visité qui lui était faite par le délégué du ^omité national « l'Effort de la France et de ses alliés », a fait ,1a déclaration suivante, destinée à être reproduite dans la presse française : •le tiens ù. dire que j'ai la pl,us grande admiration pour la France, que je n'ai- jamais cessé de l'aimer et d être épris de sa grandeur morale. Ge sera la fterte de ma vie d'avoir toujours été le ciiampion de la no Liesse et de la richesse intellectuelle de la France dans ce pays, l'Amériq.ie, qui a été si frappé par l'uiéroïsme de la France. Le ma- 1 gniflque Etat du ^innesota, où j'exerce mon ministère, porte encore les'traces de la civilisation française, remontant à l'époque où les colons et les missionnaires ont descendu le Mississlpi. Dans l'épreuve qu'eLe;sabit,mon cœur bat pour la France, er il me sera permis/de l'ajouter, pour le clergé catholique français, qui, fait preuve d'une attitude splen-dide.Il convient d'ajouter à cet'e déclaration que Mgr Ireland a donné sa signature à la plus éloquente protestation élevée con-tré l'es déportations belges qui ait été envoyée d'Amérique. - ■ ' ...» aw** » ■ ——r Corsaire malgré lui Pernambouc, 23 janvier. — (Retardée, en transmission). — On mande au « Times » : « Le steamer britannique « Saint-Théodore )>, capturé par le corsaire allemand, est maintenant .dirigé par un équipage allemand. Il a été transformé en corsaire depuis le 28 décembre. JMfflP.W'.lt/'1! nnii^WMM»n ÏJNE ATTAQUE ALLEMANDE AU NORD DE VERDUN — X — Les ferais sonnent ïégiqi rassit siax* la line pucQe se la pieuse On annonce l'irrivée de divisions de Roumanie en Alsace Après leur vaine attaque sur la rive droite de la Meuse, les AMeipands ont attaqué sur l'autre rive du fleuve, fils ont donc recours, à nouveau, à. leur procédé tactique de l'ailternance des chocs qui avait cessé depuis longtemps de leur réus sir. Cette dernière expérience n'a pas été plus heureuse Sur un front de près de six kiiomèlres, les troupes' assaillantes n'ont pu mordre que dans quelques éléments de tranchées avancées à la cote 304. Tout' -le front, de la mer du Nord; à la frontière.suisse, est témoin .clé vives canon-nadés et de très grosses pièces sont en action. Est-ce le préilude de prochaines batailles ? D'après des nouvelles venues'de Suisse, les Allemande 6e renforceraient en AtLsa-cfe, La trouée de Belfort' est assurément une voie stratégique, mais, de par le développement du front,"t cettç voie a perdu beau-coup de son importance autant pour l'ui? que pour l'autre parti. — P. C. Paris 20 janvier, l i heures Sur la rive gauche de la Meuse, à la suite d'un violent bombardement, les Allemands ont attaqué hier, en fin de journée, sur quatre points de notre front, depuis le bois d'Avooowrt jusqu'à l'est du M&rt-Homme.RejK'VSsés par nos tirs de bar raye, nos feux tVmféMzrie et de mitrailleuses, les assaillants ont dû refluer vers leurs tranchées de départ. - Seules, quelques fractions ennemies ont réussi à pénétrer dans nos éléments avœn* cés, da\m le secteur de lu cote 304. L'ennemi, aù cours d? cette attaque a. s'iibi des pertes très élevées, et a laissé de' nombreux cadavres devant nos lignes, no* taynm.ent au bois d'Avocourt- Au cours ds la nuit, les Allemands ont. tenté sur nos petits postes des coups demain qui ont échoué sous nos feûx, au nord de Chilly (sud de la Somme), et au nord-est de Xinqfé (■mire Oise et Aisne). En- Haute-Aisace, près de Lar'gitzen, après un.'vif bombardement, l'ennemi est sorti de s?s tranchées en deux points ; n 'js tirs d'artiUwie ont enrayé net. cette tentative.Canonnade mtèrthiiten^e sur le reste dit front. HUST DIVISONS ALLEMANDES RENFORCENT LE FRONT D'ALSACE Genève, 26 janvier. — Le Journal de Ge nève annonce qu'on a signalé en Haute-An-sace l'arrivée de huit divisions allemandes dont' plusieurs renvoyées de Roumanie. On croit dans les milieux mîllïvairés suisses que -le haut commandement allemand prépare une grande opération militaire dans cette région, dans la première 69' maine de février. Le patriotisme des Flamands en Belgique opprimée Un Belge qui a réussi à franchir la frontière, il y a quelques jours, nous donne d'intéressantes nouvelles de Qand et des Flandres Le9 nouvelles qui nous viennent des Flandres sont plutôt rares et peu précises. La raison en est fort compréhensible : les deux Flandres sont dans la zone des étapes, c'est-à-dire sous le contrôle de l'autorité militaire. Impossible ù quiconque de faire un pas hors de sa commune ou de sa ville sans papiers, délivrés par les Kommandaii-turs.On conçoit dès lors la difficulté avec laquelle les nouvelles sortent des Flandres et, a fortiori, les hommes ! Et c'est une aubaine vraiment de rencontrer quelqu'un qui vienne de là-bas. Un heureux hasard nous a permis, hier, de voir au Havre un Gantois notable, qui, au prix de difficultés qu'on devine, avait réussi à gagner la Hollande à travers sentinelles, espions et fils de fer élec-trisés, pour venir prendre un engagement dans l'armée. Gand, comme toutes les communes des Flandres, subit donc ce que les Boches appellent le régime des étapes. Il y a bien un gouverneur civil, nomme Ecker, mais l'autorité militaire règne en maîtresse absolue. Et il n'est pas d'exactions, de violences, de vols dont Gand elles Gantois n'aient été victimes depuis octobre 1914. D'abord, nous dit notre interlocuteur. les réquisitions ont vidé partout les magasins, dépôts, usines. Au 15 avril 1915, il n'y avait plus un atôme de matière premièrt dans aucune usine 1... La ville elle-même, dés le premier jour et chaque jour depuis, a été l'objet des ré quisitions les plus arbitraires, des çohdam. nations, à des amendes les plus fantaisistes et lorsque les Boclies ont fini de frappe l'administration cpmmunale, ils infligent de amendes personnelles aux représentants d l'autorité — c'est ainsi que le bourgmesti a encouru une amende de 10.000 marks poui avoir, le 15 novembre dernier, donné congé aux élèves des écoles, à l'occasion de la fête du Roi ! Mais les Allemands, on le pense, bien, ri<j s'en sont pas tenus aux matières premières i Les tours et machines-outils, les chemins du fer Decauville des usines, toutes les installations électriques ont suivi et, à l'heure actuelle, il ne reste plus dans les filature^ que les broches et quelques grosses ma chines. N'allez pas vous imaginer au moins qutf ces réquisitions sont payées ! MM. les Bûches nous accordent des c bons » ' parfoi: , mais le plus souvent — ce fut le cas pont toutes les installations électriques récem inent volées — des « bons de prêt ". C'est à-dire qu'en vertu de ces « bons » le? ré parations ou les modifications apportées aux machines volées par les Allemands qui lea emploieront, seront.^ à la charge de leur pro-priétaire ! ! î ! On nous vole notre bien et c'est nous qui avons encore à payer les frais de son emploi par le voleur ! Aussi quelle haine presque sauvage, exaspérée toutes ces exactions ont fait grandil dans l'Ame du peuple flamand ? JAMAIS ON NE S'INCLINERA ASSEZ DEVANT LE PATRIOTISME DU PEUPLE FLAMAND — Le patriotisme des Flamands est vrai ment admirable 1 s'exclame notre compatriote, avec une émotion qu'il ne peut contenir. Jamais on ne saura assez s'inclinei levant ce peuple dont rien n'a pu attiédit l'ardent amour du pays. Un instant, à raison du long temps et dos louleurs subies, on eût pu croire à un relà-•hement, ce n'était qu'une apparence. Les ncidents de l'Université flamingo-boche furent un véritable coup de fouet.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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